mémoire réalisé par Cyrille Martinet dans la cadre de son master II parcours Socio-Anthropologies Appliquées au Développement Local, en 2018 à UFR de Sociologie, Université Lumière Lyon II.
Atelier Soudé : quand, aux frontières du déchet , la réparation et le réemploi produisent sens et liens sociaux
Enquête socio-anthropologique sur les profils et motivations des participants et sur l’essaimage de l’activité de co-réparation
Directeur de recherche : Mr. Loïc Bonneval
Second lecteur : Mr. Olivier Givre
Établissement d’accueil : Atelier Soudé
Tuteur de stage : Mr. Sayat Topuzogullari
UFR de Sociologie
Université Lumière Lyon II
Année 2017-2018
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observation flottante prônée par Colette Pétonnet. ... Sur le terrain, l’ethnographe ne peut se contenter d’observer, il doit aussi interagir avec les enquêtés, et surtout échanger et recueillir les discours dits emic90.
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90 S’opposant au terme etic, ces termes proviennent de la linguistique et sont à la fois chargés de sens et controversés en sciences sociales. Ils restent pour autant des concepts opératoires pertinents (selon leur utilisation). D’après De Sardan, l’emic serait « centré sur le recueil de significations culturelles autochtones, liées au point de vue des acteurs », tandis que l’etic reposerait « sur des observations externes indépendantes des significations portées par les acteurs ». DE SARDAN Jean-Pierre Olivier, Émique, L'Homme, 38 | 1998, p.151-166
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un lieu vivant et « atypique » avec du bruit (émanant des réparations, des matériels sonores testés, des discussions ou bien de la musique de fond qu’il est libre à tous de proposer), des outils et matériels dont le « désordre » témoigne de leur emploi fréquent par les membres, et des personnes occupées et intéressé par leurs pairs et les réparations
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un lieu de vie accueillant dans lequel ils se sentent à l’aise grâce à l’ambiance et la chaleur humaine qui y règnent. Davantage sur l’aspect social, l’étude de l’atelier s’avère être intéressante puisque la variété des personnes les fréquentant est considérable. Par exemple l’une des remarques d’un adhérent se rendant la première fois à l’Atelier Soudé fut de constater « la grande différence d’âge » entre les participants. Cet aspect une caractéristique des ateliers collectifs dans lesquels se déroulent des activités de bricolage. Comme nous le confirme l’anthropologue Abdu Gnaba « l’atelier partagé présente […] un grand intérêt pour un anthropologue. Il lui permet d’observer que le bricolage abolit entre les individus toute frontière de classes sociales, et toutes barrières générationnelles. L’âge des bricoleurs n’entre en ligne de compte qu’en tant qu’il suppose davantage d’expérience »99.
99 GNABA (2016), Op. Cit. p. 30.
Réparer accompagné
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l’autonomie des personnes grandit
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Tous sachants et apprenants
Les relations interpersonnelles varient selon les différents acteurs et les situations. Il est important de considérer à quel point le cadre proposé par l’Atelier Soudé permet une transmission particulière des savoirs
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Une ambiance conviviale et une communauté libre
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l’Atelier Soudé est en quelque sorte un réseau d’échanges puisque ce collectif est centré autour de valeurs communes, cela induit une forme de
solidarité mécanique entre ses membres (au sens Durkheimien). En effet, selon l’auteur, cette forme de cohésion sociale est fondée sur la similitude des comportements des individus et des valeurs partagées. La similitude des comportements et l’identité commune des individus font qu’il n’y a pas ou peu de conflits portant sur les valeurs et les normes de la société. Caractéristique des groupes sociaux réduits ses membres expriment la conscience collective d’appartenir au groupe. Aussi les acteurs présents à l’Atelier Soudé y expérimentent des rapports humains fondés sur la générosité, la réciprocité, la coopération et la collaboration entre les membres. Cette sémantique communautaire nous rappelle ici celle de la
culture libriste au sens où elle relève d’un esprit de solidarité fort, et d’un souci pour l’accès sans contraintes par tous à l’information. Cette volonté de partager le savoir et les informations est au cœur même de l’activité de l’association comme nous pouvons le constater par l’essence même des activités et les discours de l’Atelier Soudé. Cette culture du libre (dans laquelle nous retrouve le mouvement Do it yourself! ou les logiciels libre et open-source de type Linux qui sont publicisé lors des activités de co-réparations) qu’elle revendique est d’ailleurs partagé par le plus grand nombre des réparateurs
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Réparer, c’est bricoler
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Des valeurs communes
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Soutenir la dynamique d’un collectif
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ces projets pourraient permettre, à la manière d’un Fablab de construire des outils et du matériel qui seraient par la suite utilisables par l’association (nous pensons ici en particulier à la mise en place d’un « four à fusion » ou d’un « bain à ultra-sons » dont Matthieu a évoqué le projet ... une activité-défis ... se regrouper lors de sessions dédiées pour qu’ils échangent et partagent leurs savoirs techniques dans leurs domaines respectifs. Cela prendrait ainsi la forme de session de formations ou d’échanges exclusivement entre les réparateurs du fait que ces rencontres nécessiteraient un bagage théorique et technique conséquent.
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faciliter autant que possible les outils numériques de coordination
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Organiser les espaces
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projet d’essaimage des ateliers de co-réparation
... favoriser l’émergence d’un réseau pair-à-pair de structures variées plutôt que de centraliser les actions au sein de la même structure
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Ces structures sont au nombre de sept et de types Maisons des Jeunes et de la Culture (MJC Villeurbanne, ou MJC Saint Rambert), centres sociaux
(Centre Louis Braille à Saint-Priest et centre social de Rillieux la Pape), maisons de quartiers (Maison de citoyenneté du quartier Yves Farge à Givors), associations (Espace Créateur de Solidarité à Saint-Fons, la Recyclerie du quartier des Verchères à Vaulx-en-Velin porté par le bailleur social Dynacité).
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Ce soutien financier provient en particulier du Plan d'Éducation au Développement Durable de la Métropole de Lyon ... L’accompagnement des structures s’insère dans un « processus d’autonomisation » qui se réalise sur une période d’un an et se décline en trois étapes 111selon l’Atelier Soudé256. La première consiste en un « lancement d’activités régulières (mensuelles ou plus si possible) » ; la seconde vise à « constituer et accompagner une équipe porteuse » ; et la dernière comprend la « mise à disposition de ressources : kit d’outils et formations techniques ».
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il pourrait être intéressant de prendre contact avec la Fondation Repair Café afin de voir si quelques collaborations seraient possibles. Ce rapprochement pourrait permettre à l’Atelier Soudé d’être soutenu dans ses activités, ainsi que d’assurer une meilleure visibilité. De plus, dans le cadre de l’essaimage, en plus d’une publicisation de l’activité dispensée par l’Atelier Soudé, cette collaboration pourrait inciter les structures essaimées à développer des activités de réparation autre que celles s’attachant aux matériels électriques et électroniques.
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Conclusion
L’Atelier Soudé fait partie de ces formes diffuses de résistance qui dénoncent les manipulations de la société marchande, critiquant le pouvoir de la publicité, ou l’idéologie de la croissance en dénonçant en particulier l’obsolescence programmée.
Au travers ses actions elle offre à son public l’accès à des compétences pratiques de réparation leur permettant de réinvestir leur matériels et un certain savoir dont le consommateur est pourtant conduit à être dépossédé. Dans ce cadre militant pour le droit des consommateurs et des utilisateurs il va de soi que l’association favorise l’utilisation d’outils libres de droits.
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l’Atelier Soudé parvient à toucher son public sans pour autant réussir à le fidéliser. Engagé dans une démarche alternative concrète, l’association est un espace « de partage et de diffusion d’expériences qui cherche à faire la preuve par l’exemple des principes de la décroissance »257.
Les pronostics sur l’avenir de la planète donnent raison à l’existence de structures et d’initiatives comme l’Atelier Soudé. Les motivations de ses membres prouvent qu’elle devrait continuer dans la direction qu’elle s’est fixée à savoir les impliquer davantage en diversifiant ses activités. L’ouverture d’esprit de son équipe, sa capacité à se projeter dans l’avenir sont des garants de son développement. En poursuivant sa marche en avant, en offrant à chacun le pouvoir de participer à la construction du monde de demain, l’Atelier Soudé se constituerait comme une réelle
antichambre de la transition parmi tout un ensemble d’acteurs et de réseaux associatifs militant avec lesquelles elle collabore. Aussi, en permettant de lier l'utile à l'agréable, l’association permet de reconfigurer nos rapports aux objets, à la consommation et à la technique. Par la réappropriation de savoir-faire, l’Atelier Soudé permet un réel empowerment de ses membres et vise à en toucher davantage au travers son projet d’essaimage. Le modèle de l’Atelier Soudé reste évolutif
257 DUBUISSON-QUELLIER (2009), Op. Cit. p. 102.
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Ressources
Bibliographie
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ILLICH Ivan (1975), La convivialité, Éd. du Seuil, Points : Essais, 158 p.
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Articles
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CAILLÉ Alain & al., « Présentation. Consommer, donner, s'adonner. Les ressorts de la consommation », Revue du MAUSS 2 (n° 44) | 2014, p. 5-24.
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Dossiers
ADEME, Perceptions et pratiques des Français en matière de réparation des produits, 2014, 83 p.
Documents propres à l’association
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Citographie
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DEBARY Octave & GABEL Philippe, « Seconde main et deuxième vie », Mélanges de la Casa de Velázquez, [En ligne], 40-1 | 2010, mis en ligne le 15 avril 2012, URL : http://journals.openedition.org/mcv/3343 [consulté le 17/07/2018]
DE SARDAN Jean-Pierre Olivier, La politique du terrain, Enquête [En ligne], 1 | 1995, mis en ligne le 10 juillet 2013, [Consulté le 02 juillet 2017].
GOYON Marie, « L’obsolescence déprogrammée : prendre le parti des choses pour prendre le parti des hommes », Techniques & Culture [En ligne], Suppléments au n°65-66, mis en ligne le 31 octobre 2016, URL : http://tc.revues.org/7983 [consulté le 06/01/2017]
MADOUI Mohamed, « Michel Lallement, L’Âge du faire. Hacking, travail, anarchie (Seuil, 2015) », Sociologie [En ligne], Comptes rendus, 2017, mis en ligne le 09 mai 2017, URL : http://journals.openedition.org/sociologie/3067 [consulté le 18/03/2018].
VERRAX Fanny, Le déchet comme intention, Implication philosophique, mis en ligne le 18 janvier 2016, URL : http://www.implications-philosophiques.org/actualite/une/le-dechet-comme-intention/ [Consulté le 24/10/2016]
Conférences
MONSAINGEON Baptiste, Homo detritus et l’idéal trompeur d’un monde sans restes, second exposé sur la thématique « Nature, Culture, Ordures » dans le cycle de conférences Pensées du monde du MUCEM, en date du 20/04/2017, durée : 1h 50min 11sec.
Ressources picturales
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Annexe I-Tableau synthétique des contributions théoriques à l’économie collaborative
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Annexe II – Schéma de la prévention et de la gestion des déchets (ADEME)
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Annexe III – Tri plat des réponses au questionnaire
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Tr.: Les pieds dans le bocal ... avec sa compagne ... entre Périgueux et Brive, à Tenon? ... restauration le midi ... le vrac ... association pour créer des conférences ...
Business
La centrale nucléaire de Civaux, dans la Vienne, anime largement le bassin d'emploi local en employant directement 950 salariés et en contribuant à faire vivre 5.400 personnes. Le site industriel est ainsi un véritable moteur pour l'économie locale avec des retombées dans 44 communes, selon une note de l'Insee de juin 2022.
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À contre-courant
En France, c’est environ 8 millions de personnes qui ont recours à l’aide alimentaire. Un constat alarmant, surtout dans un pays riche en terres agricoles.
Odette, correspondante citoyenne du Média, nous fait découvrir un projet en réflexion depuis plus de deux ans, une sécurité sociale de l’alimentation.
Mathieu Dalmais, agronome militant nous en explique les enjeux : "Ca s'organise autour de trois piliers, l'universalité, c'est à dire de créditer tout le monde de 150 euros par mois sur la carte vitale, le conventionnement pour que démocratiquement on se mette d'accord sur les produits que l'on pourra acheter avec cette carte, en accord avec les enjeux sociaux et environnementaux, puis la cotisation, de chacun selon ses moyens et à chacun selon ses besoins."
Des citoyens et collectifs associatifs qui sont déjà mobilisés et présents sur le terrain pour servir d’exemple local. Comme l’association Terre de Liens, qui aide de jeunes agriculteurs à s’installer. Car en France, ce sont plus de 200 fermes qui disparaissent chaque semaine.
Pauline et Joachim sont installés depuis 2016 à Saint-Romain-le-Puy, à 30min de Saint-Etienne. Un projet rendu possible grâce à l’investissement de citoyens, comme Nelly, bénévole à Terre de Liens : "Je ne voulais pas placer mes économies dans une banque. Ici on sait que notre argent va pouvoir financer des projets qui protègent nos terres agricoles."
Éviter la perte du foncier agricole, mais aussi vivre de son activité et rendre les produits accessibles au plus grand nombre, un challenge compliqué d’après Joachim. "Bien sûr que c'est dur pour les gens qui sont serrés à chaque fin de mois. Pas tout le monde peut s'acheter sa mâche à 12 euros le kilo. Mais nous en tant qu'agriculteur nous ne pouvons pas jouer le rôle de rendre accessible nos produits car il faut qu'on en vive. Il faudrait organiser ça autrement pour que tout le monde puisse bien manger".
A la Fourmilière, un magasin coopératif à Saint-Etienne, la question de l’accès pour tous à des produits de qualité mais cher se pose aussi.
Des initiatives locales importantes mais insuffisantes d’après Mathieu Dalmais, d’où la nécessité d’une sécurité sociale de l’alimentation pour avoir un impact global et vertueux. Une démocratie alimentaire, pour mieux payer nos agriculteurs, mieux manger, mieux cultiver en respectant nos sols, et surtout pour toutes et tous.
Mathieu, membre d'ingénieurs sans frontières, comment institutionnaliser une démocratie alimentaire ... pour toutes et tous
11046 SOUTIENS
En 10 ans, les exportations de chêne vers la Chine ont été multipliées par 10. J’interpelle Julien Denormandie, Ministre de l’Agriculture et des Forêts.
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Déjà fragilisée par les changements climatiques, l’exploitation de nos forêts de chêne s’intensifie sous la pression de la demande internationale. Au moins la moitié des arbres exportés part vers la Chine.
De nombreuses scieries sont au bord de la faillite car elles n’arrivent pas à s’approvisionner face à la concurrence étrangère. Ce qui est en jeu, ce sont non seulement des milliers d’emplois mais aussi l’avenir de nos forêts.
Des solutions existent pourtant. De nombreux pays ont interdit l’exportation de grumes non transformées, la France doit le faire également. Nous ne voulons plus voir de lourds engins charger des grumes de chêne dans des conteneurs en forêt.
Une autre solution est de mieux conditionner les aides publiques à la forêt. Il est contestable qu’un propriétaire privé reçoive de l’argent public via le plan de relance ou bénéficie de défiscalisation s’il ne s’engage pas à commercialiser ses bois à des acteurs locaux.
Connue / https://twitter.com/nath_35/status/1391453196128825349
"Canopée Forêts Vivantes a aimé nath_35 @nath_35 · 9h - 1 - 3 - 1"
Dans le cadre du Salon à la ferme proposé par la Confédération paysanne, Mathieu Mallet a accueilli le public hier dans sa fabrique de pâtes bio, à Saint-Léger-de-la-Martinière.
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montrer un autre système agricole. Il faut que demain nous ayons plein de petites installations. La mienne est un exemple mais il y a d’autres façons de faire. On peut s’installer avec très peu d’investissements. Mon chiffre d’affaires à l’année est inférieur à 50.000 € pour un revenu situé entre 15 et 20.000 €. S’installer sur de petites structures est tout à fait possible. »
Je travaille avec un moulin à l’ancienne qui préserve les qualités gustatives et nutritives du blé
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1,5 tonne de farine vendue en sachets et 6 tonnes de pâtes, vendues à part égale à des groupements de consommateurs, dans des boutiques et sur des marchés.
« Ce Salon à la ferme, conclut Mathieu Mallet, est aussi une façon de dire que si certains veulent s’installer, il y a de la place pour tout le monde ! »
Mathie Mallet, paysan pastier. www.lespatesdicidela.fr
A la Une local Saint-Maixent-l'École Melle Agriculture Économie
Voir aussi https://www.lanouvellerepublique.fr/deux-sevres/video-melle-mathieu-mallet-un-fermier-atypique
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L’ objectif de cet agriculteur céréalier, également pastier et meunier : se passer, à terme, de toute énergie fossile.
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L'association
Réseau régional des acteurs du développement local, Citoyens et Territoires - Grand est (anciennement Carrefour des pays lorrains) accompagne élus et acteurs du développement local dans le grand Est. Membre du réseau national l’UNADEL (Union nationale des acteurs et structures de développement local), l'association est présidée par Olivier Jacquin.
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