Cette méthode, loin d'être une nouveauté, puise ses racines dans l'Antiquité grecque. Aujourd'hui, elle se réinvente comme un outil pour revitaliser nos systèmes démocratiques
Ibrahima Malick Thioune | Publication 08/09/2024
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Fondements et Limites des Systèmes Électoraux
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L'Élection : Une méthode de sélection non neutre
... biais ... en dépit de leur légitimité apparente, favorisent la concentration du pouvoir entre les mains des élites, renforcent la polarisation politique et encouragent la personnalisation du pouvoir. Elles tendent à détourner la démocratie de son essence première, qui est de garantir une participation égale et active de tous les citoyens au processus décisionnel. -
Les Limites du système représentatif
... délégation de pouvoir ... permet de gérer la complexité des sociétés modernes, elle présente néanmoins des défauts structurels.
Tout d'abord, elle crée une distance entre les gouvernés et les gouvernants. Une fois élus, les représentants jouissent d'une autonomie relative dans la prise de décisions, ce qui peut les amener à privilégier leurs propres intérêts, ou ceux de leurs soutiens financiers, plutôt que l’intérêt général
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ne permet pas une implication continue des citoyens dans les affaires publiques. Nombreux sont ceux qui se sentent dépossédés de leur pouvoir une fois les élections passées, laissant les représentants agir sans contrôle effectif de la base électorale
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crise de légitimité. La montée de l'abstention et la défiance croissante à l’égard des élites politiques illustrent une rupture entre les citoyens et leurs représentants. Les populations perçoivent de plus en plus les institutions démocratiques comme déconnectées de leurs préoccupations, et la représentativité des élus comme insuffisante pour garantir une véritable démocratie.
Ces constats justifient la nécessité de repenser les modalités de la représentation politique. Le tirage au sort, en se positionnant comme une alternative à l’élection
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Tirage au Sort : Une voie pour réenchanter la démocratie
- Le Tirage au Sort : fondements historiques et avantages théoriques
... - Applications contemporaines et défis pratiques
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L’intégration du tirage au sort dans les démocraties modernes se fait principalement par le biais de jurys citoyens ou d'assemblées délibératives. Ces expériences, menées dans plusieurs pays, montrent que le tirage au sort peut enrichir le débat public et renforcer la légitimité des décisions politiques. En France, par exemple, la Convention Citoyenne pour le Climat a réuni 150 citoyens tirés au sort pour formuler des propositions sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. En Irlande, la Citizens' Assembly a contribué à des réformes constitutionnelles majeures, notamment sur la légalisation du mariage pour tous.
Cependant, la mise en œuvre pratique du tirage au sort présente plusieurs défis logistiques
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Vers une démocratie hybride
Face à la crise de représentativité et aux défaillances des systèmes électoraux traditionnels, le tirage au sort apparaît comme une alternative crédible pour réenchanter la démocratie. En permettant une représentation plus équitable, en réduisant les biais électoraux et en neutralisant les conflits d’intérêts, cette méthode offre une voie pour revitaliser la participation citoyenne et restaurer la confiance dans les institutions démocratiques. Cependant, pour que le tirage au sort devienne une solution viable et légitime, il doit être mis en œuvre de manière réfléchie, en tenant compte des défis logistiques et des perceptions publiques.
Plutôt que de remplacer entièrement les élections, le tirage au sort pourrait être intégré dans un système hybride, où il compléterait les mécanismes électoraux traditionnels. Cette complémentarité permettrait de profiter des avantages des deux méthodes : l’élection pour la légitimité populaire et le tirage au sort pour la diversité et l’impartialité. Ainsi, la démocratie, dans sa quête d’inclusion et de justice, pourrait renouer avec ses principes fondateurs tout en s’adaptant aux exigences du monde moderne.
Ce modèle de démocratie hybride, en s’appuyant sur des dispositifs délibératifs et participatifs, offre une réponse innovante aux insuffisances de la démocratie représentative. Il montre qu’il est possible de repenser la gouvernance politique en associant les citoyens de manière plus directe aux processus décisionnels, ouvrant ainsi la voie à une forme de démocratie plus authentique et plus inclusive.
Arnaud Chneiweiss
Les systèmes de médiation – on peut aussi parler de règlement amiable des litiges – prennent une importance croissante en France et en Europe. Parce qu’ils sont plus souples, plus rapides, plus pragmatiques que nos tribunaux classiques, ils sont amenés à jouer pour résoudre des conflits dans une société française devenue si défiante, ainsi que le montre Arnaud Chneiweiss, président du Club des médiateurs et médiateur de l’assurance.
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La médiation de la consommation dans sa forme actuelle résulte d’une directive européenne de 2013, transposée en droit français en 2015.
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Que faut-il retenir de ces textes ? Trois idées :
- toute entreprise ayant affaire au grand public doit se doter d’un système de médiation. Ce dernier peut être créé au sein de l’entreprise (il y a par exemple un médiateur d’EDF, d’Engie, de la SNCF, du groupe La Poste…) ou il peut s’agir d’une médiation sectorielle (médiation du tourisme, du commerce et de la distribution, du notariat, des avocats, de l’assurance…) ;
- l’accès à ces médiations est gratuit pour le consommateur – c’est ce que prévoit la loi française ;
- la nomination des médiateurs – et éventuellement leur révocation – est effectuée par une Commission administrative indépendante, la Commission d’évaluation et de contrôle de la médiation de la consommation (CECMC).
Celle-ci est présidée par un conseiller d’État (Marc El Nouchi aujourd’hui) ; le vice-président est un magistrat de la Cour de cassation, et y siègent des représentants des consommateurs, du Medef et de la CPME, ainsi qu’un professeur spécialiste en droit de la consommation.
Quatre-vingt-deux médiateurs de la consommation sont aujourd’hui agréés par la CECMC pour couvrir autant que possible tous les secteurs d’activité économique. Le but est de régler les litiges de consommation de la vie courante. Ces médiateurs rendent compte à la CECMC de leur activité, notamment par un rapport annuel, et le Code de la consommation leur demande de faire des propositions pour améliorer les pratiques commerciales au vu de leurs constats. Les médiateurs doivent être indépendants, neutres, impartiaux.
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La loi du 23 mars 2019 de réforme pour la justice a imposé le recours préalable à une médiation ou à un conciliateur de justice en cas de litige dont l’enjeu est inférieur à 5000 euros. Autrement dit, le juge peut refuser de se saisir d’une affaire dont l’enjeu est inférieur à cette somme s’il ne constate pas qu’une tentative de médiation a déjà eu lieu. En 2019, le professeur de droit Xavier Lagarde commentait ainsi cette évolution cruciale : « Il semble que l’ambition de régler les litiges prenne aujourd’hui le pas sur l’application de la règle2 ». Lors d’une intervention consacrée aux politiques de l’amiable à la Cour d’appel de Paris en décembre dernier, la directrice des affaires civiles et du sceau du ministère de la Justice, Valérie Delnaud, a évoqué la possibilité que ce seuil soit remonté à 10 000 euros. Le but est bien sûr de désengorger les tribunaux.
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les « médiateurs institutionnels ». Ils exercent dans les ministères (Finances, Éducation nationale…), dans le cadre de dispositifs publics (médiateur du crédit, médiateur des entreprises) ou dans les institutions publiques (Caisse des dépôts et consignations, France Travail…). Ces médiateurs sont nommés par le ministre ou par le directeur général de l’institution dans laquelle ils exercent.
En janvier 2023, le ministre de la Justice, Éric Dupont-Moretti, a annoncé que l’un des principaux axes du « plan d’action pour la justice » serait le développement d’une « politique de l’amiable ». Il s’expliquait ainsi : « Aujourd’hui, 60% des décisions rendues par les tribunaux sont des décisions civiles. Pour favoriser une justice plus rapide et plus proche du citoyen, le plan d’action prévoit donc de développer une véritable politique de l’amiable pour une justice participative. Mon objectif est clair : réduire par deux les délais de nos procédures civiles d’ici 2027. Nous allons, tous ensemble, mettre au vert tous les feux de l’amiable. Si, depuis 1995, la volonté existe de développer une politique de l’amiable, les nouveaux modes amiables de règlement des différends impliqueront une révolution culturelle pour le monde judiciaire ».
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Il est probable que les missions des médiations continueront de s’étendre au cours des prochaines années. Tout y concourt, que ce soit la volonté européenne (actualisation de la directive existante élargissant les domaines de la médiation de la consommation) ou nationale (afin de désengorger les tribunaux). Il est donc important que les différents mondes (magistrats, avocats, médiateurs agréés) apprennent à mieux se connaître et à se faire confiance, car ils contribuent tous à la résolution des conflits dans une société française devenue si défiante.
Du même auteur
Environnement
Schiste noir
Arnaud Chneiweiss
08/02/2016
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?0UbYOQ
Ndlr : dénoncer mais en se démarquant de JLL ACT
7 mai 2025 à 09h30 / par Emma Bougerol
modifié à 10h50 Temps de lecture : 12 min.
De nouvelles contributrices à Wikipédia, lors du « Feminist Wikipedia Editathon » à Ditchling, en Angleterre. CC BY-SA 4.0 Molly Fuller Abbott via Wikimedia commons
Dans son livre Wikipédia, ou imaginez un monde (Rue d’Ulm, 2024), le chercheur au CNRS spécialiste des réseaux sociaux Jérôme Hergueux montre comment Wikipédia est à la fois le fruit d’une riche histoire du libre et représente la possibilité d’un futur numérique collectif et apaisé. La plus grande encyclopédie en ligne, qu’il définit comme un réseau social, pourrait en effet nous donner des clés pour repenser une vie numérique émancipée de la mainmise des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft). Mais cela ne peut se faire sans une prise de conscience des pouvoirs publics et de la société civile.
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Wikipédia est non marchand
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C’est la ressource de textes organisés et de qualité la plus importante au monde, et de loin.
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en creative commons (licence libre)
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une communauté décentralisée, que la fondation Wikimédia ne contrôle absolument pas
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est là pour payer les serveurs, éventuellement développer l’interface, soutenir la communauté, mais elle n’a aucun droit de regard sur le contenu qui est développé. Rien. Zéro.
Les contributeurs, pris individuellement, ne font pas l’encyclopédie. C’est l’interaction des gens sur la plateforme qui fait l’encyclopédie
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on ne demande pas aux contributeurs d’être neutre. On demande au produit collectif de la délibération des éditeurs de l’être. C’est le jeu des conflits, des combats et des argumentations entre les points de vue des contributeurs qui amène à la neutralité du contenu.
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négocier l’insertion de tel ou tel contenu à tel endroit. La règle, même si c’est contre-intuitif, c’est que plus c’est controversé, plus c’est populaire, plus la qualité est au rendez-vous.
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pour distinguer Wikipédia de Twitter, il faut regarder ce qu’y fait la communauté, quel est son but et quelles sont les règles pour se parler. Un des fondements de Wikipédia, c’est qu’on n’attaque pas les personnes, on attaque les idées. Si vous attaquez une personne sur Wikipédia, vous êtes banni. C’est une règle communautaire.
La neutralité de point de vue signifie accepter les faits présentés sur la base de sources reconnues de manière communautaire. Si l’autre présente des faits qui ne vous plaisent pas, la question n’est pas de savoir s’il a raison ou tort, mais où et comment on les intègre dans un article.
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Wikipédia ne crée pas de l’antagonisme et de la divergence, il crée de la convergence entre ces points de vue antagonistes. Ce que l’on y observe, c’est que les gens les plus extrêmes finissent en général par partir parce qu’ils ont du mal à s’insérer dans la conversation de manière productive : ils finissent par insulter tout le monde et ça se passe mal. En revanche, pour tous les autres, au fur et à mesure des années, les gens remettent en cause leurs propres biais.
Wikipédia semble bien seule parmi les sites les plus fréquentés, aux côtés des Gafam. Existe-t-il d’autres projets incarnant une vision similaire ?
... héritage de la construction même d’Internet et du logiciel libre ... Il y a un comité ouvert à la participation pour définir les standards d’Internet. Vous pouvez participer à cette conversation (on appelle ça des « requests for comments ») et, comme sur Wikipédia, dire « je pense qu’on devrait créer un nouveau standard Internet ». Si le consensus est suffisamment fort, votre idée sera effectivement implémentée.
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Richard Stallman ... s’assurer qu’une création puisse rester libre d’accès à la réutilisation pour les autres. Cela a donné lieu à la création des licences ouvertes ... le système d’exploitation Linux, le navigateur Firefox, Android, le jeu vidéo sur lequel est basé League of Legends (appelé Defense of the ancients ou DotA) ou encore VLC mediaplayer pour la vidéo. Spotify utilise du logiciel libre pour compresser ses flux musicaux, WhatsApp utilise du logiciel libre pour crypter ses messages… Et, de la même manière, la plupart des sites internet tournent grâce au logiciel libre [ce qui est le cas de Basta!, fonctionnant sous le logiciel libre Spip, ndlr]
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OpenStreetMap qui a été très populaire à une époque, mais qui végète ... Il fonctionnait parfaitement ... Jusqu’à ce que Google arrive et investisse – au début à perte, subventionné par ses autres activités – des milliards de dollars pour numériser les grandes villes, d’abord aux États-Unis. L’objectif est clair : ça démotive les nouveaux contributeurs de rejoindre ce genre de communauté. D’une certaine manière, Google a fini par tuer cette communauté libre et l’a remplacée par sa carte sur laquelle il possède des droits de propriété intellectuelle.
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La plateforme Gitbub, qui est la plateforme de développement de logiciels libres la plus importante à l’heure actuelle, avec des millions de projets de logiciels dans tous les sens, a été rachetée en 2018 par Microsoft pour 7,5 milliards de dollars
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Prenez YouTube : Google a le monopole de décider ce que vous pouvez voir, ce qui vous sera suggéré
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Le simple fait d’être conscient que des modes alternatifs d’organisation existent, qu’il faut les protéger et les défendre politiquement, ce serait déjà énorme
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Tous les sites web fonctionnent sur Apache [qui gère le protocole HTTP, qui permet d’accéder à Internet, ndlr] qui est un logiciel libre. Une communauté de geeks sur Internet fait donc parfois mieux sur le plan technique que tous les Gafam réunis !
Tant que les États démocratiques et le public n’auront pas pris conscience de l’utilité, de la puissance et de l’énorme valeur de cette société civile en réseau, pour les soutenir et les intégrer à l’économie réelle, alors ils continueront à se faire malmener par les Gafam ou les régimes autoritaires. Ce qui est en jeu ici, ce n’est rien moins que la démocratie : notre capacité à s’écouter, à délibérer ensemble pour « faire société » plutôt que de se déchirer sur les réseaux.
Jérôme Hergueux
Chercheur au CNRS, il est aussi chercheur affilié au Center for Law and Economics de l’ETH Zurich et professeur associé au Berkman Klein Center for Internet & Society de l’Université Harvard. Il est spécialiste de la coopération, des communautés en ligne et de la numérisation des sociétés.
Emma Bougerol
Journaliste, basée en région parisienne. Habituée de la rubrique « société », j’écris surtout sur les droits des femmes et des personnes LGBTQI+, l’ubérisation du monde du travail et l’impact du numérique sur notre société. Je garde aussi un œil à l’étranger, pour raconter l’actualité internationale au-delà des dépêches.
Mots-clés : Technologies libres ; Entretiens ; Menaces sur l’info
Connu / https://bsky.app/profile/bastamedia.bsky.social/post/3lol2rmq6722f
Ndlr :
- un cadre éthique, un processus accepté et partagé sont des conditions nécessaires à la création d'une communauté en ligne capable de faire advenir une intelligence collective à même de créer un commun. Prérequis : des outils numériques reposant sur du logiciel libre et des standards ouverts...
- Donc exemple consistant de médiation articulant médiation de conflit et médiation de projet... avec pour conflit, terme générique intégrant controverses, tensions, etc.
- Exactement ce qu'il convient pour que Médiation de l'urgence décolle !
7,39 k abonnés - 45+ - 777 vues - 8 commentaires
Face à l’effondrement de la biodiversité et au changement climatique, nombreux sont les scientifiques qui ont l’impression de sonner l’alarme sans être entendus. Certains s'engagent dans des mouvements qui peuvent aller jusqu'à la désobéissance civile. Mais peut-on vraiment être militant tout en étant scientifique ?
Avec Cédric Buron, maitre de conférences en informatique à l'Université de Nantes, co-auteur de "Sortir des labos pour défendre le vivant" aux éditions du @editions_du_seuil.
00:00 : intro
03:04 : qui est derrière "Scientifiques en rébellion" ?
05:34 : des actions de désobéissance civile efficaces ?
07:22 : "neutralité" scientifique ?
11:38 : faire de la politique ?
13:47 : quelles réactions de la communauté scientifique ?
16:34 : un collectif sans porte-parole officiel... pourquoi ?
18:38 : l'accusation d'"antiscience"
21:03 : procès en cours... quel accompagnement des scientifiques condamnés ?
Tr.: ...
Sortir des labos pour défendre le vivant ... pj de recherche autour de l'évaluation des risques ... ce n'est pas une association, une plateforme de 450 à 500 personnes ... ya aussi des groupes locaux dont tous ne sont pas sur cette plateforme ... interpeler les médias ... avec d'autres collectifs qui luttent pour le climat ... /neutralité : elle n'existe pas, tout est politique ... mon ex : recherche en robotique, la science a de l'intérêt en soin, puis quel impact sur la société ? changer notre objet de recherche ! sans impacts latéraux négatifs ... c'est ce qu'a fait le CNRS ... désobéissance civile illégale ... féministes, minorités de genre ... ya plusieurs manières de s'engager en politique ... on est apartisans mais pas apolitiques ... réaliser des actions au grand jour pour risque juridique ... remettre en cause certains pans de l'industrie ... on a à y perdre dans son poste ex moi maître de conférence ... besoin d'équité, /colonialisme /sud global ... l'occident premier pollueur mais pas le plus impacté ... on milite pour un changement mais ... vision tactique et stratégique ... ya des limites posées ... ex / armes autonomes / éthique idem /climat ... /soutien psy renc physiques unE fois par an ...
Ndlr : avec le devoir d'alerte, le scientifique lucide deviendrait-il médiateur ? Valoriser ACT
Connue / https://diaspora-fr.org/posts/10803553
"
Emmanuel Florac - il y a environ 2 heures
#environnement #science #politique
https://yewtu.be/watch?v=bR2obRwMCh0
https://www.youtube.com/watch?v=bR2obRwMCh0
1 repartage
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Tr.: ...
inquiétude sur l'avenir du vivant ... forêts allemandes, 60% des insectes ont disparu depuis 1960 ... sentiment d'inaction en 2021, après le confinement, tout reparti de plus belle, convention citoyenne sur le climat ... Mme ? travaille dans la sûreté nucléaire ... SMR webinaire de l'IRIS
Terminer >8:00
TOUS LES DÉTAILS À EXPLOITER À https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?VezRkg
Connu / https://mastodon.top/@gomli@piaille.fr/113763769561571354
"
brume ⏚ 😡 ⛵ 🐧 ☮️ 🇵🇸 a partagé
6 h *
gomli@piaille.fr brume@piaille.fr gomli @gomli@piaille.fr
Très belle reflexion d'une jeune diplômée #ingénieure déserteuse, à écouter jusqu'au bout, bravo !
"Si tu es #ingénieur et qu'on t'a dit que tu allais sauver le monde, arrête déjà de le détruire, arrête d'être le problème !"
(merci @Khrys pour la mise à disposition du lien peertube :)
Une ingénieure déchire son diplôme en pleine cérémonie et détaille les raisons de son geste dans une vidéo explicative
Par Mini vidéos que je mets dans le Khrys'presso
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Tr.: ... la recherche, la technologie, ne sont pas neutres ... annecdote : le cours d'éthique est délivré par le CEA, organisme qui a délivré la bombe atomique ... Les Désert'Heureuses ... le blocage n'est pas financier, il est mental ... L'Atelier Paysan ... On s'organise pour que tout le monde puisse déserter ... s'informer, lire, rencontrer, se confronter à la réalité ... carte Médias français ... travailler sur soi, prendre soin de soi, ... 100% de mon temps va dans le bon sens ... habiter des lieux sans propriété ...
Cohérence @coherence_e
« La neutralité aide l'oppresseur, jamais la victime. Le silence encourage le persécuteur, jamais le persécuté. »
Elie Wiesel
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12:10 AM ·· 99,6 k vues
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L'objectif réel de ce ballet diplomatique est ailleurs
Pour les factions palestiniennes, signer et parler de gouvernance avec le Hamas, qui est présent dans la délégation, c'est affirmer qu'il ne va pas disparaître. Israël n'a d'ailleurs pas manqué de réagir. Sur X, son ministre des Affaires étrangères accuse, en somme, l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas de signer avec les terroristes qui seront écrasés, promet-il.
Pour la Chine, comme pour les Palestiniens, c'est également un pied de nez aux États-Unis, traditionnellement la principale puissance diplomatique au Proche et au Moyen-Orient. L'année dernière, Pékin avait déjà frappé un grand coup en permettant la reprise du dialogue entre deux autres ennemis jurés dans cette région - l'Arabie Saoudite et l'Iran.
Une signature, qui elle aussi, n'a pas vraiment été suivie de faits conséquents en matière de détente. Néanmoins, la Chine s'impose progressivement comme un médiateur de poids dans les affaires du monde. Aujourd'hui, c'est au tour du ministre ukrainien des affaires étrangères d'être à Pékin pour y évoquer un plan de paix entre son pays et la Russie.
Clés : Monde Proche et Moyen-Orient Asie Chine Conflit israélo-palestinien Bande de Gaza Diplomatie
L'équipe Gallagher Fenwick Production
Ndlr : comment concilier la puissance et la médiation ? Un médiateur peut-il avoir un pouvoir ? Il me semble que non à cause de l'obligation de neutralité du médiateur ? Approfondir ACT
Clés : Vienne ; Lathus-Saint-Rémy - Article réservé aux abonnés numériques
Jean-Yves Macé a réuni les responsables des MJC de toute la France ce week-end à Lathus-Saint-Rémy. © (Photo Xavier Roche-Bayard)
Pour Jean-Yves Macé, président de MJC de France, la possible accession du RN au pouvoir représente « une menace pour les MJC », réunies en assemblée générale ce week-end à Lathus-Saint-Rémy.
Impossible pour Jean-Yves Macé d’évincer le contexte politique national. Le président de MJC de France, présent au CPA Lathus (Lathus-Saint-Rémy) dans le cadre de l’assemblée générale de la fédération des MJC, ne garde pas le silence face à la montée de l’extrême-droite et du RN en France. « On ne peut pas rester neutre, nous qui portons les valeurs de l’éducation populaire, de la démocratie sociale par le respect de l’individu, de la parole et de la différence, dit-il. On identifie clairement la menace d’une séparation, d’une préférence nationale qui sont funestes. »
« Une séparation entre les hommes insupportable »
L’opposition à l’extrême-droite est dans l’ADN des MJC (Maisons de la jeunesse et de la culture). À leur création, on trouve André Philip, homme politique, résistant, qui a lancé en septembre 1944 la République des jeunes, préfiguration des MJC. Parlementaire en 1940, André Philip avait refusé de donner les pleins pouvoirs à Pétain, et rejoindra De Gaulle à Londres.
« Cette extrême-droite est le résultat d’un courant de pensée où on donne le prima à l’économie, pour lequel la solidarité coûte cher, estime Jean-Yves Macé. Au nom de l’efficacité économique, on en arrive à la désignation de coupables comme les immigrés, les juifs. Cette séparation entre les hommes est insupportable. »
Le RN au pouvoir, MJC de France s’attend à une réduction de dotations publiques. Les MJC, acteurs sociaux et culturels implantés à 50 % en secteur rural, sont au nombre de 1.000 en France, emploient 17.500 personnes et fédèrent 43.000 bénévoles. Dans la Vienne, 15 MJC (5.000 adhérents, 250 salariés) représentent un budget cumulé de 9 M€.
Transition écologique
La transition ou non politique du pouvoir sera actée le 7 juillet. À Lathus-Saint-Rémy, MJC de France est venue entériner un accord, une charte avec les responsables des MJC de toute la France sur les transitions écologiques.
Le réseau compte apporter sa contribution pour réduire son impact environnemental, mais aussi former, sensibiliser, mener des actions avec les collectivités et le public. Des initiatives localisées de MJC Vertes existent depuis 2009. Jean-Yves Macé parle « d’écologie populaire où chacun a un rôle à jouer » face au dérèglement climatique : réduction de CO2, meilleure consommation des ressources naturelles, alimentation… Dans ce domaine également, MJC de France a décidé de ne pas rester neutre.
5,79 k abonnés - 1,2k+ - 43 738 vues - 163 commentaires NANTES
https://www.iea-nantes.fr/fr/actualites/ideesdebats-au-lu_1464
Face à la crise écologique et sanitaire, le bien collectif ne pourrait-il être déterminé que par les scientifiques, les expert·es, les spécialistes, voire par les seul·es gouvernant·es, leurs conseiller·ères, ou même un·e chef unique ? L’expérience démocratique athénienne nous montre au contraire que la démocratie, parce qu’elle implique la délibération collective sur ce qu’est le commun, suppose un tout autre rapport au savoir et à la vérité.
Barbara Stiegler, professeure de philosophie politique à l’université Bordeaux Montaigne.
Elle est notamment l’autrice de deux Tracts Gallimard sur la crise écologique et sanitaire.
Christophe Pébarthe, maître de conférences en histoire grecque à l’université Bordeaux Montaigne. Il est notamment l’auteur de Athènes, l’autre démocratie. Ve siècle avant Jésus-Christ (Passés Composés, 2022).
Ils ont également co-conçu la pièce de théâtre Démocratie ! Un spectacle dont vous pourriez être les héros.
Connu / TG le 09/08/23 à 02:36
*Tr.: ... une science non réflexive est dangereuse ... notion de neutralité fallacieuse ... incompétence épistémique ... expert éclairer la décision ... économie de la donnée ... démocratie sanitaire car insurrection des patients ... les intérêts de chacun doivent être reconnus ... toute connaissance part d'un trouble ... l'expérience, enchaîne phases passives et phases actives ... des effets sur nous-mêmes ... l'hyper-spécialisation contrebalancée par l'expérience ... dissimulation des conflits d'intérêt ... un virus ne s'éradique pas ... experts instrumentalisés ... vision néolibérale de la science ... le capitalisme financiarisé a explosé la science ... les populations sont décrétées incompétentes ... produire un accompagnement sociétal de la population ... effondrement de la démocratie et de la science ... oedipe, victime de son propre jugement ... la démocratie impose une égalité des savoirs ... la démocratie fabrique de l'incertitude collective ... le théâtre est la formation continue du citoyen ...
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?1lMvQA
... une des caractéristiques du Fédiverse tient aux différentes couches logicielles et applications qui la constituent et qui peuvent virtuellement être utilisées par n’importe qui et dans n’importe quel but. Cela signifie qu’il est possible de créer une communauté en ligne qui peut se connecter au reste du Fédiverse mais qui opère selon ses propres règles, sa propre ligne de conduite, son propre mode d’organisation et sa propre idéologie
...
chaque communauté est capable de se définir elle-même non plus uniquement par un langage mémétique, un intérêt, une perspective commune, mais aussi par ses relations aux autres, en se différenciant. Une telle spécificité peut faire ressembler le Fédiverse à un assemblage d’infrastructures qui suivrait les principes du pluralisme agonistique. Le pluralisme agonistique, ou agonisme, a d’abord été conçu par Ernesto Laclau et Chantal Mouffe, qui l’ont par la suite développé en une théorie politique. Pour Mouffe, à l’intérieur d’un ordre hégémonique unique, le consensus politique est impossible. Une négativité radicale est inévitable dans un système où la diversité se limite à des groupes antagonistes14.
La thèse de Mouffe s’attaque aux systèmes démocratiques où les politiques qui seraient en dehors de ce que le consensus libéral juge acceptable sont systématiquement exclues.
Le pari fait par l’agonisme est qu’en créant un système dans lequel un pluralisme d’hégémonies est permis, il devienne possible de passer d’une conception de l’autre en tant qu’ennemi à une conception de l’autre en tant qu’adversaire politique. Pour que cela se produise, il faut permettre à différentes idéologies de se matérialiser par le biais de différents canaux et plateformes. Une condition préalable importante est que l’objectif du consensus politique doit être abandonné et remplacé par un consensus conflictuel, dans lequel la reconnaissance de l’autre devient l’élément de base des nouvelles relations, même si cela signifie, par exemple, accepter des points de vue non occidentaux sur la démocratie, la laïcité, les communautés et l’individu.
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avec la présence apparemment irréconciliable de factions d’extrême gauche et d’extrême droite dans l’univers de la fédération, les réalités de l’antagonisme seront très difficiles à résoudre ... Mastodon a été confronté à la neutralité des licences FLOSS. D’autres projets du Fédiverse, tels que les clients de téléphonie mobile FediLab et Tusky, ont également été confrontés au même problème, peut-être même plus, car la motivation directe des développeurs de Gab pour passer aux logiciels du Fédiverse était de contourner leur interdiction des app stores d’Apple et de Google pour violation de leurs conditions de service. En s’appuyant sur les clients génériques de logiciels libres du Fédiverse, Gab pourrait échapper à de telles interdictions à l’avenir, et aussi forger des alliances avec d’autres instances idéologiquement compatibles sur le Fédiverse15.
Dans le cadre d’une stratégie antifasciste plus large visant à dé-plateformer et à bloquer Gab sur le Fédiverse, des appels ont été lancés aux développeurs de logiciels pour qu’ils ajoutent du code qui empêcherait d’utiliser leurs clients pour se connecter aux serveurs Gab. Cela a donné lieu à des débats approfondis sur la nature des logiciels libres et open source, sur l’efficacité de telles mesures quant aux modifications du code source public, étant donné qu’elles peuvent être facilement annulées, et sur le positionnement politique des développeurs et mainteneurs de logiciels.
Au cœur de ce conflit se trouve la question de la neutralité du code, du réseau et des protocoles. Un client doit-il – ou même peut-il – être neutre ? Le fait de redoubler de neutralité signifie-t-il que les mainteneurs tolèrent l’idéologie d’extrême-droite ? Que signifie bloquer ou ne pas bloquer une autre instance ?
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La tolérance et la liberté d’expression sont devenues des sujets explosifs après près de deux décennies de manipulation politique et de filtrage au sein des médias sociaux des grandes entreprises ; quand on voit que les plateformes et autres forums de discussion populaires n’ont pas réussi à résoudre ces problèmes, on n’est guère enclin à espérer en des expérimentations futures.
...
il se pourrait que le Fédiverse crée au mieux une forme d’agonisme bâtard par le biais de la pilarisation. En d’autres termes, nous pourrions assister à une situation dans laquelle des instances ne formeraient de grandes agrégations agonistes-sans-agonisme qu’entre des communautés et des logiciels compatibles tant sur le plan idéologique que technique, seule une minorité d’entre elles étant capable et désireuse de faire le pont avec des systèmes radicalement opposés. Quelle que soit l’issue, cette question de l’agonisme et de la politique en général est cruciale pour la culture du réseau et de l’informatique. Dans le contexte des systèmes post-politiques occidentaux et de la manière dont ils prennent forme sur le net, un sentiment de déclin de l’esprit partisan et de l’action militante politique a donné l’illusion, ou plutôt la désillusion, qu’il n’y a plus de boussole politique. Si le Fédiverse nous apprend quelque chose, c’est que le réseau et les composants de logiciel libres de son infrastructure n’ont jamais été aussi politisés qu’aujourd’hui. Les positions politiques qui sont générées et hébergées sur le Fédiverse ne sont pas insignifiantes, mais sont clairement articulées. De plus, comme le montre la prolifération de célébrités politiques et de politiciens utilisant activement les médias sociaux, une nouvelle forme de démocratie représentative émerge, dans laquelle le langage mémétique des cultures post-numériques se déplace effectivement dans le monde de la politique électorale et inversement16.
Vidéo
Lors de leur cérémonie de diplôme, huit étudiants de cette prestigieuse école d'agronomie ont prononcé un discours au vitriol contre "une formation qui pousse globalement à participer aux ravages sociaux et écologiques en cours".
Le ton est donné, dès les premières secondes du discours. A la tribune de la cérémonie de remise de diplômes des étudiants d'AgroParisTech, une prestigieuse école d'ingénieurs agronomes, Lola Keraron a dénoncé, samedi 30 avril, une "formation qui pousse globalement à participer aux ravages sociaux et écologiques en cours" avant de se livrer, avec ses camarades, à une critique en règle de l'agro-industrie et du capitalisme.
"Nous ne croyons pas que nous avons besoin de 'toutes les agricultures'. Nous voyons plutôt que l'agro-industrie mène une guerre au vivant et à la paysannerie partout sur Terre. Nous ne voyons pas les sciences et techniques comme neutres et apolitiques. Nous pensons que l'innovation technologique ou les start-up ne sauveront rien d'autre que le capitalisme", poursuit la jeune femme, sous les applaudissements de ses camarades réunis Salle Gaveau à Paris.
"Désertons, n'attendons pas !"
Le collectif, baptisé "Des agros qui bifurquent", appelle les étudiants à sortir du cursus classique. "Désertons avant d'être coincés par des obligations financières, lance l'un d'eux, avant de faire référence à la crise climatique. N'attendons pas le 12e rapport du Giec qui démontrera que les Etats et les multinationales n'ont jamais fait qu'aggraver les problèmes et qui placera ses derniers espoirs dans les révoltes populaires".
Ce n'est pas la première fois que des étudiants de grande école prennent radicalement position sur l'écologie. En 2018, un élève de Centrale Nantes avait tenu un discours similaire lors de sa cérémonie de diplôme. A AgroParisTech, des étudiants avaient bloqué leur campus en 2021 pour protester contre la vente du site à un promoteur immobilier.
Tr. (complète à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?1W2Big) : ... à vous de trouver vos manières de bifurquer !
Ndlr : rejoint le "refus de parvenir" de ?? repris par Corinne Morel-Darleux !
N° 246 SÉNAT SESSION ORDINAIRE DE 2021-2022 Enregistré à la Présidence du Sénat le 1er décembre 2021
PROPOSITION DE RÉSOLUTION EUROPÉENNE
sur l’inclusion du nucléaire dans le volet climatique de la taxonomie européenne des investissements durables, TEXTE DE LA COMMISSION DES AFFAIRES ÉCONOMIQUES (1)
(1) Cette commission est composée de : Mme Sophie Primas, présidente ; M. Alain Chatillon, Mme Dominique Estrosi Sassone, M. Patrick Chaize, Mme Viviane Artigalas, M. Franck Montaugé, Mme Anne-Catherine Loisier, MM. Jean-Pierre Moga, Bernard Buis, Fabien Gay, Henri Cabanel, Franck Menonville, Joël Labbé, vice-présidents ; MM. Laurent Duplomb, Daniel Laurent, Mme Sylviane Noël, MM. Rémi Cardon, Pierre Louault, secrétaires ; MM. Serge Babary, Jean-Pierre Bansard, Mmes Martine Berthet, Florence Blatrix Contat, MM. Michel Bonnus, Denis Bouad, Yves Bouloux, Jean-Marc Boyer, Alain Cadec, Mme Anne Chain-Larché, M. Patrick Chauvet, Mme Marie-Christine Chauvin, M. Pierre Cuypers, Mmes Marie Evrard, Françoise Férat, Catherine Fournier, M. Daniel Gremillet, Mme Micheline Jacques, M. Jean-Marie Janssens, Mmes Valérie Létard, Marie-Noëlle Lienemann, MM. Claude Malhuret, Serge Mérillou, Jean-Jacques Michau, Mme Guylène Pantel, MM. Sebastien Pla, Christian Redon-Sarrazy, Mme Évelyne Renaud-Garabedian, MM. Olivier Rietmann, Daniel Salmon, Mme Patricia Schillinger, MM. Laurent Somon, Jean-Claude Tissot.
...
Fait valoir que l’engagement pris par l’Union européenne de mettre fin à l’utilisation des énergies fossiles et l’électrification croissante des usages nécessitent de disposer de plus d’électricité décarbonée, stable et compétitive ;
Estime que la lutte de l’Union européenne contre le changement climatique doit nécessairement s’appuyer sur une diversité de sources d’énergie décarbonées ;
Juge que l’énergie nucléaire, qui contribue déjà à la décarbonation de l’approvisionnement énergétique de près de la moitié des États membres, doit permettre à d’autres États membres de sortir de l’utilisation des énergies fossiles, pour atteindre l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050 ;
Relève que les conclusions des différents rapports techniques et scientifiques approfondis d’experts de l’Union européenne, publiés en 2021, considèrent que la production d’électricité nucléaire peut contribuer à l’objectif d’atténuation du changement climatique, qu’elle ne porte pas atteinte aux autres objectifs environnementaux et qu’elle peut par conséquent être qualifiée d’activité durable au sens du règlement sur la taxonomie ;
...
Prend acte de la décision de la Commission européenne d’adopter un acte délégué complémentaire pour les activités de certains secteurs de l’énergie qui ne sont pas encore couvertes par l’acte délégué relatif au volet climatique de la taxonomie de l’Union européenne, dont l’énergie nucléaire ;
Demande à ce que l’acte délégué complémentaire prévu à l’article 10 du règlement (UE) 2020/852 sur la taxonomie :
– inclue l’énergie nucléaire à la taxonomie, en veillant à reconnaître les activités économiques liées à la construction ou à l’exploitation d’installations de production d’électricité à partir de cette énergie en tant qu’activités durables ;
– maintienne une neutralité technologique entre l’hydrogène issu de l’énergie nucléaire et celui issu des énergies renouvelables ;
– ne soumette pas les activités économiques liées à la construction ou à l’exploitation d’installations de production d’électricité à partir de l’énergie nucléaire à des obligations d’information autres que celles applicables à toute activité durable ;
– soit pris avant le 31 décembre 2021, afin d’entrer en vigueur de manière concomitante avec les autres dispositions de la taxonomie.
Invite le Gouvernement à faire valoir cette position dans les négociations au Conseil.
Notre regard singulier sur l'état de la France et la marche du monde. Au-delà des faits, le sens de l'actualité.
C’est un feuilleton qui s’est déroulé au coeur de l’été et qui n’a pas eu l’écho qu’il méritait : le bras de fer entre journalistes enquêteurs et journalistes fact-checkers si l’on peut résumer ça comme ça. Ou alors la dissonance et le cafouillage médiatique sur les origines du Covid-19.
Au départ, la thèse d’une transmission via des animaux sauvages comme le pangolin et les chauves-souris a été privilégié. L’idée d’un virus échappé de laboratoire émise finalement assez vite, a été classé au rayon « complotisme » avant d’être réévalué. Mais le débat sur le fact-checking, sur sa pertinence, sur son manque de réserve peut-être, n’a pas eu lieu.
Au Média, nous avons voulu profiter des polémiques sur ce thème du fact-checking après le débat Mélenchon/Zemmour sur BFM, pour faire un petit tour d’horizon avec notre camarade Loris Guémart, journaliste à Arrêt sur image, auteur d’un article passionnant sur le traitement de l’origine du Covid par les grands médias dans le monde.
Tr.: ... Comme toute forme journalistique, n'a rien de neutre. Avoir conscience de ses propres limites comme celui de Libération, ne pas dégager d'impression péremptoire ... né aux USA pour s'attaquer au pouvoir en place ...
3 837 signatures
L’échéance de l’élection présidentielle de 2022 approche ... sera d’abord et avant tout une bataille du récit, des thématiques à imposer à l’agenda. Au choix de structurer le débat autour de questions identitaires, Le Média entend opposer une alternative. Jour après jour, nous voulons raconter ce temps particulier en faisant émerger des thèmes comme les luttes sociales et l’accaparement économique. Et en donnant également la parole à chaud aux leaders d’opinion, intellectuels engagés, experts et analystes boudés par la presse mainstream.
Dès la rentrée, Le Média se propose de vous offrir - en format audio et vidéo - une contre-matinale engagée
...
nos objectifs :
- porter les sujets qu’une presse mainstream, qui s’est préparée en renforçant une concentration asseyant la domination de quelques grandes familles, refuse d’aborder de manière chaque jour plus pernicieuse ;
- réfuter les discours de propagande néolibérale ou néofasciste, qui avancent masqués sous le faux nez de la “neutralité” ou du “parler vrai” en masquant habilement leurs angles morts ;
- donner la parole aux économistes, analystes et experts hétérodoxes, dont les discours ont du mal à se faire entendre sur des plateaux TV aux dispositifs piégés ;
- raconter autrement la campagne électorale à venir, qui s’annonce pleine de défis cruciaux.
Connue / https://twitter.com/rgxhgrg/status/1410307195313475586
"Le Média a aimé Clément ☭ Gilet de sécurité Drapeau triangulaire sur un poteauDrapeau noir flottantDrapeau de la France @rgxhgrg · 19h
Fatigué·e·s dés le matin ? Signez la pétition pour la contre-matinale du Média ! via @LeMediaTV - 0 - 0 - 1"
54 minutes
Pour commémorer les 150 ans de la Commune de Paris, l’historienne Ludivine Bantigny a fait paraître aux éditons La Découverte "La Commune au présent. Une correspondance par-delà le temps", une singulière composition épistolaire qui s’adresse aux destinataires d’aujourd’hui en faveur de l’émancipation.
Maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Rouen-Normandie, Ludivine Bantigny a développé ces dernières années une pensée singulière et engagée sur les mouvements sociaux dans l’histoire.
De sa thèse sur la jeunesse en France dans les années 1950-1960 intitulée « Le plus bel âge ? : jeunes, institutions et pouvoirs en France des années 1950 au début des années 1960 » à La Commune de Paris à laquelle elle fait honneur dans son dernier ouvrage La Commune au présent. Une correspondance par-delà le temps, elle traverse les siècles en quête d’interactions entre les insurrections, les révoltes, les contestations.
C’est pourquoi il n'est pas étonnant de trouver parmi ses recherches et ses prises de parole des articles sur les Gilets Jaunes ou les « casseurs », le principe de désobéissance civile ou encore sur les « expériences sensibles du politique » et la valorisation des femmes dans les études de sciences humaines.
Nouer des relations à travers l'histoire
Fille de postiers, Ludivine Bantigny se forme à la politique au contact des manifestations de 1995 contre la loi instaurant le contrat première embauche (CPE) du gouvernement Dominique de Villepin. À l’époque, elle mène des études d’histoire et de lettres à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne et à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm d’où elle sort agrégée en 1998.
Une volonté de rendre l'histoire vivante : voilà ce qui caractérise la démarche que prône Ludivine Bantigny en dépit de toute neutralité habituellement exigée.
...
une manière formelle de rendre ces femmes et hommes toujours vivants : des spectres sur notre présent.
...
Plus que des "communard•e•s" comme ils•elles l'étaient désigné•e•s par leurs opposant•e•s, les "communeuses" et "communeux" ont soif d'une république vraie.
Si Louise Michel incarne bien souvent la figure de la femme communeuse à l'engagement viscéral, Ludivine Bantigny fait entendre les voix d'autres acteur•rice•s de la Commune avec qui elle correspond afin d'honorer leurs actions et prises de position. Il y a :
- Maria Verdure, jeune institutrice de vingt-deux ans qui a déjà créé, non sans peine, une école sous le second empire, et qui défend une véritable éducation pour toutes et tous se basant sur l'émancipation, la confiance et la créativité des enfants (à la différence de l'école faussement égalitaire de Jules Ferry qui reproduit les violences sociales et culturelles).
- Léo Frankel, jeune hongrois qui promeut l'internationalisme du mouvement et a été un des élus de la Commune. Ouvrier autodidacte, il contribue à interdire le travail de nuit des boulangers comme ce moment historique réduit à dix heures le temps de travail, supprime les retenues sur salaire et tend vers l'égalité salariale entre hommes et femmes.
- Léon Vafflard, le fossoyeur de Paris qui alerte sur l'indécence des fosses communes et privilégie la dignité jusque dans la mort.
- Hortense Urbain, Victorine Brocher, Amélie Defontaines, et bien d'autres
Le chant du rossignol résonne toujours
... des "Échos passés du monde à venir" pour reprendre le titre d'un de ses chapitres.
L'occupation actuelle du Théâtre de l'Odéon rappelle celle de 1968, deux événements puisant dans l'imaginaire de la Commune. Les Gilets Jaunes ont repris à leur compte la célèbre formule de Victor Hugo : "Police partout, justice nulle part", lequel, sans être communeux, a défendu les intérêts du peuple et s'est indigné en alexandrins :
Qui donc a décrété ce sombre égorgement ? / Si quelque prêtre dit que Dieu le veut, il ment ! (Victor Hugo, Actes et paroles)
Le collectif "Vive la Commune" continue d'entretenir la mémoire de cet événement historique et politique.
C'est ainsi que prend forme et s'écrit une chaîne du temps avec laquelle nous renouons, comme l'a investie la "Commune des Communes de Commercy" pour développer l'idée d'un "communalisme" visant à se ré-approprier les biens et à en prendre soin dans le cadre d'une démocratie directe.
L'utopie d'aujourd'hui est la réalité de demain. (Louise Michel)
Les références
- La Commune au présent. Une correspondance par-delà le temps, La Découverte, 2021.
- Raphaël Meyssan et son roman graphique Les damnés de la Commune, éditions Delcourt (2017-2019) adapté en film d'animation sur Arte.
- Victor Hugo, L'Année terrible, "L'Enterrement", 1872 : ...
Ndlr : la contacter / direction de rech / TdM ACT
RSS http://rf.proxycast.org/aab10856-1cd0-48e4-ae73-bfb4ba193bc4/17869-25.04.2021-ITEMA_22646515-2021F29388S0115.mp3 sauvegardé => valoriser ACT
État d'urgence
Si, en apparence, de nombreux dirigeants politiques et plusieurs capitaines d’industrie donnent l’impression d’avoir intégré “la règle verte”, un lent écocide se poursuit. Contre le greenwashing, Rémi-Kenzo Pagès enquête et décrypte.
Malgré la contestation, le Conseil de Paris a voté le mercredi 10 mars pour le déploiement de la 5G dans la capitale.
Une charte parisienne de téléphonie mobile a été adoptée par la ville de Paris. Mercredi 10 mars 2021, le Conseil de Paris a voté en faveur du déploiement de la 5G dans la capitale après avoir trouvé un accord avec les opérateurs Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR. Ces derniers peuvent activer leurs antennes dans le respect d'une charte qui encadre leur déploiement alors que les opérateurs ont déjà signé un contrat avec l'État. Celui-ci les autorise normalement à s'étendre sans l'assentiment des communes.
C'est l'aboutissement de plusieurs mois de discussions au sein de l'institution parisienne et de négociations avec les opérateurs de téléphonie mobile. Pourtant, plusieurs acteurs demandaient un moratoire concernant l'ultra haut débit mobile. Ce déploiement se réalise sans consultation massive des parisiens, et questionne le rapport des technologies à la démocratie.
A Paris, une conférence citoyenne métropolitaine a été organisée par la mairie fin 2020. 80 personnes, sélectionnées en respectant la parité, une diversité géographique, d'âge et professionnelle ont discuté du déploiement dans la ville-lumière, se mettant d'accord sur un rapport. Mais cela suffit-il pour estimer que ce choix technologique a été pris démocratiquement ? La 5G doit-elle être débattue plus largement et faire l'objet de consultations ?
Pour en discuter, Le Média a reçu Yaël Benayoun, cofondatrice de l'association le Mouton Numérique. Elle a participé en tant qu'experte du numérique et consultante à la conférence citoyenne métropolitaine. Elle est aussi l'auteure, avec Irénée Régnauld de “Technologies partout, démocratie nulle part”, qui questionne le rapport de la technologie à la démocratie.
*Tr.: ... promesses de la tech non prouvées, biaisent le débat, rien n'est neutre, déperdition du savoir-faire, 125 milliards d'objets connectés en 2030 ! à La Courneuve, on a découvert qu'il y a des data centers partout. La 5G est une infrastructure avec risques d'incendies, partir des besoins des territoires et des territoires, pb d'inégalités, impunité, conf citoyenne à Nantes sur ces sujets, la pollution du numérique rendue visible récemment, requestionner la norme juridique pour aller vers plus de démocratie, principe de précaution, soutenir le tissu associatif fait remonter les pb, soutenir la rech en sciences humaines pour éclairer les angles morts, les villes premier niveau de compétences, pj de smart city pb de modèle économique avec caméras partout, filiale de google baissait les couts pour faire une vitrine, le marché fonctionne tout seul est un mythe, ya une puissance publique, défiscalisation, favoriser, économie mixte avec l'état, amener les industriels à se positionner sur d'autres objets ... miniaturisation diminue recycler, questionner besoins, usages ex caisses automatiques augm pénibilité plutôt que caisses de bavardage, inverser la pensée des choix technologiques.
Le Fediverse est un réseau social multiforme qui repose sur une fédération de serveurs interconnectés. C’est un phénomène assez jeune encore, mais dont la croissance suscite déjà l’intérêt et des questionnements. Parmi les travaux d’analyse qui s’efforcent de prendre une distance critique, nous vous proposons « Sept thèses sur le Fediverse et le devenir du logiciel libre ».
..
traduction de Seven Theses on the Fediverse and the becoming of FLOSS https://monoskop.org/images/c/cc/Mansoux_Aymeric_Abbing_Roel_Roscam_2020_Seven_Theses_on_the_Fediverse_and_the_Becoming_of_FLOSS.pdf
Référence : Aymeric Mansoux et Roel Roscam Abbing, « Seven Theses on the Fediverse and the becoming of FLOSS », dans Kristoffer Gansing et Inga Luchs (éds.), The Eternal Network. The Ends and Becomings of Network Culture, Institute of Network Cultures, Amsterdam, 2020, p. 124-140. En ligne.
Traduction Framalang : Claire, dodosan, goofy, jums, Macrico, Mannik, mo, roptat, tykayn, wisi_eu.
SOMMAIRE
Préambule – À la rencontre du Fédiverse
- Le Fédiverse, de la guerre des mèmes à celle des réseaux https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?GXR4lA
- Le Fédiverse en tant que critique permanente de l’ouverture https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?qpHg3Q
- Le Fédiverse comme lieu du pluralisme agoniste en ligne https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?ntMk-Q
- Le Fédiverse, transition entre une vision technique et une perception sociale de la protection de la vie privée https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?fi__mA
- Le Fédiverse, pour en finir avec la collecte de données et la main-d’œuvre gratuite https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?nc9N-A
- Le Fédiverse, avènement d’un nouveau type d’usage https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?Va4psA
- Le Fédiverse : la fin des logiciels libres et open source tels que nous les connaissons https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?A9aAcw
Notes à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?2fwl4Q
Classé dans : Contributopia, Dégooglisons Internet, Fédération, Internet et société, Libres Logiciels
Clés : Abbing, Fédération, Fediverse, Framalang, Internet, Mansoux, mastodon, Traduction
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Qu’ils soient motivés par l’éthique ou l’économie, les logiciels libres et les logiciels open source partagent l’idéal selon lequel leur position est supérieure à celle des logiciels fermés et aux modes de production propriétaires. Toutefois, dans les deux cas, le moteur libéral à la base de ces perspectives éthiques et économiques est rarement remis en question. Il est profondément enraciné dans un contexte occidental qui, au cours des dernières décennies, a favorisé la liberté comme le conçoivent les libéraux et les libertariens aux dépens de l’égalité et du social.
Remettre en question ce principe est une étape cruciale, car cela ouvrirait des discussions sur d’autres façons d’aborder l’écriture, la diffusion et la disponibilité du code source. Par extension, cela mettrait fin à la prétention selon laquelle ces pratiques seraient soit apolitiques, soit universelles, soit neutres.
Malheureusement, de telles discussions ont été difficiles à faire émerger pour des raisons qui vont au-delà de la nature dogmatique des agendas des logiciels libres et open source. En fait, elles ont été inconcevables car l’un des aspects les plus importants des FLOSS est qu’ils ont été conçus comme étant de nature non discriminatoire. Par « non discriminatoire », nous entendons les licences FLOSS qui permettent à quiconque d’utiliser le code source des FLOSS à n’importe quelle fin.
...
plus récemment, la croyance en une dépolitisation, ou sa stratégie, ont commencé à souffrir de plusieurs manières.
Tout d’abord, l’apparition de ce nouveau type d’usager a entraîné une nouvelle remise en cause des modèles archétypaux de gouvernance des projets de FLOSS, comme celui du « dictateur bienveillant ». En conséquence, plusieurs projets FLOSS de longue date ont été poussés à créer des structures de compte-rendu et à migrer vers des formes de gouvernance orientées vers la communauté, telles que les coopératives ou les associations.
Deuxièmement, les licences tendent maintenant à être combinées avec d’autres documents textuels tels que les accords de transfert de droits d’auteur, les conditions de service et les codes de conduite. Ces documents sont utilisés pour façonner la communauté, rendre leur cohérence idéologique plus claire et tenter d’empêcher manipulations et malentendus autour de notions vagues comme l’ouverture, la transparence et la liberté.
Troisièmement, la forte coloration politique du code source remet en question la conception actuelle des FLOSS. Comme indiqué précédemment, certains de ces efforts sont motivés par le désir d’éviter la censure et le contrôle des plateformes sociales des entreprises, tandis que d’autres cherchent explicitement à développer des logiciels à usage antifasciste. Ces objectifs interrogent non seulement l’universalité et l’utilité globale des grandes plateformes de médias sociaux, ils questionnent également la supposée universalité et la neutralité des logiciels
...
le Fédiverse devient progressivement le système le plus pertinent pour l’articulation de nouvelles formes de la critique des FLOSS
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En l’état, la culture FLOSS ressemble à une collection rapiécée de pièces irréconciliables provenant d’un autre temps et il est urgent de réévaluer nombre de ses caractéristiques qui étaient considérées comme acquises.
Si nous pouvons accepter le sacrilège nécessaire de penser au logiciel libre sans le logiciel libre, il reste à voir ce qui pourrait combler le vide laissé par son absence.
Connu /? Retrouvé / https://framapiaf.org/@pylapp/109299546465055331
*Ndlr : cette dernière phrase m'est ~incompréhensible. Questionner, approfondir ACT
Pour visionner tous les paragraphes indexés d'un coup : https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?searchterm=le-fediverse-et-lavenir-des-reseaux-decentralises&searchtags=#A9aAcw
France Inter @franceinter .@CynthiaFleury répond à une auditrice dont la mère est complotiste : "Le complotisme, c'est le récit parfait pour ce grand temps d'incertitude. Il vient sécuriser par le pire. En plus, on ne peut pas contre-argumenter : tout signe vient renforcer la thèse émise." #le79Inter
46,5 k vues 1:20 / 2:24 8:53 AM · 20 nov. 2020·Wildmoka 377 Retweets 84 Tweets cités 973 J'aime
Tr : ... on ne peut pas contre-argumenter. Ce logos qui nous permet tout d'un coup de restaurer cette confiance, on ne peut plus l'activer car le complotisme est un délire aussi paranoïaque. Tout signe va venir renforcer la thèse émise. Et en fait, le complotisme permet de donner à ce qu'on appelle les biais de confirmation, un terrain absolu. Tout ce qui va être dit, tout ce qui va être vu, va être interprété pour venir consolider la thèse. Donc la seule manière d'être en lien, c'est de surtout pas aller sur ce terrain, de parler de tout autre chose, et de reproduire du lien empathique ailleurs, sur des objets neutres, ce qui n'est pas simple puisque, dans la thèse complotiste, rien n'est plus neutre et rien n'est plus un objet neutre.
Ndlr : faire diversion pour restaurer du lien empathique...
.#Technologie #Environnement
Alors qu’elle pourrait faire office d’accélérateur de la transition écologique, la low-tech peine à s’imposer comme une alternative crédible et désirable. Si l’enthousiasme est grandissant, l’intérêt reste superficiel et l’action marginale, nous dit Christelle Gilabert, consultante et rédactrice indépendante, qui vient d'achever le Master Climat et Média http://esj-lille.fr/formations/formations-a-distance/master-changement-climatique-medias-a-distance/ dispensé par l'Université Paris-Saclay et l'ESJ de Lille. Dans ce cadre, elle a mené un projet de recherche sous la supervision de l'historien Christophe Bonneuil sur la critique de notre rapport à l'innovation technologique face à l'impératif écologique.
...
La désignation d’un concept, d’un objet ou d’un système comme « low-tech » s’avère on ne peut plus délicate, le choix des différents critères pouvant rapidement faire basculer le débat dans un piège idéologique bien connu : celui de croire qu’une « bonne » technologie n’aurait que des effets vertueux, par opposition à une « mauvaise technologie » aux effets forcément délétères. Autre impasse conceptuelle : celle d’une technologie « neutre » qui ne dépendrait que de nos usages et de nos intentions, sans remise en question de ses propres fondements ou des implications de son déploiement à une certaine échelle. Le problème, c’est que cette confrontation alimente un débat stérile n’admettant pas d’autres choix que le refus ou l’acceptation entre des éléments quasiment indissociables, à savoir l’objet technique en lui-même, ses usages et le système dans lequel il s’insère.
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Au-delà d'une démarche technique, la low-tech se présente avant tout comme une alternative systémique qui revendique un autre modèle de société.
Poids du mythe moderne
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s’affranchir d’une vision ultra-technologisée de notre société. Mais difficile, alors, de lutter contre deux siècles de puissance et d’esthétisme moderne.
Comme le souligne l’historien François Jarrige dans son livre Techno-critiques : du refus des machines à la contestation des technosciences (La Découverte, 2014), l’histoire des technologies a été accompagnée par « un intense travail de persuasion et de diffusion des imaginaires technologiques ». Les politiques, les médias mais aussi les arts, la culture et même les religions ont fortement contribué à cet enthousiasme, permettant au passage de décrédibiliser ou d’invisibiliser les critiques à son égard. Plus récemment, le rôle du design dans notre rapport addictif aux technologies numériques a fait lui aussi couler beaucoup d’encre. D’où ce constat du chercheur Richard Sclove : « Même si on considère que le progrès technologique est nécessairement guidé par la recherche du profit, du confort et de la supériorité militaire, les motivations religieuses et esthétiques ont souvent été au cours de l’histoire tout aussi importantes », écrit-il dans son livre Choix Technologiques, Choix de Sociétés (Charles Léopold Mayer, 2003).
« Comment faire de la low-tech une source de jouissance, d’émancipation et de confort ?
Or, face à l’urgence écologique, la low-tech est perçue principalement comme une source de contraintes, de sacrifices, voire comme une perte de prestige. En y regardant de plus près, entre les fours solaires, les toilettes sèches ou les cultures de mouches, les différents outils et pratiques semblent bien éloignés des standards esthétiques actuels.
...
Risque de « recyclage » libéral
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La difficulté consiste à affronter la capacité du modèle techno-libéral à absorber les critiques et à se les réapproprier pour les mettre au service de son propre essor. Et ce sans toucher au cœur de son fonctionnement, qu’il prétend ainsi rendre plus « vertueux » ou « durable ».
Manque de prise politique
... Langdon Winner, théoricien du pouvoir politique des technologies, ... vision non-conflictuelle presque naïve du changement technique et évite toute « confrontation directe avec les réalités du pouvoir politique et social ». Selon lui, difficile de peser dans le développement technique sans une prise en considération de ses composantes historiques, politiques et économiques, ni l’élaboration de stratégies précises pour y faire face.
...
fait écho aux paroles, plus récentes, de la chercheuse spécialiste des usages numériques Zeynep Tufekci. En 2017, dans une conférence intitulée Online social change : easy to organise, hard to win, elle explique comment les possibilités de mobilisation massive permises par les nouvelles technologies détournent les mouvements sociaux d’une tâche essentielle : un travail organisationnel profond afin d’agir collectivement, tactiquement, et de se structurer dans le temps, permettant ainsi d’affronter les obstacles nécessaires à leur ascension. https://www.ted.com/talks/zeynep_tufekci_online_social_change_easy_to_organize_hard_to_win
...
un énorme travail reste à mener pour bâtir de nouveaux standards capables de s’insérer et de modifier la dynamique en cours. Une lutte qui passe aussi par une solide organisation de l’intérieur, afin de mobiliser une capacité d’action robuste, flexible et durable. À l’image de la low-tech !
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Image à la une : POC21 - Proof of Concept / CC BY-SA 2.0
Christelle Gilabert
Consultante et rédactrice indépendante, décrypte les enjeux liés aux questions technologiques et écologiques qui impactent notre société, et accompagne organisations et citoyens dans leurs réflexions pour mieux les appréhender. Après plusieurs années à former les organisations aux enjeux de la transition numérique, Christelle quitte son agence fin 2018 pour se spécialiser sur la question du changement climatique et de la transition écologique en suivant le Master Climat & Média dispensé par l'Université Paris-Saclay et l'ESJ de Lille (qu’elle découvre dans les lignes de notre magazine !). Au cours de cette année, elle mène un projet de recherche où elle tente de relier les questions technologiques et écologiques. Sous la supervision de l’historien et chercheur Christophe Bonneuil, elle travaille donc sur une critique de notre rapport à l’innovation technologique face à l’impératif écologique. Vaste sujet, à travers lequel elle se penche notamment sur l’émergence de l’alternative Low-Tech.
Connu / https://twitter.com/fab_mob/status/1223268113401204745
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Fabrique Mobilités @fab_mob
[Meetup] Venez échanger et questionner la #LowTech
4:33 PM · 31 janv. 2020·- 8 Retweets avec un commentaire 11 J'aime
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