Entretien — Idées - Mis à jour le 16 juillet 2025 à 09h00 - Durée de lecture : 7 minutes
Photo Anna Tsing, anthropologue étasunienne, professeure à l'université de Californie, à Santa Cruz. - © Cha Gonzalez / Reporterre
L’ouvrage « Notre nouvelle nature » propose un guide pour comprendre, à l’échelle microlocale, les ravages de l’Anthropocène. Ce que l’anthropologue Anna Tsing, que nous avons rencontrée, appelle les « écologies férales ».
...
nous plonge dans les recoins inexplorés des désastres écologiques
...
codirige depuis 2020 un projet de recherche collective nommé le Feral Atlas.
Cette cartographie interactive explore les petites et grandes histoires des perturbations écologiques
...
guide Notre nouvelle nature qu’elle signe avec trois coautrices, Jennifer Deger, Alder Keleman Saxena et Feifei Zhou.
...
les écologies « férales ». Habituellement, le terme se réfère plutôt à des animaux domestiques qui seraient retournés à l’état sauvage. De notre côté, nous l’avons étendu et réinventé de manière à désigner des phénomènes naturels provoqués par les grands projets industriels, mais qui ont totalement échappé au contrôle humain.
Notre atlas, dont est tiré ce guide, propose d’explorer dans le détail ces effets féraux afin de rendre compte autrement de la nature terrestre. Un exemple est celui de la maladie de la « mort subite du chêne », qui a fait d’immenses ravages dans les forêts de Californie et d’Oregon dans les années 1990 et 2000. Elle est causée par un agent pathogène, la phytophthora, [un genre de champignons] qui s’attaque spécifiquement aux arbres. Les pathologistes forestiers ont été capables de retrouver que cette maladie avait été importée par le transport industriel de pépinières de plantes infectées qui ont été envoyées par camions tout le long de la côte ouest des États-Unis.
...
L’ouvrage est présenté comme un « guide de terrain » pour analyser l’Anthropocène depuis ses « patchs » (« patchy Anthropocene », en anglais). Un concept au cœur de votre approche
...
Nous avons emprunté ce terme à l’écologie de paysage. Il désigne un lieu de dynamiques homogènes parmi toutes celles qui composent un paysage. Il n’y a pas vraiment de définition du patch, puisqu’il dépend de ce que vous recherchez et de ce que vous souhaitez regarder. Si vous vous intéressez à un champignon, le patch sera là où il pousse. Il s’agit plutôt d’une unité d’action, le fait de regarder quelque chose qui se passe à un endroit précis, à un moment particulier. Cela implique un art d’observer en prêtant attention au granulaire, au particulier, à travers différentes échelles de temps et d’espaces.
...
Ils forment une mosaïque permettant de voir les multiples dynamiques de perturbations qui sont à l’œuvre — comme les extinctions, les toxicités, les radiations et les maladies — et de ne pas se limiter à de grandes modélisations planétaires abstraites.
...
nous nous intéressons à l’emprise des infrastructures humaines sur les cinq derniers siècles, c’est-à-dire à partir de la colonisation européenne, et non pas de la Révolution industrielle. Puisque c’est à ce moment-là que les destructions et les bouleversements d’ampleur ont commencé, avec l’asservissement des peuples et de leurs terres. Nous le montrons dans le livre à travers l’exemple des plantations.
...
nous accueillons différents types de savoirs, d’observateurs et de témoignages, émanant d’autres cultures et expériences locales
...
caractéristique des approches féministes en sciences. Ce sont des démarches plurielles, qui partent du terrain en engageant un travail à la fois social et culturel avec les personnes et les milieux concernés, plutôt que d’appliquer une méthode unique.
...
il est impossible d’étudier les êtres humains comme s’ils vivaient de manière séparée des non-humains, et inversement. On le voit avec l’alimentation, les terres ou… les maladies. D’où viennent-elles ? L’un des projets que nous avons intégré à l’atlas est celui de l’anthropologue Paulla Ebron, qui s’est intéressée aux espèces présentes à bord des navires négriers.
...
C’est là qu’est née une nouvelle souche de moustiques, dont la lignée est encore aujourd’hui responsable de la dengue, de zika et de la fièvre jaune. Les patchs de l’Anthropocène aident justement à visibiliser les croisements entre injustices sociales et les catastrophes environnementales.
...
L’histoire naturelle n’est pas quelque chose de révolu, avec des espèces figées qui se reproduisent de façon linéaire. Toutes ne cessent d’évoluer au cours du temps, et cette évolution est en partie due aux activités humaines. Nous devons considérer les non-humains comme des acteurs à part entière de notre histoire
...
apprendre à faire attention à cette nouvelle nature qui est partout autour de nous, avec ses facettes les plus incroyables, comme les plus abominables.
...
Comment la prise en considération de cette nouvelle nature peut-elle nous aider à forger de nouvelles formes de résistances face au capitalisme ?
En aidant à construire des coalitions de toutes sortes, entre communautés humaines et non humaines, et pas juste un seul grand mouvement. Cette analyse de terrain par les patchs est aussi un outil permettant de voir plus précisément où nous pouvons travailler les uns avec les autres, qui sont nos alliés et comment agir face à toutes ces agressions simultanées. Elles invitent à une politique par la coalition, plutôt que par l’héroïsme.
Publié le jeudi 5 juin 2025 / Olivier Monod de Libération
...Quand on entend ce terme de « limites planétaires », on peut croire qu'il s'agit des seuils à ne pas dépasser pour protéger la planète.
Pas du tout.
Il s'agit des seuils au-delà desquels l'espèce humaine va avoir du mal à prospérer. Le terme plus juste serait limites de l'habitabilité de la Terre.
Publié le 14/12/2022 17:28
...
Lors d'une commission à l'Assemblée nationale, un député RN, Alexis Jolly, a déclaré que "des sociétés étrangères auraient acquis une très large partie des territoires cultivables de l'Ukraine". Une loi sur la vente des terres agricoles ukrainiennes est bien entrée en vigueur en juillet 2021. Cependant, comme l'a rapporté l'AFP, seuls les citoyens ukrainiens, les collectivités territoriales et l'État peuvent acquérir ces territoires.
Des terrains loués
... "Cargill, DuPont et Monsanto", que citait Alexis Jolly, font partie des grosses entreprises d'Ukraine dans le secteur de l'agriculture, mais ... ne sont pas propriétaires de terrains.
au sud de Tours
Pétition - Jusqu'au 31.05.2024 - 11227 soutiens
L’entreprise TC Énergie soutenue par les gouvernements canadiens et de la Colombie-Britannique a entamé la construction d’un gazoduc sur les terres wet’suwet’en sans respecter le droit de contrôle des peuples sur l’utilisation de leurs terres ancestrales. Opposé.e.s au projet, les défenseur.e.s de la terre wet’suwet’en sont harcelé.e.s, intimidé.e.s et illégalement arrêtés.e. Nous devons porter leur combat à l’international. Soutenez-les !
...
Récolter en 100 jours 100 Kilos de légumes par les techniques de la Lasagne et du Keyhole garden en partant du sol bétonné d'un ancien terrain de tennis et utilisant seulement des matériaux de récupération ...
Connu / TG le 24/07/23 à 10:35
Climat : Fini de jouer ! - Appel pour une Conférence sociale pour la Terre au Pakistan en décembre 2023
Il s’agit de savoir si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes ou non.
Les sommets onusiens pour le climat sont une mascarade qui repoussent sans cesse les limites de l’absurdité.
En 2020, ils ont annulé le sommet au motif que nous faisions face à une urgence. Beaucoup au sein du mouvement pour la justice climatique ont acté l’ironie et ont continué à agir. En 2022, ils ont confié l’organisation du sommet à une dictature militaire. Trop occupé.es à subir la torture du régime, les activistes locaux n’ont pas pu rejoindre et participer à l’espace dédié à la société civile.
Cette année, il est prévu que le sommet se tienne dans un état pétrolier sous une Constitution semi-monarchique et qu’il soit dirigé par un millionaire ayant fait fortune grâce au pétrole.
...
Le monde est dirigé par des capitalistes dans le cadre d’un système capitaliste conçu pour exploiter les humains et la planète. Ce n’est donc pas une coïncidence si des décennies de sommets « climatiques » de l’ONU s’accompagnent d’un effondrement du climat. Ils sont honnêtes avec eux-mêmes et dernièrement, ils deviennent de plus en plus honnêtes avec nous aussi. Leur point de vue est qu’eux-mêmes ne sont pas dans l’urgence et que les gens ordinaires peuvent aller se faire foutre. Ils s’attendent à ce que nous y consentions. Ils organisent des financements, des conférences de presse, des rapports, des déclarations publiques – essentiellement tout autre chose qu’une action politique réelle, pour obtenir ce consentement. Certains se prétendront « réalistes » et accepteront les miettes qu’on leur jettera. Ils dormiront bien, comme les représentants du gouvernement et les PDG des entreprises. En effet, un réchauffement de 4,3°C est meilleur qu’un réchauffement de 4,4°C, qui à son tour est meilleur que 4,5°C, et ainsi de suite.
...
construire une alternative viable, réaliste sur le plan climatique et axée sur la justice, au spectacle de merde en cours. Nous devons changer leur système, qui considère tout le monde et tout comme des marchandises et comme séparés les uns des autres. Il est impératif que nous forgeons un nouveau système qui rétablisse l’harmonie avec la nature et parmi les êtres humains.
Connu / TG le 28/07/23 à 00:06
Cet essai est le fruit du travail de plus d’un an du groupe d’écriture de l’Atelier paysan composé de sociétaires. Il vient éclairer plus d’une décennie d’explorations collectives en technologies paysannes, période jalonnée de nos cheminements techniques, politiques. Il situe la question des technologies agricoles dans le champ agricole et alimentaire de la famee** « ferme France »…
Aux éditions du Seuil
Reprendre la terre aux machines – Manifeste pour une autonomie paysanne et alimentaire, l’Atelier Paysan, mai 2021.
👉 https://www.seuil.com/ouvrage/reprendre-la-terre-aux-machines-l-atelier-paysan/9782021478174
Ndlr : connue par la conférence organisée lors de la descente du clain fin juin 2023++ valoriser ACT
Le 16 juin 2023 à 18h38 (16h38 TU), un séisme de magnitude de moment (Mw) 4,9 (estimations Institut de Physique du Globe ...
Connu / TG le 17/06/23 à 18:18
793 k abonnés (1,45 M le 18/6/25) - 3,1k+(3,7k+) - 75 110 vues (97 528) - 332 commentaires (327) #Canicule #Ecologie #Planète
Description : C’est une information qui n’a pas du tout fait la une et qui est pourtant cruciale pour notre avenir. Le 31 mai 2023, 40 scientifiques expliquaient dans la revue Nature pourquoi la Terre pourrait devenir inhabitable. Sur les 8 seuils de “sécurité et justice” indispensables pour « assurer la sûreté des personnes et la stabilité de la planète », 7 ont déjà été dépassés… Ce qui est inédit ici, c’est que les scientifiques ont intégré aux limites de notre planète, la justice et donc la dimension humaine. En montrant les points à partir desquels la déstabilisation du système Terre allaient avoir des effets néfastes pour les êtres humains avec des épidémies, des canicules, des pénuries alimentaires ou encore des migrations forcés.
Johan Rockström qui a piloté l’étude, le dit « Si la planète était un corps, tous ses organes seraient affectés. Ses poumons, mais aussi ses reins, son foie… »
La guérison est encore possible mais elle suppose la révolution d’un système économique qui prospère aujourd’hui sur la destruction de notre santé et de celle des écosystèmes. Cette étude montre une nouvelle fois à quel point nos corps sont éprouvés par l’urgence écologique et le seront encore davantage à l’avenir. Les canicules sont par exemple la plus grande menace sanitaire liée au climat. Si rien n’est fait, des régions entières pourraient devenir inhabitables à cause de la chaleur et 90 000 Européens pourraient mourir chaque année d'ici la fin du siècle. Pour mon invité, l’économiste Eloi Laurent, la pleine santé et l’espérance de vie doivent donc devenir la nouvelle boussole de notre époque. Alors comment la pleine santé pourrait guider l’économie et la politique ? En quoi les canicules sont un exemple marquant de l’impréparation des gouvernements ? Et comment s’organiser pour éviter le pire ? Réponses cet entretien Blast de Paloma Moritz avec Eloi Laurent pour la série écologie et santé.
00:00 : Introduction
1:43 : En quoi l’économie actuelle prospère sur la destruction de la santé ?
8:34 : A quoi ressemblerait une économie du bien être ?
13:33 : Beyond Growth : le point de bascule du combat des idées
17:59 : Canicules : la plus grande menace sanitaire liée au climat
29:29 : La rencontre entre les événements climatiques extrêmes et les inégalités sociales
32:59 : A quoi ressemblerait un plan canicule qui tiendrait la route ?
39:57 : Quelles seraient les pistes pour intégrer la notion de bien être entre économie, écologie et santé ?
Journaliste : Paloma Moritz
Montage : Félix Périer, Julien Bouillet
Images : Arthur Frainet
Son : Baptiste Veilhan
Graphisme : Adrien Colrat
Production : Sophie Romillat
Directeur des programmes : Mathias Enthoven
Rédaction en chef : Soumaya Benaïssa
Directeur de la rédaction : Denis Robert
Connu / TG le 22/06/23 à 04:42
Tr.: ... santé mentale ... la santé, le meilleur indicateur de l'effondrement qui a commencé aux USA ... la post-croissance ... la santé planétaire, une seule santé ... un tableau de bord autour du triptique : santé mentale et biologique, santé écologique (humaine et non humaine) ... intégrer le travail dans la santé ... Beyond growth marque le point de bascule de la bataille des idées ... les modèles économiques fondés sur la croissance ... économie fondée sur les liens? ...
la canicule de 2003 70 000 morts en europe ... évnt le plus meutrier depuis 1900 ... canicule, le plus gros risque ... 2022 ... fatigue générale et morts foudroyantes ... des zones invivables ... la Fr est au 15ème rang mondial ... impensé des inégalités sociales ... Eric Klinenberg, sociologue américain spécialiste des études urbaines de la culture et des médias "les canicules sont des tueuses silencieuses et invisibles de personnes silencieuses et invisibles", les liens sociaux protègent ... réinvention des lieux collectifs ex les médiathèques ... privatisation ou communs ? ... passer à un état social-écologique ... pas une ligne sur le climat pour le COR ... des pj territoriaux à mettre en place ... des actions concrètes pour protéger ... l'ombre ... les horaires, les lieux collectifs, jardins de fraîcheur partagée ... le territoire de pleine santé ... d'abord les liens sociaux autour de la végétalisation, la peinture blanche, le techno-solutionnisme ... sources d'inspiration : économie du lien ... centralité de la santé ... économie du bien-être ... respect des limites planétaires ... bien-être soutenable ... en Fr, sujet bloqué ...
6,949 signatures
Les territoires autochtones sont de plus en plus souvent visés par des programmes de compensation des émissions carbone. Les Aires protégées – dont la création entraîne généralement des expulsions et des violences à l'encontre des populations locales – sont désormais légitimées par des allégations sur leur capacité à “stocker” du carbone. Les “crédits” de carbone qui en résultent peuvent ensuite être vendus aux pollueurs, comme les compagnies pétrolières, afin qu'ils puissent prétendre être “neutres en carbone”.
Ces systèmes sont une escroquerie et représentent un danger pour les humains et le climat. Il s'agit de carbone de sang (blood carbon).
...
Depuis longtemps, des dizaines de milliers d’éleveurs pastoraux autochtones samburu, borana et rendille font pâturer leur bétail et dépendent des quelque cinq millions d'hectares aujourd'hui couverts par un projet de compensation carbone du Northern Rangelands Trust (NRT). Leurs terres ancestrales, leurs modes de vie et leur capacité à nourrir leurs familles sont menacés par le projet du NRT, qui prétend augmenter la quantité de carbone stockée dans le sol en modifiant les modes de pâturage des éleveurs pastoraux et la manière durable dont ils utilisent leurs terres. Les communautés autochtones n'ont pas été consultées comme il se doit sur ce projet.
Les personnes les moins responsables du changement climatique paient le prix d'une destruction qu'ils n'ont pas causée.
...
Verra, une organisation qui supervise la certification des projets et la vente des crédits carbone, a certifié le projet du NRT et prévoit de continuer à le faire.
Agissez maintenant en écrivant à Verra pour leur demander de retirer ce projet et de ne pas certifier d'autres projets sur des terres autochtones où des violations des droits humains ont été commises et dans le cadre desquels le consentement libre, informé et préalable des communautés n'a pas été obtenu.
"À croire qu’on est des criminels !". La maison en terre et paille d’Amalia et Harald, condamnée à être détruite par la justice
En 2019, Amalia et Harald achètent un terrain à Landeleau dans le Finistère, sur lequel ...
Connu / TG le 10/03/23 à 20:40
1612 signatures
En France, de plus en plus de multinationales ou d’« agri-managers » recourent à des sociétés agricoles afin de créer des exploitations de plusieurs milliers d’hectares très faibles en emploi. Cet accaparement des terres agricoles a une double conséquence : l’agriculture française perd continuellement ses fermes et ses agriculteur·ices, et nous nous éloignons toujours plus de la possibilité d’une transition agroécologique qui ne peut se faire sans paysannes et paysans nombreux et nombreuses
...
Le gouvernement prépare une Loi d’Orientation Agricole (LOA) pour installer massivement des agriculteur·ices : pour y parvenir, il doit d’urgence limiter la surface de terres agricoles qu’une même personne peut contrôler. Nous proposons de fixer un plafond à 300 hectares, afin d’assurer au plus grand nombre la liberté d’entreprendre et de cultiver la terre.
...
le gouvernement doit d’urgence limiter la surface de terres agricoles qu’une même personne peut contrôler. Nous proposons de fixer un plafond à 300 hectares.
LA LIBERTE D'ENTREPRENDRE N'EST PAS LA LIBERTE DE TOUT PRENDRE !
...
Cette pétition est portée par LES AMIS DE LA TERRE FRANCE
Et soutenue par agirt Pour l'Environnement, Bee Friendly l'association, CIVAM, CIWF France, France Nature Environnement, Fondation pour la nature et l'homme, GREENPEACE, inter AFOCG, Mouvement Inter-Régional des AMAP, RENATA, SOL, terre de liens
Connu / TG le 05/03/23 à 14:32
C'est l’ultime étape de l’absorption de l’agriculture par le capitalisme qui se répand à bas bruit, chez nous en France : l’agriculture de firmes, une agriculture… sans agriculteurs 👍 Liker ...
Connu / TG le 28/02/23 à 22:49
Dans son livre « Hold-up sur la terre » (éditions Seuil), la journaliste Lucile Leclair a enquêté sur le rachat des terres par de grandes
Connu / TG le 26/02/23 à 20:16
Alors que nous sommes de plus en plus nombreux sur Terre, comment établir une gestion globale de notre impact sur la planète et préserver ainsi les ressources naturelles ? Et quel avenir pour l’Humanité ?
Avec Christian Grataloup Géographe, ancien professeur à l’université Paris-VII et à Sciences Po Paris, spécialiste de géohistoire. Géohistorien, il vient de publier "Atlas historique de la Terre" aux éditions Les Arènes.
...
la natalité a chuté lors de la deuxième partie du XXᵉ siècle. On est passé de 5,4 enfants par femme à 2,1. Mais on vit aussi plus longtemps, donc, en plus d'être saturé, la planète vieillit
...
C'est en Angleterre, en 1798, qu'il fait son apparition grâce au révérend Thomas Robert Malthus. À l'époque, Malthus prédit que d’ici 1980, une partie de la population manquera de nourriture.
...
c'est le delta des perles, c'est-à-dire Canton et Hong Kong, avec tout ce qu'il y a entre les deux qui forment avec environ 60 millions d'habitants, la plus grande mégalopole au monde. Autrefois, c’était Mexico
...
À lire aussi : Huit milliards d'humains sur Terre en novembre : la population mondiale en cinq graphiques https://www.radiofrance.fr/franceinter/huit-milliards-d-humains-sur-terre-en-novembre-la-population-mondiale-en-cinq-graphiques-9696410
Des inégalités entre les continents
... disparité entre l’Afrique et le reste du monde ...
La génération No Kids, une solution à la surpopulation ?
... les « Ginks », qui refusent d’avoir des enfants pour sauver notre planète ... Quand l’âge moyen d’une population est le plus bas, c'est généralement un moment de grands changements d'inventivité, y compris politiques. Le moment où la France a eu la population la plus jeune, c’était en 1789
...
Nous pourrions nourrir 10 milliards d’humains sans problème
Pour Christian Grataloup, il n'y a pas d'optimum de nombre d'humains. Nous pouvons tout à fait en nourrir 10 milliards sur terre actuellement. C'est une question de rapports sociaux, la question n'est donc pas arithmétique, mais bien politique : « Nous ne sommes pas dans une société qui est mondialisée malgré tout ce qu'on nous raconter, mais dans une société fractionnée géopolitiquement, avec des affrontements à chaque jour. Prendre une décision collective est la seule bonne échelle possible, celle de la Terre. Ce qu'il faut, ce sont des mesures politiques à l'échelle mondiale et une réduction des inégalités Nord-sud, c’est la clé de tout et notamment vis à vis de l'Afrique subsaharienne. »
Quelles sont les solutions face à une planète surpeuplée ?
Pour notre invité, la réponse est simple : « L'essentiel, c'est de sortir du carbone
...
Pour en savoir plus
Surpopulation : ne pas faire d’enfant pour la planète https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/social-lab/social-lab-du-dimanche-23-janvier-2022-1532164
L'équipe
Matthieu Noël, Production Cyril Lacarrière, Production déléguée Collaboration : Amel Khaldi Alexia Lacour Ghislain Fontana, Réalisation Manon Mariani, Chronique Quentin Lhui, Chronique
9,67 k abonnés - 21+ - 778 vues - 0 commentaire
C’est à l’évènement ‘Rencontre élément terre’ à Château d’Oex, que j'ai rencontré le Biologiste de Rossinière qui développe de nouvelles techniques d’épuration des eaux usées. Dans cet échange, il nous parle d’une solution totalement réaliste et simple à appliquer.
Philippe Morier-Genoud est un homme de l’ombre. Bien caché au regard de tous, il travaille sur un problème fondamental, qui concerne pourtant tout le monde. Le traitement de nos pipis et cacas. D’après lui, tout ce qui vient de la terre doit retourner à la terre. Et c’est là que se trouve effectivement déjà la solution pour ce grand fléau avec lequel nous avons à faire, quand on pense stations d’épurations, où le pipi se mélange avec le caca, les produits de lessives, tout ce que l’on verse dans l’eau, et par-dessus de tout cela, avec l’eau de la pluie. Et comme on ne peut jamais désintoxiquer et nettoyer les 100 %, des eaux toxiques que l’on ne peut plus relâcher repartent dans la rivière, les fertilisants ne repartent pas au sol et les micropolluants reviennent dans le cycle de notre alimentation.
Quelle est donc la solution ? « A la base, il faut éviter de mettre les eaux de pluies dans l’eau sale. Ensuite, c’est de séparer le bon et le mauvais. Et il faut demander le roi de la décompose, le verre de terre, de nous aider. Le verre de terre a besoin de respirer, manger et boire comme nous. On met donc un habitat à verres de terre, un compost, où l’air circule. On va faire couler l’eau sale sur ce compost qui est un filtre. La matière organique reste à la surface et sera décomposé par les verres de terres. Le reste de l’eau traverse et ce sont les bactéries qui dégradent les polluants et toxines qui nuisent à notre santé de tous. »
Pour Philippe, la solution à chaque problème se trouve dans la diversité de la nature. « Depuis des 100ènes millions d’années, elle invente des organismes nouveaux qui décomposent et savent nourrir des choses extrêmement diverses. »
Et pour conclure, si on voit une vache dans un parc qui pèse 1000 kgs, entre 3000 et 5000 kgs de verres de terre se trouvent sous elle dans un champ de 1 hectare.
https://www.rencontres-element-terre.com/
https://www.votre-cercledevie.ch/
Niort Deux-Sèvres Nouvelle-Aquitaine
Dans les Deux-Sèvres, les réserves de substitution, dites « mégabassines » sont au cœur de nombreux débats. Leurs opposants dégainent un rapport scientifique qui vise à montrer leur impact négatif sur les nappes phréatiques et les cours d’eau environnants.
...
le collectif Bassines Non Merci poursuit son combat, rejoint par Anne-Morwenn Pastier. Docteure en sciences de la Terre et autrice d’une thèse sur l’hydrologie et la géologie
...
Bassines Non Merci, la Confédération paysanne et Anne-Morwenn Pastier affirment qu’ils aimeraient organiser un débat public avec le BRGM, la Coopérative de l’eau des Deux-Sèvres et la Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne.
En attendant, une présentation au grand public de cette contre-expertise est prévue ce vendredi 3 février à 20h30, dans la salle des fêtes de Saint-Léger de la Martinière, dans les Deux-Sèvres.
Clés: bassines environnement agriculture économie
Connu / TG le 02/02/23 à 15:13
Que peuvent engager des élus locaux dès les premiers mois de leur mandature ? Le philosophe Thierry Paquot livre à basta! un plaidoyer pour une municipalité écologiste, en sept actions simples et économes.
Débats Temps de lecture : 9 minutes 1 commentaire #alimentation #climat #démocratie ! #ecologistes #innovation politique #se déplacer demain #vendredidébats
La victoire électorale d’élu·e·s écologistes, lors des dernières municipales, est une incroyable opportunité pour démontrer aux sceptiques et aux opposants farouches à toutes sensibilités environnementales, qu’il est possible de substituer à la « logique du toujours plus », celle du « toujours mieux ». Bien sûr, il ne convient aucunement de sous-estimer la puissance des partisans du productivisme, capables de se transformer en militants d’une vaine et trompeuse « croissance verte »... Les médias dominants appartiennent aux bétonneurs et aller à l’encontre de leurs certitudes revient à rejouer le vieux combat du pot de terre contre le pot de fer ! Heureusement, il existe de vaillants magazines, comme celui-ci, qui veille à enquêter pour donner aux lecteurs des informations leur permettant de se positionner, sans dogmatisme aucun.
Thierry Paquot, philosophe
...
Première action : écologiser le conseil municipal
...
Deuxième action : la trinité joyeuse
...
Troisième action : la coopération plutôt que la représentation
...
Quatrième action : privilégier le BTPP (bois, terre, paille, pierre)
...
Cinquième action : se réapproprier l’énergie et l’alimentation
...
Sixième action : des déplacements commodes et économes
...
Septième action : l’art
...
Photo de une : La cité de Font-Vert, dans les quartiers Nord de Marseille. Elle expérimente des jardins en pied d’immeubles, cultivés par les habitants (voir notre reportage)/©Nathalie Crubézy/Collectif à-vif(s)
[1] Lire à ce sujet : Thierry Paquot,« L’espérance biorégionale », revue numérique Topophile ; Écologie des territoires. Biorégion et transition, sous la direction de Thierry Paquot, Terre urbaine, 2021 ; et Pierre Calame, Osons les territoires !, Le Pommier, 2022.
[2] Philosophe états-unien, mort en 2006, penseur de l’écologie sociale et du municipalisme libertaire.
[3] Outil institutionnel de l’aménagement du territoire, promu par le ministère de l’Environnement, la Trame verte et bleue (TVB) « constitue un outil de préservation de la biodiversité visant à intégrer les enjeux de maintien et de renforcement de la fonctionnalité des milieux naturels dans les outils de planification et les projets d’aménagement. »
[4] Voir Thierry Paquot, « Ménager le ménagement », revue numérique Topophile.