La conférence des Nations Unies sur les Océans s’ouvre ce matin, et Raphaël s'intéresse à l’énergie que peuvent produire les vagues…
Les technologies sont encore au stade de développement mais l’énergie houlomotrice a un potentiel très important :
Rien qu’en France Métropolitaine, on pourrait produire grâce aux vagues plus de 40 TWh d’électricité par an, c’est près de 10% de notre consommation annuelle d’électricité…
Comment ça marche ?
Les premiers sont dits «oscillant» car ils ondulent avec le mouvement des vagues, un peu comme un serpent de mer :
Il faut imaginer une chaine de flotteurs, qui contiennent chacun un fluide hydraulique et une turbine. Sous l’effet des vagues, le fluide va activer la turbine et générer de l’électricité…
Le 2eme principe est celui d’une colonne que l’on place sur le littoral ou que l’on fait flotter :
Sa base est ouverte afin que l’eau puisse rentrer, quand l’eau des vagues y pénètre, elle agit comme un piston : elle pousse l’air présent dans la colonne, qui fait alors tourner une turbine et produit du courant ;
Il y a enfin les procédés dits « à déferlement » car on laisse la vague se casse et l’eau monter sur un plan incliné :
Quand l’eau arrive en haut, elle chute alors dans des turbines situées en contrebas, et génère de l’électricité.
Des projets encore en développement...
Il y a des dizaines en Europe, mais ils sont encore en phase de développement car il reste encore des verrous à lever :
Les principaux freins sont techniques, notamment la capacité des systèmes à résister aux tempêtes de plus en plus fréquentes et intenses,
Et ils sont également économiques, car ces technologies coutent chères et ne sont pas encore compétitives aujourd’hui…
... mais prometteurs
Mais certains projets sont prometteurs, comme celui de l’entreprise française SEATURNS qui a testé un prototype de flotteur d’environ 4 mètres dans la rade de Brest pendant plus d’un an.
Ces essais ont été concluants, notamment sur la robustesse du flotteur qui s’est très bien comporté pendant la tempête Ciaran en novembre 2023, la pire que la Bretagne ait connu ces 35 dernières années…
La prochaine étape est de tester cet été un flotteur à taille réelle (4 fois plus gros), et de mettre en service des fermes pilotes d’ici 2030 : ces fermes seront composées de lignes de 10 flotteurs arrimés en pleine mer, chacune pourra fournir l’électricité nécessaire à une centaine de logements.
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