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le degré d’avancement des distributeurs allemands, britanniques ou néerlandais s’explique en partie par l’adoption par les pouvoirs publics de lois et de stratégies ambitieuses pour une alimentation plus saine, végétale et durable – ce qui fait largement défaut en France.
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Les distributeurs reconnaissent également le besoin de co-construire collectivement – acteurs économiques, pouvoirs publics et société civile – des règles du jeu et des objectifs communs pour transformer le secteur agroalimentaire et dépasser le blocage induit par la concurrence exacerbée et la guerre des prix que se livrent les enseignes.
Parmi les chantiers identifiés, la nécessité d’améliorer la durabilité de l’offre et de mettre les pratiques commerciales de mise en avant (têtes de gondole, catalogues, etc.), de marketing et de promotions au service de la transition vers une alimentation saine, durable et accessible à toutes et tous.
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l’élevage compte même pour 80 % des émissions agricoles françaises si l’on prend en compte les engrais chimiques utilisés pour produire l’alimentation des animaux. Il ne s’agit toutefois pas seulement de réduire les émissions, mais aussi de favoriser le stockage du carbone dans les sols et les espèces végétales (couverts végétaux, haies, arbres, etc.).
L’agriculture joue également un rôle majeur dans la préservation ou la destruction de la biodiversité, et dans l’entretien ou la dégradation des milieux naturels (air, eaux, sols).
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72 % des Français ne mangent pas assez de fruits et légumes, et seulement 48 % mangent des légumes secs chaque semaine 23
(Santé Publique France recommandant d’en consommer au moins 2 fois par semaine).
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Le soja est la principale matière première liée à la déforestation importée en France. En 2024 selon les douanes françaises [1], après des années de stagnation, la France a importé plus de 3,7 millions de tonnes de soja graines et sous forme de tourteaux, dont environ deux tiers en provenance du Brésil, principalement destinés à l’alimentation animale. On constate une augmentation de 24 % des importations par rapport à 2023. Cette tendance se confirme sur 2025.
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Voir les recommandations de Mighty Earth pour une grande distribution française réellement Zéro Déforestation et Zéro Conversion pour fin 2025 dans l’Encadré 20
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Carrefour est la seule enseigne à indiquer publiquement un objectif de réduction de ses ventes de protéines animales
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16 % des Français déclarent ne pas manger à leur faim191, tandis que 20 % de la population étudiante dépend de l’aide alimentaire192 .
Dans le même temps, les franges basses de la classe moyenne rencontrent aussi des difficultés économiques. 40 % des Français seraient ainsi en situation d’insécurité alimentaire, avec parmi eux nombre de familles monoparentales, étudiants, personnes âgées, célibataires, etc.193 .
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la littérature scientifique est aujourd’hui largement assez documentée pour identifier les grands axes de réduction de l’impact environnemental : moins d’élevage pour limiter l’emprise au sol et les émissions d’émission de gaz à effet de serre, favoriser les systèmes d’élevages économes et autonomes pour préserver les ressources et favoriser la biodiversité, privilégier l’agriculture biologique pour supprimer l’utilisation de pesticides de synthèse destructeurs pour la biodiversité et polluant les sols et les eaux...
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il manque aujourd’hui d’un dispositif permettant d’objectiver et communiquer clairement au consommateur la plus-value des produits “responsables” vis-à-vis des produits standards à moindre prix.
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trop de labels tue les labels,
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METTRE DE L’ORDRE DANS LA JUNGLE DES LABELS, MENTIONS
VALORISANTES ET ALLÉGATIONS ENVIRONNEMENTALES
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à force d’asséner au consommateur que le prix bas est le juste prix, le consommateur, même quand il en a les moyens, n’est pas prêt à payer plus cher pour de la qualité.
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DONNER PLUS DE VALEUR À L’ALIMENTATION
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APPORTER UN SOUTIEN FINANCIER AUX MÉNAGES MODESTES POUR LEUR PERMETTRE D’ACCÉDER À UNE ALIMENTATION DURABLE ET DE QUALITÉ
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Le manque de collaboration entre amont agricole, industrie agroalimentaire et grande distribution malgré leurs interdépendances
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RENFORCER LES MOYENS ET L’INVESTISSEMENT DES DISTRIBUTEURS ET DES INDUSTRIELS DANS LES ESPACES DE TRAVAIL COLLECTIF COMME L’INSTITUT DU COMMERCE
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FACILITER LE DÉVELOPPEMENT DES COALITIONS D’INDUSTRIELS ET DE DISTRIBUTEURS SUR LA RÉDUCTION DES ÉMISSIONS SCOPE 3 ET LE DÉVELOPPEMENT DES PROTÉINES VÉGÉTALES
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CONTRAINDRE LES INDUSTRIELS À FAIRE PREUVE DE TRANSPARENCE SUR LEURS IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX (CLIMAT, DÉFORESTATION, ETC.)
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IMPOSER AUX INDUSTRIELS DES OBJECTIFS CHIFFRÉS ET DATÉS SIMILAIRES AUX DISTRIBUTEURS EN MATIÈRE DE DÉFORESTATION IMPORTÉE ET DE RÉDUCTION DE LEURS ÉMISSIONS DE SCOPE 3
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UNE ORGANISATION ET UNE GOUVERNANCE DES ENSEIGNES QUI MARGINALISE LA RSE DANS LES DÉCISIONS STRATÉGIQUES ET LES PRATIQUES OPÉRATIONNELLES
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La sociologue britannique Elizabeth Shove a ainsi démontré les limites de l’approche des politiques focalisées sur les “attitudes”, le “comportement” et le “choix” des individus, dans son article “Beyond the ABC: Climate Change Policy and Theories of Social Change” 217. Dans plusieurs rapports récents, les chercheurs de l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI) montrent en effet que les facteurs explicatifs des achats des consommateurs sont beaucoup plus variés et complexe 218. Les pratiques de ces derniers sont en effet façonnées par les environnements alimentaires dans lesquels ils évoluent.
- économique
- cognitif
- socio-culturel
- physique
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UN MODÈLE ÉCONOMIQUE FONDÉ SUR LES PRIX BAS, L’ACCROISSEMENT DES VOLUMES ET LES PRODUITS ANIMAUX PEU COMPATIBLE AVEC L’URGENCE DE LA TRANSITION
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ENGAGER UNE RÉFLEXION COLLECTIVE SUR LA RÉFORME DU MODÈLE ÉCONOMIQUE DE LA GRANDE DISTRIBUTION, AFIN DE CRÉER DE LA VALEUR ET RESTER RENTABLE TOUT EN RENONÇANT À LA CROISSANCE DES VENTES DE PRODUITS CARNÉS, GRAS, SUCRÉS ET SALÉS
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DÉFINIR COLLECTIVEMENT DES RÈGLES COMMUNES POUR DÉPASSER LE BLOCAGE INDUIT PAR LA GUERRE DES PRIX ENTRE DISTRIBUTEURS
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des politiques publiques volontaristes et la mise en place de règles communes pour favoriser un nivellement par le haut des pratiques des distributeurs
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Un Programme National Nutrition Santé (PNNS) intégré aux enjeux climatiques serait une réponse globale aux défis actuels. Inspiré des campagnes pour la consommation de 5 fruits et légumes par jour, ce programme associerait recommandations nutritionnelles et sensibilisation aux impacts environnementaux des choix alimentaires
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ENCADRER PLUS STRICTEMENT LA PUBLICITÉ, LE MARKETING ET LA COMMUNICATION DES ENTREPRISES ET DES LOBBIES DU SECTEUR ALIMENTAIRE
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AUGMENTER L’OFFRE DE PRODUITS ET DE PLATS À BASE DE LÉGUMINEUSES EN SOUTENANT LA STRUCTURATION DES FILIÈRES DE L’AMONT AGRICOLE À LA COMMERCIALISATION
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CONTRAINDRE LES DISTRIBUTEURS À PROPOSER EN MAJORITÉ DES PROMOTIONS SUR DES ALIMENTS BONS POUR LA SANTÉ (FRUITS ET LÉGUMES, LÉGUMINEUSES, FRUITS À COQUE, CÉRÉALES COMPLÈTES) ET DAVANTAGE DE PROMOTIONS POUR LES PRODUITS BIOLOGIQUES
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Un manque de cap et de discours clairs des pouvoirs publics sur l’alimentation durable et le modèle agricole de demain
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une attente de planification de la transition alimentaire et de la transition écologique de l’agriculture et du secteur agroalimentaire
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nécessité d’articuler toute chose avec la Stratégie nationale alimentation nutrition climat (SNANC)
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des légumes locaux en GMS
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10 RECOMMANDATIONS PRIORITAIRES AUX POUVOIRS PUBLICS
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“Recommandations pour une grande distribution française réellement Zéro Déforestation et Zéro Conversion pour fin 2025”, par Mighty Earth
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Connu / https://reseauactionclimat.org/la-grande-distribution-alliee-ou-frein-a-une-alimentation-saine-et-durable-pour-toutes-et-tous
connu / https://bsky.app/profile/greenpeace-lille.bsky.social/post/3lp73x453cc2y
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Greenpeace Lille @greenpeace-lille.bsky.social · 3j
🍽️ Alors que l'alimentation représente 25% de nos émissions de GES et malgré quelques progrès, la grande distribution toujours en retard en terme de transition alimentaire selon ce nouveau rapport d'enquête de @reseauactionclimat.org Réseau Action Climat @reseauactionclimat.org · 5j
🛒 Supermarchés : bons ou mauvais élèves pour une alimentation bonne pour la santé et la planète ?
Deux ans après sa première évaluation des enseignes de supermarchés, le Réseau Action Climat revient avec une nouvelle édition actualisée 🧵 (1/4)
- 🤔 Il est en effet important de tenir les grandes enseignes responsables : elles disposent d'un immense pouvoir d'influence sur le choix des consommateurs !
Les grandes surfaces comptent d'ailleurs pour 78 % des ventes de produits alimentaires consommés à domicile.
- 🥩🍅 Offre proposée, information sur les produits, mise en valeur en rayon, offres promotionnelles…
Nous avons évalué les pratiques des supermarchés à l’aide d’une quarantaine d’indicateurs relatifs à l’alimentation durable et au climat.
- Résultat : malgré des progrès très inégaux, les pratiques des grands distributeurs restent à rebours du discours selon lequel ils nous aideraient à "mieux manger", ou de leurs engagements parfois ambitieux sur le climat 👉 pourdessupermarchesdurables.org -> https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?pM6x7g
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Ndlr :
- Voir aussi en complément l'étude qualitative https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?_mu19Q
- comment accompagner au mieux ce besoin de co-construire ? La médiation de l'urgence ne serait-elle pas toute indiquée par son approche holistique et holomidale ? ACT
Chronique
Le documentaire d’Anna Recalde Miranda, De la guerre froide à la guerre verte, sort ce mercredi au cinéma. Dans un récit intime et politique très tendu, la réalisatrice montre l’une des conséquences de la dictature au Paraguay : des millions d’hectares destinés à la culture intensive du soja, aux mains des soutiens de ce régime ultra-violent.
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Le passé : la dictature d’Alfredo Stroessner, qui a accédé au pouvoir en 1954 et y est resté jusqu’en 1989, avec le soutien des États-Unis ... les archives de ces années de terreur, durant lesquelles les opposant·es politiques, communistes, socialistes et alternatifs ont été poursuivi·es, torturé·es et assassiné·es. ... reste un désastre écologique : huit millions d’hectares (soit la surface du Panama) du pays ont été confiés aux amis du dictateur. Un accaparement des terres qui ne connaît pas de frontière. Le film nous emmène également au Brésil, pays voisin qui a connu le même phénomène, et où 14 millions d’hectares appartiennent aux soutiens de son pouvoir dictatorial. Des deux côtés de la délimitation entre les États, on retrouve des paysages similaires, ceux d’un «désert vert», sans arbre ni insecte, où ne fleurit que du soja planté sur les ruines de la démocratie et de l’environnement.
Il en pousse tellement que les industriels eux-mêmes ont qualifié ces terres malhabidas, (mal acquises, en français) de «république du soja». Massivement déforestées, cultivées de façon intensive à grand renfort de pesticides et d’OGM, elles sont réservées à l’exportation de cette légumineuse, principalement vers l’Europe et la Chine.
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le règne de l’agroindustrie ... défend férocement ses terres spoliées face au mouvement des Paysans sans terre et aux populations autochtones qui veulent les récupérer. En se rendant à leurs côtés, la réalisatrice dévoile la lutte acharnée de ces peuples pour avoir le droit d’habiter et de cultiver leur territoire, de défendre leur environnement, au prix d’un harcèlement continu et de multiples assassinats. ...
À lire aussi
- «L’enjeu, c’est de transformer cette rage en énergie» : un documentaire sur les traces des militants d’Extinction rebellion
Milite planétaire. Tantôt critiqué, tantôt admiré, le mouvement Extinction rebellion est souvent mal compris. Un documentaire de 52 minutes veut déjouer les clichés pour explorer ce qui pousse ses militant·es à s’engager. Il est diffusé ce jeudi soir sur France 3 Paris Île-de-France, puis sera accessible sur le site de France télévisions. - Cinéma : «Anna», le combat d’une éleveuse pour sauver sa terre dans une Sardaigne rurale et patriarcale
Sarde digne. Anna est prête à tout pour ne pas perdre ses terres familiales au profit d’un projet hôtelier. Signée du réalisateur italien Marco Amenta, cette fiction inspirée de faits réels nous plonge au cœur son combat. En salles depuis ce mercredi.
Ndlr : Film documentaire à voir absolument (mais en forme).
Il concerne nos paysans et nous consommateurs de manière indirecte.
Il resitue l'opération CONDOR et montre qu'elle est dans une phase 2 qui colle bien avec les "éco-terroristes"...
Questions :
- que fait gp dans ces pays ?
- comment aider ?
En faisant monter en puissance la médiation de l'urgence ? ACT
2,15 k abonnés - 910+ - 26 161 vues - 270 commentaires
Recette de mon faux gras vegan pour les fêtes
(la recette à 3,5 millions de vues sur insta)
Recette détaillée : https://peugeot-tristan.fr/faux-gras-foie-gras-vegan
Les ingrédients
150 g d’huile de coco désodorisé (très important, cela signifie que c’est une huile de coco qui ne sent pas la coco)
150 g de noix de cajou ou de noisettes
100 g de noix
100 g de marrons cuits
1 gros oignon
3 gousses d’ail
3 CS de sauce soja salée
2 CS d’huile de noix ou d’huile d’olive
4 CS d’armagnac, cognac ou whisky (ou sans alcool)*
1 CC de sel
1 CC de poivre
1 pincée de muscade
Connu / TG republié le 21/12/24
160 078 signatures
Les forêts brûlent en Amazonie et un géant de l’agroalimentaire pourrait profiter de ce désastre : Cargill, responsable d’une destruction environnementale et de violations des droits humains massives, amasse des milliards via la production de soja et de viande en Amérique du Sud. Nous devons l’arrêter !
Appel
À la direction de McDonald’s, Burger King, Walmart, Unilever et autres
“Cargill est responsable d’une destruction environnementale massive et de violations des droits humains. Merci de le rayer de votre liste de fournisseurs.”
Le groupe local Greenpeace de Poitiers organise une action de sensibilisation des citoyens aux dangers de la déforestation en Amazonie lié à la consommation de viande industrielle 3 juillet 2021 dans le parc de Blossac à Poitiers.
A la Une local Vienne
Sur le même sujet
["Tours : action flash de Greenpeace contre la déforestation"]
https://www.lanouvellerepublique.fr/tours/tours-action-flash-de-greenpeace-contre-la-deforestation
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L’ONG réclame la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée (SNDI), adoptée en 2018, mais jamais appliquée. "Il est urgent que le gouvernement applique concrètement cette stratégie et prenne des mesures contraignantes pour mettre un terme à la complicité de la France dans la déforestation."
Selon Cécile Leuba, "la France importe chaque année dans ses ports 3,5 millions de tonnes de soja destiné à nourrir nos animaux d’élevage, sans aucune garantie ou traçabilité suffisante. Or deux millions de tonnes viennent directement du Brésil."
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Selon la FAO, la superficie forestière mondiale a été réduite de 129 millions d’hectares, soit deux fois la superficie de la France, sur la période 1990-2015. « Et c’est pire depuis que Jair Bolsonaro, le président d’extrême droite, dirige le Brésil et laisse les appétits des grands industriels de l’agriculture déboiser l’Amazonie. »
Selon le Conseil international des céréales, le Brésil bat des records de production de soja pour cette période 2020-2021 : 134,5 millions de tonnes. La Chine en importe 60 %, mais le deuxième est l’Union européenne.
Greenpeace bloque un entrepôt de soja à Saint-Nazaire pour dénoncer la « déforestation importée »
Clés : Greenpeace Biodiversité Jair Bolsonaro Nantes Saint-Nazaire Monde Union Européenne Brésil Actualité en continu
Connu / https://twitter.com/OuestFrance/status/1399359250728640518
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Vous avez retweeté @OuestFrance · 49 min
Saint-Nazaire. Greenpeace bloque un entrepôt de soja pour dénoncer la «déforestation importée»
Une dizaine d’activistes de Greenpeace ont bloqué un entrepôt de soja, près de Saint-Nazaire, ce lundi 31 mai, avant l’aube. L’ONG réclame des mesures contraignantes pour obliger les entreprises à... ouest-france.fr - 0 - 2 - 4
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Info et société Enquêtes et reportages 91 min Prochaine diffusion le mercredi 10 juin à 09:25
Face à l’engouement croissant de la population mondiale pour le saumon, les fermes d’élevage jubilent, celles de Norvège en tête. Enquête sur une industrie florissante responsable d’importants problèmes environnementaux et sociétaux.
La consommation du saumon, réputé pour sa forte teneur en oméga-3, a triplé dans le monde depuis les années 1980. Pour répondre à la demande, l’aquaculture norvégienne s’est rapidement structurée, hissant le pays au sommet de la production mondiale. Sur le mois de janvier 2020, les recettes de ses exportations ont battu un record en s’établissant à 677 millions d’euros. Mais cette industrialisation massive pèse sur les écosystèmes. L’importation par cargo du soja amazonien, l’un des composants des granulés d’élevage, accentue la déforestation tandis que les déchets alimentaires et les excréments engendrent une importante pollution aquatique. Les "évasions" de poissons des fermes, notamment lors des tempêtes, compromettent aussi le patrimoine génétique du saumon sauvage, dont la population souffre déjà de maladies et de la surpêche. Face à ces défis, certains acteurs misent sur la technologie pour contrôler leur empreinte carbone quand d’autres parient sur les fermes aquacoles terrestres en circuit fermé, réputées plus respectueuses. Cela suffira-t-il à redorer le blason de l’élevage ? Pas si sûr. Au Chili, deuxième producteur mondial de saumon, les ouvriers dénoncent les cadences infernales imposées par la puissante industrie locale.
Juteux business
Des côtes norvégiennes aux cuisines françaises, des fjords chiliens aux rivières allemandes – terrain d’expérimentation d’une réintroduction du saumon sauvage –, cette enquête décortique les ressorts de ce juteux business en analysant ses conséquences environnementales et sociétales. Nourri d’infographies didactiques, d’immersions rares dans des fermes d’élevage et de nombreux témoignages (pisciculteurs, activistes, mais aussi le chef étoilé Michel Troisgros), ce documentaire d’Albert Knechtel (Génération jihad) explore également les efforts menés pour rendre la salmoniculture durable et plus respectueuse du bien-être animal.
Réalisation : Albert Knechtel Pays : Allemagne Année : 2020
61 694 signataires
21 organisations boliviennes et Amnesty International lancent un appel au Président bolivien Evo Morales. Elles demandent la suspension du décret 3973, qui légalise la déforestation et le brûlis pour la production de viande et de soja. Depuis son entrée en vigueur à la mi-juillet, plus de 5,3 millions d’hectares sont partis en fumée.
Appel Au Président bolivien Evo Morales
Ne légalisez pas le déboisement et les feux de forêt au profit de l’élevage et des plantations de soja ! Merci de suspendre le décret 3973.
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Les incendies qui ravagent l’Amazonie sont en grande partie causés par la déforestation destinée à cultiver du soja. Cette légumineuse hypernutritive est massivement importée en France et en Europe pour nourrir volailles, cochons et ruminants. Peut-on se défaire de cette addiction au soja brésilien ?
La France a « une part de complicité » dans les incendies qui ravagent l’Amazonie. Ce n’est pas un militant écolo qui le dit, mais bien Emmanuel Macron, lors d’un entretien accordé à France 2 lundi 26 août. Et le président de préciser : « Sur le soja, on a une part de responsabilité. »
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« À la question : sommes-nous dépendants du soja brésilien, la réponse est clairement oui, résume l’agronome Marc Dufumier. Les deux tiers de nos animaux dépendent du soja américain pour se nourrir en protéines. Et l’Europe en dépend aux trois quarts. » La légumineuse séduit ainsi nombre d’éleveurs français, notamment sous sa forme triturée et broyée de tourteau, car « elle est un super-aliment, constate Suzanne Dalle. Hyper nutritif et facile à digérer pour les animaux ». « Si on veut faire produire beaucoup de lait aux vaches, ou si l’on veut des animaux qui grossissent plus vite, effectivement, on va complémenter la ration alimentaire avec beaucoup de soja, précise Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne et éleveur laitier dans le Jura. Le soja, et particulièrement celui importé, est intrinsèquement lié au productivisme. Ce n’est pas tant l’agriculture qui est dépendante du soja brésilien que le modèle industriel. »
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il n’y a pas de fatalité, à en croire Nicolas Girod : « Sur notre ferme, on se fournit localement en Bourgogne en soja et colza bio ...
Pour Marc Dufumier aussi, « il est temps de dénoncer les accords de Blair House » : « Devant l’Organisation mondiale du commerce, nous pouvons faire valoir un accord supérieur, le traité de Paris sur le climat, souligne-t-il. Car, en important moins de soja et en soutenant la production européenne de protéagineux, nous réduirions le transport maritime, polluant, et surtout, puisque les légumineuses fertilisent naturellement le sol en azote, nous éviterions de mettre trop d’engrais azotés de synthèse, qui sont coûteux en énergies fossiles et émetteurs de protoxyde d’azote, un important gaz à effet de serre. » Quant aux surfaces nécessaires pour cultiver l’équivalent de 3,5 millions de tonnes de soja, l’agronome a déjà fait ses calculs : « Il nous faudrait mettre des cultures de légumineuses – soja, luzerne, trèfle, féverole, lupin — sur 1,4 million d’hectares en France, affirme-t-il. Nous pourrions les prendre sur 700.000 ha de maïs ensilage et sur 700.000 ha de blé, seigle et autres céréales, que nous exportons aujourd’hui vers des pays comme l’Égypte, qui se fournissent déjà auprès de l’Ukraine. »
Suzanne Dalle, de Greenpeace, espère que le gouvernement, inspiré par le nouveau positionnement du président Macron, « va enfin rendre plus concrète et contraignante la stratégie nationale contre la déforestation importée », adoptée l’an dernier mais restée pour le moment une coquille vide. Autre levier d’action entre les mains de l’exécutif, le plan protéines végétales pour la période 2020-2026, actuellement en discussion : « On pousse pour qu’il fixe un objectif de réduction des importations de soja, explique-t-elle. Mais aussi pour qu’il développe les protéines végétales pour l’alimentation humaine. » Car à Greenpeace, on en est convaincu : pour se passer de soja brésilien, il faudra réduire notre consommation de viande d’au moins 80 % d’ici 2050, donc manger plus de légumineuses.
Pétition signée par 70 167 personnes
Le biodiesel contient de plus en plus d'huile de palme et de soja, provoquant toujours plus de déforestation. L'UE veut exclure l'huile de palme dans une large mesure, mais seulement à partir de 2030, ce qui est bien trop tard. Demandons au gouvernement d'agir MAINTENANT : stop à l'huile de palme et de soja dans les réservoirs !