Des hommes portent des sacs de farine, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 juillet 2025 ©AFP
Hier, l’ONU a accusé Israël d’avoir tué plus de 1000 personnes venant chercher de l’aide humanitaire à Gaza en deux mois.
Gaza est devenu un territoire où la guerre se mène aussi par la privation. Plus de deux millions de civils y vivent sans électricité, sans accès régulier à l’eau potable, et avec moins de 10 % du volume humanitaire nécessaire pour survivre, selon l’ONU. La famine fait rage. Les hôpitaux, ciblés ou débordés, s’effondrent. Les ONG, entravées par les deux camps, sont à bout.
En plus des frappes, le gouvernement israélien verrouille tout avec un blocus renforcé, soumettant chaque convoi humanitaire à une série de contrôles qui transforment l’urgence en labyrinthe bureaucratique, et la survie en négociation. Le Hamas, de son côté, oriente la distribution de l’aide à des fins politiques. Cette double emprise transforme l’action humanitaire en instrument de guerre. L’aide devient un levier de pression ; son absence, une stratégie.
Le droit humanitaire mis à mal depuis 2008
Sommes-nous en train d’assister à un tournant ? Ce n’est pas nouveau à Gaza. Depuis 2008, les conflits successifs ont mis à mal le droit humanitaire. Mais cet été marque une rupture. Les Nations unies, l’Organisation mondiale de la Santé, le Comité international de la Croix-Rouge ou encore Médecins sans frontières ne parlent plus seulement de difficultés, mais d’obstruction systématique. Et ce glissement n’est pas cantonné à l’enclave palestinienne.
De l’Éthiopie au Yémen, de l’Ukraine à la Syrie, l’aide humanitaire est de plus en plus soumise à des logiques de guerre. Même les principes du droit humanitaire – la neutralité, l’impartialité, l’accès inconditionnel – semblent remis en cause. Les ONG sont perçues comme suspectes, les journalistes comme indésirables.
À Gaza, la presse internationale est bannie. Lundi, des journalistes de l’AFP ont publié une lettre pour alerter sur la situation de leurs collègues privés, entre autres, d’eau et de nourriture. Cette alerte, lancée après la mort de plus de 200 journalistes depuis octobre, montre que l’information, elle aussi, est devenue un champ de bataille. Ces évolutions traduisent une tendance lourde : la guerre ne se limite plus aux combats sur le terrain, elle s’exerce aussi dans la gestion ou le blocage de l’aide, et transforme la misère en arme.
Inaction générale
Comment réagissent les grandes puissances ? Leurs réactions sont révélatrices. Hier, la France a appelé à un “cessez-le-feu immédiat” à Gaza, et exigé – je cite – un « accès de la presse pour montrer ce qu’il s’y passe ». Mais son alignement diplomatique avec Israël limite sa capacité d’action. L’Union européenne en appelle au droit international, mais reste sans leviers. Les États-Unis, alliés d’Israël, déplorent la situation humanitaire tout en continuant leurs livraisons d’armes. L’ONU, paralysée par les divisions du Conseil de sécurité, assiste impuissante à l’érosion de ses propres principes fondateurs. Et dans cette inaction générale, les acteurs humanitaires doivent naviguer entre menaces armées, sanctions financières et surveillance numérique. À Gaza comme ailleurs, ils deviennent les prisonniers d’un monde où la souffrance des civils n’est plus un scandale absolu, mais un outil.
L’interrogation est donc majeure : sommes-nous en train d’assister à une bascule historique où le droit humanitaire, formalisé au 20e siècle pour limiter les souffrances en temps de guerre, devient dépassé ? En tout cas, dans les ruines de Rafah, dans les hôpitaux sans morphine, dans les appels à l’aide restés sans réponse, c’est une certaine idée de la guerre – et de l’humanité – qui vacille. Gaza n’est plus seulement une tragédie. C’est une ignominie. Celle d’un monde où l’on tue en silence, en coupant l’eau, l’aide, l’image. Et où sauver des vies devient plus que jamais un acte de résistance morale et politique.
À écouter
Israël et le droit international : jusqu'où le pays peut-il aller et avec quels soutiens ?
France Culture va plus loin le samedi
40 min
Clés : Monde Info Géopolitique Bande de Gaza Conflit israélo-palestinien Hamas Benyamin Nétanyahou
Un génocide anodin - 10 juillet 2025 / La méridienne - Le blog de Mona Chollet
Comment ne pas tirer les conséquences de la destruction des Palestinien·nes et du fanatisme d’Israël
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de « grande démocratie », apparaît un pays structurellement raciste, enfermé dans une réalité parallèle, en proie à un fanatisme religieux délirant et à un expansionnisme terrifiant, conforté par des décennies de louanges occidentales et d’impunité. Un pays qui massacre, expulse et détruit à grande échelle dans toute la Palestine, bombarde toujours régulièrement le Liban (en violation du cessez-le-feu) et le Yémen, envahit des parties supplémentaires du territoire syrien (alors qu’il occupait déjà le Golan) et a donc attaqué l’Iran – au risque de provoquer un embrasement mondial – et assassiné des civil·es là aussi. Sans parler de ces « hunger games » bien réels, où, à Gaza, après que les terres agricoles ont été saccagées, les pêcheurs mitraillés, les boulangeries bombardées, des hommes, des femmes et des enfants qui essayent désespérément de récupérer un sac de farine pour nourrir leur famille se font abattre chaque jour par dizaines [3].
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Le soutien à Israël évoque un paquebot dont le pilote découvrirait soudain qu’il fait fausse route, mais qui serait trop énorme, trop massif pour changer de direction.
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le 22 juin dernier, un article consacré aux contre-vérités flagrantes entendues un matin (parmi d’autres) sur France Culture [4], le journaliste Thierry Brésillon concluait : « Comment retourner le monde entier, inverser le sens de tous les mots, plutôt que de voir Israël tel qu’il est. » On ne saurait mieux dire.
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Quand une centaine de journalistes de La Provence veulent clamer leur solidarité avec leurs confrères et consœurs de Gaza, iels doivent le faire dans les pages de Politis, leur propre journal ayant refusé de leur donner la parole. Et il y a des surprises. Le 24 juin, le « Journal Junior » d’Arte proposait un reportage sur « la faim comme arme de guerre », d’une honnêteté et d’une clarté que l’on chercherait en vain dans le reste du paysage audiovisuel. « Dans l’URSS du temps de Staline, nombre de scénaristes, écrivains et cinéastes étaient planqués dans les studios de production de dessins animés, films pour enfants et documentaires animaliers, parce que la censure y était moins attentive qu’ailleurs », rappelait à cette occasion (sur Facebook, le 28 juin) la metteuse en scène et traductrice Irène Bonnaud.
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dissimulent la réalité de la brutale entreprise coloniale qu’est Israël, de l’oppression, de la spoliation et, maintenant, de l’élimination des Palestinien·nes [6].
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Gaza est presque entièrement rasée, la machine à tuer est inarrêtable, l’expulsion massive se prépare, on nous annonce l’établissement d’un camp de concentration, la mécanique du génocide est probablement impossible à enrayer, elle a gagné la Cisjordanie, mais allez, soyez beaux joueurs, quoi ! On a besoin de toutes les bonnes volontés ! Et ne soyez pas mesquin·e, ne venez pas nous parler des courageux·euses lanceur·euses d’alerte – comme Aymeric Caron ou Blanche Gardin – que nos résistant·es de la vingt-cinquième heure ont copieusement insulté·es, et qui subissent les représailles professionnelles (pour Gardin), les invectives dans la rue, les coups de fil anonymes, les menaces de mort !
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« L’histoire est pleine de gens qui veulent être dans le vrai rétrospectivement, disait le journaliste Jeremy Scahill dans le podcast The Listening Post le 31 mai [9]. Mais le courage, c’est de prendre position en temps réel. » « Un jour, tout le monde aura toujours été contre ça », comme le dit si bien le titre du magistral livre d’Omar El-Akkad (qui sera traduit en français l’hiver prochain chez Mémoire d’Encrier à Montréal).
Le génocide est une politique du fait accompli. L’essentiel, pour les génocidaires, est que l’indignation se manifeste trop tard. Eux-mêmes pourront alors éventuellement faire acte de contrition. Ainsi, ils gagneront sur tous les tableaux : ils seront célébrés pour leur noblesse morale et leur capacité d’autocritique, tout en étant débarrassés du peuple gêneur et en pouvant occuper tranquillement les terres volées à leurs victimes.
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L’armée israélienne ment comme elle respire, toutes les personnes qui suivent la situation avec attention le savent depuis longtemps. Elle ment impudemment, grossièrement. (Rappelons qu’elle a par exemple essayé de nous faire prendre un bête calendrier en arabe affiché au mur, au sous-sol d’un hôpital de Gaza, pour un planning de tours de garde de membres du Hamas surveillant des otages.) Elle ment y compris contre l’évidence ; on peut même dire qu’elle nous prend pour des imbéciles – et, après tout, pourquoi se gênerait-elle, puisque la grande majorité des journalistes et des dirigeants occidentaux relayent ses énormités sans sourciller ? « Cela devrait être un sérieux avertissement pour les journalistes et les gouvernements : quand il s’agit d’Israël, vous ne pouvez en aucun cas croire la première version de ce qu’ils disent. Reagan disait : “Faites confiance, et ensuite vérifiez.” Avec Israël, il faut partir du principe qu’ils mentent, et ensuite vérifier », disait encore Jeremy Scahill dans The Listening Post.
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l’attaque contre l’Iran a permis de créer un nouveau choc, d’échapper par la fuite en avant au risque de remontrances
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Si on veut réellement être fidèle au mot d’ordre « Plus jamais ça », il faut déjouer la « stratégie du choc » et dénoncer un génocide dès qu’il prend forme, au moment où l’intimidation fonctionne à bloc, où la machine de propagande est mobilisée à son maximum. Et si, à l’inverse, durant ces premiers mois, voire ces premières années, on travaille à alimenter la propagande, à renforcer la stratégie du choc, alors on porte une responsabilité que rien ne pourra jamais effacer.
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on nous ressort de la naphtaline les inoxydables « sionistes de gauche ». L’ancien premier ministre Ehud Barak, par exemple, auteur de la formule raciste comparant Israël à une « villa dans la jungle », qu’on tente de faire passer pour un vieux sage, alors qu’il porte une responsabilité écrasante dans le sabotage du processus d’Oslo [12]. Mais aussi l’ancien ambassadeur en France Elie Barnavi, qui clame que « Netanyahou est l’une des incarnations du Diable ». Un peu dur à entendre pour qui se souvient que Barnavi a été ambassadeur alors qu’un autre boucher, Ariel Sharon, était premier ministre, et qu’il a défendu pied à pied la répression de la deuxième Intifada sur toutes les antennes françaises.
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Même mépris ouvert pour les vies palestiniennes, même besoin acharné de pouvoir se raccrocher à une image positive d’Israël, quitte à gober les pires manipulations
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plusieurs Palestinien·nes de la diaspora ont dit leur exaspération de ne se voir donner la parole que si iels étaient flanqué·es d’un·e « Israélien·ne sympathique » ; de n’être jamais vraiment cru·es ni pris·es au sérieux : Muzna Shihabi, ancienne conseillère de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), sous le titre « L’effacement poli des voix palestiniennes » ; la poétesse Carol Sansour (sur Facebook, en anglais) ; l’écrivain Jadd Hilal, sous le titre « Un Palestinien dans les médias français ».
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Connu / TG le 15/07/25 à 8:41
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#LCP #assembleenationale
Conférence de presse du groupe LFI à l’Assemblée nationale le mardi 8 juillet 2025 :
Décès d'Olivier Marleix : Mathilde Panot exprime à nouveau les condoléances de son groupe "aux proches, aux équipes et à la famille politique" du député, avant de "saluer celui qui était profondément attaché à la souveraineté industrielle de la France".
Vote final sur la loi "Duplomb" : Aurélie Trouvé dénonce "une loi trumpiste par excellence", "une loi poison", "contraire à la Constitution et au principe de non-régression environnementale". Elle annonce un recours de son groupe devant le Conseil constitutionnel.
Tr.: ...
100 000 palestiniens auraient été tués à Gaza selon une étude anglaise ... la moitié de la population est des enfants ...
Ndlr : sérieux, précision, fier d'être insoumis. Valoriser ACT
Publié Il y a 1 jour • 21 vues
Une guerre de longue durée aura-t-elle lieu à court ou moyen terme entre d’une part Israël et son allié américain, et d’autre part la République islamique d’Iran et ses fameux proxys ? Au moment où nous tournons, en tout cas, une sorte d’accalmie fragile semble s’être imposée, et il est temps pour toutes les parties de compter les points. Qui a gagné ? Qui a perdu ? Qui s’est renforcé sur sa scène intérieure ? Qui s’est a contrario affaibli ? Quelles leçons tirer de cette guerre de 12 jours, et de la “chorégraphie” trumpienne, le président américain ayant donné l’impression de voler au secours de Benjamin Netanyahou pour mieux le contraindre à une forme de retenue ? Pourquoi Trump tient-il tant à acter en interne une victoire qu’il exagère manifestement ? Quels sont les enjeux de politique intérieure ? La guerre des nerfs entre l’Iran et les monarchies du Golfe est-elle relancée ? Et Benjamin Netanyahou dans tout ça. Quel est le bilan de cette épreuve de force pour lui ? Que devient le concept de droit international, avec la banalisation du concept de guerre préventive ?
Bertrand Badie, politiste, professeur émérite à Sciences Po, auteur de nombreux ouvrages dont “L’Art de la paix” paru chez Flammarion, répond à ces questions. C’est l’heure du “Monde n’a pas de centre”, sa chronique internationale. Sur Le Média.
Visibilité Publique
Publié originellement 28/06/2025
Catégorie Inconnu
Langue Français
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Durée 35min 3sec
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Tr.: ...
/droit international : nous sommes dans un temps où la parole du droit existe ... /sommet de l'OTAN à La Haye appeler "papa" d.Trump ...
Connu / https://bsky.app/profile/brume.piaille.fr.ap.brid.gy/post/3lrxgts36wll2
"
brume ⏚ 😡 ⛵ 🐧 ☮️ 🇵🇸 @brume.piaille.fr.ap.brid.gy · 1j
Le politiste #israélien dénonce le […]
Original post on piaille.fr
"
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🔴🗣️ Entre ambition présidentielle de 2027 et analyse de la situation géopolitique internationale, Dominique de Villepin était l'invité du 20h.
#jt20h #présidentielle #conflit #guerre #israel #iran #villepin
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- @goodmorning1984 il y a 1 jour
Il faut quand même rappeler que les américains et les anglais ont renversé le premier ministre iranien en 1953 car il voulait nationaliser les puits de pétrole iranien. Ces mêmes américains et anglais ont mis en place le Shah d'Iran par après qui se maintenait au pouvoir grace à une police politique digne de la guestapo. Ce même Shah est renversé par le peuple iranien en 1979 et le régime des mollah succède . Dès que l'Occident se mêle de la politique intérieur d'un pays , c'est toujours le fiasco ! On l'a vu en Afghanistan , en Irak , en Lybie et dans le tier monde en général.
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Tr.: ...
nous devons avoir une 2ème fermeté avec Israël, et l'exigence sur nos principes, ... le pdt de la république devenu homme à tout faire ... le 1er ministre doit engager sa confiance à l'assemblée ...
Connu / TG le 16/06/25 à 8:14
"Hypocrisie, egotrip, coup de com" : je reviens sur les accusations contre la Freedom Flotilla - 10 juin 2025 / Clément Viktorovitch
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Programme :
00:00 : Intro
01:10 : Rappel des faits
04:40 : Les derniers éléments
05:42 : Analyse
Connu / https://bsky.app/profile/argawl.bsky.social/post/3lrd3obdbjk2d
Ehud Olmert ©AFP - BERND VON JUTRCZENKA / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP
Ehud Olmert, ancien Premier ministre d'Israël de 2006 à 2009, était l'invité de Sonia Devillers ce mardi. Il dénonce la politique de Benyamin Nétanyahou, qui mène selon lui une "guerre à des fins personnelles" à Gaza, "et ça c'est un crime".
La guerre menée par Israël dans la bande de Gaza n'est "pas légitime et c'est un crime", dénonce ce mardi sur France Inter l'ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert. "Quand la guerre a commencé, c'était la guerre la plus juste et la plus compréhensible, il n'y avait pas d'autre façon de réagir aux meurtres menés par le Hamas", explique-t-il. "Mais depuis mars 2025, cette guerre n'est pas acceptable, pas légitime", poursuit-il, car "l'État d'Israël n'a pas respecté l'accord qui aurait pu permettre la libération d'autres otages". "En Israël, il y a presque un consensus pour dire que Nétanyahou mène cette guerre à des fins personnelles et ça c'est un crime", insiste-t-il. "Quand on mène une guerre de cette sorte, c'est une guerre pas légitime et c'est un crime."
À écouter
Elie Barnavi : "Si on n'arrête pas Benyamin Nétanhayou", "on se sera rendu coupable d'un crime contre l'humanité massif"
L'invité de 7h50
10 min
Ces derniers jours, il a déclaré dans la presse qu'Israël commettait "des crimes de guerre". "Ça ne m'a pas rendu très populaire. Des gens ont été très fâchés mais il y en a autant qui m'ont remercié et encouragé", dit-il. Ehud Olmert utilise également le terme de "crimes de guerre" pour qualifier les agressions commises par certains colons israéliens en Cisjordanie. "Il y a une partie des colons qui font des choses vraiment inacceptables aux Palestiniens en Cisjordanie, ils brûlent leurs maisons, leurs champs, ce sont des crimes de guerre, qui sont faits sous le nez de la police et de l'armée israéliennes", dénonce-t-il.
Il réfute en revanche le terme de génocide, qu'il considère comme "pas justifié, pas valable, pas juste", "Il n'y a pas de politique de génocide", insiste-t-il.
L'ancien Premier ministre israélien milite depuis toujours pour la reconnaissance d'un État palestinien, "deux pays, l'État d'Israël et un État palestinien, sur la base des frontières de 1967", confirme-t-il. Il attend que l'administration Trump se mobilise pleinement pour mettre fin à cette guerre. "Je vais me réjouir si Trump invite Nétanyahou à la Maison-Blanche et qu'il dise dans le bureau ovale, devant les caméras, et qu'il va dire comme ça : 'Bibi, ça suffit, c'est fini, c'est fini, c'est la fin.'"
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Billet de blog 11 mars 2025 / Pierre Khalfa, Ancien coprésident de la Fondation Copernic, membre du Conseil scientifique d'Attac.
Dans une récente tribune parue dans Le Monde, des personnalités se réclamant de la judéité et de la gauche dénoncent « la gauche extrême » et assimilent toute critique de l'État d'Israël et du sionisme à l'antisémitisme. Cette tribune collective, largement signée, se veut une réponse point par point à ces accusations fallacieuses.
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Nous refusons que la dénonciation de l’antisémitisme serve à légitimer la politique criminelle du gouvernement Netanyahou comme nous dénonçons l’instrumentalisation du génocide des juifs d’Europe pour justifier le massacre par dizaines de milliers de civils Gazaouis et Cisjordaniens.
Proche et Moyen-Orient
L’historienne Sophie Bessis alerte sur l’anéantissement en cours du peuple palestinien et s’attaque à la notion de « civilisation judéo-chrétienne », une imposture qui peut aider à expliquer le laisser-faire des pays occidentaux à Gaza.
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Connu / Bluesky https://bsky.app/profile/greenpeace.fr/post/3lpc7fq7bhs2q
7 701 signatures vérifiées
Le problème
Du 16 au 22 juin 2025, l’aéroport du Bourget, situé au nord-est de Paris, accueillera la 55e édition du Salon International de l’Air et de l’Espace (SIAE), aussi connu sous les noms de Salon du Bourget ou de Paris Air Show. Organisé par le GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales), le salon du Bourget est l’un des plus grands évènements mondiaux de l’industrie aéronautique et spatiale.
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l’Élysée précisait que la participation israélienne « pourrait être favorablement examinée, en conséquence du cessez-le-feu à Gaza et au Liban. »
Le cessez-le-feu en question a été continuellement violé par l’armée israélienne, qui pendant la durée de la trêve a fait plus de 150 morts à Gaza et a étendu son offensive en Cisjordanie. Dans la nuit du 17 au 18 mars 2025, Israël a repris les bombardements sur Gaza, ajoutant en 48h plus de 500 victimes à l’estimation basse de 48 000 morts décomptés dans les 16 mois précédents.
Au 8 avril, au moins 9 exposants israéliens sont annoncés sur le site officiel du SIAE 2025. Parmi eux, des géants de l’industrie d’armement israélienne, tels que Rafael Advanced Systems, Israel Aerospace Industries et Elbit Systems, mais aussi le ministère des armées israélien. À ceux-ci s’ajoutent de nombreuses entreprises françaises et internationales connues pour vendre des armes à Israël, telles que Lockheed-Martin, BAE Systems, Leonardo ou encore Thales.
La France et les organisateurs du Salon s’apprêtent donc à offrir à un État accusé de génocide l’opportunité d’acheter les armes qui alimenteront ses offensives en cours et à venir, mais également de vendre ses propres produits « testés au combat » sur les populations civiles palestiniennes lors de l’offensive meurtrière qui continue aujourd’hui.
Autoriser Israël à participer à la 55e édition du salon du Bourget, c’est continuer d’alimenter la machine de guerre, mais aussi légitimer et récompenser les exactions commises par l’armée israélienne à Gaza, en Cisjordanie, au Liban et ailleurs.
La France doit cesser de favoriser le commerce d’armement avec Israël, sous quelque forme que ce soit.
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Appel signé par plus de 145 organisations, collectifs, partis politiques et syndicats, dont :
AFPS – Association France Palestine Solidarité
ATTAC
Campagne BDS France
CGT 93
CGT Airbus Defence&Space Région Parisienne et Toulouse
CGT Thales
Coordination féministe
Émancipation Tendance Intersyndicale
FSU
La France Insoumise
LDH – Ligue des Droits de l’Homme
Les Inverti.e.s
Les Soulèvements de la Terre
Stop Arming Israel France
Tsedek ! Collectif juif décolonial
UJFP – Union Juive Française pour la Paix
Union Communiste Libertaire
Union Syndicale Solidaires
Urgence Palestine
Religion - Planète - Culture - À vif Actualité International
Reportage
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Des Neturei Karta manifestent contre le jour de l’indépendance israélienne, dans le quartier de Méa Shéarim, à Jérusalem, le 26 avril 2023. ATEF SAFADI / EFE
Dans le quartier de Méa Shéarim, les Neturei Karta, branche radicale de la mouvance ultra-orthodoxe, s’opposent depuis des décennies à l’existence d’Israël, défendant un État palestinien. S’ils ne représentent que quelques milliers d’adeptes, leur visibilité a augmenté dans les manifestations propalestiniennes depuis les attaques du 7-Octobre.
À Jérusalem, où les Palestiniens peuvent aujourd’hui difficilement porter leurs couleurs, il est un lieu inattendu où le drapeau quadricolore apparaît en peinture sur le moindre mur ou flotte aux fenêtres : Méa Shéarim, non loin de la Vieille Ville. Dans ce vaste quartier juif ultra-orthodoxe, une minorité d’habitants de la frange radicale des Neturei Karta (littéralement, les « gardiens de la ville ») affichent haut et fort leur soutien à la cause palestinienne comme leur hostilité au sionisme. Ils justifient leur posture, conjuguée à une observance stricte de la loi religieuse juive, par l’interdiction d’établir un État juif avant la venue du Messie.
Clés : Israël Judaïsme Conflit israélo-palestinien Conflit au Proche-Orient Territoires palestiniens
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Éric Coquerel était l’invité du Face à Face sur BFM et RMC le lundi 21 avril 2025 à propos du déplacement d’Emmanuel Macron à Mayotte, du budget 2026, sur la question des colis chinois et de la délégation d'élus français interdite d’entrée en Israël.
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Ce 16 avril après-midi, un rassemblement se tient à Paris, devant l’Opéra Garnier, en soutien à ces journalistes palestiniens. Plus de 140 d’entre eux ont été tués depuis le 7 octobre. Des reporters, des photographes, des fixeurs, des voix, des regards qui ne demandaient qu’à témoigner, à faire leur travail. Ce rassemblement est aussi une interpellation : celle d’un monde médiatique qui peine, parfois, à nommer les choses, à affirmer une position, à sortir de la neutralité confortable quand le droit international est piétiné.
Certaines rédactions françaises ont signé une tribune pour dénoncer les violences contre les journalistes palestiniens, et c’est un premier pas. Mais pourquoi ce réveil si tardif ? Pourquoi ce silence pendant tant de mois ? Pourquoi si peu d’articles, si peu d’éditos, si peu de débats dans les grands médias, alors que le bilan humain, les destructions, les violations du droit se succédaient chaque jour ?
Et dans une deuxième partie, nous nous pencherons sur les négociations en cours pour une trêve. Que se joue-t-il réellement dans les discussions entre Israël, le Hamas, les États-Unis, l’Égypte et le Qatar ? Quels sont les enjeux humanitaires, géopolitiques, mais aussi médiatiques de cette possible trêve ? Où en est la situation sur le terrain ? Quelles sont les dernières évolutions diplomatiques, et comment les interpréter ? On en parlera avc Paul Elek, chroniqueur au Média, et Amine Snoussi, co-fondateur du collectif Hagrah contre le racisme en politique.
Visibilité Publique Publié originellement 17/04/2025
Catégorie Actualité & Politique
LicenceInconnu LangueFrançais Étiquettes Durée 56min 32sec
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30:00 terminer ACT
samedi 5 avril 2025, par 2100 personnalité.es, militant.es et responsables
Droit de réponse à la tribune publiée dans le journal le Monde le 21 mars 2025 « Pour que l’antisionisme ne serve plus de prétexte à l’antisémitisme ! »
Mise à jour le 5 avril 2025 : le journal Le Monde nous a fait savoir son refus de publier notre réponse, pourtant contre signée par plus de 2100 personnalités militants et responsables à ce jour...
Pour que la lutte contre l’antisémitisme ne serve plus de prétexte à la répression de ceux qui dénoncent le génocide palestinien
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Cette tragédie n’a pas commencé le 7 octobre, mais il y a un siècle avec le nettoyage ethnique méthodique de la Palestine, combinant des phases d’agression miliaire de haute intensité et des phases d’oppression impitoyable basée sur un régime d’apartheid et d’enfermement généralisé des Palestiniens, d’assassinats, d’expulsion massive et de refus du retour des réfugiés.
Le droit international bafoué de façon continuelle par Israël
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Tous les sionistes ne sont pas juifs et tous les juifs ne sont pas sionistes
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"QatarGate" en Israël : un scandale d'État qui menace de déstabiliser Benyamin Netanyahou - Publié le 19/03/2025 à 10:30 / Guerre intestine / Par Julien Lacorie , correspondant en Israël.
Proche et Moyen-Orient
Le village de Hamdan Ballal a été attaqué lundi par des colons armés de bâtons, de couteaux et d’un fusil d’assaut. Dépêchée sur les lieux, l’armée israélienne a arrêté le réalisateur oscarisé. Il a été libéré mardi à la mi-journée.
...
No Other Land montre l’exécution du cousin de Basel Adra par un colon israélien sous le regard passif de l’armée israélienne. Le gouvernement israélien empêche la diffusion du documentaire et la tenue de projection. Le film est envoyé par liens pour contourner ce blocus. »
En octobre 2024, Mediapart avait reçu sur le plateau d’« À l’air libre » Yuval Abraham et Basel Adra. Retrouvez ci-dessous cet entretien.
https://www.youtube.com/watch?v=pqlYb4gKQ3s&t=100s
39,1 k abonnés - 647+ - 11 490 vues - 115 commentaires #AuPoste
Dans la rhétorique du choc des civilisations qui servait hier à justifier la mal nommée « guerre contre le terrorisme » et aujourd’hui la guerre génocidaire à Gaza, un concept se trouve depuis une quarantaine d’années mobilisé : celui de la « civilisation judéo-chrétienne ». Ce contre-sens historique est porté aujourd’hui en étendard par les droites extrêmes et les extrêmes droites occidentales, de Bruno Retailleau jusqu’à Benyamin Nétanyahou.
À quoi renvoie au juste ce concept ? Que signifie cette appropriation récente par la culture européenne et nord-américaine de la judéité, après une histoire pluriséculaire de pogroms anti-juifs sur le Vieux continent ? Quels en sont les mécanismes ? Et contre quels nouveaux ennemis de l’Occident ce doublon est-il mobilisé ?
Nous explorerons toutes ces questions avec l’historienne et ancienne journaliste tuniso-française Sophie Bessis, à l’occasion de la sortie de son dernier livre La Civilisation judéo-chrétienne : anatomie d’une imposture, aux éditions Les Liens qui libèrent (mars 2025).
Pour cette première de HorizonsXXI, Sarra Grira, Rédactrice en chef du journal Orientxxi.info, sera aux manettes. Et Au Poste est bien fier!
HorizonsXXI est une carte blanche laissée aux rédactions de OrientXXI et AfriqueXXI qui revient sur l’actualité ou l’histoire de l’Afrique et des mondes arabe et musulman à travers des entretiens. A retrouver une fois par mois sur Au Poste.
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