30 juillet 2025
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L’abordage du Handala et le kidnapping de ses équipiers a produit son choc. Les aboyeurs qui répétaient les éléments de langage du CRIF à l’occasion du Madleen et de Rima Hassan ont disparu. Fini leurs grasses accroches « la croisière s’amuse ». En revanche, eux ne s’amusent plus c’est clair. Le retournement complet de l’opinion est palpable dans tous les milieux. Dans une saison peu propice, l’intérêt apporté à l’action du Handala a été une contribution forte à la mobilisation. Et finalement elle ne se sera jamais interrompue dans notre pays. Elles sont formidables ces centaines de personnes qui se sont rassemblées et qui ont maintenu la pression partout, aggravant chaque fois l’isolement des amis de Netanyahu. La vérité est que personne n’a pu vraiment passer des vacances l’esprit libre tant l’horreur du crime de Gaza est devenu un sujet commun de pensées et d’échanges. En Israël aussi, dit-on, s’affirme une résistance morale et politique concrète à mesure que se comptent les morts dans les rangs de son armée.
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Les députées insoumises, Gabrielle Cathala et Emma Fourreau sont de retour à Paris depuis mardi soir. Tant que tous les équipiers de la flottille n’auront pas été libérés, on doit se tenir prêts à l’action dans toutes ses formes. Et l’action continue parce que l’abomination sadique du génocide de Gaza continue. Des propositions de largages humanitaires ont été faites de nombreux côtés. Netanyahu a dû prétendre vouloir en faire aussi ! On en comprend la manœuvre. Dès lors, « Médecins sans frontières », par exemple, a raison de dire qu’en réalité les vivres sont déjà sur place dans les camions. Le seul obstacle est politique : c’est celui du refus de Netanyahu de les laisser passer.
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Pourtant personne n’a l’intention d’en rester là à ce qu’on voit. Cent quatorze avocats ont lancé une procédure contre les responsables politiques français impliqués dans la protection des crimes de guerre contre lesquels ils ont refusé explicitement d’agir. D’autres procédures sont engagées dans divers pays comme en France contre les soldats de l’armée de la honte qui ont participé aux massacres. On peut penser qu’il s’agit là du début d’une vague qui n’épargnera aucune variété de complices des criminels.
La date du 10 septembre engendre une agitation remarquée sur les réseaux sociaux comme rendez-vous de mobilisation pour « tout bloquer » à la rentrée. Cette sensibilité exprime un état nouveau de l’opinion en plein été. La résignation ne prime plus seulement. Et cela commence par un retournement de température sociale. De nombreux insoumis y participent comme j’en ai été saisi. Mais cette initiative, comme celle des gilets jaunes en son temps, se construit en dehors de tout cadre politique ou syndical. Si elle trouve une dynamique ce sera par elle-même. Et comme pour les gilets jaunes, si je dois donner mon avis je dirai que je me reconnais dans les motifs de cette action.
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Avec un mot d’ordre comme : « tout bloquer » on comprend qu’est déjà affirmé une certaine volonté et direction d’action à l’œuvre. L’unique objectif sur le terrain pour nous dans de telles situations est de se mettre au service de l’action, de son élargissement, de sa cohésion. Dans tous ses aspects. Donc de son autonomie qui est la condition de son enracinement. La phase « destituante » d’un tel mouvement peut parfaitement fonctionner et aboutir si le gouvernement est pris en tenaille entre ce mouvement et la motion de censure que nous avons proposé de déposer à l’Assemblée. Cette fois-ci, le syndicalisme salarial voudra sans doute appuyer ce mouvement social s’il a lieu. En déposant un préavis de grève de longue portée à partir de septembre Force ouvrière a donné un signal d’implication dans la rentrée sociale assez vigoureux. Mais là encore l’autonomie doit rester la règle si cette action s’engage. La nôtre aussi comme mouvement politique, cela doit s’entendre.
Le duo Trump Von der Leyen marque le début du retournement du rapport à l’Union européenne dans les milieux qui en étaient pourtant de fermes soutiens. Ainsi de Bayrou qualifié par « l’opinion » « d’insoumis » à Trump. Car tout à été cédé à Trump. Et d’abord le droit de changer les règles du jeu établies en 75 ans de relations bilatérales
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Dans ce contexte, la délégation France insoumise propose à l’ensemble des groupes de gauche au Parlement européen de porter conjointement une motion de censure contre la Commission d’Ursula von der Leyen. Le choix de l’insoumission à l’Empire et le non-alignement sont la seule alternative disponible. LFI le propose et l’a préparé pendant toutes ces années. Là encore clairvoyance et ténacité prouvent leur efficacité pour le bien commun.
https://x.com/DFIeurope/status/1950575268273270790
Connu / TG le 6/08/25 à 11:47
11 | 2025
Sobriété numérique – Varia
Entretiens
La permacomputation est une littératie écologique · Entretien avec Aymeric Mansoux
Permacomputing Is Ecological Literacy · Interview with Aymeric Mansoux
Aymeric Mansoux et Servanne Monjour
Résumés
Qu’est-ce que la permacomputation, ce mouvement artistique et académique qui rassemble une large communauté de pratique, à la croisée des arts visuels, du jeu vidéo, de l’édition ? Dans cet entretien, Aymeric Mansoux revient sur les origines de la communauté permacomputationnelle et explique les mutations ainsi que les enjeux du concept de permacomputing, dans le cadre d’une pensée écologique de l’informatique.
Mots-clés : sobriété numérique, littératie numérique, communauté
Keywords: digital sufficiency, digital literacy, community
-> https://permacomputing.net/
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une prise de conscience politique ... un déplacement de nos pratiques qui s’est opéré, vers des approches intersectionnelles et de justice environnementale ... Pour beaucoup de collectifs de hackers et artistes, ce qui était le plus intéressant, c’était d’explorer comment vivre et travailler différemment, plus que l’objet artistique en lui-même
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critique des obsolescences programmées ... on travaillait surtout sur des ordinateurs réparés et récupérés dans des poubelles ou achetés en lot auprès de sociétés qui se débarrassaient de leur vieux matériel parce qu’il était impossible de l’utiliser avec des versions plus récentes de Windows. Cela présentait un avantage économique mais c’était aussi un choix conscient de refuser l’accélération de la consommation informatique ... forte préférence pour les logiciels et les langages de programmation qui n’étaient pas mémorivores, énergivores, etc. Le travail d’Access Space (Sheffield https://access-space.org/) sur ce sujet nous inspirait toutes et tous à l’époque, non seulement pour penser la question de la récupération, mais aussi celle de l’utilité sociale de cette pratique du bricolage libre qui permettait de fournir des outils informatiques aux groupes les plus exclus et démunis.
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dont la mise en valeur de la technologie – le logiciel libre – comme caractéristique centrale de leur pratique a été progressivement remplacée par des positionnements politiques plus explicites et pratiqués de manière de plus en plus consciente, au point pour certaines et certains d’en venir à questionner leur dogmatisme même au sujet des écosystèmes libres
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principe de « résilience » ... La permaculture désigne une philosophie et un ensemble de principes de conception conçus pour l’agriculture, la gestion des terres ainsi que pour la création de communautés résilientes ... affirmer que la nature offre déjà un système écologique diversifié et résilient. Les humains auraient tout intérêt à travailler avec ce système plutôt que d’œuvrer contre lui. ... repenser la gestion des terres et des ressources naturelles depuis une perspective culturelle et sociétale
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la permacomputation s’inspire du concept de permaculture tout en élargissant la notion d’écosystème pour y inclure la technologie informatique. C’est à la fois une provocation et une piste de réflexion sérieuse. À propos des déchets électroniques, par exemple, nous défendons l’idée que la diversité des technologies informatiques multigénérationnelles dont nous disposons, combinée à nos capacités de maintenance, de réparation et de réutilisation créative de la technologie, recèle un potentiel inexploité. ... questionner profondément le technosolutionnisme et le techno-optimisme, ainsi que le sens d’une vie passée à participer à une chaîne de montage conçue pour profiter aux plus privilégiés, à n’importe quel prix – culturel, environnemental, social. Finalement, nous voulons promouvoir une transition entre un système dans lequel on privilégie l’usage des outils et des médias numériques les plus récents, sans tenir compte de leurs externalités, à un système plus régénératif dans lequel les outils et médias numériques de toutes les générations sont soigneusement combinés, élaborés et (ré)utilisés, tout en encourageant un autre rapport à l’informatique.
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implique également des principes de conception des logiciels et du hardware destinés à réduire dommages et préjudices, et répondre aux usages dysfonctionnels et toxiques de la technique.
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si oui ou non une place peut être accordée à l’informatique et aux technologies des réseaux dans un monde où les humains contribuent au bien-être de la biosphère plutôt qu’à sa destruction https://permacomputing.net/permacomputing/ ». La permacomputation n’est ni une critique anarcho-primitiviste de l’informatique ni un technosolutionnisme pour la durabilité environnementale. Il cherche à savoir quand, comment et si l’informatique peut renforcer de manière positive les systèmes sociaux, culturels et écologiques.
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une approche plus durable, qui maximise la durée de vie du matériel, minimise la consommation d’énergie et se concentre sur l’utilisation des ressources informatiques déjà disponible
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La permacomputation plaide pour « une approche plus durable, qui maximise la durée de vie du matériel, minimise la consommation d’énergie et se concentre sur l’utilisation des ressources informatiques déjà disponibles6 ». Il remet ainsi au centre du jeu le hardware (« care for the chips », « prenons soin des puces » ... restreints par les industries (Kittler 2015) ... stratégie de réappropriation des « communs négatifs », comme le préconisent, par exemple, Emmanuel Bonnet, Diego Landivar et Alexandre Monnin (2021) dans leurs travaux sur la redirection écologique ?
... The Institute for Technology in the Public Interest (TITiPI https://titipi.org/) qui appelle à « rêver dans les ruines de la big tech ». J’imagine que l’on peut rapprocher cela des idées d’Alexandre Monnin et de sa typologie des ruines en relation avec la définition des communs négatifs. ... utile pour décrire la situation dans laquelle nous faisons l’expérience d’un mode de vie de plus en plus déterminé par différentes formes de déchets, des objets cassés, des ruines et d’autres choses de ce genre, qui sont totalement incompatibles avec la notion d’externalités pouvant être atténuées ou intégrées à un quelconque cycle biogéochimique terrestre connu. ... trouver ce qu’il faut faire de toutes ces matières, infrastructures et cultures toxiques accumulées ... savoir s’il est possible ou pas de donner à l’humanité le temps de s’émanciper des systèmes économiques générateurs de communs négatifs. Le contexte économique et politique ne doit pas être négligé. Malheureusement, on l’occulte souvent quand on envisage le problème dans la perspective de l’Anthropocène. La critique est bien connue, et c’est personnellement la raison pour laquelle il me semble plus utile d’employer des concepts qui ne cherchent pas à se distancier et n’ont pas peur d’afficher leur position partisane ou militante, comme l’expression de « puces complices » (complicit chips) employée par TITiPI8, le lien entre la pollution et le colonialisme (Liboiron 2021) ou la conception des data centers comme complexes industriels (Hogan 2021), etc.
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choisir précisément ses mots pour parler des injustices, des dommages et de l’impact climatique qui sont liés à l’informatique – et, par extension, à l’ensemble des activités humaines extractives ou axées sur la croissance qui ont été grandement facilitées et accélérées par les TIC. Ne pas le faire risque de découpler l’ensemble des actions collectives de réparation, recyclage, réutilisation et réappropriation de leur ambition de construire un nouveau projet de société. Tout n’est pas réparable ou recyclable. C’est pourquoi, tout en insistant sur l’importance de prolonger le cycle de vie des produits électroniques par toutes sortes de techniques, la permacomputation promeut également la décroissance informatique et propose des principes de conception pour limiter les dommages causés par les nouveaux logiciels et matériels informatiques, que ceux-ci soient totalement neufs ou résultent d’un bricolage à partir de vieux objets. En fin de compte, c’est aussi la raison pour laquelle la communauté du permacomputing aspire de plus en plus à relier ces pratiques à des luttes concrètes et à soutenir les communautés engagées dans l’action politique.
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appétence pour la culture du logiciel libre et du partage ... tension entre ces utopies du Web et la matérialité inhérente au souci de sobriété numérique ?
... exacerbé par l’appropriation complète des communs numériques pour alimenter ce qui allait devenir la Big Tech. Ce qui avait d’abord peut-être été perçu comme un moyen de vivre autrement s’est finalement transformé en un problème en soi, dans la mesure où cela a essentiellement servi divers programmes cyberlibertariens et technopositivistes, avec leurs nombreuses ambitions illibérales, autoritaires et fascistes, implicites ou explicites.
Tant que les privilèges et le capital pourront déterminer la façon dont une personne peut tirer profit des communs numériques et y participer, il y a peu d’espoir que la situation s’améliore. Je suggérerais même qu’il serait plus judicieux de commencer à définir dès que possible le paysage actuel comme une ère post-logiciel libre, post-open source ou post-communs, ne serait-ce que pour marquer cette nouvelle étape, ce point de non-retour, et de deuil.
Il est très alarmant de constater à quel point les initiatives en faveur des technologies alternatives – leurs pratiques, leurs discours et leur critique – continuent d’opter pour le logiciel libre et l’open source par défaut, comme s’il s’agissait d’une vertu définitivement acquise, d’un moyen éprouvé de créer un monde meilleur ou, plus particulièrement, comme vous le soulignez, d’être en meilleure position pour traiter la dimension écologique des problèmes qu’ils ont activement contribué à façonner.
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la priorité devrait être de rétablir la nuance et d’encourager une pensée tactique dans nos relations avec les nombreux acteurs de l’espace numérique. Ces acteurs sont profondément intriqués et interdépendants. L’analogie de la boîte noire et le paradigme fermé-ouvert des années 1990 sont beaucoup trop simplistes et trompeurs. Une fois de plus, il s’agit non pas de choisir un camp mais plutôt de comprendre que nous sommes à un moment où formuler la chose comme un choix, c’est passer complètement à côté de l’essentiel.
C’est la raison pour laquelle, dans le champ de la permacomputation, on développe et on utilise des logiciels libres et ouverts, mais également des licences alternatives non libres (de la classique Peer Production License à des documents plus situés comme les CC4r * Collective Conditions For Re-Use). Plus généralement, on travaillera avec tout ce qui est disponible et a du sens, y compris si cela implique des méthodes plus opaques et une circulation limitée des outils et des connaissances. En d’autres termes, le dogmatisme autour des biens communs numériques a été remplacé par une politique des technologies de tous les jours, mieux située et plus pertinente pour mener les luttes contemporaines.
Plusieurs démarches engagées en sobriété numérique (low-tech, permacomputation) revendiquent le recours – certains parleront de « retour » – à des formats ou encore à des pratiques numériques rudimentaires, dont certaines sont issues du « Web 1.0 » : sites statiques, etc.
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Les outils et les techniques perçus comme rudimentaires, primitifs ou datés peuvent se révéler plus accessibles, créatifs et amusants que ceux utilisés dans le design Web contemporain. Je ne parle pas seulement du rôle des contraintes en art, en design et dans le champ de la production culturelle. Le développement des applications Web et des plateformes de médias sociaux a grandement réduit le potentiel d’expression du Web. Ce qui s’est produit il y a quelques années avec les systèmes d’exploitation et les applications de bureau (desktop) s’observe désormais du côté des navigateurs. Un déplacement s’est opéré de la créativité individuelle et de l’expérimentation vers la productivité et l’industrialisation. Il s’agit non pas d’un tournant radical mais d’une optimisation et d’une intensification de cette tendance à considérer le software comme un outil de contrôle et de surveillance au service de la compétition et du profit économiques.
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les outils comme les workflows continuent d’être (ré-)inventés avec des chaînes de dépendance toujours plus complexes. Cependant, les composants de base sont parfois encore présents et ne sont pas si difficiles à utiliser. Des projets comme Tilde Town9 ou l’écriture from scratch en HTML et CSS restent accessibles à tous les usagers, quels que soient leur âge ou leur formation. Une compréhension élémentaire des réseaux, un usage régulier des protocoles de transfert de fichiers simples et quelques heures de travail dans un éditeur de texte peuvent suffire pour se lancer dans la publication en ligne. Bon courage en revanche pour faire de même avec les outils de développement Web modernes ! Pour moi, cela montre clairement combien l’affirmation selon laquelle le Web moderne serait, de facto, plus accessible que l’ancien est fausse. ... promouvoir en permanence de nouveaux protocoles, de nouveaux formats et de nouveaux médias perturbe fortement la temporalité des travaux de maintenance et du soin nécessaires pour que les normes d’accessibilité soient rigoureusement testées, prises en charge et correctement mises en œuvre.
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effort pour revaloriser certains éléments du passé qui peuvent alimenter avec pertinence la réflexion critique menée sur les outils contemporains. Dans le domaine du développement logiciel, le terme « régression » est souvent utilisé pour qualifier un bogue à l’origine d’un problème qui va dégrader ou casser quelque chose qui fonctionnait bien jusque-là. C’est un schéma bien connu et, pourtant, l’industrie des TIC et les passionnés d’informatique l’utilisent rarement pour mener un examen critique de l’évolution générale de leurs propres pratiques.
C’est pour cela qu’on doit également employer avec prudence la notion de littératie numérique. Cette approche de la culture computationnelle a en effet éclipsé le besoin plus terre à terre d’acquérir des compétences techniques de base afin de pouvoir intervenir significativement dans les couches logicielles et matérielles de l’espace technologique. Bien sûr, tout le monde n’a pas à en passer par là – je ne plaide pas pour une nouvelle utopie pseudo-émancipatrice du type « Apprenez à coder ». Au sein des communautés permacomputationnelles, la reconnaissance de ses privilèges et de sa capacité à consacrer du temps et des ressources à l’apprentissage technique est perçue comme une étape nécessaire pour favoriser plus d’inclusivité et de diversité. La production logicielle et matérielle devrait ainsi être abordée dans une perspective culturelle davantage holistique et située.
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critique et rejette le maximalisme de la techno-esthétique informatique – ou, pour le dire plus simplement, de l’équipement informatique logiciel et matériel. Bien que certains adeptes de la permacomputation ou du low-tech privilégient le minimalisme, cela ne signifie pas que le maximalisme, en tant que choix esthétique, soit impossible ou doive être rejeté. Ce serait une erreur et même un non-sens, considérant l’extraordinaire complexité audiovisuelle que peuvent produire des moyens computationnels très simples. Pour le dire franchement, la critique permacomputationnelle des œuvres numériques ne porte pas sur leurs qualités visuelles, textuelles ou sonores mais bien sur leurs modes de production et de distribution.
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l’éléphant dans la pièce, c’est avant tout l’écosystème. Le design Web « bas carbone » risque de livrer à l’industrie des TIC des stratégies d’écoblanchiment. Un site « bas carbone » tournant sur une machine virtuelle sophistiquée, hébergé dans un centre de données lui-même alimenté par de l’énergie verte achetée avec des crédits ou des conventio d’achat, puis consulté grâce à l’un des quelques moteurs de rendu surdimensionnés des géants du numérique, le tout depuis un ordinateur ou un téléphone puissant, mais économe en énergie, n’apporte aucun changement significatif à long terme.
On ne résoudra pas les problèmes liés à la culture automobile avec des SUV électriques respectant les limitations de vitesse. C’est exactement la même logique qui s’applique ici.
Connu / https://mamot.fr/@320x200@post.lurk.org/114795117328012047
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ultrageranium @320x200@post.lurk.org
La permacomputation est une littératie écologique · Entretien avec Aymeric Mansoux, par Servanne Monjour (2025)
Un peu plus tôt cette année j'ai eu le plaisir d'être invité par @Servanne_m pour un entretien publié par la revue Humanités numériques @RevueHN
Un grand merci pour cette opportunité, sa patience (!), ainsi que le travail éditorial et de traduction.
Cette publication numéro 11 intitulée « Sobriété numérique – Varia » contient également un entretien avec @antoinentl sur l'édition numérique: Prendre soin de nos dispositifs techniques est une approche militante de l’édition.
La permacomputation est une littératie écologique · Entretien avec ...
Servanne Monjour. À la croisée de la recherche et de la création, vos réalisations embrassent un panel de pratiques très large, entre jeu vidéo et art numérique (comme vous l’avez proposé récemment...
#permacomputing
#permapublishing
#lowtech
#humanités
#edition
#écologie
#sobrieté
#numérique
04 juil. 2025, 15:07
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/ elodie tuaillon_hibon, Avocate au Barreau de Paris
Billet de blog 1 août 2025
Pourquoi sommes-nous condamnés à l’impuissance, condamnés à pleurer sans fin au son de « plus jamais ça » larmoyants et de jérémiades hypocrites ? Parce-que jamais nous n’arrachons le mal à la racine « hinc et nunc » (ici et maintenant).
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Alep ? « Plus jamais ça ! »
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Bien-sûr, nous aurons aussi le culot de crier « Gaza ? Plus jamais ça ! ».
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Combien de fois des dirigeant×es aux mains pleines de sang, des exploiteurs aux poches remplies de dollars, viendront-ils larmoyer à des tribunes de l’ONU ou lors de commémorations écœurantes d’un pathos de circonstance, prenant pied sur des tas de cadavres qu’ils auront contribué à créer ?
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Jusqu’à quand les « religions », les « races » … vont-elles servir de prétexte à accepter qu’on massacre ici, qu’on éradique là-bas, pour couvrir de leurs voiles l’infâme guerre permanente du profit ?
Est-il besoin d’être « pro-ceci » ou « anti-cela » pour être révolté d’horreur et d’indignation devant un génocide, une extermination, un massacre (et encore, je dis « devant », mais le soin quasi-méticuleux que prennent la plupart de nos médias à nous éviter le flot d’images et d’informations que notre barbarie devrait normalement entraîner, suggère que nous ne sommes pas encore « devant »)? Faut-il absolument se ressembler pour avoir droit à la dignité, faut-il prier le même dieu de la même manière pour avoir droit au respect de son intégrité ? Faut-il s’aplatir absolument devant le plus fort pour espérer respirer et ne pas mourir ? Le plus tragique dans cette histoire est que nous savons bien que non
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jamais nous n’arrachons le mal à la racine « hinc et nunc » (ici et maintenant). Le mal, pour employer une catégorie morale sujette à bien des débats, c’est l’exploitation, l’argent, le profit et toutes les mécaniques de domination qu’ils drainent et renforcent, qui empêchent notre désir d’humanité et de fraternité de se réaliser.
Pourquoi perpétuons-nous cette impuissance et ces massacres, de génération en génération ? Parce-que nous sommes incapables de dénoncer les choses pour ce qu’elles sont, incapables de dénoncer un nœud essentiel de l’extermination de cette « humanité », qui chaque jour court un peu plus à sa perte. Ce nœud, c’est d’abord celui du commerce de la guerre, de l’institutionnalisation de la violence. On ne colonise personne avec des fleurs. On ne détruit personne avec des échanges cordiaux.
Pour coloniser, opprimer, détruire, accaparer…il faut des armes.
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En France, notre gouvernement (au sens large) va continuer de nous extorquer le fruit collectif de notre travail (Sécurité sociale, services publics…) pour remplir les poches des industries de l’armement françaises et européennes. On va continuer de détruire tout un système économique au profit d’une poignée de dirigeants et d’intérêts. L’argent est là et il est drainé, littéralement, loin de tout ce qui pourrait être plus prolifique, moins destructeur. Les subventions publiques, le crédit, les financements privés sous la houlette de l’Etat…. Tout est dirigé vers les caisses du complexe militaro-industriel
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Nous fabriquons très bien la prochaine guerre « mondiale » (vous savez on n’appelle ainsi que la guerre que l’ « Occident » finit par se livrer à lui-même quand il a dévoré tous « les autres »). Il n’y a qu’un moyen d’arrêter tout cela, que l’on veuille la fin des massacres là-bas ou la prévention des massacres ici ou tout cela en même temps.
Il faut rêver d’un autre monde et mettre ce rêve en action.
Connu / https://mastodon.top/@mediapartblogs@mediapart.social/114953282515308606
Comment mieux faire l’amour ?
Publié Il y a 3 semaines • 5,2K vues
Un quart des Français et françaises initié·es sexuellement n’ont pas eu de rapport sexuel au cours des 12 derniers mois, c’est 15 points de plus qu’en 2006 , et ils ne sont plus que 43% à avoir en moyenne un rapport sexuel par semaine, contre 58 % en 2009. De plus, près d’une personne sur deux en France est insatisfaite de sa vie sexuelle.
Alors que se passe t-il ? Selon la sexologue Margaux Terrou, les causes sont multiples, et les solutions pour pouvoir profiter pleinement de sa vie sexuelle si on le souhaite sont très nombreuses.
Dans son livre d’analyse et de conseils intitulé, La Malbaise, elle raconte les origines de certains malaises : les violences faites aux femmes mais aussi la culture patriarcale qui fait peser une pression énorme sur les femmes et sur les hommes. Son ouvrage parle de l’hétérosexualité, et analyse les raisons des nombreux échecs, mais surtout, des incompréhensions. Elle invite à comprendre les grandes dynamiques qui traversent notre société pour mieux saisir ce qui se joue derrière les portes fermées, et faire en sorte que toutes celles et ceux qui le désirent puissent avoir une vie sexuelle épanouie.
Non, le sexe n’est pas nécessairement spontané, il n’a pas pour vocation de tourner autour de la pénétration, ce n’est pas non plus un espace à part, les vies que nous menons à côté ont des conséquences immenses sur notre vie sexuelle. Non, nos fantasmes ne sont pas innés, ils sont eux aussi très politiques, façonnés par des imaginaires patriarcaux et invasifs. Et non, nous ne sommes pas condamnés à nous limiter à cette sexualité.
Alors aujourd’hui, dans cette émission pour Blast, on essaie de répondre à cette question parfois considérée comme frivole ou triviale, et pourtant éminemment structurante pour notre société : comment mieux faire l’amour, dans le couple hétérosexuel ?
Journaliste : Salomé Saqué
#sexualité #féminisme #hétérosexualité
Visibilité Publique
CatégorieInconnu LicenceInconnu LangueInconnu Étiquettes
Durée 58min 14sec - 3 Commentaires
Tr.: ...
augm de la masturbation, indépendance sexuelle, connectées à leur propre corps ... /plaisir ... sexisme ... des objets ... désir ... pornographie généralisée est contre l'industrie pornographique ... banalisation des atteintes à la dignité humaine ... Olivia Gazalé ... ya plusieurs désirs ... le consentement ... éduquées à se voir que comme un corps ... il n'y a que 6% des femmes qui prennent du plaisir avec la pénétration ... l'orgasme prostatique des hommes ... Diane Desware? ... meilleure répartition des tâches ménagères améliore le sexe ... transformer la routine ... le temps ... se désirer soi-même pour désirer l'autre ... bien avec soi, bien dans son corps, se sentir vivant, prendre soin de soi ... les riches font plus l'amour ... dans le quotidien ... explorer pour se connaître ... /hommes sortir du culte de la performance ... rendre le consentement sexy ... nommer les choses
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le couple repose sur Partage, Admiration, Confiance, Communication, Sexualité
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la sexualité est la prolongation du discours ... le désir se nourrit de l'admiration, communication ... prendre son plaisir et penser à celui de l'autre.
Publié Il y a 1 mois • 3,6K vues - 11+ -
Peut-on encore parler de fascisme ? Dans les médias dominants, employer ce terme pour décrire la montée des mouvements d'extrême-droite est tourné en dérision. Trop radical, trop polémique : le mot "fascisme" serait anachronique, inopérant.
Pourtant, depuis 1945, jamais les discours autoritaires, racistes et identitaires n'ont autant imprégné le débat public dans les démocraties occidentales. L'ascension de Trump et le salut nazi d'Elon Musk incarnent une extrême droite décomplexée, désormais au pouvoir.
Malgré les discours populistes et antisystème de ces mouvements, leurs alliés s'affichent maintenant au grand jour : les milliardaires et leurs multinationales, de Zuckerberg à Arnault, et une partie grandissante de la bourgeoisie, prête à tout pour conserver son pouvoir. Le vent a définitivement tourné.
Alors, l'histoire se répète-t-elle ? Assistons-nous à l'émergence d'un nouveau fascisme ? Mais d'abord, qu'est-ce que le fascisme ?
Dans ce climat de grande confusion où il devient urgent de nommer clairement l'ennemi pour mieux le combattre, Blast vous propose de revenir aux sources : comprendre les origines, l'histoire et les mutations du fascisme d'hier pour éclairer les dangers d'aujourd'hui.
Bibliographie :
Ajari Norman, "Dark Gothic MAGA : « Elon Musk, la néoréaction et l’esthétique du cyberfascisme", LundiMatin, 2025
Ajari Norman, Manifeste afro-décolonial, Seuil, 2024
Gramsci Antonio, Combattre le fascisme, La Variation, 2025
Jackson George, Devant mes yeux la mort, Gallimard, 1972
Laurent Sylvie, Capital et race, Seuil, 2024
Laurent Sylvie, La contre-révolution californienne, Seuil, 2025
Matard-Bonucci Marie-Anne, Totalitarisme fasciste, CNRS Éditions, 2018
Guérin Daniel, Fascisme et grand capital (1936), Libertalia, 2025
Rigouste Mathieu, La guerre globale contre les peuples, La Fabrique, 2025
Toscano Alberto, Fascisme tardif, La Tempête, 2025
Traverso Enzo, La violence nazie, La Fabrique, 2002
Traverso Enzo, Les nouveaux visages du fascisme, Textuel, 2017
Vuillard Éric, L’ordre du jour, Actes Sud, 2017
00:00 : Intro
02:36 : I - Définir le fascisme
13:08 : II - Aux origines du fascisme
22:54 : III - La matrice fasciste
35:11 : IV - Les nouveaux visage du fascisme
50:54 : V - Combattre le fascisme du XXIe siècle
57:03 : Conclusion
Journalistes : Marin Ben, Félix Cumer
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#documentaire #fascisme #politique
Visibilité Publique
Catégorie Inconnu Licence Inconnu Langue Inconnu Étiquettes
Durée 59min 29sec
Aucun commentaire.
Connu / TG le 3/07/25 à 19:10
Tr.: ...
la destruction du mouvement ouvrier ... contre-révolutionnaire, mythe de la nation raciale ... le corporatisme / dépasser le conflit de classes ... alternative au capitalisme en crise alors que portés par la bourgeoisie ... soutien des élites industrielles ... en opposition au libéralisme de moeurs mais pas économique ex accords de Munich, compromis ... la lutte contre le totalitarisme de l'URSS ... fondement de l'histoire des USA, idem Christophe Collomb ... asservissement des noirs et extermination des peuples premiers ... c'est très compatible ... logique coloniale exterminationiste ... ségrégation raciale a inspiré le nazisme ... au 19è pseudo-science raciste en occident dt la fr ... violence déployée par l'armée fr en algérie ... Geko, militant antifa ... l'article 16 de la 5ème république, système de contrôle le plus parfait ... Livre "fascisme tardif" d'alberto ?? ... fascisme générique dans 2è partie des années 1930 ... Franz Fanon ... structuration de l'ÉTAT pas de différences dans la répression avec le fascisme ! ... ex USA, Fr ... fascistes en puissance ... comment il exploite ce qui existe déjà ... ex en GB état d'exception ... violence d'état ... glissement autoritaire ... fascisation ... des pans entiers du programme de l'extrême droite déjà appliqués ... Sylve Laurent ... confisquer l'état pour le purifier de l'état de droit ... ex MAGA aux USA ... société inégalitaire ... lutte contre l'antisémitisme ... discours islamophobe reproduit idem altérité raciale contre les juifs ... contre-révolution préventive, guerre civilationnelle ... Musk a grandi en Afrique du sud sous l'apartheid ... capitalisme autoritaire ... néolibéralisme augmenté ou repensé par la tech ... complexe militaro-industriel ... Trump oligarchie ... la concurrence est un truc de perdants. Google est un monopole etc ... l'autocratie du pdg ... mystification du modèle entreprenarial ... masculinisme ... bouc-émissaires ... Peter Steel?? investisseur rBnB etc... penser la résistance est ESSENTIEL ... état fascisé sans précédent historique aux USA ... agir dès maintenant ... un antifa autonome ... identifier les outils qui participent déjà (répression, etc) ... donc anticapitaliste ... le régime de terreur désarme le peuple ... sinon le fascisme s'installe tout en douceur... humanité, amour.
Billet de blog 28 juillet 2025 / Maxime Combes, Economiste, travaillant sur les politiques climatiques, commerciales et d'investissement
Il y a de quoi être consterné. Bruxelles cède aux exigences léonines de D. Trump : claironnée sur tous les tons, « l’autonomie stratégique européenne » vient de voler en éclats, dévoilant à la fois une vacuité géostratégique, le refus idéologique de restreindre nos dépendances extérieures et, par ricochet, la faiblesse d’E. Macron et de la France à Bruxelles.
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victoire politique pour D. Trump qui obtient de l’UE qu’elle s’aligne sur ses desiderata. En présentant cet accord asymétrique comme un bon accord, ou le moins mauvais des accords, Bruxelles et les capitales européennes, dont la France, donnent le point à Donald Trump. Mais, plus grave, c’est aussi une victoire politique pour les extrêmes-droites en Europe : alors que Bruxelles disait que l’accord US-Royaume-Uni (10 % de droits de douanes) était un mauvais accord et que l’UE en obtiendrait un bien meilleur, les dirigeants européens vont devoir ramer pour en faire la démonstration.
Quand tous les discours sur l’autonomie stratégique européenne, l’Europe puissance, la réindustrialisation européenne s’effondrent comme un château de cartes au premier souffle, il fait peu de doutes que ce n’est pas la construction européenne, pas plus que les gauches, qui devraient tirer profit d’une telle reddition : capituler face à Trump pour sauver, quoiqu’il en coûte, les parts de marché de quelques multinationales européennes, plutôt que se servir du « bazooka commercial » faussement agité par la Commission européenne, c'est en fait faire le lit des extrêmes-droites européennes qui ont désormais un boulevard pour dénoncer la capitulation européenne et ériger D. Trump en exemple à suivre. Sur fond d'impuissance européenne, voilà un cauchemar qui devient réalité.
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Un accord qui saborde la politique climatique européenne
Si l'achat de 750 Mds $ de gaz naturel liquéfié et autres énergies fossiles aux Etats-Unis en trois ans, justifiés au nom de la réduction des importations européennes de gaz russe, devait être confirmé, cela revient à :- renoncer à réduire nos importations globales de gaz, et à remplacer une dépendance par un autre ;
- entériner qu’il faille continuer à investir des dizaines de milliards d’euros dans des infrastructures permettant de réceptionner du GNL dans les ports européens ;
- confier à Washington une part de la politique énergétique européenne, comme nous l’avons fait auparavant avec Moscou ;
- s’asseoir sur la politique climatique européenne alors qu’il faudrait drastiquement réduire nos besoins en énergies fossiles ;
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« Un accord hors-la loi » ?
... Il n'y a pas de texte d'accord, encore moins les prémices d'un traité international. A ce stade, cet « accord » n’a pas d’existence légale. Pire, à l’échelle européenne, la Commission européenne n’a pas de mandat en bonne et due forme pour négocier avec les Etats-Unis : il n’y a pas de décision fondant la base légale avec laquelle la Commission peut négocier avec les Etats-Unis au nom des 27 Etats-membres. La France, dont le Premier-Ministre critique aujourd'hui la déclaration d'U. Von der Leyen, a laissé la Commission négocier sans mandat, sans base légale. Rappelons ici que 80 % des Européens, dont 83% des Français, réclament des rétorsions commerciales envers les Etats-Unis (Eurobaromètre 2025).
Quant aux annonces qui sont faites, elles sont manifestement contraires au droit de l’OMC (droits de douane différenciés entre les pays, non réciprocité etc). Alors que l’UE ne cesse d’affirmer depuis des années qu’elle veut se situer dans le cadre commercial de l’OMC, par l’annonce de cet accord, Ursula Von der Leyen désobéit aux règles de l’OMC. Si les règles de l’OMC ne sont plus une contrainte, alors il est possible de revoir des pans entiers de la politique commerciale européenne. Ce serait plus pertinent que se soumettre aux diktats de D. Trump.
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On ne meurt pas de la chaleur, on meurt d’être rendus vulnérables par les politiques d’inaction.
Avec 84 départements sur 101 en état de canicule - dont 16 en alerte canicule extrême (le plus élevé) -, avec 88 % de sa population concernée, la France vit en ce mois de juin 2025 l’épisode caniculaire le plus intense sur cette période de l’année et le plus étendu de son histoire.
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La France n’est pas prête à faire face aux vagues de chaleur et aux évènements climatiques extrêmes
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Dans sa fuite en avant autoritaire, Macron s’est choisi les ennemis du climat et de l’environnement comme soutien politique.
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Nous présentons donc ici cinq propositions de loi qui devraient être inscrites dans la session extraordinaire du Parlement, ainsi que treize mesures d’urgence pour lutter contre la canicule, celles qu’un gouvernement insoumis aurait mises en place.
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Nous demandons que soient inscrites à l’ordre du jour de la session extraordinaires ces 5 propositions de loi d’urgence :
• Proposition de loi visant à protéger les travailleurs de l’exposition aux températures extrêmes d’Hadrien Clouet.
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• Proposition de loi visant à lutter contre la chaleur en ville de Loïc Prud’homme.
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• Proposition de loi visant à donner aux parents d’élèves la possibilité de garder leurs enfants en cas d’événement climatique extrême et de fermeture de l’établissement scolaire de leur enfant sans perdre aucune journée de salaire de Rodrigo Arenas.
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• Proposition de loi transpartisane de la Fondation pour le logement des défavorisés visant à adapter les logements aux fortes chaleurs et à protéger leurs occupants avec Aurélie Trouvé.
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Plan canicule, nos 13 mesures d’urgence :
1/ ADAPTER LE CODE DU TRAVAIL AUX CONSÉQUENCES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE AFIN DE PROTÉGER LES TRAVAILLEURS
... adapter notre code du travail aux conséquences du réchauffement climatique
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2/ RENDRE LES PISCINES PUBLIQUES GRATUITES, PRÉSENTER UN PLAN NATIONAL DE CONSTRUCTION DE PISCINES PUBLIQUES DANS LES ZONES QUI EN SONT DÉPOURVUES, ET RÉQUISITIONNER LES LIEUX CLIMATISÉS (CINÉMAS, COMMERCES, BUREAUX, ETC) POUR LES RENDRE ACCESSIBLES.
Pendant l’été, la piscine municipale est la plage de celles et ceux qui n’ont ni les moyens financiers d’aller en vacances à la mer, ni de faire construire une piscine individuelle.
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3/ PRIORISER L’INSTALLATION DES CLIMATISEURS DANS LES HÔPITAUX, LES EHPAD ET LES ÉCOLES
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Sur le plus long terme, des mesures visant à végétaliser les villes ou encore à peindre les toits des bâtiments en blanc devront être mises en place afin de favoriser des îlots de fraicheur.
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4/ DÉCLENCHER LE PLAN ORSEC - EAU POTABLE DANS LES TERRITOIRES D’OUTRE-MER
Le plan organisation de la réponse de sécurité civile (ORSEC) - eau potable est un outil majeur pour pallier les ruptures d’accès à l’eau potable d’une partie de nos concitoyens.
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5/ BLOQUER LE PRIX DE L’EAU EN BOUTEILLE
Le plan ORSEC eau potable cité ci-dessus doit être accompagné d’un blocage des prix des bouteilles d’eau et d’investissements pluriannuels à la hauteur de la rénovation des réseaux d’eau et d’assainissement, notamment en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, à Mayotte et à la Réunion.
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6 / CONSIDÉRER LES CANICULES COMME DES CATASTROPHES NATURELLES
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Le gouvernement doit immédiatement prendre un arrêté catastrophe naturelle afin que les agriculteurs et les viticulteurs puissent être dédommagés des pertes causées par la sécheresse. De même, les propriétaires des maisons fissurées du fait de la sécheresse, qui accentue le phénomène de retrait-gonflement de l’argile, doivent être indemnisés.
7/ METTRE EN PLACE DES POINTS D’EAU POTABLE DANS TOUTES LES COMMUNES, INSTAURER LA GRATUITÉ DES TOILETTES DANS TOUS LES LIEUX RECEVANT DU PUBLIC ET OEUVRER À LA CRÉATION D’ÎLOTS DE FRAÎCHEUR DANS LES ZONES URBAINES
Afin de permettre à chacun de se rafraîchir et de s’hydrater, particulièrement les personnes âgées, des points d’eau potables ou fontaines doivent être installés dans toutes les communes.
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8/ METTRE FIN AUX MÉGA-BASSINES
... aberration écologique pompant de l’eau des nappes phréatiques et les rivières au profit de l’agriculture productiviste. Elles déstabilisent les bassins versants et ne bénéficient qu’à 6 % des agriculteurs qui cultivent souvent en monoculture intensive, alors qu’elles sont financées à 70% par de l’argent public ... Pire, 20 % de l’eau captée s’évapore avant d’être utilisée, cette part augmentant avec l’augmentation de température de l’air et de l’eau. Il est plus qu’urgent d’y mettre fin.
9/ LUTTER CONTRE LES « BOUILLOIRES THERMIQUES » ET RÉQUISITIONNER LES LOGEMENTS VACANTS POUR PROTÉGER LES PERSONNES SANS-ABRI
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10/ STOPPER IMMÉDIATEMENT TOUS LES USAGES SUPERFLUS DE LA RESSOURCE EN EAU, EN PARTICULIER L’ARROSAGE DES GOLFS
D’après un rapport sénatorial, un golf haut de gamme en France a une consommation d’eau moyenne de 5 000 m3 par jour, ce qui correspond à la production nécessaire à la satisfaction des besoins d’une collectivité de 12 000 habitants. Cet usage superflu et luxueux de l’eau doit être immédiatement interdit en cas d’alerte canicule.
11/ FAIRE RECULER L’USAGE DE L’EAU EN BOUTEILLE ET CONTRÔLER LES MINÉRALIERS
... Nestlé surexploite les nappes de Vittel, en prélevant 2,5 millions de mètres cubes d’eau chaque année au détriment des habitants et des écosystèmes. Nestlé a par ailleurs prélevé de l’eau en dehors de tout cadre légal dans 9 forages pendant plus de 20 ans ! Pire, la Macronie a protégé nestlé
...
Outre le fait que ces pratiques sont interdites, elles constituent également une vaste tromperie pour les consommateurs. Ces eaux minérales ne sont donc plus « naturelles » bien qu’elles continuent d’être vendues plus de 400 fois le prix de l’eau du robinet.
Comme nous l’avons formulé dans les conclusions de notre commission d’enquête relative à la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts
privés et ses conséquences, présidée par Mathilde Panot en 2021, nous proposons une batterie de mesures pour lutter contre l’accaparement de
l’eau par les minéraliers et l’impuissance de l’Etat
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En lien avec le scandale d’État concernant Nestlé, le groupe parlementaire LFI-NFP a porté une proposition de résolution visant la création d’une commission d’enquête sur la responsabilité des membres du Gouvernement dans la tromperie aux consommateurs par des embouteilleurs du fait de l’utilisation de traitements interdits d’eaux contaminées.
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12 / DONNER AUX PARENTS D’ÉLÈVES LA POSSIBILITÉ DE GARDER LEURS ENFANTS EN CAS DE FERMETURE D’ÉTABLISSEMENT SCOLAIRE
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13/ PRENDRE SOIN DES PERSONNES PRIVÉES DE LIBERTÉ EN METTANT FIN À LA SURPOPULATION CARCÉRALE ET EN GARANTISSANT DES CONDITIONS DIGNES DE DÉTENTION
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un plan ambitieux de lutte contre la surpopulation carcérale : suppression du référentiel carcéral pour bon nombre de délits, dépénalisation des infractions les moins graves, loi d’amnistie, abrogation de la procédure de comparution immédiate et mise en place d’un mécanisme de régulation carcérale.
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De manière plus urgente, chaque cellule devra être équipée d’un ventilateur tant que ces chaleurs insoutenables ne sont pas terminées.
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THÈMES
- LOGEMENT
- TRAVAIL
- EAU
- TRANSPORTS
- PRISON
- BIODIVERSITÉ
NOS PRODUCTIONS ;
• Notre plan pour protéger l’eau, bien commun de l’humanité (2023) : https://lafranceinsoumise.fr/2023/03/30/notre-plan-pour-proteger-leau-bien-commun-de-lhumanite/
• Rapport de la Commission d’enquête relative à la mainmise sur la ressource
en eau par les intérêts privés et ses conséquences (2021) : https://www2.assemblee-nationale.fr/15/autres-commissions/commissions-d-enquete-de-la-xv-eme-legislature/commission-d-enquete-relative-a-la-mainmise-sur-la-ressource-en-eau-par-les-interets-prives-et-ses-consequences/(block)/RapEnquete/(instance_leg)/15/(init)/0-15
Des hommes portent des sacs de farine, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 juillet 2025 ©AFP
Hier, l’ONU a accusé Israël d’avoir tué plus de 1000 personnes venant chercher de l’aide humanitaire à Gaza en deux mois.
Gaza est devenu un territoire où la guerre se mène aussi par la privation. Plus de deux millions de civils y vivent sans électricité, sans accès régulier à l’eau potable, et avec moins de 10 % du volume humanitaire nécessaire pour survivre, selon l’ONU. La famine fait rage. Les hôpitaux, ciblés ou débordés, s’effondrent. Les ONG, entravées par les deux camps, sont à bout.
En plus des frappes, le gouvernement israélien verrouille tout avec un blocus renforcé, soumettant chaque convoi humanitaire à une série de contrôles qui transforment l’urgence en labyrinthe bureaucratique, et la survie en négociation. Le Hamas, de son côté, oriente la distribution de l’aide à des fins politiques. Cette double emprise transforme l’action humanitaire en instrument de guerre. L’aide devient un levier de pression ; son absence, une stratégie.
Le droit humanitaire mis à mal depuis 2008
Sommes-nous en train d’assister à un tournant ? Ce n’est pas nouveau à Gaza. Depuis 2008, les conflits successifs ont mis à mal le droit humanitaire. Mais cet été marque une rupture. Les Nations unies, l’Organisation mondiale de la Santé, le Comité international de la Croix-Rouge ou encore Médecins sans frontières ne parlent plus seulement de difficultés, mais d’obstruction systématique. Et ce glissement n’est pas cantonné à l’enclave palestinienne.
De l’Éthiopie au Yémen, de l’Ukraine à la Syrie, l’aide humanitaire est de plus en plus soumise à des logiques de guerre. Même les principes du droit humanitaire – la neutralité, l’impartialité, l’accès inconditionnel – semblent remis en cause. Les ONG sont perçues comme suspectes, les journalistes comme indésirables.
À Gaza, la presse internationale est bannie. Lundi, des journalistes de l’AFP ont publié une lettre pour alerter sur la situation de leurs collègues privés, entre autres, d’eau et de nourriture. Cette alerte, lancée après la mort de plus de 200 journalistes depuis octobre, montre que l’information, elle aussi, est devenue un champ de bataille. Ces évolutions traduisent une tendance lourde : la guerre ne se limite plus aux combats sur le terrain, elle s’exerce aussi dans la gestion ou le blocage de l’aide, et transforme la misère en arme.
Inaction générale
Comment réagissent les grandes puissances ? Leurs réactions sont révélatrices. Hier, la France a appelé à un “cessez-le-feu immédiat” à Gaza, et exigé – je cite – un « accès de la presse pour montrer ce qu’il s’y passe ». Mais son alignement diplomatique avec Israël limite sa capacité d’action. L’Union européenne en appelle au droit international, mais reste sans leviers. Les États-Unis, alliés d’Israël, déplorent la situation humanitaire tout en continuant leurs livraisons d’armes. L’ONU, paralysée par les divisions du Conseil de sécurité, assiste impuissante à l’érosion de ses propres principes fondateurs. Et dans cette inaction générale, les acteurs humanitaires doivent naviguer entre menaces armées, sanctions financières et surveillance numérique. À Gaza comme ailleurs, ils deviennent les prisonniers d’un monde où la souffrance des civils n’est plus un scandale absolu, mais un outil.
L’interrogation est donc majeure : sommes-nous en train d’assister à une bascule historique où le droit humanitaire, formalisé au 20e siècle pour limiter les souffrances en temps de guerre, devient dépassé ? En tout cas, dans les ruines de Rafah, dans les hôpitaux sans morphine, dans les appels à l’aide restés sans réponse, c’est une certaine idée de la guerre – et de l’humanité – qui vacille. Gaza n’est plus seulement une tragédie. C’est une ignominie. Celle d’un monde où l’on tue en silence, en coupant l’eau, l’aide, l’image. Et où sauver des vies devient plus que jamais un acte de résistance morale et politique.
À écouter
Israël et le droit international : jusqu'où le pays peut-il aller et avec quels soutiens ?
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Clés : Monde Info Géopolitique Bande de Gaza Conflit israélo-palestinien Hamas Benyamin Nétanyahou
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La pétition à signer contre la Loi Duplomb : https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-3014
On compte sur vous pour partager un max ! (à l'heure où je publie on est plus de 400.000 à avoir signé la pétition ! C'est énorme ! )
00:00 - Introduction
01:15 - C'est quoi en fait la Loi Duplomb ? Menace ou Chance ?
02:03 : Le faux argument de la compétitivité
04:13 : Dangereux ou pas les néonicotinoïdes
05:54 : Qui se cache derrière la Loi Duplomb (les lobbies ?...)
08:45 : VOUS POUVEZ AGIR !
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Présentation, Réalisation, Montage : Noé Michas
Musique : Prinzly
Personnes mentionnées
1 personne Laurent Duplomb
Connu / TG le 20/07/25 à 00:03
Alors que la population vieillit et que les naissances sont en baisse, le think tank Terra Nova estime que la France ne pourra pas se passer des travailleurs immigrés pour maintenir son économie à flot. Une idée qui se heurte au durcissement prôné par le ministre de l'intérieur Bruno Retailleau.
Avec
- Sabrina Agresti-Roubache, femme politique, Ex-secrétaire d'État chargée de la Ville et de la Citoyenneté depuis juillet 2023
- Hakim El Karoui, essayiste et consultant, co-fondateur du "Club du XXIe siècle"
- Nicolas Pouvreau-Monti, co-fondateur et directeur de l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie
"L'immigration n'est pas une chance", répète à l'envi l'actuel locataire de la place Beauvau, Bruno Retailleau. Mais avec une population de plus en plus âgée et une courbe des naissances en baisse, la survie de l'économie française dépend-elle de la main-d'œuvre étrangère ? C'est ce qui ressort d'un rapport intitulé "Les travailleurs immigrés : avec ou sans eux ?" publié par le centre de réflexion Terra Nova, le 12 mai dernier. Selon le laboratoire d'idées, pour préserver son modèle social, la France devra accueillir entre 250 000 et 310 000 travailleurs étrangers par an à l'horizon 2040-2050.
L'immigration de travail, un impensé ?
Aujourd'hui, les immigrés occupent majoritairement des postes que les employeurs peinent à pourvoir. Ces derniers représentent 39 % des employés de maison, 28 % des agents de sécurité et 22 % des cuisiniers. De l'autre côté des Alpes, même la première ministre d'extrême droite Giorgia Meloni, a ouvert les portes à 500 000 travailleurs étrangers supplémentaires pour répondre aux pénuries de main-d'œuvre. Pourtant, du côté de la droite française, rares sont les voix qui plaident en faveur de
Faut-il accueillir davantage de travailleurs immigrés ?
La France peut-elle vraiment se passer de main-d'œuvre étrangère ?
Hakim El-Kahoui est directeur du cabinet de conseil Volentia, chercheur associé au think-tank progressiste Terra Nova, qui est proche du Parti Socialiste. Il explique que les partis politiques sont très mal à l'aise avec la question de l'immigration, notamment depuis que la question est devenus l'apanage du Front National, petit à petit plus personne n'en a parlé. "Au début, la gauche disait que c'était formidable l'immigration, c'était l'ouverture, etc. Et puis, quand il y a un certain nombre de problèmes qui sont apparus et quand le Front National s'en est emparé, en fait, tout le monde s'est tu." Il est l'auteur pour Terra Nova d'une note qui dit qu'il faut 300.000 entrées d'immigrés en France la France veut pérenniser son modèle social, qu'il s'agisse de travailleurs ou de familles.
Il précise que ce travail n'est pas un encouragement à l'immigration plutôt une observation, il ne faut pas se méprendre, l'immigration va continuer. 300.000 entrées correspondent en réalité à environs à 150.000 travailleurs. "C'est très bien si on peut en parler, c'est encore mieux si on peut effectivement regarder l'ensemble du spectre, les problèmes, c'est très important de parler des problèmes, mais aussi les solutions, et puis ce que doivent faire les immigrés, mais aussi ce que doit faire la communauté nationale, notamment la politique d'intégration qui est très très faible."
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Nicolas Pouvreau-Monti est co-fondateur et directeur de l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie, qui est financé, entre autres, par le milliardaire et mécène Pierre-Edouard Sterrin, très conservateur. Il écrivait dans une tribune dans Le Figaro que l'immigration coûterait 3,4% du PIB à la France. Il y a pour lui deux lectures : tout d'abord la question reste en effet politiquement très marquée mais il remarque que les partis du centre et de la droite s'emparent de plus en plus de la question, avec des points de vue restrictionnistes notamment. Des partis de gauche en Europe s'emparent aussi de cette question. "Et dans le contexte français, il faut dire qu'il y a un décalage assez sidérant entre, d'une part, le caractère effectivement très marqué, très clivant, de la question dans le débat public, dans le débat politique, dans le commentaire médiatique, d'une part, et d'autre part, les aspirations globalement consensuelles de l'opinion telle que mesurée par les enquêtes qui ont lieu à peu près maintenant tous les mois sur le sujet."
Sabrina Agristi-Roubache était en charge de l'accueil des réfugiés au sein du gouvernement précédent François Bayrou, elle déplore qu'on oublie un élément dans le débat : que pensent les immigrés eux-mêmes de l'immigration et de la politique de l'immigration ? Elle se rappelle avoir pris une volée de critique lorsqu'elle avait soulevé cette question. "Je m'étais faite évidemment massacrer, mais je pense qu'il y a un sujet de perception face à la réalité." Elle poursuit sur le fait qu'un travailleur immigré peut désormais lui-m^me déposer son dossier de régularisation, sans attendre la démarche de son employeur. "Tout ça, ce sont des avancées. Mais on a oublié de parler d'une chose, l'apprentissage du français ? Et c'est quoi être français ? Comment on devient citoyen ? Comment on en fait des citoyens à part entière ?"
Le chercheur de la fondation Terra Nova explique qu'il y a un fantasme derrière l'immigration, celui qui dit "ils ont quelque chose qu'on n'a pas", idée qui a pris toute la place du débat sur l'AME. L'idée est de soigner les gens avant que les cas deviennent graves, pour des raisons de santé publique, hors le débat s'est déporté sur le coût de la prise en charge, et sur ce qui y était autorisé. Il réaffirme que l'immigration ne coûte pas du tout 100 milliards à l'État, "ça, c'est complètement faux".
Fantasmes et chiffres autour de l'immigration, ses apports et ses coûts, écoutez la suite de ce Débat de midi
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Clés : Société Immigration Débats d'actualité Intégration sociale Parlement Démographie Bruno Retailleau
08.07.2025
Après le Sénat, l'Assemblée nationale vient d'adopter définitivement la proposition de loi Duplomb contre l'avis d'une grande partie du monde agricole et de la société civile. Ce texte entérine des régressions agricoles, sanitaires et écologiques d'une très grande gravité, taillées sur mesure pour l'agro-industrie et portées par les dirigeants de la FNSEA, déconnectés de leur base.
Favoriser l'agrandissement des exploitations destinées à la production animale industrielle, l'accaparement de l'eau par la construction de méga-bassines et réintroduire l'acétamipride sont une fuite en avant mortifère et de très court-terme. Les enjeux sont tout autre : garantir un revenu paysan par la mise en place de prix minimums garantis et l'installation de fermes partout sur le territoire.
Or, la coalition « centristes, LR, macronistes et RN » refuse de s'attaquer à cette question du revenu agricole et affaiblit les outils de la transition agro-écologique comme jamais, alors que plus de 80% des agriculteur·rices y sont favorables.
Chaque parlementaire devra donc assumer son vote en faveur d'un texte déconnecté des préoccupations de la majorité des paysan·nes qui subissent de plus en plus violemment la succession de crises sanitaires et climatiques.
Contacts :
Thomas GIBERT - porte-parole national - tél: 06 65 24 66 44
Fanny MÉTRAT - porte-parole nationale - tél: 06 16 60 25 03
Caroline NUGUES - Chargée de communication - tél: 06 95 29 80 78
Connu / AP le 12/07/25
Le député macroniste Jean Laussucq avait été élu député de la 2e circonscription de Paris en juillet 2024 © AFP - Magali Cohen / Hans Lucas
Émilie Defay
Trois députés, dont Jean Laussucq, élu à Paris, ont été déclarés inéligibles par le Conseil constitutionnel vendredi, en raison d'irrégularités dans leurs comptes de campagne.
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ainsi que Brigitte Barèges, députée du Tarn-et-Garonne, et Stéphane Vojetta, député pour les Français établis hors de France, ont été déclarés inéligibles "pour une durée d'un an" et "démissionnaires d'office" de leurs mandats, a annoncé le Conseil constitutionnel.
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Connu / TG le 18/07/25 à 14:06
Entretien — Idées - Mis à jour le 16 juillet 2025 à 09h00 - Durée de lecture : 7 minutes
Photo Anna Tsing, anthropologue étasunienne, professeure à l'université de Californie, à Santa Cruz. - © Cha Gonzalez / Reporterre
L’ouvrage « Notre nouvelle nature » propose un guide pour comprendre, à l’échelle microlocale, les ravages de l’Anthropocène. Ce que l’anthropologue Anna Tsing, que nous avons rencontrée, appelle les « écologies férales ».
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nous plonge dans les recoins inexplorés des désastres écologiques
...
codirige depuis 2020 un projet de recherche collective nommé le Feral Atlas.
Cette cartographie interactive explore les petites et grandes histoires des perturbations écologiques
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guide Notre nouvelle nature qu’elle signe avec trois coautrices, Jennifer Deger, Alder Keleman Saxena et Feifei Zhou.
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les écologies « férales ». Habituellement, le terme se réfère plutôt à des animaux domestiques qui seraient retournés à l’état sauvage. De notre côté, nous l’avons étendu et réinventé de manière à désigner des phénomènes naturels provoqués par les grands projets industriels, mais qui ont totalement échappé au contrôle humain.
Notre atlas, dont est tiré ce guide, propose d’explorer dans le détail ces effets féraux afin de rendre compte autrement de la nature terrestre. Un exemple est celui de la maladie de la « mort subite du chêne », qui a fait d’immenses ravages dans les forêts de Californie et d’Oregon dans les années 1990 et 2000. Elle est causée par un agent pathogène, la phytophthora, [un genre de champignons] qui s’attaque spécifiquement aux arbres. Les pathologistes forestiers ont été capables de retrouver que cette maladie avait été importée par le transport industriel de pépinières de plantes infectées qui ont été envoyées par camions tout le long de la côte ouest des États-Unis.
...
L’ouvrage est présenté comme un « guide de terrain » pour analyser l’Anthropocène depuis ses « patchs » (« patchy Anthropocene », en anglais). Un concept au cœur de votre approche
...
Nous avons emprunté ce terme à l’écologie de paysage. Il désigne un lieu de dynamiques homogènes parmi toutes celles qui composent un paysage. Il n’y a pas vraiment de définition du patch, puisqu’il dépend de ce que vous recherchez et de ce que vous souhaitez regarder. Si vous vous intéressez à un champignon, le patch sera là où il pousse. Il s’agit plutôt d’une unité d’action, le fait de regarder quelque chose qui se passe à un endroit précis, à un moment particulier. Cela implique un art d’observer en prêtant attention au granulaire, au particulier, à travers différentes échelles de temps et d’espaces.
...
Ils forment une mosaïque permettant de voir les multiples dynamiques de perturbations qui sont à l’œuvre — comme les extinctions, les toxicités, les radiations et les maladies — et de ne pas se limiter à de grandes modélisations planétaires abstraites.
...
nous nous intéressons à l’emprise des infrastructures humaines sur les cinq derniers siècles, c’est-à-dire à partir de la colonisation européenne, et non pas de la Révolution industrielle. Puisque c’est à ce moment-là que les destructions et les bouleversements d’ampleur ont commencé, avec l’asservissement des peuples et de leurs terres. Nous le montrons dans le livre à travers l’exemple des plantations.
...
nous accueillons différents types de savoirs, d’observateurs et de témoignages, émanant d’autres cultures et expériences locales
...
caractéristique des approches féministes en sciences. Ce sont des démarches plurielles, qui partent du terrain en engageant un travail à la fois social et culturel avec les personnes et les milieux concernés, plutôt que d’appliquer une méthode unique.
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il est impossible d’étudier les êtres humains comme s’ils vivaient de manière séparée des non-humains, et inversement. On le voit avec l’alimentation, les terres ou… les maladies. D’où viennent-elles ? L’un des projets que nous avons intégré à l’atlas est celui de l’anthropologue Paulla Ebron, qui s’est intéressée aux espèces présentes à bord des navires négriers.
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C’est là qu’est née une nouvelle souche de moustiques, dont la lignée est encore aujourd’hui responsable de la dengue, de zika et de la fièvre jaune. Les patchs de l’Anthropocène aident justement à visibiliser les croisements entre injustices sociales et les catastrophes environnementales.
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L’histoire naturelle n’est pas quelque chose de révolu, avec des espèces figées qui se reproduisent de façon linéaire. Toutes ne cessent d’évoluer au cours du temps, et cette évolution est en partie due aux activités humaines. Nous devons considérer les non-humains comme des acteurs à part entière de notre histoire
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apprendre à faire attention à cette nouvelle nature qui est partout autour de nous, avec ses facettes les plus incroyables, comme les plus abominables.
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Comment la prise en considération de cette nouvelle nature peut-elle nous aider à forger de nouvelles formes de résistances face au capitalisme ?
En aidant à construire des coalitions de toutes sortes, entre communautés humaines et non humaines, et pas juste un seul grand mouvement. Cette analyse de terrain par les patchs est aussi un outil permettant de voir plus précisément où nous pouvons travailler les uns avec les autres, qui sont nos alliés et comment agir face à toutes ces agressions simultanées. Elles invitent à une politique par la coalition, plutôt que par l’héroïsme.
Décrypter - Économie
Depuis toujours, l’extrême droite française met en avant un discours aussi simple que redoutable : “vous payez trop”. Trop d’impôts, trop de taxes, trop de “charges”, trop pour les autres. Aujourd’hui, ce récit se propage de plus en plus, relayé par les réseaux sociaux, les médias de droite et l’univers brun des influenceurs réactionnaires. Il transforme la colère sociale en ressentiment fiscal. Et cette colère, au lieu de viser les vrais profiteurs — les actionnaires, les grandes fortunes, les fraudeurs fiscaux, les multinationales — est soigneusement redirigée vers un bouc émissaire commode : l’État et ceux qui vivent, prétendument, à ses crochets. Ce discours repose sur une série de confusions entretenues, de manipulations économiques grossières, et surtout, d’un projet politique inavoué : démanteler les droits sociaux au nom du “bon sens”.
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Le jour où Nicolas demandera non plus combien il paie, mais à qui cela profite réellement, le piège se refermera sur ceux qui l’ont construit. Ce jour-là, Nicolas cessera d’être un hashtag au service des puissants : il deviendra une conscience politique.
Guillaume Étievant, Responsable éditorial
Connu / https://bsky.app/profile/frustrationmag.bsky.social/post/3ltp6derzrk2y
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Frustration Magazine @frustrationmag.bsky.social
Face au chiffre monstrueux de 211 milliards d'aide annuelle aux entreprises, les chroniqueurs de plateaux TV, les think tanks patronaux et les politiciens droitiers nous bombardent d’arguments tous plus mensongers les uns que les autres.
@etievant_g les liste ici et y répond👇
11 juillet 2025 à 17:36
67 reposts 5 citations 110 ont aimé
- 1-“Ce ne sont pas des aides, c’est juste qu’on leur prend moins !” Cet argument oublie que les exonérations de cotisations sociales n’annulent pas les besoins qu’elles couvrent : elles sont compensées par l’État. Autrement dit, par l’impôt, c'est à dire nous tous.
- 2-“Mais 80% de ces aides vont aux entreprises publiques” Cette intox provient de l’IFRAP, un “think tank” présenté comme “indépendant”, mais financé par les entreprises. Pour calculer ce chiffre, il ne prend en compte que 28 milliards d’aides budgétaires sur les 211 milliards.
- 3-"C’est trop hétérogène pour qu’on parle d’1 seul système”Le rapport souligne justement cette fragmentation : 2 200 dispositifs. Cela nourrit l’illusion qu’il ne s’agirait pas d’un système cohérent.Or il l’est : c’est celui de la captation de la richesse par les intérêts privés
- 4-Le groupe Auchan a annoncé le 4 novembre son intention de procéder à un PSE concernant 2 384 salariés employés en France. Le groupe a bénéficié entre 2013 et 2023 de 636 millions d’euros d’aides fiscales et de 1,3 milliard d’euros d’allègements de cotisations sociales.
- 5-En novembre, Michelin a annoncé un PSE concernant 1 254 salariés. Le groupe a bénéficié de 32,4 millions d’exonérations de cotisations sociales en 2023 et 40,4 millions d’euros de CIR en 2024, tout en versant 1,4 milliard d’euros de dividendes la même année.
- 6-ArcelorMittal a annoncé en avril 2025 la mise en place d'un PSE concernant 600 salariés. Le groupe a versé en moyenne 200 millions d’euros de dividendes chaque année depuis dix ans, alors qu’il a bénéficié en 2023 en France de 298 millions d’euros d’aides
- 7-Osons une exigence : supprimer toutes les aides publiques qui ne sont pas strictement vitales à la survie financière des entreprises. Et quand l’État investit des millions dans une entreprise, il doit entrer au capital. Lire l'analyse de @etievant_g :
https://frustrationmagazine.fr/comment-les-bourgeois-camouflent-les-211-milliards-daides-aux-entreprises
Comment les bourgeois camouflent les 211 milliards d’aides aux entreprises
Frustration Magazine, média indépendant et offensif qui relate la guerre des classes.
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Jean-Luc Mélenchon est intervenu à l'occasion d'une conférence sur le moment politique, le 9 juillet 2025.
Tr.: ... local prêté par le POI ... signale députés présents dont Pilato ... Gaza plus de 100 000 morts selon une étude académique dt >50% de femmes et enfants, caractère génocidaire ... réchauffement climatique ... ère de l'incertitude ... l'organisation de la société capable d'y faire face ... les incendies dans le sud de la Fr ... 9 blessés parmi les sapeurs-pompiers, 10 maisons ont brûlé ... de plus en plus fréquents ... gel des dépenses ... achat de canaders ... nucléaire, effet falaise ... la mer se réchauffe ... l'atlantique aussi ... extinction des espèces ... pl ..uies intenses ... construire une société collectiviste, on règle les pb en commun ... loi grémillet / nucléaire, loi duplomb viennent de passer ex mégabassines, pesticides partout ... modèle agricole condamné ... ya un intérêt général humain ... des prix plancher pour la souveraineté alimentaire ... annuler la dette ... Aurélie Trouvé ... un métier praticable pour les nouveaux jeune paysans ... la nouvelle france ... ILB : les maladies politiques : cancers, etc ... de moins de 30 ans ... les pb de fécondité ... mis sur la table pour les municipales ... marché garanti ... reste 400 000 paysans ... l'actu : économie monde en panne ex Allemagne en récession (automobile etc) ; Trump force et violence ... déficit commercial ... effet récessif, économie de guerre ... OTAN, 5% ! ... autres déséquilibres UE ne marche que si égalité ...
Ndlr : trop d'approximations sur le nucléaire.
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Le mercredi 9 juillet 2025, Eric Coquerel auditionnait le président d’ArcelorMittal France. Il révèle que :
👉L’avenir d’un seul four électrique à Dunkerque dépend des décisions européennes sur les quotas d’importation. Sans décision d’ici fin 2025, ce projet sera abandonné.
👉Même en cas de décision européenne positive, il n’y aura pas le lancement d'un DRP (partie amont) et de deux fours électriques (partie aval).‼️Donc le contrat de décarbonation avec l’Etat paraît bien caduc.
De quoi redonner toute sa crédibilité à l’option nationalisation.
mercredi 9 juillet 2025, par Attac France
Webinaire d’Attac avec Benjamin Bürbaumer, économiste, auteur de Chine/États-Unis, le capitalisme contre la mondialisation et Nicolas Roux, spécialiste du commerce international.
La vidéo sera diffusée le 9 juillet à 19h puis disponible à la rediffusion.
Depuis l’élection de Donald Trump, la guerre commerciale fait rage entre les États-Unis et son concurrent chinois. Comment la Chine a pu devenir un adversaire économique aussi puissant ? En quoi cette concurrence menace la mondialisation sous hégémonie états-unienne ? Comment envisager les conséquences de la politique Trump et les réactions de l’État chinois ? Quelle place pour l’Europe et le reste du monde ?
Nous répondrons à ces questions avec Benjamin Bürbaumer, économiste, auteur de Chine/États-Unis, le capitalisme contre la mondialisation et Nicolas Roux, spécialiste du commerce international, mercredi 9 juillet à 19h.
Avec Benjamin Bürbaumer, économiste, auteur de l’ouvrage Chine/États-Unis, le capitalisme contre la mondialisation et Nicolas Roux, spécialiste du commerce international.
Tr.: ... 90% encore système dollar, 10% pris par la chine ... l'UE se plie aux exigences de Trump/USA ... les pays les plus pauvres payent :-( ... les BRICS restent hétérogènes, la chine écrase tout ... nouvelle monnaie internationale abandonnée par la Chine au profit de sa propre monnaie le Yuan (renminbi, la monnaie du peuple) ... l'avenir : chine et usa affirment leur centralité ... hégémonie USA baisse ... acteur dominant mais plus hégémonie ... la Chine tente, politisation de l'économie mondiale, accroissement des tensions, conflits.
Ndlr : débute à 2:00
valoriser ACT
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Aurélien Le Coq, député LFI-NFP, était l’invité de BFMTV ce lundi 7 juillet 2025 pour débattre en plateau des questions de sécurité et du rôle de la police municipale, face à plusieurs intervenants issus de la droite et des syndicats de police.
M. Le Coq a réagi à la "polémique" déclenchée par les propos de Mathilde Panot concernant le désarmement de la police municipale et la suppression des caméras de vidéosurveillance en cas de victoire de LFI aux municipales. Il a dénoncé la récupération politique de la droite, accusant ses adversaires de caricaturer la position de la France Insoumise et de refuser tout débat de fond sur la sécurité.
Le député a rappelé que la proposition de LFI vise à renforcer la police nationale et à recentrer la police municipale sur des missions de proximité, tout en dénonçant l’abandon des collectivités locales par l’État. Il a insisté sur la nécessité d’investir dans le renseignement et la prévention, plutôt que dans la surenchère sécuritaire.
Face aux attaques sur la question de l’armement, M. Le Coq a défendu un programme de recrutement massif dans la police nationale, la titularisation des agents contractuels et le renforcement des effectifs administratifs pour remettre des policiers sur le terrain. Il a également souligné que la sécurité doit rester une priorité nationale, loin des logiques électoralistes et des divisions entretenues par la droite.
M. Le Coq a conclu en affirmant que la France Insoumise est le parti de la sûreté et de la tranquillité publique, prônant l’apaisement, la désescalade et le retour à une police de proximité au service des citoyens.
Ndlr : Mr Le Coq pouvait à peine terminer une phrase et encore moins développer ses idées, confronté à une alliance entre journaliste et autres invités de droite. Dénoncer ACT
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#LCP #assembleenationale
Conférence de presse du groupe LFI à l’Assemblée nationale le mardi 8 juillet 2025 :
Décès d'Olivier Marleix : Mathilde Panot exprime à nouveau les condoléances de son groupe "aux proches, aux équipes et à la famille politique" du député, avant de "saluer celui qui était profondément attaché à la souveraineté industrielle de la France".
Vote final sur la loi "Duplomb" : Aurélie Trouvé dénonce "une loi trumpiste par excellence", "une loi poison", "contraire à la Constitution et au principe de non-régression environnementale". Elle annonce un recours de son groupe devant le Conseil constitutionnel.
Tr.: ...
100 000 palestiniens auraient été tués à Gaza selon une étude anglaise ... la moitié de la population est des enfants ...
Ndlr : sérieux, précision, fier d'être insoumis. Valoriser ACT