Tribune Par Pierrick Berthou Publié le 25/06/2025 à 17:35
Agriculteur à la ferme de Poulfang, dans le Finistère, Pierrick Berthou alerte dans une tribune sur le manque de revenus que perçoivent les paysans et propose une solution concernant les prix payés.
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nos représentants agricoles ont orienté et focalisé le débat sur les normes Franco-Européennes qui seraient l'origine des déboires des paysans. Or, c'est absolument faux ! Certes, un bon coup de balai est nécessaire dans ce fatras de normes inutiles et superfétatoires. Cependant, refuser les normes, c'est mettre le pied sur la route de l'incertitude. Les normes servent la qualité et la sécurité, voilà, leurs rôles. Il ne doit y avoir que la qualité, un point c'est tout, il ne faut pas transiger. Déplacer les problèmes de paysans uniquement sur les normes, c'est mentir aux paysans. Ceux-là qui sont l'essence même de la fameuse souveraineté alimentaire tellement dévoyée. Et, c'est mentir aux consommateurs.
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Dans une étude datant de 2020, M. Philippe Boyer, économiste, détaillait le partage de la valeur pour 100 euros de produits alimentaires déposés dans un caddie. Il en résultait que le paysan recevait 6,5 euros sur 100 euros !
Quand Didier Gadéa, secrétaire général du M.O.D.E.F, maraîcher et viticulteur déclare : « Lorsque je vends une bouteille de vin 0,66 euro, je la retrouve à quelques kilomètres de chez moi à...10 euros ! » En définitive, il ne dit pas autre chose que M. Boyer. Faut-il considérer cette redistribution comme normale ? Juste ? Équitable ? Trop peut-être ? Le budget consommation de la France est d'environ de 1 600 milliards d'euros par an soit 50%-55% du PIB (INSEE).
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il n'est pas étonnant que 80% des paysans gagnent moins que le S.M.I.C brut (1801,80€ / mois-INSEE) dont 30% moins que le R.S.A (642,52€/mois-MSA)
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Le problème de l'Agriculture, ce n'est ni les normes, ni les écolos, ni le loup, ni la météo, c'est l'absence de revenu !
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notre alimentation est actuellement importée à plus de 50%
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Pour relancer notre agriculture, il conviendrait de doubler les prix payés aux paysans, sans augmenter le prix payé par le consommateur ... mieux répartir, entre les producteurs, les agro-industriels et les distributeurs, la chaîne de valeur.
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L'agriculture productiviste est un échec total, elle est très administrative, très normative et tellement dévoreuse de subventions publiques. 7 milliards de primes P.A.C. Entre 54 milliards et 94 milliards d'euros pour la dépollution des eaux due aux pesticides et nitrates (ministère de l'écologie...). La « malbouffe » coûterait entre 19 et 40 milliards d'euros à la Sécurité sociale. En dépit de ce déluge d'argent public, le revenu des paysans est toujours minable et pousse ceux-ci inévitablement dans la misère, sans parler des drames... Tout cet argent public pourrait participer aux financements d'un nouveau projet agricole et dès maintenant améliorer le revenu des paysans. Un projet agricole basé sur la polyculture- élevage avec des systèmes herbagers, de l'agroforesterie, beaucoup plus de bio. Tout cela accompagné d'une nouvelle économie. Ce changement induit la fin des monocultures, de la spécialisation et du libre-échange. En ces temps ou règne l'incertitude, ce n'est pas d'un kit de survie dont nous avons besoin. Mais, d'un projet agricole qui préserve, l'eau, l'air, le sol, les consommateurs et... les paysans afin d'assurer notre souveraineté alimentaire.
Connu / mel BNM16
Écologie - 52 min 22 s - Français - Disponible jusqu'au 20/11/2025
Dans la campagne française, dans les Landes comme en Alsace, on peut voir des champs de maïs à perte de vue. Cette céréale absorbe un quart de toute l'eau consommée dans l'Hexagone, les réseaux d'irrigation pompant souvent dans les rivières, parfois même en pleine période de canicule. Une partie du maïs ainsi produit est utilisée pour faire du gaz de ville, du carburant et du sirop de glucose pour l'industrie agroalimentaire. Dans l'Est, la monoculture du maïs met en danger le grand hamster d'Alsace. Mais c'est dans le Sud-Ouest qu'il y a le plus de frictions au sujet de la ressource en eau entre les habitants et les agriculteurs. Le maïs produit dans la région est ensuite en partie exporté à l'étranger.
Diffusé le 16/06/2025 à 21h07 - Disponible jusqu'au 20/11/2025
Présenté par : Hugo Clément
Maison de production : Winter Productions / France Télévisions
Tr.: ...
Bretagne
Charlotte, éleveuse en bio ... agriculture paysanne qui respecte de vivant ... maïs broyé ... pour un élevage intensif avec méthaniseurs ... du gaz de ville avec les bouses de vaches ... le maïs a un pouvoir méthanogène très important ...
1 t de fumier -> 63 m3 de CH4
1 t de maïs -> 91 !
soit 50% de plus (ndlr : pas tout à fait !)
largement subventionné par l'État ... ça fait augmenter le prix des terres agricoles en Fr ... ce sont des agri-managers ... mais plus des paysans ... 27 variétés de maïs pour la méthanisation ! ... seulement 4 pour le bio ...
maxi 15% de cultures alimentaires c'est la loi. Respectée ?
Salon avec vente de méthaniseurs ... un vendeur persuadé de la triche ... ya pas de contrôles, ça passe ...
Au printemps, un champ de plastique pour déherber et accélérer la pousse, dégradables, ne les ramassent pas ...
Charente
Agnès Baudrillart ... de son enfance à son métier d'enseignante, sensible à la préservation de l'eau ... Le maïs irrigué n'a plus sa place dans nos territoires ... se bat pour la préservation de l'eau dans les rivières et les nappes phréatiques ... maïs, plante tropicale, a besoin d'eau en été, en vigilance canicule et arrosent en plein midi !
Un bassin avec de l'eau pompée ... une plante pas adaptée, sur une terre pas adaptée, sous un climat pas adapté ... l'eau pompée dans la charente ... a atteint un débit historiquement bas en 2020 ... c'est un pillage de la ressource ... 5 tuyaux, c'est du délire agroindustriel ! ... Beaucoup de bassines agricoles se construisent dans la région ... des frictions avec les autres utilisateurs de l'eau ...
Gave d'Oloron
Philippe Garcia, pdt association de défense de milieux aquatiques ... eau pompée dans la rivière ... on se rapproche de la mort des rivières ... accaparement de l'eau ... au port de Bordeaux ... maïs pour l'exportation ... en Grande Bretagne ... du wisky, élevage de cochons ... éthanol pour l'essence sans plomb ...
Alsace
Daniel Reininger, association Alsace Nature ... que du maïs, toujours du maïs ... seule monoculture de France ... modèle intensif ... plaine du Rhin, un désert, ni oiseau, ni lièvre, ni grand Amster ...
Caroline Habold, biologiste, CNRS chasse les prédateurs pour réintroduire ce grand Amster ...
Anthony Chuet, directeur adjoint, Naturoparc ... semer du blé au lieu de maïs ... reconstituer une filière de blé bio produit et consommé localement ... label GRAND AMSTER D'ALSACE ...
Jean Kircher, artisan meunier ...
du maïs grain ... 75% du maïs produit en Alsace dans 2 usines. Le maïs est fractionné pour utiliser l'amidon. Le reste devient du tourteau pour animaux et de l'huile de maïs. Les 3/4 en amidon pour solidifier le carton, faire des sacs en plastique de maïs, cosmétique ou isolation.
C'est du sucre, une grande partie part pour l'agroalimentaire en sirop de glucose.
Pierre Slamich, co-fondateur de Open Food Facts ... 50% de biscuits ! ... dans les chips aussi avec de l'huile de palme ... rendre les produits, même salés plus addictifs ... bon marché ... produit ultratransformé -> obésité, impacts négatifs sur la santé ... idem saucisson, gacamol, crêpes ... Une étude américaine vient de prouver que le fructose souvent issu du maïs favorise la croissance des cancers ...
Récapitulons :
2,6 millions d'hectares, l'équivalant de la Bretagne ...
produisent 32 millions de tonnes / an ...
2,8 Mt/an -> méthanisation
17 -> alimentation des vaches
3,8 -> volaille et poulets
3,7 -> export
1,7 -> amidon
0,5 -> éthanol
nourriture humaine :
0,26 -> polenta
0,41 -> maïs doux
0,04 -> pop corn
les humains ne mangent que 2% de la production française.
Raisonnable d'utiliser autant d'eau pour cela ?
Certains ont opéré un virage à 180°
Cédric Steinlé, agriculteur, a décidé de réduire en 2020 de 500 ha à 24.
au bénéfice de lentilles qui enrichissent les sols en azote pour les prochaines cultures et elles sont mangées localement par les alsaciens pour profiter de leurs protéines végétales !
Des collègues de l'huile de colza, du lin, etc.
Et pour les vaches ?
Elles ne mangent que de l'herbe selon Éric Germond, agriculteur de vaches limousines ... J'étais le plus intensif du coin mais le maïs est une dépendance à un système (rendement, croissance, toujours en faire plus). Le soir, j'en étais malade. Produit moins mais a beaucoup moins de charges et plus de revenus. A repris de la liberté.
Bourgogne ... assez humide.
Périgord maïs qui ne vide pas les réserves d'eau ...
Armand Duteil, agriculteur ... maïs bleu a pas mal de protéines, qui date de milliers d'années ... n'a besoin d'aucune irrigation ... On le resème d'année en année, il s'adapte au climat ...
Paula Becker, maraîchère ... Alors qu'un hybride ne le peut pas. Il a été produit pour faire du rendement ... de la résilience face au changement climatique ... notre métier est de nourrir les gens en respectant le plus possible la nature et avec une éthique de production. Il sera transformé en polenta, les grains mangés par des consommateurs
Poitiers Vienne
Clément Tricot Publié le samedi 7 juin 2025 à 19:08
Entre 300 et 400 personnes se sont rassemblées ce samedi 7 juin à Poitiers pour protester contre les réserves de substitution. Un important dispositif policier a été déployé, mais la manifestation s'est déroulée dans le calme.
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Les militants antibassines ont déambulé dans les rues au départ de l'hôtel de ville, avec un arrêt devant la préfecture. Ils reprochent au nouveau préfet de la Vienne, Serge Boulanger, ses récentes prises de position sur le partage de l'eau.
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Accompagnés par des représentants de Greenpeace, de la Confédération paysanne, des Écologistes, de LFI et du PCF, les membres de BNM dans la Vienne ont remis une proposition de formation sur l'étude HMUC au préfet.
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"Nous ne sommes pas opposés à l'irrigation"
Au départ du cortège, les manifestants ont organisé un pique-nique symbolique, avec des fruits et des légumes locaux, dont certains issus de l'agriculture irriguée. Une manière de rappeler qu'ils ne sont pas opposés à cette pratique, mais qu'ils demandent simplement son contrôle. "Nous ne sommes pas du tout anti-irrigation, on veut que l'irrigation soit réglementée pour des productions qui vont apporter de la valeur ajoutée pour produire des semences par exemple, et favoriser avant tout aussi l'agriculture paysanne et locale", raconte Martin éleveur de volailles dans la Vienne. "Ce qu'on a ramené, ce sont des produits qui sont issus de notre production. Fruits, légumes, des rillettes, des produits laitiers, etc. On essaye de faire valoir une agriculture de qualité qui soit nourrissante, qui soit locale. Ce qu'on questionne en fait, c'est l'usage de l'eau." Le manifestant, comme beaucoup, s'oppose à une agriculture destinée à l'exportation.
Entretien — Agriculture
La loi d'orientation agricole sera désormais débattue dans une commission mixte paritaire entre députés et sénateurs. - Pixabay / CC
Mis à jour le 19 février 2025 à 15h01 - Durée de lecture : 5 minutes
La loi d’orientation agricole adoptée par le Sénat représente un recul majeur de la législation environnementale. La députée écologiste Marie Pochon dénonce une « vision productiviste de l’agriculture ».
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1 - Les Écologistes n’ont pas de représentant disposant du droit de vote au sein de la CMP.
Agriculture Politique
Connu / TG le 19/02/25 à 12:57
PEYRILHAC et NIEUL : autorisation environnementale pour la création du centre d'engraissement de bovins Terres de Chavaignac par la SAS T'RHEA
La SAS T'RHEA, maître d'ouvrage, dont le siège social se situe 1, avenue de la Gare 26300 ALIXAN, spécialisée dans la viande de boucherie en gros, a pour projet la création d'un atelier d'engraissement de 3 100 bovins, dont 600 seront en pâturage, sur 4 sites distincts : 3 sur la commune de PEYRILHAC et 1 sur la commune de NIEUL, en utilisant et adaptant les équipements d'une exploitation existante, appartenant actuellement à un tiers.
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Proposition de réponse de GPP :
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Le projet de ferme d'engraissement de la SAS T'Rhéa 'Terre de Chavaignac' est une aberration environnementale et agronomique. L'engraissement des bovins peut être une ressource pour la région à condition qu'elle soit réalisée sur de petits sites dispersés, en système herbager bocager.
Ce projet soumis à enquête publique sur les communes de Peyrilhac et Nieul est :
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malsain pour les animaux à un tel niveau de concentration : conditions contraires à l'éthologie, concentration propice aux maladies : antibio-résistance liée aux antibiotiques utilisés quand ils sont malades. En France, malgré une baisse 24% de leur utilisation (en élevage bovin), le risque demeure pour l’être humain consommateur de leur viande, de favoriser la sélection et le développement de bactéries résistantes aux traitements, privant l'être humain de solutions thérapeuthiques.
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Préjudiciable aux riverains (nuisances sonores et olfactives, ballet de camions pour apporter les aliments et la paille, puis emporter les animaux et le fumier) ;
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Catastrophique pour l'environnement (pollutions, pression sur les sites naturels, émissions massives de gaz à effet de serre).
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Son énorme consommation d'eau (50 litres pour chacun des 3100 bovins = 155000 litres d'eau par jour) va déstabiliser le bassin aval et dégrader les sols et la biodiversité. De plus, la région subit des périodes estivales de très faibles précipitations. Vos réserves seront insuffisantes. Le captage en nappe phréatique deviendra indispensable, au détriment de la consommation humaine.
La loi LEMA ,dU 30 /12/ 2006 ( Loi sur rEau et les Milieux Aquatiques ) régit le droit a l’accès a l'eau et la considere comme BIEN COMMUN.
Elle place les nouvelles priorités : 1 : EAU potable de qualité. 2: Préservation des ressources milieux aquatiques; 3 : Activités industrie, énergie , agriculture loisirs. -
L'alimentation des animaux va nécessiter des céréales, des oléoprotéagineux et de la pulpe de betterave. Elles seront mobilisées en France et en Amérique du Sud au détriment de l’alimentation humaine et avec une empreinte carbone désastreuse.
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Le porteur de projet, le groupe T'RHEA est une holding du pôle viande CARNIVOR. C'est donc un projet purement financier qui se moque du terroir, des habitants, des animaux et de la nécessaire harmonie que la nouvelle ère géologique créée par l'homme -l'anthropocène- nécessite, c'est-à-dire mettre en priorité numéro UN la sobriété.
Conclusion : Ce projet est à contresens de l'histoire et des urgences planétaires. Il doit être rejeté.
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Ndlr : valoriser ACT
101 abonnés - 17+ - 373 vues - Vendredi 16 Juin
Devant la Chambre d'agriculture de la Vienne : une pièce de théâtre pour dénoncer la vente par la SAFER à la société Agro team d'une exploitation de 2100 hectares.
Connu / TG le 20/06/23 à 12:08
537 signatures
Destinataire(s) : E. MACRON Pr. de la République, E. BORNE Première Ministre, M. FESNEAU Ministre de l'Agriculture, R. LESCURE Ministre chargé de l'industrie, C. BECHU Ministre de la Transition écologique, H. JAQUET chargé de la santé et du bien-être animal
Campagne lancée par La coalition des résistances aux fermes usines
La coalition des RAFUs (Résistances aux fermes-usines) lance une campagne nationale pour demander un moratoire sur les fermes usine pour en finir avec les dégâts sociaux et environnementaux générés par leur multiplication.
Pourquoi faut-il agir maintenant ?
Vous avez dit "ferme-usine"?
Dans une logique productiviste, en appliquant des méthodes industrielles intensives (monocultures, élevages industriels) les fermes-usines accaparent les sols et dégradent les conditions de vie sur terre. Qu'il s'agisse de gigantesques serres, chauffées en hiver et éclairées la nuit, produisant des fruits ou légumes en toutes saisons au prix d'émissions massives de gaz à effet de serre, qu'il s'agisse d'élevages intensifs hors sol concentrant et maltraitant des milliers d'animaux dans des espaces fermés réduits, ou qu'il s'agisse de vastes étendues détournées de leur vocation alimentaire pour approvisionner les méthaniseurs, l'agriculture productiviste cumule les dégâts sur le vivant. Pendant ce temps, une poignée de financiers et d'actionnaires de groupes industriels se frottent les mains.
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Soutenez-nous, Signez la pétition !
Les premier.es signataires :
- REI (Refus élevage industriel) – Avesnois/Thiérache
- FLANER (Flandre-Lys-Alloeu Nature et environnement respectés)
- Bretagne contre les fermes-usines
- Stop méthane Plouha
- Douriou Gouez
- Sauve qui poules, Plestin les Grèves
- Bocage -environnement Avesnois "les agités du bocage"
- Les soulèvements Sèvre-niortaise
- Bassines non merci 79
- BNM 29
- Sauvegarde du Trégor-Goëlo-Penthièvre
- Minga – Faire ensemble
- Nous voulons des coquelicots – Grand Châtellerault
- La ruche de l'écologie des monts du Lyonnais
- Halte aux Marées vertes (HAMV)
- Confédération paysanne 59
- Association Anor Environnement
- Association AIVES
- Collectif "Non à la mégaporcherie de Feusines-Perassay"
Des personnalités
- Morel-Darleux Corinne, autrice
- Cohen Aurélien-Gabriel , chercheur en géographie et en philosophie des sciences
- Tordjman Hélène, économiste, université Sorbonne Paris-nord
- Dessein Mickaël, auteur réalisateur permaculteur amateur
Des élu.es
- De Marci Monique, sénatrice de Gironde
- Garin Marie-Charlotte, députée du Rhöne
- Satouri Mounir, député européen
- Mariel Océane, conseillère communataire de la Rochelle
- Biteau Benoît paysan et député européen EELV
- Combres Maryse, conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine
- Moncond'huy Léonore, maire de Poitiers
- Chapuis Gauthier, adjoint au maire de Lyon
- Poix Julien, conseiller régional Hauts-de-France
Connu / TG 21/09/22 à 10:35
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Où on comprend l impasse de l agriculture productiviste. Lien entre alimentation et crises sociales
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C’est avec surprise qu’un dimanche matin, Bruno et Béatrice Tisserand, pépiniéristes à Saint-Ambroix dans le Gard, ont vu arriver chez eux des visiteurs inattendus. « J’étais comme chaque matin en train d’arroser les plantes, et là j’ai vu débouler trois gendarmes », racontent-ils. « On leur a demandé ce qu’ils venaient faire ici, ils ont sorti un papier. »
En l’espèce, un questionnaire demandant des informations sur l’exploitation, et les « problématiques éventuellement rencontrées », à savoir les vols et les actes d’agribashing.
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Lire aussi : Déméter, la cellule de la gendarmerie qui surveille les opposants à l’agriculture productiviste https://reporterre.net/Demeter-la-cellule-de-la-gendarmerie-qui-surveille-les-opposants-a-l-agriculture
929 votes Réalisé par : François-Xavier Drouet
Langues : (En) French - Durée : 103 mn - Année de production : 2018 - Pays : (En) France
Catégories : Biodiversité Economie Forêt Pollution
Synopsis
Symbole aux yeux des urbains d'une nature authentique, la forêt française vit une phase d'industrialisation sans précédent. Mécanisation lourde, monocultures, engrais et pesticides, la gestion forestière suit à vitesse accélérée le modèle agricole intensif. Du Limousin aux Landes, du Morvan aux Vosges, Le temps des forêts propose, à travers les témoignages passionnants de celles et ceux qui travaillent dans le secteur forestier, un voyage au cœur de la sylviculture industrielle et de ses alternatives. Forêt vivante ou désert boisé, les choix d'aujourd'hui dessineront le paysage de demain.
Le mot des réals
Je suis arrivé il y a dix ans sur le plateau de Millevaches en Limousin, une zone boisée à 70%. Je ne connaissais alors rien aux forêts. Ces grands massifs de résineux m’évoquaient le Canada et me semblaient tout ce qu’il y a de plus naturel. J’ai vite compris que ces monocultures n’avaient rien de spontané et que la biodiversité sous ces conifères était très pauvre. Au détour de chemins, j’ai découvert des dizaines d’hectares coupés à blanc, des paysages saccagés, des sols et des rivières dévastés par les machines... Quelques semaines après, on replantait sur ces champs de ruines des petits sapins gavés d’engrais et de pesticides. En faisant ce film, j’ai voulu comprendre ce système que personne ne semblait questionner, comme s’il était le seul modèle possible pour produire du bois. Comme le dit un intervenant dans le film, on a tendance à penser la menace qui pèse sur la forêt en termes de déforestation. Le problème qui se pose en France est plutôt celui de la « mal-forestation ». Quelle forêt voulons-nous pour demain ? Un champ d’arbres artificiel ou un espace naturel vivant ? C’est la question que pose Le temps des forêts.
Pourquoi ce choix ?
Un état des lieux plus qu’alarmant sur un sujet dont on parle encore trop peu : la destruction du patrimoine national forestier et la perte délibérée de biodiversité. A l’heure où le réchauffement climatique s’accélère, tout devrait être fait pour préserver la forêt et entretenir la santé des sols, grands capteurs de CO2. Pourtant en France, 84% des forêts ne contiennent qu’une ou deux espèces d’arbres et le gouvernement français a décidé d’augmenter de 30% la coupe des forêts, réduisant la captation et augmentant les émanations de CO2. Une décision en dépit du bon sens qui va contre l’intérêt général et menace les générations futures. Il est grand temps de faire connaître ce sujet et de combattre cette politique absurde. Ce film est le porte-parole de ce scandale.
Toute projection publique de ce film, qu’elle soit payante ou gratuite, ouverte à un public large ou à un public restreint, est interdite. Une projection de ce type nécessite une autorisation de la part des auteurs ou des ayants-droits.
Dans un document interne à la Commission européenne consulté par Reporterre, les pistes de réforme de la politique agricole commune mettent en avant le développement numérique des espaces ruraux mais ne prennent pas en compte l’urgence climatique.
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programme de travail rédigé à l’intention de la nouvelle Commission 2019-2024 par l’ex-commissaire à l’Agriculture, Phil Hogan, et que publie Reporterre.
Télécharger le document : https://reporterre.net/IMG/pdf/europe-agriculture-2019.pdf
La nouvelle Commission entrera en fonction le 1er novembre. Janusz Wojciechowski, successeur de Phil Hogan, prendra alors le relais des négociations commencées en juin 2018. « Cette vision part du principe que la solution se trouve dans une agriculture 2.0. C’est l’agriculture Google et Monsanto », commente Jean-Marc Desfilhes, assistant parlementaire de Benoît Biteau, député écologiste.
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À l’heure où apparaissent les concepts de circuit court ou de technologie douce, cette réforme semble aller à contre courant des besoins de l’époque . « En deux mots, ce que la réforme met en avant est la productivité et la compétitivité », dit Aurélie Catallo, coordinatrice de la plateforme Pour une autre PAC https://pouruneautrepac.eu/, collectif regroupant associations paysannes, organisations œuvrant pour le bien-être animal et des consommateurs.
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Découvrez cette conférence Maxime de Rostolan dans l'amphithéâtre de l' ICES - Institut Catholique de Vendée à la Roche-sur-Yon. le créateur de Fermes d'Avenir, et BlueBees revient sur son parcours et le cheminement personnel qui l'ont amené à créer très récemment le projet La Bascule !
La Bascule a pour ambition de faire émerger un nouveau modèle de société dans le respect de la Nature et de l’humain, grâce à l’intelligence collective, à la coopération et aux expériences existantes dans leur diversité. Elle compte accélérer la transition démocratique, écologique et sociale grâce à des moyens humains et financiers disponibles afin de propulser, catalyser et relier les initiatives engagées en ce sens. #conférence #transition #société
Catégorie People et blogs 3 commentaires
Jinouney il y a 3 mois
Salut,
J'ai écouté et écrit tous les chiffres sorti par Maxime. Voici par thème :
Efficacité :
- En 1940, avec une calorie fossile, on savait produire 2,4 calories alimentaire
- Aujourd'hui, il nous faut 7 à 10 calories fossile (et 15 aux USA) pour produire une seule calorie alimentaire.
- Donc, en 80 ans, nous sommes devenus 25 fois moins efficace énergétiquement pour produire de la nourriture.
- En cause :
1/ méthode de production 2/ trajet 3/ emballage 4/ régime alimentaire beaucoup plus carné 5) on jette un tier de ce qui est produit. - Cela veut également dire que si le prix du barile de pétrole grimpe, notre agriculture conventionnelle n'est plus rentable.
Agriculture conventionnelle (ou agriculture chimique) :
- L'agriculture reçoit 10 milliards d'euro par an de subvention par an
- Un champ en agriculture conventionnel est capable d'absorber 2 mm d'eau par heure vs 40 à 50 mm d'eau pour un champ en agroforesterie (pbs d'innondations)...
- Un agriculteur sur trois gagne 350e par mois
- Le PIB de l'agriculture c'est 60 milliards par an.
- La dépollution des nappes phréatiques c'est 60 milliards par an (mais ce n'est pas payé aujourd'hui)
- Il faudrait donc que le prix des produits soit doublé pour intégrer une dépollution de l'eau à notre agriculture chimique.
- L'agriculture industrielle a détruit 80% des emplois qu'elle avait en 30ans. Sachant qu'un chomeur coûte 15k€ à l'état par an...
- L'agriculture est responsable de 20 à 40% des effets de serres
Lobbying :
- Il y a deux mille lobbysite à plein temps à Bruxelles dans le domaine de l'agrochimie
Biodiversité
- On est dans la 6ème extinction de masse des espèces, elle est 10 000 fois plus rapide que la plus rapide des précédentes.
- On a perdu 80% des insectes en 30 ans en France
- On a perdu 60% des animaux sauvages au niveau mondial en 44 ans
- Si on tire une droite sur ces deux derniers chiffres, dans quelques années c'est fini...
Santé
- Des enfants autistes à cause des perturbateurs endocriniens, c'était un sur 3000 dans les années 1970, aujourd'hui c'est un sur 68 aux USA. C'est un "tsunami de l'autisme" selon de la ministre québécoise de la santé.
- Les perturbateurs endocriniens coûtent 80 milliards à la France
Plastique :
- Coca-Cola produit plus de 4000 bouteilles plastiques secondes
- On a 250kg de plastique qui arrive dans les océans chaque secondes
Transcription : ... oeuvre avec Delphine Batho ...
Ndlr : selon https://twitter.com/FermesdAvenir "association du @groupeSOS"
Un médecin urgentiste persuadé que les algues vertes ont tué à plusieurs reprises sur les plages bretonnes, et une victime, racontent les difficultés auxquelles ils ont dû faire face dans les Côtes d'Armor pour rompre le silence qui entoure ce phénomène écologique…
Depuis la fin des années 1980, au moins quarante animaux et trois hommes ont trouvé la mort sur les plages bretonnes. Les algues vertes ont toujours existé mais dans les années 60, avec l’intensification de l’agriculture, le nitrate venant des déjections animales et des engrais chimiques s’est mis à polluer les rivières. La première marée verte a été observée en bretagne en 1971. Si, fraiches, les algues vertes sont inoffensives, en couche épaisses elles pourrissent et développent un gaz très toxique, l'hydrogène sulfuré qui en grande quantité peut tuer aussi rapidement que du cyanure.
Algues vertes : le déni (2/2) - 14/06/2019
https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/algues-vertes-le-deni-22
Retour sur "l'affaire Morfoisse", ce transporteur d'algues vertes retrouvé inanimé au pied de son camion en 2009, et dont la mort a été tue pendant plusieurs mois ... C’est seulement en 2018, neuf ans après les faits, que son épouse parvient à faire reconnaître sa mort comme un accident du travail. ...