Publié le 16 juillet 2025
Catégories Économie, Géopolitique, Industrie
Mots-clés impérialisme, matérialisme historique, pouvoir, Russie
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issu de https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?avmEeg
Ndlr : y a-t-il une différence entre "capitalisme militarisé" et "capitalisme de guerre" ? Approfondir ACT
15 juillet 2025 - Catégories Fédération de Russie
La guerre de Poutine découle des contradictions fondamentales du capitalisme russe — pas de l’expansion de l’OTAN ou du conflit civilisationnel. La stagnation économique de la Russie depuis 2008, le déclin démographique et l’inégalité extrême ont créé une « crise organique » qui ne pouvait être résolue que par l’agression externe. Loin d’être économiquement ruineuse, la guerre a en fait revitalisé le capitalisme russe en créant de nouveaux marchés pour la violence tout en consolidant le pouvoir oligarchique.
Cette perspective matérialiste remet en question les hypothèses occidentales sur l’efficacité des sanctions et offre des perspectives sobres sur pourquoi le conflit ne se terminera pas avec l’Ukraine. [AN]
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Le niveau d’inégalité est incomparable à tout ce que nous pouvons trouver dans d’autres grandes économies. Selon les estimations de Credit Suisse, un pour cent des plus riches en Russie possèdent 59 pour cent de toute la richesse domestique (aux États-Unis c’est 35 pour cent), et cela ignore le niveau extraordinairement élevé de richesse stockée dans des comptes offshore à l’étranger. Donc si nous essayons d’expliquer pourquoi l’invasion s’est produite quand elle l’a fait, nous devrions bien regarder cette crise organique du bloc dirigeant. Nous voyons ici un problème d’accumulation de capital, de reproduction de la main-d’œuvre, et un gouffre fondamental entre un pour cent et le reste de la population.
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Selon Novokmet, Piketty, et Zucman [économistes qui étudient l’inégalité], le niveau actuel d’inégalité ne peut être comparé qu’au niveau d’inégalité dans l’Empire russe juste avant la Révolution d’octobre 1917. Comment expliquez-vous à votre population qu’elle est si pauvre malgré le fait de vivre dans un pays incroyablement riche en ressources ? À travers la mythologie sur la grandeur de l’empire russe et du monde russe. Mais pas seulement cela. Le monde russe est sous menace. Si vous ne vous mobilisez pas maintenant pour le protéger, ses ennemis le détruiront. Peu importe que votre vie ait déjà été détruite par les gens qui vous gouvernent. Ce qui est important, c’est que d’autres viennent prétendument détruire même le peu qui reste.
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chauvinisme ... il y a eu beaucoup de protestations, et pas seulement des protestations par des politiciens de l’opposition libérale, mais aussi des groupes de personnes qui sont conventionnellement comprises comme le cœur du soutien pour le président russe. ... le bloc dirigeant a perdu la capacité de mobiliser la population basée sur une motivation positive. ... La situation ne s’est retournée qu’après que le régime soit passé à la mobilisation économique en étendant le modèle de recrutement des compagnies militaires privées [comme le Groupe Wagner]. Il a transformé les inégalités sociales et la pauvreté généralisée en un avantage en construisant une armée de soldats mercenaires.
La guerre comme solution économique
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le système luttait pour se reproduire ... essayer d’exporter le conflit de classe interne à l’étranger sous la forme d’une invasion de l’Ukraine ... ce n’était pas une décision optimale pour la Russie. Le scénario optimal pour eux aurait été que l’Ukraine rejoigne volontairement le bloc d’intégration. Cela ne s’est pas produit. Donc est venu le plan numéro deux.
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Prendre la Crimée, mais laisser le Donbass tranquille ... L’explication matérialiste historique suggérerait que le but du plan numéro deux était d’intégrer l’Ukraine dans le bloc économique à travers un Donbass réintégré. Cependant, cela ne s’est pas produit parce que les accords de Minsk [accords de paix de 2014-2015 tentant de mettre fin au conflit dans l’est de l’Ukraine], qui étaient la forme légale-institutionnelle du plan numéro deux, n’ont jamais été intégrés. Il y a eu une résistance généralisée aux accords de Minsk en Ukraine, ce qui souligne la dimension externe de la crise de légitimité de la Russie.
Alors quel était le plan numéro trois ?
Conquérir Kiev en trois jours. ... ce plan a aussi échoué. Le plan numéro quatre était donc une guerre d’usure
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Comment l’effort de guerre peut-il aider les économies en déclin ?
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La sphère politique et la sphère économique ont des intérêts intégraux. Donc la guerre est supposée fournir un espace pour l’expansion capitaliste, pour l’appropriation de la force de travail, pour renforcer le grand chauvinisme russe comme force légitimante.
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La guerre a relancé l’économie russe d’une manière similaire aux années 1990. Il y a eu une ré-allocation extensive des capacités de production. Le géographe britannique et théoricien social David Harvey appelle cela l’accumulation par dépossession. Beaucoup d’actifs de production sont passés des mains d’investisseurs étrangers aux capitalistes russes. La guerre était avantageuse pour beaucoup de secteurs de l’économie, et surtout pour le grand capital, qui s’est approprié divers actifs à des rabais énormes. De plus, une grande quantité d’actifs qui étaient précédemment stockés à l’étranger sont retournés en Russie. Le secteur bancaire se portait simplement bien, ce qui a revivifié l’économie russe et elle a grandi.
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Des incitations économiques significatives sont apparues pour retirer le capital de retour en Russie. Il était possible d’acquérir des propriétés à rabais qui ont apprécié significativement, ou il était aussi possible de garer de l’argent en Russie et gagner plus de vingt pour cent de taux d’intérêt si vous les déposiez dans une banque russe. C’est un assez bon marché…
Les profits du secteur bancaire russe sont énormes. Ces fonds privés sont par la suite investis dans la violence. Les prêts bancaires fournis aux entreprises impliquées dans la production d’outils et d’équipements conçus pour tuer sont énormes.
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La guerre est un grand bénéfice pour le grand capital. Et la guerre apporte aussi une grande portée pour la coopération entre les secteurs public et privé. Il y a beaucoup d’investissements étatiques, à la fois dans les secteurs produisant la violence et dans la création d’outils pour exercer la violence. La violence devient le moteur du développement capitaliste. On pourrait dire que la violence a déjà remplacé le pétrole et le gaz comme l’article d’exportation principal de l’économie russe.
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il semble que la Russie devient une économie de guerre
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Le keynésianisme suppose que dans l’économie vous redistribuez les ressources du côté de l’offre au côté de la demande. Vous voulez augmenter la demande, et vous augmentez la demande en menant des politiques d’emploi de masse où les travailleurs peuvent conduire la demande à travers une consommation accrue. Dans le keynésianisme, vous voulez créer de grands projets impliquant beaucoup de personnes. La guerre apparaît similaire à première vue. Elle apporte des salaires plus élevés qui sont sans précédent par les standards régionaux en Russie. Cela pourrait être considéré comme un grand projet keynésien où vous stimulez la demande. Mais je dirais que l’emploi élevé et les salaires croissants sont un effet secondaire. La guerre est encore largement un phénomène du côté de l’offre.
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La guerre ne suit pas la logique du keynésianisme militaire mais est encore en accord avec la logique néolibérale
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Impact sur les Russes ordinaires
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En partie dû aux salaires augmentés pour ceux impliqués dans la production d’équipement militaire et de munitions. Mais il y a aussi une inflation énorme
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les taux d’intérêt élevés sont bons pour ceux qui ont déjà de l’argent ... les prêts sont vraiment très chers ... 20 pour cent
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L’efficacité des sanctions
... fonctionnent, mais elles n’apportent pas le résultat désiré ... forcer la Russie à mettre fin à la guerre ... elles ont un impact énorme. Les exportateurs russes ont partiellement réussi à s’adapter aux sanctions dans le domaine des exportations d’énergie. Il y a eu beaucoup de discussions sur la flotte fantôme transportant du pétrole russe autour du monde. Le système capitaliste est complexe et plein de contradictions. Celles-ci créent des obstacles pour le capital russe, mais d’autres aspects, elles créent des opportunités. Les fabricants allemands, par exemple, ne produisent plus de voitures en Russie, mais quand vous regardez les exportations de voitures allemandes vers des endroits comme le Kirghizistan, c’est en hausse. ... les sanctions à de nombreux égards poussent l’inflation vers le haut, mais en même temps ne causent pas l’effondrement de l’économie russe.
Y aurait-il des sanctions internationales qui pourraient avoir un effet plus grand que celles appliquées récemment ?
... elles affectent définitivement aussi des groupes de personnes en Russie qui essaient de s’opposer à la guerre. Mais j’aimerais souligner que la logique des sanctions est étroitement liée à la vision du monde que nous avons sur la guerre
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Si quelqu’un suivait l’explication matérialiste historique de la guerre, peut-être que d’autres idées pour les sanctions émergeraient. Si vous êtes conscient du problème de reproduction de la force de travail en Russie, quel effet cela aurait-il, par exemple, si nous créions des opportunités pour la force de travail russe de quitter la Russie ? En ce moment, la Russie n’a aucune restriction sur les voyages à l’étranger. En fait, elle soutient plutôt le départ des personnes d’opposition du pays.
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Certaines des zones offshore préférées comme Chypre, le Luxembourg, les Pays-Bas sont d’ailleurs localisées directement dans l’UE. Et si nous abolissions le régime offshore mondial ? Non seulement nous compliquerions les investissements du capital russe dans le marché de la violence, mais nous créerions aussi des conditions pour des systèmes fiscaux plus justes dans le monde entier et soutiendrions le développement économique sur les périphéries
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Y a-t-il un moyen de sortir de la guerre pour la direction russe ?
... La guerre lui a donné un nouvel élan énorme, et il sera très difficile de la remettre à un régime de développement pacifique. Nous avons environ 700 000 soldats actuellement mobilisés dans l’effort de guerre. La plupart d’entre eux se sont enrôlés à cause de l’offre de salaires plus élevés.
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Considérez-vous cette dynamique comme une menace pour l’Europe ?
J’en ai peur. Il y a bien sûr des différences, et je ne réduirais pas « l’Europe » à « l’Union européenne » ici. La Russie représente une plus grande menace pour des pays comme la Biélorussie, le Kazakhstan, et la Géorgie que pour la Lituanie ou la Finlande
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Ivan Bakalov travaille comme chercheur à l’Université technique de Dresde. Il a aussi travaillé professionnellement dans des universités à Leyde, Vienne, Marbourg, et Sofia. Il est né en Bulgarie et est membre de la maison d’édition bulgare dVERSIA.
Jan Bělíček est un critique littéraire et journaliste. Depuis la fin de 2019, il est rédacteur en chef d’Alarm.cz, qu’il a co-fondé en 2013. Il écrit sur la littérature, la culture, mais aussi la politique et la société. Avec Pavel Šplíchal, il modère le podcast Kolaps et ensemble avec Eva Klíčová crée le podcast littéraire TL ;DR.
https://denikalarm.cz/2025/06/rusko-uvazlo-ve-slepe-ulicce-ekonomickeho-vyvoje-proto-zautocilo-na-ukrajinu-tvrdi-politolog-bakalov
Traduit pour ESSF par Adam Novak
https://www.europe-solidaire.org/spip.php?article75414
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Une attaque spectaculaire, digne d'un film d'espionnage. Dimanche 1er juin, l’Ukraine a lancé une série de frappes contre des bases aériennes russes, situées parfois à plusieurs milliers de kilomètres du front. Des drones kamikazes, préalablement infiltrés sur le sol russe, ont visé des cibles aussi éloignées que la Sibérie orientale. Bilan provisoire : 41 avions détruits, dont plusieurs radars aéroportés A-50, selon les autorités ukrainiennes.
Baptisée "Toile d’araignée", l’opération aurait été préparée en secret pendant plus d’un an et demi, sous la supervision directe du président Volodymyr Zelensky. D’après les services de renseignement ukrainiens, l’attaque aurait neutralisé 34 % des bombardiers stratégiques russes et causé jusqu’à 7 milliards de dollars de pertes à l’aviation russe.
Côté russe, Moscou a reconnu des incendies sur plusieurs appareils. Sur Telegram, des sources proches du Kremlin rapportent une série d’explosions dans au moins six régions : Voronej, Koursk, Lipetsk, Riazan, Ivanovo et Volgograd. Des vidéos largement relayées sur les réseaux sociaux montrent des avions en feu, de puissantes détonations, et d’immenses colonnes de fumée noire s’élevant dans le ciel. "Ils parlent déjà d’un Pearl Harbor russe. C’est absolument inédit", a commenté le journaliste Cyrille Amoursky sur X.
Cette attaque d’envergure survient à un moment clé. Elle a eu lieu à la veille de la reprise des pourparlers entre la Russie et l’Ukraine, ce lundi, en Turquie. Mais le climat géopolitique est loin de l’apaisement : des mouvements massifs de troupes russes sont observés depuis plusieurs semaines en Biélorussie, mais aussi à la frontière finlandaise. Deux ans après son adhésion à l’OTAN, la Finlande se trouve en état d’alerte. Les autorités d’Helsinki disent suivre « très attentivement » les déploiements militaires russes.
Le New York Times révèle, images satellites à l’appui, une expansion des infrastructures militaires russes près de la frontière : tentes de campagne, véhicules blindés, abris rénovés pour avions de chasse, base d’hélicoptères remise en état… Le tout à seulement quelques kilomètres du territoire finlandais.
Faut-il s’inquiéter ? Interrogé sur le sujet, Donald Trump a tenté de minimiser les risques. " Je ne suis pas du tout inquiet. La Finlande et la Norvège seront très en sécurité", a-t-il déclaré mardi à la presse. Pour autant, les autorités nordiques prennent la menace au sérieux : Helsinki prévoit de relever à 65 ans l’âge limite pour les réservistes et a lancé un site dédié à la préparation en cas de guerre. En Suède comme en Norvège, les gouvernements appellent également la population à se préparer à d’éventuels scénarios de crise.
Autre facteur d’instabilité : la situation en Pologne, en première ligne sur le flanc Est de l’Otan.
Le pays vient de vivre une élection présidentielle décisive, remportée par Karol Nawrocki, un candidat nationaliste qui prône une ligne dure face à Bruxelles… et à Kiev.
Son élection pourrait rebattre les cartes diplomatiques en Europe centrale et compliquer la coordination militaire dans la région.
Alors, que sait-on de l’opération "Toile d'araignée" ? Que se passe-t-il à la frontière entre la Finlande et la Russie ? Enfin, qui est Karol Nawrocki, le candidat nationaliste vainqueur de l'élection présidentielle ? Qu’est-ce que cela va changer pour l’Europe ?
LES EXPERTS :
- GÉNÉRAL JEAN-PAUL PERRUCHE - consultant en stratégie de sécurité et de défense et ancien directeur général de l’État-major de l’U.E.
- BRUNO TERTRAIS - Directeur adjoint de la FRS et conseiller géopolitique à l’Institut Montaigne
- ISABELLE LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro
- MARIE JÉGO - Journaliste spécialiste de la Russie - Le Monde
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Données ECO récentes
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Russia turns to China to develop its Far East
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China’s steadily expanding investments in Russia since the Ukraine conflict
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The Russian Economy in the Fog of War
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L’ÉCONOMIE DE GUERRE DE LA RUSSIE : ÉTAT DES LIEUX, Commission de l'économie et de la sécurité (OTAN), 2024
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DONNEES ECO
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METAUX
Bortnikov, N.S., Volkov, A.V., Galyamov, A.L. et al. Fundamental Problems of Development of the Mineral-Resource Base of High-Tech Industry and Energy of Russia. Geol. Ore Deposits 64, 313–328 (2022).
https://doi.org/10.1134/S107570152206...
Russian metals: another headache for manufacturers
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Top-10 crude oil fields (ex USSR)
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What are the largest natural gas fields in Russia?
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La Russie est en guerre depuis son invasion à grande échelle de l’Ukraine, il y a maintenant plus de trois ans. Stratégie militaire, influence géopolitique, bataille de l’information : Vladimir Poutine use de tous les moyens pour venir à bout de l’Ukraine. Comment réagit son économie face aux sanctions internationales et aux contraintes de la guerre ?
Malgré les sanctions qui frappent son secteur énergétique et technologique, la Russie affiche une croissance de son PIB grâce à la diversification de ses exportations d’hydrocarbures, notamment à destination de l’Asie. Mais cette résilience cache des faiblesses : inflation galopante, pénuries de main-d'œuvre et dépendance croissante envers la Chine. L’économie russe pourra-t-elle surmonter ces défis ?
Magazine (2025, 12mn)
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L'entreprise française de covoiturage a vu le chiffre d’affaires de sa filiale russe progresser de 4,7 % entre 2023 et 2024. Son résultat d'exploitation est positif de 4,52 millions d’euros.
Abonné Transports 23.04.2025
Après l'annonce de son retrait en mars 2022 et le démantèlement de sa structure locale, Moët Hennessy a formé un réseau parallèle de ventes à destination de la Russie. Ses dirigeants, récemment remerciés, ont activé un canal d'approvisionnement via sa filiale américaine dédiée au duty free.
Accès libre Luxe et Conso 14.01.2025
Enquête
Le double jeu de Blablacar entre la Russie et l'Ukraine
La plateforme fondée par Frédéric Mazzella voit les bénéfices de sa filiale russe bondir depuis deux ans. De l'autre côté de la ligne de front, les autorités ukrainiennes se montrent, pour leur part, plus vigilantes sur le respect de la réglementation par le groupe. [...]
Publié le 07/04/2025 à 6h20 Lecture 5 minutes Louis Cabanes
Article réservé aux abonnés
... historien, militant et dissident soviétique russe.
Condamné et soumis à un traitement psychiatrique punitif pour « propagande antisoviétique » en 1976 et en 1982, il est arrêté en avril 2024 et placé en détention provisoire, accusé d'« apologie du terrorisme » et de « participation à une communauté terroriste » après s'être ouvertement opposé à l'action militaire russe contre l'Ukraine depuis 2014.
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Nationalité soviétique
Activités Militant pour les droits de la personne humaine, journaliste
Autres informations Partis politiques Solidarnost Iabloko
Idéologie Social-libéralisme
3 avr. 6 min de lecture - 533 signataires
Tribune parue dans Le Monde, en date du 13 avril 2024, sous le titre « En Russie, Alexandre Skobov paie un prix immense pour avoir nommé les choses haut et fort »
Alexandre Skobov a été condamné le 21 mars par un tribunal militaire de Saint-Pétersbourg, à 16 ans de prison pour « apologie du terrorisme » et « participation aux activités d’une communauté terroriste ». En réalité pour son opposition à la guerre contre l’Ukraine
Skobov a travaillé pendant de nombreuses années comme professeur d’histoire dans un lycée. À l’instar de Samuel Paty et Dominique Bernard en France, son nom devient un symbole de résistance à l’obscurité.
Skobov est un dissident dont l’histoire de lutte contre le totalitarisme a commencé à l’âge de 19 ans, au temps de Brejnev. Il a connu la prison et les hôpitaux psychiatriques punitifs.
Skobov est un commentateur politique et un penseur qui a livré une analyse précise et lucide de la nature du régime russe de Poutine, appelant à une résistance résolue à un moment où beaucoup, en Russie comme en Occident, se berçaient encore d’illusions.
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Aujourd’hui, il y a au moins 1 500 prisonniers politiques en Russie, sans doute davantage. Skobov est un véritable héros ; l’Europe ne doit pas l’abandonner, mais le défendre et le réclamer comme un des siens.
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La présente tribune est portée par:
Galia Ackerman, historienne, rédactrice en chef de Desk Russie
Dany Cohn-Bendit, ancien eurodéputé
Stéphane Courtois, historien
Michel Eltchaninoff, philosophe
Raphaël Glucksmann, député européen (Alliance progressiste des socialistes et démocrates)
Romain Goupil, cinéaste
Luba Jurgenson, enseignante, écrivaine et historienne
Jonathan Littell, écrivain
Ariane Mnouchkine, metteure en scène
Pierre Raiman, historien, co-fondateur de l’association Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre!
Françoise Thom, historienne
Signataires
Universitaires
Jean-Loup Bourget, professeur émérite à l'Ecole normale supérieure
Bernard Bruneteau, professeur émérite des universités
Olga Camel, professeure des universités émérite
Laurent Coumel, enseignant-chercheur (INALCO, Paris)
Didier Coureau, professeur des universités en études cinématographiques Université Grenoble Alpes
Nicolas Ellison, anthropologue
Claire Kaiser, enseignante chercheure - université Bordeaux-Montaigne. Membre de PLU et d'autres associations franco-ukrainiennes
Jean-Pierre Gazeau, professeur émérite Université Paris Cité
Cédric Gossart, chercheur
Jean-Yves Guérin, professeur de littérature française à l'université Sorbonne nouvelle
Jacques Joly, professeur d'université
Bertrand Lambolez, chercheur
Jacques Larrieu, professeur émérite des universités
Gérard Lauton, universitaire (UPEC)
Sylvie Lindeperg, historienne, professeure à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Aude Merlin, professeure de science politique
Yann Moulier Boutang, professeur émérite en sciences économiques, Alliance Sorbonne Université, UTC
Véronique Nahoum-Grappe, anthropologue
Laure Neumayer, professeure de science politique
Georges Nivat, professeur d'université
Alexis Nuselovici, professeur émérite, Aix-Marseille Université
Mireille Piot, professeur d'université émérite
Alain Rabatel, professeur émérite de sciences du langage, Université Claude Bernard Lyon 1
Sylvie Rollet, professeure émérite, présidente de Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre!
Emmanuel Siety, enseignant-chercheur
Emmanuel Wallon, professeur émérite de sociologie politique
Parlementaires
Constance Le Grip, députée, vice-présidente du Groupe d'amitié France-Ukraine et secrétaire du Groupe d'amitié France-Russie.
Premiers signataires
Esra Aykin, auteure, enseignante, citoyenne du monde
Vera Ammer, traductrice; membre de MEMORIAL Deutschland
Geneviève Andueza, conseillère du maire de Bordeaux, retraitée
Reynald Beaufort, retraité, ex-responsable d'un site d'information
Ioulia Berezovskaïa, Desk Russie
Cécile Berger, Atsem
Erik Bessmann, ingénieur de recherche
Etienne Boillet, Maître de conférences
Claudie Bourgaux, chercheur CNRS retraitée
Chantal Bourry, auteure
Marie Bret, professeur honoraire
Bernard Bret, professeur des Universités (en retraite)
Laurence Brihaye, retraitée éducation nationale
Mr. Bruter, retraité
Géraldine Cerf de Dudzeele, psychologue, psychanalyste, vice présidente de la CIPA
Anne & Laurent Champs-Massart, auteurs (littérature)
Cyprien Challine, recherche
Marc Chaudeur, écrivain, traducteur
Julie Chaumette, artiste
Marie-France Clerc, auteure
Philippe Cuinier, antérieurement directeur Développement économique et Enseignement supérieur
Frédéric Dejean, sylviculteur
Alexandra Denis, psychanalyste
Lucien Doljac, professeur retraité
Marie Dupuy Cherrier, professeur retraitée
Alain Eraly, professeur
Patrick Erard, auteur
Armand Farrachi, écrivain
Sylvie Finkelstein, traductrice
Fabienne Gillmann, artiste plasticienne
Élisabeth Godart-Benard, psychanalyste
Olga Grun, Professeure
Hervé Hajnoczy, conseiller en séjour
Catherine Hatinguais, traductrice
Beatrix Kersten, traductrice
André Klarsfeld, secrétaire-adjoint de l’association Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre !
Laurent Jolissaint de Sepibus, professeur en ingénierie
Nicole Joskowicz, retraitée
Christophe Kopp, médecin
André Lange, co-fondateur du Comité Diderot
Martine Laroche, professeur retraité
Joanna Lasserre, architecte – urbaniste, présidente de l'Association Défense de la Démocratie en Pologne
Anne Laurent, traductrice
Olivia Lumbroso, professeur des écoles
Damien Marguet, maître de conférences
Florent Murer, président de Kalyna
Michel Picard, chercheur CNRS retraité
Patrick Puges, polytechnicien
Bernard Randoin, retraité (chercheur scientifique)
Antoine Rault, dramaturge et romancier
Philippe Raynal, enseignants
Yannis Roger, musicien et photographe
Michel Rostain, écrivain
Philippe Le Roux, référent régional Place publique Centre-Val de Loire
Emmanuel Roy, professeur de danse
Antoine Sabbagh, historien
Pascale Seydoux, enseignante
Gisèle Sztokman, professeure
Gérard Tancman, professeur retraité
Sylvie Thomas, professeure retraité
Marco M.I.Valdo, poète
Tobie Vatimbella, consultant
Nicolas Vatimbella, écrivain
Dominique Varma, professeure/auteure/ réalisatrice
Jean Vincent, sociologue retraité
Brigitte Wilputte, retraitée
Othar Zourabichvili, président de l'Association géorgienne en France
Clés : Info ; Monde ; Géopolitique ; Enquêtes – Investigation ; Groenland ; Donald Trump ; Danemark ; Arctique
1,38 M d’abonnés - 20k+ - 428 350 vues - 3 097 commentaires #Rhinocéros #Bolloré #Russie
"Attention, grande nouvelle : Macron commence à s'inquiéter de l'importance prise par les médias de Bolloré. Alors on vous rassure, c'est pas parce qu'ils sont racistes, ça, ça le dérange pas. En tout cas, ça ne le dérangeait pas jusque là. Non, c'est à cause de leur position pro-russe apparemment."
Nouvel épisode de Rhinocéros, par Usul et Lumi.
Chroniqueurs : Lumi, Usul
Publié le 3 mars 2025
Désarmement, Énergies, Nucléaire, Paix et justice, Toxiques
Alors que cette nuit marquera les trois ans de l’occupation de la centrale nucléaire de Zaporijia, en Ukraine, par les troupes armées russes et l’entreprise russe Rosatom, Greenpeace France a repéré ce lundi 3 mars au matin, dans le port de Dunkerque, un nouveau déchargement d’uranium naturel d’un cargo en provenance de Saint-Pétersbourg. De plus, le bilan des importations d’uranium en 2024 montre que la France continue d’importer de l’uranium enrichi russe. Un quart de l’uranium enrichi importé par la France en 2024 provenait de Russie. Par ce commerce, la France alimente la guerre en Ukraine, en totale contradiction avec les positions officielles du gouvernement français sur son soutien au peuple ukrainien.
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Analyse
Europe
Les services secrets ukrainiens ont piégé des milliers de lunettes destinées aux opérateurs contrôlant les drones de combat russes, rapporte le New York Times. Une opération qui n’est pas sans rappeler le sabotage des bipeurs du Hezbollah par le Mossad en septembre 2024.
6 min
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Kiev n’a pas forcément beaucoup le choix. "Le probable désengagement des États-Unis de Donald Trump oblige l’Ukraine à trouver des moyens moins onéreux pour continuer à soutenir l’effort de guerre. C’est peut-être le signe que l’Ukraine se prépare à une guerre de guérilla", conclut Will Kingston-Cox.
Connu / https://bsky.app/profile/esponagrine.bsky.social/post/3liwoaftads2n
"
Dominique C @esponagrine.bsky.social · 4 h
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Menace nucléaire russe : une équipe de Greenpeace visite la zone de première ligne en Ukraine - 6 févr. 2025 / Greenpeace France
26,6 k abonnés - 34+ - 439 vues - 5 commentaires
En février 2014 a débuté la guerre menée par l’armée russe en Ukraine qui s’est dramatiquement renforcée avec l'invasion en février 2022. Outre les ravages causés par la guerre, la population ukrainienne est aussi confrontée à la menace nucléaire, notamment en raison de l’occupation de la centrale de Zaporizhzhia par Rosatom, l'entreprise nucléaire d'État russe. Greenpeace, solidaire du peuple ukrainien, a organisé une mission dans la région de Dnipro, en novembre dernier.
Connu / TG le 24/02/25 à 12:01
Économie
Engrais chimiques : comment l’agriculture française finance la guerre de Poutine - 14 février 2025 à 09h49 / Par Elsa Souchay
Mis à jour le 15 février 2025 à 09h17 - Durée de lecture : 5 minutes
Économie Énergie Monde Agriculture
Énorme importatrice de gaz naturel liquéfié et d’engrais azotés russes, la France renfloue les caisses de Poutine, analyse un rapport des Amis de la Terre. Une solution : changer de modèle agricole pour stopper cette dépendance.
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appelons à manifester partout en France autour du 24 février, date « anniversaire » de l’invasion à grande échelle.
Télécharger l’appel au format PdF : Flyer 23 février 2025 – 270125
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/wp-content/uploads/2025/01/flyer-23-fevrier-2025-270125.pdf
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Les conflits armés reportés sur des cartes
#ukraine #russie #conflitukraine
94 min - Disponible jusqu'au 26/12/2024 Info et société Enquêtes et reportages Documentaires et reportages
Russie, Chine, Iran : trois régimes autoritaires qui s’unissent pour prendre leur revanche contre l’Occident et restaurer leur puissance impériale. Ce documentaire aussi dense que glaçant déroule l’anatomie de cette alliance.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, clarification inédite de leur coopération, jamais la Chine, la Russie et l’Iran n’avaient été aussi alignés sur la scène internationale contre un ennemi commun : l’Occident. Après des années de rapprochement silencieux, ils signent des partenariats historiques et cherchent à peser sur l’échiquier mondial. Ces trois régimes autocratiques ont une feuille de route commune : mettre fin à l’hégémonie occidentale et restaurer leur zone d'influence respective, particulièrement au Moyen-Orient, en Eurasie et en Asie du Sud. Ils souhaitent aussi imposer une vision du monde remettant en cause le système de droit international d’après-guerre – à commencer par les droits de l’homme, dont ils récusent l’universalisme. Contournement des sanctions internationales, guerres en Ukraine et en Israël, sommets internationaux comme celui des Brics (que l’Iran a intégré en 2024), obstruction au sein des instances mondiales, ingérence dans les démocraties occidentales pour en déstabiliser l’opinion… En menant un affrontement hybride, à la fois militaire, technologique, commercial, géostratégique, informationnel et civilisationnel, cette alliance menace de faire entrer le monde dans une ère d’instabilité.
Monde parallèle
Ce documentaire expose une stratégie commune tentaculaire, qui agit sur tous les fronts – depuis les interventions russes et iraniennes pour soutenir le régime d’Assad en Syrie jusqu’aux campagnes de désinformation lancées pendant le Covid ou la fourniture par la Chine à ses alliés de technologies de pointe destinées à réprimer leur propre population. À la genèse de cette idéologie de la revanche, il y a un événement fondateur que chaque pays cultive dans son récit national : en Chine, le souvenir cuisant des guerres de l’opium, symbole de la domination occidentale ; en Iran, le soutien des États-Unis au coup d’État de 1953 puis au chah d’Iran ; et en Russie, l’humiliation que constitue pour Vladimir Poutine la chute de l’URSS. À partir de ces jalons mythifiés, Sophie Lepault (Le monde de Xi Jinping, La nouvelle puissance indienne – Le monde selon Modi) et Julian Blum déroulent dans cette enquête géopolitique ambitieuse et glaçante la chronologie du rapprochement presque irrésistible de trois "néo-empires" décidés à organiser un monde parallèle, alternatif au monde occidental symbolisé par l’Otan ou les institutions onusiennes. Ils mobilisent de nombreux analystes et interlocuteurs de renom, dont les propos sont mis en regard avec ceux, offensifs, d’officiels chinois, iraniens et russes, aux intentions désormais clairement affichées.
Réalisation Sophie Lepault
Auteur.e Sophie Lepault Julian Blum
pays France - Année 2024
Tr.: ... Trump en se retirant de l'accord nucléaire avec l'Iran l'a rapproché avec la CHine et la Russie ... gradation entre paix et guerre par des guerres de l'ombre (cyber, désinformation, etc) ... guerre hybride totale ... Suède ciblée par la Russie ... alimente la désinformation ex coran brûlé à Stockholm ... Chine pourvoyeuse de technologie ... censure, répression ... Tiandy, entreprise la plus dangereuse au monde ... ONU : la Chine bloque la commission d'enquête aux Ouigours ... prise de parole de fausses ONG ... la fin de l'universalisme du droit ... isoler l'occident ... sommet des BRICS ... Intégration de 5 nouveaux pays (IRAN, E.A.U./UAE, Arabie Saoudite, Égypte, Éthiopie) ... moitié de la population mondiale et 1/3 de sa richesse ... nouvelles candidatures ... dédolarisation du monde ... envahir Taïwan en 2030 ... Gaza le 7/10/23 ... l'Europe confrontée à son indépendance stratégique ... destin de puissance militaire de l'Union Européenne ... réengager la démocratie ... désir de liberté des populations.
Les orateurs :
Tian Feilong, professeur de droit international, université de Pékin ;
Sergueï karaganov, conseiller en politique étrangère et défense, proche de V. Poutine, Moscou
Alina Polyakova, spécialiste de la Russie et de la défense, CEPA, Washington ;
Daniel Stenling, chef du contre-espionnage suédois, Stockholm ;
François Hollande, président de la république (2012 - 2017) ;
Bruno Tertrais, Fondation pour la Recherche Stratégique, Paris ;
David Colon, historien spécialiste de la désinformation, Sciences PO, Paris ;
Annalena Baerbock, ministre allemande des affaires étrangères, Berlin ;
Paul Charon, directeur Renseignement / Anticipation, et Menaces hybrides, IRSEM, Paris ;
Héloïse Fayet, spécialiste Moyen-Orient, Institut Français des relations internationale IFRI, Paris ;
Dina Esfandiary, politologue, ONG INTERNATIONAL CRISIS GROUP, Londres ;
Sir John Sawers, ancien chef des renseignements britanniques (M16), Londres ;
Zhao Lijian, porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, Pékin ;
Li Zhanshu, n°3 du Parti Communiste Chinois, Pékin ;
Lu Shaye, ambassadeur de CHine en France, Paris ;
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