15 juillet 2025 - Catégories Fédération de Russie
La guerre de Poutine découle des contradictions fondamentales du capitalisme russe — pas de l’expansion de l’OTAN ou du conflit civilisationnel. La stagnation économique de la Russie depuis 2008, le déclin démographique et l’inégalité extrême ont créé une « crise organique » qui ne pouvait être résolue que par l’agression externe. Loin d’être économiquement ruineuse, la guerre a en fait revitalisé le capitalisme russe en créant de nouveaux marchés pour la violence tout en consolidant le pouvoir oligarchique.
Cette perspective matérialiste remet en question les hypothèses occidentales sur l’efficacité des sanctions et offre des perspectives sobres sur pourquoi le conflit ne se terminera pas avec l’Ukraine. [AN]
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Le niveau d’inégalité est incomparable à tout ce que nous pouvons trouver dans d’autres grandes économies. Selon les estimations de Credit Suisse, un pour cent des plus riches en Russie possèdent 59 pour cent de toute la richesse domestique (aux États-Unis c’est 35 pour cent), et cela ignore le niveau extraordinairement élevé de richesse stockée dans des comptes offshore à l’étranger. Donc si nous essayons d’expliquer pourquoi l’invasion s’est produite quand elle l’a fait, nous devrions bien regarder cette crise organique du bloc dirigeant. Nous voyons ici un problème d’accumulation de capital, de reproduction de la main-d’œuvre, et un gouffre fondamental entre un pour cent et le reste de la population.
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Selon Novokmet, Piketty, et Zucman [économistes qui étudient l’inégalité], le niveau actuel d’inégalité ne peut être comparé qu’au niveau d’inégalité dans l’Empire russe juste avant la Révolution d’octobre 1917. Comment expliquez-vous à votre population qu’elle est si pauvre malgré le fait de vivre dans un pays incroyablement riche en ressources ? À travers la mythologie sur la grandeur de l’empire russe et du monde russe. Mais pas seulement cela. Le monde russe est sous menace. Si vous ne vous mobilisez pas maintenant pour le protéger, ses ennemis le détruiront. Peu importe que votre vie ait déjà été détruite par les gens qui vous gouvernent. Ce qui est important, c’est que d’autres viennent prétendument détruire même le peu qui reste.
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chauvinisme ... il y a eu beaucoup de protestations, et pas seulement des protestations par des politiciens de l’opposition libérale, mais aussi des groupes de personnes qui sont conventionnellement comprises comme le cœur du soutien pour le président russe. ... le bloc dirigeant a perdu la capacité de mobiliser la population basée sur une motivation positive. ... La situation ne s’est retournée qu’après que le régime soit passé à la mobilisation économique en étendant le modèle de recrutement des compagnies militaires privées [comme le Groupe Wagner]. Il a transformé les inégalités sociales et la pauvreté généralisée en un avantage en construisant une armée de soldats mercenaires.
La guerre comme solution économique
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le système luttait pour se reproduire ... essayer d’exporter le conflit de classe interne à l’étranger sous la forme d’une invasion de l’Ukraine ... ce n’était pas une décision optimale pour la Russie. Le scénario optimal pour eux aurait été que l’Ukraine rejoigne volontairement le bloc d’intégration. Cela ne s’est pas produit. Donc est venu le plan numéro deux.
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Prendre la Crimée, mais laisser le Donbass tranquille ... L’explication matérialiste historique suggérerait que le but du plan numéro deux était d’intégrer l’Ukraine dans le bloc économique à travers un Donbass réintégré. Cependant, cela ne s’est pas produit parce que les accords de Minsk [accords de paix de 2014-2015 tentant de mettre fin au conflit dans l’est de l’Ukraine], qui étaient la forme légale-institutionnelle du plan numéro deux, n’ont jamais été intégrés. Il y a eu une résistance généralisée aux accords de Minsk en Ukraine, ce qui souligne la dimension externe de la crise de légitimité de la Russie.
Alors quel était le plan numéro trois ?
Conquérir Kiev en trois jours. ... ce plan a aussi échoué. Le plan numéro quatre était donc une guerre d’usure
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Comment l’effort de guerre peut-il aider les économies en déclin ?
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La sphère politique et la sphère économique ont des intérêts intégraux. Donc la guerre est supposée fournir un espace pour l’expansion capitaliste, pour l’appropriation de la force de travail, pour renforcer le grand chauvinisme russe comme force légitimante.
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La guerre a relancé l’économie russe d’une manière similaire aux années 1990. Il y a eu une ré-allocation extensive des capacités de production. Le géographe britannique et théoricien social David Harvey appelle cela l’accumulation par dépossession. Beaucoup d’actifs de production sont passés des mains d’investisseurs étrangers aux capitalistes russes. La guerre était avantageuse pour beaucoup de secteurs de l’économie, et surtout pour le grand capital, qui s’est approprié divers actifs à des rabais énormes. De plus, une grande quantité d’actifs qui étaient précédemment stockés à l’étranger sont retournés en Russie. Le secteur bancaire se portait simplement bien, ce qui a revivifié l’économie russe et elle a grandi.
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Des incitations économiques significatives sont apparues pour retirer le capital de retour en Russie. Il était possible d’acquérir des propriétés à rabais qui ont apprécié significativement, ou il était aussi possible de garer de l’argent en Russie et gagner plus de vingt pour cent de taux d’intérêt si vous les déposiez dans une banque russe. C’est un assez bon marché…
Les profits du secteur bancaire russe sont énormes. Ces fonds privés sont par la suite investis dans la violence. Les prêts bancaires fournis aux entreprises impliquées dans la production d’outils et d’équipements conçus pour tuer sont énormes.
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La guerre est un grand bénéfice pour le grand capital. Et la guerre apporte aussi une grande portée pour la coopération entre les secteurs public et privé. Il y a beaucoup d’investissements étatiques, à la fois dans les secteurs produisant la violence et dans la création d’outils pour exercer la violence. La violence devient le moteur du développement capitaliste. On pourrait dire que la violence a déjà remplacé le pétrole et le gaz comme l’article d’exportation principal de l’économie russe.
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il semble que la Russie devient une économie de guerre
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Le keynésianisme suppose que dans l’économie vous redistribuez les ressources du côté de l’offre au côté de la demande. Vous voulez augmenter la demande, et vous augmentez la demande en menant des politiques d’emploi de masse où les travailleurs peuvent conduire la demande à travers une consommation accrue. Dans le keynésianisme, vous voulez créer de grands projets impliquant beaucoup de personnes. La guerre apparaît similaire à première vue. Elle apporte des salaires plus élevés qui sont sans précédent par les standards régionaux en Russie. Cela pourrait être considéré comme un grand projet keynésien où vous stimulez la demande. Mais je dirais que l’emploi élevé et les salaires croissants sont un effet secondaire. La guerre est encore largement un phénomène du côté de l’offre.
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La guerre ne suit pas la logique du keynésianisme militaire mais est encore en accord avec la logique néolibérale
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Impact sur les Russes ordinaires
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En partie dû aux salaires augmentés pour ceux impliqués dans la production d’équipement militaire et de munitions. Mais il y a aussi une inflation énorme
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les taux d’intérêt élevés sont bons pour ceux qui ont déjà de l’argent ... les prêts sont vraiment très chers ... 20 pour cent
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L’efficacité des sanctions
... fonctionnent, mais elles n’apportent pas le résultat désiré ... forcer la Russie à mettre fin à la guerre ... elles ont un impact énorme. Les exportateurs russes ont partiellement réussi à s’adapter aux sanctions dans le domaine des exportations d’énergie. Il y a eu beaucoup de discussions sur la flotte fantôme transportant du pétrole russe autour du monde. Le système capitaliste est complexe et plein de contradictions. Celles-ci créent des obstacles pour le capital russe, mais d’autres aspects, elles créent des opportunités. Les fabricants allemands, par exemple, ne produisent plus de voitures en Russie, mais quand vous regardez les exportations de voitures allemandes vers des endroits comme le Kirghizistan, c’est en hausse. ... les sanctions à de nombreux égards poussent l’inflation vers le haut, mais en même temps ne causent pas l’effondrement de l’économie russe.
Y aurait-il des sanctions internationales qui pourraient avoir un effet plus grand que celles appliquées récemment ?
... elles affectent définitivement aussi des groupes de personnes en Russie qui essaient de s’opposer à la guerre. Mais j’aimerais souligner que la logique des sanctions est étroitement liée à la vision du monde que nous avons sur la guerre
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Si quelqu’un suivait l’explication matérialiste historique de la guerre, peut-être que d’autres idées pour les sanctions émergeraient. Si vous êtes conscient du problème de reproduction de la force de travail en Russie, quel effet cela aurait-il, par exemple, si nous créions des opportunités pour la force de travail russe de quitter la Russie ? En ce moment, la Russie n’a aucune restriction sur les voyages à l’étranger. En fait, elle soutient plutôt le départ des personnes d’opposition du pays.
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Certaines des zones offshore préférées comme Chypre, le Luxembourg, les Pays-Bas sont d’ailleurs localisées directement dans l’UE. Et si nous abolissions le régime offshore mondial ? Non seulement nous compliquerions les investissements du capital russe dans le marché de la violence, mais nous créerions aussi des conditions pour des systèmes fiscaux plus justes dans le monde entier et soutiendrions le développement économique sur les périphéries
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Y a-t-il un moyen de sortir de la guerre pour la direction russe ?
... La guerre lui a donné un nouvel élan énorme, et il sera très difficile de la remettre à un régime de développement pacifique. Nous avons environ 700 000 soldats actuellement mobilisés dans l’effort de guerre. La plupart d’entre eux se sont enrôlés à cause de l’offre de salaires plus élevés.
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Considérez-vous cette dynamique comme une menace pour l’Europe ?
J’en ai peur. Il y a bien sûr des différences, et je ne réduirais pas « l’Europe » à « l’Union européenne » ici. La Russie représente une plus grande menace pour des pays comme la Biélorussie, le Kazakhstan, et la Géorgie que pour la Lituanie ou la Finlande
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Ivan Bakalov travaille comme chercheur à l’Université technique de Dresde. Il a aussi travaillé professionnellement dans des universités à Leyde, Vienne, Marbourg, et Sofia. Il est né en Bulgarie et est membre de la maison d’édition bulgare dVERSIA.
Jan Bělíček est un critique littéraire et journaliste. Depuis la fin de 2019, il est rédacteur en chef d’Alarm.cz, qu’il a co-fondé en 2013. Il écrit sur la littérature, la culture, mais aussi la politique et la société. Avec Pavel Šplíchal, il modère le podcast Kolaps et ensemble avec Eva Klíčová crée le podcast littéraire TL ;DR.
https://denikalarm.cz/2025/06/rusko-uvazlo-ve-slepe-ulicce-ekonomickeho-vyvoje-proto-zautocilo-na-ukrajinu-tvrdi-politolog-bakalov
Traduit pour ESSF par Adam Novak
https://www.europe-solidaire.org/spip.php?article75414
Durée de la vidéo : 70 min - Article rédigé par France 2 - France Télévisions
"Complément d’enquête" se penche sur une zone d’ombre de nos centrales : les déchets radioactifs. Qu'en est-il du recyclage à l’infini que l’industrie de l’atome met en avant depuis cinquante ans ? Comment la Russie de Poutine s’est-elle immiscée dans ce circuit de recyclage ? Comment expliquer qu’à La Hague, les "piscines" de combustible usé sont aujourd’hui pleines à 97% ? Qu’est devenu le nucléaire français, autrefois fierté nationale ?
Port de Dunkerque, novembre 2022, 4 heures du matin. Un cargo russe s’approche du quai, scruté à la jumelle par trois militants de Greenpeace "tuyautés" par un informateur. A son bord, plusieurs dizaines de fûts d’uranium de retraitement ré-enrichi par les Russes… du combustible usé qu’EDF a envoyé en Russie et qui revient en France pour alimenter une centrale nucléaire. En toute discrétion et en pleine guerre d’Ukraine…
A l’heure où Emmanuel Macron a fait de la relance du nucléaire le grand chantier de son second quinquennat, "Complément d’enquête" se penche sur une des zones d’ombre de nos chères centrales : les déchets radioactifs. Qu'en est-il de ce mythe du recyclage à l’infini que l’industrie de l’atome met en avant depuis cinquante ans ?
Le "scénario noir" de l'ASN
Comment la Russie de Poutine s’est-elle immiscée dans le circuit de recyclage de nos déchets nucléaires ? Comment expliquer qu’à La Hague, les fameuses "piscines" de combustible usé sont aujourd’hui pleines à 97% ? En cas de saturation, il faudrait arrêter les centrales, cesser la production d'électricité… Un scénario noir de l’Autorité de sûreté nucléaire qui angoisse tout le monde.
Rapports caviardés, opérations d’intox, Orano (ex-Areva) et EDF ont-ils tout fait pour camoufler leur retard ? Qu’est donc devenu le nucléaire français, autrefois fierté nationale ? "Complément d’enquête" sur ces déchets nucléaires qui nous embarrassent.
Une enquête de Nathalie Sapena, Justine Weyl et Mikael Bozo.
Direction Tahiti pour les fauteuils rouges : avec Hinamoeura Cross, représentante du Tāvini à l'Assemblée de la Polynésie française, Tristan Waleckx parlera des essais nucléaires français dans le Pacifique et de leurs conséquences longtemps cachées sur la santé des Polynésiens.
La rédaction de "Complément d'enquête" vous invite à commenter l'émission sur Facebook ou sur X avec le hashtag #ComplementDenquete.
Parmi nos sources
- Le projet de piscine centralisée d’EDF.
- Le rapport de l’IRSN qui a été "décaviardé" suite à une procédure devant la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA).
- L’inventaire 2022 de l'Andra des déchets nucléaires, mis à jour tous les cinq ans.
- Le communiqué de presse de Rosatom au moment de la signature du contrat avec EDF en 2018 (en anglais).
- La résolution des députés européens demandant des sanctions contre le nucléaire, et l'interdiction d'exporter et de stocker à l'étranger de l'uranium de retraitement.
- L'audition de Bernard Doroszczuk devant le Sénat le 7 avril 2021, qui tance les exploitants nucléaires à cause de leur manque d’anticipation sur la construction d’une nouvelle piscine (à partir de 12’40).
- Le communiqué de l’ASN qui met en garde sur le fait de conserver de l’uranium de retraitement sans perspective de réutilisation à une échéance raisonnable – 30 ans.
Liste non exhaustive.
Les temps forts de l’émission
- A Bure, plongée au cœur du laboratoire d'enfouissement des déchets nucléaires "ultimes" avec "Complément d'enquête" (COMPLEMENT D'ENQUETE / FRANCE 2) video
- VIDEO. A Bure, dans la Meuse, plongée au cœur du laboratoire d'enfouissement des déchets nucléaires "ultimes" avec "Complément d'enquête" Diffusé le 20/10/2023
- Déchets nucléaires : le scénario noir de l'arrêt des centrales EDF (COMPLEMENT D'ENQUETE / FRANCE 2) video
- VIDEO. Déchets nucléaires : le scénario noir de l'arrêt des centrales EDF Diffusé le 20/10/2023
- Déchets nucléaires : les dessous du contrat qui lie la France à la Russie malgré la guerre en Ukraine (COMPLÉMENT D'ENQUÊTE / FRANCE 2) video
- VIDEO. Déchets nucléaires : les dessous du contrat qui lie la France à la Russie malgré la guerre en Ukraine Diffusé le 20/10/2023
Connu / TG le 12/10/23 à 22:52
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« L’immunité collective par la vaccination générale est un leurre ». L’Islande et des chercheurs du CNRS nous ont prévenu : Macron et Véran préfèrent la coercition totale ! Sachons utiliser le vaccin à bon escient, pour protéger des formes graves les personnes fragiles qui le souhaiteraient, plutôt que de l’utiliser tous azimuts en dépit du bon sens scientifique ! Assurément, l’obscurantisme est de leur côté, pas du nôtre !
Connue / mel du Tue, 24 Aug 2021 12:05:26 de https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?nNthow
Tr.: vidéo extraite d'un journal de LCI (pas de date :-( "VARIANT DELTA : FIN DE L'IMMUNITÉ COLLECTIVE ?" ... Thorolfur Gudnason, épidémiologiste en chef islandais "hors d'atteinte" ... Andrew Pollard qui dirige le groupe vaccins de l'université d'Oxford en Angleterre "un mythe" ... Pr Yves Coppieters, médecin épidémiologiste "l'immunité collective de population est un leurre. On voit bien que le virus circule et va circuler malgré la vaccination". Jean-Stéphane Dhersin chercheur au CNRS spécialiste des modélisations des épidémies ... Paul Hunter, professeur de médecine à la Norwich Medical School "... inatteignable, car nous savons que le virus se propage aussi au sein de la population vaccinée".
Ndlr :
- NDA entendable et pertinent dans cette action. Dommage que la vidéo soit mise sur FB et que date et heure de l'extrait ne soient pas mentionnés :-(
- confirmé / https://twitter.com/bloginfo/status/1430144620139356166
- certains journalistes (ici Fanny Weil ?? et Amélie Carrouër ??) "grand flux" feraient-ils bien leur travail ?! Chercher ACT
Parce qu’il n’est plus possible que seuls “les milieux autorisés” soient autorisés à penser notre monde, ses réalités et ses combats. Cette émission se veut le carrefour des intellectuels, penseurs et acteurs des luttes sociales dissidents et/ou invisibilisés.
11 janvier 2021 - 18H30 / Par Théophile Kouamouo On s'autorise à penser
Comment la classe bourgeoise nous manipule
Nous vivons une période terrible. Après la Deuxième Guerre Mondiale, les pays dits occidentaux ont connu une période de prospérité, mais également de progrès social inédite dans l’histoire de l’Humanité. Mais depuis plusieurs décennies, un mouvement inverse s’est engagé. Les inégalités progressent, férocement. Les peuples se sentent oppressés. Mais qui est l’oppresseur ? Nicolas Framont et Selim Derkaoui, ont écrit l’essai La guerre des mots, édité par Le Passager Clandestin. Ils sont les animateurs du magazine en ligne Frustration. Leur thèse c’est que l’arme principale de cet oppresseur, c’est le langage. Ce sont les mots. Des mots distillés dans les médias, au sein des institutions. Et la première ruse de ceux qui nous dominent serait de nous empêcher de les nommer.
Dans cette interview avec Théophile Kouamouo, ils évoquent les mots-catégories qui disparaissent (“prolétaires”, “ouvriers”, “patronat”) et ceux qui se substituent à eux pour, selon eux, brouiller les pistes. Des mots comme “classes moyennes”, “société civile”, “France périphérique”, “égalité des chances”...
Les co-rédacteurs en chef de Frustration Magazine vont jusqu’à provoquer le débat sur la question de la lutte contre le complotisme, qui serait instrumentalisée par un pan de la bourgeoisie pour neutraliser la critique du capitalisme. Nicolas Framont va jusqu’à oser un plaidoyer en défense de Monique Pinçon-Charlot, mise en cause depuis sa participation au documentaire controversé Hold-up.
Connu / https://twitter.com/LeMediaTV/status/1423663255948517380
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Le Média @LeMediaTV · 8h
SALARIÉS/PATRONAT : QUI PREND VRAIMENT TOUS LES RISQUES ?
Alors que Macron déclarait que "la vie d'un entrepreneur est bien souvent plus dure que celle d'un salarié", @NicolasFramont et @SelimDe réfutent avec vigueur cette fable du "patron qui galère". - 0 - 30 - 39
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Tr.: ... les mots, les mythes ... les startuppers sont des bourgeois en grande majorité ... mythe de la prise de risque, la protection sociale est bien. ... théorie basée sur des faits, la lutte des classes, pas les théories complotistes ... Manuel de combat pour reprendre confiance en soi.
Conférence & Débat Public dans le groupe Forêts
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L’Amazonie fait l’objet de beaucoup d’attention depuis plusieurs années. Notre discussion portera principalement sur l’Amazonie brésilienne, ses mythes et réalités. Est-ce véritablement le poumon de la planète ? Que font l’Europe et les autres pays importateurs de produits agricoles amazoniens pour limiter la déforestation ? Peut-on envisager un jour une volonté politique et financière “globale” visant à favoriser la conservation de la forêt amazonienne ?
Nos intervenants répondront à nos questions et nous offriront des pistes de solutions.
Intervenants :
François-Michel Le Tourneau, Géographe et Directeur de recherche au CNRS
Cécile Leuba, Chargée de campagne Forêts, Greenpeace France
Stéphane Ledentu, CEO du Groupe SLB
Jean-Francois Soussana, Vice-président International, INRAE et membre du Haut Conseil pour le Climat
Modératrice : Geneviève des Rivières, Présidente de l’Institut France-Amérique latine et Caraïbes
Débat organisé par l'association France-Amériques. https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?opYEIQ
Étiquettes
Tags géographiques Brésil
Tags thématiques Agriculture Amazonie Bois illégal Déforestation Déforestation importée Elevage Elevage intensif Forêt Forêts primaires Forêts tropicales Incendie SNDI Soja
Tr.: ... le groupe SLB a mis en place l'éconologie, c'est-à-dire qu'on ne conçoit pas l'écologie sans une économie forte en face. Dans l'État du Parana, ya une association qui s'est montée -climaterre parana???- qui propose à l'ensemble de tous les acteurs qui sont en face, une réglementation pour réduire leurs émissions de GES mais aussi en protégeant l'environnement. Chaque usine, chaque entité en place s'engage à réduire ses émissions. Donc on leur a attribué des labels bronze, argent, or. Nous le groupe SLB, nous sommes or+, nous sommes très fiers. Pour engager et non pas punir celui qui pollue. Nous avons élaboré un amendement biologique -le biochar- avec ??? (1:26:46) c'est le propre à chacun, tous les jours, qu'on doit faire le nécessaire ...
Le Tourneau : les services environnementaux sont la solution juste car, pour les fermiers du mato grosso, le jour où les arbres rapporteront plus que le bétail, ils garderont les arbres ! un pays qui peut nous donner des leçons, c'est la Norvège qui s'était engager à financer à hauteur de cent million de $ le fonds pour l'amazonie sur 10 ans, snobé par Bolsonaro qui trouvait que ce n'était pas assez. Mais si toute l'union européenne s'y met, on est sur d'autres montants et d'un autre côté, le soja produit en amazonie représente au cours d'aujourd'hui entre 3,5 et 4 milliards de $/an. Ce ne sont pas des sommes faramineuses, ni hors de portée de ce que peuvent faire UE et USA. Si on ne nous importe plus nos airbus car produits à l'électricité nucléaire, je voudrais bien voir notre tête ! ...
Ndlr :
- wikipédia rassemble éconologie et écolonomie https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conologie. Est-ce bien la même chose ? Manifestement non, 3 sites différents pour trois choses différentes ? ACT
- Les plantations d'eucalyptus de la société SLB sont-elles si vertueuses que le dit Mr Ledentu ? On peut avoir des doutes. Vérifier ACT
Les coûts écologiques de la technique (déchets, pollution) sont rendus invisibles par la délocalisation de la production industrielle. Ils devraient nous inciter à promouvoir une technologie sobre et résiliente.
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Il faudra enfin mener une réflexion sur nos modes de production, privilégier des ateliers réimplantés près des bassins de consommation, un peu moins productifs mais plus intensifs en travail, moins mécanisés et robotisés, mais économes en ressources et en énergie, articulés à un réseau de récupération, de réparation, de revente, de partage des objets du quotidien.
Face aux forces en présence et aux tendances de fond, cela paraît bien utopique. Mais peut-être pas plus que le statu quo, un maintien ad vitam aeternam de notre civilisation industrielle sur sa précaire trajectoire exponentielle. La robotisation et l’intelligence artificielle nous promettent un chômage de masse à des niveaux inégalés tandis que nous serons rattrapés par l’effondrement environnemental. Pourquoi ne pas tenter plutôt la voie d’une transition post-croissance vers un nouveau « contrat social et environnemental » ?
Philippe Bihouix,
ingénieur centralien.
Spécialiste de l’épuisement des ressources minérales
et promoteur des low-tech.
Il est membre du conseil d’administration de l’Institut Momentum.
Article publié dans la revue Esprit n°443, mars-avril 2017.
[1] Bjorn Lomborg, l’Écologiste sceptique, Paris, Cherche Midi, 2004.
[2] Jeremy Rifkin, la Nouvelle Société du coût marginal zéro, Paris, Les Liens qui libèrent, 2016.
[3] Henry Hobhouse, les Graines du changement. Six plantes qui ont changé l’humanité, trad. Patricia Barbe-Girault, Orléans, Regain de lecture, 2012.
[4] Karl Polanyi, la Grande Transformation. Aux origines politiques et économiques de notre temps [1944], trad. Catherine Malamoud et Maurice Angeno, préface de Louis Dumont, Paris, Gallimard, coll. « Tel », 1983.
[5] André Guillerme, les Temps de l’eau. La cité, l’eau et les techniques, Ceyzérieu, Champ Vallon, 1983.
[6] Jean-Baptiste Fressoz, l’Apocalypse joyeuse. Une histoire du risque technologique, Paris, Seuil, 2012
[7] Georges Duhamel, Scènes de la vie future, Paris, Mercure de France, 1930, p. 135.
[8] Marc Levinson, The Box. Comment le conteneur a changé le monde, trad. Antonine Thiollier, Paris, Max Milo, 2011.
[9] Lewis Mumford, Technique et civilisation [1934], trad. Natacha Cauvin et Anne-Lise Thomasson, préface d’Antoine Picon, Marseille, Parenthèses, 2015.
[10] Voir Yves-Marie Abraham et David Murray (sous la dir. de), Creuser jusqu’où ? Extractivisme et limites à la croissance, Montréal, Écosociété, 2015 ; Alain Gras, le Choix du feu, Paris, Fayard, 2007.
[11] Baudouin de Bodinat, la Vie sur Terre. Réflexions sur le peu d’avenir que contient le temps où nous sommes, tome I (1996) et tome II (1999), suivis de deux notes additionnelles, Paris, Encyclopédie des nuisances, 2008.
Écologie ; Numérique
La 5G, avatar du monde d'après? C'est la question qu'on pose au journaliste Nicolas Berard, auteur de 5G mon amour, enquête sur la face cachée des réseaux mobiles. La 5G serait le révélateur d'un monde énergivore que nous prépare les industriels. Elle interroge notre rapport à la consommation et questionne notre modèle de développement. Ce réseau sans fil cinquième génération doit multiplier les débits par dix. Prévu pour combiner les nombreux objets connectés tels que les voitures autonomes qui doivent arriver sur le marché, la 5G est une condition à la mise en place du smart world, ce projet de monde connecté, structuré par les nouvelles technologies.
TR : ... extractivisme phénoménal ... on n'a aucune espèce d'idée de l'effet des ondes électromagnétiques sur la santé humaine
RKP : vous dites que c'est une pollution et que c'est un principe de précaution qu'il faut appliquer. C'est-à-dire qu'il y a vraiment une lutte à mener
NB : oui, la pollution est avérée. Dès lors qu'on injecte dans l'environnement quelque chose qui n'est pas naturel, pour moi, c'est une pollution. Ensuite, on a quand même beaucoup d'études qui semblent démontrer que ces ondes ont un effet sur le vivant, que ce soit sur les humains, mais aussi sur les animaux. Ya le NTP, principale agence sanitaire des USA qui vient de publier une étude (1)
10:02 TERMINER ACT
le vivant n'a pas forcément le temps de s'adapter. L'effet kotail est une des inquiétudes de l'anses
... le mythe de la croissance verte ... 200 fois plus d'antennes ... va s'ajouter à l'existant ...
(1) NTP TECHNICAL REPORT ON THE Toxicology and carcinogenesis studies in Hsd:SPRAGUE DAWLEW SD RATS exposed to whole body radio frequency radiation at a frequency (900 MHz) and modulations (GSM AND CDMA) used by celle phones - Scheduled peer Review - March 26 to 28, 2018
aussi à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?n7lA7A
Clés : Discriminations ; Répression ; Santé
Camille et ses invités du jour la politologue Virginie Martin, Yvan Le Bolloch, ainsi que l'avocate Caroline Mecary et Bruno Gaccio sont de retour pour un sixième épisode des Masques et la tune ! Pour cette nouvelle émission : "Macron : Le mythomane" nous allons revenir sur le discours de dimanche dernier du Président de la République, ainsi que sur la journée de mobilisation des soignants qui avait lieu hier.
Vide : C'est le mot qui est le plus ressorti pour décrire le discours du Président de la République dimanche dernier. Emmanuel Macron s'est adressé aux français et a déroulé une séquence d'auto satisfaction assez sidérante, avec une bonne dose de mensonge éhonté. Macron aurait pris toujours les bonnes décisions, toujours dans l'intérêt général. Après avoir débité un certain nombre de banalités incantatoires opposées en tout à ses actions passées et actuelles, et avoir passé un peu de pommade aux soignants, deux choses restaient à noter : l'usage du mot "séparatistes" et l'affirmation d'un changement profond qui l'aurait saisi. Bref, nos chroniqueurs diront ce qu'ils en pensent.
Et puis on parlera ensuite de la journée de mobilisation des soignants de ce mardi 16 juin 2020, 2 jours après avoir encore loué leur courage, Emmanuel Macron leur envoyait les CRS et la BRAV, et par des lacrymo, des coups tonfa, de grenades et tirés par les cheveux que les "héros" proclamés par Macron ont été reçu. Puisqu'ils ne veulent pas de médailles, ils auront comme les autres : la terreur policière.
Documentaires
Des documentaires de terrain pour découvrir les problématiques qui agitent la France et le monde d'aujourd'hui.
54min
D´ici à 2028, 34 des 58 réacteurs vont fêter leur quarantième anniversaire, âge limite d´exploitation fixé lors de la construction du parc. EDF surendetté n´a pas les moyens de remplacer ces réacteurs en fin de vie. Ce film raconte comment la France, par choix politique, s´est rendue totalement dépendante du nucléaire jusqu´à se mettre dans une dangereuse impasse. Ce film montre aussi que simultanément au vieillissement des centrales nucléaires, plusieurs barrages stratégiques d´EDF donnent quelques signes de faiblesse inquiétants. Qui ont été les acteurs de cette stratégie électronucléaire ? Comment s´est-elle imposée dans les coulisses de l´Etat, quels ont été les moments clés ? Quels sont aujourd´hui les véritables raisons et les risques liés au prolongement de la durée de vie du parc en exploitation ? Une enquête rigoureuse au coeur de la machine nucléaire française avec les témoignages des différents acteurs du secteur. Un film de Bernard Nicolas, Thierry Gadault et Hugues Demeude Réalisé par Bernard Nicolas Une coproduction : Bonne Pioche /Public Sénat Avec la participation de France Télévisions
11h03 Image Principale Ameisen
Clés : Idées Culture sciences mythe
International 5 articles
Depuis une vingtaine d'années, de multiples découvertes scientifiques bouleversent l'histoire communément admise des continents américains et de l'Amazonie en particulier, qui était très peuplée et développée. Pourtant, elles peinent à se diffuser dans le grand public. Car elles remettent en cause une autre notion d'équilibre avec la nature.