L'illusion identitaire des hétérosexuelles en fuite / Audrey A - mai 08, 2025
Dans un article publié aujourd’hui dans le Daily Mail, Julie Bindel soutient que de plus en plus de femmes hétérosexuelles se détournent des relations avec les hommes. En cause la déception chronique que leur inspirent les dynamiques hétérosexuelles structurées par l’hétéronormativité et marquées par les violences viriarcales, l’égocentrisme masculin, l’immaturité affective et une sexualité formatée par la pornographie. Dans une société de plus en plus agressive, viriliste et pornosaturée, Bindel décrit un gouffre émotionnel et intime croissant entre les sexes.
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Il relègue le lesbianisme au rang de roue de secours affective pour femmes hétérosexuelles traumatisées, ou de cinquième roue du carrosse sentimental pour les femmes séparatistes qui décident de rompre leurs relations aux hommes. Et que ce soit clair, en patriarquie, où les violences viriarcales sont endémiques, le séparatisme est un choix de survie rationnel encouragé par les féministes.
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L'hétérosexualité n'est pas mauvaise en soi, elle l'est en patriarcat ... C'est l'infrastructure économique et sociale qui organise cette norme : elle distribue les rôles hiérarchiques, impose des scripts genrés, et érige le couple hétéro comme fin ultime, en invisibilisant l'homosexualité féminine. Dans ce contexte, l'hétérosexualité est codée en une machine à fabriquer des inégalités, où les femmes sont éduquées à plaire, à servir, à comprendre et à se sacrifier ; et les hommes à conquérir, à dominer et à être servis. ... ce n'est pas une raison pour appeler « lesbianisme » ce qui est souvent seulement le refus légitime d'une hétérosexualité traumatisante. Cela réduit le lesbianisme à une posture réactive, à un choix politique et thérapeutique, et non à un désir sexuel réel et charnel.
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en reprenant leur vie en main. C’est le principe du 5R : pas de relations sexuelles, pas de relations romantiques, pas de résidence partagée, pas de reproduction et pas de rôle genré. Une stratégie de désengagement de l’ordre casto-sexuel patriarcal. Les femmes peuvent ainsi vivre entre elles, bâtir des liens de solidarité, organiser leur quotidien hors de l’androcentrisme, y compris en cohabitant ou en s’alliant avec des lesbiennes si ces dernières y consentent.
Mais cela ne fait pas d’elles des lesbiennes. Cela fait d’elles des femmes lucides.
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On est sexuellement attirée par les femmes, ou on ne l’est pas ...
Connu / https://diaspora-fr.org/posts/11004972
L'hétéropessimisme, posture contre-productive, ou moyen de supporter l'insupportable ?
7 min ⋅ 05/05/2025
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L’hétéropessimisme désigne l’expression de regret, de déception, de désillusion ou d’embarras lié aux relations hétéros
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Le terme hétéropessimisme a été forgé par l’universitaire américain Asa Seresin dans un article sur The New Inquiry.
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Le “mec hétéro” de base est un archétype tragi-comique, sur les réseaux sociaux et dans la vraie vie, une caricature vivante du type incapable de communiquer, de faire preuve d’écoute, d’introspection, ou peut-être simplement de considérer les femmes comme de véritables être humains.
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L’objet de la critique portée par héteropessimisme est large, très large, et ne désigne pas tant l’hétérosexualité en elle-même que la misogynie au fondement du système patriarcal, qui consolide les inégalités structurelles qui façonnent de larges pans de nos vies.
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ce que la philosophe et spécialiste de la théorie des affects Lauren Berlant appelle “l’optimisme cruel”, qui désigne le fait de continuer à s’engager dans des pratiques qui nous nuisent
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La critique de l’hétérosexualité n’est pas neuve, loin de là. Simone de Beauvoir, Monique Wittig, Adrienne Rich en parlaient déjà au XXe siècle. Mais ce désenchantement semble avoir une acuité particulière aujourd’hui. À l'heure où les discours féministes occupent une place importante dans l’espace public, la réalité des inégalités se modifie peu.
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insinuer qu’une relation saine est une affaire de choix et de volonté verse dans “l’hétéro exceptionnalisme”, qui est une autre façon de faire porter aux femmes le poids des inégalités, en hiérarchisant les femmes qui ont su bien choisir leur conjoint, et les autres
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montrer en contrepoint un horizon où existent d’autres façons de vivre et d’aimer dont la société tout entière pourrait bénéficier : des modes de relation égalitaires, empathiques et respectueux, des familles élargies ou non traditionnelles, des constellations d’amitiés intenses, des sexualités joyeuses. Des luttes politiques et une contre-propagande culturelle sont nécessaires pour que ces visions concurrentes du modèle hétéronormatif se réalisent. Il s’agit de dé-privatiser la famille, l’amour et l’affection, de les débarrasser de leur violence et de faire du soin et de l’entraide des enjeux collectifs. Il s’agit de lutter contre la fascisation et sa violence, contre l’ordre sexiste, raciste, transphobe et validiste qui affirme que certains corps n’ont pas le droit de vivre ou de se reproduire alors que d’autres y sont contraints. Il s’agit finalement de considérer que toutes les vies se valent, sont dignes de soin et d’amour.
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Je ne peux m’empêcher de lier le sujet de l’hétéropessimisme au livre Vivre avec les hommes - réflexions sur le procès Pélicot, de la philosophe Manon Garcia, que je vous recommande chaudement. “Peut-on vivre avec les hommes ? A quel prix ?”
... Des centaines de viols par soumission chimique ... pour beaucoup d’hommes, “vivante ou morte, aimée ou inconnue, enfant ou adulte, cela revient à peu près au même.”
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constat que les normes de genre empêchent les hommes de considérer les femmes comme des semblables
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Qu’on soit optimiste ou pessimiste, nous avons tous·es à négocier avec les normes, nos contradictions, et le réel. Et la lutte continue ... Alexia
Connue / https://mastodon.top/@LoboTom@mastodon.social/113651921950939139
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Lopez φ a partagé
19 h
LoboTom@mastodon.social Lopezthe@mamot.fr Thomas Bourgenot @LoboTom@mastodon.social
L'autre jour, je vous faisais part de mon regret qu'on parlait pas assez (à mes yeux) des injonctions à la beauté faites aux femmes.
Je suis heureux que Tiffany Cooper et Lucile Quillet me fassent mentir, et mettent un mot dessus : "la charge esthétique".
Les copines, vous allez pas apprendre grand-chose.
Mais les copains, je vous encourage à prendre une heure de votre précieux temps.
PeerTube
COUPLE : POURQUOI LES FEMMES SONT LES GRANDES PERDANTES
Par blast, le souffle de l’info
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THÉRAPIES DE CONVERSION : HÉTÉROSEXUALITÉ FORCÉE
Publié il y a 1 semaine • 36 vues
Avatar de la chaîneAvatar du compte Le Média Par lemediatv
Les thérapies de conversion sont des thérapies, selon certains praticiens, visant à “soigner” la sexualité des personnes LGBTQIA+. Elles peuvent être religieuses ou médicales (psychothérapeutiques). Si elles sont bannies en Allemagne, en Albanie, au Brésil, sur l'île de Malte ou dans certaines régions espagnoles, en France, aucune loi n’interdit ces pratiques.
Aujourd’hui, ces thérapies concernent des milliers de personnes de la communauté LGBTQIA+ partout dans le monde. Pour Le Média nous sommes allés, en caméra cachée, faire une séance de thérapie, nommée Méthode ORIUS.
De nombreux collectifs se mobilisent. Comme le collectif Rien à Guérir, qui récolte les témoignages de victimes de ces thérapies. Ce mouvement réclame une loi pour les interdire. C’est aussi le combat de la députée LREM, Laurence Vanceunebrock, qui depuis 2018 a proposé une loi, dont l’examen n’est pas encore prévu.
Visibilité Publique Publié originellement 17 juillet 2021
Catégorie Actualité & Politique
LicenceInconnu LangueInconnu
Étiquettes : homophobie, homosexualité, lgbtqia+, phobies, thérapies de conversion, transphobie
Durée10min 58sec 1 Commentaire