Scandale, fraude / Pascal Markowski
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Connu / TG le 16/07/25 à 21:53
Connu / TG le 11/07/25 à 17:19
Clés : Vidéo Eolien Energie L'industrie c'est fou - 1 min. de lecture
Au cœur du Wyoming, Airloom Energy veut lancer dès 2027 la construction à grande échelle de sa première éolienne. L’objectif ? Secouer le monde du vent avec une technologie moins chère et plus efficace alors que les États-Unis se préparent à affronter à des pénuries électriques.
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Airloom Energy, une start-up du Wyoming financée notamment par Breakthrough Energy Ventures, l’une des entreprises de Bill Gates, prend le contre-pied avec une machine bien plus modeste qui abandonne même la forme de moulin emblématique des éoliennes.
Haute d'une dizaine de mètres et de forme ovale, elle repose sur un concept de pales verticales fixées sur un câble. En s'inclinant, elles permettent de faire tourner le câble qui actionne lui-même des générateurs électriques. Autre avantage de la petite taille et de la conception modulaire, cette forme permet d’installer des éoliennes là où les grandes ne peuvent pas fonctionner : zones urbaines, bases militaires, terrains montagneux ou même des îles isolées.
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permettrait, selon le PDG Neal Rickner, de fournir de l’électricité à un tiers du coût d’une éolienne classique équivalente.
Selon la North American Electric Reliability Corporation (NERC), d'ici à 2035, la moitié des États-Unis risque de faire face à des pénuries électriques, sans compter la consommation exponentielle des centres de données pour l’intelligence artificielle. Des perceptives sur lesquelles veut capitaliser Airloom alors que l'éolien est devenu une cible de choix pour Donald Trump. Après une levée de fonds de près de 14 millions de dollars, la start-up a entamé les travaux de son site pilote près de Rock River. Ce terrain d’expérimentation servira à valider les performances de l'éolienne, affiner les coûts, et préparer la production à grande échelle, prévue pour 2027.
Connu / https://bsky.app/profile/cgtcadrestechs.bsky.social/post/3ltjrmurlks2e
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Ugict - les Ingés Cadres Techs CGT @cgtcadrestechs.bsky.social · 7j
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C’est une véritable bataille d’influence qui se joue en coulisse. La FNSEA ne veut pas des nouvelles règles visant ...
Connu / TG le 9/07/25 à 14:32
Ndlr : parfaite illustration du rapport GP (et de comment la FNSEA cherche à peser sur les CLE : confirmé par l'équipe GP le 21/7/25
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Dans le cadre d'une consultation conduite par la CLE auprès des 500 élu-es locaux du territoire, des courriers ont été envoyés par la FNSEA et leurs alliés pour dézinguer les propositions du SAGE.
Un contre-mouvement s'est mis en place, conduit par des orgas locales (Conf 35, Eau & Rivières de Bretagne, Bretagne Vivante, plusieurs FNE locaux, le Collectif sans pesticides, etc.), afin de soutenir la CLE et ses propositions. Des "contre-courriers" ont ainsi été rédigés et diffusés auprès des élus locaux.
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https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?7GtfVA
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Connu / TG le 9/07/25 à 2:44
François Petitdemange - Publié le mardi 8 juillet 2025 à 16:20
Le tribunal correctionnel de La Rochelle a condamné, ce mardi, neuf agriculteurs et leurs sociétés à un total de plus d'un million d'euros d'amende. Entre octobre 2020 et mars 2023, ils ont puisé de l'eau pour irriguer leurs cultures dans des bassines du département pourtant déclarées illégales.
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Le juge a aussi reconnu le "préjudice écologique", à hauteur de 400.000 euros
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Connu / TG le 8/07/25 à 16:45
Enquête — Mégabassines Agriculture
Mis à jour le 10 juillet 2025 à 15h05 - Durée de lecture : 9 minutes
Rampe d'irrigation dans des champs de blé à proximité de la mégabassine de Cramchaban (Charente-Maritime). - © Sylvain Lapoix / Reporterre
Dans les Deux-Sèvres, la Coopérative de l’eau qui gère les mégabassines est en difficulté financière. Les coûts de ces ouvrages ont explosé, alors que s’accumulent les jugements défavorables et les ras-le-bol d’agriculteurs.
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Une personne semble encore croire à la Coop de l’eau : la présidente du conseil départemental des Deux-Sèvres. Présente à la dernière AG, Coralie Dénoues a répété dans la presse agricole régionale le 19 avril son projet de faire du département le « chef de file du grand cycle de l’eau ». Derrière cette formule, la promesse encore floue d’un soutien économique pour sauver les mégabassines. Faute d’avoir trouvé une vraie solution pour les irrigants face à l’aggravation de la sécheresse.
Connu / TG le 8/07/25 à 11:59
Entretien — Idées - Mis à jour le 16 juillet 2025 à 09h00 - Durée de lecture : 7 minutes
Photo Anna Tsing, anthropologue étasunienne, professeure à l'université de Californie, à Santa Cruz. - © Cha Gonzalez / Reporterre
L’ouvrage « Notre nouvelle nature » propose un guide pour comprendre, à l’échelle microlocale, les ravages de l’Anthropocène. Ce que l’anthropologue Anna Tsing, que nous avons rencontrée, appelle les « écologies férales ».
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nous plonge dans les recoins inexplorés des désastres écologiques
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codirige depuis 2020 un projet de recherche collective nommé le Feral Atlas.
Cette cartographie interactive explore les petites et grandes histoires des perturbations écologiques
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guide Notre nouvelle nature qu’elle signe avec trois coautrices, Jennifer Deger, Alder Keleman Saxena et Feifei Zhou.
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les écologies « férales ». Habituellement, le terme se réfère plutôt à des animaux domestiques qui seraient retournés à l’état sauvage. De notre côté, nous l’avons étendu et réinventé de manière à désigner des phénomènes naturels provoqués par les grands projets industriels, mais qui ont totalement échappé au contrôle humain.
Notre atlas, dont est tiré ce guide, propose d’explorer dans le détail ces effets féraux afin de rendre compte autrement de la nature terrestre. Un exemple est celui de la maladie de la « mort subite du chêne », qui a fait d’immenses ravages dans les forêts de Californie et d’Oregon dans les années 1990 et 2000. Elle est causée par un agent pathogène, la phytophthora, [un genre de champignons] qui s’attaque spécifiquement aux arbres. Les pathologistes forestiers ont été capables de retrouver que cette maladie avait été importée par le transport industriel de pépinières de plantes infectées qui ont été envoyées par camions tout le long de la côte ouest des États-Unis.
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L’ouvrage est présenté comme un « guide de terrain » pour analyser l’Anthropocène depuis ses « patchs » (« patchy Anthropocene », en anglais). Un concept au cœur de votre approche
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Nous avons emprunté ce terme à l’écologie de paysage. Il désigne un lieu de dynamiques homogènes parmi toutes celles qui composent un paysage. Il n’y a pas vraiment de définition du patch, puisqu’il dépend de ce que vous recherchez et de ce que vous souhaitez regarder. Si vous vous intéressez à un champignon, le patch sera là où il pousse. Il s’agit plutôt d’une unité d’action, le fait de regarder quelque chose qui se passe à un endroit précis, à un moment particulier. Cela implique un art d’observer en prêtant attention au granulaire, au particulier, à travers différentes échelles de temps et d’espaces.
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Ils forment une mosaïque permettant de voir les multiples dynamiques de perturbations qui sont à l’œuvre — comme les extinctions, les toxicités, les radiations et les maladies — et de ne pas se limiter à de grandes modélisations planétaires abstraites.
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nous nous intéressons à l’emprise des infrastructures humaines sur les cinq derniers siècles, c’est-à-dire à partir de la colonisation européenne, et non pas de la Révolution industrielle. Puisque c’est à ce moment-là que les destructions et les bouleversements d’ampleur ont commencé, avec l’asservissement des peuples et de leurs terres. Nous le montrons dans le livre à travers l’exemple des plantations.
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nous accueillons différents types de savoirs, d’observateurs et de témoignages, émanant d’autres cultures et expériences locales
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caractéristique des approches féministes en sciences. Ce sont des démarches plurielles, qui partent du terrain en engageant un travail à la fois social et culturel avec les personnes et les milieux concernés, plutôt que d’appliquer une méthode unique.
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il est impossible d’étudier les êtres humains comme s’ils vivaient de manière séparée des non-humains, et inversement. On le voit avec l’alimentation, les terres ou… les maladies. D’où viennent-elles ? L’un des projets que nous avons intégré à l’atlas est celui de l’anthropologue Paulla Ebron, qui s’est intéressée aux espèces présentes à bord des navires négriers.
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C’est là qu’est née une nouvelle souche de moustiques, dont la lignée est encore aujourd’hui responsable de la dengue, de zika et de la fièvre jaune. Les patchs de l’Anthropocène aident justement à visibiliser les croisements entre injustices sociales et les catastrophes environnementales.
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L’histoire naturelle n’est pas quelque chose de révolu, avec des espèces figées qui se reproduisent de façon linéaire. Toutes ne cessent d’évoluer au cours du temps, et cette évolution est en partie due aux activités humaines. Nous devons considérer les non-humains comme des acteurs à part entière de notre histoire
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apprendre à faire attention à cette nouvelle nature qui est partout autour de nous, avec ses facettes les plus incroyables, comme les plus abominables.
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Comment la prise en considération de cette nouvelle nature peut-elle nous aider à forger de nouvelles formes de résistances face au capitalisme ?
En aidant à construire des coalitions de toutes sortes, entre communautés humaines et non humaines, et pas juste un seul grand mouvement. Cette analyse de terrain par les patchs est aussi un outil permettant de voir plus précisément où nous pouvons travailler les uns avec les autres, qui sont nos alliés et comment agir face à toutes ces agressions simultanées. Elles invitent à une politique par la coalition, plutôt que par l’héroïsme.
L’U.E. et la question migratoire : l’ascension politique des extrêmes droites - Gauche Écosocialiste
Photo Sandor Csudai
Europe extrême droite - 18 mars 2024
À moins de 4 mois d’un scrutin pour renouveler le Parlement européen, les extrêmes droites abordent l’élection en position de force : elles gouvernent déjà dans 6 pays de l’Union – seules ou en coalition – et les sondages les annoncent comme première ou deuxième force dans 9 autres1. Au cœur de leurs discours, et par-delà des divergences entre les diverses formations, l’idéologie anti-immigration les rassemble.
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Derrière les droits des travailleurs exilés, c’est la question des travailleurs sur le territoire national qui est posée. Derrière la question de la surveillance des frontières, c’est la question des libertés fondamentales qui est en jeu. Enfin, derrière la question des droits individuels des étrangers, c’est de la défense de l’État de droit et des contre-pouvoirs de la société civile qu’il s’agit.
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une approche alternative, armée des sciences sociales et basée sur le commun intérêt des populations à renforcer les droits de chacun pour renforcer les droits de toutes et tous reste à construire, et à infuser dans la société. Une approche qui ne saurait être réduite à son pendant moral : il devra s’agir de rendre sensible comment les politiques anti-immigration empêchent de changer matériellement la vie de tout un chacun.
Et de donner force à cette assertion : non, les extrêmes droites ne sont jamais du côté de celles et ceux qui travaillent.
Camille Boulègue
1 https://www.lesechos.fr/monde/europe/a-six-mois-des-europeennes-lue-face-a-une-poussee-de-lextreme-droite-2031138
2 https://european-union.europa.eu/principles-countries-history/principles-and-values/aims-and-values_fr
3 https://missingmigrants.iom.int/fr
4 Chronologie tirée de À qui profite l’exil, T. Tervonen, J. Pourquié, La Revue dessinée, Delcourt, 2023
5 https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX%3A42000A0922%2801%29&qid=1710153426538
6 Chiffres tirés de À qui profite l’exil, T. Tervonen, J. Pourquié, La Revue dessinée, Delcourt, 2023
Publié le 16 juillet 2025
Catégories Économie, Géopolitique, Industrie
Mots-clés impérialisme, matérialisme historique, pouvoir, Russie
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issu de https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?avmEeg
Ndlr : y a-t-il une différence entre "capitalisme militarisé" et "capitalisme de guerre" ? Approfondir ACT
15 juillet 2025 - Catégories Fédération de Russie
La guerre de Poutine découle des contradictions fondamentales du capitalisme russe — pas de l’expansion de l’OTAN ou du conflit civilisationnel. La stagnation économique de la Russie depuis 2008, le déclin démographique et l’inégalité extrême ont créé une « crise organique » qui ne pouvait être résolue que par l’agression externe. Loin d’être économiquement ruineuse, la guerre a en fait revitalisé le capitalisme russe en créant de nouveaux marchés pour la violence tout en consolidant le pouvoir oligarchique.
Cette perspective matérialiste remet en question les hypothèses occidentales sur l’efficacité des sanctions et offre des perspectives sobres sur pourquoi le conflit ne se terminera pas avec l’Ukraine. [AN]
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Le niveau d’inégalité est incomparable à tout ce que nous pouvons trouver dans d’autres grandes économies. Selon les estimations de Credit Suisse, un pour cent des plus riches en Russie possèdent 59 pour cent de toute la richesse domestique (aux États-Unis c’est 35 pour cent), et cela ignore le niveau extraordinairement élevé de richesse stockée dans des comptes offshore à l’étranger. Donc si nous essayons d’expliquer pourquoi l’invasion s’est produite quand elle l’a fait, nous devrions bien regarder cette crise organique du bloc dirigeant. Nous voyons ici un problème d’accumulation de capital, de reproduction de la main-d’œuvre, et un gouffre fondamental entre un pour cent et le reste de la population.
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Selon Novokmet, Piketty, et Zucman [économistes qui étudient l’inégalité], le niveau actuel d’inégalité ne peut être comparé qu’au niveau d’inégalité dans l’Empire russe juste avant la Révolution d’octobre 1917. Comment expliquez-vous à votre population qu’elle est si pauvre malgré le fait de vivre dans un pays incroyablement riche en ressources ? À travers la mythologie sur la grandeur de l’empire russe et du monde russe. Mais pas seulement cela. Le monde russe est sous menace. Si vous ne vous mobilisez pas maintenant pour le protéger, ses ennemis le détruiront. Peu importe que votre vie ait déjà été détruite par les gens qui vous gouvernent. Ce qui est important, c’est que d’autres viennent prétendument détruire même le peu qui reste.
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chauvinisme ... il y a eu beaucoup de protestations, et pas seulement des protestations par des politiciens de l’opposition libérale, mais aussi des groupes de personnes qui sont conventionnellement comprises comme le cœur du soutien pour le président russe. ... le bloc dirigeant a perdu la capacité de mobiliser la population basée sur une motivation positive. ... La situation ne s’est retournée qu’après que le régime soit passé à la mobilisation économique en étendant le modèle de recrutement des compagnies militaires privées [comme le Groupe Wagner]. Il a transformé les inégalités sociales et la pauvreté généralisée en un avantage en construisant une armée de soldats mercenaires.
La guerre comme solution économique
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le système luttait pour se reproduire ... essayer d’exporter le conflit de classe interne à l’étranger sous la forme d’une invasion de l’Ukraine ... ce n’était pas une décision optimale pour la Russie. Le scénario optimal pour eux aurait été que l’Ukraine rejoigne volontairement le bloc d’intégration. Cela ne s’est pas produit. Donc est venu le plan numéro deux.
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Prendre la Crimée, mais laisser le Donbass tranquille ... L’explication matérialiste historique suggérerait que le but du plan numéro deux était d’intégrer l’Ukraine dans le bloc économique à travers un Donbass réintégré. Cependant, cela ne s’est pas produit parce que les accords de Minsk [accords de paix de 2014-2015 tentant de mettre fin au conflit dans l’est de l’Ukraine], qui étaient la forme légale-institutionnelle du plan numéro deux, n’ont jamais été intégrés. Il y a eu une résistance généralisée aux accords de Minsk en Ukraine, ce qui souligne la dimension externe de la crise de légitimité de la Russie.
Alors quel était le plan numéro trois ?
Conquérir Kiev en trois jours. ... ce plan a aussi échoué. Le plan numéro quatre était donc une guerre d’usure
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Comment l’effort de guerre peut-il aider les économies en déclin ?
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La sphère politique et la sphère économique ont des intérêts intégraux. Donc la guerre est supposée fournir un espace pour l’expansion capitaliste, pour l’appropriation de la force de travail, pour renforcer le grand chauvinisme russe comme force légitimante.
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La guerre a relancé l’économie russe d’une manière similaire aux années 1990. Il y a eu une ré-allocation extensive des capacités de production. Le géographe britannique et théoricien social David Harvey appelle cela l’accumulation par dépossession. Beaucoup d’actifs de production sont passés des mains d’investisseurs étrangers aux capitalistes russes. La guerre était avantageuse pour beaucoup de secteurs de l’économie, et surtout pour le grand capital, qui s’est approprié divers actifs à des rabais énormes. De plus, une grande quantité d’actifs qui étaient précédemment stockés à l’étranger sont retournés en Russie. Le secteur bancaire se portait simplement bien, ce qui a revivifié l’économie russe et elle a grandi.
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Des incitations économiques significatives sont apparues pour retirer le capital de retour en Russie. Il était possible d’acquérir des propriétés à rabais qui ont apprécié significativement, ou il était aussi possible de garer de l’argent en Russie et gagner plus de vingt pour cent de taux d’intérêt si vous les déposiez dans une banque russe. C’est un assez bon marché…
Les profits du secteur bancaire russe sont énormes. Ces fonds privés sont par la suite investis dans la violence. Les prêts bancaires fournis aux entreprises impliquées dans la production d’outils et d’équipements conçus pour tuer sont énormes.
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La guerre est un grand bénéfice pour le grand capital. Et la guerre apporte aussi une grande portée pour la coopération entre les secteurs public et privé. Il y a beaucoup d’investissements étatiques, à la fois dans les secteurs produisant la violence et dans la création d’outils pour exercer la violence. La violence devient le moteur du développement capitaliste. On pourrait dire que la violence a déjà remplacé le pétrole et le gaz comme l’article d’exportation principal de l’économie russe.
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il semble que la Russie devient une économie de guerre
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Le keynésianisme suppose que dans l’économie vous redistribuez les ressources du côté de l’offre au côté de la demande. Vous voulez augmenter la demande, et vous augmentez la demande en menant des politiques d’emploi de masse où les travailleurs peuvent conduire la demande à travers une consommation accrue. Dans le keynésianisme, vous voulez créer de grands projets impliquant beaucoup de personnes. La guerre apparaît similaire à première vue. Elle apporte des salaires plus élevés qui sont sans précédent par les standards régionaux en Russie. Cela pourrait être considéré comme un grand projet keynésien où vous stimulez la demande. Mais je dirais que l’emploi élevé et les salaires croissants sont un effet secondaire. La guerre est encore largement un phénomène du côté de l’offre.
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La guerre ne suit pas la logique du keynésianisme militaire mais est encore en accord avec la logique néolibérale
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Impact sur les Russes ordinaires
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En partie dû aux salaires augmentés pour ceux impliqués dans la production d’équipement militaire et de munitions. Mais il y a aussi une inflation énorme
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les taux d’intérêt élevés sont bons pour ceux qui ont déjà de l’argent ... les prêts sont vraiment très chers ... 20 pour cent
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L’efficacité des sanctions
... fonctionnent, mais elles n’apportent pas le résultat désiré ... forcer la Russie à mettre fin à la guerre ... elles ont un impact énorme. Les exportateurs russes ont partiellement réussi à s’adapter aux sanctions dans le domaine des exportations d’énergie. Il y a eu beaucoup de discussions sur la flotte fantôme transportant du pétrole russe autour du monde. Le système capitaliste est complexe et plein de contradictions. Celles-ci créent des obstacles pour le capital russe, mais d’autres aspects, elles créent des opportunités. Les fabricants allemands, par exemple, ne produisent plus de voitures en Russie, mais quand vous regardez les exportations de voitures allemandes vers des endroits comme le Kirghizistan, c’est en hausse. ... les sanctions à de nombreux égards poussent l’inflation vers le haut, mais en même temps ne causent pas l’effondrement de l’économie russe.
Y aurait-il des sanctions internationales qui pourraient avoir un effet plus grand que celles appliquées récemment ?
... elles affectent définitivement aussi des groupes de personnes en Russie qui essaient de s’opposer à la guerre. Mais j’aimerais souligner que la logique des sanctions est étroitement liée à la vision du monde que nous avons sur la guerre
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Si quelqu’un suivait l’explication matérialiste historique de la guerre, peut-être que d’autres idées pour les sanctions émergeraient. Si vous êtes conscient du problème de reproduction de la force de travail en Russie, quel effet cela aurait-il, par exemple, si nous créions des opportunités pour la force de travail russe de quitter la Russie ? En ce moment, la Russie n’a aucune restriction sur les voyages à l’étranger. En fait, elle soutient plutôt le départ des personnes d’opposition du pays.
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Certaines des zones offshore préférées comme Chypre, le Luxembourg, les Pays-Bas sont d’ailleurs localisées directement dans l’UE. Et si nous abolissions le régime offshore mondial ? Non seulement nous compliquerions les investissements du capital russe dans le marché de la violence, mais nous créerions aussi des conditions pour des systèmes fiscaux plus justes dans le monde entier et soutiendrions le développement économique sur les périphéries
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Y a-t-il un moyen de sortir de la guerre pour la direction russe ?
... La guerre lui a donné un nouvel élan énorme, et il sera très difficile de la remettre à un régime de développement pacifique. Nous avons environ 700 000 soldats actuellement mobilisés dans l’effort de guerre. La plupart d’entre eux se sont enrôlés à cause de l’offre de salaires plus élevés.
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Considérez-vous cette dynamique comme une menace pour l’Europe ?
J’en ai peur. Il y a bien sûr des différences, et je ne réduirais pas « l’Europe » à « l’Union européenne » ici. La Russie représente une plus grande menace pour des pays comme la Biélorussie, le Kazakhstan, et la Géorgie que pour la Lituanie ou la Finlande
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Ivan Bakalov travaille comme chercheur à l’Université technique de Dresde. Il a aussi travaillé professionnellement dans des universités à Leyde, Vienne, Marbourg, et Sofia. Il est né en Bulgarie et est membre de la maison d’édition bulgare dVERSIA.
Jan Bělíček est un critique littéraire et journaliste. Depuis la fin de 2019, il est rédacteur en chef d’Alarm.cz, qu’il a co-fondé en 2013. Il écrit sur la littérature, la culture, mais aussi la politique et la société. Avec Pavel Šplíchal, il modère le podcast Kolaps et ensemble avec Eva Klíčová crée le podcast littéraire TL ;DR.
https://denikalarm.cz/2025/06/rusko-uvazlo-ve-slepe-ulicce-ekonomickeho-vyvoje-proto-zautocilo-na-ukrajinu-tvrdi-politolog-bakalov
Traduit pour ESSF par Adam Novak
https://www.europe-solidaire.org/spip.php?article75414
mémoire réalisé par Cyrille Martinet dans la cadre de son master II parcours Socio-Anthropologies Appliquées au Développement Local, en 2018 à UFR de Sociologie, Université Lumière Lyon II.
Atelier Soudé : quand, aux frontières du déchet , la réparation et le réemploi produisent sens et liens sociaux
Enquête socio-anthropologique sur les profils et motivations des participants et sur l’essaimage de l’activité de co-réparation
Directeur de recherche : Mr. Loïc Bonneval
Second lecteur : Mr. Olivier Givre
Établissement d’accueil : Atelier Soudé
Tuteur de stage : Mr. Sayat Topuzogullari
UFR de Sociologie
Université Lumière Lyon II
Année 2017-2018
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observation flottante prônée par Colette Pétonnet. ... Sur le terrain, l’ethnographe ne peut se contenter d’observer, il doit aussi interagir avec les enquêtés, et surtout échanger et recueillir les discours dits emic90.
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90 S’opposant au terme etic, ces termes proviennent de la linguistique et sont à la fois chargés de sens et controversés en sciences sociales. Ils restent pour autant des concepts opératoires pertinents (selon leur utilisation). D’après De Sardan, l’emic serait « centré sur le recueil de significations culturelles autochtones, liées au point de vue des acteurs », tandis que l’etic reposerait « sur des observations externes indépendantes des significations portées par les acteurs ». DE SARDAN Jean-Pierre Olivier, Émique, L'Homme, 38 | 1998, p.151-166
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un lieu vivant et « atypique » avec du bruit (émanant des réparations, des matériels sonores testés, des discussions ou bien de la musique de fond qu’il est libre à tous de proposer), des outils et matériels dont le « désordre » témoigne de leur emploi fréquent par les membres, et des personnes occupées et intéressé par leurs pairs et les réparations
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un lieu de vie accueillant dans lequel ils se sentent à l’aise grâce à l’ambiance et la chaleur humaine qui y règnent. Davantage sur l’aspect social, l’étude de l’atelier s’avère être intéressante puisque la variété des personnes les fréquentant est considérable. Par exemple l’une des remarques d’un adhérent se rendant la première fois à l’Atelier Soudé fut de constater « la grande différence d’âge » entre les participants. Cet aspect une caractéristique des ateliers collectifs dans lesquels se déroulent des activités de bricolage. Comme nous le confirme l’anthropologue Abdu Gnaba « l’atelier partagé présente […] un grand intérêt pour un anthropologue. Il lui permet d’observer que le bricolage abolit entre les individus toute frontière de classes sociales, et toutes barrières générationnelles. L’âge des bricoleurs n’entre en ligne de compte qu’en tant qu’il suppose davantage d’expérience »99.
99 GNABA (2016), Op. Cit. p. 30.
Réparer accompagné
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l’autonomie des personnes grandit
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Tous sachants et apprenants
Les relations interpersonnelles varient selon les différents acteurs et les situations. Il est important de considérer à quel point le cadre proposé par l’Atelier Soudé permet une transmission particulière des savoirs
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Une ambiance conviviale et une communauté libre
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l’Atelier Soudé est en quelque sorte un réseau d’échanges puisque ce collectif est centré autour de valeurs communes, cela induit une forme de
solidarité mécanique entre ses membres (au sens Durkheimien). En effet, selon l’auteur, cette forme de cohésion sociale est fondée sur la similitude des comportements des individus et des valeurs partagées. La similitude des comportements et l’identité commune des individus font qu’il n’y a pas ou peu de conflits portant sur les valeurs et les normes de la société. Caractéristique des groupes sociaux réduits ses membres expriment la conscience collective d’appartenir au groupe. Aussi les acteurs présents à l’Atelier Soudé y expérimentent des rapports humains fondés sur la générosité, la réciprocité, la coopération et la collaboration entre les membres. Cette sémantique communautaire nous rappelle ici celle de la
culture libriste au sens où elle relève d’un esprit de solidarité fort, et d’un souci pour l’accès sans contraintes par tous à l’information. Cette volonté de partager le savoir et les informations est au cœur même de l’activité de l’association comme nous pouvons le constater par l’essence même des activités et les discours de l’Atelier Soudé. Cette culture du libre (dans laquelle nous retrouve le mouvement Do it yourself! ou les logiciels libre et open-source de type Linux qui sont publicisé lors des activités de co-réparations) qu’elle revendique est d’ailleurs partagé par le plus grand nombre des réparateurs
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Réparer, c’est bricoler
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Des valeurs communes
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Soutenir la dynamique d’un collectif
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ces projets pourraient permettre, à la manière d’un Fablab de construire des outils et du matériel qui seraient par la suite utilisables par l’association (nous pensons ici en particulier à la mise en place d’un « four à fusion » ou d’un « bain à ultra-sons » dont Matthieu a évoqué le projet ... une activité-défis ... se regrouper lors de sessions dédiées pour qu’ils échangent et partagent leurs savoirs techniques dans leurs domaines respectifs. Cela prendrait ainsi la forme de session de formations ou d’échanges exclusivement entre les réparateurs du fait que ces rencontres nécessiteraient un bagage théorique et technique conséquent.
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faciliter autant que possible les outils numériques de coordination
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Organiser les espaces
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projet d’essaimage des ateliers de co-réparation
... favoriser l’émergence d’un réseau pair-à-pair de structures variées plutôt que de centraliser les actions au sein de la même structure
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Ces structures sont au nombre de sept et de types Maisons des Jeunes et de la Culture (MJC Villeurbanne, ou MJC Saint Rambert), centres sociaux
(Centre Louis Braille à Saint-Priest et centre social de Rillieux la Pape), maisons de quartiers (Maison de citoyenneté du quartier Yves Farge à Givors), associations (Espace Créateur de Solidarité à Saint-Fons, la Recyclerie du quartier des Verchères à Vaulx-en-Velin porté par le bailleur social Dynacité).
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Ce soutien financier provient en particulier du Plan d'Éducation au Développement Durable de la Métropole de Lyon ... L’accompagnement des structures s’insère dans un « processus d’autonomisation » qui se réalise sur une période d’un an et se décline en trois étapes 111selon l’Atelier Soudé256. La première consiste en un « lancement d’activités régulières (mensuelles ou plus si possible) » ; la seconde vise à « constituer et accompagner une équipe porteuse » ; et la dernière comprend la « mise à disposition de ressources : kit d’outils et formations techniques ».
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il pourrait être intéressant de prendre contact avec la Fondation Repair Café afin de voir si quelques collaborations seraient possibles. Ce rapprochement pourrait permettre à l’Atelier Soudé d’être soutenu dans ses activités, ainsi que d’assurer une meilleure visibilité. De plus, dans le cadre de l’essaimage, en plus d’une publicisation de l’activité dispensée par l’Atelier Soudé, cette collaboration pourrait inciter les structures essaimées à développer des activités de réparation autre que celles s’attachant aux matériels électriques et électroniques.
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Conclusion
L’Atelier Soudé fait partie de ces formes diffuses de résistance qui dénoncent les manipulations de la société marchande, critiquant le pouvoir de la publicité, ou l’idéologie de la croissance en dénonçant en particulier l’obsolescence programmée.
Au travers ses actions elle offre à son public l’accès à des compétences pratiques de réparation leur permettant de réinvestir leur matériels et un certain savoir dont le consommateur est pourtant conduit à être dépossédé. Dans ce cadre militant pour le droit des consommateurs et des utilisateurs il va de soi que l’association favorise l’utilisation d’outils libres de droits.
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l’Atelier Soudé parvient à toucher son public sans pour autant réussir à le fidéliser. Engagé dans une démarche alternative concrète, l’association est un espace « de partage et de diffusion d’expériences qui cherche à faire la preuve par l’exemple des principes de la décroissance »257.
Les pronostics sur l’avenir de la planète donnent raison à l’existence de structures et d’initiatives comme l’Atelier Soudé. Les motivations de ses membres prouvent qu’elle devrait continuer dans la direction qu’elle s’est fixée à savoir les impliquer davantage en diversifiant ses activités. L’ouverture d’esprit de son équipe, sa capacité à se projeter dans l’avenir sont des garants de son développement. En poursuivant sa marche en avant, en offrant à chacun le pouvoir de participer à la construction du monde de demain, l’Atelier Soudé se constituerait comme une réelle
antichambre de la transition parmi tout un ensemble d’acteurs et de réseaux associatifs militant avec lesquelles elle collabore. Aussi, en permettant de lier l'utile à l'agréable, l’association permet de reconfigurer nos rapports aux objets, à la consommation et à la technique. Par la réappropriation de savoir-faire, l’Atelier Soudé permet un réel empowerment de ses membres et vise à en toucher davantage au travers son projet d’essaimage. Le modèle de l’Atelier Soudé reste évolutif
257 DUBUISSON-QUELLIER (2009), Op. Cit. p. 102.
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Ressources
Bibliographie
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Dossiers
ADEME, Perceptions et pratiques des Français en matière de réparation des produits, 2014, 83 p.
Documents propres à l’association
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Citographie
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DEBARY Octave & GABEL Philippe, « Seconde main et deuxième vie », Mélanges de la Casa de Velázquez, [En ligne], 40-1 | 2010, mis en ligne le 15 avril 2012, URL : http://journals.openedition.org/mcv/3343 [consulté le 17/07/2018]
DE SARDAN Jean-Pierre Olivier, La politique du terrain, Enquête [En ligne], 1 | 1995, mis en ligne le 10 juillet 2013, [Consulté le 02 juillet 2017].
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VERRAX Fanny, Le déchet comme intention, Implication philosophique, mis en ligne le 18 janvier 2016, URL : http://www.implications-philosophiques.org/actualite/une/le-dechet-comme-intention/ [Consulté le 24/10/2016]
Conférences
MONSAINGEON Baptiste, Homo detritus et l’idéal trompeur d’un monde sans restes, second exposé sur la thématique « Nature, Culture, Ordures » dans le cycle de conférences Pensées du monde du MUCEM, en date du 20/04/2017, durée : 1h 50min 11sec.
Ressources picturales
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Annexe I-Tableau synthétique des contributions théoriques à l’économie collaborative
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Annexe II – Schéma de la prévention et de la gestion des déchets (ADEME)
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Annexe III – Tri plat des réponses au questionnaire
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L’Atelier Soudé est une association loi 1901, créée fin 2015 ayant pour objet la lutte contre l’obsolescence programmée, les déchets électroniques et milite en faveur de la réappropriation de nos appareils électroniques.
Initialement localisé dans un garage pour proposer des ateliers de réparations électroniques participatifs, nous sommes désormais présents sur plusieurs lieux et proposons différentes activités autour de ces thématiques.
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D’abord installée à Villeurbanne dans les locaux de la MYNE, l’association s’est rapidement développée et à ouvert d’autres ateliers sur le territoire de la métropole de Lyon. Plus de 300 ateliers sont réalisés chaque années depuis 2017 réunissant à chaque fois une dizaine de participants.
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Pour en savoir plus sur cette initiative citoyenne mobilisant un collectif engagé pour la lutte contre la production de déchet au travers de la pratique de réparation, nous vous proposons de lire le mémoire réalisé par Cyrille Martinet dans la cadre de son master II parcours Socio-Anthropologies Appliquées au Développement Local, en 2018 à UFR de Sociologie, Université Lumière Lyon II.
Atelier Soudé : quand, aux frontières du déchet , la réparation et le réemploi produisent sens et liens sociaux
Enquête socio-anthropologique sur les profils et motivations des participants et sur l’essaimage de l’activité de co-réparation
Eisenia est une association lyonnaise créée en 2013, initialement pour promouvoir la pratique du lombricompostage, technique de valorisation des déchets organiques peu développée à l’époque, mais aussi pour défendre des valeurs environnementalistes reposant sur l’idée que chaque déchet, à condition qu’il soit trié à la source, est une matière à valoriser. Affinant au cours des années ses pratiques et côtoyant au quotidien des acteurs très variés (habitants, bailleurs et travailleurs sociaux, collectivités territoriales, naturalistes, agriculteurs, acteurs du monde de la science et de l’éducation,…), l’association pose un regard particulier sur la gestion des déchets et œuvre pour une valorisation locale et à forte plus-value sociale et environnementale de ceux-ci.
L’association existe avant tout pour pratiquer une écologie sociale, concrète et tout terrain, c’est-à-dire proposer des solutions réalistes de collecte et de valorisation des biodéchets, associer les publics défavorisés à la transition écologique, créer des passerelles entre le monde du travail social et les associations environnementales ainsi qu’entre la ville et la campagne, lutter contre le gaspillage alimentaire et proposer de nouveaux modèles écologiques.
Outre de nombreux projets de compostage et lombricompostage, l’association organise des formations Guide et Maître composteurs, encadre une thèse et participe à un projet de recherche sur le vermicompostage. Elle mène en parallèle des projets, animations et formations sur d’autres sujets connexes : gestion et valorisation d’encombrants en pied d’immeuble, projet de reconditionnement d’ordinateurs, bricolage participatif. C’est la mutulisation de ce panel d’actions variées, mais toutes tournées vers l’agro-écologie et/ou la valorisation de déchets qui permet à Eisenia de créer des emplois complets, variés et ultra-locaux.
Eisenia est adhérente du Réseau Compost Citoyen et de la Maison de l’Environnement de la Métropole de Lyon.
L'équipe d'Eisenia en 2023, c'est :
Un conseil d’administration :
Benoît Barme, Leïla Brett, Lola Broyer, Christophe Chigot (trésorier), Victorine Delachaise, Nathalie Desfonds, Vincent Ducasse, Bénédicte Geslin (présidente), Muriel Gille, Thomas Le Gall (secrétaire), Hugues Mouret, Martin Munoz, Hugues Reynaud
Des salarié·es :
Lyon et partout : Aurore Cloez, Marko Nikaj, Cédric Poinsignon, Pierre Ulrich, Margot Van Kemenade / Givors : Toufik Bekkai, Florence Gilibert, Arthur Pucheu / Décines : Kamel Boukraa, Patrick Martin / Mermoz : Hedi Balghaji
Des volontaires en service civique et des stagiaires :
Jade Regnier, Léo Fackeur, Pierre Michaud
Une vingtaine de bénévoles, 250 adhérent·es et des partenaires varié·es.
transmettre et partager
Accompagnement et conseil
balance ton cabinet de conseil !
10 ans que nous travaillons avec des collectivités ou des établissements, 10 ans que nous nous rendons compte que tout le monde ne peux pas être compétent dans tous les domaines… et donc, bien souvent, collectivités et structures vont chercher des ressources auprès de cabinets de conseils et de bureaux d’études. Si tout le monde ne tombe pas dans les excès des mastodontes du secteur (Mc Kinsley, Accenture et compagnie), nous avons croisé·es, même à plus petite échelle, des cabinets ou bureaux d’études peu scrupuleux ; parfois très éloignés des réalités de terrain, parfois aveuglés par une vision bien trop technologiques, sans parler de ceux ayant des intérêts bien éloignés du bien commun. Dans tous les cas, les budgets sont élevés, parfois indécents, et amputent les collectivités d’une partie des ressources nécessaires pour mettre en œuvre concrètement les projets étudiés.
Eisenia n’est pas et ne sera jamais un cabinet de conseil. Nos présentations (réalisées sur logiciels libres) manquent certainement de trouvailles graphiques et de mots anglophones. Cependant nous nous estimons compétent·es pour observer, étudier, diagnostiquer, conseiller, dimensionner des projets en partant de notre expérience de terrain, nos réussites, nos échecs et de nos partenariats avec d’autres structures et territoires. Notre ligne de conduite aura toujours comme priorité de faire émerger des projets ayant un impact positif en terme écologique (biodiversité, bilan carbone, transport, ressources) et social (création d’emploi, lien social, redistribution), le tout inscrit dans une logique économique sobre. Nous pouvons intervenir dans le domaine des biodéchets, mais aussi dans celui de la mise en place de projets alternatifs et ultra-locaux sur la gestion de déchets verts ou d’encombrants.
Quelques exemples de nos travaux :
- Diagnostics biodéchets des marchés alimentaires
pesées
enquête de terrain
projections
proposition d’un panel de solutions
documents de synthèse
Réalisés pour : Rillieux-la-Pape / Givors / Villeurbanne / Lyon 8ème - Élaboration de plan de gestion des biodéchets…
formation personnalisée
réflexion collective
collecte de données
comparaison de solutions
prise en compte gestion de déchets verts / réduction du gaspillage alimentaire
chiffrages
A destination de communes et communautés de communes, de structures d’accueil, de restauration collective - Aide à l’élaboration de plateforme de compostage et lombricompostage sobres et low-tech
dimensionnement
matériels
projections
comparaisons de solutions
chiffrage
documents de synthèses
Études pouvant être réalisées en collaboration avec des bureaux d’études, des paysagistes ou d’autres partenaires scientifiques et techniques - Accompagnement de projet de gestion “éco-gardiens”
enquête de terrain
collecte de données
recherche de partenaires
visite de sites ou de projets existants
champ des possibles
évaluation de faisabilité
élaboration de fiches de postes
Pour les bailleurs sociaux, les structures d’accompagnement social ou les communes
À Givors.
depuis 2017, on y est comme chez nous, à tel point qu’on a maintenant 3 salarié·es givordin·es qui
• gèrent une dizaine de lombricomposteurs collectifs ainsi que les biodéchets des marchés de la ville,
• travaillent régulièrement à la construction, l’animation, l’entretien et la gestion de 4 jardins,
• encadrent régulièrement des chantiers jeunes ou chantiers habitant·es,
• réalisent une centaine d’animations ou de temps collectifs par an : jardinage, gestion des déchets, cuisine anti-gaspi, construction de jeux en bois., temps forts de la ville, animations scolaires,…
Et tout ça fonctionne grâce à un réseau partenarial fantastique avec la mairie, les bailleurs, les espaces verts, les écoles, les forains, les éducateur·ices, les animateur·ices, les acteur·ices de la santé et de la petite enfance et bien entendu, les habitant·es.
La preuve que notre idée de création d’emplois ultra-locaux, d’éco-gardiennage et de gestion relocalisée de déchets en lien avec les jardins, ça marche. Et même si ça fonctionne particulièrement bien ici, c’est pas pour autant que ça marcherait pas ailleurs…
Projet porté par Eisenia et l’Atelier Soudé, a pour vocation d’utilité publique face au rejet de nombreux ordinateurs, qui pourtant, avec de simples actions, pourraient réintégrer un foyer et être utilisé.
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Activités
Retrouvez ici les différentes activités proposées sur cette plateforme
Atelier
- Réparation électronique collective
Apportez n'importe quel appareil électrique ou électronique: petit électroménager, informatique, téléphonie, audio, éclairage etc... Que …
Créé par L'Atelier Soude - Démonstration démontage
Démo de démontage d'ordinateurs
Créé par L'Atelier Soude - Atelier créatif
Atelier Création à partir de composants extraits d'appareils électiques et électroniques.
Matériel mis à disposition. …
Créé par L'Atelier Soude - Reconditionnement informatique
Permanence non ouverte au public, réservé au bénévole de l'Atelier Soudé (ou bénévoles en venir). …
Créé par Linux et Populus - Session dépouillage
Ouvrnos, cassons, dépiotons, déssoudons, triturons, analysons, coupons, trions...
nous nous engagons à mettre des appareils …
Créé par L'Atelier Soude - Réparation jouets / Créé par L'Atelier Soude
- Réparation vélo
Aide à la réparation de vélo
Créé par L'Atelier Soude - Réparation collective de machines à coudre
On perd vite la notion de plaisir en couture dès que notre machine devient capricieuse …
Créé par L'Atelier Soude - Fabrication en bois
Tu souhaites apprendre à utiliser tes mains et tes méninges pour fabriquer des créations en …
Créé par Bricologis - Fabrication en bois et cuir
Tu souhaites apprendre à mêler la fabrication du bois et du cuir ?
Alors viens, …
Créé par Bricologis
... - Conférence sur les enjeux de la co-réparation
C'est une conférence contre l'obsolescence de nos appareils !
L'obsolescence est une technique très en …
Créé par L'Atelier Soude - Vente d'appareils électroniques
C'est l'occasion de faire de la place dans nos stockages en re-vendant les appareils réparés …
Créé par L'Atelier Soude - Création à base de composants de récup'
Nous créons des objets à base de composants et de pièces électroniques de récupération : …
Créé par L'Atelier Soude - Marché de Noël
Stand de vente à l'occasion d'un marché de Noël.
Créé par L'Atelier Soude
Communauté
1 membres 3 administrateurs 0 actifs 0 volontaires
Informations
0769025290
contact@bricologis.com
Non renseigné
Description
Bricologis est un espace ressource pour faire soi même et faire ensemble. L'association a vu le jour en août 2016, d'envies et d'élans partagés entre habitant·e·s et usager·e·s du quartier Grande Île à Vaulx-en-Velin. Installée en pied d'immeuble, regroupant à la fois d'autres associations, des collectifs et des habitant·e·s porteur·e·s de projets, Bricologis propose des ressources à la fois techniques et morales.
- L'atelier et le prêt d'outils : notre atelier est accessible en semi autonomie sur les horaires de permanence (mercredi 14h-19h et samedi 10h-17h). Un objet à réparer ? Un projet à concrétiser ? N'hésitez plus et passez la porte de Bricologis.
- L'espace de vie sociale : Bricologis dispose de l'agrément EVS délivré par la CAF, qui reconnait son rôle dans l'animation sociale locale. Plus qu'un simple atelier, nous voulons être un lieu d'écoute convivial dans lequel chacun peut franchir la porte et trouver une oreille attentive.
- Les espaces de projets : nous mettons à disposition d'entrepreneurs ou de collectifs qui portent des projets s'inscrivant dans notre objet social, des espaces de travail. Le résultat ? Une vie en collectivité animée et des compétences partagées.
- Les projets collectifs accompagnés : Bricologis fournit un soutien à des structures ou collectifs informels, porteurs de projets techniques ou non techniques.
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Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?hdTUww