Billet de blog 28 juillet 2025 / Maxime Combes, Economiste, travaillant sur les politiques climatiques, commerciales et d'investissement
Il y a de quoi être consterné. Bruxelles cède aux exigences léonines de D. Trump : claironnée sur tous les tons, « l’autonomie stratégique européenne » vient de voler en éclats, dévoilant à la fois une vacuité géostratégique, le refus idéologique de restreindre nos dépendances extérieures et, par ricochet, la faiblesse d’E. Macron et de la France à Bruxelles.
...
victoire politique pour D. Trump qui obtient de l’UE qu’elle s’aligne sur ses desiderata. En présentant cet accord asymétrique comme un bon accord, ou le moins mauvais des accords, Bruxelles et les capitales européennes, dont la France, donnent le point à Donald Trump. Mais, plus grave, c’est aussi une victoire politique pour les extrêmes-droites en Europe : alors que Bruxelles disait que l’accord US-Royaume-Uni (10 % de droits de douanes) était un mauvais accord et que l’UE en obtiendrait un bien meilleur, les dirigeants européens vont devoir ramer pour en faire la démonstration.
Quand tous les discours sur l’autonomie stratégique européenne, l’Europe puissance, la réindustrialisation européenne s’effondrent comme un château de cartes au premier souffle, il fait peu de doutes que ce n’est pas la construction européenne, pas plus que les gauches, qui devraient tirer profit d’une telle reddition : capituler face à Trump pour sauver, quoiqu’il en coûte, les parts de marché de quelques multinationales européennes, plutôt que se servir du « bazooka commercial » faussement agité par la Commission européenne, c'est en fait faire le lit des extrêmes-droites européennes qui ont désormais un boulevard pour dénoncer la capitulation européenne et ériger D. Trump en exemple à suivre. Sur fond d'impuissance européenne, voilà un cauchemar qui devient réalité.
-
Un accord qui saborde la politique climatique européenne
Si l'achat de 750 Mds $ de gaz naturel liquéfié et autres énergies fossiles aux Etats-Unis en trois ans, justifiés au nom de la réduction des importations européennes de gaz russe, devait être confirmé, cela revient à :- renoncer à réduire nos importations globales de gaz, et à remplacer une dépendance par un autre ;
- entériner qu’il faille continuer à investir des dizaines de milliards d’euros dans des infrastructures permettant de réceptionner du GNL dans les ports européens ;
- confier à Washington une part de la politique énergétique européenne, comme nous l’avons fait auparavant avec Moscou ;
- s’asseoir sur la politique climatique européenne alors qu’il faudrait drastiquement réduire nos besoins en énergies fossiles ;
-
« Un accord hors-la loi » ?
... Il n'y a pas de texte d'accord, encore moins les prémices d'un traité international. A ce stade, cet « accord » n’a pas d’existence légale. Pire, à l’échelle européenne, la Commission européenne n’a pas de mandat en bonne et due forme pour négocier avec les Etats-Unis : il n’y a pas de décision fondant la base légale avec laquelle la Commission peut négocier avec les Etats-Unis au nom des 27 Etats-membres. La France, dont le Premier-Ministre critique aujourd'hui la déclaration d'U. Von der Leyen, a laissé la Commission négocier sans mandat, sans base légale. Rappelons ici que 80 % des Européens, dont 83% des Français, réclament des rétorsions commerciales envers les Etats-Unis (Eurobaromètre 2025).
Quant aux annonces qui sont faites, elles sont manifestement contraires au droit de l’OMC (droits de douane différenciés entre les pays, non réciprocité etc). Alors que l’UE ne cesse d’affirmer depuis des années qu’elle veut se situer dans le cadre commercial de l’OMC, par l’annonce de cet accord, Ursula Von der Leyen désobéit aux règles de l’OMC. Si les règles de l’OMC ne sont plus une contrainte, alors il est possible de revoir des pans entiers de la politique commerciale européenne. Ce serait plus pertinent que se soumettre aux diktats de D. Trump.
...
Un manifestant de Truth Tuesdays et Rise and Resist devant le siège de Fox News à Manhattan le 25 mars 2025 ©Getty - Erik McGregor/LightRocket
Autoritarisme, mensonges, désignation de boucs émissaire, réorganisation de l’ordre mondial basée sur la puissance et non plus sur le droit, règne de l’arbitraire, brutalité, contrôle social et culturel : le trumpisme est-il un fascisme ?
Avec
- Marie-Anne Matard-Bonucci, universitaire française, chercheuse à l’Institut français de géopolitique
- Arnaud Miranda, politologue
- David Chavalarias, directeur de recherche CNRS, au centre d’analyses et de mathématiques sociales, et directeur de l'institut des systèmes complexes de Paris.
Pour traiter de cette terrible question, car la réponse est complexe, Thomas Legrand a convié trois invités, spécialistes de l’histoire du fascisme, des nouvelles idées réactionnaires, conservatrices et révolutionnaires des droites qui ont cours aux États-Unis et aussi du monde numérique qui favorise l’épanouissement de ces idées.
« En quête de politique » reçoit donc Marie-Anne Matard-Bonucci historienne spécialiste du fascisme, du totalitarisme et de l'antisémitisme, professeure d'Histoire contemporaine à l'université Paris 8, Arnaud Miranda, docteur en théorie politique, associé au CEVIPOF et David Chavalarias, mathématicien, directeur de recherche au CNRS et au Centre d'analyse et de mathématique sociales de l’EHESS. Mais le trumpisme est-il donc un fascisme ou davantage le véhicule d’une certaine forme de fascisme ? Ces trois spécialistes vont essayer de donner quelques clés théoriques pour se faire une idée, car si les signes sont là, c’est maintenant à la société américaine de réagir et les mois qui viennent nous diront si la constitution, la démocratie et le corps social américain sont solides.
Bibliographie :
- « Totalitarisme fasciste », Marie-Anne Matard-Bonucci, CNRS Editions
- « Toxic Data. Comment les réseaux manipulent nos opinions », David Chavalarias, Flammarion
- « Elon Musk en 50 Tweets », David Chavalarias, Seuil.
Clés : Monde Géopolitique Amérique du Nord États-Unis Fascisme Donald Trump Elon Musk Ku Klux Klan
1,85 M d’abonnés - 2k+ - 190 546 vues - 1 051 commentaires
Guerre en Ukraine : "La Russie ne veut pas céder du tout. Elle veut tout. La Russie, sa politique c'est le temps. Le temps est leur allié."
🔴 Alain Bauer, professeur en criminologie, était l'invité de Darius Rochebin.
14:00
Tr.: ... les USA ont perdu leur tripe A, ils sont entrés dans la zone ... le pdt Trump n'arrive pas à faire passer son budget ... ya trop de dettes ... les débiteurs des USA, la Chine, le Japon ... décrochage industriel et technologique : la salon de Douaï, révolution technologique militaro-civile ... le F35 est une grosse daube ... ils ont 2 générations de saut technologique d'avance et ils le montrent ... la Russie veut tout ... les russes savent souffrir, le temps est leur allié ... ZAPAD, Ukraine, Géorgie, Kaliningrad, ... missiles VARS russes peu furtifs ... toute la gamme ... l'artillerie ... il faut une industrie de défense ... ISRAËL : occupation de longue durée de Gaza ... le gouv Netanyaou est entièrement responsable ... livre menaces sur Taîwan ...
Connu / https://vert.eco/archive/the-spatial-one
"
Trump s’attaque au plancher de l’océan avec des machines géantes : la chronique de Juliette Quef dans la Terre au carré
À fond la casse. Cette semaine, la présidente de Vert revient sur le lancement de l’exploitation minière des fonds marins par Donald Trump. Une décision aux enjeux énormes, qui risque d’aggraver encore le dérèglement du climat.
"
1,17 M d’abonnés - 5,6k+ - 71 748 vues - 1 385 commentaires
Jean-Luc Mélenchon est intervenu à l'occasion d'un débat face à Alain Duhamel sur BFMTV, le 29 avril 2025.
Résumé : il est acté par Alain Duhamel que JLM/LFI ont un programme sérieux, qu'il ne partage pas mais qui est consistant, contrairement aux autres partis politiques. Il regrette la manière dont JLM se comporte dans les médias. JLM lui répond que tout le monde n'a pas eu la chance de A.D., que ses émotions sont sincères et qu'il vaut mieux une personne entière qui a des idées pour les Français.
47,6 k abonnés - 2k+ - 48 578 vues - 702 commentaires
Éric Coquerel était l’invité du Face à Face sur BFM et RMC le lundi 21 avril 2025 à propos du déplacement d’Emmanuel Macron à Mayotte, du budget 2026, sur la question des colis chinois et de la délégation d'élus français interdite d’entrée en Israël.
5 ans après, cette décision inouïe – celle de nous enfermer chez nous – a fait cavaler les rumeurs les plus farfelues et les théories du complot les plus vivaces.
L’épidémie de Covid a été l’épiphanie des conspirationnistes : une aubaine ! Le politiste de Cambridge Hugo Drochon avait bien résumé cela : « Douter de tout conduit souvent à croire n’importe quoi ».
La foire aux bobards a donc battu son plein : la 5G chinoise responsable de la propagation du virus, Bill Gates qui aurait financé la pandémie et planifié la vaccination, l’hydroxychloroquine remède-miracle que le gouvernement français a interdit parce qu’il n’était pas assez cher, Big Pharma qui tire les ficelles, des vaccins bâclés qui augmentent les cas de COVID, etc…
En revanche, ceux qui prétendaient que le virus avait pu sortir d’un laboratoire n’auraient pas dû être taxés de complotisme. Ils n’avaient alors aucun élément pour l’affirmer, mais la thèse est depuis considéré comme plausible. C’est ainsi : même les paranoïaques ont des ennemis…
Qui est responsable de cette « infodémie » ?
Les premiers responsables sont ceux qui n’ont pas su inspirer confiance : le revirement du gouvernement sur le port du masque – qui était aussi un revirement scientifique – a grandement affaibli la parole officielle.
Et si le complotisme antivax n’est pas un phénomène français, nous avons eu le privilège d’avoir chez nous la star mondiale du discours alternatif : Didier Raoult. Et un président Emmanuel Macron, qui a cru bon d’aller flatter le druide jusque dans son bureau. Il n’a pas été le seul. Des politiques, des people sans aucune compétence ont aussi relayé n’importe quoi.
À écouter
Didier Raoult, autopsie d'un désastre
L'édito politique
3 min
Enfin pour la première fois, le discours conspirationniste a débordé les réseaux sociaux pour alimenter des plateaux de chaines infos dont les succès d’audiences ne tiennent pas à leur capacité à produire de la vérité, mais à fabriquer des controverses. Et donc pour le Covid, à surexposer des paroles dissidentes ou marginales. Ou à les mettre au même niveau que les consensus scientifiques les mieux établis. C’est ainsi que le journalisme se convertit en relativisme. Si on considère qu’un fait scientifique n’est qu’un élément du débat ou une opinion comme une autre, alors au nom de la liberté d’expression, le charlatan devient légitime. Et quand il a une grande gueule, il n’est ni contesté, ni contredit.
2020, l'année de la post-vérité
Voilà qui fut un renversement : 2020 aura été l’année où la post-vérité est sortie des « bulles » d’Internet pour se répandre devant micros et caméras. Des pratiques qui ont gangréné le débat public de façon durable. C’est cela aussi l’héritage du Covid.
Enfin terrible régression au pays de Trump, 5 ans après le début de la pandémie : les États-Unis se sont retirés de l’OMS. L’une des plus prestigieuses universités dédiées à la recherche médicale Johns-Hopkins, étranglée par les coupes budgétaires, va licencier 2 000 personnes. Le pays connait une flambée de rougeole, maladie qui était déclarée éliminée depuis 25 ans.
Et le nouveau ministre de la Santé Kennedy Jr, qui a passé sa vie à dénoncer le vaccin anti-rougeole, a été chaudement félicité… par Didier Raoult : « Une embellie arrive aux USA ! Kennedy va nous aider à remettre la boussole au nord ! » L’offensive antiscience connaît aujourd’hui sa 2e vague.
À écouter
Lutter pour sauver la science face à Trump
La lutte enchantée
4 min
Clés : Info Santé Société Maladies – Épidémies Coronavirus – Covid-19 Virus Haute autorité de santé
Publié le samedi 1 mars 2025 à 12:04 / Le grand face à face snegaroff
Visite de Volodymyr Zelensky à Washington, accord sur les minerais, rôle des européens : un cessez-le-feu est-il imaginable ? Débat avec Pierre Lévy, ancien ambassadeur de France en Russie (2020-2024) et Stéphane Audoin-Rouzeau, historien, spécialiste de la Grande Guerre.
Tr.: ...
Trump, fasciste américain révolutionnaire ... un nouveau temps est en train de naître ...
375 k abonnés - 5,6k+ -
89 759 vues - 653 commentaires
Régis Le Sommier, directeur de la rédaction d'Omerta, revient sur les rencontres qui ont eu lieu à Riyad entre les Américains et les Russes. Un premier pas dans des négociations où les Européens n'auront pas la parole.
Connue / https://diaspora-fr.org/posts/10850452
"
Laurent Espitallier - il y a environ 2 heures
Emmanuel Florac - il y a environ 5 heures
#géopolitique #guerre #Ukraine
Marrant comme seuls les “agents du Kremlin” semblent avoir de la compassion pour les Ukrainiens qui crèvent dans la boue, hm ?
https://yewtu.be/watch?v=HuJWW_q9Fx0
"
« Femme », « climat »... Trump interdit des mots dans les articles scientifiques / Reporterre
Les scientifiques étasuniens doivent désormais bannir tout un lexique environnemental et social de leurs travaux, ...
1,61 M d’abonnés - 9,8k+ - 159 558 vues - 5 928 commentaires ✪ Priorité aux membres le 8 février 2025
Want to restore the planet’s ecosystems and see your impact in monthly videos? The first 200 people to join Planet Wild with my code SABINE2 will get the first month for free at https://planetwild.com/r/sabinehossen...
If you want to get to know them better first, check out their latest mission, where they go on an insane journey to save the most trafficked mammal on the planet. https://planetwild.com/r/sabinehossen...
With the Trump administration fully in control of the U.S., it appears that the tides are changing in the climate change discussion. The White House has already withdrawn from the Paris climate agreement, Trump wants to end what he’s calling “the green new scam,” and corporations around the world are abandoning their carbon neutrality pledges. How will this affect the climate change situation? Let’s take a look.
#science #sciencenews #climate #politics
Daily Science News with Sabine
de Sabine Hossenfelder
7:52
The Wave-function of the Universe Might Finally Be Calculable
de Sabine Hossenfelder
12:47
Our insane journey to save the pangolin
de Planet Wild
Tr.:
Transcription
Nous sommes en 2025 et le vent tourne autour du changement climatique. Il me semble que ce sera l’année où nous arrêterons d’essayer d’empêcher que cela se produise et où nous nous concentrerons plutôt sur notre adaptation.
Donald Trump est de retour à la Maison Blanche et il est sérieux. Il a déjà retiré les États-Unis de l’Accord de Paris et annoncé qu’il mettrait fin à ce qu’il appelle la « nouvelle arnaque verte » et qu’il investirait plutôt dans les routes, les ponts et autres infrastructures. "Et nous allons percer, bébé, forer."
Pendant ce temps, les Européens ont peur de prendre du retard dans la concurrence internationale, et les entreprises mondiales ont fini de prétendre qu’elles se soucient de la neutralité carbone. L’année dernière déjà, en mars, Shell avait abandonné son objectif de réduire les émissions de carbone de 45 % en invoquant « l’incertitude quant au rythme du changement dans la transition énergétique ». En octobre, Reuters a rapporté que « BP avait abandonné son objectif de réduire la production pétrolière » et, de manière très révélatrice, que « les actions de BP étaient en hausse de 0,8 % ».
La raison probable pour laquelle les entreprises de combustibles fossiles abandonnent leurs objectifs climatiques est qu’elles s’attendent à une augmentation de la demande. De nombreuses sociétés multinationales, dont Gucci, Nestlé et Easyjet, ont revu à la baisse leurs ambitions de réduction des émissions de carbone. Il n’est pas difficile de deviner pourquoi :
la neutralité carbone n’aide pas leur entreprise.
Les énergies fossiles reviennent donc à la mode et le secteur financier en subit également les conséquences. Le signe le plus clair est que l’Alliance bancaire Net Zéro est en train de s’effondrer. Il s’agit d’un groupe de banques qui « se sont engagées à aligner leurs activités de prêt, d’investissement et de marchés de capitaux sur des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles d’ici 2050 ». En décembre, Goldman Sachs a quitté l’Alliance, suivi de Bank of America, Morgan Stanley, Wells Fargo, Citigroup et JP Morgan.
Un récent rapport de ShareAction, une organisation caritative qui soutient les investissements responsables, a révélé que les efforts de décarbonisation déployés par 18 grandes banques européennes, dont HSBC et Barclays, sont en deçà de leurs objectifs et je soupçonne que ces banques cesseront bientôt de prétendre qu'elles s'en soucient. Le 13 janvier, l'initiative Net Zero Asset Managers, l'un des plus grands groupes d'investisseurs climatiques au monde, a annoncé qu'elle suspendait ses activités en raison des « développements récents aux États-Unis et des différentes attentes des réglementations et des clients ».
La tendance à s’éloigner de la neutralité carbone est évidente, mais elle n’est pas uniquement motivée par des incitations financières.
De plus en plus, elle est motivée par la course à la superintelligence artificielle. Nous avons
beaucoup entendu parler du coût énergétique élevé de la formation en IA, à tel point que certains gars de la Silicon Valley ont prédit qu'ils construiraient une usine à gaz de 100 gigawatts pour alimenter leur intelligence surhumaine.
Cela prendra un certain temps avant de devenir réalité, mais ce qui s'est déjà produit l'année dernière, c'est que la société mère de Google, Alphabet, qui déclarait depuis 2007 vouloir être neutre en carbone, a mis fin à son programme de neutralité carbone. La raison pour laquelle ils citent est que la croissance de leurs centres de données d’IA a rapidement augmenté leurs émissions de carbone. Et je suppose qu’ils ont compris maintenant pourquoi s’embêter à essayer. Meta n'a pas encore abandonné ses objectifs, mais les rapports indiquent, sans surprise, qu'ils ont du mal à atteindre leurs objectifs, et je pense qu'il ne faudra pas longtemps avant qu'ils abandonnent officiellement.
Que Trump ne croit pas au changement climatique est logique, car au moment où les choses commenceront à tourner en enfer, il sera mort. Mais il reflète le point de vue de ceux qui ont voté pour lui. Selon Pew Research, seuls 12 % des Républicains pensent que la lutte contre le changement climatique devrait être une priorité absolue, tandis que 84 % pensent qu'il est important de renforcer l'économie.
On pourrait penser que le nouveau copain de Trump, Elon Musk, pourrait l'aider à voir la lumière. Hélas, Musk a déclaré que « le risque lié au changement climatique est réel, mais beaucoup plus lent que ne le prétendent les alarmistes ». Et cela est vrai dans le sens où si vous êtes milliardaire, il vous faudra beaucoup plus de temps avant d’en ressentir les conséquences.
Musk a également exprimé son soutien à l'Alternative allemande pour l'Allemagne (AfD),
un parti qui occupe actuellement la deuxième place dans les sondages pour les élections fédérales qui auront lieu fin février. L’AfD veut sortir de tous les accords climatiques et creuser, bébé, chercher du charbon.
Dans son programme officiel du parti pour 2025, l’AfD écrit que « le changement climatique a toujours eu lieu […] La question de l’ampleur de la contribution humaine n’a pas été scientifiquement réglée ». Oui, nous sommes en 2025 et nous avons encore des négationnistes du changement climatique au sein du gouvernement.
Mais cela ne fera pas une grande différence de toute façon. Comme nous l’avons évoqué dans un épisode précédent, les « plans » zéro émission nette de la plupart des pays ne sont de toute façon que des mots vides de sens. Ils sont économiquement irréalisables. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils soient abandonnés et aucune poursuite intentée par les militants du climat ne fera quoi que ce soit à ce sujet. Parce qu’il n’existe aucune institution sur cette planète qui puisse faire appliquer une loi contre des milliards de personnes qui ne peuvent ou ne veulent tout simplement pas changer leur mode de vie. A moins que les IA superintelligentes ne prennent le relais. Ce ne serait peut-être pas si mal.
Oui, donc pour être honnête, je n’ai pas vraiment confiance dans nos gouvernements pour faire les choses correctement.
Mais je suis convaincu que nous pouvons améliorer les choses si nous le faisons ensemble. Cela demande juste un peu d’organisation et de planification, comme ils le font chez Planet Wild. Planet Wild est un groupe de protection de la nature financé par la communauté. Je les ai rejoints l'année dernière et c'était merveilleux de voir le groupe communautaire grandir. Planet Wild se lance chaque mois dans une nouvelle mission pour restaurer les écosystèmes et changer le monde pour le meilleur. Qu'il s'agisse de planter des arbres, de réintroduire des animaux dans les forêts où ils prospéraient autrefois ou d'utiliser des drones pour étudier les baleines bleues, Planet Wild fait une réelle différence pour la préservation de la nature. Et votre argent ne disparaît pas simplement dans un trou noir, ils documentent toutes leurs missions avec des vidéos sur YouTube et sur leur application. Vous pouvez facilement vous inscrire à Planet Wild sur leur application et contribuer n’importe quel montant mensuel, grand ou petit. Tout ce qui vous semble bon. Lors de l'une de leurs nouvelles missions, ils se rendent au Vietnam pour aider les pangolins, l'un des mammifères les plus trafiqués au monde et qui risque de disparaître à jamais. L’équipe de Planet Wild a sauvé, réhabilité puis
relâché des pangolins dans leur habitat naturel. Et si vous faites partie des 200 premières personnes à s'inscrire avec mon code QR ou mon lien, je paierai votre premier mois et ne craignez pas que vous soyez coincé avec eux. Vous pouvez annuler votre adhésion à tout moment. Merci d'avoir regardé, à demain.
DOCUMENTAIRE duration 46 minutes
Disponible du 29 janvier 2025 au 14 mars 2025
Et si les Etats-Unis vivaient leur dernière année de démocratie ? La question est moins folle qu'il n'y paraît. Donald Trump se prépare à reprendre la Maison Blanche avec un programme plus extrême encore que son premier mandat. Il veut démanteler l'Etat ; il veut une justice, une presse et une armée à son seul service, comme dans les régimes autoritaires qu'il admire tant. Alors qui sont ceux qui le soutiennent ? Temps Présent les a rencontrés en Floride. Cet Etat, laboratoire de l'autoritarisme à l'américaine, nous donne comme un avant-goût d'un régime Trump 2.0.
Connu / TG le 6/02/25 à 10:43
Le cours du TrumpCoin, le 20 janvier 2025, un cryptoactif lancé à la gloire du président Donald Trump ©AFP - Beata Zawrzel / NurPhoto
Cryptos, intelligence artificielle... Sommes-nous à l'aube d'un nouveau monde ? - Publié le samedi 25 janvier 2025 / On n'arrête pas l'éco
Annonce d'un projet d'IA à 500 milliards, ambition d'une réserve stratégique en bitcoins... Les premiers jours du second mandat de Donald Trump ont été faite d'annonces tonitruantes. Ce samedi, une émission de débat, reportage et décryptage, consacrée au monde dérégulé qui pourrait se dessiner.
Avec
- Alexandre Stachtchenko Cofondateur de la startup Blockchain Partner et président de l'association Chaintech
- Gregory Raymond Cofondateur et rédacteur en chef de The Big Whale, média spécialisé dans le web3.
L'entretien
Un enlèvement digne d'un blockbuster hollywoodien sauf que rien de ce qui est arrivé à David Balland n'est fictionnel. Le cofondateur de l'entreprise de cryptomonnaie Ledger a été enlevé mardi matin, puis libéré le lendemain par le GIGN et hospitalisé pour un doigt sectionné. Son épouse, enlevée également, a été libérée ce jeudi.
Le motif : une demande de rançon de plusieurs millions d'euros en cryptomonnaie. Le secteur des cryptos a révélé cette semaine une face sombre qui fait écho à d'autres récentes histoires d'enlèvements et d'extorsion de fonds. Les professionnels de la tech sont-ils les nouvelles cibles des malfaiteurs ? Pourquoi les transferts d'argent via des cryptos ne sont-ils pas soumis à la même transparence que pour la finance classique ? La démocratisation des cryptoactifs et des cryptomonnaies est-elle envisageable malgré son coût écologique ?
Ce samedi, Alexandra Bensaid reçoit Alexandre Stachtchenko, directeur de la stratégie de la plateforme d'échange de cryptomonnaies Paymium, et Grégory Raymond, co-fondateur et directeur de la recherche du média spécialisé The Big Whale.
Le débat
Trump et ses décrets : nouvelle doctrine et nouvelle ère ? - 2 min
Son investiture n'a pas même une semaine mais le monde avait les yeux rivés sur ses moindres faits et gestes. Des décrets signés à la chaîne jusqu'à son discours au sommet annuel de Davos jeudi soir, Donald Trump compte bien changer l'ordre mondial. Un changement de paradigme marqué par des décisions déjà radicales et passionnées, illustrant le bouleversement étatique, moral et sociétal amorcé en seulement quelques jours. Avec ou contre lui, les Etats se positionnent petit à petit : Poutine dit être prêt à des négociations avec son homologue américain, le frère d'Elon Musk a rencontré hier Giorgia Meloni en Italie.
Alors que Donald Trump fait l'actualité de l'économie, dans quel ère entrons-nous ? Quelle est la réponse européenne ? Est-ce que 2025 signera la fin de la mondialisation ? On ouvre le débat avec Béatrice Mathieu, grand reporter à L'Express, et Anne-Laure Delatte, directrice de recherche au CNRS.
À écouter
Patrice Geoffron : "Trump donne le sentiment qu'il est possible d'entrer et de sortir facilement des accords"
L'invité de 6h20 - 5 min
Le reportage
2025, l'année du grand saut pour les cryptos ? - 8 min
Dans la famille des cryptoactifs, ces jetons numériques au taux instable, le président des Etats-Unis a le sien. A son effigie dans une posture héroïque, l’Official Trump ou $Trump est un même un « memecoin » : il est représenté virtuellement par un mème. S'il n'a aucune utilité et une valeur qui ne repose que sur l'actualité américaine, ce cryptoactif participe pourtant d'une euphorie bien réelle… largement entretenue par Donald Trump qui promet au secteur des règles et des lois plus favorables.
Croissance, souveraineté… Est-ce que l'année 2025 sera celle des cryptoactifs ? Qui sont les français qui détiennent et utilisent des cryptomonnaies ? Notre reporter Mathilde Dehimi a participé à une réunion mensuelle sur les cryptos, en plein cœur de Paris.
À écouter
Bitcoin à 100 mille dollars, Trump rend la monnaie
Le 18/20 · Un jour dans le monde
35 min
...
Clés : Économie Société Tech – Web Cryptomonnaies Donald Trump Forum de Davos Croissance économique Accord de Paris - COP 21
L'équipe Alexandra Bensaid, Production Céline Illa, Réalisation Hélène Bizieau, Réalisation Valentin Pérez, Production déléguée Joseph Hascal, Attaché(e) de production Béatrice Mathieu, Journaliste Christian Chavagneux, Journaliste Mathilde Dehimi, Journaliste Anne-Laure Delatte, Chronique
Tr.: ...
spéculation ... on peut tout tracer sur la blockchain ... bitcoin ... TrumpCoin, népotisme, conflit d'intérêt ...
Connu / https://mastodon.top/@rakoo@blah.rako.space/113837309114487898
"
rakoo @rakoo@blah.rako.space
Allez les militant.es, on quitte les gafam et on se crée un compte proton, c'est des gens bien ! Leur protocole propriétaire n'est absolument pas un problème, faisons-leur totalement confiance ! Iels sont en suisse, le paradis de la protection de la vie privée !
Malheureusement non, proton est un fournisseur qui veut enfermer ses utilisataires dans son écosystème, comme tous les autres. Et maintenant cette boite se dévoile en soutenant ouvertement Donald Trump. Encore un 🥳
Les anticap, les antifa, les écolo: arrêtons de promouvoir des entreprises privées, il y a des dizaines d'assos capable de fournir un mail, allons chez les chatons, soutenons-les une bonne fois pour toutes ! @Zaclys est ici mais il y en a plein d'autres par là:
Non, proton n'est pas une garantie ni de sécurité ni de vie privée. Aucun fournisseur de mail ne peut l'être, donc à ce compte-là autant soutenir les vraies alternatives !
militant.es
militant.es | Accueil
Groupe d'action pour l'urgence écologique et sociale antifasciste à Toulouse
16 janv. 2025, 10:24 · 9 boosts · 0 favori
"
Asma Mhalla et Gérard Araud, invités de la Matinale de France Inter le samedi 11 janvier 2025 ©Radio France - Grégoire Nicolet
8h20 - Baddou - L'hour
Comment la Tech s'est-elle hissée à ce niveau de toute-puissance dans la politique internationale ? Entretien avec Gérard Araud, ancien ambassadeur de France aux États-Unis, et la politologue et essayiste Asma Mhalla.
Avec
- Asma Mhalla Docteure en sciences politiques, chercheure associée au Laboratoire d’Anthropologie Politique de l'EHESS, spécialiste de Géopolitique de la Tech et enseignante à SciencesPo et Polytechnique
- Gérard Araud Diplomate français, ancien ambassadeur de France en Israël et aux Etats-Unis, ancien représentant de la France au Conseil de sécurité de l’ONU
Gérard Araud est un ancien ambassadeur de France aux États-Unis, et ancien représentant permanent de la France auprès de l'ONU. Asma Mhalla est politologue, essayiste, et enseignante à Sciences po. Elle a écrit “Technopolitique : comment la technologie fait de nous des soldats” (février 2024, le Seuil). Ensemble, il reviennent sur l'alliance Trump-Musk, avant l'investiture du président américain, le 20 janvier prochain.
Clés : États-Unis Société Monde
211 k abonnés - 10k+ - 229 155 vues
Le Café Rhétorique, c'est mon rendez-vous Twitch du matin ! Tous les lundi, mercredi et vendredi à 09h00 sur / clemovitch !
Personnes mentionnées
1 personne Donald Trump
1 913 commentaires
@Pogonzo il y a 2 jours
Il ne faut pas oublier que The Heritage Foundation appartient à l'organisation ATLAS qui opère dans le monde entier. Cette organisation installe sur tous les plateaux TV des "experts" qui au quotidien influencent les débats en France.
Tr.: ... Donald Trump fasciste ... il veut détruire l'état de droit ...
1 244 commentaires
738 k abonnés - 1,1k+ - 76 344 vues - 508 commentaires
Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères, est l'invité de Vincent Roux dans Points de Vue.
5 Personnes mentionnées
Hubert Védrine ; Jacques Chirac ; Emmanuel Macron ; Donald Trump ; Joe Biden
Tr.: ... il faut un état pour la palestine au plus vite, c'est ça le pb de fond ...
56 213 vues - 7,8 k - 431 - 187 k abonnés - 1 466 commentaires
Tr.: ...Trump n'a pas tenu ses promesses par ex. sur l'emploi ... les miliardaires ont vu leurs revenus augmenter très largement ...principal problème social et économique ... des éllites en fr se prennent pour des américains, plaquer une réalité qui n'est pas la nôtre ... /démocratie inquiète de la censure des GAFAM ... pb social en fr ...
...
La victoire de Joseph Biden ne fait aucun doute. Bien qu’il ne l’ait pas encore publiquement reconnu, Donald Trump sera obligé de quitter la Maison Blanche avant le 20 janvier 2021. Les batailles d’arrière-garde qu’il tente de mener dans les tribunaux dureront un temps ainsi que le recomptage des bulletins dans deux Etats (Wisconsin et Géorgie), mais il partira.
...
Les manifestations en faveur du mouvement Black Lives Matter en mai et juin 2020 ont été les plus grandes de l’histoire du pays : plus de 20 millions de personnes mobilisées dans plus de 500 villes[4]. A côté des Noirs américains qui revendiquaient, comme à l’époque du mouvement des droits civiques, le droit d’être traités à égalité, comme n’importe quel citoyen, manifestaient des millions
d’alliés de toutes origines, révulsés par tant de meurtres racistes impunis. Le problème que soulève ce mouvement est réel et a malheureusement peu de chances de disparaître dans l’immédiat. Trump s’en va mais ses alliés du côté des syndicats policiers ancrés à l’extrême-droite, restent en place dans de nombreuses villes.
...
En somme, les racines sociales et politiques essentielles du phénomène Trump vont survivre à Trump et les Démocrates au pouvoir risquent de contribuer à leur manière à faire perdurer ces conditions. Par ces temps de crise, l’analogie avec le New Deal des années 1930 est souvent évoquée et Biden lui-même n’est pas le dernier à rappeler dans ses discours l’épreuve de Franklin D. Roosevelt face à la Grande Dépression. Mais l’administration Biden-Harris sera-t-elle vraiment à la hauteur de la situation? Il y a de quoi être sceptique. Roosevelt avait déclaré sa défiance envers les « forces organisées de l’argent ». L’aile dominante du Parti démocrate – le parti des Clinton, d’Obama et de Biden – semble allergique à une telle attitude.
...
Bien sûr, le terrain politique qui s’ouvre avec la victoire démocrate est beaucoup plus favorable à la lutte démocratique pour le changement que ne l’aurait été un second mandat de Trump. Mais si l’administration Biden ressemble, comme c’est le plus probable, à celles de Bill Clinton et de Barack Obama, il sera impossible de rompre de manière décisive avec les conditions qui ont rendu possible la rapide poussée du trumpisme depuis 2015. Nina Turner, ancienne sénatrice d’Etat dans l’Ohio et porte-parole de la campagne Sanders en 2020, lance cet avertissement : «Au milieu d’une crise multiple, l’administration Biden a une fenêtre d’opportunité pour donner satisfaction aux travailleurs et aux jeunes qui ont assuré son élection. S’il n’est pas à la hauteur de ce moment – s’il cherche à revenir à une « normale » faite de cadeaux aux grandes entreprises et d’inégalités extrêmes – le prochain Trump risque d’être beaucoup plus dangereux encore que celui que nous venons de battre[5]».
[5] Nina Turner, “Working people delivered Biden his victory. Now he needs to deliver for them”, Washington Post, 8 novembre 2020.