mémoire réalisé par Cyrille Martinet dans la cadre de son master II parcours Socio-Anthropologies Appliquées au Développement Local, en 2018 à UFR de Sociologie, Université Lumière Lyon II.
Atelier Soudé : quand, aux frontières du déchet , la réparation et le réemploi produisent sens et liens sociaux
Enquête socio-anthropologique sur les profils et motivations des participants et sur l’essaimage de l’activité de co-réparation
Directeur de recherche : Mr. Loïc Bonneval
Second lecteur : Mr. Olivier Givre
Établissement d’accueil : Atelier Soudé
Tuteur de stage : Mr. Sayat Topuzogullari
UFR de Sociologie
Université Lumière Lyon II
Année 2017-2018
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observation flottante prônée par Colette Pétonnet. ... Sur le terrain, l’ethnographe ne peut se contenter d’observer, il doit aussi interagir avec les enquêtés, et surtout échanger et recueillir les discours dits emic90.
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90 S’opposant au terme etic, ces termes proviennent de la linguistique et sont à la fois chargés de sens et controversés en sciences sociales. Ils restent pour autant des concepts opératoires pertinents (selon leur utilisation). D’après De Sardan, l’emic serait « centré sur le recueil de significations culturelles autochtones, liées au point de vue des acteurs », tandis que l’etic reposerait « sur des observations externes indépendantes des significations portées par les acteurs ». DE SARDAN Jean-Pierre Olivier, Émique, L'Homme, 38 | 1998, p.151-166
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un lieu vivant et « atypique » avec du bruit (émanant des réparations, des matériels sonores testés, des discussions ou bien de la musique de fond qu’il est libre à tous de proposer), des outils et matériels dont le « désordre » témoigne de leur emploi fréquent par les membres, et des personnes occupées et intéressé par leurs pairs et les réparations
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un lieu de vie accueillant dans lequel ils se sentent à l’aise grâce à l’ambiance et la chaleur humaine qui y règnent. Davantage sur l’aspect social, l’étude de l’atelier s’avère être intéressante puisque la variété des personnes les fréquentant est considérable. Par exemple l’une des remarques d’un adhérent se rendant la première fois à l’Atelier Soudé fut de constater « la grande différence d’âge » entre les participants. Cet aspect une caractéristique des ateliers collectifs dans lesquels se déroulent des activités de bricolage. Comme nous le confirme l’anthropologue Abdu Gnaba « l’atelier partagé présente […] un grand intérêt pour un anthropologue. Il lui permet d’observer que le bricolage abolit entre les individus toute frontière de classes sociales, et toutes barrières générationnelles. L’âge des bricoleurs n’entre en ligne de compte qu’en tant qu’il suppose davantage d’expérience »99.
99 GNABA (2016), Op. Cit. p. 30.
Réparer accompagné
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l’autonomie des personnes grandit
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Tous sachants et apprenants
Les relations interpersonnelles varient selon les différents acteurs et les situations. Il est important de considérer à quel point le cadre proposé par l’Atelier Soudé permet une transmission particulière des savoirs
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Une ambiance conviviale et une communauté libre
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l’Atelier Soudé est en quelque sorte un réseau d’échanges puisque ce collectif est centré autour de valeurs communes, cela induit une forme de
solidarité mécanique entre ses membres (au sens Durkheimien). En effet, selon l’auteur, cette forme de cohésion sociale est fondée sur la similitude des comportements des individus et des valeurs partagées. La similitude des comportements et l’identité commune des individus font qu’il n’y a pas ou peu de conflits portant sur les valeurs et les normes de la société. Caractéristique des groupes sociaux réduits ses membres expriment la conscience collective d’appartenir au groupe. Aussi les acteurs présents à l’Atelier Soudé y expérimentent des rapports humains fondés sur la générosité, la réciprocité, la coopération et la collaboration entre les membres. Cette sémantique communautaire nous rappelle ici celle de la
culture libriste au sens où elle relève d’un esprit de solidarité fort, et d’un souci pour l’accès sans contraintes par tous à l’information. Cette volonté de partager le savoir et les informations est au cœur même de l’activité de l’association comme nous pouvons le constater par l’essence même des activités et les discours de l’Atelier Soudé. Cette culture du libre (dans laquelle nous retrouve le mouvement Do it yourself! ou les logiciels libre et open-source de type Linux qui sont publicisé lors des activités de co-réparations) qu’elle revendique est d’ailleurs partagé par le plus grand nombre des réparateurs
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Réparer, c’est bricoler
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Des valeurs communes
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Soutenir la dynamique d’un collectif
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ces projets pourraient permettre, à la manière d’un Fablab de construire des outils et du matériel qui seraient par la suite utilisables par l’association (nous pensons ici en particulier à la mise en place d’un « four à fusion » ou d’un « bain à ultra-sons » dont Matthieu a évoqué le projet ... une activité-défis ... se regrouper lors de sessions dédiées pour qu’ils échangent et partagent leurs savoirs techniques dans leurs domaines respectifs. Cela prendrait ainsi la forme de session de formations ou d’échanges exclusivement entre les réparateurs du fait que ces rencontres nécessiteraient un bagage théorique et technique conséquent.
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faciliter autant que possible les outils numériques de coordination
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Organiser les espaces
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projet d’essaimage des ateliers de co-réparation
... favoriser l’émergence d’un réseau pair-à-pair de structures variées plutôt que de centraliser les actions au sein de la même structure
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Ces structures sont au nombre de sept et de types Maisons des Jeunes et de la Culture (MJC Villeurbanne, ou MJC Saint Rambert), centres sociaux
(Centre Louis Braille à Saint-Priest et centre social de Rillieux la Pape), maisons de quartiers (Maison de citoyenneté du quartier Yves Farge à Givors), associations (Espace Créateur de Solidarité à Saint-Fons, la Recyclerie du quartier des Verchères à Vaulx-en-Velin porté par le bailleur social Dynacité).
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Ce soutien financier provient en particulier du Plan d'Éducation au Développement Durable de la Métropole de Lyon ... L’accompagnement des structures s’insère dans un « processus d’autonomisation » qui se réalise sur une période d’un an et se décline en trois étapes 111selon l’Atelier Soudé256. La première consiste en un « lancement d’activités régulières (mensuelles ou plus si possible) » ; la seconde vise à « constituer et accompagner une équipe porteuse » ; et la dernière comprend la « mise à disposition de ressources : kit d’outils et formations techniques ».
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il pourrait être intéressant de prendre contact avec la Fondation Repair Café afin de voir si quelques collaborations seraient possibles. Ce rapprochement pourrait permettre à l’Atelier Soudé d’être soutenu dans ses activités, ainsi que d’assurer une meilleure visibilité. De plus, dans le cadre de l’essaimage, en plus d’une publicisation de l’activité dispensée par l’Atelier Soudé, cette collaboration pourrait inciter les structures essaimées à développer des activités de réparation autre que celles s’attachant aux matériels électriques et électroniques.
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Conclusion
L’Atelier Soudé fait partie de ces formes diffuses de résistance qui dénoncent les manipulations de la société marchande, critiquant le pouvoir de la publicité, ou l’idéologie de la croissance en dénonçant en particulier l’obsolescence programmée.
Au travers ses actions elle offre à son public l’accès à des compétences pratiques de réparation leur permettant de réinvestir leur matériels et un certain savoir dont le consommateur est pourtant conduit à être dépossédé. Dans ce cadre militant pour le droit des consommateurs et des utilisateurs il va de soi que l’association favorise l’utilisation d’outils libres de droits.
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l’Atelier Soudé parvient à toucher son public sans pour autant réussir à le fidéliser. Engagé dans une démarche alternative concrète, l’association est un espace « de partage et de diffusion d’expériences qui cherche à faire la preuve par l’exemple des principes de la décroissance »257.
Les pronostics sur l’avenir de la planète donnent raison à l’existence de structures et d’initiatives comme l’Atelier Soudé. Les motivations de ses membres prouvent qu’elle devrait continuer dans la direction qu’elle s’est fixée à savoir les impliquer davantage en diversifiant ses activités. L’ouverture d’esprit de son équipe, sa capacité à se projeter dans l’avenir sont des garants de son développement. En poursuivant sa marche en avant, en offrant à chacun le pouvoir de participer à la construction du monde de demain, l’Atelier Soudé se constituerait comme une réelle
antichambre de la transition parmi tout un ensemble d’acteurs et de réseaux associatifs militant avec lesquelles elle collabore. Aussi, en permettant de lier l'utile à l'agréable, l’association permet de reconfigurer nos rapports aux objets, à la consommation et à la technique. Par la réappropriation de savoir-faire, l’Atelier Soudé permet un réel empowerment de ses membres et vise à en toucher davantage au travers son projet d’essaimage. Le modèle de l’Atelier Soudé reste évolutif
257 DUBUISSON-QUELLIER (2009), Op. Cit. p. 102.
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Ressources
Bibliographie
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118LHUILLIER Dominique & COCHIN Yann (1999), Des déchets et des hommes, Desclée De Brouwer, Sociologie Clinique, 185 p.
ODIN Françoise & THUDEROZ Christian (2010), Des mondes bricolés, Presses polytechniques et universitaires romandes, METIS LyonTech, 391p.
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Articles
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CAILLÉ Alain & al., « Présentation. Consommer, donner, s'adonner. Les ressorts de la consommation », Revue du MAUSS 2 (n° 44) | 2014, p. 5-24.
CALLEN Blanca, « Donner une seconde vie aux déchets électroniques. Économies informelles et innovation sociotechnique par les marges », Techniques & Culture 1 (n°65-66) |2016, p. 206-219.
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FLIPO Fabrice, « Du déchet à l’obsolescence programmée. Entretien avec Serge Latouche », Mouvements 87 | 2016, p. 155-163.
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JEANJEAN Agnès, « Où va l’homo detritus ? Loin, parce qu’il a pris de l’élan… », Mouvements 87 | 2016, p. 7-12.
LANGLOIS Simon, « Nouvelles orientations en sociologie de la consommation L'Année sociologique 1 (Vol. 52) |2002, p. 83-103.
LE LAY Stéphane, « L’homo detritus fait-il de la politique ? Quelques réponses sous forme de mégots de cigarettes », Mouvements 87 | 2016, p. 25-35.
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RAUX, Aude. « Les Repair Cafés contre l'obsolescence programmée », Alternatives économiques, vol. 368, no. 5| 2017, pp. 61-61.
Dossiers
ADEME, Perceptions et pratiques des Français en matière de réparation des produits, 2014, 83 p.
Documents propres à l’association
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Citographie
ARS INDUSTRIALIS association internationale pour une politique industrielle des technologies de l'esprit, à la page Amateur, pas de date de publication renseignée, URL : http://arsindustrialis.org/amateur [Consulté le 05/06/2018]
DEBARY Octave & GABEL Philippe, « Seconde main et deuxième vie », Mélanges de la Casa de Velázquez, [En ligne], 40-1 | 2010, mis en ligne le 15 avril 2012, URL : http://journals.openedition.org/mcv/3343 [consulté le 17/07/2018]
DE SARDAN Jean-Pierre Olivier, La politique du terrain, Enquête [En ligne], 1 | 1995, mis en ligne le 10 juillet 2013, [Consulté le 02 juillet 2017].
GOYON Marie, « L’obsolescence déprogrammée : prendre le parti des choses pour prendre le parti des hommes », Techniques & Culture [En ligne], Suppléments au n°65-66, mis en ligne le 31 octobre 2016, URL : http://tc.revues.org/7983 [consulté le 06/01/2017]
MADOUI Mohamed, « Michel Lallement, L’Âge du faire. Hacking, travail, anarchie (Seuil, 2015) », Sociologie [En ligne], Comptes rendus, 2017, mis en ligne le 09 mai 2017, URL : http://journals.openedition.org/sociologie/3067 [consulté le 18/03/2018].
VERRAX Fanny, Le déchet comme intention, Implication philosophique, mis en ligne le 18 janvier 2016, URL : http://www.implications-philosophiques.org/actualite/une/le-dechet-comme-intention/ [Consulté le 24/10/2016]
Conférences
MONSAINGEON Baptiste, Homo detritus et l’idéal trompeur d’un monde sans restes, second exposé sur la thématique « Nature, Culture, Ordures » dans le cycle de conférences Pensées du monde du MUCEM, en date du 20/04/2017, durée : 1h 50min 11sec.
Ressources picturales
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Annexe I-Tableau synthétique des contributions théoriques à l’économie collaborative
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Annexe II – Schéma de la prévention et de la gestion des déchets (ADEME)
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Annexe III – Tri plat des réponses au questionnaire
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Hélène Arambourou et Simon Ferrière, département Environnement
Arthur Gaillot, conseiller scientifique
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Connue / https://bsky.app/profile/michel-lussault.bsky.social/post/3lsgna7vhzs2n
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Michel Lussault @michel-lussault.bsky.social · 16j
Encore une étude prospective qui montre le caractère très préoccupant des tendances actuelles en matière d'effets systémique du réchauffement climatique et du besoin d'agir sans délai pour changer nos manières de co-habiter.
2 - 3 - 3
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Projet Collectivités Financement public
24 juin 2025
La méthode pour construire son plan pluriannuel d’investissement (PPI) aligné climat est un outil innovant, au service des collectivités, pour garantir la cohérence entre la stratégie financière et la stratégie climatique.
Elle s’adresse aux collectivités volontaires qui souhaitent s’assurer que leur stratégie climat dispose de moyens financiers suffisants pour être mise en œuvre tout en respectant la soutenabilité financière de la collectivité.
Une méthode pour définir combien coûte la stratégie climat pour la collectivité et comment assurer son financement
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permet à la collectivité de définir ses besoins d’investissement climat à partir de ses objectifs et de les intégrer à son PPI afin de garantir la réalisation des projets tout en assurant l’équilibre financier.
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Sont disponibles à ce jour :
- La synthèse pour décideurs, présentant les intérêts de la méthodologie, ses objectifs et les démarches à mettre en place dans la collectivité
- Le guide méthodologique pour réaliser son PPI aligné climat, détaillant le processus et les facteurs de réussite.
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Le cahier atténuation, composé de fiches méthodologiques de chiffrage par action climat, sur les compétences du bloc local
Sont aussi à paraitre :
- une annexe technique (format tableur) pour faciliter la prise en main du cahier atténuation ;
- un jeu sérieux pour sensibiliser aux enjeux du PPI aligné climat dans les collectivités ;
- des wébinaires explicatifs, en partenariat avec des associations d’agents, d’élus et de collectivités.
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Ce travail part de deux constats :
- Le mandat municipal et intercommunal 2026-2032 revêt une importance historique qui doit consacrer la montée en puissance de l’action publique locale de décarbonation, dans un contexte où l’ensemble des collectivités métropolitaines doivent doubler leurs efforts d’investissement climat d’ici 2030.
- Le deuxième constat est l’absence de communication systématique entre stratégies climatique et financière. Ainsi, les stratégies climat ne sont à ce jour presque jamais adossées à un véritable plan de financement permettant leur mise en œuvre exhaustive sur une base pluriannuelle.
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Contacts I4CE
- Marion FETET, Chercheuse – Collectivités, Finances locales, Budget vert
Email - François THOMAZEAU, Directeur de programme – Collectivités et Adaptation au changement climatique
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Connu le 3/7/25 / webinaire du RAC via GPF
Publications Collectivités Financement public
13 septembre 2024 - Étude Climat - Par : Aurore COLIN / Axel ERBA-ROUX / François THOMAZEAU / Julie MARCOFF / Alice MONTICELLI / Luc Alain VERVISCH
Un panorama complet et actuel des enjeux de financement de la transition bas-carbone à l’échelle locale
Les collectivités territoriales ont un rôle majeur à jouer pour l’atteinte des objectifs de neutralité carbone de la France à 2050, inscrits dans la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC). Du fait de leur patrimoine et de leurs compétences, elles doivent porter de nombreux investissements climat, mettre en place des stratégies et plans d’action, et déployer des actions d’animation des acteurs de leur territoire.
Si les leviers pour décarboner les territoires sont de mieux en mieux connus, le volet économique de l’action en faveur du climat à l’échelle locale reste quant à lui relativement inexploré : les communes, intercommunalités, départements et régions, à supposer qu’ils le veuillent, sont-ils en capacité d’investir à hauteur des besoins tels qu’ils découlent des documents de planification écologique de l’État lui-même ?
Dans la continuité de travaux antérieurs, cette étude vient dresser un paysage d’ensemble des enjeux économiques et budgétaires du financement de l’action climatique des collectivités locales. Ce faisant, elle cherche à alimenter plusieurs débats actuellement en mouvement :
- celui du financement de la transition bas-carbone, bien sûr, et de la répartition de l’effort entre acteurs publics et privés, et, au sein du secteur public, entre État et les administrations locales ;
- celui du pilotage national des finances locales, qui dorénavant, à l’image de celui de l’ensemble des comptes publics, doit tenir compte de façon systématique de l’urgence climatique et de ses impacts budgétaires ;
- celui de la nature du dialogue État/Collectivités et de son évolution, notamment dans le cadre de la « territorialisation de la planification écologique » entamée depuis quelques mois, et à laquelle il manque encore un volet financement.
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La France s’est fixé l’objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050 et s’est engagée à réduire de – 50 % ses émissions brutes de gaz à effet de serre (GES) en 2030 par rapport à 1990.
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Les principaux documents donnant une vision prospective des finances publiques dans le cadre institutionnel français sont les lois de programmation des finances publiques (LPFP), documents votés par le Parlement mais sans force contraignante, et les programmes de stabilité (PSTAB) établis au titre de la coordination des politiques économiques des États membres de l’Union Européenne. En toute logique, ce sont donc ces documents qui ont vocation à porter la vision française de la dynamique des investissements climat portés
par les acteurs publics dans leur ensemble, y compris les administrations publiques locales (APUL24).
Pour autant, il n’existe pas, à ce jour, de document officiel retraçant les besoins de financements publics
dédiés à l’atteinte de la neutralité carbone au sein de l’État.
- La catégorie des administrations publiques locales (APUL) regroupe les collectivités territoriales, les organismes divers d’administration locale
(ODAL, exemple : centres communaux d’action sociale) ainsi que des établissements publics nationaux ayant une action territorialisée (agences de
l’eau, Société des grands projets).
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la plus forte baisse du produit des droits de mutation à titre onéreux (DMTO)
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Le consensus scientifique est clair : la crise climatique ...
Les ateliers d’écriture du JEP’Lab
Dans le cadre du JEP’Lab, trois ateliers d’écriture ont été organisés et animés par la poétesse Nathalie Man, avec l’idée de solliciter les professionnel.les dans des écrits de récits faisant la part belle à une approche sensible.
Ces ateliers se sont déroulés :
- Le 30 juin 2022 à Tarnos
- Le 2 décembre 2022 à Angoulême
- Le 8 mars 2023 à Bordeaux
Nous remercions toutes les personnes présentes lors de ces rencontres d’avoir accepté de livrer une part intime de leur vécu, ainsi que Nathalie Man de les avoir accompagné dans ce travail.
Nous présentons ici des textes anonymes.
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Connu / https://www.crajep-nouvelleaquitaine.com/nos-actions/jep-lab/
Rapport
Qui dans la société doit payer les coûts d'une aggravation du changement climatique et de ses évènements extrêmes ? Quels mécanismes de solidarité à l'égard des plus exposés ou des plus vulnérables ? Comment financer et déclencher les actions de prévention pertinentes ? Quels rôles de l'Etat et du secteur assurantiel ?
Fruit d’un travail original ayant mobilisé un groupe de travail pluridisciplinaire pendant près de deux ans, ce rapport du Haut-commissariat à la Stratégie et au Plan questionne les fondements et les limites du système actuel de mutualisation des risques climatiques. Il dresse un parallèle avec la mutualisation des risques sociaux et la construction des assurances sociales au XIXe siècle, et la nécessité, aujourd’hui, de réinventer notre solidarité collective face aux aléas naturels.
En regard, les autrices proposent trois scénarios de réformes, qui diffèrent selon l’ampleur de la couverture et la place de l’Etat dans cette nouvelle protection climatique. Ces scénarios sont détaillés, d’un Etat régulateur du secteur de l’assurance à une socialisation plus large des risques climatiques, sur le modèle de la protection sociale.
Publié le : 12/06/2025
Temps de lecture 7 minutes
Télécharger l'édito de Clément Beaune, Haut-commissaire à la Stratégie et au Plan
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Autrices
- Mathilde Viennot, Cheffe de projet, Coordonnatrice
- Marine de Montaignac, Cheffe de projet, Autrice
- Alice Robinet, Cheffe de projet, Autrice
Le système en vigueur de mutualisation des risques climatiques est-il efficace ?
En comparaison internationale, le modèle français d’indemnisation des risques climatiques (assurance habitation doublée du régime « Cat Nat ») apparait particulièrement mutualisé et solidaire. Toutefois, le système de mutualisation dans son ensemble, incluant aussi la prévention, présente des limites, en particulier pour les ménages, telles que :
- Une indemnisation partielle des dommages, une non-couverture de certains risques (trait de côte) ou une couverture incertaine (sécheresse), une couverture assurantielle inégale sur l’ensemble du territoire (forte non-assurance en Outre-mer)
- Une politique de prévention inégale en matière de financement, de risques couverts, de soutien à la prévention individuelle, qui est distincte de l’indemnisation.
En considérant les projections d’aléas naturels pour les 25 prochaines années, le rapport questionne l’assurabilité globale des risques climatiques (la soutenabilité́ environnementale du système), la pertinence du régime « Cat Nat » (sa soutenabilité financière), et la capacité de ce système à fournir une solidarité collective face aux aléas naturels (sa soutenabilité sociale).
Le changement climatique, source de vulnérabilité du système actuel
Le réchauffement climatique se traduit par une intensification des phénomènes extrêmes et des dommages qui en découlent. Entre 2019 et 2023, le coût total de la sinistralité (pour les biens particuliers et professionnels) liée aux événements naturels s’est élevé en moyenne entre 4 et 4,5 milliards d’euros par an – des niveaux déjà supérieurs de 10 à 20% à la sinistralité moyenne depuis 40 ans (3,7 milliards d’euros).
Ce coût total moyen dissimule une variabilité importante. A titre d’exemple, la sécheresse de 2022 a coûté – à elle seule – entre 3 et 3,5 milliards d’euros. Il masque aussi une incapacité à projeter ces coûts dans un futur proche. L’analyse du système français de mutualisation des risques climatiques, hérité des années 1980, questionne sa capacité à répondre aux défis posés par l’intensification des aléas climatiques.
Trois scénarios pour adapter le modèle de mutualisation des risques climatiques
Afin de repenser la solidarité et la couverture des risques climatiques face à leur intensification, le rapport verse trois scénarios au débat. Ils diffèrent selon le rôle de l’Etat dans la gestion du risque, selon le niveau de solidarité que l’on souhaite atteindre (entre zones à risque et non à risque, entre propriétaires et locataires, entre ménages aisés et précaires), et selon les évolutions à venir du risque climatique.
- Le premier scénario offre un socle minimal de couverture et des garanties supplémentaires face aux évènements climatiques, en conservant le partage de risque entre le marché de l’assurance et l’État. En intervenant sur le marché de la réassurance et en régulant celui de l’assurance, l’État maintient l’assurabilité des risques climatiques sur le marché.
- Le deuxième scénario élargit la réassurance publique à l’ensemble des risques climatiques, en supprime le caractère exceptionnel et confie à l’État la couverture de la sécheresse. La gestion des risques climatiques s’accompagne d’une politique d’adaptation des logements plus volontariste, en offrant notamment des subventions à la prévention ou en incitant les habitants à sortir des zones à haut risque.
- Le troisième scénario socialise les risques climatiques, c’est-à-dire qu’il propose une couverture universelle et unifiée des risques climatiques. Il présente à la fois une dimension réparatrice, avec la création de branches d’indemnisation, et une dimension préventive renforcée, avec la création d’un circuit de prévention des risques et d’adaptation des logements aux risques climatiques. Des cotisations climatiques viennent remplacer les primes d’assurance.
« Ce rapport affiche des montants, de dépenses et de contributions, qui sont élevés. Ils doivent être bien entendu évalués, maîtrisés, discutés. Mais soyons clairs : c’est avant tout la facture du changement climatique ; la question clé est celle de sa prise en charge, publique ou privée, individuelle ou solidaire. Toute action qui permet de réduire ce dérèglement, d’en diminuer la vitesse, l’ampleur ou les impacts, en abaisse le coût pour la société. Et le coût de l’inaction est très supérieur au coût de l’action. »
Clément Beaune, Haut-commissaire
Connu en cherchant à partir de https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?LPkLRQ
Ndlr : amélioration ? propositions pertinentes ? Approfondir ACT
Remarques :
- la grèle absente de la synthèse alors que présente dans le rapport complet !
- quid de faire payer les principaux responsables : l'industrie fossile ?
- résilence mais pas robustesse, sauf à propos de la sécurité sociale :
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La Sécurité sociale, qui fête ses 80 ans à l’automne 2025, trouve ses racines dans des débats anciens sur la responsabilité, la solidarité et la place de l’État dans la protection contre les aléas de la vie. Dès le XIXe siècle, les risques liés notamment à l’industrialisation (accidents du travail, chômage, maladie, vieillesse) apparaissent comme trop lourds pour être assumés par les seuls individus ou la bienveillance patronale. Des dispositifs d’assurance mutuelle émergent, d’abord dans les milieux ouvriers, avant d’être institutionnalisés sous l’impulsion de l’État. Le système de Sécurité sociale en 1945 incarne un tournant fondamental : celui d’une prise en charge publique, universelle et obligatoire de risques jusqu’alors laissés à l’initiative privée. Cette construction s’est faite sur la base d’un compromis entre plusieurs logiques : l’assurance (cotisation contre protection), l’assistance (solidarité nationale financée par l’impôt), la mutualisation (redistribution entre les assurés) et la régulation étatique (définition des règles, collecte, contrôle). Elle repose également sur des tensions durables, entre logique contributive et logique redistributive, entre public et privé, entre prévention et réparation, entre équité et incitation. Ces tensions ont structuré durablement les politiques sociales françaises, mais elles n’ont pas empêché la constitution d’un système robuste, suscitant une large adhésion et capable d’évoluer avec le temps.
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86 - La Vienne Rurale / Vienne
À quelques jours de la mobilisation de Bassines Non Merci à Poitiers, mais aussi du bureau du Sage Clain, pendant lequel sera abordée l'étude Hmuc, les syndicats agricoles ont rencontré le préfet.
Publié le 6 juin 2025 - Par Elisabeth Hersandehersand@vienne-rurale.fr
FNSEA, CR, JA et Adiv ont rencontré le Préfet pendant plus de deux heures.
© Elisabeth Hersand
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Aurélie Fleury, présidente de la FNSEA de la Vienne ... François Turpeau, président de la Coordination Rurale de la Vienne
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On ne comprend pas
Dans un communiqué signé Vienne Nature, la LPO, UFC Que choisir, Stop Pesticides et Greenpeace Poitiers, ces différentes associations dénoncent le projet d'AUP de 2025, qui prévoit 28 millions de m3 d'autorisations de prélèvement, dont 6 qui correspondent aux volumes des 30 réserves de substitution, et qui devraient donc être supprimés lors dès leur mise en œuvre. "Dans les cinq dernières années, les irrigants ont prélevé en moyenne 14 millions de m3. Le projet d'arrêté satisfait la tactique habituelle des gros irrigants : obtenir un volume théorique le plus élevé possible, car lorsque la ressource baisse, il y a des restrictions".
Lire également l'article concernant la position du préfet et l'interdiction de la manifestation de Bassines Non Merci.
-> https://www.caracterres.fr/le-prefet-de-la-vienne-se-positionne-pour-le-stockage-de-leau
-> Prefecture_Vienne-doctrine_eau_v3_compressed.pdf sauvegardée
Connu / TG le 7/06/25 à 11:48
Ndlr : il est faux que la manif ait été interdite ! Dénoncer ACT
qui est derrière ce site ? La chambre d'agriculture ? ACT
Qui est l'Adiv ?
Connu / TG le 12/06/25 à 12:35
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Le programme de « Poitiers Populaire » pour les prochaines élections municipales à Poitiers
A l’approche de son Forum de l’écologie populaire, samedi après midi à l’îlot Tison (ci-dessous), Poitiers Populaire publie une première version de son programme, en toute transparence…
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Virginie Gargano - Spécialiste en intervention en contexte de nature et d’aventure
Année de publication : 2025
Type de ressources : Rhizome - Thématique : SANTE MENTALE, TRAVAIL SOCIAL
Clés : médiation, santé mentale, santé, sport
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La nature et l’aventure peuvent être envisagées comme des médiateurs de résultats. Par exemple, une personne qui a un chien, en le promenant, va être amenée à croiser d’autres individus. Cela pourra lui permettre de créer des liens et même de se sentir intégrée et affiliée à une communauté – du quartier, ou d’autres personnes ayant des chiens. Dans ce cadre, l’élément naturel, soit le chien et la relation que cette personne a avec son animal, deviennent des médiateurs de bénéfices sociaux.
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soient accessibles à tous au vu des bienfaits sur la santé mentale des individus. Des politiques d’accessibilité les promouvant sont intéressantes à penser et à mettre en place.
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le degré d’avancement des distributeurs allemands, britanniques ou néerlandais s’explique en partie par l’adoption par les pouvoirs publics de lois et de stratégies ambitieuses pour une alimentation plus saine, végétale et durable – ce qui fait largement défaut en France.
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Les distributeurs reconnaissent également le besoin de co-construire collectivement – acteurs économiques, pouvoirs publics et société civile – des règles du jeu et des objectifs communs pour transformer le secteur agroalimentaire et dépasser le blocage induit par la concurrence exacerbée et la guerre des prix que se livrent les enseignes.
Parmi les chantiers identifiés, la nécessité d’améliorer la durabilité de l’offre et de mettre les pratiques commerciales de mise en avant (têtes de gondole, catalogues, etc.), de marketing et de promotions au service de la transition vers une alimentation saine, durable et accessible à toutes et tous.
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l’élevage compte même pour 80 % des émissions agricoles françaises si l’on prend en compte les engrais chimiques utilisés pour produire l’alimentation des animaux. Il ne s’agit toutefois pas seulement de réduire les émissions, mais aussi de favoriser le stockage du carbone dans les sols et les espèces végétales (couverts végétaux, haies, arbres, etc.).
L’agriculture joue également un rôle majeur dans la préservation ou la destruction de la biodiversité, et dans l’entretien ou la dégradation des milieux naturels (air, eaux, sols).
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72 % des Français ne mangent pas assez de fruits et légumes, et seulement 48 % mangent des légumes secs chaque semaine 23
(Santé Publique France recommandant d’en consommer au moins 2 fois par semaine).
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Le soja est la principale matière première liée à la déforestation importée en France. En 2024 selon les douanes françaises [1], après des années de stagnation, la France a importé plus de 3,7 millions de tonnes de soja graines et sous forme de tourteaux, dont environ deux tiers en provenance du Brésil, principalement destinés à l’alimentation animale. On constate une augmentation de 24 % des importations par rapport à 2023. Cette tendance se confirme sur 2025.
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Voir les recommandations de Mighty Earth pour une grande distribution française réellement Zéro Déforestation et Zéro Conversion pour fin 2025 dans l’Encadré 20
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Carrefour est la seule enseigne à indiquer publiquement un objectif de réduction de ses ventes de protéines animales
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16 % des Français déclarent ne pas manger à leur faim191, tandis que 20 % de la population étudiante dépend de l’aide alimentaire192 .
Dans le même temps, les franges basses de la classe moyenne rencontrent aussi des difficultés économiques. 40 % des Français seraient ainsi en situation d’insécurité alimentaire, avec parmi eux nombre de familles monoparentales, étudiants, personnes âgées, célibataires, etc.193 .
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la littérature scientifique est aujourd’hui largement assez documentée pour identifier les grands axes de réduction de l’impact environnemental : moins d’élevage pour limiter l’emprise au sol et les émissions d’émission de gaz à effet de serre, favoriser les systèmes d’élevages économes et autonomes pour préserver les ressources et favoriser la biodiversité, privilégier l’agriculture biologique pour supprimer l’utilisation de pesticides de synthèse destructeurs pour la biodiversité et polluant les sols et les eaux...
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il manque aujourd’hui d’un dispositif permettant d’objectiver et communiquer clairement au consommateur la plus-value des produits “responsables” vis-à-vis des produits standards à moindre prix.
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trop de labels tue les labels,
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METTRE DE L’ORDRE DANS LA JUNGLE DES LABELS, MENTIONS
VALORISANTES ET ALLÉGATIONS ENVIRONNEMENTALES
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à force d’asséner au consommateur que le prix bas est le juste prix, le consommateur, même quand il en a les moyens, n’est pas prêt à payer plus cher pour de la qualité.
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DONNER PLUS DE VALEUR À L’ALIMENTATION
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APPORTER UN SOUTIEN FINANCIER AUX MÉNAGES MODESTES POUR LEUR PERMETTRE D’ACCÉDER À UNE ALIMENTATION DURABLE ET DE QUALITÉ
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Le manque de collaboration entre amont agricole, industrie agroalimentaire et grande distribution malgré leurs interdépendances
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RENFORCER LES MOYENS ET L’INVESTISSEMENT DES DISTRIBUTEURS ET DES INDUSTRIELS DANS LES ESPACES DE TRAVAIL COLLECTIF COMME L’INSTITUT DU COMMERCE
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FACILITER LE DÉVELOPPEMENT DES COALITIONS D’INDUSTRIELS ET DE DISTRIBUTEURS SUR LA RÉDUCTION DES ÉMISSIONS SCOPE 3 ET LE DÉVELOPPEMENT DES PROTÉINES VÉGÉTALES
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CONTRAINDRE LES INDUSTRIELS À FAIRE PREUVE DE TRANSPARENCE SUR LEURS IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX (CLIMAT, DÉFORESTATION, ETC.)
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IMPOSER AUX INDUSTRIELS DES OBJECTIFS CHIFFRÉS ET DATÉS SIMILAIRES AUX DISTRIBUTEURS EN MATIÈRE DE DÉFORESTATION IMPORTÉE ET DE RÉDUCTION DE LEURS ÉMISSIONS DE SCOPE 3
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UNE ORGANISATION ET UNE GOUVERNANCE DES ENSEIGNES QUI MARGINALISE LA RSE DANS LES DÉCISIONS STRATÉGIQUES ET LES PRATIQUES OPÉRATIONNELLES
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La sociologue britannique Elizabeth Shove a ainsi démontré les limites de l’approche des politiques focalisées sur les “attitudes”, le “comportement” et le “choix” des individus, dans son article “Beyond the ABC: Climate Change Policy and Theories of Social Change” 217. Dans plusieurs rapports récents, les chercheurs de l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI) montrent en effet que les facteurs explicatifs des achats des consommateurs sont beaucoup plus variés et complexe 218. Les pratiques de ces derniers sont en effet façonnées par les environnements alimentaires dans lesquels ils évoluent.
- économique
- cognitif
- socio-culturel
- physique
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UN MODÈLE ÉCONOMIQUE FONDÉ SUR LES PRIX BAS, L’ACCROISSEMENT DES VOLUMES ET LES PRODUITS ANIMAUX PEU COMPATIBLE AVEC L’URGENCE DE LA TRANSITION
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ENGAGER UNE RÉFLEXION COLLECTIVE SUR LA RÉFORME DU MODÈLE ÉCONOMIQUE DE LA GRANDE DISTRIBUTION, AFIN DE CRÉER DE LA VALEUR ET RESTER RENTABLE TOUT EN RENONÇANT À LA CROISSANCE DES VENTES DE PRODUITS CARNÉS, GRAS, SUCRÉS ET SALÉS
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DÉFINIR COLLECTIVEMENT DES RÈGLES COMMUNES POUR DÉPASSER LE BLOCAGE INDUIT PAR LA GUERRE DES PRIX ENTRE DISTRIBUTEURS
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des politiques publiques volontaristes et la mise en place de règles communes pour favoriser un nivellement par le haut des pratiques des distributeurs
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Un Programme National Nutrition Santé (PNNS) intégré aux enjeux climatiques serait une réponse globale aux défis actuels. Inspiré des campagnes pour la consommation de 5 fruits et légumes par jour, ce programme associerait recommandations nutritionnelles et sensibilisation aux impacts environnementaux des choix alimentaires
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ENCADRER PLUS STRICTEMENT LA PUBLICITÉ, LE MARKETING ET LA COMMUNICATION DES ENTREPRISES ET DES LOBBIES DU SECTEUR ALIMENTAIRE
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AUGMENTER L’OFFRE DE PRODUITS ET DE PLATS À BASE DE LÉGUMINEUSES EN SOUTENANT LA STRUCTURATION DES FILIÈRES DE L’AMONT AGRICOLE À LA COMMERCIALISATION
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CONTRAINDRE LES DISTRIBUTEURS À PROPOSER EN MAJORITÉ DES PROMOTIONS SUR DES ALIMENTS BONS POUR LA SANTÉ (FRUITS ET LÉGUMES, LÉGUMINEUSES, FRUITS À COQUE, CÉRÉALES COMPLÈTES) ET DAVANTAGE DE PROMOTIONS POUR LES PRODUITS BIOLOGIQUES
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Un manque de cap et de discours clairs des pouvoirs publics sur l’alimentation durable et le modèle agricole de demain
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une attente de planification de la transition alimentaire et de la transition écologique de l’agriculture et du secteur agroalimentaire
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nécessité d’articuler toute chose avec la Stratégie nationale alimentation nutrition climat (SNANC)
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des légumes locaux en GMS
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10 RECOMMANDATIONS PRIORITAIRES AUX POUVOIRS PUBLICS
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“Recommandations pour une grande distribution française réellement Zéro Déforestation et Zéro Conversion pour fin 2025”, par Mighty Earth
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Connu / https://reseauactionclimat.org/la-grande-distribution-alliee-ou-frein-a-une-alimentation-saine-et-durable-pour-toutes-et-tous
connu / https://bsky.app/profile/greenpeace-lille.bsky.social/post/3lp73x453cc2y
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Greenpeace Lille @greenpeace-lille.bsky.social · 3j
🍽️ Alors que l'alimentation représente 25% de nos émissions de GES et malgré quelques progrès, la grande distribution toujours en retard en terme de transition alimentaire selon ce nouveau rapport d'enquête de @reseauactionclimat.org Réseau Action Climat @reseauactionclimat.org · 5j
🛒 Supermarchés : bons ou mauvais élèves pour une alimentation bonne pour la santé et la planète ?
Deux ans après sa première évaluation des enseignes de supermarchés, le Réseau Action Climat revient avec une nouvelle édition actualisée 🧵 (1/4)
- 🤔 Il est en effet important de tenir les grandes enseignes responsables : elles disposent d'un immense pouvoir d'influence sur le choix des consommateurs !
Les grandes surfaces comptent d'ailleurs pour 78 % des ventes de produits alimentaires consommés à domicile.
- 🥩🍅 Offre proposée, information sur les produits, mise en valeur en rayon, offres promotionnelles…
Nous avons évalué les pratiques des supermarchés à l’aide d’une quarantaine d’indicateurs relatifs à l’alimentation durable et au climat.
- Résultat : malgré des progrès très inégaux, les pratiques des grands distributeurs restent à rebours du discours selon lequel ils nous aideraient à "mieux manger", ou de leurs engagements parfois ambitieux sur le climat 👉 pourdessupermarchesdurables.org -> https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?pM6x7g
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Ndlr :
- Voir aussi en complément l'étude qualitative https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?_mu19Q
- comment accompagner au mieux ce besoin de co-construire ? La médiation de l'urgence ne serait-elle pas toute indiquée par son approche holistique et holomidale ? ACT
Nous tenons à réagir avec gravité et fermeté aux propos tenus par M. Bize dans son article de La Nouvelle République, prétendument journalistique, publié ce 5 mai, dans lequel Julien Le Guet est dépeint de manière mensongère et dangereusement calomniante. Face à l'inacceptable, une réaction s'impose.
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Connu / TG le 5/05/25 à 19:34
Abderraouf Zaatra Fonction : Auteur Centre d'Economie de l'Environnement - Montpellier
Dates et versions tel-03548914 , version 1 (31-01-2022)
Mots clés Vulnérabilité Adaptation Analyse multicritères Changement climatique Discret choice expriment Préférences
Domaines Economies et finances
Tr. : irriguer reste le principal choix des agriculteurs.
3 types d'adaptation :
- incrémentale
- systémique
- transformationnelle
... agroécologie ... mesures systémiques qui comprennent la diversification des cultures, l'intégration de l'élevage, la conservation de l'eau, etc
... choisies en fonction de l’âge et de horizon temporel auquel raisonnent les
agriculteurs ... intégrer des contraintes de long terme ... dépendent en grande partie de la disponibilité des moyens et de la CA (Chambre d'Agriculture)
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besoin en formation et en accompagnement
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9.2.2. Vers une approche d'adaptation multi acteurs et multiniveaux cf p220 ++
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etc TERMINER ACT
Ndlr : pas un mot sur la robustesse ? vérifier ACT
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À propos de Greenpeace
Greenpeace est une organisation internationale qui agit selon
les principes de non-violence pour protéger l’environnement et
la biodiversité et promouvoir la paix. Elle est indépendante de tout
pouvoir économique et politique et s’appuie sur un mouvement
citoyen engagé pour construire un monde durable et équitable.
greenpeace.fr
Sandy OLIVAR CALVO
Chargée de campagne agriculture et alimentation Greenpeace France
sandy.olivar.calvo@greenpeace.org
07.62.73.80.23
À propos des Amis de la Terre France
La fédération des Amis de la Terre France, créée en 1970, est une
association de protection des droits humains et de l’environnement,
à but non lucratif, indépendante de tout pouvoir politique ou
religieux. Nous militons pour une transition juste vers des sociétés
soutenables au Nord comme au Sud. Notre approche intègre à la fois
des problématiques sociales, économiques et environnementales.
amisdelaterre.org
Manon CASTAGNÉ
Chargée de campagne agriculture
Les Amis de la Terre France
manon.castagne@amisdelaterre.org
07.57.18.68.67
À propos de la Fondation pour la Nature et l'Homme
Reconnue d’utilité publique et apartisane, la Fondation pour la Nature
et l’Homme œuvre depuis 1990 pour que les solutions écologiques
deviennent la norme de nos vies, sans laisser personne de côté.
En plaçant l’humain au cœur de ses actions, elle lève les blocages
économiques, politiques, psychologiques et sociaux qui entravent
cet horizon. Pour y parvenir, la Fondation démontre qu’agir pour
le climat et la biodiversité est dans l’intérêt de tous.
fnh.org
Elyne ETIENNE
Responsable élevages durables
Fondation pour la Nature et l’Homme
e.etienne@fnh.org
07.60.25.35.46
À propos du Réseau Action Climat
Le Réseau Action Climat, fédération de 37 associations nationales
et locales, lutte contre les causes des changements climatiques,
de l’échelle internationale à l’échelle locale. Il est le représentant
français du Climate Action Network International, réseau mondial de
plus de 1 900 ONG. Il couvre l’ensemble des secteurs responsables
du dérèglement climatique : les transports, la production d’énergie,
l’agriculture et l’alimentation, l’habitat, et travaille à l’élaboration
de mesures alternatives et ambitieuses pour lutter contre les
changements climatiques et ses impacts.
reseauactionclimat.org
Ronan GROUSSIER
Responsable agriculture
Réseau Action Climat
ronan.groussier@reseauactionclimat.org
06.51.68.16.03
Connu / TG le 15/04/25 à 20:17
i à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?10zBBw
A partir de l’expression démocratique et du travail collaboratif des États Généraux, la rédaction du Livre Blanc de la Médiation a été entreprise, par de nouveaux groupes de travail constitués à cet effet, au sein de Médiation 21. Les conditions d’élaboration de ce Livre Blanc ont permis de démontrer :
- la capacité des médiateurs à œuvrer ensemble pour le bien commun;
- leur professionnalisme;
- leur faculté de penser les conditions d’organisation et d’exercice de leur activité de façon efficiente;
- leur aptitude à tenir compte de l’expérience et des aspirations du plus grand nombre;
- leur volonté constante d’accroître la qualité de la médiation dans notre pays.
Présenté et remis officiellement en octobre 2019 à Madame Nicole BELLOUBET, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, ce Livre Blanc a été conçu à partir des trois grandes thématiques autour desquelles devrait, selon Médiation 21, s’articuler la médiation :
- Le statut et la représentation de la profession de médiateur via un Conseil National de la Médiation (CNM),
- L’éthique et la déontologie, avec un code unique de déontologie du médiateur et un Comité National d’Ethique et de Déontologie En Médiation (CNEDEM)
- La formation et l’agrément du médiateur.
Ce Livre Blanc a été rédigé dans le dessein de clarifier les concepts, et de mettre en harmonie le droit applicable à la médiation et la pratique de ce processus. Il comporte notamment une définition de la médiation dont l’adoption permettrait de dissiper l’ambiguïté qui résulte de la confusion terminologique induite par le fait que ce terme a été trop souvent galvaudé.
Des propositions telles que la création d’un Comité National d’Ethique et de Déontologie de la Médiation, l’élaboration d’un Code unique de déontologie de la médiation, quand coexistent à ce jour plusieurs codes, ce qui ne peut qu’embarrasser les prescripteurs potentiels de ce processus, sont peu coûteuses, et aisées à mettre en œuvre.
Les précisions que ce Livre Blanc apporte aux notions d’agrément, d’accréditation et de certification, le référentiel commun et précis qu’il propose d’adopter pour crédibiliser les parcours de formation, sont de nature à mettre fin à un certain flou préjudiciable en cette matière.
Si la concertation engagée à l’occasion des Etats Généraux de la Médiation a conduit les rédacteurs de ce Livre Blanc à ne pas recommander l’institution d’une nouvelle profession réglementée, l’idée de la création d’un Conseil National de la Médiation, émise de longue date, a en revanche recueilli l’approbation d’une très large majorité des nombreux participants à cet évènement. Ce Conseil devrait permettre l’émergence d’un cadre précis pour l’exercice de l’activité de médiateur et apporter toutes les garanties de qualité, de neutralité et d’impartialité attendues par les prescripteurs de médiation.
Le 17 avril 2025
Déforestation, travail forcé, revenus indécents, pollution de l’eau… nous vous révélons la face cachée des aliments du quotidien importés en France depuis des pays situés hors Europe et OCDE.
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Connu / TG le 17/04/25 à 16:48
◦ Bassines - Deux-Sèvres
Par RÉDACTION Publié le 17/04/2025 à 13:13 mis à jour le 17/04/2025 à 19:57
Julien Le Guet, porte-parole de Bassines non merci, de retour au tribunal ce jeudi 17 avril 2025. © (Photo NR, Sébastien Kerouanton)
Le délibéré dans le procès en diffamation contre Julien Le Guet a été rendu ce jeudi 17 avril 2025. Le tribunal judiciaire de Niort a accordé la relaxe au porte-parole de Bassines non merci, faute d’avoir pu identifier l’auteur du tag incriminé.
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Publié le 15 avril 2025 - Catégories France, Politique
Comment la diminution des recettes publiques et les cadeaux fiscaux ont creusé la dette ?
Résumé
Dans son discours de politique générale, le Premier ministre François Bayrou a justifié les coupes budgétaires drastiques engagées dans le budget 2025 par la « dette abyssale » de l’État. Le même sermon est réitéré depuis près de 20 ans par les partisans des politiques néolibérales : nous aurions vécu au-dessus de nos moyens, il faudrait donc faire des efforts, réduire les dépenses publiques, travailler davantage, etc.
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rapport 03/25
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/wp-content/uploads/2025/03/maquettage-note-dette-sans-infographies-1.pdf
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Rapport de l’association ATTAC et du CADTM (Comité pour l’Annulation des Dettes illégitimes)
Coordination : Observatoire de la justice fiscale
Soutenu par :
Les Amis de la Terre ; Confédération paysanne ;
Fédérations des syndicats Unitaires ; OXFAM ; Union syndicale Solidaires
Membres de l’Alliance écologique et sociale (AES)
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Il y a peu de temps, un partenariat avec Éducation et Formation s'est construit dans le cadre de l'appel à projets DEFFINOV Tiers-Lieux. Le projet se nomme "Métiers en filature" : ensemble, nous avons conçu des modules de formation basés sur des techniques d'apprentissage par l'expérimentation.
Pensés pour découvrir les bases d'un métier au savoir-faire précieux et précis, nos modules de 2 jours sont principalement destinés aux personnes éloignées de l'emploi, mais aussi pour toute autre personne souhaitant s'initier à de nouvelles pratiques.
Sur la base de notre historique artisanal, spécialisé dans les métiers du spectacle vivant, de l'audiovisuel et engagé sur les questions liées à l'éco-conception, nos formations sont assurées par des professionnel.le.s engagé.e.s.
Au total, ce sont 5 modules se déroulant en simultané que nous avons décidé de vous présenter.
Le but ? Construire un projet collectif.
Les apprenant.e.s orienté.e.s par Éducation et Formation ont pu, il y a quelques semaines, rencontrer nos formateurs et formatrice et découvrir les modules, lors d'une journée baptisée "Effervescence".
Si vous souhaitez rejoindre les apprenant.e.s d'Éducation et Formation dans l'aventure effervescente de Métiers en Filature, c'est possible !
Notre idée est de faire bénéficier de ce projet au plus grand nombre.
Pour l'heure, 2 sessions sont prévues.
- Session 1 - Vendredis 11 et 18 avril 2025
- Session 2 - Mardis 24 juin et 1er juillet 2025
SCIC-SAS LES NOUVELLES COORDONNÉES
1084 TER Route de Serquigny, 27470, Fontaine-l'Abbé.
4 mars 2024
Sous la direction de Benjamin Coriat, Justine Loizeau et Nicole Alix
Parler aujourd’hui des communs de proximité répond à au moins deux actualités. Dans un contexte où l’impératif de la transition écologique se consolide tandis que la dégradation des services publics sur les territoires ne permet plus de pallier les exclusions créées par un marché lucratif en extension sur de nouvelles sphères de l’activité humaine (social, santé, culture, éducation, accès à une alimentation digne…), les initiatives citoyennes qui prennent en charge l’intérêt général se multiplient, y compris dans des domaines où on ne les attendait pas. Comment nommer ces initiatives de proximité? Par ailleurs, la théorie et la pratique des communs ne cessent de s’enrichir dans la lignée légitimée par Elinor Ostrom. On parle désormais de communs fonciers, numériques, urbains, ou même globaux. Pourquoi ne pas ajouter les communs de services de proximité?
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