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le degré d’avancement des distributeurs allemands, britanniques ou néerlandais s’explique en partie par l’adoption par les pouvoirs publics de lois et de stratégies ambitieuses pour une alimentation plus saine, végétale et durable – ce qui fait largement défaut en France.
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Les distributeurs reconnaissent également le besoin de co-construire collectivement – acteurs économiques, pouvoirs publics et société civile – des règles du jeu et des objectifs communs pour transformer le secteur agroalimentaire et dépasser le blocage induit par la concurrence exacerbée et la guerre des prix que se livrent les enseignes.
Parmi les chantiers identifiés, la nécessité d’améliorer la durabilité de l’offre et de mettre les pratiques commerciales de mise en avant (têtes de gondole, catalogues, etc.), de marketing et de promotions au service de la transition vers une alimentation saine, durable et accessible à toutes et tous.
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l’élevage compte même pour 80 % des émissions agricoles françaises si l’on prend en compte les engrais chimiques utilisés pour produire l’alimentation des animaux. Il ne s’agit toutefois pas seulement de réduire les émissions, mais aussi de favoriser le stockage du carbone dans les sols et les espèces végétales (couverts végétaux, haies, arbres, etc.).
L’agriculture joue également un rôle majeur dans la préservation ou la destruction de la biodiversité, et dans l’entretien ou la dégradation des milieux naturels (air, eaux, sols).
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72 % des Français ne mangent pas assez de fruits et légumes, et seulement 48 % mangent des légumes secs chaque semaine 23
(Santé Publique France recommandant d’en consommer au moins 2 fois par semaine).
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Le soja est la principale matière première liée à la déforestation importée en France. En 2024 selon les douanes françaises [1], après des années de stagnation, la France a importé plus de 3,7 millions de tonnes de soja graines et sous forme de tourteaux, dont environ deux tiers en provenance du Brésil, principalement destinés à l’alimentation animale. On constate une augmentation de 24 % des importations par rapport à 2023. Cette tendance se confirme sur 2025.
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Voir les recommandations de Mighty Earth pour une grande distribution française réellement Zéro Déforestation et Zéro Conversion pour fin 2025 dans l’Encadré 20
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Carrefour est la seule enseigne à indiquer publiquement un objectif de réduction de ses ventes de protéines animales
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16 % des Français déclarent ne pas manger à leur faim191, tandis que 20 % de la population étudiante dépend de l’aide alimentaire192 .
Dans le même temps, les franges basses de la classe moyenne rencontrent aussi des difficultés économiques. 40 % des Français seraient ainsi en situation d’insécurité alimentaire, avec parmi eux nombre de familles monoparentales, étudiants, personnes âgées, célibataires, etc.193 .
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la littérature scientifique est aujourd’hui largement assez documentée pour identifier les grands axes de réduction de l’impact environnemental : moins d’élevage pour limiter l’emprise au sol et les émissions d’émission de gaz à effet de serre, favoriser les systèmes d’élevages économes et autonomes pour préserver les ressources et favoriser la biodiversité, privilégier l’agriculture biologique pour supprimer l’utilisation de pesticides de synthèse destructeurs pour la biodiversité et polluant les sols et les eaux...
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il manque aujourd’hui d’un dispositif permettant d’objectiver et communiquer clairement au consommateur la plus-value des produits “responsables” vis-à-vis des produits standards à moindre prix.
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trop de labels tue les labels,
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METTRE DE L’ORDRE DANS LA JUNGLE DES LABELS, MENTIONS
VALORISANTES ET ALLÉGATIONS ENVIRONNEMENTALES
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à force d’asséner au consommateur que le prix bas est le juste prix, le consommateur, même quand il en a les moyens, n’est pas prêt à payer plus cher pour de la qualité.
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DONNER PLUS DE VALEUR À L’ALIMENTATION
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APPORTER UN SOUTIEN FINANCIER AUX MÉNAGES MODESTES POUR LEUR PERMETTRE D’ACCÉDER À UNE ALIMENTATION DURABLE ET DE QUALITÉ
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Le manque de collaboration entre amont agricole, industrie agroalimentaire et grande distribution malgré leurs interdépendances
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RENFORCER LES MOYENS ET L’INVESTISSEMENT DES DISTRIBUTEURS ET DES INDUSTRIELS DANS LES ESPACES DE TRAVAIL COLLECTIF COMME L’INSTITUT DU COMMERCE
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FACILITER LE DÉVELOPPEMENT DES COALITIONS D’INDUSTRIELS ET DE DISTRIBUTEURS SUR LA RÉDUCTION DES ÉMISSIONS SCOPE 3 ET LE DÉVELOPPEMENT DES PROTÉINES VÉGÉTALES
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CONTRAINDRE LES INDUSTRIELS À FAIRE PREUVE DE TRANSPARENCE SUR LEURS IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX (CLIMAT, DÉFORESTATION, ETC.)
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IMPOSER AUX INDUSTRIELS DES OBJECTIFS CHIFFRÉS ET DATÉS SIMILAIRES AUX DISTRIBUTEURS EN MATIÈRE DE DÉFORESTATION IMPORTÉE ET DE RÉDUCTION DE LEURS ÉMISSIONS DE SCOPE 3
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UNE ORGANISATION ET UNE GOUVERNANCE DES ENSEIGNES QUI MARGINALISE LA RSE DANS LES DÉCISIONS STRATÉGIQUES ET LES PRATIQUES OPÉRATIONNELLES
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La sociologue britannique Elizabeth Shove a ainsi démontré les limites de l’approche des politiques focalisées sur les “attitudes”, le “comportement” et le “choix” des individus, dans son article “Beyond the ABC: Climate Change Policy and Theories of Social Change” 217. Dans plusieurs rapports récents, les chercheurs de l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI) montrent en effet que les facteurs explicatifs des achats des consommateurs sont beaucoup plus variés et complexe 218. Les pratiques de ces derniers sont en effet façonnées par les environnements alimentaires dans lesquels ils évoluent.
- économique
- cognitif
- socio-culturel
- physique
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UN MODÈLE ÉCONOMIQUE FONDÉ SUR LES PRIX BAS, L’ACCROISSEMENT DES VOLUMES ET LES PRODUITS ANIMAUX PEU COMPATIBLE AVEC L’URGENCE DE LA TRANSITION
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ENGAGER UNE RÉFLEXION COLLECTIVE SUR LA RÉFORME DU MODÈLE ÉCONOMIQUE DE LA GRANDE DISTRIBUTION, AFIN DE CRÉER DE LA VALEUR ET RESTER RENTABLE TOUT EN RENONÇANT À LA CROISSANCE DES VENTES DE PRODUITS CARNÉS, GRAS, SUCRÉS ET SALÉS
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DÉFINIR COLLECTIVEMENT DES RÈGLES COMMUNES POUR DÉPASSER LE BLOCAGE INDUIT PAR LA GUERRE DES PRIX ENTRE DISTRIBUTEURS
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des politiques publiques volontaristes et la mise en place de règles communes pour favoriser un nivellement par le haut des pratiques des distributeurs
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Un Programme National Nutrition Santé (PNNS) intégré aux enjeux climatiques serait une réponse globale aux défis actuels. Inspiré des campagnes pour la consommation de 5 fruits et légumes par jour, ce programme associerait recommandations nutritionnelles et sensibilisation aux impacts environnementaux des choix alimentaires
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ENCADRER PLUS STRICTEMENT LA PUBLICITÉ, LE MARKETING ET LA COMMUNICATION DES ENTREPRISES ET DES LOBBIES DU SECTEUR ALIMENTAIRE
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AUGMENTER L’OFFRE DE PRODUITS ET DE PLATS À BASE DE LÉGUMINEUSES EN SOUTENANT LA STRUCTURATION DES FILIÈRES DE L’AMONT AGRICOLE À LA COMMERCIALISATION
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CONTRAINDRE LES DISTRIBUTEURS À PROPOSER EN MAJORITÉ DES PROMOTIONS SUR DES ALIMENTS BONS POUR LA SANTÉ (FRUITS ET LÉGUMES, LÉGUMINEUSES, FRUITS À COQUE, CÉRÉALES COMPLÈTES) ET DAVANTAGE DE PROMOTIONS POUR LES PRODUITS BIOLOGIQUES
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Un manque de cap et de discours clairs des pouvoirs publics sur l’alimentation durable et le modèle agricole de demain
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une attente de planification de la transition alimentaire et de la transition écologique de l’agriculture et du secteur agroalimentaire
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nécessité d’articuler toute chose avec la Stratégie nationale alimentation nutrition climat (SNANC)
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des légumes locaux en GMS
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10 RECOMMANDATIONS PRIORITAIRES AUX POUVOIRS PUBLICS
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“Recommandations pour une grande distribution française réellement Zéro Déforestation et Zéro Conversion pour fin 2025”, par Mighty Earth
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Connu / https://reseauactionclimat.org/la-grande-distribution-alliee-ou-frein-a-une-alimentation-saine-et-durable-pour-toutes-et-tous
connu / https://bsky.app/profile/greenpeace-lille.bsky.social/post/3lp73x453cc2y
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Greenpeace Lille @greenpeace-lille.bsky.social · 3j
🍽️ Alors que l'alimentation représente 25% de nos émissions de GES et malgré quelques progrès, la grande distribution toujours en retard en terme de transition alimentaire selon ce nouveau rapport d'enquête de @reseauactionclimat.org Réseau Action Climat @reseauactionclimat.org · 5j
🛒 Supermarchés : bons ou mauvais élèves pour une alimentation bonne pour la santé et la planète ?
Deux ans après sa première évaluation des enseignes de supermarchés, le Réseau Action Climat revient avec une nouvelle édition actualisée 🧵 (1/4)
- 🤔 Il est en effet important de tenir les grandes enseignes responsables : elles disposent d'un immense pouvoir d'influence sur le choix des consommateurs !
Les grandes surfaces comptent d'ailleurs pour 78 % des ventes de produits alimentaires consommés à domicile.
- 🥩🍅 Offre proposée, information sur les produits, mise en valeur en rayon, offres promotionnelles…
Nous avons évalué les pratiques des supermarchés à l’aide d’une quarantaine d’indicateurs relatifs à l’alimentation durable et au climat.
- Résultat : malgré des progrès très inégaux, les pratiques des grands distributeurs restent à rebours du discours selon lequel ils nous aideraient à "mieux manger", ou de leurs engagements parfois ambitieux sur le climat 👉 pourdessupermarchesdurables.org -> https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?pM6x7g
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Ndlr :
- Voir aussi en complément l'étude qualitative https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?_mu19Q
- comment accompagner au mieux ce besoin de co-construire ? La médiation de l'urgence ne serait-elle pas toute indiquée par son approche holistique et holomidale ? ACT
Le règlement sur la déforestation importée a enfin été publié au journal officiel de l'UE !
Il entrera en vigueur à partir du 29 juin et les premiers contrôles pourront commencer début 2025. Pour tout comprendre, rendez-vous sur notre site ...
Connu / TG le 10/06/23 à 10:57
Les forêts partent en fumée. Amazonie, Australie, Indonésie, Sibérie, aucun écosystème n’est épargné. Mais nous avons compris ce que nous pouvons changer, ici, maintenant.
En Amérique du Sud, les incendies sont majoritairement liés à la déforestation causée par l’agriculture industrielle dont nous importons les produits. En Indonésie, c’est l’habitat des orang-outan qui est ravagé pour de l’huile de palme.
Alors oui, aussi surprenant que cela puisse paraître, la complicité internationale des plus grands comme des plus petits États, est prouvée : les produits que nous consommons peuvent être liés à la déforestation au bout du monde… même s’ils paraissent locaux ! C’est ça, la “déforestation importée”.
Au Luxembourg particulièrement, c’est l’élevage des vaches laitières qui dope l’importation de soja pour l’alimentation du bétail, sachant que plus de 60% de la production de lait cru est exporté en dehors de nos terres.
Notre gouvernement doit repenser notre politique agricole et réduire notre part de responsabilité : le Luxembourg ne peut plus être complice de ce désastre.
Nous devons arrêter d’importer des produits issus de la déforestation.
Forêts / Poitiers
Ce samedi 3 juillet 2021 : “Viande Industrielle / Goût déforestation".
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L’ONG réclame la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée (SNDI), adoptée en 2018, mais jamais appliquée. "Il est urgent que le gouvernement applique concrètement cette stratégie et prenne des mesures contraignantes pour mettre un terme à la complicité de la France dans la déforestation."
Selon Cécile Leuba, "la France importe chaque année dans ses ports 3,5 millions de tonnes de soja destiné à nourrir nos animaux d’élevage, sans aucune garantie ou traçabilité suffisante. Or deux millions de tonnes viennent directement du Brésil."
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Selon la FAO, la superficie forestière mondiale a été réduite de 129 millions d’hectares, soit deux fois la superficie de la France, sur la période 1990-2015. « Et c’est pire depuis que Jair Bolsonaro, le président d’extrême droite, dirige le Brésil et laisse les appétits des grands industriels de l’agriculture déboiser l’Amazonie. »
Selon le Conseil international des céréales, le Brésil bat des records de production de soja pour cette période 2020-2021 : 134,5 millions de tonnes. La Chine en importe 60 %, mais le deuxième est l’Union européenne.
Greenpeace bloque un entrepôt de soja à Saint-Nazaire pour dénoncer la « déforestation importée »
Clés : Greenpeace Biodiversité Jair Bolsonaro Nantes Saint-Nazaire Monde Union Européenne Brésil Actualité en continu
Connu / https://twitter.com/OuestFrance/status/1399359250728640518
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Vous avez retweeté @OuestFrance · 49 min
Saint-Nazaire. Greenpeace bloque un entrepôt de soja pour dénoncer la «déforestation importée»
Une dizaine d’activistes de Greenpeace ont bloqué un entrepôt de soja, près de Saint-Nazaire, ce lundi 31 mai, avant l’aube. L’ONG réclame des mesures contraignantes pour obliger les entreprises à... ouest-france.fr - 0 - 2 - 4
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696 ont signé
Planète Amazone a lancé cette pétition adressée à Tous les chefs d'Etats et parlementaires de l'Union Européenne
Pour faire face à une urgence absolue, des chefs indigènes du Brésil, des jeunes mobilisés pour le climat et des organisations de la société civile s’associent pour appeler, notamment, à la création d’une coalition de parlementaires européens, à l’annulation de l’accord de libre-échange UE-Mercosur et au gel immédiat des importations liées à la déforestation.
Connu / https://wegreen.fr/group/forets/publication/tribune-deforestation-importee-les-engagements-internationaux-de-la-france
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Actu - Tom Baquerre • 19 Novembre 2020 • Communauté dans le groupe Forêts 3 commentaires 7 likes 50 vues
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Tags géographiques : Brésil France Indonésie République démocratique du Congo
Tags thématiques : Bois illégal Déforestation Déforestation importée Emmanuel Macron Forêt Forêts primaires Huile de palme SNDI Soja
Publié le 18 novembre 2020
Signataires : Canopée – Envol Vert – France Nature Environnement – Greenpeace France – Les Amis de la Terre France – Mighty Earth – Notre Affaire à Tous – Sherpa – WWF France
Dans quelques semaines, l’engagement pris par la France en 2015 de contribuer à éliminer la déforestation liée à la production de matières premières agricoles à l’horizon 2020 aura officiellement échoué. Cet échec est avant tout celui de la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée (SNDI)(1).
Publiée en novembre 2018, celle-ci avait placé la France en position pionnière dans la lutte contre la déforestation importée. Deux ans plus tard, en l’absence de moyens suffisants et d’un plan d’actions précis, nous ne pouvons que constater et regretter l’échec de sa mise en œuvre.
L’urgence d’agir contre la destruction des écosystèmes naturels nous a pourtant été rappelée à de nombreuses reprises ces deux dernières années par les études scientifiques et les catastrophes écologiques. La superficie forestière mondiale continue de diminuer, avec un recul particulièrement inquiétant pour les forêts primaires qui sont des zones riches en biodiversité et jouent un rôle clé dans la régulation du climat.
Si l’ampleur des incendies de 2019 et 2020 a participé à l’accélération de la prise de conscience citoyenne, cela n’aura pas été suffisant pour pousser le gouvernement français à accentuer ses efforts. Ainsi, la France continue d’importer des produits liés à la déforestation. Elle importe par exemple plus de 3 millions de tonnes de soja chaque année, notamment en provenance du Brésil et sans aucune garantie d’absence de conversion des écosystèmes.
Après deux années de statu quo, il est urgent que le gouvernement prenne enfin conscience de la gravité de la situation et agisse. La SNDI ne doit pas reposer uniquement sur l’addition d’engagements volontaires des entreprises qui pour la majorité ne sont pas mis en œuvre. La France doit faire appliquer la loi sur le devoir de vigilance en s’assurant que chaque entreprise qui y est soumise développe un plan d’action spécifique contre la déforestation importée.
Le gouvernement doit cesser de bloquer les avancées proposées par les parlementaires sur l’exclusion de tous les produits à base d’huile de palme et de soja dans les agrocarburants.
Alors que notre consommation de soja et de viande pèse lourdement sur les forêts, le gouvernement tergiverse également pour mettre en place un mécanisme solide de traçabilité et de gestion des risques, accélérer la transition vers l’autonomie protéique ou encore développer des actions en faveur de la réduction de notre consommation de viande.
Enfin, une opportunité historique se présente en 2021. Aujourd’hui, rien n’empêche la commercialisation sur le marché européen de produits liés à la déforestation. Sous la pression des citoyens européens, la Commission européenne devrait proposer une législation pour mettre un terme à cette situation. Le gouvernement français doit se mobiliser pour obtenir une législation ambitieuse et contraignante qui s’appuie sur un renforcement de la transparence et des obligations de vigilance des entreprises.
Au lancement de la SNDI, un point d’étape avait été planifié en 2020 afin de “mesurer les progrès accomplis et, le cas échéant, prendre de nouvelles mesures contraignantes”. Nous y sommes. C’est le moment de faire le constat lucide de l’échec de la concrétisation de la SNDI et de se mobiliser fortement, dès les prochains jours, pour rattraper le retard accumulé et mettre enfin un terme à la complicité de la France dans la déforestation.
(1) L’importation de matières premières ou de produits transformés dont la production a contribué, directement ou indirectement, à la déforestation, à la dégradation des forêts ou à la conversion d’écosystèmes naturels en dehors du territoire national.
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Conférence & Débat Public dans le groupe Forêts
2 commentaires - 3 J'aime - 104 vues
L’Amazonie fait l’objet de beaucoup d’attention depuis plusieurs années. Notre discussion portera principalement sur l’Amazonie brésilienne, ses mythes et réalités. Est-ce véritablement le poumon de la planète ? Que font l’Europe et les autres pays importateurs de produits agricoles amazoniens pour limiter la déforestation ? Peut-on envisager un jour une volonté politique et financière “globale” visant à favoriser la conservation de la forêt amazonienne ?
Nos intervenants répondront à nos questions et nous offriront des pistes de solutions.
Intervenants :
François-Michel Le Tourneau, Géographe et Directeur de recherche au CNRS
Cécile Leuba, Chargée de campagne Forêts, Greenpeace France
Stéphane Ledentu, CEO du Groupe SLB
Jean-Francois Soussana, Vice-président International, INRAE et membre du Haut Conseil pour le Climat
Modératrice : Geneviève des Rivières, Présidente de l’Institut France-Amérique latine et Caraïbes
Débat organisé par l'association France-Amériques. https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?opYEIQ
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Tags thématiques Agriculture Amazonie Bois illégal Déforestation Déforestation importée Elevage Elevage intensif Forêt Forêts primaires Forêts tropicales Incendie SNDI Soja
Tr.: ... le groupe SLB a mis en place l'éconologie, c'est-à-dire qu'on ne conçoit pas l'écologie sans une économie forte en face. Dans l'État du Parana, ya une association qui s'est montée -climaterre parana???- qui propose à l'ensemble de tous les acteurs qui sont en face, une réglementation pour réduire leurs émissions de GES mais aussi en protégeant l'environnement. Chaque usine, chaque entité en place s'engage à réduire ses émissions. Donc on leur a attribué des labels bronze, argent, or. Nous le groupe SLB, nous sommes or+, nous sommes très fiers. Pour engager et non pas punir celui qui pollue. Nous avons élaboré un amendement biologique -le biochar- avec ??? (1:26:46) c'est le propre à chacun, tous les jours, qu'on doit faire le nécessaire ...
Le Tourneau : les services environnementaux sont la solution juste car, pour les fermiers du mato grosso, le jour où les arbres rapporteront plus que le bétail, ils garderont les arbres ! un pays qui peut nous donner des leçons, c'est la Norvège qui s'était engager à financer à hauteur de cent million de $ le fonds pour l'amazonie sur 10 ans, snobé par Bolsonaro qui trouvait que ce n'était pas assez. Mais si toute l'union européenne s'y met, on est sur d'autres montants et d'un autre côté, le soja produit en amazonie représente au cours d'aujourd'hui entre 3,5 et 4 milliards de $/an. Ce ne sont pas des sommes faramineuses, ni hors de portée de ce que peuvent faire UE et USA. Si on ne nous importe plus nos airbus car produits à l'électricité nucléaire, je voudrais bien voir notre tête ! ...
Ndlr :
- wikipédia rassemble éconologie et écolonomie https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conologie. Est-ce bien la même chose ? Manifestement non, 3 sites différents pour trois choses différentes ? ACT
- Les plantations d'eucalyptus de la société SLB sont-elles si vertueuses que le dit Mr Ledentu ? On peut avoir des doutes. Vérifier ACT
Chaque année, plus de 10 millions d’hectares de forêts disparaissent dans le monde. En Asie du Sud-Est, la culture du palmier à huile est une cause majeure de déforestation.
En France, plus de 75% de l’huile de palme que nous consommons sert à faire rouler les voitures sous forme de biocarburant. Un chiffre qui pourrait encore bondir avec la mise en service progressive de la bioraffinerie de La Mède appartenant à Total.
C’est pour mettre fin à ce scandale que les députés ont voté une loi excluant l’huile de palme de la liste des biocarburants privant ainsi Total d’un précieux avantage fiscal. Depuis, le géant de l’énergie multiplie les tentatives pour saboter cette loi.
Débouté par le Conseil Constitutionnel, mis en échec par les députés malgré un lobbying éhonté, Total a réussi à négocier une exception avec le gouvernement pour les distillats d’acide gras de palme (palm fatty acid distillate, PFAD en anglais). L’entreprise prétend qu’il s’agit d’un simple déchet alors qu’il s’agit de l’un des principaux produits à base d’huile de palme transformé dans la bioraffinerie de La Mède. Une manoeuvre habile qui lui ouvre même potentiellement la voie au lucratif marché des biocarburants pour l’aviation.
Dans les prochains jours, dans le cadre du projet de loi de finances 2021, les députés auront le pouvoir de fermer définitivement les vannes à huile de palme en votant un amendement mettant fin à cette exception.
Faites entendre votre voix pour ne pas laisser Total au-dessus des lois.
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Plusieurs députés de différents groupes politiques (EDS, LFI, Les Républicains, Territoires et Libertés…) ont déposé des amendements pour exclure de façon claire les PFAD pour ce nouveau projet de loi de finances.
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Depuis 2015, l’utilisation d’huile de soja dans les biocarburants a été multipliée par 5. Les chiffres des douanes pour 2020 ne sont pas encore publiés mais ils devraient indiquer une accélération de cette augmentation par effet de substitution à l’huile de palme brute, exclue depuis le 1er janvier 2020 du mécanisme d’incitation à l’incorporation de biocarburants. En cohérence avec la décision sur l’huile de palme, plusieurs députés proposent d’aller au-delà d’un simple plafonnement et d’exclure également l’huile de soja.
Une exclusion de l’huile de soja de la liste des biocarburants aurait un effet de lisibilité et d’entrainement très important au niveau européen en créant un précédent favorable avant la révision, en 2021, de la liste des biocarburants à fort risque de changement indirect d’affectation des sols.
Développement des biocarburants avancés dans l’aérien : une stratégie dangereuse
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En France, le gisement d’huiles alimentaires usagées est évalué à environ 100 000 tonnes / an d’après l’ADEME. Ce gisement est déjà valorisé à hauteur de 45 000 tonnes.
Pour sa bioraffinerie de La Mède, Total prévoit déjà potentiellement d’utiliser 100 000 tonnes d’huiles alimentaires usagées ou de graisses animales pour un approvisionnement global de 650 000 tonnes. L’exclusion des produits à base d’huile de palme de la liste des biocarburants pourrait entraîner une plus grande utilisation d’huiles alimentaires usagées et de graisses animales. L’industriel vient d’annoncer un nouveau projet de reconversion de la raffinerie de Grandpuits avec un plan d’approvisionnement de 400 000 tonnes dont le détail n’est pas connu mais qui prévoit d’utiliser des quantités importantes d’huiles alimentaires usagées et de graisses animales.
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J’interpelle mon député https://www.canopee-asso.org/action/#
INFOGRAPHIES & VIDÉOS
La Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB) vient de publier une solide synthèse des connaissances existantes pour expliquer le lien entre perte de biodiversité et développement des zoonoses, des maladies qui se transmettent de l’animal à l’Homme, comme ce fut le cas du Covid-19. Pour la plateforme, il y a consensus sur le fait que le risque s’accroît avec l'érosion de la biodiversité.
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risque augmenté par le réchauffement climatique
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les auteurs estiment qu’"il existe des constats antérieurs de fortes atteintes à la biodiversité, et en particulier à l'intégrité des écosystèmes en Chine, avec des conséquences sur l'état des populations de certaines espèces, dont les chauves-souris." "On sait que la déforestation est encore en cours dans plusieurs régions chinoises et limitrophes (notamment Vietnam et Laos), où se trouvent les hôtes des virus, pour l'instant présumés, à l'origine du Covid-19 (chauve-souris et pangolins)", pointe la FRB.
Enfin, la FRB conclut qu’"une meilleure protection de la biodiversité, en particulier dans les pays du sud, ne peut s’envisager et être durable que si les pressions de consommation, notamment d’origine externe (déforestation importée) sont significativement réduites". La France s’est engagée à mettre fin à la déforestation importée d’ici 2030. Selon le WWF, en cinq ans, ce sont 15 millions d'hectares de forêts qui ont été rasés pour l’importation de sept matières premières critiques (huile de palme, soja, cacao, caoutchouc, pâte à papier, bois et bœuf), dont un tiers dans des pays présentant un risque élevé de déforestation.
, @conce1
(1) Voir la synthèse publiée par la FRB https://www.fondationbiodiversite.fr/wp-content/uploads/2020/05/Mobilisation-FRB-Covid-19-15-05-2020-1.pdf