À propos
En mars 2022, pour fêter ses deux ans, le jeune média Vert.eco lance l’idée d’un « manifeste pour une écologie médiatique ». Considérant que les Français•es sont mal informés sur le climat et le vivant et que cette mal-information empêche la prise de conscience climatique et l’action, l’idée est de trouver une manière de réconcilier les citoyens avec les journalistes et les médias dans une approche alliant les questions liées au climat, au vivant et à la justice sociale. Il s’agit aussi d’associer des acteurs des médias, de la société civile et des scientifiques.
Les fondateurs de Vert demandent à Anne-Sophie Novel, qui renforce alors leur équipe le temps des élections présidentielle et législatives, de piloter ce chantier. Anne-Sophie travaille sur ces questions depuis plus de 15 ans et met à profit son réseau et sa connaissance du milieu pour tester l’idée auprès de différentes personnalités dans le monde médiatique comme dans les réseaux d’experts des questions écologiques.
Le texte est alors diffusé à des professionnels des médias, à des personnalités comme Valérie Masson-Delmotte ou Jean-Marc Jancovici, à des collectifs de citoyens comme Climat médias, Quota climat, et d’autres, de manière assez réduite, afin de tester l’idée.
Fin avril, une première réunion est organisée en visio avec des journalistes de tous horizons : Anne-Sophie Novel (Vert), Thomas Baïetto (France info), Camille Adaoust (France info), Steven Jambot (RFI), Barnabé Binctin (indépendant), Béatrice Héraud (indépendante), Léa Dang (indépendant), Philippe Vion-Dury (Socialter), Laury-Anne Cholez (Reporterre), Hervé Kempf (Reporterre), Julien Le Bot (indépendant), Carine Mayo (JNE), Juliette Quef (Vert), Loup Espargilière (Vert). Cette réunion est décisive : nous nous mettons d’accord sur l’idée de ne pas avoir un texte moralisateur, mais d’être à l’écoute des attentes de la société et de rassembler le plus de monde possible.
Nous décidons d’abandonner l’idée du manifeste au bénéfice d’une charte dont la formulation pourrait, avec concision, proposer un certain nombre de principes définis par la profession pour la profession, afin de faire bouger les lignes dans les rédactions. Il s’agit de lister des points précis pour faire évoluer les fondamentaux du métier.
La démarche se veut très ouverte. En mai 2022 débute une longue série d’échanges avec un groupe étoffé de journalistes comme Sophie Roland (indépendante), Lucile Berland (indépendante), Sandrine Feydel (France TV), Rafaële Brillaud (ESJ Lille), Millie Servant (Climax), Paloma Moritz (Blast), Laurie Debove (La relève et la peste), Hervé Gardette (ex-France Culture, maintenant chez 28 Minutes), etc.
La richesse du travail collectif mené autour de ce texte sauront, on l’espère, proposer une boussole utile pour aiguiller les pratiques journalistiques vers un meilleur traitement des enjeux du siècle.
La charte
Il appartient à l’ensemble des journalistes d’être à la hauteur du défi que représente l’emballement du climat pour les générations actuelles et à venir. Face à l’urgence absolue de la situation, nous, journalistes, devons modifier notre façon de travailler pour intégrer pleinement cet enjeu dans le traitement de l’information.
1 800 journalistes, en leur nom :
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Aballain Olivier, Directeur Des Formations Au Journalisme, Esj
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Abbiateci Jean, Journaliste, Bulletin
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Adaoust Camille, Journaliste Spécialisée Climat-Environnement, Franceinfo.Fr
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Aiquel Pablo, Journaliste, La Gazette Des Communes
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Alvarez Concepcion, Cheffe De Rubrique Transition Écologique, Novethic
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Ascher David Directeur De Publication, Actu Environnement
Badets Véronique, Cheffe De Rubrique Environnement, Le Pélerin
Baïetto Thomas, Journaliste, Franceinfo.Fr
Bannier Hélène, Coordinatrice De Rédaction, Vivant Le Média
Bardou Florian, Rédacteur Reporter, Libération -
Barthelemy Simon, Rédacteur En Chef, Rue89 Bordeaux
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Bataillon Stéphane, Grand Reporter, La Croix
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Beiner-Molière Dylan, Journaliste, Sciences Et Vie
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Benakcha Maud, Journaliste, Productrice, Louie Media Et France Inter
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Besse Lucille, Journaliste, Sud-Ouest
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Bigot Laurent, Directeur École Publique De Journalisme De Tours
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Binet Hélène, Journaliste Indépendante, Makesense
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Binot Macha, Rédactrice En Chef Respect Et Upconf
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Blanc Alexandra, Journaliste ; C News Et Canal +
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Blanchard Pauline, Fondatrice Et Rédactrice En Chef Grain Magazine
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Blanchart Jérôme, Rédacteur En Chef, Sciences Et Vie Junior
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Bonfils Antoine, Président Jne
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Bonnet Richard, Journaliste Arte
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Bono Bastien, Journaliste Jara Prod France5
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Boquen Manon, Rédactrice En Chef, Pays
Boubetra Nora, Journaliste Grand Reporter, France Télévisions
Boudard Lauren, Journaliste, Cofondatrice Climax
Boudet Charles-Henry , Présentateur – Journaliste, France Télévisions
Boudot Martin, Journaliste Premières -
Bougrain Dubourg Allain, Journaliste Rtl, Charlie Hebdo, Oiseau Mag…
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Bouvier Jérôme, Président, Journalisme Et Citoyenneté
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Bras Anne-Cécile, Journaliste Rfi
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Brillaud Rafaële, Journaliste Et Responsable Pédagogique À L’esj Lille
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Carlo Anne Lise, Journaliste
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Chapelle Sophie, Journaliste, Basta !
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Chaumette Lucie, Journaliste, Franceinfotv
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Chaze Emmanuelle, Correspondante, Deutsche Welle, France24
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Cheissoux Denis, Producteur De Radio, France Inter
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Cholet Laury-Anne, journaliste, Reporterre
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Civard-Racinais Alexandrine, Journaliste Et Autrice, Curieux!
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Clapeau François, Journaliste, France 3 Nouvelle Aquitaine
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Cojean Thibaut, Rédacteur En Chef Adjoint, L’etudiant
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Combalbert Nicolas, Réalisateur Et Producteur, Films Du Texmex
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Cros Philippe Chef De Rédaction, La République Du Centre
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Crosnier Camille, Journaliste, France Inter
Dagorn Gary, Journaliste, Le Monde
Dana Marc, Grand Reporter , France Tv
De Boni Marc, Journaliste, « Et Tout Le Monde S’en Fout »
Debove Laurie, Rédactrice En Chef, La Relève Et La Peste
Deleu Christophe, Directeur Cuej
Delmas Vanina, Journaliste – Cheffe De Rubrique Ecologie, Politis
Deniaud Jean-Paul, Co-Fondateur, Pioche!
Desprez Mathieu, Co Fondateur, Les Horizons
Dezecot Julien, Journaliste, Directeur De Publication, Sans Transition Magazine
Dorzée Hugues, Rédacteur En Chef, Imagine Demain Le Monde -
Ernault Sylvain, Journaliste, Splann !
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Espargilière Loup, Journaliste, Vert
Favre Aude Journaliste, Arte / Wtfake
Feydel Sandrine, Journaliste, France Tv
Foin Michèle , Fondatrice, Collectif Solvo
Frank Cyrille, Journaliste/Formateur, Esj Pro
Gagnier Emmanuel, Rédacteur En Chef, Premières Lignes
Gallet Stéphanie, Journaliste, Rcf
Gamblin Guillaume, Journaliste, Silence
Gardette Hervé, Rédacteur En Chef
Gay Eléonore, Présentatrice De « Nous, Les Européens », France Télévisions
Geiselhart Dan, Journaliste, Cofondateur Climax
Giraud Marc, Écrivain Et Chroniqueur Radio, Delachaux Et Nestlé, Europe 1 -
Giraud Valentin, Journaliste, La Nouvelle République Du Centre Ouest
Gonzalez Romain, Journaliste, Le Point
Gouin Simon, Journaliste, Grand-Format (Magazine Normand En Ligne)
Groison David, Redacteur En Chef Phosphore Et We Demain 100% Ado
Groult Charles Henry , Journaliste, Le Monde
Guénée Pascal Directeur, Institut Pratique Du Journalisme De L’université Paris Dauphine-Psl (Ipj)
Hermann Luc, Président Producteur Premières Lignes
Jambot Steven, Journaliste, Rfi -
Jeanneau Laurent, Dir De La Rédaction, Alternatives Economiques
Jehanno Emilie, Journaliste, 20 Minutes
Josse Guillaume, Directeur De La Publication, Futura
Kalioris Dimitri, Journaliste, Hortus Focus
Kerléo Anne, Journaliste – Rédactrice En Chef Écologie, Rcf
Koch Marjolaine, Journaliste, Membre Du Collectif De Presse Extra Muros
Lacroux Margaux, Journaliste, Libération
Lallouët-Geffroy Julie, Journaliste
Lamoureux Marine, Cheffe De Rubrique Environnement, La Croix
Lang Dominique, Journaliste Sgr, Le Pélerin
Laramée De Tannenberg Valéry, Rédacteur En Chef, Aje
Le Bot Julien, Journaliste, Auteur-Réalisateur Et Responsable Innovation Chez Samsa -
Le Gall Sophie, Rédactrice En Chef, Cash Investigation
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Legrand Thomas, Journaliste, France Inter Et Libération
Léon Morvan, Journaliste Rédacteur, Le Télégramme
Léraud Inès, Journaliste
Leroy Peggy, Realisatrice, France Tv
Macdonald Alastair, Rédacteur En Chef, Wow! News
Mallet Mélanie, Directrice, Radio Nova
Manier Bénédicte, journaliste, autrice, ex AFP
Martin Julia, Journaliste Présentatrice, France Télévisions
Mayo Carine, Journaliste, Journalistes-Écrivains Pour La Nature Et L’écologie (Jne)
Monod Olivier Journaliste, Libération
Monteil Florence, Chef De Service Culture, Notre Temps
Monteux Agnes, Cheffe Adjointe Service Société Rédaction France Télévisions -
Morin Jérôme , Journaliste, Le Progrès
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Moritz Paloma, Journaliste, Responsable Du Pôle Écologie Blast
Morvan-Smith Soraya, Journaliste, France 24
Moullot Pauline, Journaliste Agriculture, Libération
Mugnier Marine, Journaliste, Collectif Antidotes
Muratet Christine, Journaliste Rfi, Red Chef Adjoint Coordination Environnement Rfi
Nabat Agnes, Journaliste Reporter, Free-Lance Pour Arte, France 5/3
Novel Anne-Sophie, Journaliste Indépendante Et Autrice, Vice-Présidente Des Jne
Nowak Camille, Journaliste, France 3
Ouadia Dahvia, Rédactrice En Chef, L’etudiant -
Pages Rémi-Kenzo, Journaliste, Le Média
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Parrot Clément, Journaliste Rédacteur, Franceinfo.Fr
Pialot Dominique, Journaliste Indépendante
Piard Sophie, Journaliste Grande Reporter, France Tv Rédaction Nationale
Poughon Raphael, Responsable Innovation Et Coordination Rse, Groupe Centre France
Pouliquen Fabrice, Journaliste, 20 Minutes
Poumier Vincent, Secrétaire De Rédaction, La Croix L’hebdo -
Poupard Emmanuel, Premier secrétaire général du Syndicat national des journalistes
Prabonnaud Frédérique, Journaliste Santé, France Tv
Quef Juliette, Journaliste Et Directrice De Publication Vert
Reix Justine, Journaliste, Vice France -
Renard Jean-Denis, Journaliste, Sud Ouest
Ridon Xavier, Journaliste, La Clé Des Ondes
Robin Marie-Monique, journaliste d’investigation, réalisatrice
Roland Sophie, journaliste et formatrice -
Rousseaux Agnès, Directrice, Politis
Ruben Simon, Responsable Du Cfpj
Samuel Laurent, Journaliste, Rédacteur En Chef Du Site Des Jne
Sapena Nathalie, Présidente De La Commission Des Journalistes De La Scam France 2 -
Saque Salomé, Journaliste, Blast
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Sarfaty Lucie, Rédaction La Terre Au Carré, France Inter
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Scherer Eric, Directeur Du Médialab De L’information & Des Affaires Internationales De France Télévisions
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Schwartz Arnaud, Directeur De L’institut De Journalisme Bordeaux Aquitaine – Ijba
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Servant Millie, Rédactrice En Chef, Climax
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Souchay Grégoire, Journaliste Pigiste
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Sutter Beatrice, Directrice De La Rédaction, L’adn
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Tardieu Vincent, Journaliste Scientifique Et Coordinateur De La Revue 90º
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Tayac Delphine, Journaliste, Collectif Antidotes
-
Terroille Charles, Journaliste, France Télévisions
-
Tison Coline, Productrice/Rédactrice En Chef, La Jolie Prod
-
Toussaint Gilles, Responsable De La Rubrique Planète, La Libre Belgique
-
Tual Raphaël, Journaliste/Rédacteur En Chef Adjoint, Enquêtes D’actu/Actu.Fr
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Vernet Agnès, Journaliste Scientifique, Présidente De L’association Des Journalistes Scientifiques De La Presse D’information (Ajspi)
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Vidard Mathieu, Animateur , La Terre Au Carré, France Intr
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Vion-Dury Philippe, Journaliste, Socialter
-
Waleckx Tristan, Journaliste France 2
Etc
Ndlr :
- à la lecture de l'historique, ne serait-ce pas déjà un acte de médiation de l'urgence ?
- valoriser notamment avec MdU ACT
Traduit de l'américain par Laurence Minard
1990 aux éditions J'AI LU
https://www.jailu.com › le-chemin-le-moins-frequente › 9782290342541
Scott Peck nous invite à ne plus fuir ce qui fait mal en utilisant des subterfuges ou des excuses. A travers les récits de ses patients et des exemples issus de sa propre vie, il nous enseigne ce que personne ne nous a jamais appris : des leçons fondamentales pour grandir, aimer, s'engager et être plus fort.
...
comprendre comment la psychologie et la psychiatrie ne sont que des étapes sur le chemin de la guérison, car la guérison réelle et définitive ne s'obtient que grâce à un retour vers soi-même, un soi-même intérieur bien sûr. Et rien n'arrive sans travail, sans détermination, donc sans ...
...
La vie n'est plus difficile à partir du moment ou l'on admet qu'elle l'est. Mieux vaut donc appréhender la douleur qui est inévitable de manière constructive.
...
une véritable bible de l'existence qui ne semble pas avoir subi les affres du temps tellement tout est encore si vrai. Dans un style plutôt accessible, Scott Peck a réussi à théoriser et décortiquer des concepts ...
...
Livre broché - 4 octobre 1987 Édition Français
...
faire des pas de géants dans votre vie en vous offrant des clés d'évolution psychologique et spirituelle
...
avec l'aide du psychiatre Scott Peck, ce livre offre de belles perspectives pour une meilleure connaissance de soi et comprendre les mécanismes humains
...
précédé d'une réputation fracassante. Il figure depuis trois ans parmi les meilleures ventes
...
Ndlr :
- page 234 : "il n'est donc pas étonnant que l'humanité soit une montagne de conflits. Nous sommes dans une situation où les hommes, qui doivent avoir des rapports entre eux, ont des vues très différentes de la réalité, et où chacun pense que son point de vue est correct puisqu'il est fondé sur le microcosme de sa propre expérience. Et le pire, c'est que beaucoup ne sont pas conscients de leur vision du monde, et encore moins de l'unicité des expériences dont elle provient. Bryan Wedge, un psychiatre spécialisé dans les relations internationales, a étudié les négociations entre les États-Unis et l'URSS, et il a pu avancer un certain nombre de données de base sur la nature des Américains ... radicalement différente de celle des Soviétiques ... dictaient les comportements au cours des négociations. Or, aucune des deux parties n'était consciente ... comme les trois aveugles du proverbe qui, chacun touchant une partie du corps de l'éléphant, clamaient connaître la forme de l'animal tout entier ... défendre notre vision du monde, et tous les conflits sont en fait des guerres saintes."
Ce texte illustre à quel point le comportement humain est identique quelle que soit l'échelle, de l'interpersonnel au géopolitique. L'actualité de juin 2025 nous le donne à voir éminemment... que ce soit à Gaza ou en Iran, face à Israël et aux USA...
Ce constat est repris dans un livre que je lis en ce moment : "Le conflit n'est pas une agression", de Sarah Schulman.
VALORISER ACT
7 mai 2025 à 09h30 / par Emma Bougerol
modifié à 10h50 Temps de lecture : 12 min.
De nouvelles contributrices à Wikipédia, lors du « Feminist Wikipedia Editathon » à Ditchling, en Angleterre. CC BY-SA 4.0 Molly Fuller Abbott via Wikimedia commons
Dans son livre Wikipédia, ou imaginez un monde (Rue d’Ulm, 2024), le chercheur au CNRS spécialiste des réseaux sociaux Jérôme Hergueux montre comment Wikipédia est à la fois le fruit d’une riche histoire du libre et représente la possibilité d’un futur numérique collectif et apaisé. La plus grande encyclopédie en ligne, qu’il définit comme un réseau social, pourrait en effet nous donner des clés pour repenser une vie numérique émancipée de la mainmise des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft). Mais cela ne peut se faire sans une prise de conscience des pouvoirs publics et de la société civile.
...
Wikipédia est non marchand
...
C’est la ressource de textes organisés et de qualité la plus importante au monde, et de loin.
...
en creative commons (licence libre)
...
une communauté décentralisée, que la fondation Wikimédia ne contrôle absolument pas
...
est là pour payer les serveurs, éventuellement développer l’interface, soutenir la communauté, mais elle n’a aucun droit de regard sur le contenu qui est développé. Rien. Zéro.
Les contributeurs, pris individuellement, ne font pas l’encyclopédie. C’est l’interaction des gens sur la plateforme qui fait l’encyclopédie
...
on ne demande pas aux contributeurs d’être neutre. On demande au produit collectif de la délibération des éditeurs de l’être. C’est le jeu des conflits, des combats et des argumentations entre les points de vue des contributeurs qui amène à la neutralité du contenu.
...
négocier l’insertion de tel ou tel contenu à tel endroit. La règle, même si c’est contre-intuitif, c’est que plus c’est controversé, plus c’est populaire, plus la qualité est au rendez-vous.
...
pour distinguer Wikipédia de Twitter, il faut regarder ce qu’y fait la communauté, quel est son but et quelles sont les règles pour se parler. Un des fondements de Wikipédia, c’est qu’on n’attaque pas les personnes, on attaque les idées. Si vous attaquez une personne sur Wikipédia, vous êtes banni. C’est une règle communautaire.
La neutralité de point de vue signifie accepter les faits présentés sur la base de sources reconnues de manière communautaire. Si l’autre présente des faits qui ne vous plaisent pas, la question n’est pas de savoir s’il a raison ou tort, mais où et comment on les intègre dans un article.
...
Wikipédia ne crée pas de l’antagonisme et de la divergence, il crée de la convergence entre ces points de vue antagonistes. Ce que l’on y observe, c’est que les gens les plus extrêmes finissent en général par partir parce qu’ils ont du mal à s’insérer dans la conversation de manière productive : ils finissent par insulter tout le monde et ça se passe mal. En revanche, pour tous les autres, au fur et à mesure des années, les gens remettent en cause leurs propres biais.
Wikipédia semble bien seule parmi les sites les plus fréquentés, aux côtés des Gafam. Existe-t-il d’autres projets incarnant une vision similaire ?
... héritage de la construction même d’Internet et du logiciel libre ... Il y a un comité ouvert à la participation pour définir les standards d’Internet. Vous pouvez participer à cette conversation (on appelle ça des « requests for comments ») et, comme sur Wikipédia, dire « je pense qu’on devrait créer un nouveau standard Internet ». Si le consensus est suffisamment fort, votre idée sera effectivement implémentée.
...
Richard Stallman ... s’assurer qu’une création puisse rester libre d’accès à la réutilisation pour les autres. Cela a donné lieu à la création des licences ouvertes ... le système d’exploitation Linux, le navigateur Firefox, Android, le jeu vidéo sur lequel est basé League of Legends (appelé Defense of the ancients ou DotA) ou encore VLC mediaplayer pour la vidéo. Spotify utilise du logiciel libre pour compresser ses flux musicaux, WhatsApp utilise du logiciel libre pour crypter ses messages… Et, de la même manière, la plupart des sites internet tournent grâce au logiciel libre [ce qui est le cas de Basta!, fonctionnant sous le logiciel libre Spip, ndlr]
...
OpenStreetMap qui a été très populaire à une époque, mais qui végète ... Il fonctionnait parfaitement ... Jusqu’à ce que Google arrive et investisse – au début à perte, subventionné par ses autres activités – des milliards de dollars pour numériser les grandes villes, d’abord aux États-Unis. L’objectif est clair : ça démotive les nouveaux contributeurs de rejoindre ce genre de communauté. D’une certaine manière, Google a fini par tuer cette communauté libre et l’a remplacée par sa carte sur laquelle il possède des droits de propriété intellectuelle.
...
La plateforme Gitbub, qui est la plateforme de développement de logiciels libres la plus importante à l’heure actuelle, avec des millions de projets de logiciels dans tous les sens, a été rachetée en 2018 par Microsoft pour 7,5 milliards de dollars
...
Prenez YouTube : Google a le monopole de décider ce que vous pouvez voir, ce qui vous sera suggéré
...
Le simple fait d’être conscient que des modes alternatifs d’organisation existent, qu’il faut les protéger et les défendre politiquement, ce serait déjà énorme
...
Tous les sites web fonctionnent sur Apache [qui gère le protocole HTTP, qui permet d’accéder à Internet, ndlr] qui est un logiciel libre. Une communauté de geeks sur Internet fait donc parfois mieux sur le plan technique que tous les Gafam réunis !
Tant que les États démocratiques et le public n’auront pas pris conscience de l’utilité, de la puissance et de l’énorme valeur de cette société civile en réseau, pour les soutenir et les intégrer à l’économie réelle, alors ils continueront à se faire malmener par les Gafam ou les régimes autoritaires. Ce qui est en jeu ici, ce n’est rien moins que la démocratie : notre capacité à s’écouter, à délibérer ensemble pour « faire société » plutôt que de se déchirer sur les réseaux.
Jérôme Hergueux
Chercheur au CNRS, il est aussi chercheur affilié au Center for Law and Economics de l’ETH Zurich et professeur associé au Berkman Klein Center for Internet & Society de l’Université Harvard. Il est spécialiste de la coopération, des communautés en ligne et de la numérisation des sociétés.
Emma Bougerol
Journaliste, basée en région parisienne. Habituée de la rubrique « société », j’écris surtout sur les droits des femmes et des personnes LGBTQI+, l’ubérisation du monde du travail et l’impact du numérique sur notre société. Je garde aussi un œil à l’étranger, pour raconter l’actualité internationale au-delà des dépêches.
Mots-clés : Technologies libres ; Entretiens ; Menaces sur l’info
Connu / https://bsky.app/profile/bastamedia.bsky.social/post/3lol2rmq6722f
Ndlr :
- un cadre éthique, un processus accepté et partagé sont des conditions nécessaires à la création d'une communauté en ligne capable de faire advenir une intelligence collective à même de créer un commun. Prérequis : des outils numériques reposant sur du logiciel libre et des standards ouverts...
- Donc exemple consistant de médiation articulant médiation de conflit et médiation de projet... avec pour conflit, terme générique intégrant controverses, tensions, etc.
- Exactement ce qu'il convient pour que Médiation de l'urgence décolle !
1,09 k abonnés - 3+ - 227 vues - 0 commentaire NANTES
Les voies rapide pour vélos se multiplient.
Questionnons nos certitudes.
- Sommes-nous sur une voie compatible, avec l’ordre de grandeur des enjeux climatiques, en facilitant les transports en commun, et les déplacements doux, sans structurellement changer nos usages ?
- L’humanité a-t-elle la moindre chance de survivre, si, au lieu de penser des déplacement plus vertueux, et plus lent, nous ne nous attaquons pas, prioritairement, au besoin de réduire, l’ensemble de nos activités, l’ensemble de nos déplacements ?
- Le premier de nos devoirs d’élues, ne devrait-il pas être d’aider à faire connaitre la réalité du consensus scientifique, sur l’ordre de grandeur, des crises qui menacent l’humanité ?
- Ne devrait-on pas rappeler, que le niveau d’activité économique constaté, durant le confinement, est celui que nous devons viser, si nous souhaitons que, nos petits enfants puissent vivre, et non pas juste essayer de survivre ?
- Est-il nécessaire de procéder, à de savants calculs, pour entendre qu’il nous faut inventer une société où nous nous auto-limiterons à une dizaine d’heure de travail, par semaine, si nous souhaitons endiguer notre surconsommation, de matières et d’énergie ?
De grâce, questionnons nos certitudes.
LA PIRE CATASTROPHE DE L'HISTOIRE DE LOS ANGELES | LIMIT #Californie #climat #riche #incendie #feux - 10 janv. 2025 / LIMIT
110 k abonnés - 9,4k+ - 208 375 vues - 2 848 commentaires #42 des Tendances
2ème Partie : • LES OUBLIÉS DE LA CATASTROPHE | LIMIT...
https://www.youtube.com/watch?v=WWCTVnWpM4k
Ce qui vient de se passer en Californie dans la région de Los Angeles est une dinguerie et c’est peut-être un tournant majeur.
Et je vais vous expliquer pourquoi.
Un méga-feux, des rafales de vent à 160km/h.
Pour le moment 1500 maisons détruites et 100.000 personnes évacuées dans une zone où les gens pensaient pourtant être protégés.
Un grand feu est en cours dans le nord-ouest de Los Angeles dans le quartier huppé de Pacific Palisades, près de Santa Monica. Un autre a pris à Pasadena au Nord. On attend un épisode de vent très violent en ce moment même dans la nuit Californienne… ça sent très mauvais.
Les riches viennent d’être touché par des effets dont ils sont majoritairement la cause et l’une des causes de l’inaction.
Sources : https://www.thetimes.com/world/us-world/article/wildfires-los-angeles-california-evacuations-maps-latest-news-tfjbtf9vt
https://www.latimes.com/california/story/2025-01-08/lack-of-water-from-hydrants-in-palisades-fire-is-hampering-firefighters-caruso-says
https://www.cbsnews.com/news/fires-california-palisades-fire-homeowners-insurance-state-farm-fair-losses
Etudes scientifiques sur l'impact des riches et des pauvres sur les émissions de gaz à effet de serre :
https://pure.rug.nl/ws/portalfiles/po...
Impacts of poverty alleviation on national and global carbon emissions
Bruckner, Benedikt; Hubacek, Klaus; Shan, Yuli; Zhong, Honglin; Feng, Kuishuang
Published in:
Nature sustainability:
*Miniature "Hollywood" générée par IA.
Miniature pompier & vue Drône réelle.
Aucune vidéo IA dans les photos/vidéos diffusées
Présentation : Vinz Kanté
Invités : Antoine Poincaré et Ludovic Arga
Le Cri de Gaïa - Par Youness Bousenna , publié le 11 février 2021
...
l’atypique carrière de ce philosophe, sociologue et anthropologue, en a fait la figure d’autorité de la pensée française en écologie
...
l’Anthropocène n’induit-il pas un rapport au temps contradictoire, entre l’urgence de l’action politique et la lenteur – à l’échelle humaine – des processus du vivant ?
...
importance de l’encyclique du pape François sur l’écologie, Laudato Si’ (2015), qui associe le cri de la Terre au cri des pauvres. Aucun marxiste n’aurait eu le culot de relier ces deux réalités dans une même pensée. Cette injonction prophétique du pape mérite d’être creusée.
...
Au XXIe siècle, nous découvrons aussi une nouvelle Terre, et il nous faut à notre tour tout changer. Ce travail immense est actuellement accompli par des philosophes, des scientifiques, des artistes, des citoyens. Malgré la crise que nous vivons, j’observe un niveau de sérieux et une qualité dans ces travaux qui sont tout à fait nouveaux... et enthousiasmants.
Notes
(1) Zone critique : couche externe de la Terre où sont réunies les conditions d’habitabilité du vivant.
(2) Gaïa : nom donné à une hypothèse scientifique initialement formulée en 1970 par James Lovelock et Lynn Margulis désignant l’ensemble des vivants et les interactions par lesquelles ils créent, tel un vaste organisme, des conditions propices à la perpétuation de la vie.
(3) Les travaux de ce groupe de travail de la Commission internationale de stratigraphie (ICS) de l’Union internationale des sciences géologiques (IUGS) visent à déterminer si l’anthropocène constitue une nouvelle époque géologique succédant à l’holocène.
(4) Holobionte : nous ne vivrions pas sans les milliers de microbes (bactéries, levures…) composant nos microbiotes – intestinal, mais aussi cutané, buccal ou vaginal. Holobionte (du grec holos, le « tout », et bios, la « vie ») désigne cet ensemble formé par le macro-organisme qu’est un individu et tous ces êtres vivants minuscules qui le composent.
(5) Grande accélération : appellation donnée à la période débutant par la reconstruction de l’après-Seconde Guerre mondiale et correspondant à une pression humaine d’une intensité inédite sur l’environnement.
Livres
- Où suis-je ? Leçons du confinement à l’usage des terrestres, La Découverte, 2021.
Conçu comme une « métaphysique du déconfinement », le dernier livre de Bruno Latour utilise l’expérience du Covid-19 comme une métaphore de notre grand confinement sur Gaïa, et poursuit son travail de cartographie politique entamé dans Où atterrir ? afin de cerner les clivages autour de l’habitabilité de la Terre. - Où atterrir ? Comment s’orienter en politique, La Découverte, 2017.
Convaincu que la question climatique est la boussole pour comprendre les enjeux politiques de notre temps, Bruno Latour analyse à travers ce prisme l’élection de Donald Trump en 2016 et la crise des migrants, et tente, au-delà, de cartographier les nouveaux clivages fondamentaux. - Face à Gaïa. Huit conférences sur le nouveau régime climatique, La Découverte, 2015.
Cette œuvre maîtresse de la pensée écologique de Bruno Latour développe les implications philosophiques de ce qu’il nomme « nouveau régime climatique », soit l’interaction nouvelle entre l’histoire humaine et celle de la Terre – ou « géohistoire » – au cœur de l’Anthropocène. - Nous n’avons jamais été modernes. Essai d’anthropologie symétrique, La Découverte, 1991.
Bruno Latour s’en prend à la grande séparation opérée par la modernité entre ce qui relève de la nature d’un côté et de la société de l’autre, montrant que cette distinction « officielle » bute sur certains hybrides dépendant des deux régimes et que seule une « anthropologie symétrique » pourra lever ces contradictions. - Politiques de la nature. Comment faire entrer les sciences en démocratie, La Découverte, 1999.
La modernité a laissé les choses de la nature aux scientifiques et le sort des choses humaines à la politique. C’est à ce partage auquel Bruno Latour s’attaque ici en tentant de trouver les modalités concrètes pour réintégrer la « nature » et les sciences dans le champ de la délibération commune. - Le Cri de Gaïa. Penser la Terre avec Bruno Latour, sous la direction de Frédérique Aït‑Touati et Emanuele Coccia La Découverte, 2021.
Construit autour de l’œuvre de Bruno Latour et en particulier de Face à Gaïa, cet ouvrage collectif réunit les réflexions de 10 intellectuels, parmi lesquels Vinciane Despret, Baptiste Morizot, Nastassja Martin ou encore Sébastien Dutreuil.
Ndlr : des éléments pour penser la médiation de l'urgence ACT
URL courte pour la Médiation de l'Urgence dans le domaine politique :
réseau Cler @reseauCler [#TEPOS2024 en direct] C'est parti pour la 14e édition des Rencontres #TEPOS accueillie par la ville de @LoosenGohelle. Ce rendez-vous incontournable de la transition énergétique territoriale a pour fil rouge cette année l'adaptation au changement climatique.
2:15 PM · 2 oct. 2024 · 289 vues
- 20h Monsieur @SylvainWaserman, président de l'@ademe ouvre ces Rencontres en vidéo et souligne l'engagement sans faille des #TEPOS qui portent un message d'espoir face à l'adaptation au changement climatique avec des solutions concrètes pour se préparer et atténuer l'impact.
Image - Certaines communes françaises se retrouvent inassurables face aux risques climatiques : inondations, tempêtes, incendies...
David Duranteau de @SmaclAssurances, Vincent Wisner de @Prophil_Paris et Joël Duquenoy de Saint-Omer nous en parlent en table-ronde.
#TEPOS2024 - "Aujourd’hui il faut une réflexion globale avec l’État, les associations. Si les biens publics ne sont plus assurés c’est une catastrophe pour les citoyens. Nous devons réfléchir à une solidarité nationale." Joël Duquenoy, Président de la Communauté d’agglo du Pays de Saint-Omer
- "Dans quelle mesure l’assurance reste un droit pour tous ? Il faut donner la possibilité aux ménages qui n’ont pas la possibilité de changer de localisation de s’assurer et mettre en place des actions de prévention." Vincent Wisner, directeur général de @Prophil_Paris
- "1 euro investi en prévention c’est 7 euros d’économiser en indemnisation. La prévention fonctionne. Il faut changer la réflexion du modèle. Aujourd’hui on doit se poser la question de comment indemniser." David Duranteau, responsable du pôle développement @SmaclAssurances
- Le dialogue territorial est indispensable pour résoudre les conflits. Pour nous en parler, @Judith_aurore de @nWassociation, Violeta Ramirez de l'Université Savoie-Mont Blanc, et Séverine Carrez de l'INNE s'appuient sur l'exemple de l'ouverture de nouvelles mines.
- "On n’a pas trouvé de terrain d’entente parce que les visions sont vraiment opposées : redynamiser un territoire VS la sobriété. Un travail de médiation en profondeur peut amener un dialogue constructif." Violeta Ramirez, chercheuse à l'Université de Savoie-Mont Blanc
- "Il faut faire la transition énergétique pour combattre le changement climatique et il faut limiter l’impact de l’extraction minière. Il faut fixer un plafond. Poser ce cadre est nécessaire pour avoir un débat projet par projet." @Judith_aurore de @nWassociation
- "Dans l'Allier, le projet de mine a été posé comme supérieur à la protection de la nature. Il y a un déséquilibre de pouvoir et d’écoute. Comment on peut mettre à la table des négociations des pouvoirs aussi différents ? " Séverine Carrez, chercheuse et présidente de l’INNE
Un invité de marque, NICK BRANDT, avec l’exposition « Inherit The Dust » le
premier opus de sa recherche sur l’impact de la vie humaine sur son environnement.
Des photographies d’animaux de la savane, à taille réelle, posées dans ce qui était leur environnement quelques années auparavant, occupé maintenant par l’espèce humaine.
Le changement climatique, du plus chaud avec Dorothée MACHABERT et
« L’été s’ra chaud », au plus froid du globe avec Thierry VEZON, « Grand Nord, un monde en sursis ? », de l’humain à l’animal ou bien de l’animal à l’humain quand Frédéric DAMATO avec « Le petit monde du silence » nous propose la découverte d’un site naturel charentais protégé par le secret tant ceux qui le connaissent prennent en compte sa fragilité alors que Serge FONCHIN avec « Black List » nous invite dans des lieux qui n’ont pas été, ou pas assez, protégés.
Des capsules temporelles ainsi que l’IA avec CUSHMOK, « Si demain je pouvais revivre hier » ou la photographie vernaculaire dans la création photographique avec Jean-Michel DELAGE : « Photographe en 1920, une enquête » sujets de discussions inévitables pour les photographes avec un tel thème.
L’humain au cœur de cette édition avec également l’utilisation de la photographie comme outil-témoin avec Dominique AGIUS et « Corium », ou pour se réparer, pour proposer un chemin alternatif, pour vivre en harmonie avec soi-même selon Anthony MOREL et « Ici commence la Voie Sauvage » ; tandis que l’humanité devient sujet d’étude pour Marie DEBITUS qui dans « Nan saidesu ka? (Quel âge as-tu ?) interroge les paradoxes humains dans sa course à la consommation ou la modernité et la conservation de son patrimoine.
Regarder aussi notre espèce de manière caustique, drôle mais sérieuse, dans ses dysfonctionnements pour faire réfléchir à l’urgence de trouver des solutions pour chez soi, son village, sa ville ou le reste du monde avec Yvon BOBINET et son « Grand atlas du monde d’hier et de demain… si tout va bien »
La compréhension de l’autre par le dialogue, l’échange et le partage se fera grâce à Eveline Soum BONKOUNGOU du Burkina Faso et son exposition « Peogo » qui trace une ligne de conversation sur le sujet de la dot vu par les burkinabé(e)s.
Pour ce qui est des allers-retours du présent au passé ainsi qu’au futur, et
inversement nous regarderons les travaux de Romain THIERY, « Requiem pour pianos », de Timothée FALCUCCI, « 1968-2018 », de Stéphane ROBIN, « Ses Majestés », « UKRAINE : la Culture sous cocon » de Christian BARBÉ et les expositions créées par la collaboration de la Plateforme des Aidants,(http://www.dynamiqueaidants16.fr/), Peggy CALVEZ-ALLAIRE et les étudiants de 1ère SAPAT du Lycée Professionnel Agricole Félix Gaillard de Salles de Barbezieux ainsi que celle de ABL PHOTOGRAPHIE et MOLOSSY, « POST APO-SITIF », cette dernière en partenariat avec l’association « Arc’image » de Saint Benoît dans la Vienne (https://www.arcimage.fr/).
Chacune de ces expositions amène une réflexion sur notre futur, que ce s it la
recherche pour restitution des pianos volés par le régime nazi pour le premier, l’interrogation cyclique sur les révoltes et les réponses politiques qui y sont données du deuxième, le recyclage ou le questionnement sur le choix de sa consommation du troisième ou la force de la culture ukrainienne qui protège ses sculptures et monuments des bombes dès le début du conflit russo-ukrainien. Pour la cinquième exposition de cette facette du festival les questions posées ont été : « De quoi les aidants et aidés ont-ils besoin ? » Et grâce à leurs témoignages nous pourrons ensuite nous poser la
suivante : « Comment pouvons-nous aider les autres ? ». Pour la première fois le festival présente une exposition photographie / BD, où l’espèce humaine réinvente son existence grâce à un père et sa fille, à méditer !
Des expositions pour donner ou trouver des idées, des propositions, des
solutions, un moyen d’être ensemble par le partage et d’échapper à la sidération ou l’inaction devant l’ampleur de la tâche.
Photographiquement vôtre
Peggy Calvez-Allaire
mail : emoiphotographique@gmail.com
Site internet : http://www.emoiphotographique.fr/
Page Facebook : https://www.facebook.com/Emoiphotographique/
Ndlr : la photographie, objet médiateur pour donner à voir l'urgence... fait action de Médiation de l'Urgence... VALORISER ACT
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maître de conférences en géographie humaine en Suède et militant pour le climat. Son essai Comment saboter un pipeline, pourtant paru en 2020 aux éditions La Fabrique, a connu un retentissement l'année dernière car il a été cité en note de bas de page dans un décret du Ministère de l'Intérieur prononçant la dissolution de différentes associations militantes, dont les Soulèvements de la Terre. Dans quelle mesure sa pensée incarne-t-elle une rupture avec le pacifisme des mouvements écologistes actuels ?
Pour la distinction nature / culture
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La crise climatique vue par le marxisme
Andreas Malm critique l'approche qui consiste à mettre en avant l'Anthropocène pour saisir la crise climatique : pour lui, c'est le système capitaliste qui est responsable de la crise, et non l'ensemble de l'humanité. Il préfère ainsi parler de Capitalocène.
Il appelle donc au sabotage des infrastructures qui soutiennent le processus capitaliste : "c'est du désarmement, c'est une manière d'éviter des massacres en maintenant les énergies fossiles sous terre". Andreas Malm précise très clairement qu'il est contre la violence envers les humains, mais estime que la destruction d'objets qui détruisent des vies est légitime.
"Il est difficile d'estimer l'ampleur de l'impact de cette forme de lutte, mais il est certain que le mouvement du climat doit devenir plus vaste pour qu'il ait des effets réels."
Ndlr : A.Malm valide ainsi par cette dernière phrase le chantier de MÉDIATION DE L'URGENCE car comment mieux accompagner la massification de ce mouvement qu'avec la médiation, tiers facilitant le dialogue ? À valoriser ACT
Jessica Rosenkrantz @nervous_jessica@mastodon.social
Corollaria Gyroid is a sculpture we created for the Albany Airport which explores the connections between mathematics and the natural world, highlighting the presence of mathematical principles in biological structures. blog: https://n-e-r-v-o-u-s.com/blog/?p=9386
corollaria gyroid sculpture held by the artists shimmers in the sunlight outside
ALT 19 oct. 2023, 18:00 · · 49 · 0
- 15 h Measuring almost 7 feet in diameter, it is made up of 121 flat aluminum panels connected by 1789 rivets into an undulating surface perforated by morphing cellular patterns
photo of corollaria gyroid installed at albany airport. it is suspended in the middle of a circular skylight ALT - 15 h The cellular filigree is inspired by the patterns seen in plant cross sections, bryozoans and the undersides of some mushrooms bryozoans growing on algae ALT
a hexagonal pored polypore ALT
bryozoans growing in a ruffley colony ALT
plant cell cross-section viewed under a microscope ALT - 15 h The design is generated via a computational system we created which breaks a surface into flat puzzle piece panels that can be assembled without any forming, jigs or instructions into a complex shape ALT GIF
- 15 h The sculpture will be on display at the ALB airport for the next 3 years. We are so excited to have our work on display at our local airport and also to have been able to realize ideas we’ve been working on in metal
- ... 17 h CM Harrington @octothorpe@mastodon.online Marian Dörk @nrchtct@vis.social @nervous_jessica this looks gorgeous! i think it might even better fit into a train station building - apropos connections to the natural world and biological structures
- ... 17 h Ron Jeffries @RonJeffries@mastodon.social MPgh@mastodon.world
Michael @MPgh@mastodon.world Aviva Gary @Aviva_Gary@noc.social - 16 h Dwayne Lasas @esee432@mastodon.social Hi! I use mathematics, natural music, and other earth shaking methods to bring back Indigenous languages in North America.
- ... 15 h Basmitharts @Basmitharts@weird.autos cobalt @cobalt@awscommunity.social Spooky Kat ♾️ @KatM@mastodon.social Mary Nelson @marynelson8@mstdn.social Aimee Daigle @aimeedaigle@mastodon.social Michael B. Johnson @Drwave@mastodon.social
- 14 h Luis Villa @luis_in_brief@social.coop
@nervous_jessica So awesome! Have you all ever tried a similar shape, horizontal, as a chandelier-like ceiling fixture? - 14 h Luis Villa @luis_in_brief@social.coop
@nervous_jessica I’ve long (1) been a fan of your work and (2) wondered how to get a modern chandelier that would honor this ceiling fixture without overwhelming it, and now I’m wondering if a radiolaria-like piece would do the trick… - 11 h Luis Villa @luis_in_brief@social.coop
@nervous_jessica Oh, I misinterpreted the orientation of some stuff from the blog. This is exactly what I want (smaller!) as a chandelier. (dreams) - 14 h Spooky Kat ♾️ @KatM@mastodon.social
@nervous_jessica Bravo! Art inspired by nature is frequently my favorite kind of #art. Mother Nature is the ultimate #artist. @cobalt - 16 min mediationPourTous Médiation pour Tous @mediationPourTous
@nervous_jessica Bonjour,
j'ai le sentiment que cette sculpture illustrerait bien les plaines et les déliés d'une médiation complexe comme celle nécessaire dans la médiation de l'urgence qui intègre urgence climatique, écologique, politique, etc.
Nous autoriseriez-vous à utiliser cette photo ou bien cet emblême ?
Merci pour votre réponse.
"Et si les morts pouvaient aider les vivants à transformer le monde ?", nous invite à penser Vinciane Desprets, dans son nouveau livre, "Les Morts à l'oeuvre". Revivre en travaillant moins, c'est l'utopie réaliste à laquelle nous convie Hadrien Klent, puisque "La vie est à nous"...
Avec
- Vinciane Despret Philosophe, professeure à l’université de Liège
- Hadrien Klent Écrivain
Vinciane Despret
Et s’ils étaient toujours là ? Dans les notes d’une musique, un jardin perpétuellement fleuri, une sculpture ? Et si nos morts, à travers la médiation d’une œuvre d’art créée en leur souvenir, avaient le pouvoir de nous faire bouger, nous transformer, nous augmenter, peut-être, même de changer le monde ? C’est la thèse de notre première invitée ce soir : la philosophe Vincianne Despret, dans son dernier ouvrage, Les morts à l’œuvre (La Découverte, 2023).
Hadrien Klent
Libérer les humains du travail, c’est la proposition d’Emilien Lelong, économiste fictif imaginé par Hadrien Klent dans son roman, Paresse pour tous (2021). Après le succès de ce premier tome, l’auteur revient avec La vie est à nous (2023) pour appliquer le programme de son héros devenu Président de la République. Il imagine un monde nouveau dans lequel la notion de « coliberté » remplace celle de « paresse », un monde où la durée légale de travail est passée à quinze heures hebdomadaires…sans que le pays ne s'effondre ! Convaincu qu'un modèle alternatif est possible, Hadrien Klent affirme qu’une utopie politique peut bel et bien être réaliste et nous explique pourquoi.
Chroniques
- Pierre Schneidermann de chez KONBINI nous emmène faire un tour sur Youtube, où se déroule une petite révolution quant au doublage automatique des vidéos... Fini les sous-titres ?
- Et Emmanuelle Vibert de la revue WE DEMAIN nous parle de ces médecins «ambulants» qui vont rejoindre la «flotte de services itinérants» qui sillonnent de nouveau nos régions suite à une annonce d'Elisabeth Borne en juin dernier.
Chroniques
- Comment les morts peuvent-ils augmenter la vie ?
- Et si les morts pouvaient aider les vivants à transformer le monde ?
- Comment les morts peuvent-ils augmenter la vie ? Comment peuvent-ils nous aider à trouver notre place, à transformer nos liens, nous faire voyager, enquêter et pourquoi pas transformer le monde ? C’est la thèse la philosophe Vincianne Despret. Des idées pour un monde nouveau 9 min
Clés Sciences et Savoirs Philosophie Vinciane Despret
Valérie Brunel - 06/04 - Les transformations systémiques multi-échelles à l’aune de la « transition socio-écologique »
41 participants et 6 intéressés - 430 vues Visites
jeudi 06 avril 2023 18:30 - 20:30
Hotel de Poulpry, Maison des X, salon Louis Armand
12, Rue de Poitiers 75007 PARIS
Quelles sont les étapes clés et points de vigilance pour penser et accompagner les transformations systémiques multi-échelles ?
Les considérations d’une praticienne-chercheuse engagée.
Résumé
Valérie Brunel vous proposera un chemin réflexif au fil des étapes clés des transformations systémiques, en posant des principes et en les ancrant dans le cas de la transformation socio-écologique :
· Voir le monde en systèmes
· Prendre du recul sur nos paradigmes de pensée
· Décoder le contexte, reposer les finalités, clarifier les objectifs
· Trouver les points de levier
· Ajuster sa posture d’intervention
· Construire sa stratégie de changement
· Articuler expertise et accompagnement du changement
Elle prendra appui sur son expérience d’intervenante, chercheuse et formatrice en transformation systémique socio-écologique, et d’ancienne responsable du programme de la Convention des Entreprises pour le Climat.
Biographie
Valérie Brunel est praticienne-chercheuse des transformations systémiques et socio-écologiques
Sociologue clinicienne, elle est chercheuse associée au Laboratoire de Changement Sociologique et Politique de l’Université Paris 7 Denis Diderot.
Intervenante systémicienne, coach et formatrice, elle a fondé en 2004 le cabinet Kairos Accompagnement & Recherches, centré sur les questions de transformation psycho-socio-organisationnelles et écologiques.
Sa pratique l’amène à construire des dispositifs qui permettent de dépasser des crises, de faciliter le passage vers des systèmes sociaux plus écologiques, plus démocratiques, plus efficients, et porteurs de plus de sens, en articulant différents niveaux de changement, du collectif à l’intrapsychique.
Elle a notamment été co-fondatrice, responsable du parcours et du programme de la Convention des Entreprises pour le Climat.
Elle a formé de nombreux acteurs à son approche du changement systémique et sociologique, notamment au sein de la Ville de Paris, de l’Executive Education à HEC, des cabinets Mc Kinsey, Orphoz, Cap Gemini...
Elle réalise des travaux de R&D sur des questions de transformation complexe, par exemple : comment soutenir un changement de comportement écologique et énergétique à grande échelle ? que serait une économie régénérative, comment s’y acheminer, et quelles en seraient les conditions ?
Enfin, elle soutient les transformations intérieures, autrement dit les réaménagements du système intrapsychique, avec l’approche IFS, Internal Family System.
Ndlr : autre formulation de la TdM ?
- utile pour la médiation de l'urgence ? ACT
5 minutes
C'est le phénomène cinéma des fêtes : le film "Don't Look Up" (sur Netflix). L'histoire de scientifiques qui découvrent qu'une comète géante se dirige droit vers la Terre, mais personne ne prend au sérieux la catastrophe à venir ! Le parallèle avec les spécialistes du climat est évident et voulu.
Photo Léonardo DiCaprio et Jennifer Lawrence © Niko Tavernise / Netflix
... Valérie Masson-Delmotte ... co-présidente du GIEC ... le cynisme des puissants et la folie médiatique ... Peter Kalmus, climatologue de la NASA, dans une tribune publiée dans Le Guardian, intitulée "Don't Look Up capte la folie que je vois tous les jours".
D'autres chercheurs sont un petit peu moins emballés par le film, comme par exemple le sociologue Stéfan Aykut, de l'Université de Hambourg, spécialiste des politiques climatiques : "Comme métaphore pour le problème climatique, il fonctionne moyennement parce que la comète, finalement, il suffit de prendre une décision à un moment donné pour la stopper. Or, pour le climat, c'est des centaines de décisions, sur des longues années. Il me semble que l'image de l'astéroïde gomme un peu cette diversité sociétale qu'il faut mobiliser pour vraiment faire face au changement climatique."
Écouter la science, c'est une base, mais ce n'est pas une solution. Il faut construire des alliances, dit le chercheur, qui rend tout de même hommage au film : "Il faut plus de films comme ça parce que finalement, ça nous fait discuter. Et c'est ce qui est important."
Ce film titille aussi certains scientifiques, les vrais, quant au cri que bon nombre s'empêchent de pousser.
Are you fucking kidding me ?
"C'est le truc que je n'arrive pas à dire confesse Valérie Masson-Delmotte, quand je suis devant des gens qui manifestent une indifférence totale ou un déni total. On voit bien qu'ils ne captent pas les choses ou qu'ils font exprès de ne pas les capter."
Ndlr: "construire des alliances" selon le sociologue Stéfan Aykut, n'est-ce pas convoquer la médiation ? questionner, contacter? (dans le cadre de la médiation de l'urgence) ACT
... lancée officiellement début octobre, a présenté ses premières propositions pendant la COP26 de Glasgow. Parmi elles, il y a la reconnaissance de l'écocide, en écho à ce qu'avait aussi réclamé la Convention citoyenne pour le climat en France. Les 100 citoyens tirés au sort à travers le monde entier doivent travailler jusqu'à la fin de l'année pour répondre à cette question unique mais ô combien complexe : comment l’humanité peut-elle répondre aux crises climatique et écologique d’une manière juste et efficace ?
Un hôte communautaire de la Global Assembly, avec des participants potentiels en Inde.
@Swera Kumari, représentante de l'organisation Chandrama Kalyan Kendra, Bihar, Inde.
"Les citoyens doivent être au centre des discussions sur la crise climatique. Chacun d’entre nous compte, chacun a un rôle à jouer" a déclaré Vanessa Nakate, lors de la présentation de la Global Assembly, l’assemblée mondiale de citoyens sur le climat, le 1er novembre à la COP26. La militante ougandaise est devenue la porte-voix de l’Afrique avec un slogan devenu célèbre : "Le charbon ne se mange pas, le pétrole ne se boit pas." Elle a rappelé que si l’Afrique n’était responsable que de 3 % des émissions globales de gaz à effet de serre, les Africains subissent déjà les conséquences les plus violentes du changement climatique.
Et pourtant, ils ont très peu voix au chapitre. C’est pour y remédier que la Global Assembly a été imaginée, il y a deux ans, et lancée officiellement cette année. Elle regroupe 100 citoyens tirés au sort et représentatifs de la population mondiale. "La mission de cette assemblée citoyenne mondiale ait que tout le monde puisse avoir un siège à la table de gouvernance" résume Eva Sow Ebion, co-fondatrice de The Innovation for Policy Foundation, une organisation à but non lucratif spécialisée dans la démocratie participative basée à Dakar, au Sénégal.
...
On compte 18 Chinois, 17 Africains, 10 Européens, 18 Indiens ou encore 5 Américains. 70 % gagnent moins de dix dollars par jour.
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Chaque citoyen est accompagné d’un "community host" sur le terrain qui met à disposition un lieu, l’équipement, la connexion et qui assure la traduction des échanges pendant les sessions délibératives
...
#Démocratie #Pouvoir #2022 - 27 808 vues - 1,8 k - 83 - 179 k abonnés - 94 commentaires
Pour faire un point sur la situation politique et les perspectives pour 2022 et en partenariat avec plusieurs médias indépendants et organisations, Blast vous propose une émission spéciale, ce lundi 28 juin, de 18 heures à 22 heures, 4 plateaux débats pour comprendre où nous en sommes et où nous pourrions aller.
Le programme : à 18h, Salomé Saqué de Blast animera le premier plateau pour faire un état des lieux et comprendre l’effondrement démocratique actuel avec François Boulo, Anne-Sophie Simpere d'Amnesty International, le chroniqueur Usul et l’historienne Mathilde Larrère.
57mn Laurie Debove, rédactrice en chef de la Relève et la Peste, animera le deuxième plateau à 19 heures sur le rôle des médias et des réseaux sociaux en 2022, avec le streamer politique Jean Massiet, les journalistes Anne-Sophie Novel et Samuel Gontier, et Arthur Messaud de la Quadrature du Net.
À 20 heures, Stacy Algrain du média Penser l’après animera le troisième plateau sur "Comment renouveler notre démocratie ?" Avec Priscillia Ludosky, la politologue Fatima Ouassak, Armel le Coz de Démocratie Ouverte, et Mathilde Imer de la Primaire Populaire.
Pour conclure, Paloma Moritz de Blast animera le dernier plateau à 21 heures sur cette question centrale : Comment reprendre le pouvoir et inverser le rapport de force dans la perspective de 2022 ? Avec l’avocat Arié Alimi, le réalisateur David Dufresne, l’activiste qui a suivi la campagne de Bernie Sanders, Clément Pairot, et la professeure et militante Lumir Lapray.
Gaël Faure, artiste engagé, cite Jean Giono "Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix" et chante
Tr.: ... Boulo "je ne suis pas allé voter" sic ...
Connu / https://twitter.com/blast_france/status/1409551583176794115
Ndlr : Arié Alimi a bien expliqué la médiation de l'urgence à opérer ++ => contacter ACT
Terrestres. Revue des livres, des idées et des écologies, vient de sortir son n°6. Laboratoire de nouvelles pensées complices du mouvement écologiste, cette revue en ligne décortique des livres clé, publie des analyses, fictions, chroniques et traductions. Son programme : Enquêter, Réfléchir, S’organiser, Éprouver et Imaginer !
Dans ce n°6 :
. Traversée des forêts et Grand cerf, Yuval Harari et crosse de hockey, cyanobactéries et écologie de Monsieur propre...
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À noter aussi le passage au peigne fin https://www.terrestres.org/2019/07/19/ils-ont-20-ans-pour-sauver-le-capitalisme/ du livre On a 20 ans pour changer le monde, de Maxime de Rostolan : à l’heure où les alternatives agricoles et alimentaires gagnent en crédibilité devant les impasses du productivisme, faut-il vraiment « changer d’échelle » en s’alliant avec l’agro-industrie et la grande distribution pour réussir la « révolution agricole » ?
Cette livraison accueille également un texte stratégique d’une trentaine d’organisations et collectifs https://www.terrestres.org/2019/07/25/l-an-zero-de-lecologie-macroniste/, allant de Terre de Liens aux Naturalistes en lutte, d’Extinction Rebellion PACA aux Gilets jaunes Place des Fêtes, de Désobéissance Ecolo Paris à Greenpeace Rennes. Ce texte souhaite, après le mouvement des Gilets jaunes, que l’écologie ne sépare plus son combat de celui de la justice, et demande : « Comment éviter que tout transitionne en rond, sans que rien ne change vraiment ? » À une écologie co-optée par le pouvoir politique et par les intérêts économiques, il oppose une stratégie de non-coopération avec toute entité détruisant les conditions de la vie sur terre. La bonne nouvelle : certes moins médiatique, cette autre écologie indisciplinée et créatrice existe déjà sur le terrain !
Ndlr : Valide la stratégie insoumise de LFI. Valoriser ACT
Un enjeu central
L’industrie est le cœur de la production de richesse d’un pays
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Un défaut grave de culture industrielle dans le parti
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un désintérêt et un manque d’expertise autour de ces enjeux dans le parti. Cette perte d’expertise est dramatique car elle est la porte ouverte à toutes sortes d’utopies faciles d’accès, qui donnent l’impression de fournir une culture dans ce domaine à peu de frais
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fascination autour des imprimantes 3D, des Fablab, de la société du « tous producteurs », de certaines visions proudhoniennes de l’économie, des graves sous-estimations des défis énergétiques… Il faut dire que les philosophes et les sociologues, spécialisés dans la narration de certaines utopies technologistes, ne manquent pas : Besnier, Rifkin, Morin, Stiegler … pseudo-visionnaires qui ont pour point commun de ne pas comprendre grand-chose aux réalités industrielles et au monde de la recherche, pour ne s’y être jamais vraiment frotté, et pour tout dire, n’y avoir jamais travaillé et n’ayant jamais réalisé le moindre projet concret. Et ce sont, hélas, les livres de chevet de beaucoup de dirigeants à gauche, qui s’imaginent ainsi être à la pointe de l’avant-gardisme avec ce genre d’idées.
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liste des « égarements » les plus fréquemment rencontrés sur le sujet : un premier pas serait en effet de déconstruire les visions simplistes et erronées autour de la production et de l’industrie.
La paillasse de laboratoire et la grande échelle
Ce qui fonctionne sur une paillasse de laboratoire ne fonctionne pas forcément à grande échelle. Ainsi en est-il par exemple des utopies sur la « société hydrogène » et la production d’énergie décentralisée qui nous permettraient, selon certains, de nous passer des grandes unités de productions
La pile à combustible existe, la voiture à hydrogène existe, et ce depuis plusieurs dizaines d’années, mais si cela ne se généralise pas, ce n’est pas parce qu il y aurait un complot contre cette technologie fomenté par les industriels de l’automobile par exemple, mais tout simplement parce que c’est très cher et d’un rendement médiocre, et que les chercheurs du monde entier ne trouvent tout simplement pas de solution pour qu’il en soit autrement. Le domaine de l’énergie est d’ailleurs un des secteurs les plus propices à ces visions qui font fi des ordres de grandeurs et de l’état réel des technologies à plus ou moins long terme. ... dernier livre de Rifkin
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Notre penchant pour la science fiction et le sensationnel
On pourrait aussi citer le délire autour de l’homme augmenté et du transhumanisme. C’est la première chose qui nous vient à l’idée lorsqu’on évoque les progrès de la robotique appliquée à l’homme sous forme de prothèses évoluées. Mais l’écrasante majorité des chercheurs en robotique, dans ce domaine précis, cherchent tout simplement à améliorer le quotidien de personnes qui ont perdu un membre et sont gravement handicapées, ou bien ils cherchent par exemple à fabriquer un cœur artificiel le plus fiable possible: non pas pour créer de nouvelles émotions artificielles, dans un délire puéril de film de science fiction, mais plus prosaïquement pour prolonger la vie de milliers de personnes.
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fréquenter vraiment les chercheurs de cette discipline et s’y intéresser sincèrement, débattre avec eux, quitte à écrire des livres moins sensationnels. Peut-être aussi faire un stage de découverte pour s’immerger dans le monde de la recherche et de l’industrie ... contrevérités
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Une utopie technologiste emblématique : les Fablab
L’avenir serait aux fablab et aux associations de quartier de type « do it yourself » (faites-le vous-même), le tout sous couvert d’une aspiration à l’ émancipation de chacun, enfin libre de produire soi-même la poignée de porte cassée de son logement dans son Fablab de quartier, plutôt que d’aller l’acheter à Castorama, acte très aliénant il va sans dire, et selon son désir bien sûr et pour l’usage voulu: ça c’est pour le volet « émancipation »…
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vision naïve du monde qui nous entoure, car elle sous-estime le haut niveau de technicité des objets les plus banals qui nous entourent et les problèmes ardus qu’ont dû résoudre nos ingénieurs et techniciens pour produire des objets avec des cahiers des charges de plus en plus exigeants. En termes de résistance des matériaux, de fiabilité, de normes sanitaires, de sécurité et avec la nécessité de les produire à des centaines de milliers d’exemplaires avec le même niveau de qualité : autant dire que ce n‘est pas à la portée du bricoleur du dimanche ne serait-ce que pour fabriquer un « simple » pédalier de vélo, un stylo-bic ou même un pot de yaourt… Faut il rappeler qu’on a justement inventé la division du travail pour cela, des normes, des métiers très pointus, qui interdisent toute utopie de ce genre à moins d’accepter un recul de civilisation sans précédent avec un retour à l’artisanat.
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avec le questionnement des Fablab on rejoue le débat autour du passage de l’artisanat à l’ère moderne de l’efficacité industrielle
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Appréhender le « temps industriel »
Le temps industriel est un temps long : déployer une technologie, développer une filière, fiabiliser un produit, de l’Airbus A380, au réacteur EPR, en passant par le TGV, ou le dernier moteur à combustion qui sera produit par millions, c’est long et n’est pas souvent compatible avec certaines incantations et impatiences exprimées par des idéologues (surtout âpres au gain et profit immédiats) qui proposent de remplacer des secteurs entiers par des filières qui ne sont pas mûres et ne dépassent même pas le stade de la paillasse de laboratoire ou du prototype. Ces discours « de la table rase » ont des effets catastrophiques car mettant sous pression des industries entières sommées constamment de justifier de leur utilité, devant sans cesse s’excuser d’exister, provoquant ainsi de graves crises des vocations (la meilleure façon de tuer une filière : envoyer le signal qu’on n’investira plus dans ce domaine, vous videz alors les écoles d’ingénieurs). Comment s’étonner que les facultés de sciences se vident de façon aussi dramatique ? Faut il rappeler qu’il faut 5-6 générations d’effort, de travail, pour développer une filière industrielle d’excellence dans un pays, mais seulement 5 à 10 ans pour la détruire ?
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Ce n’est pas faire preuve d’avant-gardisme de prôner le « nouveau » systématiquement et de vouloir tout remplacer avec une nouvelle idée tous les 2 ans
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Un oubli fréquent : le support matériel de la « révolution numérique »
C’est une figure de style au parti : quand on parle de révolution numérique , on parle de bla-bla-car, d’Uber, de Waze, on parle des Gafa, on explique qu’il y a d’immenses potentialités avec les « communs » grâce aux logiciels libres…avec des formules favorites « un autre internet est possible ! si on se donnait les moyens d’une maitrise publique » etc etc ..mais dans ces Rdv et colloques, journées d’étude, on évite soigneusement d’inviter un syndicaliste d’Orange, ou d’Alcatel (maintenant racheté par Nokia), ou un ingénieur des télécom, de l’industrie informatique ou des nouvelles technologies : il n’y a de place que pour les hackers, ou les militants du logiciel libre . C’est symptomatique d’un parti qui n’a plus les moyens d’appréhender le cœur des évolutions profondes dans des pans entiers de l’économie faute de salariés y travaillant, mais plus grave encore, faute même de réelle volonté de comprendre ce qui s’y joue.
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comprendre que les « données » et leurs traitements sont une dimension essentielle, mais que les « tuyaux » les transportant et ceux qui les fabriquent, sont tout aussi importants. De grands mouvements se font dans le monde impitoyable du capitalisme, pour récupérer des brevets et des savoir-faire précieux de cette industrie
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L’économie immatérielle est de plus en plus ….matérielle.
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Le « pétrole de demain » ce sera… le pétrole !
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pour maintenir toutes ces technologies en fonctionnement, ce seront surtout les matières premières et d’énergie qui manqueront cruellement demain à l’Humanité. On fera des guerres de plus en plus dures pour acquérir les dernières ressources pétrolières, car cette ressource restera indispensable dans certaines applications. Et il en va de même pour toutes les matières premières : y compris un minerai aussi banal que le cuivre !
La matière reste essentielle
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pour faire un réacteur EPR, il y a des années de calcul, de conceptions, d’essais, de prototypages, avec des logiciels puissants, du travail impliquant des dizaines d’équipes, des milliers d’ingénieurs et de chercheurs, où le numérique va effectivement jouer un grand rôle. Mais une fois le projet stabilisé, il faut le réaliser concrètement, cela implique de savoir couler du béton de qualité, de produire et souder de l’acier de haute qualité, sur place de s’assurer de la qualité de la réalisation en conformité avec les plans, affiner les systèmes électro-mécaniques, l’électricité de haute puissance etc etc… et savoir faire travailler des dizaines d’entreprises à la fois, effectuer tous les contrôles…. et tout cela devra être répété pour des dizaines de réacteurs (si on part sur l ‘hypothèse d’un renouvellement du parc nucléaire en France), et même sur des centaines d’exemplaires, si on vise un objectif de déploiement mondial
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valable pour les grands projets industriels
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Le PCF doit renouer avec le monde du travail, loin des illusions technologistes
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La France est-elle condamnée à être un pays parsemé de ronds-points et de centres commerciaux sans usine avec des « job à la con » (jobs qu’on retrouve dans ces même centres commerciaux) ?
Doit-on condamner toute une génération à des métiers absurdes et dévalorisants, et devenir, comme le prédisait Condoleezza Rice, un grand parc d’attraction Dysneyland pour riches touristes du monde entier ?
Doit-on pointer le problème de la désindustrialisation, juste durant les analyses de lendemain d’élections pour déplorer le vote massif pour le FN dans les territoires périphériques, ceux frappés le plus durement par la désindustrialisation, et l’oublier quelques semaines plus tard, jusqu’à la prochaine élection ?
Un parti communiste, digne de ce nom, doit avoir ce sujet comme une des préoccupations centrales, au cœur de son projet.
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Il y a bien des initiatives comme celle de la commission économique et tout le travail autour d’Alstom et maintenant autour de la SNCF et la reprise de sa dette ... devraient être démultipliées et avec des moyens et un soutien politique d’une toute autre ampleur.
Il faut changer d’état d’esprit, renoncer aux utopies faciles, technologistes, et retrouver le chemin du dialogue avec les syndicalistes, les professionnels, osons même un « gros mot » : avec les experts de ces domaines. C’est un chemin plus difficile, mais c’est le seul valable si on veut que la gauche, notre parti en particulier, retrouve force et crédibilité.
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Auteur :
Ancien élève de l'Ecole normale supérieure de Cachan et de l'INSA de Lyon, je suis professeur agrégé de génie civil et j'enseigne dans des lycées et centres de formation en Ile de France. En 2013, je deviens rédacteur en chef de Progressistes, nouvelle revue que je lance avec l'aide et le soutien de plusieurs personnalités du monde scientifique et du travail. J'anime régulièrement des débats publics sur les enjeux d'énergie et d'environnement à la demande de collectivités, d'associations, de partis politiques et de syndicats. Ce blog permet un accès aisé à mes différentes textes ainsi qu'aux diaporamas présentés pendant mes conférences.
Mon livre "Environnement et énergie" est édité aux éditions du Temps des Cerises (mai 2016).
contact : bellal.amar2@gmail.com
Ndlr : ce billet suscite un questionnement fructueux. Je ne suis pas forcément d'accord avec tous ses items (sur le nucléaire notamment) mais confronter nos points de vue est vital. Comment faire advenir des espaces de confrontation non-violente de ces controverses ou conflits, que ce soit à l'intérieur des Partis politiques comme ici avec le Parti Communiste, ou plus généralement dans la société ? ACT
Concernant l'industrie, la recherche et l'ingénierie sont des expertises incontestables. Mais au service de quels modes de vie, de quelle société, de quelle idéologie, de quelle civilisation, ET AVEC QUELLE DÉMOCRATIE ? ACT
Conclusion : la médiation généraliste articulant conflits et projets est stratégique. VALORISER ACT