Traduit de l'américain par Laurence Minard
1990 aux éditions J'AI LU
https://www.jailu.com › le-chemin-le-moins-frequente › 9782290342541
Scott Peck nous invite à ne plus fuir ce qui fait mal en utilisant des subterfuges ou des excuses. A travers les récits de ses patients et des exemples issus de sa propre vie, il nous enseigne ce que personne ne nous a jamais appris : des leçons fondamentales pour grandir, aimer, s'engager et être plus fort.
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comprendre comment la psychologie et la psychiatrie ne sont que des étapes sur le chemin de la guérison, car la guérison réelle et définitive ne s'obtient que grâce à un retour vers soi-même, un soi-même intérieur bien sûr. Et rien n'arrive sans travail, sans détermination, donc sans ...
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La vie n'est plus difficile à partir du moment ou l'on admet qu'elle l'est. Mieux vaut donc appréhender la douleur qui est inévitable de manière constructive.
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une véritable bible de l'existence qui ne semble pas avoir subi les affres du temps tellement tout est encore si vrai. Dans un style plutôt accessible, Scott Peck a réussi à théoriser et décortiquer des concepts ...
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Livre broché - 4 octobre 1987 Édition Français
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faire des pas de géants dans votre vie en vous offrant des clés d'évolution psychologique et spirituelle
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avec l'aide du psychiatre Scott Peck, ce livre offre de belles perspectives pour une meilleure connaissance de soi et comprendre les mécanismes humains
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précédé d'une réputation fracassante. Il figure depuis trois ans parmi les meilleures ventes
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Ndlr :
- page 234 : "il n'est donc pas étonnant que l'humanité soit une montagne de conflits. Nous sommes dans une situation où les hommes, qui doivent avoir des rapports entre eux, ont des vues très différentes de la réalité, et où chacun pense que son point de vue est correct puisqu'il est fondé sur le microcosme de sa propre expérience. Et le pire, c'est que beaucoup ne sont pas conscients de leur vision du monde, et encore moins de l'unicité des expériences dont elle provient. Bryan Wedge, un psychiatre spécialisé dans les relations internationales, a étudié les négociations entre les États-Unis et l'URSS, et il a pu avancer un certain nombre de données de base sur la nature des Américains ... radicalement différente de celle des Soviétiques ... dictaient les comportements au cours des négociations. Or, aucune des deux parties n'était consciente ... comme les trois aveugles du proverbe qui, chacun touchant une partie du corps de l'éléphant, clamaient connaître la forme de l'animal tout entier ... défendre notre vision du monde, et tous les conflits sont en fait des guerres saintes."
Ce texte illustre à quel point le comportement humain est identique quelle que soit l'échelle, de l'interpersonnel au géopolitique. L'actualité de juin 2025 nous le donne à voir éminemment... que ce soit à Gaza ou en Iran, face à Israël et aux USA...
Ce constat est repris dans un livre que je lis en ce moment : "Le conflit n'est pas une agression", de Sarah Schulman.
VALORISER ACT
Mis à jour 2024-07-18
Cette page regroupe un ensemble de travaux et de réflexions autour de la gestion de conflits, entamée avec une table ronde sur la violence intracommunautaire à LaboGN 2019 qui a fini par prendre la forme, en septembre 2022, du manifeste Mieux gérer nos conflits disponible sur le site Pour un GN sécurisant, par mail et dans quelques lieux de dépôt en France, Suisse et Belgique.
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Le manifeste Mieux gérer nos conflits
Fruit d’un travail de trois années, le manifeste Mieux gérer nos conflits, né d’une discussion à LaboGN 2019, s’est étoffé pour ne plus prendre en compte seulement le GN mais s’étendre à davantage de communautés, de groupes et même de luttes sociales.
Il s’agit d’un manifeste qui défend des manières d’affronter les crises et conflits au sein d’un groupe en s’affranchissant des réflexes de polarisation et d’exclusion. Il contient une partie diagnostique et une partie pratique, et s’adresse à tous les groupes (associations, collectifs, groupes affinitaires ou d’ami·e·s…) désirant s’organiser de façon plus durable et égalitaire.
Une version papier est disponible à prix libre (coût de fabrication : 4,60€/livre) auprès de axiel+ugsec@larpinprogress.com.
Une version à jour du manifeste est disponible en PDF sur le site Pour un GN sécurisant.
Crédits
- Conception : Axiel « Éris » Cazeneuve, Rachel Hoekendijk, Leïla Teteau-Surel.
- Rédaction : Éris.
- Révision et Relecture : Vräel Bernard, Lucie Choupaut, Nadia Cohen, Coralie David, Rachel Hoekendijk, Fab Jullien.
- Mise en page : Éris (texte), June Lottin (couverture).
- Illustration de couverture : Kaerhon, instagram.com/kaerhon/
Mieux gérer nos conflits en livre audio
Hébergé petit à petit sur archive.org
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?gSisHQ
Les Jeunes agriculteurs et l’Association des irrigants de la Vienne appellent à un large rassemblement des agriculteurs, ...
Connu / TG le 11/06/2025 15:35
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La guerre continue: l’étude HMUC doit être validée le 25 juin à la CLE Du Clain:
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L'historien Pierre Rosanvallon et la présidente du comité de gouvernance de la convention citoyenne sur la fin de vie, Claire Thoury sont sur Inter ce dimanche. ©AFP - Joël Saget / Claire Thoury
vidéo
8h20 - Baddou - L'hour
Provenant du podcast L'invité de 8h20
Le forum "Reprendre le pouvoir sur nos vies" aura lieu les 13 et 14 juin à Nantes, avec l'historien et sociologue Pierre Rosanvallon, et Claire Thoury. Elle a présidé le comité de gouvernance de la convention citoyenne sur la fin de vie.
Claire Thoury est présidente du Mouvement associatif, elle a présidé le comité de gouvernance de la convention citoyenne sur la fin de vie et elle est membre du Pacte du Pouvoir de Vivre.
Pierre Rosanvallon est historien et sociologue, et directeur d’études de l’EHESS en histoire et philosophie du politique.
Tr.: ... faire vivre une démocratie civile, ce que vivent les gens ... faire vivre l'oeil du peuple ... rassembler des citoyens tirés au sort ... on a du mal avec les désaccords ... peur du conflit ... se mettre à la place de l'autre ... créer des espace de désaccord ... le pb, ne pas tenir ses engagements ... /référendum trancher sur question claire ... on avance quand on s'interroge en commun ... vote préférendaire ou préférendum, manifester la diversité des opinions, de la vie réelle ... cahiers de doléance ... les fr ont pris la parole, écoute, dignité ... donner de l'importance aux gens ... reprendre le pouvoir sur nos vies ...
Arnaud Chneiweiss
Les systèmes de médiation – on peut aussi parler de règlement amiable des litiges – prennent une importance croissante en France et en Europe. Parce qu’ils sont plus souples, plus rapides, plus pragmatiques que nos tribunaux classiques, ils sont amenés à jouer pour résoudre des conflits dans une société française devenue si défiante, ainsi que le montre Arnaud Chneiweiss, président du Club des médiateurs et médiateur de l’assurance.
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La médiation de la consommation dans sa forme actuelle résulte d’une directive européenne de 2013, transposée en droit français en 2015.
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Que faut-il retenir de ces textes ? Trois idées :
- toute entreprise ayant affaire au grand public doit se doter d’un système de médiation. Ce dernier peut être créé au sein de l’entreprise (il y a par exemple un médiateur d’EDF, d’Engie, de la SNCF, du groupe La Poste…) ou il peut s’agir d’une médiation sectorielle (médiation du tourisme, du commerce et de la distribution, du notariat, des avocats, de l’assurance…) ;
- l’accès à ces médiations est gratuit pour le consommateur – c’est ce que prévoit la loi française ;
- la nomination des médiateurs – et éventuellement leur révocation – est effectuée par une Commission administrative indépendante, la Commission d’évaluation et de contrôle de la médiation de la consommation (CECMC).
Celle-ci est présidée par un conseiller d’État (Marc El Nouchi aujourd’hui) ; le vice-président est un magistrat de la Cour de cassation, et y siègent des représentants des consommateurs, du Medef et de la CPME, ainsi qu’un professeur spécialiste en droit de la consommation.
Quatre-vingt-deux médiateurs de la consommation sont aujourd’hui agréés par la CECMC pour couvrir autant que possible tous les secteurs d’activité économique. Le but est de régler les litiges de consommation de la vie courante. Ces médiateurs rendent compte à la CECMC de leur activité, notamment par un rapport annuel, et le Code de la consommation leur demande de faire des propositions pour améliorer les pratiques commerciales au vu de leurs constats. Les médiateurs doivent être indépendants, neutres, impartiaux.
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La loi du 23 mars 2019 de réforme pour la justice a imposé le recours préalable à une médiation ou à un conciliateur de justice en cas de litige dont l’enjeu est inférieur à 5000 euros. Autrement dit, le juge peut refuser de se saisir d’une affaire dont l’enjeu est inférieur à cette somme s’il ne constate pas qu’une tentative de médiation a déjà eu lieu. En 2019, le professeur de droit Xavier Lagarde commentait ainsi cette évolution cruciale : « Il semble que l’ambition de régler les litiges prenne aujourd’hui le pas sur l’application de la règle2 ». Lors d’une intervention consacrée aux politiques de l’amiable à la Cour d’appel de Paris en décembre dernier, la directrice des affaires civiles et du sceau du ministère de la Justice, Valérie Delnaud, a évoqué la possibilité que ce seuil soit remonté à 10 000 euros. Le but est bien sûr de désengorger les tribunaux.
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les « médiateurs institutionnels ». Ils exercent dans les ministères (Finances, Éducation nationale…), dans le cadre de dispositifs publics (médiateur du crédit, médiateur des entreprises) ou dans les institutions publiques (Caisse des dépôts et consignations, France Travail…). Ces médiateurs sont nommés par le ministre ou par le directeur général de l’institution dans laquelle ils exercent.
En janvier 2023, le ministre de la Justice, Éric Dupont-Moretti, a annoncé que l’un des principaux axes du « plan d’action pour la justice » serait le développement d’une « politique de l’amiable ». Il s’expliquait ainsi : « Aujourd’hui, 60% des décisions rendues par les tribunaux sont des décisions civiles. Pour favoriser une justice plus rapide et plus proche du citoyen, le plan d’action prévoit donc de développer une véritable politique de l’amiable pour une justice participative. Mon objectif est clair : réduire par deux les délais de nos procédures civiles d’ici 2027. Nous allons, tous ensemble, mettre au vert tous les feux de l’amiable. Si, depuis 1995, la volonté existe de développer une politique de l’amiable, les nouveaux modes amiables de règlement des différends impliqueront une révolution culturelle pour le monde judiciaire ».
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Il est probable que les missions des médiations continueront de s’étendre au cours des prochaines années. Tout y concourt, que ce soit la volonté européenne (actualisation de la directive existante élargissant les domaines de la médiation de la consommation) ou nationale (afin de désengorger les tribunaux). Il est donc important que les différents mondes (magistrats, avocats, médiateurs agréés) apprennent à mieux se connaître et à se faire confiance, car ils contribuent tous à la résolution des conflits dans une société française devenue si défiante.
Du même auteur
Environnement
Schiste noir
Arnaud Chneiweiss
08/02/2016
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?0UbYOQ
Ndlr : dénoncer mais en se démarquant de JLL ACT
7 mai 2025 à 09h30 / par Emma Bougerol
modifié à 10h50 Temps de lecture : 12 min.
De nouvelles contributrices à Wikipédia, lors du « Feminist Wikipedia Editathon » à Ditchling, en Angleterre. CC BY-SA 4.0 Molly Fuller Abbott via Wikimedia commons
Dans son livre Wikipédia, ou imaginez un monde (Rue d’Ulm, 2024), le chercheur au CNRS spécialiste des réseaux sociaux Jérôme Hergueux montre comment Wikipédia est à la fois le fruit d’une riche histoire du libre et représente la possibilité d’un futur numérique collectif et apaisé. La plus grande encyclopédie en ligne, qu’il définit comme un réseau social, pourrait en effet nous donner des clés pour repenser une vie numérique émancipée de la mainmise des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft). Mais cela ne peut se faire sans une prise de conscience des pouvoirs publics et de la société civile.
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Wikipédia est non marchand
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C’est la ressource de textes organisés et de qualité la plus importante au monde, et de loin.
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en creative commons (licence libre)
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une communauté décentralisée, que la fondation Wikimédia ne contrôle absolument pas
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est là pour payer les serveurs, éventuellement développer l’interface, soutenir la communauté, mais elle n’a aucun droit de regard sur le contenu qui est développé. Rien. Zéro.
Les contributeurs, pris individuellement, ne font pas l’encyclopédie. C’est l’interaction des gens sur la plateforme qui fait l’encyclopédie
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on ne demande pas aux contributeurs d’être neutre. On demande au produit collectif de la délibération des éditeurs de l’être. C’est le jeu des conflits, des combats et des argumentations entre les points de vue des contributeurs qui amène à la neutralité du contenu.
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négocier l’insertion de tel ou tel contenu à tel endroit. La règle, même si c’est contre-intuitif, c’est que plus c’est controversé, plus c’est populaire, plus la qualité est au rendez-vous.
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pour distinguer Wikipédia de Twitter, il faut regarder ce qu’y fait la communauté, quel est son but et quelles sont les règles pour se parler. Un des fondements de Wikipédia, c’est qu’on n’attaque pas les personnes, on attaque les idées. Si vous attaquez une personne sur Wikipédia, vous êtes banni. C’est une règle communautaire.
La neutralité de point de vue signifie accepter les faits présentés sur la base de sources reconnues de manière communautaire. Si l’autre présente des faits qui ne vous plaisent pas, la question n’est pas de savoir s’il a raison ou tort, mais où et comment on les intègre dans un article.
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Wikipédia ne crée pas de l’antagonisme et de la divergence, il crée de la convergence entre ces points de vue antagonistes. Ce que l’on y observe, c’est que les gens les plus extrêmes finissent en général par partir parce qu’ils ont du mal à s’insérer dans la conversation de manière productive : ils finissent par insulter tout le monde et ça se passe mal. En revanche, pour tous les autres, au fur et à mesure des années, les gens remettent en cause leurs propres biais.
Wikipédia semble bien seule parmi les sites les plus fréquentés, aux côtés des Gafam. Existe-t-il d’autres projets incarnant une vision similaire ?
... héritage de la construction même d’Internet et du logiciel libre ... Il y a un comité ouvert à la participation pour définir les standards d’Internet. Vous pouvez participer à cette conversation (on appelle ça des « requests for comments ») et, comme sur Wikipédia, dire « je pense qu’on devrait créer un nouveau standard Internet ». Si le consensus est suffisamment fort, votre idée sera effectivement implémentée.
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Richard Stallman ... s’assurer qu’une création puisse rester libre d’accès à la réutilisation pour les autres. Cela a donné lieu à la création des licences ouvertes ... le système d’exploitation Linux, le navigateur Firefox, Android, le jeu vidéo sur lequel est basé League of Legends (appelé Defense of the ancients ou DotA) ou encore VLC mediaplayer pour la vidéo. Spotify utilise du logiciel libre pour compresser ses flux musicaux, WhatsApp utilise du logiciel libre pour crypter ses messages… Et, de la même manière, la plupart des sites internet tournent grâce au logiciel libre [ce qui est le cas de Basta!, fonctionnant sous le logiciel libre Spip, ndlr]
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OpenStreetMap qui a été très populaire à une époque, mais qui végète ... Il fonctionnait parfaitement ... Jusqu’à ce que Google arrive et investisse – au début à perte, subventionné par ses autres activités – des milliards de dollars pour numériser les grandes villes, d’abord aux États-Unis. L’objectif est clair : ça démotive les nouveaux contributeurs de rejoindre ce genre de communauté. D’une certaine manière, Google a fini par tuer cette communauté libre et l’a remplacée par sa carte sur laquelle il possède des droits de propriété intellectuelle.
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La plateforme Gitbub, qui est la plateforme de développement de logiciels libres la plus importante à l’heure actuelle, avec des millions de projets de logiciels dans tous les sens, a été rachetée en 2018 par Microsoft pour 7,5 milliards de dollars
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Prenez YouTube : Google a le monopole de décider ce que vous pouvez voir, ce qui vous sera suggéré
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Le simple fait d’être conscient que des modes alternatifs d’organisation existent, qu’il faut les protéger et les défendre politiquement, ce serait déjà énorme
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Tous les sites web fonctionnent sur Apache [qui gère le protocole HTTP, qui permet d’accéder à Internet, ndlr] qui est un logiciel libre. Une communauté de geeks sur Internet fait donc parfois mieux sur le plan technique que tous les Gafam réunis !
Tant que les États démocratiques et le public n’auront pas pris conscience de l’utilité, de la puissance et de l’énorme valeur de cette société civile en réseau, pour les soutenir et les intégrer à l’économie réelle, alors ils continueront à se faire malmener par les Gafam ou les régimes autoritaires. Ce qui est en jeu ici, ce n’est rien moins que la démocratie : notre capacité à s’écouter, à délibérer ensemble pour « faire société » plutôt que de se déchirer sur les réseaux.
Jérôme Hergueux
Chercheur au CNRS, il est aussi chercheur affilié au Center for Law and Economics de l’ETH Zurich et professeur associé au Berkman Klein Center for Internet & Society de l’Université Harvard. Il est spécialiste de la coopération, des communautés en ligne et de la numérisation des sociétés.
Emma Bougerol
Journaliste, basée en région parisienne. Habituée de la rubrique « société », j’écris surtout sur les droits des femmes et des personnes LGBTQI+, l’ubérisation du monde du travail et l’impact du numérique sur notre société. Je garde aussi un œil à l’étranger, pour raconter l’actualité internationale au-delà des dépêches.
Mots-clés : Technologies libres ; Entretiens ; Menaces sur l’info
Connu / https://bsky.app/profile/bastamedia.bsky.social/post/3lol2rmq6722f
Ndlr :
- un cadre éthique, un processus accepté et partagé sont des conditions nécessaires à la création d'une communauté en ligne capable de faire advenir une intelligence collective à même de créer un commun. Prérequis : des outils numériques reposant sur du logiciel libre et des standards ouverts...
- Donc exemple consistant de médiation articulant médiation de conflit et médiation de projet... avec pour conflit, terme générique intégrant controverses, tensions, etc.
- Exactement ce qu'il convient pour que Médiation de l'urgence décolle !
Justice climatique et environnementale - 28 mars 2025
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Alors que le changement climatique domine les discussions mondiales, les actions concrètes et efficaces restent rares. Des études révèlent que l’humanité consomme 70 % de ressources de plus que la planète ne peut régénérer chaque année. Cela est dû à l’appropriation excessive de la nature, qui est transformée en marchandise, ainsi qu’à la production massive de déchets provenant de l’exploitation minière, de l’industrie et de l’agriculture.
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créant des contradictions et des conflits.
Les accords multilatéraux conclus par des organisations et des nations se sont révélés inefficaces pour traiter le changement climatique. Un exemple alarmant est le rapport d’Oxfam, qui montre que, dans les 10 premiers jours de 2025, le 1 % le plus riche de la population mondiale avait déjà consommé son quota d’émissions de CO2 pour l’année, tel qu’établi par l’Accord de Paris. Pendant ce temps, la moitié la plus pauvre mettrait plus de trois ans pour atteindre le même niveau d’émissions.
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Connu / https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/04/06/la-crise-climatique-un-systeme-au-bord-du-gouffre
Documentaire. Anthropocène, l’implacable enquête, de Cécile Dumas et Cédric Defert, Arte France et Look at Sciences, 59 mn., 2024, disponible jusqu’au 17 mars 2025.
Le terme d’Anthropocène fut créé en 2000 par le défunt prix Nobel de chimie, Paul Crutzen, pour marquer notre entrée dans une ère géologique dominée par les effets des activités humaines sur la biosphère. Bien que connu, ce terme reste abstrait. Heureusement, ce documentaire fluide et bien construit nous aide. Il nous entraîne en plusieurs points du globe où douze équipes de chercheurs internationaux ont interrogé scientifiquement cette réalité de l’Anthropocène. Voir de nos yeux les preuves de ce changement d’ère à travers carottages et autres analyses de roches est saisissant… et rend la crise écologique plus tangible.
Transcription :
Terme utilisé quotidiennement partout dans le monde.
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Depuis -66 Millions d'années : Cénozoïque /
- à -2,6 Ma Quaternaire / Pléistocène puis maintenant Holocène depuis 11 700 ans.
météorite -> iridium extinction des dinosaures
Quelles preuves de l'entrée en anthropocène (ère géologique générée par l'homme sur toute la planète) ?
Carottages :
- Pays-Basque
Sédiments de nutriments -> algues, afflux de matières organiques nitrates entraînées dans les mers - baie de San Francisco, porte-conteneurs -> espèces venues du japon, prolifération des palourdes s'autodétruit !
- golfe du Mexique, Bâton-Rouge : carotte dans du corail vivant : un anneau / an
-> baryum augm / extraction pétrolière (3856 plateformes)
paléoclimatologue, historien du vivant - Japon : microplastiques charriés en grande partie par les rivières
polyéthylène augm depuis 1958
En montagne, idem
Avertissement que la terre envoie à l'humanité
Signal global et synchrone ? Marqueur global ?
- Canada : carottes de glaces du fond d'un lac
dépôt de calcite, particules sphériques et carbonées inertes, ne se décomposent pas, indicateur de l'activité humaine augm à partir de 1950 / prod d'acier - Antartique, seule terre ~vierge de la planète
grande accélération à la fin de la 2ème guerre mondiale, phénomène planétaire
prod de biens matériels en série explose grâce à l'industrialisation, consommation de masse
mise en regard de données socio-économiques et évolution du système terre, inflexion en 1950 exponentielle
point de départ de l'anthropocène, impact humain irréversible
que ça n'empire pas davantage, mais on le peut pas revenir en arrière
Le mot fait débat pour l'humanité toute entière alors qu'il n'est le fruit que d'une toute petite partie de la population en europe de l'ouest et USA.
Et ils ont changé les choses pour tout le monde.
Berlin, groupe de travail
capitalisme / sciences sociales, en faire une question politique
Nous décrivons un phénomène planétaire, nous ne sommes pas un groupe de travail.
En chine lac indépendant des influences locales
y retrouve tous les marqueurs
Plutonium 240/239 créé par l'homme, signature à partir de 1945, puis augm avec la bombe H
543 tests !
datation précise, signal le plus fort
Après 5 ans de recherche
réalité stratigraphique
Un seul site étalon, le clou d'or
Un vote pour déterminer le site de référence
2023
Lac Crawford
risque de rendre la terre inhabitable
Existence géologique démontrée
AGIR MAINTENANT
Au printemps 2024, les instances officielles de géologie ont voté contre l'entrée de l'Anthropocène dans le calendrier géologique.
Le groupe de travail a décidé alors de s'affranchir de cette tutelle, pour continuer à diffuser ses travaux et faire reconnaître ce changement d'époque.
Connu / TG le 20/01/25 à 12:15
Les conflits armés reportés sur des cartes
#ukraine #russie #conflitukraine
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Nouveau "TALK" sur LIMIT avec Charlène Descollonges, est une hybride, à la fois hydrologue, ingénieure territoriale, elle adopte une dimension stratégique et politique de l'eau.
L’eau est notre bien commun, indispensable aux humains, à tous les écosystèmes et à l’ensemble du vivant. Naturellement, l’eau chemine à l’intérieur d’un grand cycle fermé et infini. Mais ça, c’était avant que les humains ne mettent à leur service l’eau douce partout sur la planète, l’eau pour boire, l’eau pour irriguer, l’eau pour produire de l’énergie, l’eau pour transformer ou fabriquer…
Alors, pour faire fonctionner notre système économique, on a transformé totalement le cycle de l'eau, on pompe massivement et on rejette là où ça nous arrange, on détourne les cours de l’eau, on endigue les rivières, on construit des barrages et des retenues, on bétonne les zones humides, on déforeste à tour de bras, on pollue, on modifie le climat…
Il est urgent de regarder l’eau douce autrement que comme une ressource à contrôler, éternellement disponible. Enjeu politique, la gestion de l’eau doit devenir collective et démocratique, sous peine de multiplier les conflits d’usage, voire des guerres de l’eau.
*CE TALK A ÉTÉ ENREGISTRÉ AVANT QU'ON AI DÉPASSÉ LA LIMITE PLANÉTAIRE SUR L'EAU BLEUE.
Son Livre : FAKE OR NOT, L'EAU
https://www.fnac.com/a17866088/Isabelle-Brokman-Fake-or-not-L-eau
0:00 - Introduction
1:30 - Qui est Charlène ?
3:49 - L'eau dans l'histoire des civilisation
7:00 - Le cycle de l'eau qu'on connaît est faux
12:39 - Changement climatique et l'augmentation de l'eau dans l'atmosphère
18:50 - La Sécheresse
25:45 - Gestion de l'eau
28:55 - L'Eau, abondante ?
32:28 - Consommation d'eau potable
38:15 - L'importance de la gestion de l'eau dans la réduction de l'empreinte écologique mondiale.
44:43 - Problèmes environnementaux
45:14 - Nucléaire & Eau
51:23 - Gestion de l'eau & souveraineté énergétique & alimentaire.
57:33 - Impact de la surpompe sur l'orbite terrestre.
1:03:59 - Impact potentiel des changements climatiques sur l'eau et les conflits.
1:10:30 - L'agro-écologie
1:17:28 - La reconnaissance des droits juridiques des rivières et des zones humides comme entités à part entière est en cours.
Présentation : Vinz Kanté
Tr.: ... 40% du réchauffement climatique est lié à la vapeur d'eau ... 1990 - 2000 baisse de 14% en France de l'eau verte (les 2 ers m du sol) ... 2016-2017 : de plus en plus de sécheresses intenses comme à l'hiver 2023 ... sécheresse anthropique (surconso des hommes) ... conflits de l'eau ... migrations de populations par manque d'eau ... clé : la gouvernance. A Bruxelles, ... commission spéciale de coordination ... les pollutions rendent les nappes indisponibles pendant 10 ans (nitrates norme de 50mg/l, etc) ... coopération ... moins de 1% de l'eau douce sur terre est disponible aux hommes (3/4 dans les glaciers, 22% trop en profondeur) ... résidus de médicaments, etc se retrouvent en aval ... 2 milliards de personnes n'ont pas accès à l'eau potable ... dessaler l'eau de mer pollue trop, pas la solution ... plus le pétrole est non conventionnel plus il nécessite d'eau pour l'extraire, et ça pollue ... la moitié de l'eau refroidit les centrales en France ... garantir un minimum d'eau pour la sûreté de la centrale ... le rhône s'est réchauffé de +3°C dt 1/2 /centrales ... tous les grands réservoirs perdent des giga tonnes d'eau par évaporation ... stocker l'eau n'est pas la meilleure solution ... solutions, espoir : prendre soin de l'eau, prévention, régénérer l’hydrosystème, les forêts génèrent de la pluie, ralentir l'écoulement de l'eau de pluie, eau-sol-arbres, sols vivants riches en matières organiques, couverts végétaux, mégabassines non, hydrogénération - livre "the new water paradigme" ... sobriété ... système mondial, gouvernance de l'eau, engager les citoyens dans la vie de l'eau ... communautés apprenantes ... de démocratie représentative à participative et directe ... la place aux autres qu'humains ... delatour?, scientifiques, meilleurs médiateurs, savoirs ancestraux comme sur la loire ...
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Non-Violence XXI: https://nonviolence21.org/
15ème Télécauserie en compagnie d'Anne Férot-Vercoutère et de François Cribier, animée par Anne-Catherine Bisot
Pour faire face aux harcèlements à l’école, il y a de nombreuses approches ; cette Télécauserie de Non-violence XXI sera l’occasion de présenter deux de ces méthodes développées à partir des pratiques de la médiation par les pairs et des Systèmes et Cercles Restauratifs. C’est par de telles méthodes que peut se transmettre à nos enfants une responsabilité citoyenne.
L’association Génération Médiateurs a pris la mesure de la situation depuis quelques années déjà et propose des formations qui mettent l’accent sur la prévention et la prise en charge des situations d’intimidation, de harcèlement et cyber-harcèlement. Forte de son expérience de plus de 20 ans basée sur la médiation par les pairs dans les écoles, elle développe une approche qui favorise les solutions responsables offrant la possibilité aux élèves intimidateurs ou témoins passifs de devenir acteurs d’une solution, de sortir par le haut. La relation repart sur d’autres bases, sans qu’aucun des élèves ne soit contraint à changer d’établissement.
L’association DECLIC - CNV & EDUCATION a pour objet de contribuer à une éducation et un accompagnement conscient et respectueux de l’enfant, dans les familles et dans les structures accueillant des enfants et des jeunes. Promouvant la Communication Non-Violente (CNV), elle développe depuis quelques années les Systèmes et Cercles Restauratifs, une approche préventive et restaurative issue de l’expérience de Dominic Barter depuis 1995. Il s’agit de prévoir la façon de prendre soin concrètement des inévitables conflits, et d’apprendre à faciliter une rencontre (Cercle Restauratif) qui réunira les personnes impactées, en vue d’un apaisement durable.
Cette Télécauserie s’adresse aux adultes : parents, éducateurs et enseignants qui veulent apprendre à apprendre la non-violence aux enfants et aux ados.
👉 Anne Férot-Vercoutère a rejoint l’équipe de formateurs Génération Médiateurs, il y a 20 ans après 30 années en école maternelle, en primaire, en RASED et une direction d’école. Marquée par les nombreux conflits dans un groupe d’enfants, elle a cherché des solutions non-violentes, permettant à chacun de sortir gagnant et grandi ; elle suit son « fil rouge » la qualité de relation instaurée avec chacun, qu’il soit enfant ou adulte. L’atelier du Lien depuis 2010 vise à transmettre des outils de communication aux parents et professionnels de l’enfance, pour améliorer et renforcer les relations Adultes / Enfants.
👉François Cribier est co-fondateur de Déclic-CNV & Éducation et porte particulièrement cette forme de justice restaurative depuis 2013. Après avoir enseigné pendant 25 ans il s’est spécialisé dans la communication et dans la régulation des conflits. Médiateur social depuis 20 ans, il a aussi été formateur pour Génération Médiateurs.
👉Anne-Catherine Bisot est co-présidente de Non-violence XXI, militante non-violente, ancienne éducatrice spécialisée et administratrice de la revue Non-violence actualités. Co-autrice de « Pour une éducation non-violente » Ed. NVA et de « Conflit, mettre hors-jeu la violence » Ed. Chronique sociale.
La robustesse est la capacité d’un système à maintenir sa stabilité (à court terme) et sa viabilité (à long terme) malgré les fluctuations
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Comme l’a montré Elinor Ostrom, certains systèmes sociaux sont également robustes. En particulier, la gouvernance de certains biens communs – aquifères, champs irrigués, prairies de haute montagne – a fait ses preuves depuis plusieurs siècles en traversant les guerres, les famines et les pandémies. Une telle robustesse est permise grâce à des principes qui pourraient nous inspirer pour faire face aux nombreux défis de l’Anthropocène.
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« La résilience a trois définitions. C’est d’abord la capacité d’un matériau à se déformer et à revenir à sa forme initiale. Cette idée d’élasticité a ensuite été déclinée en psychologie : la capacité à rebondir. Comme le dit Thierry Ribault dans Contre la résilience, il s’agit d’une forme de double peine : exiger d’être capable de tomber, et de remonter la pente. Inutile de dire que cette définition très responsabilisante s’aligne parfaitement avec la main invisible du marché, l’absence d’État et le néolibéralisme ... il y a trop d’ambiguïtés dans les différentes facettes de la résilience pour continuer à l’utiliser. La résilience dans son acception psychologique domine actuellement et peut devenir une injonction d’agilité et de consentement, parfaitement alignée avec l’idéologie performante. Il me parait donc plus opportun de parler de robustesse, que l’on pourrait même opposer à la résilience : la robustesse crée les conditions grâce auxquelles on ne tombe pas. Les marges de manœuvre nécessaires pour cela sont incompatibles avec la recherche d’efficacité, d’efficience ou d’agilité. » Extrait d’Antidote au culte de la performance – Ed. Gallimard
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Les biens communs sont des ressources créées, gérées et partagées collectivement par une communauté de citoyens : zones urbaines transformées en jardins partagés, informations ajoutées dans l’encyclopédie Wikipédia, cartes OpenStreet Map nourries par les utilisateurs, savoirs traditionnels, logiciels libres, science ouverte, publications en libre accès, pédibus scolaires, fours à pains mutualisés, systèmes d’irrigation agricole partagés, semences libres, contenus éducatifs ouverts, échanges de savoirs, justice participative, données ouvertes collectées par les personnes…
Quelles que soit leur échelle – de l’immeuble à la planète –, les approches par les biens communs apportent des réponses inédites et robustes, là où la puissance publique et le marché sont souvent absents ou inefficaces.
Elinor Ostrom a identifié huit « principes fondamentaux » critiques pour la création et le maintien de ressources mises en communs (common pool of ressources). Ces principes permettent de mettre les actions collectives (réalisées en vue de résoudre un problème) à l’épreuve des faits :
- des limites nettement définies des ressources et des individus qui y ont accès (qui permettent une exclusion des entités externes ou malvenues)
- des règles bien adaptées aux besoins et conditions locales et conformes aux objectifs des individus rassemblés
- un système permettant aux individus de participer régulièrement à la définition et à la modification des règles (faisceau de droits accordés aux personnes concernées)
- une gouvernance effective et redevable à la communauté vis-à-vis des appropriateurs
- un système gradué de sanction pour des appropriations de ressources qui violent les règles de la communauté
- un système peu coûteux de résolution des conflits
- une auto détermination reconnue des autorité extérieures
- S’il y a lieu, une organisation à plusieurs niveaux de projet qui prend toujours pour base ces bassins de ressources communes.
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la sous-optimalité est un formidable soutien aux capacités d’adaptation : les systèmes vivants peuvent contourner les difficultés, non pas parce qu’ils sont bien préparés, mais plutôt parce qu’ils sont toujours dans un état dynamique, explorant les possibles. L’évolution n’a pas sélectionné la performance comme compas indépassable, mais bien la robustesse, c’est-à-dire la capacité à survivre aux fluctuations de l’environnement et à se transformer si les conditions l’exigent.
La paix de demain ?
... les crises successives mettent à nu la fragilité de nos systèmes socio-économiques suroptimisés ... dysfonctionnements d’une société devenue trop performante ... C’est d’ailleurs ce qu’Ivan Illich dénonce dans la « contre-productivité », quand l’excès de performance nous condamne. D’autres formes de résistance sont apparues. Carlo Petrini remet en cause la performance absurde des fast-food, et invente le « slow food » en réaction. De même, le paysagiste Gilles Clément invente un nouveau jardin, contre les aberrations de l’excellence ornementale permise à coup de destruction massive et d’armes chimiques. La chambre du futur, ou du temps long, proposée par Dominique Bourg participe du même mouvement. Finalement, la sous-optimalité du vivant pourrait nous apprendre beaucoup pour construire une réelle civilisation de la paix, où la robustesse deviendrait notre nouveau compas. Au-delà des pandémies et des crises économiques, inventer cette société-là pourrait devenir inévitable : il va falloir trouver des marges d’adaptation inédites face aux défis vastes et imprévisibles de l’anthropocène. (Adaptation d’une tribune parue dans Libération le 6 mai 2020)
by Un GN sécurisant - Publication date 2020-03-31
Topics gn, larp, jeu de rôle, jdr, safe, safety, conflict, conflit, abus, justice restaurative, justice transformative, table ronde
Language French
Table ronde exploratoire concernant la rédaction du manuel « Mieux gérer nos conflits : Un manuel pour faire face à la violence intracommunautaire » du collectif Un GN sécurisant.
Tr.: ... médiation ... écoute ... éducation populaire ... conférence Austin ... accueil des agresseurs, connaître la personne, la marche manquante, pointer la personne (call in) ou engager une médiation avec elle ...
Ndlr :
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22:29 terminer ACT
- le livre abouti à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?LNev_A
A Ruffec, le siège de la Scachap par la Conf’ va se poursuivre toute la nuit
Une poignée d’agriculteurs et des tracteurs. La Confédération paysanne bloque la Scachap depuis ce jeudi matin. Pour réclamer des prix justes et la reconnaissance du travail. Bon, ben on va ...
Connu / TG le 1/02/24 à 21:19
Fracas est un collectif queer et féministe d’aide à la gestion de conflits interpersonnels, de violences et d’agressions au sein de collectifs.
Cause commune avec le mouvement des agriculteurs - 25.01.2024 / Melenchon.fr
La mobilisation actuelle des agriculteurs me vaut des questions posées en mode privé par de nombreux amis dans l’expectative.
Il est frappant de voir de quel soutien bénéficie le mouvement dans l’opinion. Mais la récupération de la parole publique sur les chaines d’info, pour réclamer « moins de normes » en agriculture crée du doute chez mes interlocuteurs. Car souvent, ils expriment à leur manière la demande inverse, par exemple contre la diffusion de l’empoisonnement par le glyphosate et les autres pesticides. Sans oublier la dernière décision de l’Union européenne « libérant » de toute contrainte la propagation des OGM. Bref l’opinion générale a bien intégré les exigences écologiques qui s’imposent de façon vitale à notre époque. Mais à mon avis c’est justement sur ce point que se trouve actuellement l’opportunité politique la plus grande avec le mouvement paysan contrairement à la crainte qui peut s’exprimer.
Commençons par le plus simple. Les agriculteurs demandent à être payés suffisamment pour vivre dignement de leur travail. Comment le monde salarial pourrait-il contester une telle revendication ? Ne formule-t-il pas exactement la même pour lui ? Plus de 8 français sur 10 partagent ce ras-le-bol d’un monde où tout augmente, de l’essence à l’électricité, sauf les salaires. Le mouvement actuel contribue donc directement à la diffusion de l’exigence du juste partage qui est à la racine de la pensée insoumise en économie.
Il faut bien comprendre qu’une telle aspiration ne se résume pas à une question de survie. Elle touche plus profond. C’est l’exigence de reprendre le contrôle sur son existence. La misère, l’impasse économique sont vécues à juste titre comme des confiscation de soi, des soumissions à des contraintes injustes imposées de force. Ici est en jeu un fondamental des processus de révolutions citoyennes partout dans le monde. Le mouvement des gilets jaunes avait la même racine : reprendre le contrôle de son existence. Revendication moderne s’il en est.
Mais cela n’est pas la seule conjonction à observer. Il y a des raisons très profondes de soutenir et même de prendre appui sur le mouvement paysan pour porter et faire avancer très loin des objectifs généraux de grande portée en matière d’idéal de société. Nous sommes dans l’ère des mouvements opposés aux aspects fondamentaux du libéralisme. Au-delà des apparences il faut savoir le discerner pour construire du futur collectiviste. Le libre-échange, la « concurrence libre et non faussée », le marché en tout et pour tout sont ici mis en cause de plein fouet avec les mots simples de la vie quotidienne d’un double point de vue autant écologique que social. Les deux dimensions fusionnent en un processus unique dans cette mobilisation au-delà des mots, des postures, des modes d’action.
Les campagnes se vident à force de maltraitances sociales contre la partie la plus menacée du monde agricole soumis délibérément à la concurrence sauvage du marché mondial pour ses productions. La population totale des agriculteurs a été réduite à quatre cent mille personnes, 1,5 % de la population active…. Ce nombre s’interprète mieux par comparaison du nombre des autres catégories de population, quand on est dans un pays qui compte par exemple trois millions d’étudiants. Le retour à une agriculture vivrière, produisant les fruits et légumes dont nous avons besoin (pour ne citer que cela), est une urgence. La relocalisation de ces productions de fruits et légumes est le moyen essentiel d’une politique d’exigence sanitaire. Mais aussi une question de souveraineté et de sécurité des approvisionnements. Car en période de risque de guerre généralisée et de coupure des chaînes d’approvisionnement mondialisées (on l’a vu pendant l’épidémie de Covid-19) notre sécurité collective passe aussi par notre souveraineté alimentaire. Cela nécessite une classe agricole assez expérimentée et nombreuse pour être capable de porter cette bifurcation de la production. Liquider le monde paysan actuel comme le font les politiques européennes néolibérales est un contre sens.
Pourtant la politique néolibérale en cours y conduit directement. Le lobby agro-industriel n’y voit que des avantages. La libre disposition d’espaces arables immenses dédiés aux productions vers le marché mondial et complètement intégrée au commerce et la finance mondiale est la « révolution verte » dont le lobby agroalimentaire a besoin. L’Union européenne y travaille sans trêve. Ce n’est donc pas un hasard si le mouvement paysan est en cours sur tout le territoire de l’Union. Les gouvernements français ont laissé faire comme ils l’ont déjà fait pour l’industrie. Parce que cela coïncide avec les intérêts de la finance qui domine tous les secteurs d’activité aujourd’hui.
L’Union européenne aggrave volontairement la situation. Elle prépare une catastrophe supplémentaire avec l’adhésion prévue de l’Ukraine à l’Union européenne. Nous y sommes déjà opposés pour protéger les salariés de nos pays. En effet ils seraient soumis à une compétition salariale insupportable quand on sait que le SMIC ukrainien est de moins de 150 euros mensuels. Il en irait de même aussi brutalement dans l’agriculture. Les coûts de production sont déjà trois à cinq fois moindre qu’ici. On a déjà une assez ample expérience des résultats de ce contraste. Le miel de là-bas sort à 3,50 euros, contre 6 euros en France. On consomme donc davantage de miel importé que de miel des terroirs locaux. L’apiculture en déroute vide la population active des zones qu’elle anime. Depuis l’ouverture du marché à leur volaille, la consommation de celle-ci a été multipliée par cinq en France, au détriment des productions locales. Avec le système actuel de la politique agricole commune l’Ukraine absorberait une énorme part des subventions agricoles européennes pourtant financées d’abord par la France.
Le fléau de la politique libérale européenne rapproche donc de fait dans un combat commun possible, salariés des villes et des champs. Une convergence tout à fait décisive est possible entre les deux non seulement dans la situation présente mais dans des revendications communes sur le fond du projet de société. Le libéralisme n’a aucune réponse positive possible face à la demande des agriculteurs. Au contraire. La logique du libre-échange promet de nouvelles concurrences, et donc de nouvelles baisses des rémunérations.
À l’inverse, seule la politique de désobéissance européenne prônée par les Insoumis ouvre une issue. Dommage que les partis de centre gauche de la NUPES y aient renoncé et brisé l’union pour cela. Ils l’avaient pourtant adoptée dans le programme partagé de l’Union populaire. Il faut comprendre l’ampleur de cette idée. Elle crée un contexte. Cela commence déjà par le changement des objectifs de production agricole. Pour nous la production vivrière doit avoir la priorité. Je viens de le rappeler. Mais cet objectif ne peut pas être dissocié des mesures qui l’accompagnent nécessairement. Je parle ici de la « clause de sauvegarde sanitaire » mise en avant dans nos rangs par Aurélie Trouvé députée insoumise ingénieure agronome. La relocalisation de l’agriculture vivrière est le premier moyen dont nous disposons pour pratiquer une politique intense de prévention sanitaire contre la marée de pesticides, et des autres raisons de dégradation de la santé des populations. Aucune marchandise agricole ne pourrait être vendue en France si elle n’est pas conforme aux normes sanitaires que fixerait notre pays.
Ainsi, on voit que la lutte « contre les normes » portée par l’agrobusiness libéral serait le contraire de ce qu’il faut faire. Sans norme sanitaire, pas de protectionnisme sanitaire possible. Et surtout ce protectionnisme sanitaire ne pourrait plus s’adosser sur les normes et règles internationales qui le rendent possible et légal. Les agriculteurs se tireraient une balle dans le pied s’ils suivaient les revendications des libéraux en agriculture. Cela les conduirait au contraire de leurs objectifs. Et ils se couperaient de surcroit du monde des familles qui ne veulent plus subir la loi des consommations actuellement imposées par l’agroalimentaire. Le principal dirigeant du syndicalisme agricole dominant étant lui-même un dirigeant de l’agroalimentaire, il illustre certes l’évolution constante depuis des années des élites dirigeantes du monde agricole. Sur ce point, dans une autre profession, on parlerait de conflit d’intérêts. Car l’agro-alimentaire a une responsabilité non négligeable dans la détresse actuelle des agriculteurs. Cette industrie a augmenté de plus de 50 % ses marges de profit. Elle porte la responsabilité quasi-totale de l’inflation sans cause du prix de l’alimentation. Et cela se paie sans discussion possible à un bout de la chaîne sur le dos des producteurs, et à l’autre bout sur celui des consommateurs.
Ce lien qui unit la politique agricole des Insoumis et les revendications du monde paysan, a été magnifiquement établi par la proposition de loi défendue par Manuel Bompard, député insoumis des Bouches-du-Rhône et coordinateur de notre Mouvement. Il avait fait adopter avec le groupe parlementaire insoumis à la majorité de l’Assemblée nationale deux mesures directement impliquées dans le dénouement possible de la crise actuelle. C’est le blocage des marges de profit de l’agroalimentaire, d’une part, et la fixation de prix planchers pour les produits agricoles, d’autre part. La majorité obtenue sur ce plan en novembre au cours de notre niche parlementaire était un événement dont nous avons beaucoup parlé à l’époque. Comme on le sait pour finir, il a manqué six voix pour le vote final de cette loi. Les macronistes et LR avaient remobilisé leurs députés pour voter contre nous. Mais l’absence des leaders de la « gauche d’avant », comme Fabien Roussel du PCF, par exemple, avait permis à cette manœuvre d’aboutir.
Dans la lutte actuelle la Confédération paysanne joue un rôle positif ou elle cherche à faire le lien entre les revendications écologiques et sociales. On voit alors comment une bataille de cause commune est possible unifiant la population. A l’inverse du corporatisme affiché par le syndicat dominant qui ne tient aucun compte des demandes de la société dans son ensemble en réclamant l’abolition des normes anti-pesticides ou des restrictions des gaspillages de l’eau, ou l’extension des zones d’épandage de produits contestés par exemple. Mais si l’on met de côté ces demandes qui ne font nullement l’unanimité, on peut dire que du point de vue des objectifs comme du point de vue des moyens gouvernementaux pour régler les problèmes, il peut n’y avoir aucune contradiction entre les revendications du mouvement social agricole actuel et notre programme écologique et social. La question d’actualité posée au gouvernement par Mathilde Hignet député insoumise en a fait la démonstration. Dans ces conditions, le moment est donc bien celui où faire cause commune avec le mouvement des agriculteurs et construire une convergence citoyenne.
Ensuite, le mouvement agricole a permis de faire une démonstration politique de masse. On se souvient des accusations « d’écoterrorisme » contre les militants et la tentative de dissolution des « Soulèvements de la terre » à propos des bassines ! Ici, rien de semblable. Le gouvernement, les médias, les chroniqueurs ne pipent mot. Donc le mouvement des agriculteurs a fait reculer les appels à la violence policière et judiciaire habituels du pouvoir macroniste comme on les avait constatés face aux Gilets jaunes et aux révoltes urbaines. Tout le monde voit des autoroutes bloquées, un bâtiment public explosé, des voies de chemin de fer comme l’accès à une centrale nucléaire bloqués, des arbres coupés. Ni les médias ni les responsables politiques « n’appellent au calme ». Ainsi la raison et le droit à la dignité des gens commencent à être prioritaires dans la parole publique pour régler une crise. Ou bien faudrait croire que les donneurs de leçons de morale d’hier, leurs leçons, la classe médiatique qui les a relayés sans limite et qui se tait à présent, est faite de manipulateurs sans vergogne. Faisons le pari de croire à leur bonne foi et à leur compréhension désormais de la vigoureuse stratégie de la conflictualité portée par les agriculteurs. D’ailleurs le pouvoir macroniste recommande publiquement « la plus extrême modération » à la police. Comment ne pas approuver cette consigne. Personne ne doit être abattu pour « refus d’obtempérer ». Pas d’œil crevé non plus, pas de comparution immédiate, pas de recommandations pour condamner à de la prison ferme. Comme je l’avais fait avec mes camarades à l’époque des révoltes urbaines, il faut faire triompher d’abord la justice sociale si l’on veut retrouver la concorde civile.
Nous allons voir à présent comment le Waouuuu super Premier ministre va faire face au problème grâce à son jeune âge et ses talents de communicants déjà mille fois célébrés par les médias enamourés. Macron ferait bien de se préparer à trouver une idée de « grand débat » supplémentaire ou des « chèques survie agricole » selon son inépuisable habitude des pratiques cosmétiques. Mais ce temps-là est passé, je crois bien. Et je m’en réjouis. Le pays regarde et réfléchit. Il finira par comprendre ce que veut dire le libéralisme, la concurrence « libre et non faussée », le libre échange sans règles sanitaires, l’élargissement sans fin de l’Union européenne et la financiarisation de l’agriculture : le chaos. Un ordre nouveau est à construire et il peut faire un avenir en commun pour notre pays.
Connue / https://twitter.com/JLMelenchon/status/1750483102814629917
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Jean-Luc Mélenchon @JLMelenchon
La CGT voit juste. La convergence est possible et nécessaire avec la lutte des agriculteurs. Un front écologique et social peut s'exprimer. Voir ma note de blog.
12:37 PM · 25 janv. 2024 · 97,4 k vues
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Comment s’affirmer sans agresser et accueillir l’autre sans s’oublier ?
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signe de la vivacité et de la richesse potentielle de nos relations qu’elles soit familiales, amoureuses, professionnelles, associatives… Mais bien souvent cela augmente surtout les tensions, les risques de clash et les séparations douloureuses, si je n’apprends pas à les dépasser.
Cette formation est un espace privilégié pour :
- Mieux connaître mes réactions face à l’agression que je subis ou que je fais subir malgré moi.
- Découvrir les ressources intérieures dont nous disposons pour transformer la situation.
- Prendre du recul en comprenant mieux les divers mécanismes inconscients qui se mettent en place lors d’une tension relationnelle.
- Mettre des mots sur nos ressentis et mettre du ressenti dans nos mots.
Grâce à une pédagogie basée sur l’expérimentation, nous découvrirons et pratiquerons :
- Plusieurs modèles d’analyse de la relation conflictuelle : le Triangle infernal de la relation, Méthode Thomas-Kilman, + en version 3 jours le Modèle « Majeur mineur », Équivalence et la Théorie Polyvagale
- Plusieurs outils pratiques : la Communication Non-violente (M. B Rosenberg), l’intelligence émotionnelle, l’écoute empathique, le ProcessWork.
- Plusieurs notions fondamentales : l’assertivité, les différents types d’écoutes et de paroles, l’accueil de soi…
Et nous le mettrons en pratique avec des mises en situations et du théâtre-forum en partant de cas réels amenés par les membres du groupe. La version 3 journées laissera encore plus place à la pratique !
Notre objectif : appréhender plus sereinement ces situations de conflits, parfois explosives, grâce aux techniques de régulation pour s’affirmer sans se défiler, faire face sans s’écraser, accueillir sans s’oublier… bref développer une aptitude à être "Ni hérisson, ni paillasson" !
Ce sont des compétences précieuses pour nous et pour notre entourage. Mais pas si faciles à acquérir.
De nombreuses techniques sont diffusées dans les livres, en conférence ou sur Internet, comme la Communication Non-violente, l’écoute empathique, la psychologie positive, la médiation, les notions de justice restaurative ou réparatrice… Cela semble simple en théorie et pourtant…
Avant de se lancer pour de vrai, il est précieux de pouvoir pratiquer et s’entraîner dans un cadre bienveillant, grâce à des mises en situations réelles. Cela permet de mieux intégrer les changements d’habitudes et de cultiver de nouveaux réflexes, tout en préservant nos proches et nous-même. Pour un jour parvenir à réguler des situations qui semblaient incontrôlables, ou à calmer des émotions qui arrivaient trop fortes.
Échouer, faire des erreurs, recommencer, nous entraider… C’est le chemin que je vous propose d’expérimenter pour transformer les conflits en opportunités, pour que les reproches rapprochent et que les différences deviennent diversités.
Connu / mel
Sujet : [Journal Oasis]
Date : Fri, 15 Dec 2023 15:08:58 +0000
De : Coopérative Oasis
Nous nous rebellons pour remplacer le système actuel qui mène à l’extinction du vivant par un système qui mette en son cœur le vivant et sa régénération. C’est pourquoi nous voulons créer une culture au service du vivant sous toutes ses formes et de ce qui est vivant en chacun·e de nous. Nous pensons que culture du soin et changement de système vont de pair car il ne suffit pas de demander à le changer, il faut en construire un nouveau, sain, résilient et adapté aux chocs des effondrements écologiques et sociaux à venir.
... nous travaillons ainsi à :
- Permettre à chacun‧e de se sentir inclus‧e dans le mouvement et de trouver sa place
- Prendre soin les un·es des autres
- Régénérer nos rapports au pouvoir
- Prévenir et guérir les conflits
- Encourager la reliance des un·es aux autres, à la nature et à plus grand que soi
Au sein d’XR, un groupe de travail s’attelle à faciliter l’émergence et le développement de ces cultures régénératrices.
Du développement durable aux cultures régénératrices
Le modèle du développement durable reste bloqué dans le récit du progrès technologique et de la maîtrise de la nature par les humain‧es.
... notre place est au sein de la nature, non à côté, et que nous avons notre part à faire pour permettre sa régénération, sa stabilité dans le futur.
... la croissance, les extractions des ressources naturelles, leur « consommation » inévitable dans le cadre d’un développement, qu’il soit appelé « durable » ou « vert », met en danger la capacité de la nature à se régénérer, autant que notre vie, notamment la vie de celles et ceux qui sont exploité‧es par ce modèle de développement économique.
... remplacer la notion de développement par celle de cultures, c’est-à-dire des manières radicalement différentes de vivre et de penser notre rapport à la nature, rendant possible la régénération et la stabilité des systèmes naturels.
En fondant nos cultures sur ce modèle de la régénération, nous choisissons un mode de vie en harmonie avec la nature fondé sur une économie et des techniques régénératrices, qui répondent à nos besoins essentiels dans tous les domaines d’activité humaine, de l’alimentation au transport, de l’habitat aux outils, de la santé à la sécurité, tout en prenant en compte les limites planétaires.
De la séparation à la réunion
La séparation, en nous-mêmes, et d’avec la nature est une violence que nous nous infligeons. Elle est portée et transmise par notre modèle économique, social, culturel et politique. L’opposition entre nature et culture, issue du « récit de la séparation », a été fondée par la culture occidentale et imposée au reste du monde lors des colonisations. Cette opposition stérile a abouti à une série de séparations à l’origine de notre inaction écologique, et plus largement de toutes les violences et oppressions systémiques.
... nous revendiquons la réunion de la nature et de la culture : nous ne sommes pas en dehors de la nature, nous en faisons partie. Nous ne sommes pas indépendant‧es de la nature, nous en avons un besoin vital. Nous ne sommes pas supérieur‧es à la nature, mais nous en sommes égaux‧ales, et nous y avons une responsabilité particulière. Nous sommes interdépendant‧es. Nous dépendons des autres, de la nature et réciproquement.
En nous-mêmes, la séparation est celle d’avec nos émotions, nos intuitions, nos élans, ce qui est vivant et dialogue avec le vivant en nous. Toute fermeture en nous sépare, et fait obstacle à ces cultures régénératrices qui nous invitent à nous relier à nous-mêmes, aux autres, à la nature et au monde.
Vers un militantisme relié
La culture régénératrice est un acte politique. En travaillant à prendre soin au sein même du militantisme, nous cherchons à tester et incarner une nouvelle façon de « vivre ensemble » de l’intérieur. Nous portons une attention soutenue aux moyens utilisés tout autant qu’aux buts poursuivis. Nous pensons que les sociétés durables et joyeuses que nous voulons voir advenir naîtront du soin que nous portons aux blessures de notre société actuelle.
Extinction Rébellion n’est pas un mouvement isolé de la société et souffre des mêmes maux, que ce soit le burn-out qui touche aussi les militant·e·s, les relations de domination entre groupes sociaux divers ou encore les troubles de l’éco-anxiété qui affecte les personnes sensibles à l’effondrement écologique et sociétal.
Les cultures régénératrices proposent une diversité de moyens de soigner ces maux, en posant la question de ce qui nous relie – plutôt que de ce qui nous sépare – et de comment le partager : nos émotions comme nos « communs », nos conflits comme nos besoins, nos rapports de pouvoir comme nos vulnérabilités.
Nous voulons agir maintenant, à travers une non-violence active, une culture régénératrice et un activisme radical dans le sens où il prend les problèmes à la racine.
Les 5 grandes questions auxquelles nous cherchons des réponses :
- Comment aider les personnes à s’engager dans un collectif et passer de la sidération ou de l’impuissance à l’action juste pour chacun·e ?
- Comment avoir un mouvement dont le militantisme est « soutenable », dans lequel les militant·es prennent soin d’eux et elles, sans s’épuiser, comme on épuise les ressources de cette Terre ?
- Bien que les tensions soient inévitables et normales dans un groupe, comment aider aux gestions de celles-ci pour passer des conflits interpersonnels à un apprentissage qui fait grandir et émerger l’intelligence collective ?
- Comment éviter de reproduire les systèmes d’oppression, les déconstruire et apprendre une nouvelle manière d’être ensemble ?
- Comment nous reconnecter et resserrer la toile du vivant qui a été distendue afin de pouvoir faire face aux impensables effondrements actuels et à venir ?
Connu / TG le 20/10/23 à 16:00
Ndlr : super sauf pour :
- "Prévenir et guérir les conflits" : le conflit, c'est la vie, il y a donc une contradiction avec le propos général ici centré sur la vie et sa régénérescence. Le souci ne serait-il pas "Comment accueillir les conflits en maintenant une posture non-violente ?" Je propose donc de travailler ici "Prévenir et guérir les passages à actes violents" plutôt ? PROPOSER ACT
- "Encourager la reliance" : encourager ou questionner la reliance ? avec qui être en lien et pourquoi et pour quoi ? Quel sens donner au lien que j'ai ou non avec autrui ? PROPOSER ACT
Et des questions sur :
- "L’opposition entre nature et culture, issue du « récit de la séparation », a été fondée par la culture occidentale et imposée au reste du monde lors des colonisations" : quels sont les éléments historiques qui le prouvent ? ACT