Rapport
La demande en eau - Prospective territorialisée à l’horizon 2050
Le cycle de l'eau sera de plus en plus affecté par le changement climatique, ce qui risque d'accroître les conflits d'usage dans les territoires. Dans le prolongement de premiers travaux publiés en avril 2024 sur les usages de l'eau, France Stratégie publie un rapport et une note d'analyse consacrés à la demande en eau à horizon 2050. Ils répondent à une mission confiée à France Stratégie à l'automne 2023 par la Première ministre Elisabeth Borne.
Publié le : 20/01/2025 - Mis à jour le : 21/05/2025 - Temps de lecture 5 minutes
Ce travail inédit de prospective présente l'évolution dans les territoires de la demande en eau selon trois scénarios prospectifs d'usage : « tendanciel » qui prolonge les tendances passées, « politiques publiques » qui simule la mise en place de politiques publiques récemment annoncées, et « de rupture », qui se caractérise par un usage sobre de l'eau. De plus, pour chaque scénario d'usage, la demande en eau d'irrigation agricole est estimée selon deux projections climatiques et pour deux conditions météorologiques, pour un printemps-été sec et pour un printemps-été humide.
Un exercice concerté
Les sujets expertisés par France Stratégie le sont dans un cadre collaboratif. Pour réaliser ce travail de prospective sur les usages de l'eau, les équipes de France Stratégie ont auditionné les différentes parties-prenantes en présence : représentants du monde agricole, fédérations d'industriels, producteurs d'énergie, associations environnementales, administrations, etc.
De plus, les hypothèses de construction des scénarios d'usage ont été présentées et discutées au sein du Comité national de l'eau.
Quelle demande en eau pour les activités humaines en 2050 ?
Entre 2020 et 2050, dans la configuration climatique la plus défavorable étudiée, c'est-à-dire avec la projection climatique la plus pessimiste et pour un printemps-été sec, les prélèvements annuels à l'échelle nationale stagnent dans le scénario « tendanciel » (+ 1 %). Ils diminuent dans les scénarios « politiques publiques » (- 24 %) et dans les scenarios de « rupture » (- 47 %), notamment du fait de la baisse de la demande pour la production énergétique dans la vallée du Rhône. La demande pour l'irrigation augmente fortement et devient majoritaire dans tous les scénarios. À la différence de la production énergétique, l'irrigation consomme la majorité de l'eau prélevée en raison de l'évapotranspiration des plantes. Aussi les consommations augmentent-elles substantiellement dans les scénarios tendanciel (+ 102 %) et politiques publiques (+ 72 %). Dans le scénario politiques publiques, les consommations sont multipliées par plus de deux dans près d'un quart des bassins versants. Seul le scénario de rupture permet de contenir l'augmentation des consommations (+ 10 % par rapport à 2020) dans la configuration climatique la plus défavorable étudiée.
Ces évolutions sont détaillées selon 40 bassins versants dans le rapport et la note d'analyse.
Quels enjeux selon les périodes de l'année ?
Dans leurs travaux, les auteurs mettent en exergue les différences de prélèvements et de consommations d'eau selon les scénarios, notamment en été. Du fait de l'augmentation de la part de l'irrigation agricole dans les prélèvements, en 2050 la demande en eau devrait être davantage concentrée au cours des mois les plus chauds de l'année, quand la ressource en eau est au plus bas dans les milieux aquatiques.
Une prochaine publication de France Stratégie quantifiera les tensions entre la ressource en eau potentiellement disponible en 2050 et cette demande. Ces éléments contribueront à mieux anticiper les tensions sur la ressource dans les territoires.
Les opinions exprimées dans ces documents engagent leurs auteurs et n'ont pas vocation à refléter la position du gouvernement.
Carte prospective territorialisée de la demande en eau à horizon 2050
Cliquer sur un bassin versant pour voir les projections de consommations et de prélèvements
Prospective territorialisée de la demande en haut | Les données
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La demande en eau - Prospective territorialisée à l’horizon 2050
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Thèmes Alimentation/agriculture Ressources naturelles/biodiversité
Publié par Haut-commissariat à la Stratégie et au Plan
Auteurs Hélène Arambourou Simon Ferrière
Conférence de l'association Les Greniers d'Abondance à l'occasion de la journée "Qui veille au grain ? La résilience alimentaire au cœur des territoires", le 17 mai 2022 à Lyon. Les membres de l'association présentent les défaillances actuelles du système alimentaire, ses vulnérabilités, les grandes transformations à mener, les obstacles et certaines actions à mettre en œuvre. Retrouvez ces éléments plus détaillés dans le rapport "Qui veille au grain ?" disponible sur le site des Greniers d'Abondance [lien]
Connu / TG le 8/01/24 à 18:45
Écologie - 52 min 22 s - Français - Disponible jusqu'au 20/11/2025
Dans la campagne française, dans les Landes comme en Alsace, on peut voir des champs de maïs à perte de vue. Cette céréale absorbe un quart de toute l'eau consommée dans l'Hexagone, les réseaux d'irrigation pompant souvent dans les rivières, parfois même en pleine période de canicule. Une partie du maïs ainsi produit est utilisée pour faire du gaz de ville, du carburant et du sirop de glucose pour l'industrie agroalimentaire. Dans l'Est, la monoculture du maïs met en danger le grand hamster d'Alsace. Mais c'est dans le Sud-Ouest qu'il y a le plus de frictions au sujet de la ressource en eau entre les habitants et les agriculteurs. Le maïs produit dans la région est ensuite en partie exporté à l'étranger.
Diffusé le 16/06/2025 à 21h07 - Disponible jusqu'au 20/11/2025
Présenté par : Hugo Clément
Maison de production : Winter Productions / France Télévisions
Tr.: ...
Bretagne
Charlotte, éleveuse en bio ... agriculture paysanne qui respecte de vivant ... maïs broyé ... pour un élevage intensif avec méthaniseurs ... du gaz de ville avec les bouses de vaches ... le maïs a un pouvoir méthanogène très important ...
1 t de fumier -> 63 m3 de CH4
1 t de maïs -> 91 !
soit 50% de plus (ndlr : pas tout à fait !)
largement subventionné par l'État ... ça fait augmenter le prix des terres agricoles en Fr ... ce sont des agri-managers ... mais plus des paysans ... 27 variétés de maïs pour la méthanisation ! ... seulement 4 pour le bio ...
maxi 15% de cultures alimentaires c'est la loi. Respectée ?
Salon avec vente de méthaniseurs ... un vendeur persuadé de la triche ... ya pas de contrôles, ça passe ...
Au printemps, un champ de plastique pour déherber et accélérer la pousse, dégradables, ne les ramassent pas ...
Charente
Agnès Baudrillart ... de son enfance à son métier d'enseignante, sensible à la préservation de l'eau ... Le maïs irrigué n'a plus sa place dans nos territoires ... se bat pour la préservation de l'eau dans les rivières et les nappes phréatiques ... maïs, plante tropicale, a besoin d'eau en été, en vigilance canicule et arrosent en plein midi !
Un bassin avec de l'eau pompée ... une plante pas adaptée, sur une terre pas adaptée, sous un climat pas adapté ... l'eau pompée dans la charente ... a atteint un débit historiquement bas en 2020 ... c'est un pillage de la ressource ... 5 tuyaux, c'est du délire agroindustriel ! ... Beaucoup de bassines agricoles se construisent dans la région ... des frictions avec les autres utilisateurs de l'eau ...
Gave d'Oloron
Philippe Garcia, pdt association de défense de milieux aquatiques ... eau pompée dans la rivière ... on se rapproche de la mort des rivières ... accaparement de l'eau ... au port de Bordeaux ... maïs pour l'exportation ... en Grande Bretagne ... du wisky, élevage de cochons ... éthanol pour l'essence sans plomb ...
Alsace
Daniel Reininger, association Alsace Nature ... que du maïs, toujours du maïs ... seule monoculture de France ... modèle intensif ... plaine du Rhin, un désert, ni oiseau, ni lièvre, ni grand Amster ...
Caroline Habold, biologiste, CNRS chasse les prédateurs pour réintroduire ce grand Amster ...
Anthony Chuet, directeur adjoint, Naturoparc ... semer du blé au lieu de maïs ... reconstituer une filière de blé bio produit et consommé localement ... label GRAND AMSTER D'ALSACE ...
Jean Kircher, artisan meunier ...
du maïs grain ... 75% du maïs produit en Alsace dans 2 usines. Le maïs est fractionné pour utiliser l'amidon. Le reste devient du tourteau pour animaux et de l'huile de maïs. Les 3/4 en amidon pour solidifier le carton, faire des sacs en plastique de maïs, cosmétique ou isolation.
C'est du sucre, une grande partie part pour l'agroalimentaire en sirop de glucose.
Pierre Slamich, co-fondateur de Open Food Facts ... 50% de biscuits ! ... dans les chips aussi avec de l'huile de palme ... rendre les produits, même salés plus addictifs ... bon marché ... produit ultratransformé -> obésité, impacts négatifs sur la santé ... idem saucisson, gacamol, crêpes ... Une étude américaine vient de prouver que le fructose souvent issu du maïs favorise la croissance des cancers ...
Récapitulons :
2,6 millions d'hectares, l'équivalant de la Bretagne ...
produisent 32 millions de tonnes / an ...
2,8 Mt/an -> méthanisation
17 -> alimentation des vaches
3,8 -> volaille et poulets
3,7 -> export
1,7 -> amidon
0,5 -> éthanol
nourriture humaine :
0,26 -> polenta
0,41 -> maïs doux
0,04 -> pop corn
les humains ne mangent que 2% de la production française.
Raisonnable d'utiliser autant d'eau pour cela ?
Certains ont opéré un virage à 180°
Cédric Steinlé, agriculteur, a décidé de réduire en 2020 de 500 ha à 24.
au bénéfice de lentilles qui enrichissent les sols en azote pour les prochaines cultures et elles sont mangées localement par les alsaciens pour profiter de leurs protéines végétales !
Des collègues de l'huile de colza, du lin, etc.
Et pour les vaches ?
Elles ne mangent que de l'herbe selon Éric Germond, agriculteur de vaches limousines ... J'étais le plus intensif du coin mais le maïs est une dépendance à un système (rendement, croissance, toujours en faire plus). Le soir, j'en étais malade. Produit moins mais a beaucoup moins de charges et plus de revenus. A repris de la liberté.
Bourgogne ... assez humide.
Périgord maïs qui ne vide pas les réserves d'eau ...
Armand Duteil, agriculteur ... maïs bleu a pas mal de protéines, qui date de milliers d'années ... n'a besoin d'aucune irrigation ... On le resème d'année en année, il s'adapte au climat ...
Paula Becker, maraîchère ... Alors qu'un hybride ne le peut pas. Il a été produit pour faire du rendement ... de la résilience face au changement climatique ... notre métier est de nourrir les gens en respectant le plus possible la nature et avec une éthique de production. Il sera transformé en polenta, les grains mangés par des consommateurs
Un plateau en public enregistré pendant le Maquistan avec Laure Ducos, autrice du livre Les frites viennent des patates. Une plongée dans les coulisses de notre alimentation, et plus particulièrement dans les rouages de l’agro-industrie, pour comprendre les rapports de force qui régissent ce système. Et pour poser les bases d’une action collective et politique !
Avec Greg de la Ferme de la Plaine (polyculture élevage bio en Dordogne), qui lance un appel à financement participatif pour rebondir suite à une épreuve financière directement liée à ce modèle agro-industriel. Pour en savoir plus, Greg explique la situation à 06:00.
Pour en savoir plus sur les fondements coloniaux, patriarcaux et capitalistes de l’agro-alimentaire, n’hésitez pas à vous procurer le livre de Laure : Les frites viennent des patates, publié aux éditions Grasset.
Pour réécouter la présentation des différents “ateliers” proposés tout au long de l’évènement, enregistrée par AIR DWA, c’est ici.
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Connue / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?RVlTCQ
Tr.: ...
à 6mn : Greg ... / SAFER : AU bout de 5 ans modifier les taux d'intérêt soit 14%?
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BIGAR a le monopole des abattoirs en France ... la FNSEA, verrouillage du monde actuel ... propose des services aux agriculteurs ... la bd et le film "algues vertes" ... autre ? ... guerre en ukraine ... faire sauter obligations jachères, mares, etc ... supprimer les normes environnementales, désarmer l'OFB ... le prix de la tonne de céréales a doublé / spéculation ... la stratégie du choc de Naomi Klein? ... le paysan impossible de Yannick Aubeur?? ... ya des leviers d'action ... des failles :
- le vote : aller voter ! les forces de gauche. Rêve d'un monde anarchiste mais on a trop besoin du vote.
- la ss de l'alimenation, solidarité, réseaux de soutien aux agriculteurs, des néoruraux qui reviennent à l'agriculture, cantines solidaires, légal teams
- sa consommation alimentation locale et bio 18% des riches consomment bio, ça pourrait être plus pour soutenir les éleveurs
- la publicité, le marketing : bloom, foodwatch, etc (Greenpeace pas cité)
- les interventions dans les écoles
arrivé en tête, le syndicat a la moitié des sièges des chambres agriculture, financement assuré par l'état ... la Coordination Rurale n'a pas que des gens du RN, ils prennent mieux en compte la lutte des classes que la FNSEA ... LA Conf n'a que 10 000 adhérents ... pdt alliance opposants à la chasse : il n'y a pas de police de la chasse ... membre de l'OFB ... anarchiste mais vote ...
Connu / https://diaspora-fr.org/posts/8840241
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Guillaume F - il y a 2 ans
BD
Le monde sans fin de Jean-Marc Jancovici et Christophe Blain
La rencontre entre un auteur majeur de la bande dessinée et un éminent spécialiste des questions énergétiques et de l’impact sur le climat a abouti à ce projet, comme une évidence, une nécessité de témoigner sur des sujets qui nous concernent tous. Intelligent, limpide, non dénué d’humour, cet ouvrage explique sous forme de chapitres les changements profonds que notre planète vit actuellement et quelles conséquences, déjà observées, ces changements parfois radicaux signifient. Jean-Marc Jancovici étaye sa vision remarquablement argumentée en plaçant la question de l’énergie et du changement climatique au coeur de sa réflexion tout en évoquant les enjeux économiques (la course à la croissance à tout prix est-elle un leurre ?), écologiques et sociétaux. Ce témoignage éclairé s’avère précieux, passionnant et invite à la réflexion sur des sujets parfois clivants, notamment celui de la transition énergétique. Christophe Blain se place dans le rôle du candide, à la façon de son livre “En cuisine avec Alain Passard” et de “Quai d’Orsay” signé avec l’expertise d’un coauteur : un pavé de 120 pages indispensable pour mieux comprendre notre monde, tout simplement !
Et ses critiques :
- par François-Xavier Martin
- par Stephane His
- par Antoine de Ravignan
En gros, Jean-Marc Jancovici est critiqué :
- pour enjoliver un peu trop le nucléaire (problème des déchets minorés, confiance dans la possibilité de réalisation rapide d’un nouveau parc de réacteurs types EPR)
- pour présenter certaines choses de façon simpliste toujours au détriment des EnR : les courbes de production/consommation d’énergies sont exprimées en énergie brute. Or, pour les combustibles fossiles, on perd environ 60% dans le process de transformation en énergie mécanique (moteur thermique). L’électricité qui sort d’une éolienne ou d’un panneau PV est utilisable avec très peu perte de transformation vers une énergie mécanique.
En deuxième partie de BD, je trouve le chapitre “climat” très bien fait.
#energie #climat #changementClimatique #energiesFosssiles #gaz #petrole #charbon #eolien #eoliennes #panneauxPhotovoltaiques #photovoltaique #panneauxPV #EnR #energiesRenouvelables #nucleaire #ecologie #decroissance #bandeDessinnee #avenir #agriculture #alimentation #transports #mobilite #sante #societe #politique #Jancovici #JMJancovici #JeanMarcJancovici #LeMondeSansFin #progrèsTechnique
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Un Caddie rempli de produits dans une allée de supermarché ©Getty - Jacobs Stock Photography Ltd
Publié le jeudi 5 juin 2025 / La terre au carré
Dans son livre "Les dangers de notre alimentation. Dérives et conséquences du système agroalimentaire sur nos vies" (Payot), la directrice générale de l'organisation Foodwatch Karine Jacquemart partage les coulisses d'un système agroalimentaire opaque et inégalitaire. Une lutte dans nos assiettes.
Karine Jacquemart publie aux éditions Payot Les dangers de notre alimentation, dérives et conséquences du système agroalimentaire sur nos vies. Et dans les premières lignes de cet ouvrage, elle évoque sa colère, une colère qu'elle a de plus en plus de mal à réprimer face aux violences décomplexées d'un système qu'on nous impose, en particulier dans nos assiettes.
Il y a plus de 20 ans, elle a décidé de s'engager pour plus de justice sociale, c'est ce qu'elle raconte toujours dans l'introduction du livre. Et elle a choisi de se battre sur le front d'une alimentation saine, digne, abordable. C'est le cœur de son action à Foodwatch.
Les produits les moins chers, moins bons pour la santé ?
Pour Karine Jacquemart, tout est organisé aujourd'hui pour que le consommateur choisisse le produit le plus mauvais pour sa santé. Elle explique : "Quand on regarde bien le système, et les enquêtes le démontrent, 70% des achats alimentaires aujourd'hui en France sont encore faits dans les supermarchés. Ce n'est pas non plus un hasard, c'est aussi parce qu'il y a beaucoup de petits commerçants qui ont été supprimés, et on n'a pas toujours le choix. Et 80% de ce marché alimentaire dans les supermarchés est contrôlé par les cinq principales enseignes de la grande distribution."
Elle explique ensuite : "On vous met dans les rayons des produits pas chers. On ne vous laisse pas le choix, quand vous avez un budget limité, on vous oriente vers des produits qui sont moins bons pour la santé. Et derrière, on a une épidémie de maladies chroniques. C'est l'Organisation Mondiale de la Santé qui le dit, avec des coûts colossaux pour la société." Elle donne des exemples : "Premièrement, avec Foodwatch, on a fait une enquête sur le sucre qu'on a publié mi-janvier. Sur 400 produits, on a regardé 12 catégories de produits. Premier constat, on le sait, mais on l'a prouvé une nouvelle fois et il faut que ça s'arrête, il y a trop de sucre ajouté dans tous les produits, y compris des boîtes de conserve de petits pois. Deuxième constat, on a comparé dans chaque catégorie de produits la teneur moyenne de sucre sur les cinq produits les moins chers par rapport aux cinq produits les plus chers. Systématiquement, dans les 12 catégories, les produits les moins chers étaient plus sucrés que les produits les plus chers. Vous avez un budget limité, on vous fait croire qu'on vous met des produits pas chers, sauf que ce sont des produits qui sont moins bons pour la santé. Deuxième exemple, il y a une dizaine de jours, on a publié une nouvelle enquête avec d'autres associations, on a regardé plus de 5 000 promotions. Sur ces 5 000 promotions des principales grandes enseignes de la grande distribution, 66% flèchent sur des produits qui sont contraires aux recommandations de santé publique."
Le cadmium, un danger pour tous
Un courrier signé par la Conférence nationale des médecins libéraux de toute la France dit que « Le cadmium est une bombe sanitaire ». L’article du Monde signé Stéphane Mandard donne froid dans le dos. Moins connu que le plomb, le mercure ou l’arsenic, le cadmium est un métal lourd classé cancérogène certain pour l’humain. Et il est présent dans le pain, dans les pâtes, dans les pommes de terre ou dans les céréales du petit-déjeuner. Ce cadmium vient des engrais phosphatés que l’agriculture française répand depuis des décennies. Il s’est infiltré dans les sols, puis dans les cultures, puis dans les corps.
À écouter
Le cadmium, un métal aux lourdes conséquences sur la santé
L'info de France Inter
2 min
Karine Jacquemart : "Ce qui est intolérable, c'est qu'on nous impose un système qui nous expose à des risques pour la santé qui sont évitables, qui ne sont pas une fatalité. (...) Et le cadmium, c'est une preuve de plus aujourd'hui, malheureusement, on en a très régulièrement, d'une contamination qui effectivement ne sert qu'à une petite poignée qui fait des bénéfices sur ce système verrouillé et qui est au détriment de la grande majorité de la population et de l'environnement. Donc il faut poser le constat, le dénoncer, et bonne nouvelle, voir comment on peut changer les choses, et c'est ce que je veux partager aussi."
Que faire ?
Pour elle, il faut remettre l'intérêt général au milieu de l'équation, et surtout, on se bat, en enquêtant, en dénonçant, en disant « on vous voit ».
Karine Jacquemart : "La première chose, tenons tête, donc tout seul, on ne peut pas. Donc, on se réunit dans des associations, on fait aussi partie d'un collectif qui s'appelle le collectif Nourrir, qui a plus de 50 membres, associations de paysans, de consommateurs sur l'environnement, tout est lié. Donc travaillons ensemble, soutenez les associations que vous pouvez, soyez bénévoles pour celles qui en ont besoin, c'est important. Et en plus, on se met en mouvement et on a l'impression d'être plus puissant, ce qui est vrai. Et d'être moins seul. Et puis évidemment aussi par des dons quand vous le pouvez. La deuxième chose, c'est qu'individuellement, on peut faire plein de choses à l'échelle locale en lançant des choses, individuellement et collectivement. Par exemple, j'adore voir le nombre de projets comme des épiceries sociales et solidaires, comme des expérimentations de la Sécurité sociale de l'alimentation, comme l'association VRAC qui organise des groupements d'achats dans les quartiers précaires."
À lire aussi
Sécurité sociale de l'alimentation : Paris expérimente à son tour
Le Reportage de la rédaction
4 min
Clés : Bien-être Environnement Alimentation Écologie industrie agroalimentaire Cancer (maladie) Gestion et accès à l'eau
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#Alimentation #Saumon #Ecologie
Produire 10 000 tonnes de saumon par an sur le sol français, c'est l'ambition de Pure Salmon, une vaste multinationale basée à Abu Dhabi et financée par un fonds d'investissement singapourien, 8F Asset Management. Pour 275 millions d'euros, ce projet ultramoderne inédit doit installer de gigantesques bassines d'élevage au Verdon-sur-Mer, une petite commune de la pointe du Médoc, à 100 kilomètres de Bordeaux. L'objectif annoncé? Assurer la souveraineté alimentaire de la France chère au gouvernement en venant faire exploser le marché national jusqu’ici dépendant du saumon norvégien. Mais à l'entrée de l'estuaire de la Gironde et de son patrimoine naturel protégé, cette industrie qui se veut écologique ne fait pas l'unanimité. Impacts sur l'environnement, gigantisme, risques d'accidents, conditions d'élevage... De plus en plus d'opposants se dressent face à ce projet qui vient interroger sur nos modes de consommation et sur les directions à prendre dans la transition écologique. Plongée sur le terrain, au cœur d'une bataille dont les enjeux dépassent de loin le simple saumon que vous retrouverez peut-être demain dans votre assiette.
Journaliste : Thibault Izoret
Connue / https://www.ticketingcine.fr/?nc=0565&lang=fr&ids=419433&ps=erakys&cmp=other
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Séance spéciale
ELEVAGE INTENSIF LA GUERRE DU SAUMAON EST DECLAREE
Version FrançaiseAccès handicapéSéance unique
Informations :En présence de Thibault IZORET, auteur et réalisateur, du collectif Estuaire 2050 ainsi que l'élu à l'Eau de Bordeaux Maxime Ghesquière
jeudi 22 mai 20h00 - SALLE 11
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Ndlr : il convoque un projet régional, le dispositif CHOOSE FRANCE et l'alimentation des français, la biodiversité, les condition animale, l'avenir économique d'un territoire, la question énergétique, etc. Dénoncer ACT
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le degré d’avancement des distributeurs allemands, britanniques ou néerlandais s’explique en partie par l’adoption par les pouvoirs publics de lois et de stratégies ambitieuses pour une alimentation plus saine, végétale et durable – ce qui fait largement défaut en France.
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Les distributeurs reconnaissent également le besoin de co-construire collectivement – acteurs économiques, pouvoirs publics et société civile – des règles du jeu et des objectifs communs pour transformer le secteur agroalimentaire et dépasser le blocage induit par la concurrence exacerbée et la guerre des prix que se livrent les enseignes.
Parmi les chantiers identifiés, la nécessité d’améliorer la durabilité de l’offre et de mettre les pratiques commerciales de mise en avant (têtes de gondole, catalogues, etc.), de marketing et de promotions au service de la transition vers une alimentation saine, durable et accessible à toutes et tous.
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l’élevage compte même pour 80 % des émissions agricoles françaises si l’on prend en compte les engrais chimiques utilisés pour produire l’alimentation des animaux. Il ne s’agit toutefois pas seulement de réduire les émissions, mais aussi de favoriser le stockage du carbone dans les sols et les espèces végétales (couverts végétaux, haies, arbres, etc.).
L’agriculture joue également un rôle majeur dans la préservation ou la destruction de la biodiversité, et dans l’entretien ou la dégradation des milieux naturels (air, eaux, sols).
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72 % des Français ne mangent pas assez de fruits et légumes, et seulement 48 % mangent des légumes secs chaque semaine 23
(Santé Publique France recommandant d’en consommer au moins 2 fois par semaine).
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Le soja est la principale matière première liée à la déforestation importée en France. En 2024 selon les douanes françaises [1], après des années de stagnation, la France a importé plus de 3,7 millions de tonnes de soja graines et sous forme de tourteaux, dont environ deux tiers en provenance du Brésil, principalement destinés à l’alimentation animale. On constate une augmentation de 24 % des importations par rapport à 2023. Cette tendance se confirme sur 2025.
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Voir les recommandations de Mighty Earth pour une grande distribution française réellement Zéro Déforestation et Zéro Conversion pour fin 2025 dans l’Encadré 20
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Carrefour est la seule enseigne à indiquer publiquement un objectif de réduction de ses ventes de protéines animales
...
16 % des Français déclarent ne pas manger à leur faim191, tandis que 20 % de la population étudiante dépend de l’aide alimentaire192 .
Dans le même temps, les franges basses de la classe moyenne rencontrent aussi des difficultés économiques. 40 % des Français seraient ainsi en situation d’insécurité alimentaire, avec parmi eux nombre de familles monoparentales, étudiants, personnes âgées, célibataires, etc.193 .
...
la littérature scientifique est aujourd’hui largement assez documentée pour identifier les grands axes de réduction de l’impact environnemental : moins d’élevage pour limiter l’emprise au sol et les émissions d’émission de gaz à effet de serre, favoriser les systèmes d’élevages économes et autonomes pour préserver les ressources et favoriser la biodiversité, privilégier l’agriculture biologique pour supprimer l’utilisation de pesticides de synthèse destructeurs pour la biodiversité et polluant les sols et les eaux...
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il manque aujourd’hui d’un dispositif permettant d’objectiver et communiquer clairement au consommateur la plus-value des produits “responsables” vis-à-vis des produits standards à moindre prix.
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trop de labels tue les labels,
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METTRE DE L’ORDRE DANS LA JUNGLE DES LABELS, MENTIONS
VALORISANTES ET ALLÉGATIONS ENVIRONNEMENTALES
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à force d’asséner au consommateur que le prix bas est le juste prix, le consommateur, même quand il en a les moyens, n’est pas prêt à payer plus cher pour de la qualité.
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DONNER PLUS DE VALEUR À L’ALIMENTATION
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APPORTER UN SOUTIEN FINANCIER AUX MÉNAGES MODESTES POUR LEUR PERMETTRE D’ACCÉDER À UNE ALIMENTATION DURABLE ET DE QUALITÉ
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Le manque de collaboration entre amont agricole, industrie agroalimentaire et grande distribution malgré leurs interdépendances
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RENFORCER LES MOYENS ET L’INVESTISSEMENT DES DISTRIBUTEURS ET DES INDUSTRIELS DANS LES ESPACES DE TRAVAIL COLLECTIF COMME L’INSTITUT DU COMMERCE
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FACILITER LE DÉVELOPPEMENT DES COALITIONS D’INDUSTRIELS ET DE DISTRIBUTEURS SUR LA RÉDUCTION DES ÉMISSIONS SCOPE 3 ET LE DÉVELOPPEMENT DES PROTÉINES VÉGÉTALES
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CONTRAINDRE LES INDUSTRIELS À FAIRE PREUVE DE TRANSPARENCE SUR LEURS IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX (CLIMAT, DÉFORESTATION, ETC.)
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IMPOSER AUX INDUSTRIELS DES OBJECTIFS CHIFFRÉS ET DATÉS SIMILAIRES AUX DISTRIBUTEURS EN MATIÈRE DE DÉFORESTATION IMPORTÉE ET DE RÉDUCTION DE LEURS ÉMISSIONS DE SCOPE 3
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UNE ORGANISATION ET UNE GOUVERNANCE DES ENSEIGNES QUI MARGINALISE LA RSE DANS LES DÉCISIONS STRATÉGIQUES ET LES PRATIQUES OPÉRATIONNELLES
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La sociologue britannique Elizabeth Shove a ainsi démontré les limites de l’approche des politiques focalisées sur les “attitudes”, le “comportement” et le “choix” des individus, dans son article “Beyond the ABC: Climate Change Policy and Theories of Social Change” 217. Dans plusieurs rapports récents, les chercheurs de l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI) montrent en effet que les facteurs explicatifs des achats des consommateurs sont beaucoup plus variés et complexe 218. Les pratiques de ces derniers sont en effet façonnées par les environnements alimentaires dans lesquels ils évoluent.
- économique
- cognitif
- socio-culturel
- physique
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UN MODÈLE ÉCONOMIQUE FONDÉ SUR LES PRIX BAS, L’ACCROISSEMENT DES VOLUMES ET LES PRODUITS ANIMAUX PEU COMPATIBLE AVEC L’URGENCE DE LA TRANSITION
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ENGAGER UNE RÉFLEXION COLLECTIVE SUR LA RÉFORME DU MODÈLE ÉCONOMIQUE DE LA GRANDE DISTRIBUTION, AFIN DE CRÉER DE LA VALEUR ET RESTER RENTABLE TOUT EN RENONÇANT À LA CROISSANCE DES VENTES DE PRODUITS CARNÉS, GRAS, SUCRÉS ET SALÉS
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DÉFINIR COLLECTIVEMENT DES RÈGLES COMMUNES POUR DÉPASSER LE BLOCAGE INDUIT PAR LA GUERRE DES PRIX ENTRE DISTRIBUTEURS
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des politiques publiques volontaristes et la mise en place de règles communes pour favoriser un nivellement par le haut des pratiques des distributeurs
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Un Programme National Nutrition Santé (PNNS) intégré aux enjeux climatiques serait une réponse globale aux défis actuels. Inspiré des campagnes pour la consommation de 5 fruits et légumes par jour, ce programme associerait recommandations nutritionnelles et sensibilisation aux impacts environnementaux des choix alimentaires
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ENCADRER PLUS STRICTEMENT LA PUBLICITÉ, LE MARKETING ET LA COMMUNICATION DES ENTREPRISES ET DES LOBBIES DU SECTEUR ALIMENTAIRE
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AUGMENTER L’OFFRE DE PRODUITS ET DE PLATS À BASE DE LÉGUMINEUSES EN SOUTENANT LA STRUCTURATION DES FILIÈRES DE L’AMONT AGRICOLE À LA COMMERCIALISATION
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CONTRAINDRE LES DISTRIBUTEURS À PROPOSER EN MAJORITÉ DES PROMOTIONS SUR DES ALIMENTS BONS POUR LA SANTÉ (FRUITS ET LÉGUMES, LÉGUMINEUSES, FRUITS À COQUE, CÉRÉALES COMPLÈTES) ET DAVANTAGE DE PROMOTIONS POUR LES PRODUITS BIOLOGIQUES
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Un manque de cap et de discours clairs des pouvoirs publics sur l’alimentation durable et le modèle agricole de demain
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une attente de planification de la transition alimentaire et de la transition écologique de l’agriculture et du secteur agroalimentaire
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nécessité d’articuler toute chose avec la Stratégie nationale alimentation nutrition climat (SNANC)
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des légumes locaux en GMS
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10 RECOMMANDATIONS PRIORITAIRES AUX POUVOIRS PUBLICS
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“Recommandations pour une grande distribution française réellement Zéro Déforestation et Zéro Conversion pour fin 2025”, par Mighty Earth
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Connu / https://reseauactionclimat.org/la-grande-distribution-alliee-ou-frein-a-une-alimentation-saine-et-durable-pour-toutes-et-tous
connu / https://bsky.app/profile/greenpeace-lille.bsky.social/post/3lp73x453cc2y
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Greenpeace Lille @greenpeace-lille.bsky.social · 3j
🍽️ Alors que l'alimentation représente 25% de nos émissions de GES et malgré quelques progrès, la grande distribution toujours en retard en terme de transition alimentaire selon ce nouveau rapport d'enquête de @reseauactionclimat.org Réseau Action Climat @reseauactionclimat.org · 5j
🛒 Supermarchés : bons ou mauvais élèves pour une alimentation bonne pour la santé et la planète ?
Deux ans après sa première évaluation des enseignes de supermarchés, le Réseau Action Climat revient avec une nouvelle édition actualisée 🧵 (1/4)
- 🤔 Il est en effet important de tenir les grandes enseignes responsables : elles disposent d'un immense pouvoir d'influence sur le choix des consommateurs !
Les grandes surfaces comptent d'ailleurs pour 78 % des ventes de produits alimentaires consommés à domicile.
- 🥩🍅 Offre proposée, information sur les produits, mise en valeur en rayon, offres promotionnelles…
Nous avons évalué les pratiques des supermarchés à l’aide d’une quarantaine d’indicateurs relatifs à l’alimentation durable et au climat.
- Résultat : malgré des progrès très inégaux, les pratiques des grands distributeurs restent à rebours du discours selon lequel ils nous aideraient à "mieux manger", ou de leurs engagements parfois ambitieux sur le climat 👉 pourdessupermarchesdurables.org -> https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?pM6x7g
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Ndlr :
- Voir aussi en complément l'étude qualitative https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?_mu19Q
- comment accompagner au mieux ce besoin de co-construire ? La médiation de l'urgence ne serait-elle pas toute indiquée par son approche holistique et holomidale ? ACT
Tr.: ... microbiot intestinal, les bonnes bactéries ...
zenwalk % a reposté
📚🏺Chaŕles de Ch🅰️rdin 🇫🇷🏺📚 @de_chardin · 16h
Sincèrement, amis et citoyens agriculteurs écoutez la jusqu’au bout puis réfléchissez 2’ à ce qu’elle vient de dire.
N’est ce pas le discours le plus clair, logique et cohérent sur la problématique agricole ?
#FaitesMieux
@FranceInsoumise 🇫🇷✝️✊
Tr.: ... Mathilde Panot ...
CCV Épisode 3 : L'inflation de l'énergie, de l'alimentation et ses conséquences
#auditions #gap #sociologie
#auditions #sociologie #KTBradio #hautes-alpes #gap #Buëch #serres #laragne #inflation #boulangerie #électricité
Connu / TG le 22/09/23 à 21:01
Publié par Webmaster le jeu. 05/10/2023
Alors que nous lançons un concours d’éloquence à destination des étudiant.es [défends ta vision d’une agriculture et d’une alimentation soutenables], cette question fait directement écho, à l’heure où crise sociale et effondrement climatique se côtoient. Avant de répondre, reposons les chiffres et les faits de ces deux crises simultanées :
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à Poitiers, un panier bio hebdomadaire à 5 euros a été mis en place pour les étudiant.es. Il peut même revenir à 0,70 centimes pour les bénéficiaires de l’épicerie sociale et solidaire de l’université de Poitiers. Autre exemple , dans les restaurants universitaires gérés par les Crous, les repas sont à 1 € pour les étudiants boursiers, mais aussi pour les non-boursiers en situation de précarité. Pour les solutions globales, nous vous invitons à retrouver les solutions politiques du Collectif pour une transition citoyenne, ou le collectif pour une sécurité sociale de l’alimentation, et les solutions portées par le collectif Nourrir qui permettraient de changer de modèle agricole et alimentaire.
Pour aller plus loin
- Baromètre de la précarité étudiante
- Comprendre la construction d’un prix et d’une marge
- Collectif pour une SSA
- Flambée des prix de l’alimentation : les spéculateurs de la faim sont de retour - Food Watch
- Où sont passés les milliards de la PAC - Cash investigation
Agriculture et alimentation
D’après des informations diffusées mercredi par Générations futures, Bayer Monsanto aurait dissimulé une étude qui met en évidence les effets toxiques du glyphosate sur le développement neuronal. Avec d’autres ONG, elle a transmis ces informations au parquet de Vienne, en Autriche.
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LeLe risque de cancer du sang, déjà documenté, n’est pas le seul à apparaître dans les études scientifiques qui examinent les effets de l’exposition au glyphosate. Bien d’autres pathologies sont liées à l’herbicide le plus vendu au monde
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l’Europe est appelée, lors du conseil européen du 13 octobre, à se prononcer sur un renouvellement de l’autorisation du produit
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englobent un vaste champ de pathologies : troubles de la motricité, troubles du comportement, spectre de l’autisme, dépression, anxiété…
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une publication scientifique qui n’est pourtant pas nouvelle : elle date de 2001. Or cette étude n’a pas été fournie par le fabricant allemand Bayer Monsanto dans sa demande de réapprobation du glyphosate. La réglementation européenne, pourtant, veut que les firmes phytosanitaires signalent toutes les études sur les effets potentiellement nocifs des produits dont elles demandent l’autorisation sur le marché.
Cette étude de 2001, commandée à l’époque par un autre fabricant, le suisse Syngenta, porte sur la neurotoxicité du glyphosate dans le développement des rongeurs et conclut à d’importants troubles de la motricité dans la descendance de femelles exposées à la molécule pendant leur gestation. Ces effets se sont par ailleurs produits à une dose actuellement considérée comme sûre par les autorités européennes.
Risque accru d’autisme
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La conclusion de cette analyse scientifique est limpide : « Bien qu’il y ait des différences importantes entre les résultats analysés, il est sans équivoque que l’exposition au glyphosate, qu’il soit seul ou sous sa forme commerciale, peut produire d’importantes altérations dans la structure et la fonction du système nerveux des humains, des rongeurs, des poissons et des animaux invertébrés. »
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Reportage — Alternatives - Mis à jour le 28 août 2023 à 16h29 - Durée de lecture : 9 minutes
Alimentaire, bien-être, écoconstruction... La culture du chanvre est remise au goût du jour sur le plateau de Millevaches, en Nouvelle-Aquitaine, par une poignée de paysans.
Peyrelevade (Corrèze), reportage
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Sur les trois départements du Limousin, ils sont pourtant une quarantaine de producteurs à avoir misé sur cette plante pour se diversifier. Organisés au sein de l’association Lo Sanabao — la chanvrière en occitan —, et soutenus par l’antenne locale des Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural (Civam), ils exploitent un peu plus de 40 hectares.
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« Grâce à son système racinaire pivotant, il va chercher l’eau jusqu’à plusieurs mètres de profondeur, ce qui en fait une culture très résistante à la sécheresse et permet de restructurer le sol et de l’oxygéner. » © Lilian Cazabet / Reporterre
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On l’intègre dans notre rotation, une fois tous les sept ans, quand une prairie ne donne plus et avant une année de céréale. On s’aperçoit alors qu’on a des rendements bien supérieurs. » En langage agronomique, on dirait que le chanvre, culture de printemps récoltée fin août, constitue une très bonne « tête d’assolement » — soit la première culture d’une rotation.
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Louis-Marie Allard, spécialiste du chanvre pour l’institut technique Terres Inovia https://www.terresinovia.fr/
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Couche supérieure en terre-chanvre. Couche inférieure en chaux-chanvre. Ces deux mélanges sont utilisés pour renforcer l’isolation thermique. © Lilian Cazabet / Reporterre
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« C’est une plante qui n’a besoin de rien, si ce n’est d’un peu de fumier pour les apports en azote. C’est très simple d’en faire une culture bio », résume Geoffroy Broussouloux, dont les parents ont converti l’exploitation dès 2002. Dans ces conditions, « la culture du chanvre fait aussi office de réservoir de biodiversité », observe Louis-Marie Allard. En particulier pour les araignées et les carabidés — des coléoptères terrestres de grande taille — qui viennent trouver refuge, humidité et nourriture dans l’épaisse litière de feuilles au pied des tiges.
Une culture historique en France
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À son apogée, au milieu du XIXe, le chanvre occupait 176 000 hectares. Jusque dans les années 1940, il était encore cultivé sur tout le territoire pour alimenter les filières textiles et papetières
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En Limousin, la culture doit son réveil à Didier Lorioux ... « Dans les années 1990, j’ai rencontré La Chanvrière de l’Aube https://lachanvriere.com/ qui était la seule du pays à produire à l’échelle industrielle pour l’industrie papetière, se souvient ce retraité dont le ton calme tranche avec l’hyperactivité. À l’époque, je savais juste que c’était bon pour le sol et que ça pouvait s’implanter partout. Avec une poignée de camarades, on s’est motivés à, nous aussi, faire du chanvre, mais paysan, en bio et en circuit court. » ... de la chènevotte — de la paille de chanvre ...
Un matériau biosourcé
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Grâce un cribleur autoconstruit spécialement pour le chanvre, il récupère les fibres pour en faire de la laine et la partie ligneuse, la chènevotte, qui servira à produire du béton ... développer notre activité terre-chanvre ... plusieurs atouts. « C’est un bon isolant qui a une capacité à bien réguler l’humidité. Il est très adapté pour la rénovation de bâti ancien... » ... à l’instar d’autres matériaux biosourcés comme la paille ou la ouate de cellulose, le chanvre a un impact carbone quasi nul contrairement au ciment. Et si la production de la chaux — largement utilisée pour faire du béton de chanvre — est émettrice de CO2, elle peut être remplacée par de la terre argileuse, bien plus écologique.
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« La France est le premier pays producteur de chanvre au monde avec 22 000 hectares cultivés et les besoins des clients des chanvrières nécessitent un doublement des surfaces d’ici à cinq ans », vante Nathalie Fichaux, directrice d’Interchanvre, l’association de l’interprofession.
Aux débouchés traditionnels comme le bâtiment ou la papeterie s’en ajoutent de nouveaux, plus surprenants. Le chanvre est transformé en « bioplastique » ou bien utilisé par le secteur de l’automobile, notamment pour les panneaux de porte ou les tableaux de bord.
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Si des signaux interpellent comme la faible part du chanvre bio en France – 15 % alors que la plante l’est quasiment par nature — Nathalie Fichaux se veut rassurante. « Où qu’il soit produit, le chanvre n’est viable qu’au sein d’une rotation de culture. Il ne remplace rien et il n’y a pas de raisons pour que ça change. » ... « Si chacun de nous plante quelques hectares et monte de petites unités locales de transformation, on gardera le côté écolo du chanvre ! »
connu : https://twitter.com/Reporterre/status/1697127161465897152
Depuis plus d’un an, Bruno Le Maire a régulièrement martelé que les entreprises faisaient tout ce qu’elles pouvaient pour limiter l’inflation ...
Connu / TG le 11/07/23 à 00:23
Agriculture biologique et Alimentation
Pour l’heure, seulement 9 % des surfaces agricoles européennes sont cultivées. ©AdobeStock
La guerre en Ukraine nous rappelle douloureusement notre hyperdépendance alimentaire tandis que les épisodes climatiques extrêmes nous enjoignent à revoir notre système agricole pour protéger la planète. L’agriculture bio est sur toutes les lèvres, mais peut-elle seulement satisfaire les besoins alimentaires à l’échelle mondiale ?
L’échec du productivisme
Car jusqu’ici, le modèle productiviste a failli à bien des égards : déforestation, altération de la biodiversité, appauvrissement des sols, pollution de l’eau, émissions significatives de gaz à effet de serre – 22 % du total des émissions selon le dernier rapport du GIEC. « En ajoutant la fabrication des engrais à partir de gaz naturel, le stockage, le transport, le conditionnement et la transformation des aliments, on dépasse les 30 % », ajoute Olivier De Schutter, juriste belge, professeur de droit international et ancien rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation de 2008 à 2014. Sans compter que le méthane issu du bétail a un pouvoir de réchauffement bien plus élevé que le CO2. Mais l’agriculture industrielle a également échoué à nourrir les populations : d’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en 2017, 821 millions de personnes souffraient de sous-alimentation – alors même que les pertes alimentaires représenteraient 14 % de la production agricole mondiale. Quant au gaspillage alimentaire, il représenterait selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) 17 % de la production agricole mondiale.
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Xavier Poux, ingénieur agronome à l’Institut du développement durable et des relations internationales. Il faut sortir de cette logique selon laquelle il faut impérativement compenser la perte de rendement », estime-t-il. Il rappelle que ces pertes sont déjà à l’œuvre malgré nos modèles industriels, et qu’il faut s’y adapter.
Penser circulaire et sortir des logiques de marché
C’est chose faite dans une étude publiée dans Nature Communications en 2017 https://www.nature.com/articles/s41467-017-01410-w, qui assure qu’atteindre 100 % d’agriculture bio d’ici 2050 est possible à condition de réduire le gaspillage alimentaire et de modifier nos habitudes de consommation – moins de viande notamment, afin de libérer des terres cultivables pour l’alimentation humaine – et ainsi compenser une perte de rendement estimée à 30 %. « D’autant que certains pays pourraient être avantagés par le mode d’agriculture biologique, notamment en Asie ou en Afrique, particulièrement pauvres et affamés », ajoute Xavier Poux. Dès 2008, des chercheurs des Nations unies avaient démontré que des exploitations de vingt-quatre pays africains en conversion ou déjà converties au bio avaient vu leur productivité augmenter de 116 % après trois à dix ans de culture https://unctad.org/system/files/official-document/ditcted200715_en.pdf.
Pour l’heure, seulement 9 % des surfaces agricoles européennes sont cultivées en bio, avec un objectif de 25 % d’ici 2030 fixé par la Commission européenne dans sa stratégie « De la fourche à la fourchette » adoptée fin 2021
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les politiques publiques doivent sortir des logiques de marché. Et mettre en place un plan. C’est ce que propose le scénario Afterres2050 pour la France https://afterres2050.solagro.org/. Construit sur le modèle du scénario négaWatt par Solagro, entreprise associative qui réunit des agriculteurs et des citoyens, ce projet propose un plan pour maintenir la production agricole en divisant par trois l’ensemble des intrants et impacts, tout en garantissant le fait de bien nourrir les Français. Mais Xavier Poux pointe aussi les limites du bio : « Si le fumier est acheminé par camion depuis des pays étrangers – comme c’est le cas pour de nombreux agriculteurs en France –, on passe à du bio industriel. »
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Les nouvelles voies de l’agroécologie
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Xavier Poux propose un modèle d’agroécologie nommé TYFA qui permettrait de nourrir le continent européen – les données manquent à l’échelle mondiale – à surface agricole constante, tout en limitant le risque de rupture en approvisionnements. Pour cela, nous devons agir tant sur nos techniques agricoles que sur notre régime alimentaire
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Benoît Biteau, député EELV au Parlement européen et agriculteur en Charente-Maritime sur 210 hectares (céréales, légumineuses, bétail, prairies), ces « techniques culturales simplifiées » donnent « des résultats économiques très satisfaisants » ... alors que son père, qui travaillait ces mêmes champs en conventionnel, mobilisait 7 calories fossiles pour produire 1 calorie alimentaire, Benoît Biteau produit 2,4 calories alimentaires avec 1 calorie fossile [2].
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Philippe Pointereau, coauteur du scénario Afterres2050, confirme : « Il est temps de raisonner en termes de système alimentaire durable. Le changement de régime alimentaire – produits de qualité, moins de viande et de produits laitiers – est un puissant levier de transition, il est dans les mains de tous les consommateurs mais aussi des collectivités locales. »
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[1] Pierre-Marie Aubert et Xavier Poux, Demain, une Europe agroécologique, Actes Sud, 2021.
[2] Les calories fossiles représentent l’énergie fossile dépensée pour la production agricole ; les calories alimentaires l’énergie récupérée sous forme de nourriture. Cette comparaison vise à mesurer l’empreinte énergétique des différents modèles agricoles.
Connu / https://wegreen.fr/post/196684
Notre alimentation est à l’origine de nombreux impacts sur l’environnement et contribue fortement à la crise climatique. Il est donc urgent de faire évoluer notre alimentation. Mais comment faire en l’absence de choix suffisant et sans information sur les impacts environnementaux des produits ?
Le Réseau Action Climat a évalué les enseignes de supermarchés
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résultat
Aucun supermarché ne permet aux consommateurs d’avoir une alimentation durable. Face à l’ampleur et l’urgence des changements attendus, les engagements volontaires ne suffiront pas : il est grand temps que les pouvoirs publics encadrent plus strictement le secteur de la grande distribution.
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-> https://agir.greenvoice.fr/petitions/exigeons-un-veritable-etiquetage-environnemental-des-produits-alimentaires
707 signatures
Connu / https://wegreen.fr/group/9858/home/publication/lancement-de-la-campagne-grande-distributiuon-du-rac
À 27 ans, il élève ses animaux pour « nourrir les gens correctement »
Fils d’agriculteur, avec une solide expérience de boucher et de traiteur, Yannick Rey veut nourrir les gens correctement avec des ...
Connu / TG 06/01/23 à 08:20
Que peuvent engager des élus locaux dès les premiers mois de leur mandature ? Le philosophe Thierry Paquot livre à basta! un plaidoyer pour une municipalité écologiste, en sept actions simples et économes.
Débats Temps de lecture : 9 minutes 1 commentaire #alimentation #climat #démocratie ! #ecologistes #innovation politique #se déplacer demain #vendredidébats
La victoire électorale d’élu·e·s écologistes, lors des dernières municipales, est une incroyable opportunité pour démontrer aux sceptiques et aux opposants farouches à toutes sensibilités environnementales, qu’il est possible de substituer à la « logique du toujours plus », celle du « toujours mieux ». Bien sûr, il ne convient aucunement de sous-estimer la puissance des partisans du productivisme, capables de se transformer en militants d’une vaine et trompeuse « croissance verte »... Les médias dominants appartiennent aux bétonneurs et aller à l’encontre de leurs certitudes revient à rejouer le vieux combat du pot de terre contre le pot de fer ! Heureusement, il existe de vaillants magazines, comme celui-ci, qui veille à enquêter pour donner aux lecteurs des informations leur permettant de se positionner, sans dogmatisme aucun.
Thierry Paquot, philosophe
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Première action : écologiser le conseil municipal
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Deuxième action : la trinité joyeuse
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Troisième action : la coopération plutôt que la représentation
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Quatrième action : privilégier le BTPP (bois, terre, paille, pierre)
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Cinquième action : se réapproprier l’énergie et l’alimentation
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Sixième action : des déplacements commodes et économes
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Septième action : l’art
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Photo de une : La cité de Font-Vert, dans les quartiers Nord de Marseille. Elle expérimente des jardins en pied d’immeubles, cultivés par les habitants (voir notre reportage)/©Nathalie Crubézy/Collectif à-vif(s)
[1] Lire à ce sujet : Thierry Paquot,« L’espérance biorégionale », revue numérique Topophile ; Écologie des territoires. Biorégion et transition, sous la direction de Thierry Paquot, Terre urbaine, 2021 ; et Pierre Calame, Osons les territoires !, Le Pommier, 2022.
[2] Philosophe états-unien, mort en 2006, penseur de l’écologie sociale et du municipalisme libertaire.
[3] Outil institutionnel de l’aménagement du territoire, promu par le ministère de l’Environnement, la Trame verte et bleue (TVB) « constitue un outil de préservation de la biodiversité visant à intégrer les enjeux de maintien et de renforcement de la fonctionnalité des milieux naturels dans les outils de planification et les projets d’aménagement. »
[4] Voir Thierry Paquot, « Ménager le ménagement », revue numérique Topophile.