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Guillaume F - il y a 2 ans
BD
Le monde sans fin de Jean-Marc Jancovici et Christophe Blain
La rencontre entre un auteur majeur de la bande dessinée et un éminent spécialiste des questions énergétiques et de l’impact sur le climat a abouti à ce projet, comme une évidence, une nécessité de témoigner sur des sujets qui nous concernent tous. Intelligent, limpide, non dénué d’humour, cet ouvrage explique sous forme de chapitres les changements profonds que notre planète vit actuellement et quelles conséquences, déjà observées, ces changements parfois radicaux signifient. Jean-Marc Jancovici étaye sa vision remarquablement argumentée en plaçant la question de l’énergie et du changement climatique au coeur de sa réflexion tout en évoquant les enjeux économiques (la course à la croissance à tout prix est-elle un leurre ?), écologiques et sociétaux. Ce témoignage éclairé s’avère précieux, passionnant et invite à la réflexion sur des sujets parfois clivants, notamment celui de la transition énergétique. Christophe Blain se place dans le rôle du candide, à la façon de son livre “En cuisine avec Alain Passard” et de “Quai d’Orsay” signé avec l’expertise d’un coauteur : un pavé de 120 pages indispensable pour mieux comprendre notre monde, tout simplement !
Et ses critiques :
- par François-Xavier Martin
- par Stephane His
- par Antoine de Ravignan
En gros, Jean-Marc Jancovici est critiqué :
- pour enjoliver un peu trop le nucléaire (problème des déchets minorés, confiance dans la possibilité de réalisation rapide d’un nouveau parc de réacteurs types EPR)
- pour présenter certaines choses de façon simpliste toujours au détriment des EnR : les courbes de production/consommation d’énergies sont exprimées en énergie brute. Or, pour les combustibles fossiles, on perd environ 60% dans le process de transformation en énergie mécanique (moteur thermique). L’électricité qui sort d’une éolienne ou d’un panneau PV est utilisable avec très peu perte de transformation vers une énergie mécanique.
En deuxième partie de BD, je trouve le chapitre “climat” très bien fait.
#energie #climat #changementClimatique #energiesFosssiles #gaz #petrole #charbon #eolien #eoliennes #panneauxPhotovoltaiques #photovoltaique #panneauxPV #EnR #energiesRenouvelables #nucleaire #ecologie #decroissance #bandeDessinnee #avenir #agriculture #alimentation #transports #mobilite #sante #societe #politique #Jancovici #JMJancovici #JeanMarcJancovici #LeMondeSansFin #progrèsTechnique
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6 fois où Jancovici se trompe - Feat @lereveilleur - 14 oct. 2024 / Osons Causer
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6 raisons pour lesquelles Jean-Marc Jancovici se trompe sur le solaire, l'éolien et les priorités de la transition énergétique. Découvrez une critique de fond du discours de Jancovici qui n'est PAS antinucléaire.
Chapitrage de la vidéo :
00:00:00 INTRODUCTION - Pourquoi critiquer le discours de Jean-Marc Jancovici ?
00:07:35 - ARGUMENT 1 - Solaire et éolien… beaucoup de bruit pour presque rien
00:07:40 - 1 Solaire et éolien, c'est l'épaisseur du trait
00:08:53 - 2 La production du solaire et de l'éolien explose, des taux de croissance faramineux
00:11:49 - 3 Solaire et éolien, bientôt des énergies majeures ?
00:14:04 - 4 L'effondrement des prix du solaire et de l'éolien
00:15:30 - ARGUMENT 2 - Solaire et éolien : l'intermittence, un problème fatal
00:15:37 - 1 Pilotable VS Intermittent
00:16:47 - 2 L'intermittence pour les nuls, expliquée de façon caricaturale et trompeuse
00:18:55 - 3 Le vrai problème de l'intermittence pour Jancovici
00:27:35 - ARGUMENT 3 - Solaire et éolien consomment trop de métaux
00:29:01 - 1 Assez de métaux pour un système électrique mondial bas carbone
00:30:55 2 - 2 Le stock c'est bon, mais le flux c'est foutu ?
00:34:47 - ARGUMENT 4 - Solaire et éolien énergies diffuses, consomment trop d'espace
00:36:07 - 1 Une éolienne par km2 ?
00:38:52 - 2 Le solaire, l'ennemi des forêts et des terres agricoles ?
00:42:26 - 3 Le nucléaire prend moins d'espace
00:43:59 - ARGUMENT 5 - Solaire et éolien : inefficacité énergétique, EROI trop faible
00:44:04 - 1 Le taux de retour énergétique contre les renouvelables - FEAT Le Réveilleur
00:50:38 - 2 Qualités et défauts des énergies fossiles : ce que Janco nous cache
00:55:18 - ARGUMENT 6 - Solaire et éolien n'existent que grâce aux fossiles
00:55:23 - 1 L'imbrication des énergies à la sauce Janco
00:58:53 - 2 Des panneaux solaires sans énergie fossile : mission impossible ?
01:02:02 - 2a Les mines et le transport
01:02:44 - 2b Le transport
01:03:31 - 2c Le transport routier
01:05:33 - 2d Bateaux sans fossiles : des voiliers du Moyen-Âge ?
01:08:46 - 2e Des métaux sans fossiles : mission impossible ?
01:11:05 - 3 Que se passe-t-il si on n'arrive pas à se passer de 100% des énergies fossiles ?
01:16:03 CONCLUSION : Renouvelables ET nucléaire : une autre vision de la transition
1 248 commentaires
DONT
@rodolpheremazeilles3961 il y a 1 jour
... le futur sera évidemment renouvelable ou ne sera tout simplement pas, ou du moins pour beaucoup moins d'humains en santé.
@st-ex8506 il y a 1 jour
Bravo, excellente vidéo!
Toutefois, elle est incomplète au niveau de l'intermittence des EnR. On peut pallier à cette intermittence non pas avec une seule approche (le stockage), mais bien avec SIX! D'ailleurs, dans l'ordre logique (pas forcément temporel) de priorité de ces 6 méthodes, le stocka est la dernière.
En tant qu'ingénieur-chimiste spécialisé dans les EnR ainsi que la chimie bio-sourcée (à la retraite depuis peu cependant), j'ai écrit un petit "white paper" à ce sujet. Je vous en livre ci-dessous le résumé:
Méthodes permettant de remédier à la nature intermittente des énergies renouvelables
N.B.: Ces méthodes sont ordonnées ci-dessous dans un ordre logique de prise en compte et d’optimalisation des potentiels.
- Taille du réseau électrique
Plus grand et plus diversifié géographiquement le réseau est, moindre sont les variations. Le réseau européen est le meilleur au monde sur cette dimension-là. Le réseau américain pourrait l’être également… s’il était unifié, ce qu’il n’est pas ! Le réseau d’une île ou d’un archipel (Hawaii ou Taiwan viennent à l’esprit) est de manière évidente à un grand désavantage sur cette dimension ! - Connections à grandes distances (via lignes HVDC)
Des connections est-ouest vont diminuer la variation de la production d’énergie solaire sur un cycle de 24 heures. Un réseau de lignes HVDC couvrant l’entièreté de la circonférence terrestre transformerait la production solaire d’électricité en une source constante ! Mais, bien évidemment, cette solution est un extrême non-économique, bien qu’il soit techniquement faisable.
Des connections du sud tropical ou sub-tropical au nord diminueraient la variabilité saisonnale. De tels projets existent déjà. - Un juste mix des technologies de génération, adapté aux caractéristiques climatiques de la région considérée, ainsi qu’à sa population et degré d’industrialisation. Le rendement d’un panneau solaire est bien évidemment nul la nuit et moindre en hiver qu’en été aux latitudes moyennes et septentrionales. Certes! Mais les capacités de génération éolienne sont précisément statistiquement plus élevées pendant ces périodes, l’un compensant l’autre fort bien (à une échelle mensuelle toutefois, et pas plus fine), comme le montrent les statistiques de production de courant renouvelable en Europe.
Il est bien entendu que cette optimalisation du mix n’est pas limitée au solaire et à l’éolien, mais doit inclure l’hydraulique, la géothermie, et autres méthodes… et même le nucléaire pour les pays qui en sont doté. - Le “foisonnement”
Il s’agit là d’installer des capacités de génération de courant renouvelable dimensionnées non pas pour couvrir une moyenne annuelle, mais bien la période, disons la semaine, la plus délicate de l’année. Bien entendu, cette solution ne peut être ni économiquement ni environnementalement justifiable si poussée à son extrême (suffisamment de panneaux solaires pour couvrir les besoins entiers d’un pays le jour le plus nuageux et sans vent de janvier !), mais un optimum doit être trouvé. - Abatement volontaire
Il s’agit là de payer des industries pour qu’elles soient prêtes à réduire volontairement leurs consommations électriques durant les périodes de stress du réseau. De tels contrats existent déjà! Ceci peut aussi être fait avec les consommateurs privés grâce à des structures de prix incitatives (voir tarif TEMPO d’EDF).
Cette solution est meilleur marché que de se doter de la capacité de stockage de la quantité de courant concernée ! Elle est particulièrement indiquée pour réduire le stress du réseau ce fameux jour de janvier, nuageux et sans vent ! - Capacités de stockage, qu’elle proviennent de STEPs (stations de pompage/turbinage, et en particulier des stations en cycle fermé, hors rivière), la solution de stockage d’énergie de loin la meilleur marché dans les régions à la géographie favorable (auxquelles la France appartient très clairement), de batteries ou d’autres technologies de stockage.
Le stockage est la dernière mesure dans l’ordre logique de mise en œuvre, après que les potentiels optimaux des cinq précédentes méthodes aient été extraits, et non la première ! Il est toutefois possible que des impératifs de timing de mises en œuvre fassent que du stockage doive être rapidement installé, mais nous parlons là d’un ordre logique d’examen et d’optimisation des potentiels, et non forcément d’un ordre chronologique !
Ndlr : ils démontent assez bien le Janco anti ENR, dommage qu'ils restent pro-nucléaires :-(
Car Janco y fait preuve de la même mauvaise foi. Heureusement bien démontés par d'autres retrouver ACT
16 min
Figure médiatique du débat sur la transition énergétique, cet ingénieur très critique sur les renouvelables et pronucléaire n’hésite pas à tordre les faits pour défendre ses idées.
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deux idées-forces.
La première est que la menace climatique se double d’une crise plus immédiate des ressources sur lesquelles repose tout notre système économique : les énergies fossiles, en voie avancée d’épuisement. Le déclin de leur production pour des raisons géologiques, dont on observerait déjà les signes, va fatalement entraîner celui du produit intérieur brut (PIB). Donc, soit nous organisons l’inévitable décroissance induite par la déplétion des fossiles, soit nous la subissons et le choc récessif sera violent.
La seconde porte sur les réponses au constat. Il faut, d’une part, organiser la sobriété pour sortir sans trop de casse de l’impasse des fossiles. D’autre part, pour ce qui nous restera de besoins énergétiques à couvrir, un déploiement massif du nucléaire est incontournable, étant donné les limites physiques des autres moyens décarbonés.
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Le nucléaire est, pour Jean-Marc Jancovici, « un amortisseur de la décroissance », illustré dans sa BD (page 162) par la métaphore du parachute ventral : cela « nous permettra de conserver une partie, et une partie seulement, de ce que nous avons aujourd’hui. Et d’amortir une chute trop brutale. »
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trois points centraux de l’argumentaire de Jean-Marc Jancovici, aux implications fortes, sont très discutables.
Le premier est l’idée que le monde va fatalement entrer en récession parce que son principal carburant, l’énergie fossile, va manquer physiquement, et ceci à un horizon très proche.
Le deuxième est que les énergies renouvelables variables ne peuvent jouer qu’un rôle de second plan, ce qui fait du nucléaire un moyen de production de première instance (c’est le « parachute ventral » qui rendra la décroissance soutenable).
Le troisième est que le risque nucléaire fait l’objet de beaucoup d’exagérations.
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Pour Patrick Criqui, comme pour l’immense majorité des experts, un manque physique à l’horizon des contraintes qu’impose le changement climatique est « un non-sujet ». Un article paru dans Nature a récemment évalué que si l’humanité réduisait sa consommation de fossiles à un niveau compatible avec l’objectif 1,5 °C, il resterait, en 2050, 58 % des réserves pétrolières exploitables estimées en 2018, 56 % des réserves gazières et 89 % de celles de charbon.
« Nous sommes peut-être en train de franchir le pic des fossiles, mais c’est un pic de demande, non d’offre », ajoute l’énergéticien Stéphane His, consultant et auteur d’un blog dans lequel il décortique page à page Le monde sans fin pour démêler le vrai du faux.
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« La réalité, rappelle Stéphane His, est que la quantité d’énergie nécessaire pour produire une unité de PIB n’a cessé de décliner depuis une cinquantaine d’années au niveau mondial. »
« De la part de l’ingénieur, cette sous-estimation du progrès technique est fascinante », commente Cédric Philibert, chercheur associé au Centre énergie et climat de l’Ifri.
Il n’y a pas de discussion sur le fait que ce découplage est très insuffisant et Jean-Marc Jancovici a certainement raison d’insister sur la sobriété.
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Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) http://www.iea.org/news/renewable-power-s-growth-is-being-turbocharged-as-countries-seek-to-strengthen-energy-security paru le 6 décembre également, les perspectives de déploiement des renouvelables pour la période 2022-2027 dépassent de 30 % ce qui était anticipé l’an dernier. Et pour cause. Le solaire et l’éolien terrestre sont, dans la grande majorité des pays, les moyens les moins chers de produire de l’électricité. Ils devraient représenter 90 % des capacités électriques installées dans les cinq prochaines années, selon l’AIE.
Mais n’allons-nous pas buter sur les ressources minérales ? « A cause de leur caractère très diffus, le solaire et l’éolien demandent 10 à 100 fois plus de métal au kWh » que le nucléaire, affirme Jean-Marc Jancovici dans sa BD (page 131), sans s’embarrasser de sourcer, ici comme ailleurs.
Sur son blog, Stéphane His repère que les chiffres employés par Jean-Marc Jancovici sont souvent anciens. Dans le cas d’espèce, il s’agirait de données remontant aux années 2010. Or, depuis, la technologie a continué de progresser à toute allure.
Citant un rapport de l’AIE sur les métaux de la transition paru l’an dernier, Stéphane His écrit que le ratio entre le nucléaire et les renouvelables serait de l’ordre de 1,4 à 3 selon les technologies. Surtout, le même rapport montre que l’essentiel de l’accroissement de la demande de minéraux dans son scénario « zéro émissions nettes en 2050 » (où le nucléaire produit près de 10 % de l’électricité mondiale et le solaire et l’éolien, 70 %) provient des véhicules électriques. Rien à voir, donc, avec la nature des capacités électriques, nucléaires ou renouvelables.
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Ce chiffre repose en effet sur la consommation d’énergie primaire de ces dernieres années, environ 3 000 TWh, mais qui comprend de considérables pertes de chaleur dans les centrales électriques, nucléaires ou fossiles. La France décarbonée de 2050 aura en fait besoin de 930 TWh d’énergie finale, dont 55 % d’électricité (scénario RTE). Une électricité pas seulement fournie par les éoliennes, mais aussi par le solaire photovoltaïque et l’hydraulique.
Dans son scénario électrique 100 % renouvelable, RTE estime leur nombre à environ 30 000 mâts en 2050… comme en Allemagne aujourd’hui. Et RTE se base sur des puissances d’éoliennes (2,5 MW) d’ores et déjà dépassées.
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sous serment devant les mêmes parlementaires, il déclare à propos des déchets qu’il est prévu d’enfouir qu’« au bout de quelques siècles, les produits de fission reviennent au niveau de radioactivité de l’uranium initial. (…) La partie la plus radiotoxique, c’est pas 100 000 ans, c’est beaucoup plus court. »
Or, dans ces déchets hautement radioactifs, il n’y a pas que ce qu’on appelle les produits de fission (dont au passage certains, comme le césium 135, mettent plus de 2 millions d’années pour perdre la moitié de leur radioactivité). Il y a aussi des produits appelés actinides mineurs dont les durées vont très au-delà de « quelques siècles ».
Plaider en faveur du nucléaire n’autorise pas à en minimiser les risques et badiner sur le nombre de victimes
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On peut construire des systèmes décarbonés performants avec un peu, beaucoup ou pas de nucléaire. On peut continuer à extraire des fossiles longtemps (et détruire la planète) avant qu’ils ne viennent à manquer pour de vrai.
En fait, nous pouvons faire des choix. Celui d’un monde triste, une longue chute sans fin ralentie par des parachutes pour ceux qui le peuvent. Celui d’un monde désirable, palpitant à construire, plus solidaire, plus juste, plus gai, en considérant les difficultés d’aujourd’hui comme autant d’opportunités pour changer.
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Louis Derrac 🇫🇷 🇬🇧 a partagé 1 h gaetan@piaille.fr louisderrac@mastodon.zaclys.com Gaëtan Le Feuvre @gaetan@piaille.fr
« Jean-Marc Jancovici semble en définitive penser le monde comme si la réalité des ressources physiques imposait des choix très restreints à l’humanité. Des choix nécessaires que l’expert-pédagogue révèle aux hommes, de même que le prêtre se fait l’interprète d’un ordre divin immuable pour régler le désordre du monde. »
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