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Peut-on encore parler de fascisme ? Dans les médias dominants, employer ce terme pour décrire la montée des mouvements d'extrême-droite est tourné en dérision. Trop radical, trop polémique : le mot "fascisme" serait anachronique, inopérant.
Pourtant, depuis 1945, jamais les discours autoritaires, racistes et identitaires n'ont autant imprégné le débat public dans les démocraties occidentales. L'ascension de Trump et le salut nazi d'Elon Musk incarnent une extrême droite décomplexée, désormais au pouvoir.
Malgré les discours populistes et antisystème de ces mouvements, leurs alliés s'affichent maintenant au grand jour : les milliardaires et leurs multinationales, de Zuckerberg à Arnault, et une partie grandissante de la bourgeoisie, prête à tout pour conserver son pouvoir. Le vent a définitivement tourné.
Alors, l'histoire se répète-t-elle ? Assistons-nous à l'émergence d'un nouveau fascisme ? Mais d'abord, qu'est-ce que le fascisme ?
Dans ce climat de grande confusion où il devient urgent de nommer clairement l'ennemi pour mieux le combattre, Blast vous propose de revenir aux sources : comprendre les origines, l'histoire et les mutations du fascisme d'hier pour éclairer les dangers d'aujourd'hui.
Bibliographie :
Ajari Norman, "Dark Gothic MAGA : « Elon Musk, la néoréaction et l’esthétique du cyberfascisme", LundiMatin, 2025
Ajari Norman, Manifeste afro-décolonial, Seuil, 2024
Gramsci Antonio, Combattre le fascisme, La Variation, 2025
Jackson George, Devant mes yeux la mort, Gallimard, 1972
Laurent Sylvie, Capital et race, Seuil, 2024
Laurent Sylvie, La contre-révolution californienne, Seuil, 2025
Matard-Bonucci Marie-Anne, Totalitarisme fasciste, CNRS Éditions, 2018
Guérin Daniel, Fascisme et grand capital (1936), Libertalia, 2025
Rigouste Mathieu, La guerre globale contre les peuples, La Fabrique, 2025
Toscano Alberto, Fascisme tardif, La Tempête, 2025
Traverso Enzo, La violence nazie, La Fabrique, 2002
Traverso Enzo, Les nouveaux visages du fascisme, Textuel, 2017
Vuillard Éric, L’ordre du jour, Actes Sud, 2017
00:00 : Intro
02:36 : I - Définir le fascisme
13:08 : II - Aux origines du fascisme
22:54 : III - La matrice fasciste
35:11 : IV - Les nouveaux visage du fascisme
50:54 : V - Combattre le fascisme du XXIe siècle
57:03 : Conclusion
Journalistes : Marin Ben, Félix Cumer
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#documentaire #fascisme #politique
Visibilité Publique
Catégorie Inconnu Licence Inconnu Langue Inconnu Étiquettes
Durée 59min 29sec
Aucun commentaire.
Connu / TG le 3/07/25 à 19:10
Tr.: ...
la destruction du mouvement ouvrier ... contre-révolutionnaire, mythe de la nation raciale ... le corporatisme / dépasser le conflit de classes ... alternative au capitalisme en crise alors que portés par la bourgeoisie ... soutien des élites industrielles ... en opposition au libéralisme de moeurs mais pas économique ex accords de Munich, compromis ... la lutte contre le totalitarisme de l'URSS ... fondement de l'histoire des USA, idem Christophe Collomb ... asservissement des noirs et extermination des peuples premiers ... c'est très compatible ... logique coloniale exterminationiste ... ségrégation raciale a inspiré le nazisme ... au 19è pseudo-science raciste en occident dt la fr ... violence déployée par l'armée fr en algérie ... Geko, militant antifa ... l'article 16 de la 5ème république, système de contrôle le plus parfait ... Livre "fascisme tardif" d'alberto ?? ... fascisme générique dans 2è partie des années 1930 ... Franz Fanon ... structuration de l'ÉTAT pas de différences dans la répression avec le fascisme ! ... ex USA, Fr ... fascistes en puissance ... comment il exploite ce qui existe déjà ... ex en GB état d'exception ... violence d'état ... glissement autoritaire ... fascisation ... des pans entiers du programme de l'extrême droite déjà appliqués ... Sylve Laurent ... confisquer l'état pour le purifier de l'état de droit ... ex MAGA aux USA ... société inégalitaire ... lutte contre l'antisémitisme ... discours islamophobe reproduit idem altérité raciale contre les juifs ... contre-révolution préventive, guerre civilationnelle ... Musk a grandi en Afrique du sud sous l'apartheid ... capitalisme autoritaire ... néolibéralisme augmenté ou repensé par la tech ... complexe militaro-industriel ... Trump oligarchie ... la concurrence est un truc de perdants. Google est un monopole etc ... l'autocratie du pdg ... mystification du modèle entreprenarial ... masculinisme ... bouc-émissaires ... Peter Steel?? investisseur rBnB etc... penser la résistance est ESSENTIEL ... état fascisé sans précédent historique aux USA ... agir dès maintenant ... un antifa autonome ... identifier les outils qui participent déjà (répression, etc) ... donc anticapitaliste ... le régime de terreur désarme le peuple ... sinon le fascisme s'installe tout en douceur... humanité, amour.
Internet dans les années 1990, puis les réseaux sociaux dans les années 2000, ont fait miroité la promesse d'un rapport renouvelé au débat public et à la liberté d'expression. Qu'en est-il aujourd'hui ? À l'heure où certains alertent sur les dangers de la désinformation en ligne et en appellent à une meilleure modération tandis que d'autres dénoncent les modérations excessives et sont prêts à acheter des réseaux sociaux comme Twitter au nom de la "liberté d'expression", l'heure est venue de se poser la question de l'impact des réseaux sociaux sur les individus et la société.
Les réseaux sociaux sont-ils compatibles avec la démocratie et si oui à quelles conditions ? Dans le sillage de "Toxic Data - Comment les réseaux manipulent nos opinions" (Chavalarias D. 2023 Ed. Champs), cette conférence interrogera à partir d'exemples concrets l'impact des réseaux sociaux, de leurs effets sur nos vies jusqu'à leurs impacts géopolitiques, avec en toile de fond l'arrivée d'une nouvelle catégorie d'acteurs : les intelligences artificielles.
David Chavalarias
est Directeur de Recherche CNRS au CAMS (EHESS) et Directeur de l’Institut des Systèmes complexes de Paris Île-de-France. Normalien, docteur de l’École Polytechnique en Sciences Cognitives, ses recherches portent sur la compréhension de nos comportements collectifs et des dynamiques d’opinion à partir de la modélisation et de l’analyse de données du Web. Concepteur de plusieurs macroscopes, outils numériques qui sont au social ce que le microsope est au vivant, il les a mobilisés dans son dernier ouvrage "Toxic Data - comment les réseaux manipulent nos opinions" (Flammarion 2022) pour enquêter sur l’impact des médias numériques sur nos démocraties.
Connu / https://wiki.april.org/w/Faut-il_changer_d'%C3%A8re_num%C3%A9rique_pour_pr%C3%A9server_la_d%C3%A9mocratie
Tr.: ... "Non respect du droit français sur l'apologie de contenus Nazis" ... risque systémique ... comment réguler ces plateformes ?
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L’ère du confusionnisme
... citation de Hannah Arendt qui disait : « Le sujet idéal du régime totalitaire n’est pas le nazi ou le communiste convaincu, mais les gens pour qui la distinction entre le fait et la fiction et la distinction entre le vrai et le faux n’existent plus. » C’est ce qui s’est passé aux États-Unis. La plupart des électeurs de Trump étaient convaincus que les élections de 2020 étaient truquées et que c’était Trump qui avait remporté et pas Biden.
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Le temps de la subversion
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L’Europe en ligne de mire
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le Kremlin a une agence qui s’appelle IRA [Internet Research Agency , Institut de Recherche Internet, qui emploie des centaines de personnes depuis au moins 2013 pour intervenir sur différents terrains numériques pour faire de la désinformation et faire avancer son agenda.
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Un climato-dénialisme opportuniste
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MAGA ... ULTRA-MAGA
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Comment gagner une élection
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Désinformation du Kremlin – France 2024 Complicité d’ingérence aux Européennes et législatives en 2024
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Biais algorithmiques
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La nouvelle donne des Big Tech
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il y a incompatibilité entre le modèle économique des plateformes des GAFAM et les démocraties
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Quelques pistes de solution
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Quels réseaux sociaux pour la démocratie ?
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Il est important de comprendre, d’arriver à faire comprendre aux citoyens que leur choix d’infrastructure numérique d’aujourd’hui détermine les régimes politiques de demain, qu’il faut choisir des plateformes en fonction des principes qu’elles se donnent, notamment choisir des protocoles et pas des plateformes fermées.
En termes de protocole ouvert, les plateformes basées sur des protocoles ouverts par rapport à X, la seule alternative pour l’instant c’est le fédiverse/Mastodon et un peu Bluesky, mais Bluesky n’est pas vraiment décentralisé à l’heure actuelle.
Quels réseaux sociaux comme conventions sociales
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La face cachée de la désinformation
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puisque en fait X n’est pas modéré, il y a par exemple des contenus nazis qui devraient être modérés en Europe et qui ne le sont pas
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Campagne de dénigrement contre l’équipe d’OpenPortability
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Ndlr :
- est-ce le même constat sur Facebook ? Approfondir ACT
- valoriser ACT
21,2 k abonnés - 891+ - 4007 vues - 156 commentaires
Dans ce 4ème épisode de notre série sur les coulisses de la Commission d'enquête parlementaire sur les modalités du contrôle par l'État et la prévention des violences dans les établissements scolaires, je reviens avec vous sur l'audition du Premier ministre François Bayrou le 14 mai 2025.
Préparation de l'audition, pressions politiques et médiatiques, mensonges, violences, je vous explique tout de cette audition de plus de 5h30, de son contexte, et de ce que j'en retiens.
Tr.: ...
parjure ... souhaite que la justice soit saisie ... culture de la violence / giffle ... geste "éducatif" ... le parlement fait vivre notre démocratie ... traitement médiatique pour disqualifier la commission ... rapport adopté par la commission d'enquête parlementaire ... projet de loi pour protéger les enfants
Ndlr :
- se procurer et lire ce rapport ACT
- suivre le projet de loi pour protéger les enfants ACT
- Continuer à valoriser la démocratie parlementaire ACT
- et dénoncer les mensonges et manipulations de Mr Bayrou, du gouvernement et même du pdt de la république ACT
Billet de blog 1 octobre 2020
La Convention citoyenne sur le climat a relancé le débat sur le tirage au sort. Cette question est d’autant plus importante que la démocratie représentative connaît une crise existentielle. Dans cette situation, le tirage au sort peut-il apparaître comme un moyen de renouveler la démocratie ?
Par Pierre Khalfa, Ancien coprésident de la Fondation Copernic, membre du Conseil scientifique d'Attac.
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Le tirage au sort pourrait, dans certaines conditions, la favoriser ne serait-ce qu’en montrant qu’un citoyen lambda peut s’occuper d’affaires complexes, à l’encontre du discours élitiste récurrent sur le sujet, discours qui vient de loin et qui remonte à Platon et à ses attaques contre la démocratie athénienne. Cependant, le tirage au sort ne permet pas de dépasser la démocratie représentative qui, par nature, restera, même rénovée, une démocratie limitée. Il faut être capable d’adapter aux réalités actuelles la déclaration faite par Périclès dans l’oraison funèbre qu’il prononce pour les soldats morts au combat et que rapporte Thucydide : « Nous sommes les seuls à penser qu’un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile ». C’est cette volonté de participation de toutes et tous aux affaires de la cité qui fait que la question démocratique est émancipatrice, même si les réponses concrètes sont loin d’être évidentes.
Cet article a été publié dans la revue du Conseil scientifique d'Attac "Les Possibles", Numéro 25, Automne 2020
[1] Je n’entre pas volontairement ici dans le débat sur la place des femmes et le rôle des esclaves. Sur Athènes, la littérature est immense : voir notamment Moses Finley Démocratie antique, démocratie moderne, Payot, 1976 ; Claude Mossé, Politique et société en Grèce ancienne. Le « modèle » athénien, Aubier, 1995 ; Cornélius Castoriadis, Les carrefours du labyrinthe, notamment le tome 4, Seuil, 1996 ; Emmanuel Terray, La politique dans la caverne, Seuil, 1990 ; Pauline Schmitt Pantel et François de Polignac (sous la direction de), Athènes et le politique, Albin Michel, 2007 ; Paulin Ismard, La démocratie contre les experts, Seuil, 2015.
[2] Les Athéniens confiaient à des esclaves publics un certain nombre de tâches administratives et/ou techniques, ce qui empêchait la formation de la techno-bureaucratie caractéristique de toute forme étatique. Voir Paulin Ismard, La démocratie contre les experts. Les esclaves publics en Grèce ancienne, Seuil, 2015.
[3] Le développement qui suit est repris de Bernard Manin, Principes du gouvernement représentatif, Flammarion 1995.
[4] Voir sur ce point Myriam Revault d’Allones, Le miroir et la scène, Le Seuil, 2016.
[5] La France a le triste privilège d’être le pays qui a mis le plus de temps à passer du droit de vote réservé aux hommes au suffrage universel.
[6] Pour une vue d’ensemble des propositions concernant la Chambre des citoyens, sdm94, « Comment le tirage au sort peut-il relancer notre démocratie ».
[7] Ancien membre du CESE ayant appartenu à la section « Economie et finances », je peux témoigner qu’en dépit de la cordialité des débats et de la qualité de l’écoute, les pesanteurs politiques et sociologiques jouaient à plein dès qu’un sujet sensible venait à être discuté.
[8] Ce passage a bénéficié des remarques de Mathilde Imer, membre du comité de gouvernance de la Convention. Le contenu de ce passage n’engage évidemment que l’auteur du présent texte.
[9] Adrien Fabre et HAL « Convention citoyenne pour le climat : les citoyens de la convention comparés à des échantillons représentatifs de la population française », août 2020.
[10] Il en a été de même de la proposition de taxe sur les dividendes qu’Emmanuel Macron a immédiatement refusée car elle entrait en contradiction frontale et surtout immédiate avec sa politique.
[11] Je ne parle volontairement pas de « démocratie directe », cette expression étant, soit rattachée à la démocratie grecque, qui, si elle représente un germe (pour reprendre ici le terme employé à ce sujet par Castoriadis), ne peut évidemment être reproduite, soit au modèle conseilliste qui est historiquement marqué.
7 mai 2025 à 09h30 / par Emma Bougerol
modifié à 10h50 Temps de lecture : 12 min.
De nouvelles contributrices à Wikipédia, lors du « Feminist Wikipedia Editathon » à Ditchling, en Angleterre. CC BY-SA 4.0 Molly Fuller Abbott via Wikimedia commons
Dans son livre Wikipédia, ou imaginez un monde (Rue d’Ulm, 2024), le chercheur au CNRS spécialiste des réseaux sociaux Jérôme Hergueux montre comment Wikipédia est à la fois le fruit d’une riche histoire du libre et représente la possibilité d’un futur numérique collectif et apaisé. La plus grande encyclopédie en ligne, qu’il définit comme un réseau social, pourrait en effet nous donner des clés pour repenser une vie numérique émancipée de la mainmise des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft). Mais cela ne peut se faire sans une prise de conscience des pouvoirs publics et de la société civile.
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Wikipédia est non marchand
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C’est la ressource de textes organisés et de qualité la plus importante au monde, et de loin.
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en creative commons (licence libre)
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une communauté décentralisée, que la fondation Wikimédia ne contrôle absolument pas
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est là pour payer les serveurs, éventuellement développer l’interface, soutenir la communauté, mais elle n’a aucun droit de regard sur le contenu qui est développé. Rien. Zéro.
Les contributeurs, pris individuellement, ne font pas l’encyclopédie. C’est l’interaction des gens sur la plateforme qui fait l’encyclopédie
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on ne demande pas aux contributeurs d’être neutre. On demande au produit collectif de la délibération des éditeurs de l’être. C’est le jeu des conflits, des combats et des argumentations entre les points de vue des contributeurs qui amène à la neutralité du contenu.
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négocier l’insertion de tel ou tel contenu à tel endroit. La règle, même si c’est contre-intuitif, c’est que plus c’est controversé, plus c’est populaire, plus la qualité est au rendez-vous.
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pour distinguer Wikipédia de Twitter, il faut regarder ce qu’y fait la communauté, quel est son but et quelles sont les règles pour se parler. Un des fondements de Wikipédia, c’est qu’on n’attaque pas les personnes, on attaque les idées. Si vous attaquez une personne sur Wikipédia, vous êtes banni. C’est une règle communautaire.
La neutralité de point de vue signifie accepter les faits présentés sur la base de sources reconnues de manière communautaire. Si l’autre présente des faits qui ne vous plaisent pas, la question n’est pas de savoir s’il a raison ou tort, mais où et comment on les intègre dans un article.
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Wikipédia ne crée pas de l’antagonisme et de la divergence, il crée de la convergence entre ces points de vue antagonistes. Ce que l’on y observe, c’est que les gens les plus extrêmes finissent en général par partir parce qu’ils ont du mal à s’insérer dans la conversation de manière productive : ils finissent par insulter tout le monde et ça se passe mal. En revanche, pour tous les autres, au fur et à mesure des années, les gens remettent en cause leurs propres biais.
Wikipédia semble bien seule parmi les sites les plus fréquentés, aux côtés des Gafam. Existe-t-il d’autres projets incarnant une vision similaire ?
... héritage de la construction même d’Internet et du logiciel libre ... Il y a un comité ouvert à la participation pour définir les standards d’Internet. Vous pouvez participer à cette conversation (on appelle ça des « requests for comments ») et, comme sur Wikipédia, dire « je pense qu’on devrait créer un nouveau standard Internet ». Si le consensus est suffisamment fort, votre idée sera effectivement implémentée.
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Richard Stallman ... s’assurer qu’une création puisse rester libre d’accès à la réutilisation pour les autres. Cela a donné lieu à la création des licences ouvertes ... le système d’exploitation Linux, le navigateur Firefox, Android, le jeu vidéo sur lequel est basé League of Legends (appelé Defense of the ancients ou DotA) ou encore VLC mediaplayer pour la vidéo. Spotify utilise du logiciel libre pour compresser ses flux musicaux, WhatsApp utilise du logiciel libre pour crypter ses messages… Et, de la même manière, la plupart des sites internet tournent grâce au logiciel libre [ce qui est le cas de Basta!, fonctionnant sous le logiciel libre Spip, ndlr]
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OpenStreetMap qui a été très populaire à une époque, mais qui végète ... Il fonctionnait parfaitement ... Jusqu’à ce que Google arrive et investisse – au début à perte, subventionné par ses autres activités – des milliards de dollars pour numériser les grandes villes, d’abord aux États-Unis. L’objectif est clair : ça démotive les nouveaux contributeurs de rejoindre ce genre de communauté. D’une certaine manière, Google a fini par tuer cette communauté libre et l’a remplacée par sa carte sur laquelle il possède des droits de propriété intellectuelle.
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La plateforme Gitbub, qui est la plateforme de développement de logiciels libres la plus importante à l’heure actuelle, avec des millions de projets de logiciels dans tous les sens, a été rachetée en 2018 par Microsoft pour 7,5 milliards de dollars
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Prenez YouTube : Google a le monopole de décider ce que vous pouvez voir, ce qui vous sera suggéré
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Le simple fait d’être conscient que des modes alternatifs d’organisation existent, qu’il faut les protéger et les défendre politiquement, ce serait déjà énorme
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Tous les sites web fonctionnent sur Apache [qui gère le protocole HTTP, qui permet d’accéder à Internet, ndlr] qui est un logiciel libre. Une communauté de geeks sur Internet fait donc parfois mieux sur le plan technique que tous les Gafam réunis !
Tant que les États démocratiques et le public n’auront pas pris conscience de l’utilité, de la puissance et de l’énorme valeur de cette société civile en réseau, pour les soutenir et les intégrer à l’économie réelle, alors ils continueront à se faire malmener par les Gafam ou les régimes autoritaires. Ce qui est en jeu ici, ce n’est rien moins que la démocratie : notre capacité à s’écouter, à délibérer ensemble pour « faire société » plutôt que de se déchirer sur les réseaux.
Jérôme Hergueux
Chercheur au CNRS, il est aussi chercheur affilié au Center for Law and Economics de l’ETH Zurich et professeur associé au Berkman Klein Center for Internet & Society de l’Université Harvard. Il est spécialiste de la coopération, des communautés en ligne et de la numérisation des sociétés.
Emma Bougerol
Journaliste, basée en région parisienne. Habituée de la rubrique « société », j’écris surtout sur les droits des femmes et des personnes LGBTQI+, l’ubérisation du monde du travail et l’impact du numérique sur notre société. Je garde aussi un œil à l’étranger, pour raconter l’actualité internationale au-delà des dépêches.
Mots-clés : Technologies libres ; Entretiens ; Menaces sur l’info
Connu / https://bsky.app/profile/bastamedia.bsky.social/post/3lol2rmq6722f
Ndlr :
- un cadre éthique, un processus accepté et partagé sont des conditions nécessaires à la création d'une communauté en ligne capable de faire advenir une intelligence collective à même de créer un commun. Prérequis : des outils numériques reposant sur du logiciel libre et des standards ouverts...
- Donc exemple consistant de médiation articulant médiation de conflit et médiation de projet... avec pour conflit, terme générique intégrant controverses, tensions, etc.
- Exactement ce qu'il convient pour que Médiation de l'urgence décolle !
Denis Salas, magistrat, enseignant à l'Ecole de la magistrature, directeur de la revue Les Cahiers de la justice - Thomas Louapre / Divergence
Denis Salas, magistrat, enseignant à l'Ecole de la magistrature, directeur de la revue Les Cahiers de la justice - Thomas Louapre / Divergence
Depuis la condamnation prononcée contre Marine Le Pen, deux conceptions de l'Etat de droit s'opposent. Débat avec le magistrat et enseignant associé à l’Ecole nationale de la magistrature, directeur de la revue "Les Cahiers de la justice", Denis Salas.
Avec Denis Salas, magistrat et chercheur français
Chroniques
- Le duel Natacha Polony, Gilles Finchelstein
24 min Thomas Snegaroff
27,8 k abonnés - 3,8k+ - 65 969 vues - 548 commentaires #Besancenot #NPA #LePen
👉 Replay d'une partie de l'entretien de La Contre Matinale de ce 2 avril 2025 (diffusée en direct du lundi au vendredi, à 8h : Canal 165 de Free, Molotov et www.lemediatv.fr/direct).
Invité de la Contre Matinale, Olivier #Besancenot (#NPA) a abordé trois thèmes majeurs : la condamnation de Marine #LePen, l’union de la gauche et la remise en cause de la Ve République.
Il dénonce une élite politique qui refuse d’être jugée comme les autres, voyant dans l’affaire Le Pen un révélateur de la lutte des classes. Selon lui, la contestation de cette condamnation par certains responsables politiques montre leur volonté de protéger les privilèges d’une caste au détriment de la justice pour tous.
Sur la gauche, il insiste sur la nécessité d’une véritable rupture avec les politiques libérales, au-delà des simples alliances électorales. Il critique les divisions internes qui affaiblissent la dynamique collective et appelle à une union fondée sur un projet clair de transformation sociale.
Face aux fermetures d’entreprises et aux licenciements, il fustige l’inaction du gouvernement #Macron-#Bayrou accusé de favoriser les grands groupes au détriment des travailleurs. Il pointe du doigt un pouvoir politique qui se montre complice des logiques capitalistes destructrices.
Enfin, il plaide pour un changement radical de régime : la #VeRépublique serait, selon lui, un outil au service de l’élite et non du peuple. Son livre "En finir avec les présidents" propose une alternative démocratique et participative, mettant fin à la concentration du pouvoir entre les mains d’un seul homme.
DOCUMENTAIRE duration 46 minutes
Disponible du 29 janvier 2025 au 14 mars 2025
Et si les Etats-Unis vivaient leur dernière année de démocratie ? La question est moins folle qu'il n'y paraît. Donald Trump se prépare à reprendre la Maison Blanche avec un programme plus extrême encore que son premier mandat. Il veut démanteler l'Etat ; il veut une justice, une presse et une armée à son seul service, comme dans les régimes autoritaires qu'il admire tant. Alors qui sont ceux qui le soutiennent ? Temps Présent les a rencontrés en Floride. Cet Etat, laboratoire de l'autoritarisme à l'américaine, nous donne comme un avant-goût d'un régime Trump 2.0.
Connu / TG le 6/02/25 à 10:43
La France en 2050 - L'émission - Diffusée en direct le 13 janv. 2025 / Institut La Boétie
20,1 k abonnés - 1,6k+ - 27 349 vues - 75 commentaires
Lundi 13 janvier, l'Institut La Boétie vous proposait sa deuxième émission en direct : « La France en 2050 », à l'initiative de son département de géographie !
Après une introduction sur le rôle de la prospective et sur notre rapport au futur, l’émission abordait à travers trois plateaux, trois sujets essentiels pour la France de 2050 :
00:00:00 Le rôle de la prospective
00:12:53 Une France en insécurité écologique ?
00:49:20 Une France sans industrie ?
01:34:14 Une nouvelle France ?
Avec nos invité·es exceptionnel·les :
• Frédéric Gilli, économiste de la ville, professeur à l’école urbaine de Sciences Po Paris, fondateur de la revue en ligne Métropolitiques
• Jean-Luc Mélenchon, co-président de l’Institut La Boétie
• Cécile Gintrac, géographe, co-animatrice du département de géographie de l’Institut La Boétie
• Martine Drozdz, géographe et spécialiste de l’adaptation des villes aux risques climatiques (urbaniste)
• Anaïs Voy-Gillis, géographe spécialiste de l’industrie
Tr.: ...
le rôle de la démocratie, permettre une discussion ... néolibéralisme, privatisation des données ... aménagement du territoire ... PPR (Plan de prévention des risques), PPRI
30:00 terminer ACT
Tr.: ...
La véritable nature du néolibéralisme ...
9 décembre 2024 à 17h27 / La rédaction de Mediapart
Présidentialisme et verticalité du pouvoir, institutions obsolètes, extrême droite qui surfe sur la défiance politique : il est grand temps d’aérer notre démocratie. Mediapart réunit une dizaine de personnalités pour en parler mardi soir à 19 heures.
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émission préparée et présentée par Mathieu Magnaudeix.
Nos invité·es :
- Féris Barkat, activiste, cofondateur de Banlieues climat ;
- Agathe Cagé, doctrice en science politique, ancienne secrétaire générale de la campagne de Benoît Hamon en 2017, directrice de Compass Label, autrice de Classes figées. Comprendre la France empêchée (Flammarion) ;
- Carolina Cerda-Guzman, maîtresse de conférences en droit public, autrice de Sortir de la Ve. Pour une fabrique citoyenne de la Constitution (Éditions du Détour) ;
- Hélène Desplanques, réalisatrice du documentaire Les Cahiers de doléances ;
- Mathilde Hignet, députée La France insoumise-NFP d’Ille-et-Vilaine ;
- Marc Joly, sociologue, chargé de recherche au CNRS, auteur de La Pensée perverse au pouvoir (Anamosa) ;
- Pouria Amirshahi, député de Paris, membre du groupe écologiste et social ;
- Chloé Ridel, députée européenne, porte-parole du Parti socialiste ;
- Clément Sénéchal, ancien porte-parole de Greenpeace, auteur de Pourquoi l’écologie perd toujours (Le Seuil).
Tr.: ... une constitution pour la stabilité mais aussi pour le respect des droits fondamentaux, la séparation des pouvoirs ... conséquence d'une politique volontaire de réduction des recettes ... les services publics sont notre avenir collectif ... symboles de la république, liberté égalité fraternité ... la parole de Macron doit tout écraser ... avoir remis l'extrême droite au centre du jeu est scandaleux ... les chaînes d'info en continu interdisent un débat de fond ... tous les mouvements (gilets jaunes, retraites) étaient tous une demande de démocratie ... explorer le tirage au sort, démocratie directe, préférendum ... c'est le bon moment pour tout remettre à plat ... pas de compromis démocratique avec le capitalisme ... les violences policières devenues la norme ... prisonniers politiques (kanaki, etc) ... changer la façon de faire la politique, laisser la place au gens populaires d'en faire ... un pied sur le terrain, un pied à l'assemblée, permanences mobiles, cafés débats ... les partis fatigués et fatigants ... combiner la rue et la loi ... la verticalité surplomb de Macron bloque ... redonner la parole aux gens ... pris dans ensemble contraignant (ue, etc) ... optimiste par le NFP ... période de transition ... 1:11:30 terminer ACT
7 novembre 2024 par Emma Bougerol
Les journalistes Pierre Plottu et Maxime Macé enquêtent depuis des années sur l’extrême droite radicale. Leur premier livre s’intitule Pop fascisme. Comment l’extrême droite a gagné la bataille culturelle sur Internet. Entretien avec Pierre Plottu.
Démocratie Temps de lecture : 11 minutes #entretiens #comprendre le vote #droites extrêmes
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Internet a cet avantage indispensable pour eux : la désintermédiation. C’est-à-dire le fait d’enlever le filtre du journalisme, notamment, entre l’émetteur et le récepteur. Ils ont un crédo précis : le lifestyle. Ils vont parler de sport, du physique, du bien-être… En surfant sur la fable que le bien-être physique apporte le bien-être mental, mais aussi sur « l’ambiance entre copains »
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présenter l’image non pas de quelqu’un qui va vous parler de politique, mais de quelqu’un qui va vous dire « les vraies choses » ... commencent leurs vidéos en appelant leur communauté « les amis ». C’est un gimmick qui revient énormément parce qu’appartenir à une communauté, c’est appartenir à un entre-soi
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Le racisme, l’anti-progressisme, le masculinisme, l’anti-« wokisme »… Une vision réactionnaire qui transparaît très vite à travers le discours
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en termes de communautés, ce sont des millions et des millions de gens abonnés. Selon moi, il faut prendre le problème à l’envers. Plutôt que de savoir quel poids pèse untel ou untel, puisqu’on parle de personnes qui prônent des idées et mènent un combat culturel et politique, il faut analyser comment infusent leurs idées racistes, y compris antisémites, et anti-progressistes.
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élargit à grands coups de pieds la fenêtre d’Overton [les discours considérés comme acceptables ou non choquants par une majorité de l’opinion publique, ndlr] ... L’absence du journaliste, l’absence de questions qui fâchent, l’absence de mise en perspective, l’absence du moindre obstacle qui permettrait d’éviter de sortir des insanités ou de se contredire d’une phrase à l’autre pendant une vidéo de deux heures… Tout ça, c’est du pain béni pour des gens dont le combat ne réside pas dans le travail, mais dans le discours.
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appâter les gens sans parler de politique, mais en leur parlant in fine de politique ... caricaturer pour ne surtout pas avoir à débattre et créer une figure repoussoir ... des stratégies. La première, c’est le featuring. Par exemple, quand Alain Soral était ultra dominant, c’était important de s’y référer. Et sinon, il y a la stratégie du clash. Le but, c’est de faire parler de soi, en bien ou en mal.
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le renversement sémantique, le fait d’user de codes – la pilule rouge [qui représente l’éveil à une prétendue vérité, ndlr], le « qui ? » [sous-entendu antisémite qui fait référence à un « complot juif »], les golems [créatures de la mythologie juive utilisée par l’extrême droite antisémite en ligne pour désigner des personnes obéissantes et dociles]… Utiliser des périphrases pour ne pas se faire toper par les algorithmes
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chercher d’autres plateformes. Désormais, ils sont tous sur Telegram, sur Twitter, sur Instagram, sur Deezer et Spotify pour leurs podcasts…
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Ces élections législatives ont tout bousculé ... il y a eu une espèce de 21 avril 2002 sur Internet. Pour la première fois, la brique principale de la contestation a été en ligne. C’est là qu’on a vu des influenceurs se mobiliser – dont il faut saluer le courage – et des collectifs se créer pour dire « non » au RN et prendre position, malgré le fait que leurs contenus sont pour beaucoup très éloignés de la politique. On s’est rendu compte que ça marchait, que les jeunes qui suivent ces influenceurs de gauche ont répondu à l’appel.
La fachosphère, c’est un objet presque physique. Ce sont des réseaux, une stratégie, des personnalités-clés, des événements physiques, des objets, des business, etc. La sphère de gauche n’existe pas vraiment. Malgré cela, elle est quand même plus puissante que la fachosphère. Si, en vue d’une prochaine élection présidentielle, la gauche arrive déjà à comprendre sa force de frappe, sa puissance, son potentiel de force de frappe et qu’elle essaye de mettre en musique, de créer une sphère équivalente pour contrecarrer l’extrême droite, alors, elle peut gagner.
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Personnes mentionnées
1 personne Donald Trump
1 913 commentaires
@Pogonzo il y a 2 jours
Il ne faut pas oublier que The Heritage Foundation appartient à l'organisation ATLAS qui opère dans le monde entier. Cette organisation installe sur tous les plateaux TV des "experts" qui au quotidien influencent les débats en France.
Tr.: ... Donald Trump fasciste ... il veut détruire l'état de droit ...
Samedi 19 octobre 2024
Comment caractériser la crise démocratique actuelle? Pourquoi notre système ne parvient-il plus à vaincre cette tension historique entre individu et collectif? Débat avec le philosophe et historien Marcel Gauchet. Il publie “Le nœud démocratique. Aux origines de la crise néolibérale” (Gallimard).
11 juillet 2024
Il y a trois ans, je publiais dans Le Monde une tribune intitulée « Le féminisme permet de renforcer les deux piliers, libéral et démocratique, de nos sociétés » https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/07/le-feminisme-permet-de-renforcer-les-deux-piliers-liberal-et-democratique-de-nos-societes_6065437_3232.html
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Pour un récit émancipateur
Mais ce que nous avons vu aussi, c’est l’expression et l’expertise d’hommes et surtout de femmes politiques, de responsables d’associations et de syndicats, de chercheuses et de chercheurs prônant le dialogue, revendiquant une parole et une visibilité, appelant à réhabiliter les corps intermédiaires si malmenés, une société civile dotée d’une immense force mobilisatrice et d’une grande capacité de propositions pour l’avenir de notre pays. C’est cette vitalité-là, aussi, qu’il faut retenir de cette campagne. Il est temps que le champ politique se rende compte qu’il ne détient pas le monopole de l’expertise.
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Maurizio Serra, diplomate et écrivain, membre de l'Académie française, auteur de “Munich 1938. La paix impossible” (Perrin) - Bruno Klein
Retour sur un événement qui a façonné l’Europe et qui revient dans le débat public : la Conférence de Munich en 1938. Débat avec Maurizio Serra, diplomate et écrivain, membre de l'Académie française, auteur de “Munich 1938. La paix impossible” (Perrin).
Avec Maurizio Serra Ecrivain
Chroniques Le duel Natacha Polony, Gilles Finchelstein du samedi 25 mai 2024 - 26 min