24,5 k abonnés - 388+ - 7 562 vues
🔎 En matière de nucléaire, Emmanuel Macron dépense sans compter. La facture se chiffre en dizaines de milliards. Mais qui va payer ? Enquête sur une faillite annoncée.
✅ Un documentaire en accès libre, sans publicité et financé uniquement par les dons.
Soutenez la réalisation de documentaires indépendants : https://reporterre.net/dons
La journaliste Laure Noualhat poursuit son enquête dans le livre : Le nucléaire va ruiner la France. Fruit de six mois d’enquête, il paraît dans la collection Seuil-Reporterre :https://www.seuil.com/ouvrage/le-nucleaire-va-ruiner-la-france-laure-noualhat/9782021587975
156 commentaires dont
- @LebrunDominique il y a 1 heure (modifié) 2+
Approche journalistique beaucoup trop centrée sur les aspects financiers......le vrai problème est ailleurs..... - @francoisbaronnet3000 il y a 1 heure (modifié)
Arrêtez de dire que c'est de la faute de la guerre en Ukraine c'est n'importe quoi.
C'est du aux énergies renouvelables subventionnées par nous.
Cette augmentation n'est pas fini car l'Union européenne a décidé de réaligner la TVA de 5,5 à 20% sur la location du compteur EDF ! c'est pas l'Ukraine ça ! - @francoisbaronnet3000 il y a 1 heure (modifié)
On ne peut pas comparer des prix du kilowatt-heure energie renouvelable et des prix du kilowatt-heure pilotable puisque les énergies ENR ne peuvent pas fonctionner sans les énergies pilotable comme le nucléaire.
Vous parlez de quelqu'un qui a des unités de stockage en batterie ça me fait bien rire essayez chez vous d'avoir une autonomie totale avec vos panneaux solaires et des stock batteries, vous allez voir le nombre de batterie qu'il vous faut sans jamais être sûr d'avoir de l'énergie à portée de main. Je vous passe le coup du kilowatt-heure stocker sur les batteries. - @francoisbaronnet3000 il y a 2 heures (modifié)
Je vous conseille d'aller voir le prix de l'électricité dans les pays baltes comme la Lituanie qui payait 0,10 €/ kilowatt-heure jusqu'en 2018 et lorsqu'elle a décidé de se connecter au réseau européen en 2018, ce même kilowatt-heure est monté pour atteindre désormais en 2025 à 0,24€... ce n'est pas moi qui l'ai inventé ces sources sont à portée de tout le monde - @rthouly il y a 16 heures
Le surcoût de l'électricité du aux réglements européens (aggravé par nos gouvernants) n'est pas abordé, dommage! quand au coût du nucléaire il est essentiellement dépendant des hypothèses prises pour son financement à crédit. Au delà du prix de revient, il faut aussi tenir compte des consommations de matière première. - @bastr6183 il y a 15 heures
Reportage qui manque de détail toujours en défaveur du nucléaire.
Le coût du réseau pour les ENR ?
Les panneaux solaire made in china ?
Le prix au kWh du stockage électrique ?
Pas de détail sur pourquoi l'EPR dépasse le budget. - @jomay6970 il y a 12 heures (modifié)
2:26 78m2 et 190 € mensualisé d'électricité 😵💫 ce montant est dingue ! Je vis en Suisse et pour un 60 m2 (vieil immeuble années 60) j'ai 17€ électricité et 65 € chauffage (mazout). Soit moins de la moitié... - @thierrymoisan2454 il y a 14 heures
Un reportage fait par une anti nucléaire cela manque d'objectivité. Une éolienne, un PV produit de d'électricité et pourtant on continue à critiquer la production d'électricité. Les pro ENRI veulent produire de l'électricité intermittente qu'il faudra compenser par le fossile les jours de non production. Le prix du fossile (g éo -politiquement instable) explosera dans le monde. Ou faire comme l'Allemagne ou le kWh et 2 a 4 fois plus cher suivant les contrat ( réglementé, tempo...) donc un reportage qui ne dit pas tout ! - @gipsydangers3932 il y a 4 heures
Merci pour ce travail. C'est un angle assez absent du débat publique, et qui a l'air (a mon humble avis), plus tangible et important que l'éternel débat sur les déchets et les accidents.
Sans forcément critiquer le documentaire, je pense qu'il laisse plein de questions en suspend qui mériterai d'être creusées, et notament concernant les ordres de grandeurs : - Quelles économies envisager en injectant 100Md dans la sobriété ? Est-ce que ce serait suffisant ?
- est-ce qu'il faut malgré tout garder un socle nucléaire minimal, et notament pour notre défense ? Et si oui, comment cela peut s'integrer dans un mix plus durable financièrement ?
- "On peut stoker l'energie" : Certes, mais jusqu'a quel point ? Assez pour tenir les intermitances hivernales ?
- @mathismercier2165 il y a 11 heures
Merci pour le documentaire de qualité avec divers intervenants. J'aimerai cependant apporter un peu de nuance car il est difficile de se rendre compte des échelles quand on parle du nucléaire et les prix peuvent paraître enorme. Il est dommage de ne pas les comparer par rapport aux revenus des ventes d'électricité. Avec un rapide calcul d'ordre de grandeur on obtient que la vente d'électricité du parc nucléaire français rapporte environ 23 milliards par an ( 60€/MWh, 62 GW installé, facteur de disponibilité 70%) qui permet de relativiser avec les 200 milliards à depenser sur 40+ années. De plus la france est relativement souveraine sur le nucléaire (à part matière première qui est "presque" un cout marginale du nucléaire) ce qui signifie que l'on va retrouver l'investissement dans l'économie française. Alors que pour des technologie comme les panneaux solaires que l'on achète à l'etranger même si elle était moins cher l'argent sortirait de la france et n'irriguerait pas le commerce intérieur. - @scooter98760 il y a 49 minutes
"Oubli" supplémentaire : Le solaire émet 2 à 3 fois plus de CO2 que le nucléaire !
Remplacer toutes les centrales par des panneaux solaires augmentera drastiquement les émissions de CO2 de la France - @EmileChevets il y a 2 heures
Reportage uniquement à charge. Regardez les chiffres : Le mégawattheure nucléaire sort entre 40 € et 70 €. L'état s'engage à acheter le mégawattheure des éoliennes en mer à 200 €. Ajoutons que l'un est pilotable et l'autre pas. Baladez vous en Espagne : le paysage est saccagé par les champs de panneaux solaires, les éoliennes et les lignes électriques qui les connectent au réseau. - @etudiantsup5749 il y a 3 heures
Je trouve qu'il y a beaucoup trop de raccourcis. Par exemple pourquoi on ne parle pas de tout les autres problèmes des éoliennes comme la quantités de matériaux nécessaire. La quatrième génération, de ITER... Du fait tout simplement que l'électricité française est presque décarboné et que mettre en priorité le démantèlements des centrales alors que tout le reste n'est pas décarboné ( parc automobiles, chauffages, certaines industries) est un petit peu contre productif pour réduire les émissions. Perso j'ai vu ce doc, il a plus de contrastes https://www.youtube.com/watch?v=yNUIaqCPttc&ab_channel=DocumentaireetV%C3%A9rit%C3%A9
...
Résumé des commentaires : À FAIRE
"
AFFIRMATIONS DES OPPOSANTS OU CRITIQUES :
/reportage :
2 occurrences : manque d'objectivité, des manques
2 occurrences : des questions en suspend à creuser notamment les ordres de grandeur, le stockage de l'énergie en cycle annuel
/économie :
1 occurrence : balance commerciale
/financement du nucléaire :
1 occurrence : pas dû à la guerre en Ukraine mais aux subventions des ENR et à l'augmentation de TVA décidée par l'UE
1 occurrence : Le vrai problème n'est pas financier mais ailleurs
1 occurrence : dû aux règlements européens et aux consommations de matière première ??
1 occurrence : dû au raccordement au réseau européen ex Lituanie
1 occurrence : causes du surcoût de l'EPR manquent
/coût des ENR :
2 occurrences : coût du réseau pour les ENR, photovoltaïque chinois, prix du stockage électrique
/énergie pilotable
1 occurrence :
/ coût du stockage de l'électricité
1 occurrence : trop de batteries nécessaires pour un particulier sans assurance d'avoir assez d'électricité
/ coût de la facture d'électricité :
1 occurrence : bien moins élevé en Suisse
/émissions de gaz à effet de serre :
1 occurrence : le photovoltaîque émet plus de CO2 que le nucléaire
/esthétique des ENR, saccage des paysages :
1 occurrence : ex de l'Espagne
"
Connu / TG le 16/06/25 à 8:14
Tr.: ... Philippe Huet, membre du comité exécutif d'EDF de 2008 à 2010 ...
Thomas Picquemal, ancien directeur financier d'EDF ...
Stephen Thomas, économiste, université de Greenwich / Hinkley Point de 22 à 34 Milliards d'euros ... 70 € le MWh mais EDF paiera tous les dépassements ... peut-être 56 M€ ... rapport cour des Comptes 23,7 Milliards filière EPR non rentable ... EPR2 déjà 1 millions d'heures d'ingénierie ... 67 milliards les 6 EPR2 ... Gravelines ...
Nicolas Fournier, FNE (Fr Nature ENvi) ...
Antoine Ménager, directeur du Débat Public EPR2 pour EDF ...
Laure Noualhat, juornaliste indépendante ...
Aubert Le Brozec, direction interministérielle du nouveau nucléaire (DINN) ...
siège du MEDEF en février 2025 : Xavier Ursat, directeur exécutif du groupe EDF ... aujourd'hui le design est terminé ...
SUD RADIO 19/2/2025 : Marc Ferracci, ministre de l'industrie et de l'énergie ... 100 milliards d'euros ...
Maxime Laisney, député de Seine-et-Marne LFI ... EPR2 reste un prototype ...
Raphaël Lance, pdt du fond Mirova Banque Natixis ... 2% n'est pas suffisant
ML ... le contribuable et le consommateur paieront ... avance remboursable, EDF ne rembourserait jamais
...
la cour des Comptes demande de reporter la décision
...
la Fr a pris beaucoup de retard dans les ENR ... intermittentes ... stockage par batteries ...
Alexandre Thiery, ingénieur stockage à Valorem ... à 130 km de Paris ...
Jean-Yves Grandidier, pdg de Valorem ... Fr pays béni des dieux de l'ENR ...
projets citoyens ... boucle d'autoconsommation collective de 10 km de diamètre, ouverte à tous ...
Yves Dieulesaint, coopérative CitoyENergie ... pas réservé aux propriétaires de maisons ex le boulanger ...
Maxime Lenne, boulanger à Lucinges (74) ... sa facture a baissé de 30% ... il économiserait 15 000 €/an ... le maire a accepté que le toit d'école soit couvert de panneaux photovoltaïques ...
Jean-Luc Soulat, Maire de Lucinges (74) ... intéressé ... boucle d'autoconsommation, circuit court, voire très court d'électricité ... à réinjecter dans l'école et les autres bâtiments communaux ...
ÉCONOMISER L'ÉLECTRICITÉ ... réseau de transport de plus en plus coûteux va plomber nos factures ...
Michelle Pappalardo, présidente de l'ADEME de 2003 à 2008 ... coûts vont augmenter avec le réchauffement climatique ... apprendre à être plus sobres ... que donnerait d'y consacrer les 100 milliards prévus pour les EPR2 ?
Reporterre a commandé une étude au cabinet Virage énergie ...
Barbara Nicoloso, directrice de Virage Energie ... on peut faire sortir des millions de français de la précarité énergétique en rénovant plusieurs dizaines de milliers de bâtiments, on peut également accompagner les mobilités décarbonées (vélo, renforcer le train et autres transports en commun) ... on sous-investie les changements de comportements, on a une tendance à financer des technologies, des moyens de production. On plaide pour que la sobriété et l'efficacité energétique soient financées et subventionnées pour réduire nos consommations d'électricité et d'énergie et qui en corrolaire, nous permet de ne pas développer certaines technologies de production d'énergie, dont le nucléaire. Donc c'est tout gagné.
Pourquoi on ne le fait pas ?
certains groupes d'intérêt ne s'y retrouvent pas. La sobriété, c'est mieux consommer mais c'est aussi moins consommer. Ça veut dire "changement de modes de vie" et donc ça va impacter certains secteurs économiques. L'autre volet, c'est que la sobriété est un PROJET POLITIQUE.
C'est un autre rapport à la démocratie, c'est collectivement comment on se met d'accord sur les besoins, quelle quantité d'énergie, quels modes de production aussi ? Qui sont aujourd'hui des questions que l'on ne pose pas du tout quand on parle de transition énergétique. On se projette tout de suite dans le nucléaire sans s'interroger sur les besoins, sur ce qu'on peut faire en terme de sobriété et d'efficacité. Est-ce qu'on a finalement besoin de ce nucléaire là ?
BONNE QUESTION !
A-T-ON BESOIN DE CE NOUVEAU NUCLÉAIRE HORS DE PRIX ? NE PEUT-ON PAS FAIRE AUTREMENT ?
L'énergie est devenue aussi précieuse que l'eau ou l'air. Et demain, l'électricité sera BEAUCOUP PLUS CHÈRE.
Pratiquer la sobriété sera la meilleure façon de préserver nos ressources ainsi qu'un certain avenir.
Car souvenons-nous : on n'a jamais besoin de produire ce qu'on ne consomme pas.
Remerciements :
Stephen Thomas, Sue Aubrey, Allan Jeffery, Jo Smoldon, Maika Nuti, Camille Girard, Julien Arnaud, Jean-Claude Delalonde, Bernard Norlain, Yves Marignac, Hélène Gassin, Thomas Dossud, Benoît Biteau, Camille Girard, Fanny pour le canoë, Energie partagée pour ses multiples contacts, Les centrales villageoises, l'ANCCLI, Greenpeace, Stop Hinkley.
La conférence des Nations Unies sur les Océans s’ouvre ce matin, et Raphaël s'intéresse à l’énergie que peuvent produire les vagues…
Les technologies sont encore au stade de développement mais l’énergie houlomotrice a un potentiel très important :
Rien qu’en France Métropolitaine, on pourrait produire grâce aux vagues plus de 40 TWh d’électricité par an, c’est près de 10% de notre consommation annuelle d’électricité…
Comment ça marche ?
Les premiers sont dits «oscillant» car ils ondulent avec le mouvement des vagues, un peu comme un serpent de mer :
Il faut imaginer une chaine de flotteurs, qui contiennent chacun un fluide hydraulique et une turbine. Sous l’effet des vagues, le fluide va activer la turbine et générer de l’électricité…
Le 2eme principe est celui d’une colonne que l’on place sur le littoral ou que l’on fait flotter :
Sa base est ouverte afin que l’eau puisse rentrer, quand l’eau des vagues y pénètre, elle agit comme un piston : elle pousse l’air présent dans la colonne, qui fait alors tourner une turbine et produit du courant ;
Il y a enfin les procédés dits « à déferlement » car on laisse la vague se casse et l’eau monter sur un plan incliné :
Quand l’eau arrive en haut, elle chute alors dans des turbines situées en contrebas, et génère de l’électricité.
Des projets encore en développement...
Il y a des dizaines en Europe, mais ils sont encore en phase de développement car il reste encore des verrous à lever :
Les principaux freins sont techniques, notamment la capacité des systèmes à résister aux tempêtes de plus en plus fréquentes et intenses,
Et ils sont également économiques, car ces technologies coutent chères et ne sont pas encore compétitives aujourd’hui…
... mais prometteurs
Mais certains projets sont prometteurs, comme celui de l’entreprise française SEATURNS qui a testé un prototype de flotteur d’environ 4 mètres dans la rade de Brest pendant plus d’un an.
Ces essais ont été concluants, notamment sur la robustesse du flotteur qui s’est très bien comporté pendant la tempête Ciaran en novembre 2023, la pire que la Bretagne ait connu ces 35 dernières années…
La prochaine étape est de tester cet été un flotteur à taille réelle (4 fois plus gros), et de mettre en service des fermes pilotes d’ici 2030 : ces fermes seront composées de lignes de 10 flotteurs arrimés en pleine mer, chacune pourra fournir l’électricité nécessaire à une centaine de logements.
Clés : Environnement Économie Écologie Entreprises – Marchés Énergies – Ressources Énergies renouvelables Mers et océans
#jeanmarcjancovici #réaction #environnement #énergie #réchauffementclimatique #effondrement #vidéo #moinsde10minutes
Connue / https://diaspora-fr.org/posts/8921686
"
Laurent Espitallier - il y a 2 ans
"
Le 29 avril 2024
Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, a été auditionné par le Sénat le 29 avril dans le cadre de la commission d’enquête lancée en décembre 2023 pour questionner les activités de la multinationale française et le rôle de l’État dans leur régulation. L’occasion pour la pétrogazière de resservir ses (faux) arguments habituels. On fait le point et on vous explique ce qui se cache vraiment derrière ce greenwashing et cette désinformation qu’elle nous impose depuis 100 ans.
...
Pour répondre à la demande, nous avons aussi, et surtout, besoin de la réduire, en agissant sur le gaspillage et les absurdités énergétiques comme les panneaux lumineux, les jets privés ou les SUV.
..
Près de 12 millions de personnes sont touchées par la précarité énergétique en France pendant que TotalEnergies déclare des bénéfices de plus de 20 milliards d’euros en 2023.
...
Si les énergies renouvelables sont omniprésentes dans les publicités de TotalEnergies, elles sont loin d’être son activité principale. En 2023, elles représentaient moins de 2 % de sa production énergétique globale. L’entreprise est devenue maîtresse dans l’art du greenwashing pour tenter de détourner l’attention du public de son business mortifère.
...
arrêter d’engager de nouveaux projets pétroliers ou gaziers. De son côté, les gouvernements doivent permettre une réelle trajectoire de réduction de la production et de la consommation des énergies fossiles.
...
Si dans les années 1990 et 2000, le gaz fossile pouvait encore être perçu comme une énergie de transition dans des pays avec une empreinte carbone importante comme l’Allemagne, il ne peut plus être considéré comme tel aujourd’hui quand des alternatives renouvelables, efficaces et rentables existent.
...
TotalEnergies et le gouvernement français ont avancé main dans la main pour nous enfoncer dans une nouvelle dépendance, au gaz de schiste américain cette fois-ci.
En France, l’extraction de gaz de schiste a par ailleurs été interdite en 2011 car elle a des conséquences dramatiques sur la santé des populations riveraines. La France en importe aujourd’hui en masse en provenance des États-Unis, dans l’hypocrisie la plus totale, tout en servant les intérêts privés de TotalEnergies.
...
les projets fossiles ne permettent pas d’améliorer les conditions de vie des populations locales, bien au contraire. Certaines voient leur santé se dégrader du fait de leur impact néfaste. Au Yémen, les activités pétrolières de TotalEnergies sont à l’origine d’une grave contamination des sols et des nappes phréatiques, seule source locale d’eau. D’autres sont dépossédées de leurs terres, comme en Ouganda et en Tanzanie où plus de 118 000 personnes ont été déplacées à cause des projets EACOP et Tilenga.
Les projets pétroliers et gaziers développés dans les pays du Sud s’inscrivent dans une logique néocoloniale et sont bien souvent développés dans des contextes et des régimes toxiques pour les populations locales et leurs droits.
...
En 2018, nous nous sommes mobilisé·es pour faire annuler le projet de TotalEnergies dans le Récif de l’Amazone. Aucune autre entreprise n’a lancé d’explorations pétrolières dans cette réserve naturelle suite à cette décision.
Publié par Jacques Tiberi dans Extrait du mag n°10 le 18/05/2025 à 19:08
benjmain brice low-tech
Benjamin Brice est docteur en science politique et essayiste. Il est notamment l'auteur de L’impasse de la compétitivité et de La sobriété gagnante, dont la parole a capté l'attention de BFM Business comme de François Ruffin. On lui a demandé ce que lui inspirent quelques concepts économiques chers à la communauté low-tech.
LTJ : Dans tes livres, tu parles de sobriété, de relocalisation de la production, de planification... des mots qu'on retrouve dans la bouche des lautéqueurs lorsqu'ils parlent d'économie. Mais que penses-tu de leurs propositions d'instaurer une économie circulaire et de la fonctionnalité, d'installer des usines distribuées ou de déposer des brevets open source ?
Benjamin Brice : Je pense que c’est une boîte à outils dans laquelle piocher des initiatives intéressantes pour réduire notre consommation de produits importés, sans mettre à mal tout notre équilibre économique.
...
l’enjeu est de revoir nos modes de consommation pour baisser notre consommation en volume matériel, mais pas en valeur ... acheter deux paires de chaussettes à 12 €, mais fabriquées en France, plutôt que d'en acheter 6 pour le même prix, made in China.
...
défendre la sobriété made in France et accélérer les relocalisations. Par exemple des aides à la revitalisation des bassins d’emploi, des réglementations sur l’obsolescence accélérée, des lois contre les distorsions de concurrence ou un étiquetage environnemental, et même des taxes-carbone sur des produits importés.
...
Ce sont les catégories populaires qui subissent le plus le coût des énergies fossiles pour se chauffer et se déplacer. La première chose à faire est d´orienter toutes les politiques d’énergies renouvelables et de transports publics vers les catégories populaires. Or, aujourd’hui, l’État fait le contraire : il finance la transition des riches en subventionnant les rénovations thermiques des ménages les plus aisés et les véhicules électriques haut de gamme ! De plus, il nous manque des produits d’entrée de gamme made in france. C’est l’angle oublié du made in france. Et c’est là que des initiatives comme la Jugaad (l'innovation frugale) entrent en jeu.
...
valoriser la qualité et la durée de vie, exige un réapprentissage de la population. Mais quelques réglementations ou normes permettraient de mettre hors marché beaucoup de produits dont la valeur d’usage est très faible. ... démontrer que ces outils ne sont pas que bons pour l'environnement, mais, surtout, bons pour la société, pour l’égalité sociale et pour l’emploi.
...
le discours écologique ne suffit pas ... prendre en compte les autres facettes de la réalité : la question sociale, l'économie et la géopolitique ... on n’émet que 1 % des gaz à effet de serre ... Sobriété et relocalisations auront un impact écologique. Mais aussi un impact socio-économique avec de l'emploi, du financement des services publics, etc.
...
Les entreprises devront bifurquer rapidement, et devraient déjà commencer, notamment grâce à l’intraprenariat. Les entreprises qui ont les moyens de préparer l’avenir sans remettre en cause tout leur business devraient s’y mettre dès maintenant pour gagner en résilience. En misant notamment sur l’économie de la fonctionnalité. Je pense, d'ailleurs, que les réseaux d’entrepreneurs et d’investisseurs ont intérêt à soutenir ces initiatives pour forger un tissu industriel français moins vulnérable et plus adapté à un avenir sous contraintes.
Mots clés : frugalité, low-tech, sobriété, économie, énergie
D'après les informations de La Lettre, le groupe Veolia a détecté début 2023 le comportement inhabituel d'un cadre de sa branche consacrée aux déchets dangereux. Ce Français d'origine chinoise multipliait les téléchargements de documents internes.
Accès libre Énergie et Environnement 25.11.2024
6,15 k abonnés - 0+ - 16 vues
Esther Bailleul - Responsable de projets Énergie et Territoires - CLER
Olivier Bresson - Directeur territorial AURA - GRDF
Commentaires désactivés
Ndlr : ce rapport présenté ici a-t-il été actualisé depuis ? ACT
Energie & Environnement
Agnès Pannier-Runacher : « Il faut du nucléaire au-delà des six premiers EPR » -
Publié le 07/01/24 à 10:16
Ce contenu est réservé aux abonnés
ENTRETIEN - La ministre de la Transition énergétique détaille le projet de loi sur la souveraineté énergétique, qui doit tracer la voie vers une France libérée des combustibles fossiles.
Marine Godelier, Marie Nidiau et Juliette Raynal
Agnès Pannier-Runacher en visite à la centrale nucléaire du Bugey, le 24 juillet.
© Vincent Isore/IP3
... sortir la France de sa dépendance aux énergies fossiles, qui représentent plus de 60 % de l'énergie que nous consommons. Mon ambition est d'abaisser ce chiffre à 40 % en 2035. Pour réduire nos émissions de CO2 et protéger le pouvoir d'achat des Français, mais aussi pour gagner en souveraineté. L'invasion de l'Ukraine nous a rappelé à quel point il était important de se protéger des aléas géopolitiques, alors que l'énergie est devenue une arme de guerre. Le texte fixe ainsi des objectifs ambitieux de déploiement des moyens de production décarbonés (nucléaires et renouvelables). Il rompt avec la précédente loi de programmation, qui réduisait à 50 % la part du nucléaire dans le mix électrique d'ici à 2025 [date portée à 2035 en 2019]. Nous traitons également la protection des consommateurs et la régulation des prix de l'électricité conformément à l'engagement du président.
À lire également
Pourquoi la production nucléaire d’EDF devrait stagner en 2026 malgré l'EPR de Flamanville
Nucléaire: l'alliance industrielle sur les petits réacteurs se précise en Europe
Sur le même sujet
- Hydrogène : au Havre, Lhyfe cherche des clients pour son futur électrolyseur
- Lhyfe devrait produire jusqu'à 34 tonnes d'hydrogène vert quotidiennement.
- L'entreprise française GTT, symbole de l’addiction mondiale au gaz fossile
Photo d'illustration - Corinne Lepage : « En matière de transition écologique, nous ne pouvons plus nous contenter de bonnes paroles » Corinne Lepage, avocate en droit environnemental, ancienne ministre et eurodéputée
- Team for the Planet veut transformer des start-up du climat en entreprises pérennes Accompagnées par Team for the Planet, les start-up de l’é:nergie Arkeon Energy et Seaturns ont lancé leur première levée de fonds
Connu / TG le 7/01/24 à 8:27
"
⏚⏚ Thierry Zehnder ⏚⏚, [07/01/2024 08:50]
...
Lire aussi Transition écologique : des scientifiques et des entreprises s'allient pour décarboner la route
Il faut du nucléaire au-delà des six premiers EPR puisque le parc historique ne sera pas éternel. Mais la rédaction reste neutre technologiquement : il s'agit d'engager, après 2026, « des constructions supplémentaires représentant 13 gigawatts ». Ce qui correspond bien à la puissance de huit EPR, sans graver dans le marbre telle ou telle technologie. Je souhaite également garantir notre sécurité d'approvisionnement dans les pointes de consommation électrique, ce qui suppose d'avoir un socle minimal d'énergies pilotables, en particulier nucléaire, hydraulique, biomasse, ou du stockage. Ces sources d'énergie ne dépendent pas des conditions météorologiques, contrairement à l'éolien et au solaire. Dernier objectif : produire plus d'électricité que nous en consommons. Et c'est là qu'il faut massifier les renouvelables.
L'EPR de Flamanville devrait être mis en service cette année, avec douze ans de retard. Après tous ces déboires, la France peut-elle encore se lancer dans une telle aventure industrielle ?
Il s'agit probablement du plus gros projet industriel de ces cinquante dernières années. Mais nous pouvons compter sur l'une des meilleures filières au monde. Depuis plusieurs années, nous travaillons à renforcer l'excellence industrielle de nos PME et ETI et développons des formations pour recruter 100 000 personnes d'ici dix ans. Tout cela sera essentiel.
Le projet de loi vise également à « renforcer la protection des consommateurs ». Comment, alors qu'une hausse de la facture d'électricité est attendue en février avec la réintroduction de la taxe intérieure sur la consommation finale d'électricité (TICFE) ?
Nous avions abaissé la TICFE autant que possible dans le cadre du bouclier tarifaire. Il y aura un retour progressif à la normale, mais il n'est pas question d'augmenter de plus de 10 % le tarif réglementé de vente de l'électricité au 1er février. Pour l'avenir, nous consacrons deux volets du projet de loi à la régulation des prix pour en reprendre le contrôle, ainsi qu'à la protection des consommateurs. Certains ont vu leurs mensualités exploser sans avoir d'informations claires. Nous souhaitons obliger les fournisseurs à transmettre un échéancier mensuel et une estimation annuelle à chaque changement de contrat. Nous voulons aussi sanctionner plus rapidement les fournisseurs voyous en simplifiant les procédures d'enquête de la Commission de régulation de l'énergie [la CRE, l'autorité administrative indépendante chargée d'arbitrer les différends].
⏚⏚ Thierry Zehnder ⏚⏚, [07/01/2024 08:50]
Une petite minorité de fournisseurs qui ne respectent pas leurs obligations ne doit pas jeter le discrédit sur tous les autres.
Redoutez-vous des blocages sur ce texte ?
Un consensus est possible. J'ai déjà fait voter deux projets de loi avec de larges majorités. Je veux mettre les groupes politiques face à leurs responsabilités et éviter les postures. Si nous sommes d'accord pour décarboner l'énergie et assurer la sécurité d'approvisionnement au prix le plus compétitif, il n'y a aucune raison de ne pas trouver un compromis.
Un texte de loi organisant la fusion de l'ASN, le gendarme du nucléaire, et de son bras technique, l'IRSN, doit être étudié au Sénat début février. Ce projet avait été retoqué au printemps dernier et reste controversé. Pourquoi le maintenir alors qu'aucune défaillance de la sûreté nucléaire n'a été observée récemment ?
Je crois profondément que cette réforme permettra une plus grande efficacité de la sûreté. Aujourd'hui, lorsque l'ASN et l'IRSN sont confrontés à un problème nouveau, comme de la corrosion sur une tuyauterie, ils doivent négocier un protocole pour se mettre d'accord sur la manière de traiter le sujet. Les regrouper en une seule entité apportera de la fluidité sans changer nos exigences de sûreté.
Quels sujets seront abordés lors du prochain Conseil de politique nucléaire (CPN), prévu en janvier ?
Nous aborderons la question des infrastructures de recyclage des combustibles nucléaires, qui représentent des centaines de millions d'euros d'investissements. C'est un enjeu clé pour réduire les déchets et rester souverain sur l'ensemble du cycle nucléaire.
Il faut prendre des décisions ; construire de nouvelles capacités fait partie de nos options. Par ailleurs, des décisions sur les petits réacteurs nucléaires modulaires, au-delà des soutiens financiers de France 2030, pourraient être prises. Enfin, il sera question des programmes de recherche et de notre stratégie à l'international.
Sur l'international justement, quelles sont vos prochaines échéances ?
Je verrai demain en République tchèque le ministre de l'Industrie et du Commerce, Jozef Síkela. L'idée est de renforcer notre partenariat en nous appuyant sur l'industrie tchèque pour augmenter nos capacités européennes de production de réacteurs. Nous ferons également un point sur l'Alliance du nucléaire, qui regroupe 14 pays, et évoquerons le prochain sommet sur le nucléaire prévu en mars. D'ici à la fin du mois, je me rendrai également en Inde.
L'Inde et la République tchèque sont deux pays où EDF espère décrocher des contrats pour la construction de réacteurs, mais la compétition reste vive, notamment face à l'américain Westinghouse...
J'ai confiance en les capacités d'export d'EDF. Rappelons en tout cas qu'on ne sait pas construire un réacteur en Europe sans la filière tricolore.
Marine Godelier et Juliette Raynal 07 Jan 2024, 5:28
"
Mis à jour le 4 avril 2025 à 09h11 - Durée de lecture : 8 minutes
Clés : Nucléaire Énergie
Le garant du débat public sur le projet d’EPR2 au Bugey (Ain) s’est alarmé du manque d’informations économiques fournies par EDF. Sa lettre a été retirée du site de la Commission nationale du débat public trois heures plus tard... Reporterre la révèle.
...
Le 27 février, David Chevallier, garant à la tête de l’équipe chargée d’organiser le débat [1], a adressé une lettre au président de la Commission nationale du débat public (CNDP), Marc Papinutti. Dans cette lettre que révèle Reporterre, il pose ouvertement la question de la poursuite du débat et estime que, si celui-ci peut continuer, « ses modalités doivent évoluer ».
...
Connu / TG le 3/04/25 à 8:57
Connu / courrier de Grand-Poitiers
"
plan de sobriété énergétique nationale élaborée en réponse à la crise énergétique de 2022 qui vient compléter les outils législatifs encadrant la rénovation énergétique des bâtiments scolaires
"
Connu / courrier de Grand-Poitiers
"
Le décret BACS, décret de moyen car il impose la mise en place de GTB (Gestion Technique du Bâtiment – un système de pilotage des installations énergétiques) en fonction de la puissance des installations techniques d'un bâtiment.
"
décret Eco Energie Tertiaire
19 mars 2025 Pépinière insalienne, Podcasts - Vue 335 fois
Diplômée de l’INSA Rouen en 1997, Herveline est aujourd’hui directrice générale de France Energie Marine, un institut de recherche dédié au secteur de l’éolien en mer. Avant d’en arriver là, Herveline a suivi un parcours riche, qui l’a amenée à travailler au sein de Valeo, un acteur majeur de l’automobile, à créer un pôle R&D dans une entreprise faisant des aéro-réfrigérants ou encore à rejoindre l’institut de recherche technologique Jules Verne.
1,09 k abonnés - 3+ - 227 vues - 0 commentaire NANTES
Les voies rapide pour vélos se multiplient.
Questionnons nos certitudes.
- Sommes-nous sur une voie compatible, avec l’ordre de grandeur des enjeux climatiques, en facilitant les transports en commun, et les déplacements doux, sans structurellement changer nos usages ?
- L’humanité a-t-elle la moindre chance de survivre, si, au lieu de penser des déplacement plus vertueux, et plus lent, nous ne nous attaquons pas, prioritairement, au besoin de réduire, l’ensemble de nos activités, l’ensemble de nos déplacements ?
- Le premier de nos devoirs d’élues, ne devrait-il pas être d’aider à faire connaitre la réalité du consensus scientifique, sur l’ordre de grandeur, des crises qui menacent l’humanité ?
- Ne devrait-on pas rappeler, que le niveau d’activité économique constaté, durant le confinement, est celui que nous devons viser, si nous souhaitons que, nos petits enfants puissent vivre, et non pas juste essayer de survivre ?
- Est-il nécessaire de procéder, à de savants calculs, pour entendre qu’il nous faut inventer une société où nous nous auto-limiterons à une dizaine d’heure de travail, par semaine, si nous souhaitons endiguer notre surconsommation, de matières et d’énergie ?
De grâce, questionnons nos certitudes.
La Spintronique : pour une électronique frugale en énergie - Diffusée en direct le 13 févr. 2025 / Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale
1,19 k abonnés - 8+ - 395 vues - 0 commentaire
La Spintronique : pour une électronique frugale en énergie. Une révolution, méconnue mais déjà en marche.
Avec Claude Fermon, directeur de recherche au Commissariat à l'Energie Atomique et Dafiné Ravelosona, co-fondateur et directeur technique de la Start-up Spin-Ion Technologies
La modération est assurée par Philippe Robin, président du Comité des Arts Physiques de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale
Cycle de conférences PDSI co-organisé par la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale, l'Association Française pour l'Avancement des Sciences (AFAS), la Société des Ingénieurs et scientifiques de France Ile-de-France, l'association Bernard Gregory, avec le soutien de MR21/EcoLearn, la fondation e5t, BNI St Germain-des-Prés, et Pariscience.
Tr.: ...
électronique de spin, micro-aimant, moment magnétique, électronique électron ou trou = dualité trou/charge
rêve électronique métallique
...
effet tunnel ... magnétorésistance tunnel, composant plus performant, appliqué aux disques durs ... MRAM ... réseaux de neurones, apprentissage ... matériaux antiferromagnétiques robustes, aimant très dur sans terres rares ... modifier la réponse du capteur par le design ... microscopie magnétique ... CND détecte des défauts <100 microns ... IRM à très bas champ ex. /bébé prématuré
...
Dafiné Ravelosona :
poc preuves de concept ... puces neuromorphiques MRAM non volatile, robuste, frugale, automobile, avions, etc ... encore beaucoup de verrous technologiques ... puce de millions de MRAM fait 1Gbits ! ... 300 étapes de fabrication ... USINES TSMC dans le monde ... 30 couches atomiques ... on a dév un procédé ions hélium He+ / corriger les défauts ... ion léger ... descendre en dimensions car moins de défauts ... dév / MRAM, capteurs magnétiques, composants neuro-morphiques pour l'IA ... Licencier notre tech aux fabricants de puces ... payent pour voir ... équipements de r&d pour les laboratoires ... /GPU puces nvidia consomment beaucoup en permanence car processeur séparé vers les données ... architecture inspiré de neurones, intégration cpu/mémoire ... synapses en réseau ... on programme l'algorithme ... pas de transfert de données ... rendre ce réseau plus intelligent à très faible consommation électrique ex arythmie ...
Questions :
1:04:00 terminer ACT
Dans les dix dernières minutes de La Terre au carré, La lutte enchantée de Camille Crosnier, la Une de l'écologie avec Hervé Kempf de Reporterre et vos messages laissés sur le répondeur de l'émission.
- Dans sa Lutte Enchantée, Camille Crosnier, revient sur le parcours de Bernard Guignes, un ancien arboriculteur à la retraite victime d'un cancer de la prostate et qui se bat pour la reconnaissance de sa maladie comme maladie professionnelle causée par son exposition aux pesticides durant de nombreuses années.
- A la Une de l'écologie, Hervé Kempf, directeur de la rédaction de Reporterre, revient sur les récentes mesures prises par le gouvernement français dans le cadre de sa politique énergétique.
Le gouvernement a récemment pris des mesures autour de sa politique énergétique et environnementale.
Relativement passées inaperçues, elles consistent notamment en la réduction de l'enveloppe budgétaire prévue pour le financement d'installations de stations photovoltaïques de petite taille - celles qu’on peut installer sur les toits ou sur les parkings - au profit des grands projets qui artificialisent plusieurs hectares de terre.
Les aides pour la rénovation thermique des logements est aussi impactée, avec une réduction de 1 milliard. Elle passe ainsi de 3,1 milliards d'euros à 2,1, bien qu'en 2024 le nombre de rénovations n'était que de 90 000 pour un objectif fixé de 200 000.
Le tout alors que la Commission européenne a prévu des normes très strictes sur les poêles et chaudières à bois, pour lutter contre les particules qu’ils émettent, ce qui pourrait freiner le développement du chauffage au bois performant notamment dans les campagnes. Une contrainte qui pourrait jouer encore en faveur du développement de la part du nucléaire dans le mix énergétique français et de ses nouveaux EPR.
Énergies
Près de 100 milliards d’euros d’investissements dans le réseau d’électricité, des usines qui pourraient consommer beaucoup plus d’énergie qu’aujourd’hui et un chef d’État qui appelle les industriels à se brancher sans limite : la transition énergétique à la française dévore les électrons et ne rêve que de nucléaire.
...
L’oubli des limites planétaires
« L’électricité est disponible, vous pouvez vous brancher, elle est prête ! » : la petite phrase d’Emmanuel Macron au sommet de l’IA a fait rire l’assistance ... si l’électricité est majoritairement produite par les centrales nucléaires en France (67 % en 2024) et donc très peu émettrice de CO2, un critère essentiel pour protéger le climat, ses usages ont de multiples impacts sur l’environnement.
L’électrification des transports et de l’industrie requiert énormément de ressources en minerais et métaux (cuivre, terres rares, lithium, coltan, cobalt…) – jusqu’à parfois l’accaparement dans des pays en guerre, dont les techniques d’extraction sont très polluantes. Les data centers ont des besoins colossaux en eau pour les refroidir. Les centres de données augmentent en taille avec l’essor de l’IA générative – afin de gagner en puissance, on parle d’« hyper scalers » – et consomment beaucoup de foncier.
À lire aussi
IA : un puits sans fond de dépenses en énergie, en eau et en CO2
10 février 2025 https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/100225/ia-un-puits-sans-fond-de-depenses-en-energie-en-eau-et-en-co2
Tout cela génère aussi beaucoup de déchets, sans oublier l’enjeu des rebuts nucléaires. Un boom illimité des usages électriques en France aura inévitablement pour conséquences d’augmenter les émissions de CO2 ailleurs. « Si vous électrifiez les camions sans poser la question des usages, vous risquez d’augmenter le fret de la fast fashion », remarque Hélène Gassin, présidente de négaWatt, association experte en sobriété et prospective énergétique, pour qui « électrifier pour électrifier, c’est de la pensée magique ! Si vous ne maîtrisez pas les besoins, vous allez courir derrière pour y répondre. C’est une vision carbocentrée qui ignore plein d’autres paramètres ».
Lors de la présentation de son plan d’investissements qui conduira à la construction de nouvelles lignes à haute tension impossibles à enfouir, RTE n’a pas caché que le futur réseau « aura un impact plus fort sur l’environnement ».
...
Pour Yves Marignac, porte-parole de négaWatt, une telle hausse de la consommation d’électricité est une façon de « forcer la trajectoire » des besoins en électricité et de justifier les investissements dans le nucléaire. Car « si vous projetez un développement raisonnable des énergies renouvelables et une électrification raisonnable, il n’y aura pas besoin de nouveaux réacteurs nucléaires », au mieux prêts à fonctionner dans quinze ans. « La seule manière de faire de la place pour cette nouvelle production nucléaire, c’est de projeter cette abondance en poussant tous les curseurs. »
C’est ainsi que la projection de consommation d’électricité en France selon les scénarios de RTE – qui font référence – explose littéralement après le discours d’Emmanuel Macron à Belfort en février 2022 annonçant la relance du programme nucléaire, comme l’indique malicieusement un graphique de négaWatt.
...
L’aveuglement budgétaire
...
c’est la grande absente des prévisions officielles vers le tout-électrique, sans étude d’impact économique sur ce qu’il faudra débourser pour payer la relance du programme nucléaire : les six réacteurs EPR, mais aussi la nouvelle usine de retraitement des déchets à La Hague (Manche), le site d’enfouissement de Bure (Meuse), le programme ITER – dont le laboratoire a reçu la visite d’Emmanuel Macron et du premier ministre indien Narendra Modi en marge du sommet sur l’IA… Aucun de ces mégaprojets n’a fait l’objet d’une évaluation précise par l’État des financements nécessaires. Et encore moins de lignes budgétaires. « La question des dérapages budgétaires associés » au nucléaire « devrait trouver plus de place dans le document de la PPE » demandent les scientifiques du Haut Conseil pour le climat. Notamment pour « ne pas fragiliser le financement d’autres solutions de décarbonation ».
...
La Cour des comptes s’est livrée à l’exercice pour la filière EPR : elle estime le coût total du réacteur construit à Flamanville (Manche) à 23,7 milliards d’euros ... Le coût de production de son électricité s’établirait entre 110 et 120 euros/MWh, en valeur de 2015, pour une hypothèse de rentabilité – basse – de 4 % , soit entre 132 et 144 euros en comptant l’inflation. Il monterait à 176 euros par mégawattheure pour un taux de rentabilité de 7 %.
À lire aussi
La transition énergétique n’a pas eu lieu https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/280922/la-transition-energetique-n-pas-eu-lieu 28 septembre 2022
Ces chiffres sont globalement supérieurs au coût de production des énergies renouvelables aujourd’hui en France : le parc éolien en construction au large de Dunkerque a été attribué par appel d’offres en juin 2019 pour un coût de 44 euros le mégawattheure. D’ici à 2050, il devrait être de l’ordre de 30 euros le mégawattheure pour le solaire au sol, d’environ 45 euros pour les grandes toitures et, d’ici à vingt-cinq ans, l’éolien terrestre devrait produire des électrons à un peu moins de 40 euros, selon RTE.
...
La Cours des comptes en conclut qu’il faudrait « retenir la décision finale d’investissement du programme EPR2 », à savoir les réacteurs de Penly, Gravelines et du Bugey, « jusqu’à la sécurisation de son financement ».
Pour Yves Marignac, prévoir de consommer autant d’électricité que le font les modèles de l’administration correspond à « une trajectoire auto non réalisatrice » car « pour augmenter à ce point et à cette vitesse, il faudrait tout augmenter : les investissements dans les EPR, les énergies renouvelables, la construction d’usines, etc. Tout cela à toute vitesse mais en restant compétitif. On risque en réalité de perdre sur tous les tableaux : industriel, économique, social et sur le climat ».
Économie
Engrais chimiques : comment l’agriculture française finance la guerre de Poutine - 14 février 2025 à 09h49 / Par Elsa Souchay
Mis à jour le 15 février 2025 à 09h17 - Durée de lecture : 5 minutes
Économie Énergie Monde Agriculture
Énorme importatrice de gaz naturel liquéfié et d’engrais azotés russes, la France renfloue les caisses de Poutine, analyse un rapport des Amis de la Terre. Une solution : changer de modèle agricole pour stopper cette dépendance.
...
« Les renouvelables ce n’est pas la solution, car on n’a pas les moyens de stocker leur électricité »... On entend souvent cette phrase dans la bouche des opposants aux parcs éoliens ou aux centrales solaire : ils leur reprochent de ne produire de l’électricité que quand il y a du vent ou du soleil et il faudrait selon eux de grandes capacités de stockage.
Des solutions de stockage existent déjà
Pourtant des solutions existent à commencer par les moyens de stockage déjà présents sur notre territoire depuis les années 70 : ce sont les STEP : Station de Transfert d’Energie par Pompage. Ces installations ressemblent beaucoup à des barrages hydrauliques avec 2 bassins d’eau : 1 en amont, 1 en aval. Les STEPS sont connectées au réseau électrique : s’il y a un surplus d’électricité à stocker, elles l'utilisent pour alimenter des pompes qui font remonter l’eau, du bassin inférieur vers le bassin supérieur. Et quand on a besoin de cette énergie, il suffit d’ouvrir les vannes : l’eau stockée chute et fait tourner des turbines qui produisent de l’électricité.
Les STEPS sont nécessaires mais ne suffiront pas car on ne pourra pas en construire beaucoup de nouvelles, la plupart des sites adaptés en France sont déjà pris
D'autres sont en développement
Avec le développement des énergies renouvelables, il va falloir trouver d’autres solutions, notamment les batteries : celles que l’on peut installer à son domicile, les batteries dites « stationnaires » sont encore chères. L’idée est donc surtout d’utiliser les batteries de nos véhicules électriques : on en comptera plus de 18 millions en France d’ici 2035, leur potentiel de stockage est donc très important et on pourra bientôt les connecter au réseau électrique pour pouvoir les utiliser comme les batteries stationnaires.
Mais en complément du stockage il y a une autre solution déjà disponible pour gérer l’intermittence des énergies renouvelables.
La "flexibilité de la demande"
Il s'agit de consommer davantage d’électricité au moment où elle est produite : ceux qui consomment l’électricité de leurs panneaux solaires le font déjà pour leur ballon d'eau chaude mais on peut tous le faire. Il devient donc urgent de généraliser les heures creuses en milieu de journée, et il existe aussi sur le marché des contrats d’abonnement d’électricité avec des prix différenciés heure par heure, qui peuvent permettre de faire de belles économies.
*Clés : Économie Environnement Écologie Consommation Énergies renouvelables