Un génocide anodin - 10 juillet 2025 / La méridienne - Le blog de Mona Chollet
Comment ne pas tirer les conséquences de la destruction des Palestinien·nes et du fanatisme d’Israël
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de « grande démocratie », apparaît un pays structurellement raciste, enfermé dans une réalité parallèle, en proie à un fanatisme religieux délirant et à un expansionnisme terrifiant, conforté par des décennies de louanges occidentales et d’impunité. Un pays qui massacre, expulse et détruit à grande échelle dans toute la Palestine, bombarde toujours régulièrement le Liban (en violation du cessez-le-feu) et le Yémen, envahit des parties supplémentaires du territoire syrien (alors qu’il occupait déjà le Golan) et a donc attaqué l’Iran – au risque de provoquer un embrasement mondial – et assassiné des civil·es là aussi. Sans parler de ces « hunger games » bien réels, où, à Gaza, après que les terres agricoles ont été saccagées, les pêcheurs mitraillés, les boulangeries bombardées, des hommes, des femmes et des enfants qui essayent désespérément de récupérer un sac de farine pour nourrir leur famille se font abattre chaque jour par dizaines [3].
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Le soutien à Israël évoque un paquebot dont le pilote découvrirait soudain qu’il fait fausse route, mais qui serait trop énorme, trop massif pour changer de direction.
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le 22 juin dernier, un article consacré aux contre-vérités flagrantes entendues un matin (parmi d’autres) sur France Culture [4], le journaliste Thierry Brésillon concluait : « Comment retourner le monde entier, inverser le sens de tous les mots, plutôt que de voir Israël tel qu’il est. » On ne saurait mieux dire.
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Quand une centaine de journalistes de La Provence veulent clamer leur solidarité avec leurs confrères et consœurs de Gaza, iels doivent le faire dans les pages de Politis, leur propre journal ayant refusé de leur donner la parole. Et il y a des surprises. Le 24 juin, le « Journal Junior » d’Arte proposait un reportage sur « la faim comme arme de guerre », d’une honnêteté et d’une clarté que l’on chercherait en vain dans le reste du paysage audiovisuel. « Dans l’URSS du temps de Staline, nombre de scénaristes, écrivains et cinéastes étaient planqués dans les studios de production de dessins animés, films pour enfants et documentaires animaliers, parce que la censure y était moins attentive qu’ailleurs », rappelait à cette occasion (sur Facebook, le 28 juin) la metteuse en scène et traductrice Irène Bonnaud.
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dissimulent la réalité de la brutale entreprise coloniale qu’est Israël, de l’oppression, de la spoliation et, maintenant, de l’élimination des Palestinien·nes [6].
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Gaza est presque entièrement rasée, la machine à tuer est inarrêtable, l’expulsion massive se prépare, on nous annonce l’établissement d’un camp de concentration, la mécanique du génocide est probablement impossible à enrayer, elle a gagné la Cisjordanie, mais allez, soyez beaux joueurs, quoi ! On a besoin de toutes les bonnes volontés ! Et ne soyez pas mesquin·e, ne venez pas nous parler des courageux·euses lanceur·euses d’alerte – comme Aymeric Caron ou Blanche Gardin – que nos résistant·es de la vingt-cinquième heure ont copieusement insulté·es, et qui subissent les représailles professionnelles (pour Gardin), les invectives dans la rue, les coups de fil anonymes, les menaces de mort !
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« L’histoire est pleine de gens qui veulent être dans le vrai rétrospectivement, disait le journaliste Jeremy Scahill dans le podcast The Listening Post le 31 mai [9]. Mais le courage, c’est de prendre position en temps réel. » « Un jour, tout le monde aura toujours été contre ça », comme le dit si bien le titre du magistral livre d’Omar El-Akkad (qui sera traduit en français l’hiver prochain chez Mémoire d’Encrier à Montréal).
Le génocide est une politique du fait accompli. L’essentiel, pour les génocidaires, est que l’indignation se manifeste trop tard. Eux-mêmes pourront alors éventuellement faire acte de contrition. Ainsi, ils gagneront sur tous les tableaux : ils seront célébrés pour leur noblesse morale et leur capacité d’autocritique, tout en étant débarrassés du peuple gêneur et en pouvant occuper tranquillement les terres volées à leurs victimes.
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L’armée israélienne ment comme elle respire, toutes les personnes qui suivent la situation avec attention le savent depuis longtemps. Elle ment impudemment, grossièrement. (Rappelons qu’elle a par exemple essayé de nous faire prendre un bête calendrier en arabe affiché au mur, au sous-sol d’un hôpital de Gaza, pour un planning de tours de garde de membres du Hamas surveillant des otages.) Elle ment y compris contre l’évidence ; on peut même dire qu’elle nous prend pour des imbéciles – et, après tout, pourquoi se gênerait-elle, puisque la grande majorité des journalistes et des dirigeants occidentaux relayent ses énormités sans sourciller ? « Cela devrait être un sérieux avertissement pour les journalistes et les gouvernements : quand il s’agit d’Israël, vous ne pouvez en aucun cas croire la première version de ce qu’ils disent. Reagan disait : “Faites confiance, et ensuite vérifiez.” Avec Israël, il faut partir du principe qu’ils mentent, et ensuite vérifier », disait encore Jeremy Scahill dans The Listening Post.
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l’attaque contre l’Iran a permis de créer un nouveau choc, d’échapper par la fuite en avant au risque de remontrances
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Si on veut réellement être fidèle au mot d’ordre « Plus jamais ça », il faut déjouer la « stratégie du choc » et dénoncer un génocide dès qu’il prend forme, au moment où l’intimidation fonctionne à bloc, où la machine de propagande est mobilisée à son maximum. Et si, à l’inverse, durant ces premiers mois, voire ces premières années, on travaille à alimenter la propagande, à renforcer la stratégie du choc, alors on porte une responsabilité que rien ne pourra jamais effacer.
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on nous ressort de la naphtaline les inoxydables « sionistes de gauche ». L’ancien premier ministre Ehud Barak, par exemple, auteur de la formule raciste comparant Israël à une « villa dans la jungle », qu’on tente de faire passer pour un vieux sage, alors qu’il porte une responsabilité écrasante dans le sabotage du processus d’Oslo [12]. Mais aussi l’ancien ambassadeur en France Elie Barnavi, qui clame que « Netanyahou est l’une des incarnations du Diable ». Un peu dur à entendre pour qui se souvient que Barnavi a été ambassadeur alors qu’un autre boucher, Ariel Sharon, était premier ministre, et qu’il a défendu pied à pied la répression de la deuxième Intifada sur toutes les antennes françaises.
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Même mépris ouvert pour les vies palestiniennes, même besoin acharné de pouvoir se raccrocher à une image positive d’Israël, quitte à gober les pires manipulations
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plusieurs Palestinien·nes de la diaspora ont dit leur exaspération de ne se voir donner la parole que si iels étaient flanqué·es d’un·e « Israélien·ne sympathique » ; de n’être jamais vraiment cru·es ni pris·es au sérieux : Muzna Shihabi, ancienne conseillère de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), sous le titre « L’effacement poli des voix palestiniennes » ; la poétesse Carol Sansour (sur Facebook, en anglais) ; l’écrivain Jadd Hilal, sous le titre « Un Palestinien dans les médias français ».
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Connu / TG le 15/07/25 à 8:41
Proche et Moyen-Orient
L’historienne Sophie Bessis alerte sur l’anéantissement en cours du peuple palestinien et s’attaque à la notion de « civilisation judéo-chrétienne », une imposture qui peut aider à expliquer le laisser-faire des pays occidentaux à Gaza.
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Connu / Bluesky https://bsky.app/profile/greenpeace.fr/post/3lpc7fq7bhs2q
Religion - Planète - Culture - À vif Actualité International
Reportage
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Des Neturei Karta manifestent contre le jour de l’indépendance israélienne, dans le quartier de Méa Shéarim, à Jérusalem, le 26 avril 2023. ATEF SAFADI / EFE
Dans le quartier de Méa Shéarim, les Neturei Karta, branche radicale de la mouvance ultra-orthodoxe, s’opposent depuis des décennies à l’existence d’Israël, défendant un État palestinien. S’ils ne représentent que quelques milliers d’adeptes, leur visibilité a augmenté dans les manifestations propalestiniennes depuis les attaques du 7-Octobre.
À Jérusalem, où les Palestiniens peuvent aujourd’hui difficilement porter leurs couleurs, il est un lieu inattendu où le drapeau quadricolore apparaît en peinture sur le moindre mur ou flotte aux fenêtres : Méa Shéarim, non loin de la Vieille Ville. Dans ce vaste quartier juif ultra-orthodoxe, une minorité d’habitants de la frange radicale des Neturei Karta (littéralement, les « gardiens de la ville ») affichent haut et fort leur soutien à la cause palestinienne comme leur hostilité au sionisme. Ils justifient leur posture, conjuguée à une observance stricte de la loi religieuse juive, par l’interdiction d’établir un État juif avant la venue du Messie.
Clés : Israël Judaïsme Conflit israélo-palestinien Conflit au Proche-Orient Territoires palestiniens
Sur le même sujet : Israël
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- Conflit au Proche-Orient, jour 577 : ce qu’il faut retenir de la situation lundi 5 mai Il y a 19 h Air France a suspendu ses vols vers Tel-Aviv, ce lundi 5 mai 2025, après le tir d’un missile contre l’aéroport Ben Gourion dimanche.
- Gaza : Israël tend l’aide humanitaire d’une main, et brandit l’opération militaire de l’autre Hier à 17h00 Analyse Distribution chaotique d’aide alimentaire dans la bande de Gaza le 5 mai.
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- Près de Jérusalem, deux monastères touchés par le plus grand incendie d’Israël 2 mai Reportage 13 000 hectares de forêts ont été ravagés par les flammes de l’incendie du mercredi 30 avril. Un incident qui a conduit à l’évacuation de 6 000 personnes, au sein de 11 villages israéliens.
Connu / mel avec pj de l'article => valoriser ACT
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Ce 16 avril après-midi, un rassemblement se tient à Paris, devant l’Opéra Garnier, en soutien à ces journalistes palestiniens. Plus de 140 d’entre eux ont été tués depuis le 7 octobre. Des reporters, des photographes, des fixeurs, des voix, des regards qui ne demandaient qu’à témoigner, à faire leur travail. Ce rassemblement est aussi une interpellation : celle d’un monde médiatique qui peine, parfois, à nommer les choses, à affirmer une position, à sortir de la neutralité confortable quand le droit international est piétiné.
Certaines rédactions françaises ont signé une tribune pour dénoncer les violences contre les journalistes palestiniens, et c’est un premier pas. Mais pourquoi ce réveil si tardif ? Pourquoi ce silence pendant tant de mois ? Pourquoi si peu d’articles, si peu d’éditos, si peu de débats dans les grands médias, alors que le bilan humain, les destructions, les violations du droit se succédaient chaque jour ?
Et dans une deuxième partie, nous nous pencherons sur les négociations en cours pour une trêve. Que se joue-t-il réellement dans les discussions entre Israël, le Hamas, les États-Unis, l’Égypte et le Qatar ? Quels sont les enjeux humanitaires, géopolitiques, mais aussi médiatiques de cette possible trêve ? Où en est la situation sur le terrain ? Quelles sont les dernières évolutions diplomatiques, et comment les interpréter ? On en parlera avc Paul Elek, chroniqueur au Média, et Amine Snoussi, co-fondateur du collectif Hagrah contre le racisme en politique.
Visibilité Publique Publié originellement 17/04/2025
Catégorie Actualité & Politique
LicenceInconnu LangueFrançais Étiquettes Durée 56min 32sec
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30:00 terminer ACT
Quelles seraient les conséquences d’une reconnaissance française de la Palestine ? - Publié le mardi 15 avril 2025 à 09:07 / Le débat du 7/10
avec Agnès Levallois, vice-présidente de l’Institut de recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient, et David Khalfa, co-directeur de l’Observatoire de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la fondation Jean-Jaurès.
Tr.: ... Macron s'apprête à reconnaitre la Palestine, après l'Espage, et pour contrecarrer les plans de Trump à Gaza ...
samedi 5 avril 2025, par 2100 personnalité.es, militant.es et responsables
Droit de réponse à la tribune publiée dans le journal le Monde le 21 mars 2025 « Pour que l’antisionisme ne serve plus de prétexte à l’antisémitisme ! »
Mise à jour le 5 avril 2025 : le journal Le Monde nous a fait savoir son refus de publier notre réponse, pourtant contre signée par plus de 2100 personnalités militants et responsables à ce jour...
Pour que la lutte contre l’antisémitisme ne serve plus de prétexte à la répression de ceux qui dénoncent le génocide palestinien
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Cette tragédie n’a pas commencé le 7 octobre, mais il y a un siècle avec le nettoyage ethnique méthodique de la Palestine, combinant des phases d’agression miliaire de haute intensité et des phases d’oppression impitoyable basée sur un régime d’apartheid et d’enfermement généralisé des Palestiniens, d’assassinats, d’expulsion massive et de refus du retour des réfugiés.
Le droit international bafoué de façon continuelle par Israël
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Tous les sionistes ne sont pas juifs et tous les juifs ne sont pas sionistes
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Laurent Richard, directeur de Forbidden Stories, décrit des images de "destruction quasi totale de Gaza" et une "impunité totale" de l'armée israélienne qui cible les journalistes.
Article rédigé par franceinfo Radio France - Publié le 04/04/2025 14:04
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"On y voit une horreur absolue au quotidien", témoigne vendredi 4 avril sur franceinfo Laurent Richard, directeur du consortium de journalistes Forbidden Stories (Nouvelle fenêtre)qui vient de documenter, dans le cadre du projet "Gaza Project"(Nouvelle fenêtre), grâce à des images de drones, les destructions matérielles à Gaza, dans le camp de réfugiés de Jabaliya, l'une des zones les plus touchées de l'enclave palestinienne, depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Les journalistes dronistes qui filment les conséquences des interventions militaires israéliennes ont été régulièrement tués ou blessés par Israël. L’un d’eux, Mahmoud Isleem Al-Basos, qui a collaboré au Gaza Project a été tué avec six autres personnes, le 15 mars dernier. Laurent Richard dénonce l'"impunité totale" de l’armée israélienne. "C’est le quotidien des journalistes gazaouis. C’est aussi pour ça qu'il y a urgence à laisser entrer des journalistes étrangers dans la bande de Gaza", assure-t-il.
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https://forbiddenstories.org/fr/gaza-project-comment-forbidden-stories-a-enquete-sur-lassassinat-de-presque-de-100-journalistes-a-gaza/
Connu / https://mastodon.top/@franceinfo@piaille.fr/114279817014843357
Proche et Moyen-Orient
Le village de Hamdan Ballal a été attaqué lundi par des colons armés de bâtons, de couteaux et d’un fusil d’assaut. Dépêchée sur les lieux, l’armée israélienne a arrêté le réalisateur oscarisé. Il a été libéré mardi à la mi-journée.
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No Other Land montre l’exécution du cousin de Basel Adra par un colon israélien sous le regard passif de l’armée israélienne. Le gouvernement israélien empêche la diffusion du documentaire et la tenue de projection. Le film est envoyé par liens pour contourner ce blocus. »
En octobre 2024, Mediapart avait reçu sur le plateau d’« À l’air libre » Yuval Abraham et Basel Adra. Retrouvez ci-dessous cet entretien.
https://www.youtube.com/watch?v=pqlYb4gKQ3s&t=100s
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Dans la rhétorique du choc des civilisations qui servait hier à justifier la mal nommée « guerre contre le terrorisme » et aujourd’hui la guerre génocidaire à Gaza, un concept se trouve depuis une quarantaine d’années mobilisé : celui de la « civilisation judéo-chrétienne ». Ce contre-sens historique est porté aujourd’hui en étendard par les droites extrêmes et les extrêmes droites occidentales, de Bruno Retailleau jusqu’à Benyamin Nétanyahou.
À quoi renvoie au juste ce concept ? Que signifie cette appropriation récente par la culture européenne et nord-américaine de la judéité, après une histoire pluriséculaire de pogroms anti-juifs sur le Vieux continent ? Quels en sont les mécanismes ? Et contre quels nouveaux ennemis de l’Occident ce doublon est-il mobilisé ?
Nous explorerons toutes ces questions avec l’historienne et ancienne journaliste tuniso-française Sophie Bessis, à l’occasion de la sortie de son dernier livre La Civilisation judéo-chrétienne : anatomie d’une imposture, aux éditions Les Liens qui libèrent (mars 2025).
Pour cette première de HorizonsXXI, Sarra Grira, Rédactrice en chef du journal Orientxxi.info, sera aux manettes. Et Au Poste est bien fier!
HorizonsXXI est une carte blanche laissée aux rédactions de OrientXXI et AfriqueXXI qui revient sur l’actualité ou l’histoire de l’Afrique et des mondes arabe et musulman à travers des entretiens. A retrouver une fois par mois sur Au Poste.
📢 #AuPoste
Libertés publiques, politique, cinéma, Histoire, littérature & contre-filatures.
Depuis 2021, auposte.fr invite en direct chercheur·es, écrivain·es, philosophes, siociologues, avocat·es, historien·nes, punks et punkettes, cinéastes, artistes et hacktivistes, policier·es en rupture, écoterroristes, féministes.
Le site a été lancé par l’écrivain-réalisateur David Dufresne (Un pays qui se tient sage) comme un espace d’analyse et de défense des libertés fondamentales. auposte.fr porte un regard critique et en mouvement sur le monde.
https://www.auposte.fr
Introduction
Nous sommes mardi 18 juin 2024, voici le programme de la nouvelle édition de « Toujours Debout », présentée par Cyril Lemba.
Au sommaire aujourd’hui :
Entretien d'Actu :
Première partie consacrée au RN avec le sociologue Alain Caillé, Yasmine Ouirhrane, qui a porté plainte contre Marine Le Pen pour avoir affiché son visage, voilée à l’époque, pour dénoncer l’islamisme en France… et Christophe-Cécil Garnier, rédacteur en chef adjoint du pôle enquête de StreetPress.
On s'Autorise à Penser :
En seconde partie, Cyril cède sa place à Julien Théry pour On S’Autorise à Penser, il s’entretiendra avec l’historien Jean-Pierre Filiu sur son dernier ouvrage, “Comment la Palestine fut perdue, et pourquoi Israël n’a pas gagné”, paru aux éditions du Seuil.
Connu / TG le 19/06/24 à 5:17
"UNE MÉMOIRE CONTRE L'OUBLI", LE DOCUMENTAIRE SUR CEUX QU'ISRAËL TENTE DE CACHER
Publié Il y a 2 jours • 44 vues
Le Média
Par lemediatv
Dans cet épisode de Derrière les docs, l'émission hebdomadaire diffusée sur le canal 165 de Free et sur Molotov, Irving Magi reçoit Marie Géniès, réalisatrice du poignant documentaire "Une Mémoire contre l’oubli". Ce film prend un angle inédit pour traiter de la situation en Palestine et plus particulièrement en #Cisjordanie occupée. À travers les témoignages de trois personnages issus de religions différentes — Odeh, chrétien de Ramallah, Jamila, musulmane de Tulkarem et Kareem, juif de la communauté samaritaine de Naplouse — le film donne une voix aux habitants d’une terre martyrisée par l'occupation israélienne.
Marie Géniès humanise ces récits souvent réduits à des statistiques et des chiffres dans les médias occidentaux. En s’intéressant aux trajectoires personnelles de ces trois Palestiniens, elle dévoile les douleurs quotidiennes causées par l’occupation, tout en montrant leurs luttes et leurs espoirs. En mêlant images de la vie quotidienne et séquences de résistance, "Une Mémoire contre l’oubli" dénonce non seulement l'occupation israélienne mais aussi les violences vécues par toutes les communautés palestiniennes, qu’elles soient musulmanes, chrétiennes ou juives.
En plateau, l’interview avec Marie Géniès permet de revenir sur le processus de réalisation du film, sur les défis rencontrés pour filmer la réalité de l'occupation et donner la parole à des citoyens qui, malgré tout, luttent pour préserver leur mémoire et leur dignité.
Ce documentaire, véritable plaidoyer pour la paix et la justice, invite à réfléchir sur les racines profondes du conflit et sur les aspirations des peuples de la région, souvent écrasées sous la violence. #Palestine
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Publié originellement25/12/2024
CatégorieActualité & Politique
LicenceInconnu
LangueArabe
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Les leçons de Gaza. Avec Rony Brauman | Entretiens géopo - 26 déc. 2024 / Pascal Boniface
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La décision de la Cour pénale internationale d’émettre un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant (ainsi que contre Mohammed Deif, l’un des dirigeants du Hamas aujourd’hui probablement décédé) marque un tournant dans l’histoire de la justice internationale et constitue un évènement stratégique d’ampleur. Pour la première fois, un dirigeant d’une démocratie rattachée au camp occidental devra se défendre vis-à-vis d’accusation de crimes de guerre, face à une Cour historiquement plus habituée à juger les chefs d’État de pays du Sud, notamment africains. Cette progression du droit ne doit cependant pas faire oublier celle, dans le même temps, de la violence au Proche-Orient. Le niveau de destruction de la bande de Gaza atteint des niveaux inégalés, rendant l’avenir de ses habitants plus incertain que jamais.
À quel point la mise en accusation de Benyamin Netanyahou marque-t-elle un tournant ? Est-il acceptable de mettre sur le même plan le Hamas et Israël ? La guerre à Gaza est-elle un conflit à part ? Comment expliquer la frilosité des critiques envers Israël dans le monde occidental ?
Autant d’enjeux évoqués avec Rony Brauman, médecin, ancien dirigeant de « Médecin sans frontières » (1982-1994).
Pour aller plus loin :
📄 « Gaza… jusqu’à quand ? » par Didier Billion https://www.iris-france.org/186735-gaza-jusqua-quand/
📄 « Les centres de santé en temps de guerre : ceci n’est pas une cible » par Anne Sénéquier https://www.iris-france.org/188956-les-centres-de-sante-en-temps-de-guerre-ceci-nest-pas-une-cible
🎥 « Le conflit israélo-palestinien | Expliquez-moi... » Pascal Boniface : • Le conflit israélo-palestinien | Expl... https://www.youtube.com/watch?v=X1r8tG4mra8&t=0s
🎥 « Mandat d'arrêt CPI contre Netanyahou : un tournant historique ? », Pascal Boniface : • Mandat d'arrêt CPI contre Netanyahou ... https://www.youtube.com/watch?v=a6GiHWqPCg0&t=0s
🎥 « 7 octobre, un an après : quelles leçons géopolitiques ? », Pascal Boniface : • 7 octobre, un an après : quelles leço... https://www.youtube.com/watch?v=jzFDwSpQsGA&t=0s
🎙️ « Israël : une offensive sans limite. Avec Rony Brauman | Entretiens géopo » • Israël : une offensive sans limite. A... https://www.youtube.com/watch?v=O06xVfCyvSM&t=0s
🎙️ « L’Occident, le jardin et la jungle. Avec Edwy Plenel | Entretiens géopo » • L’Occident , le jardin et la jungle. ... https://www.youtube.com/watch?v=yDXZqFvvwZU&t=0s
00:05 : le mandat d’arrêt de la CPI contre Netanyahou : un tournant ?
03:05 : Est-il acceptable de mettre sur le même plan le Hamas et Israël ?
08:06 : Augmentation de la violence et progrès du droit : des phénomènes contradictoires ?
13:56 : Gaza, un conflit à part ?
16:14 : Le droit de la guerre bafoué
20:49 : Des critiques plus rares à l’encontre d’Israël pour des faits pourtant plus graves
25:02 : Quel futur pour Gaza ?
Tr.: ... c'est du suprémacisme ...
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Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères, est l'invité de Vincent Roux dans Points de Vue.
5 Personnes mentionnées
Hubert Védrine ; Jacques Chirac ; Emmanuel Macron ; Donald Trump ; Joe Biden
Tr.: ... il faut un état pour la palestine au plus vite, c'est ça le pb de fond ...
La « guerre » menée depuis neuf ans par Israël contre la CPI | Au fil de Là-bas | Là-bas si j'y suis
Connu / https://framapiaf.org/@cobi@mamot.fr/112593090135287341
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10 juin cobi @cobi@mamot.fr
Un article paru dans The Guardian : #espionnage piratage et intimidation : la « guerre » menée depuis neuf ans par #israel contre la #CPI révélée au grand jour
#palestine
En accès libre sur la-bas.org :
Photo-montage avec au 1er plan Karim Khan, procureur général de la CPI, et le portrait de Netanyahu en gros plan derrière, entouré de caméras de surveillance
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2:32:30 - 825 k abonnés - 1,1k+ - 54 977 vues
Le 7 octobre 2023, 1 200 Israélien·nes étaient tué·es par le Hamas et d’autres groupes palestiniens dans le sud d’Israël. D’autres étaient kidnappé·es. À ce jour, une centaine d’otages se trouvent encore à Gaza : leur sort reste inconnu, malgré les demandes de leurs familles, qui manifestent régulièrement contre le gouvernement d’extrême droite israélien.
Immédiatement après, le gouvernement de Benyamin Nétanyahou lançait la guerre pour « éradiquer » le Hamas à Gaza. Depuis un an, des dizaines de milliers de bombes ont été larguées sur l’enclave de 360 kilomètres carrés, avec des cadences de frappes inédites par rapport à d’autres conflits.
Hôpitaux ciblés, stratégie de la famine, déplacements forcés de population : « Il n’y a pas de lieu sûr à Gaza », répètent ses habitant·es depuis un an. Selon le ministère de la santé palestinien, 42 000 habitant·es de l’enclave ont été tué·es en un an par les frappes israéliennes. Près de cent mille autres ont été blessé·es. D’autres sont morts, ou mourront de faim, de maladies ou d’absence de traitement. « Le taux de létalité à Gaza est quasiment inconnu au XXIe siècle », analysait cet été sur Mediapart la chercheuse Amélie Férey. Quant au Hamas, il n’a pas disparu de l’enclave.
Alors que Gaza a été humainement et culturellement détruite et que la colonisation violente se poursuit en Cisjordanie, c’est désormais sur le Hezbollah libanais, allié du Hamas et de l’Iran, qu’Israël porte son offensive. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a été tué par une frappe israélienne. En un peu plus d’une semaine, 700 Libanais·es ont été tué·es, et 100 000 ont fui vers la Syrie. Après des frappes iraniennes sur Israël mercredi 1er octobre, le spectre d'une guerre régionale est chaque jour plus menaçant.
Benyamin Nétanyahou est-il engagé dans une guerre totale ? Rendra-t-il un jour des comptes devant la justice internationale ? Entrons-nous dans une guerre régionale entre Israël et l'Iran? Comment mettre un terme à une escalade alors que la négociation paraît illusoire ?
Quelles sont aujourd’hui les dynamiques sociales et politiques à l’intérieur d’une société israélienne traumatisée par le 7-octobre, où le sort des Palestiniens n’intéresse plus qu’une minorité de la société ?
Comment donner la mesure du « Gazacide » en cours, ce mot trouvé par le journaliste gazaoui Rami Abou Jamous pour décrire l’enfer de Gaza ? Dans cette émission, il nous raconte son année sous les bombes à Gaza City, Rafah et Deir el-Balah.
Nos invité·es :
- Amélie Férey, chercheuse au Centre des études de sécurité et responsable du laboratoire de recherche sur la défense de l’IFRI, chroniqueuse à Mediapart
- Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO, coordinatrice du Livre noir de Gaza (éd. Seuil), en librairie le 4 octobre
- Raphaël Pitti, médecin humanitaire
- Rami Abou Jamous, journaliste
- Ibrahim Awad, professeur de français
- Iyad Alasttal, cinéaste, animateur du projet « Gaza Stories »
- Jonathan Dagher, responsable du bureau Moyen-Orient de Reporters sans frontières
- Julia Grignon, professeure de droit humanitaire, directrice scientifique de l’IRSEM
- Nitzan Perelman, doctorante en sociologie politique, réalisatrice
- Alon-Lee Green et Rula Daood, codirecteurs de Standing Together
- Samy Cohen, politiste
- Martial Manet, chercheur en droit international
- Lamia Ziadé, artiste
100 commentaires
- @yasminesabri4789 il y a 5 jours
Ce genre de plateau serait malheureusement impossible sur une chaîne d'info mainstreem ou même sur le service public. C'est dramatique .Et cela en dit beaucoup de l'état dans lequel se trouve notre démocratie, et de l'invisibilisation totale de ce qui se passe, de l'horreur absolue que subissent les palestiniens. Je suis écoeurée et ne supporte plus du tout d'entendre les commentaires dégueulasses sur LCI, BFM et compagnie, leur double standard (vs Ukraine) me dégoûte. . merci à Mediapart de se tenir au-dessus du lot. Même si ces témoignages sont très durs à entendre
56+ - @PhHa547 il y a 5 jours
Merci pour cette émission.
Mme Julia Grignon est d'un courage extraordinaire. Après 20 ans de droit humanitaire, elle ne baisse toujours pas les bras.
Ceux qui ne veulent toujours pas employer le mot génocide , après avoir entendu tous ces témoignages ne peuvent être que de mauvaise foi.
Si après la deuxième guerre mondiale on pouvait dire "on ne savait pas" Là cest sous nos yeux, l'ONU se réunit en urgence tous les jours. Gesticulation ! C'est désespérant 😥
23+ - @achaoPSG il y a 5 jours
Pourquoi persister à tout ramener au 7 octobre. Parce que sans ça, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes ?
40+ - @lucielpr4517 il y a 5 jours
Merci Mediapart ! Une émission importante et éclairante.
17+ - @3475-m9e il y a 5 jours
Le premier plateau est très émouvant et rappelle très justement la situation à Gaza. La 2e partie ressemble aux débats que l’on voit depuis 1 an et chacun reste sur son point de vue. Merci à mediapart d’avoir organisé cette émission pour que l’on n’oublie pas Gaza.
11+ - @sergedurand7345 il y a 5 jours
bizarre tout de même que l'on évoque si peu la spoliation des palestiniens de leur terre .
"spoliation" n'est pas un mot anodin , il signifie le vol sans vergogne du bien de l'autre ...
8+ - @blacksad2049 il y a 5 jours
Merci de votre travail - Honte sur notre exécutif actif complice de cette tragédie par son soutien aux criminels fascistes
13+ - @karlcolomer5697 il y a 4 jours
Invitez Francesca Albanese, ILAN PAPPE, des membres UJFP !! Sinon bon Docu !!
6+ - @salemfathi2532 il y a 5 jours
La photo de votre présentation esr celle, je crois où une petite Palestinienne pleure la mort de son frère et dit à travers ses larmes; ' j'aimerais juste une minute pour te dire adieu" Papa est mort de mort naturelle et j'aurais tant voulu lui dire combien je l'aimais, mais je n'ai pas pu. Si ce n'est pas elle sur cette photo, il y a des milliers d'autres comme elle; Ces horreurs impunies, ce sont les notres
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Connu / https://framapiaf.org/@Greguti@pouet.chapril.org/113253866642099479
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Mediapart a partagé 3 j Greguti@pouet.chapril.org mediapart@mediapart.social Grégory Gutierez @Greguti@pouet.chapril.org
40 000 morts identifés à #Gaza (évaluation confirmée par d'autres sources que le seul Ministère de la Santé du #Hamas), dont une centaine de journalistes palestinien·nes.
Beaucoup d'autres décès dûs aux maladies et à l'extrême précarité dans laquelle est plongée la population.
Russie, Chine, Israël, Syrie : on assiste à un renoncement au droit international et à l'effondrement de la crédibilité morale de l'Occident.
Que fait la Cour Pénale Internationale ?
FF @mediapart
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Tr.: ... ghetto, camp de concentration, urbanicide, terroriser la population, détruire une culture, ... les israéliens n'ont pas protégé les populations ... volonté délibérée de massacrer la population de Gaza ... génocide ... journalistes ciblés en tant que tels, blackout médiatique d'Israël ... des centaines de journalistes assassinés ... crimes de guerre ... le pire, la perte de la dignité humaine ... il faut rappeler nos ambassadeurs d'israël ... le droit humanitaire est le seul corpus ... garder espoir, devoir moral
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cisjordanie catastrophique ... plan pour recoloniser, vrai projet politique, finir le travail de 1948 par une stratégie de la terreur.
2ème plateau
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Terminer* >1:31:39 ACT
Didier Fassin, professeur au collège de France : « le mot "massacre" est utilisé neuf fois moins lorsqu’il s’agit de Gaza que lorsqu’il s’agit du 7 octobre »
Le 26 septembre 2024
À quelques jours du premier anniversaire du 7 octobre 2023, Daniel Mermet a reçu Didier Fassin, anthropologue, sociologue, médecin, professeur au collège de France pour son livre Une étrange défaite. Sur le consentement à l’écrasement de Gaza (La Découverte). Pour prendre le temps de l’analyse, nous vous proposons une version écrite de l’entretien.
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