L’U.E. et la question migratoire : l’ascension politique des extrêmes droites - Gauche Écosocialiste
Photo Sandor Csudai
Europe extrême droite - 18 mars 2024
À moins de 4 mois d’un scrutin pour renouveler le Parlement européen, les extrêmes droites abordent l’élection en position de force : elles gouvernent déjà dans 6 pays de l’Union – seules ou en coalition – et les sondages les annoncent comme première ou deuxième force dans 9 autres1. Au cœur de leurs discours, et par-delà des divergences entre les diverses formations, l’idéologie anti-immigration les rassemble.
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Derrière les droits des travailleurs exilés, c’est la question des travailleurs sur le territoire national qui est posée. Derrière la question de la surveillance des frontières, c’est la question des libertés fondamentales qui est en jeu. Enfin, derrière la question des droits individuels des étrangers, c’est de la défense de l’État de droit et des contre-pouvoirs de la société civile qu’il s’agit.
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une approche alternative, armée des sciences sociales et basée sur le commun intérêt des populations à renforcer les droits de chacun pour renforcer les droits de toutes et tous reste à construire, et à infuser dans la société. Une approche qui ne saurait être réduite à son pendant moral : il devra s’agir de rendre sensible comment les politiques anti-immigration empêchent de changer matériellement la vie de tout un chacun.
Et de donner force à cette assertion : non, les extrêmes droites ne sont jamais du côté de celles et ceux qui travaillent.
Camille Boulègue
1 https://www.lesechos.fr/monde/europe/a-six-mois-des-europeennes-lue-face-a-une-poussee-de-lextreme-droite-2031138
2 https://european-union.europa.eu/principles-countries-history/principles-and-values/aims-and-values_fr
3 https://missingmigrants.iom.int/fr
4 Chronologie tirée de À qui profite l’exil, T. Tervonen, J. Pourquié, La Revue dessinée, Delcourt, 2023
5 https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX%3A42000A0922%2801%29&qid=1710153426538
6 Chiffres tirés de À qui profite l’exil, T. Tervonen, J. Pourquié, La Revue dessinée, Delcourt, 2023
Publié le dimanche 25 mai 2025 / Questions politiques
François Ruffin : la primaire à gauche "se fera", "l'union s'est faite à des moments où ça paraissait impossible"
François Ruffin était l'invité de Questions politiques sur France Inter, dimanche 25 mai. ©Radio France
François Ruffin : la primaire à gauche "se fera", "l'union s'est faite à des moments où ça paraissait impossible"
François Ruffin, député de la Somme, apparenté au groupe "Écologiste et Social", était l'invité de Questions politiques ce dimanche.
Invité ce dimanche de Questions politiques, François Ruffin continue de porter son idée de primaire à gauche en vue de l'élection présidentielle de 2027. Le député de la Somme, apparenté au groupe "Écologiste et Social", n'a pourtant pas eu d'autres réponses à sa proposition que le refus de Raphaël Glucksmann, leader du parti Place publique. Elle "se fera", assure-t-il, défendant "un outil intéressant" pour que les Français retrouvent de l'espoir.
Aujourd'hui, "on a une gauche qui joue en deuxième division à cause de ses divisions internes. Si on veut jouer la Ligue des champions, est-ce qu'on croit qu'on va y arriver en étant déchirés ?", souligne-t-il. François Ruffin assure d'ailleurs voir des points de convergences et estime que le programme du Nouveau Front populaire peut servir "non pas de Bible mais de base". Par ailleurs, "l'union s'est faite à des moments où ça paraissait le plus impossible", rappelle le député, citant notamment les dernières élections législatives et le Programme commun des années 1970.
À écouter
Congrès du PS : on connaît désormais l'affiche du match
L'édito politique
3 min
Alerte sur les moyens alloués aux soins palliatifs
Interrogé sur le projet de loi sur l’aide à mourir, sur lequel les députés doivent se prononcer mardi, François Ruffin indique : "Je le voterai, mais je mets une alerte sur les soins palliatifs." Il pointe un écart entre les intentions et la réalité du terrain : "Le principe est déclaré, il y aurait un accès aux soins palliatifs sur tout le territoire, pour tous les citoyens. Très bien, c’est la déclaration. Mais moi, j’ai un gros doute sur les moyens parce que, aujourd’hui, c’est un malade sur deux qui n’accède pas aux soins palliatifs."
Il s’inquiète du peu de moyens mis sur la table par le gouvernement, soit 1,1 milliard d’euros sur 10 ans. "Ça ne comble pas ne serait-ce que les besoins d’aujourd’hui. Entre-temps, il va y avoir plus 20% de malades qui en auront besoin avec le vieillissement démographique", prévoit-il. "Je crains que d’ici dix ans, on se retrouve grosso modo dans la même situation avec un malade sur deux qui n’a pas accès aux soins palliatifs."
À écouter
Fin de vie : quand la mort est clandestine
Interception
47 min
Le député salue toutefois le climat des débats à l’Assemblée nationale. "Il y a d’abord eu un débat respectueux parce que toutes les positions en la matière sont respectables", dit-il. Il juge le texte "équilibré", avec "un certain nombre de garde-fous".
François Ruffin appelle à des "sanctions" contre Israël
Face à la situation humanitaire catastrophique et aux frappes à Gaza, le député de la Somme appelle à des "sanctions" visant Israël. "La France pourrait avoir une résolution aux Nations unies pour demander un cessez-le-feu immédiat et la fin des colonies en Cisjordanie mais elle pourrait aussi mener un embargo sur Israël, comme on l'a fait pour l'Afrique du Sud du temps de l'Apartheid", estime François Ruffin.
"On peut aussi refuser des visas. Quand des amis de Benjamin Netanyahu demandent de venir, il faut dire non", assure le député, qui rappelle qu'il s'est lui-même vu refuser son entrée en Israël mi-avril.
À écouter
Le cri d'alarme d'un haut responsable de l'ONU et des habitants dans "l'enfer" de Gaza
L'info de France Inter
2 min
Clés : Politique François Ruffin Fin de vie Bande de Gaza
Tr.: ...
ma prime rénov divisée par deux ...
Publié Il y a 22 heures • 16 vues
Le Média Par lemediatv
Le député picard revient sur le devant de la scène avec une proposition : une primaire de la gauche, qu’il qualifie de « geyser », censée faire jaillir une nouvelle dynamique.
Mais au fond, que propose vraiment Ruffin ?
Un calendrier, un système (100 000 parrainages citoyens, 250 maires) et surtout une conviction : cette primaire aura lieu et il la gagnera.
Dans Libération, Ruffin parle d’un moment de « débordement », d’« envie d’avoir envie », et s’imagine en sourcier de la colère populaire. Mais ce récit masque une réalité : les autres forces de gauche ne l’attendaient pas forcément comme messie. Et l’idée d’une grande union populaire a déjà été tentée… avec les limites que l’on connaît.
À gauche, on s’interroge : est-ce une tentative d’union ou une stratégie de contournement ? Et que vaut cette « offre Ruffin » face au scénario (de plus en plus probable) d’une candidature de Mélenchon sans passer par la case primaire ?
Dans cet épisode d’Au cœur de l’actu, Paul Elek revient sur le retour médiatique calibré de Ruffin, ses angles morts, ses points de rupture avec le reste de la gauche… et sur ce que cette énième relance du débat sur la primaire dit de l’état d’épuisement stratégique du camp de gauche.
Visibilité Publique
Publié originellement 22/05/2025
Catégorie Actualité & Politique
LicenceInconnu LangueFrançais Étiquettes Durée 19min 13sec
1 Comment
- Simritchi Simritchi@mastodon.social Il y a 20 heures
@lemediatv gauche et Hollande ... j'hésite entre 🤮 et 🤡 Une primaire à gauche, ça sous-entendrait déjà de définir un minimum ce qu'est la gauche. Le PS avec ces protomacronistes est-il réellement de gauche ou juste avec une étiquette de gauche ?
Tr. ...
moyen de surmonter l'obstacle de sa solitude ... la primaire enferme, donne des options molles ... le NFP, renoncement / NUPES ... porte ouverte à un ramollissement ... hypocrisie ... Lucie Castets ... Mme Autain ... pas calés sur un programme ... esquiver le fond ... moyen de contourner la difficulté d'avoir un programme ... petite bourgeoisie ... changement radical (prendre à la racine) ... la force va à la force à commencer par les forces populaires ... quelle est la dynamique ? la gauche gagne sur des idées ... deux stratégies ... réponse à des attentes, mobiliser ... ça se joue sur le fond ... méthode d'autoconviction ...
Billet de blog 7 mai 2025
Ce que les succès (et les critiques) de la France Insoumise révèlent de la situation / Samuel Hayat
Chargé de recherche CNRS, CEVIPOF
Abonné·e de Mediapart
L’émission Complément d’enquête consacrée à LFI est discutable, mais elle nous informe sur les partis, la représentation politique et le charisme. Plutôt que d'accuser LFI d'être une meute et Mélenchon d'être un gourou, il faudrait se demander pourquoi ces formes de militantisme sont adaptées tant au présidentialisme de la Ve République qu’aux logiques médiatiques et aux mutations de l’engagement.
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LFI réussit là où les autres partis échouent : elle obtient des succès électoraux répétés, a fait apparaître une nouvelle génération de cadres, avec de multiples noms désormais connus et reconnus médiatiquement, ce qui n’est le cas d’aucune autre formation politique à gauche. Dans la situation présente, qu’on le veuille ou non, LFI semble la seule vraie machine efficace à gauche, en tout cas sur la scène politique nationale. Bien sûr, l’efficacité n’est pas un but en soi, mais c’est un élément central pour la gauche électorale, celle qui vise la prise du pouvoir par les urnes.
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auparavant les partis, Parti socialiste en tête, formaient leurs cadres par le militantisme, en particulier syndical. Une carrière militante à gauche commençait dès le lycée (FIDL, UNL) puis à l’université (UNEF-ID). Il y avait du militantisme jeune (MJS), de l'action locale, des débats, des courants. Dans l’appareil, on montait progressivement, à la suite d’une série d’épreuves qui créaient des rapports de concurrence, de camaraderie, une structure idéologique, des réseaux.
Or ce modèle s’est effondré, car il reposait sur un afflux constant de militant-es, d’adhérent-es, qui s’est tari partout. Par conséquent, le PS (et dans une moindre mesure les Ecologistes et Parti communiste français) est devenu un parti de cadres, voire un parti-cartel tenu par des élu-es, sans base active, sans militantisme jeunesse, sans cadres formé-es ayant une légitimité locale et une habitude du débat d'idées et du travail militant.
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LFI semble avoir réussi à constituer une direction politique fonctionnelle ? Parce que ce mouvement l’a créée de toutes pièces, par en haut, sans s’en remettre au lent travail de construction d’une carrière militante. En quittant le PS, Jean-Luc Mélenchon a rompu non seulement avec un parti, mais bien avec la forme-parti, telle qu’héritée de la longue histoire de la social-démocratie, avec sa base militante de masse, ses débats, ses courants, sa démocratie interne. Il a choisi plutôt un modèle inspiré du léninisme, tel que développé dans Que faire ? (1902). Il s'agit de construire non pas un parti démocratique, mais une avant-garde de révolutionnaires professionnel-les, et à côté, subordonné à cette avant-garde, un mouvement de masse sans pouvoir propre, mais mobilisable.
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En 2016, il dissout de son propre chef le Front de gauche et crée LFI, un mouvement « gazeux », sans adhérent-es, mais avec des « soutiens » collectés sur Internet, structuré en petits groupes dénués de pouvoir. Officiellement, il s’agit d’incarner la révolution citoyenne, ce qui veut dire s’écarter des références de la gauche – mais le but est surtout d’éviter de voir renaître baronnies et luttes de courants qui avaient grevé le PS, et de mettre au pas une gauche radicale trop plurielle.
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Le ralliement du Parti ouvrier indépendant, héritier du lambertisme, resté à l’écart du Front de gauche, avec ses militant-es bien formé-es, ses réseaux syndicaux et son habitus léniniste, qui se met au service de la dynamique insoumise sans trop demander en échange, achève de structurer la FI, et de l'autonomiser de ses soutiens trop indépendants, comme les petits mouvements de gauche radicale qui forment Ensemble !
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le prix à payer, pour exister quand même, c'est de faire du scandale, du bruit, de diviser. Mais chaque scandale, non seulement permet de gagner en visibilité et de déterminer l'agenda, mais renforce aussi l'unité, car on est ensemble, contre le reste du monde qui nous diabolise.
Et paradoxalement, faire du scandale sur des sujets vraiment politiques, cela permet aussi, parfois, de parler du fond. Car oui, faire du bruit en parlant de Gaza, des retraites ou des ultrariches, c'est bien plus important, politique et, au final, mobilisateur, que le spectacle des divisions entre pro et anti NFP au prochain congrès du Parti socialiste.
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permet à LFI de fonctionner en interne comme un parti révolutionnaire, ultra-hiérarchisé, au service d’une grande cause. C’est tout de même étonnant, étant donné que ce mouvement n'a rien de révolutionnaire dans ses objectifs. C'est du léninisme organisationnel, mais au service d'un projet social-démocrate, avec une doctrine très légère, et changeante selon les volontés de Mélenchon et de sa garde rapprochée. Cette combinaison entre la radicalité de la posture, la verticalité de l’organisation, et le pragmatisme du programme, a été une grande force en 2017 et en 2022. Cela ne veut pas dire que LFI a raison de garder cette structure, ni qu'ils vont gagner en 2027. Mais au moins cette entreprise politique veut dire quelque chose et semble à la hauteur des enjeux électoraux. Alors que les vieux partis, PS en tête, paraissent immanquablement à contretemps.
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Il existe sûrement une voie pour renouveler un militantisme de terrain, horizontal, divers et démocratique ; mais la pression que met la centralité de l’épreuve électorale, et la force qu’y confère l’unité stratégique, fût-elle autoritaire, rend cette voie plus longue très coûteuse, sûrement trop, face à l’urgence des combats pour la paix, contre le changement climatique, contre le fascisme. Peu de personnes sérieusement engagées à gauche n’oseraient prendre le risque de casser un appareil qui fonctionne pour en reconstruire patiemment, par en bas, un nouveau. Ce que révèle, peut-être contre la volonté de ses auteur-es, l’émission Complément d’enquête, c’est que LFI constitue encore le principal pôle structurant à gauche sur la scène politique nationale.
Samuel Hayat, chercheur en science politique
Addendum: ce billet a été composé à partir d'un fil Bluesky, donc c'est un peu décousu. Il est le fait d'un non spécialiste de LFI. Pour des analyses bien plus approfondies, on peut aller lire les travaux de Manuel Cervera-Marzal, notamment son livre Le populisme de gauche. Sociologie de la France insoumise, La Découverte, 2021, ainsi que ceux de Rémi Lefebvre. Il y a aussi des thèses, notamment celles de Virginie Tisserant sur les partis-mouvements en France et en Espagne, Arthur Groz sur les carrières militantes à LFI, Podemos et Syriza, Laura Chazel sur le populisme de gauche à Podemos et LFI, et des travaux plus anciens sur la gauche radicale, comme la thèse de Romain Mathieu sur PG, NPA et PCF Je ne les ai pas lues mais on me les a signalées. D'autres thèses sont en cours. C'est l'occasion de saluer le travail abattu par les jeunes chercheurs et jeunes chercheuses, dans des conditions toujours plus difficiles.
Le fil en question : https://bsky.app/profile/samuelhayat.bsky.social/post/3loj2wh2lac23
Ndlr : CORROBORE EN TOUS POINTS MES POINTS DE VUE... Valoriser ACT
Clés : solidarité , racisme , extrême droite
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il ne suffit pas d’activer le clivage de classe pour que le clivage racial perde, automatiquement, de sa vigueur. Dit autrement : désigner des ennemis de classe (riches, patrons, gouvernants, etc.) peut avoir une vertu stratégique en soi, mais n’empêchera pas nécessairement la constitution, en parallèle, de boucs émissaires racialisés (immigrés, musulmans, minorités, etc.). L’hostilité n’est pas un jeu à somme nulle, et les rapports de pouvoir ne fonctionnent pas comme des vases communicants. Parce qu’ils ont chacun leur part d’autonomie, il apparaît crucial de lutter contre le racisme de front, et non simplement en espérant que (faire) regarder ailleurs suffira.
Le travail comme dignité sociale
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les électeurs du RN ne s’éloignent pas de la gauche uniquement dans leur rapport à l’immigration et aux minorités ethno-raciales. Y compris sur des enjeux plus spécifiquement relatifs aux rapports entre classes sociales, cet électorat présente beaucoup d’attitudes qu’on pourrait qualifier de « workfaristes ». Le terme de workfare, venu des États-Unis, mais qui a essaimé depuis, permet de qualifier la « nouvelle norme de la mise au travail » qui « oblige les allocataires de l’aide sociale à travailler pour percevoir leur allocation » (Simonet, 2020 ; voir aussi Barbier, 2008). Désignant un ensemble de réformes du système d’assistance [6], la notion renvoie plus largement à une rhétorique et à une pensée « habituellement associées au répertoire libéral de protection sociale, qui dénoncent les effets désincitatifs des prestations sociales » (Palier, 2008), accompagnant le tournant rigoriste dans le contrôle des chômeurs et des pauvres (Vivès et al, 2023 ; Duvoux, 2012).
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sentiment que les chômeurs « trouveraient plus facilement du travail s’ils le voulaient vraiment » (Ifop, 2023) et que ceux « n’étant pas dans une recherche active d’emploi devraient perdre leur indemnité » (Haute, Le Lann, Touzet, 2024). Au sein de cet électorat se côtoient ainsi des demandes de politiques sociales et de redistribution (taxation des plus riches par exemple) et des positionnements plutôt « de droite » lorsqu’il s’agit de se prononcer sur le contrôle des prestations sociales, sur la liberté patronale de licencier ou sur l’hostilité aux syndicats (Le Lann, 2024). Là encore, la conscience d’antagonismes vis-à-vis du « haut » de l’espace social n’empêche aucunement l’entretien d’hostilités ou de mises à distance vis-à-vis du « bas » – ce que le sociologue Olivier Schwartz (2009) a justement qualifié de « conscience sociale triangulaire ».
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revers d’une forte valorisation du travail, qui devient d’autant plus vive lorsque les emplois stables se font de plus en plus rares. Le sentiment que l’économie est en déclin et qu’il « n’y en aura pas pour tout le monde » se superpose à des univers symboliques où, comme l’a analysé Benoît Coquard, se répète que celui « qui ne travaille pas ne vaut rien » (Coquard, 2019, p. 66). La mise à distance des « chômeurs » et des « assistés » permet de se placer soi-même du côté, digne socialement, des travailleurs.
Dans certaines parties de l’électorat lepéniste, la question fiscale est aussi particulièrement saillante (Marchand-Lagier, 2017), structurée par la conviction de faire partie des groupes à qui l’on « prend beaucoup » et qui n’ont en retour « droit à rien », quand d’autres reçoivent des aides « sans rien faire ». L’impôt est ainsi perçu comme une aumône (Palheta, 2024, p. 100) faite à des personnes qui ne la méritent pas. Selon les segments électoraux concernés, le chômage peut donc susciter tantôt de la peur (la crainte sourde de se retrouver soi-même sans emploi), tantôt de la colère (vis-à-vis des « profiteurs » du système de redistribution étatique) – et, dans les deux cas, de la défiance vis-à-vis des groupes jugés insuffisamment « productifs » (Feher, 2024) [7].
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concurrences entre les groupes sociaux (notamment populaires) et contribué au développement d’attitudes workfare en leur sein.
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« Workfare chauvinism » : le mérite et l’héritage
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C’est lorsque la critique de l’« assistanat » se racialise qu’elle se politise de la façon la plus intense, augmentant sa propension à se traduire en vote pour l’extrême droite. Cette racialisation de l’assistanat constitue un ressort crucial du vote RN.
Des faits à défaire
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les recherches sur cet électorat montrent aussi que des demandes de redistribution persistent en son sein, s’accompagnant d’un « attachement à l’État » (Spire, 2018) et tout particulièrement aux services publics.
Il n’en reste pas moins que les tendances esquissées ici doivent être regardées en face. La centralité du racisme dans la fabrique des préférences électorales pour l’extrême droite est régulièrement euphémisée, on le sait, dans l’espace public, intellectuel et politique. Mais sa reconnaissance ne doit pas non plus faire oublier qu’y compris sur le versant des rapports de classe, les électeurs du RN sont loin de partager des visions du monde qui les porteraient naturellement vers la gauche.
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analyser avec réalisme une situation politique ne signifie en rien qu’il faille s’y résoudre
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Le racisme et la critique de l’assistanat sont des phénomènes diffus et présents dans toute la société, non réductibles aux seuls électorats de l’extrême droite. La gauche a donc un intérêt plus large – et vital politiquement – à défaire ces visions du monde et les sociodicées qui leur sont rattachées [11].
Dossier(s) :
Ce que l’extrême droite fait au monde
William Bouchardon - 19 février 2025
Le chancellier allemand Olaf Scholz (SPD), l’usine Vokswagen de Wolfsburg et le Bundestag. © Sébastien Lapostolle pour LVSL
Une troisième année de récession qui se profile, une crise politique inédite, un parti néo-nazi à 20% dans les sondages, une industrie en crise profonde, un réarmement qui plombe le budget… Alors que les Allemands vont renouveler leurs députés au Bundestag, le fameux « modèle » d’Outre-Rhin semble profondément ébranlé. Les difficultés sont loin d’être passagères : toutes les bases du régime économique mis en place depuis 20 ans sont fracturées. Arc-boutée sur l’atlantisme, la foi libre-échangiste et le culte de la rigueur budgétaire, la classe politique allemande refuse de voir la réalité en face.
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les électeurs ne voulant ni du néolibéralisme de centre-gauche, ni de celui de droite, et encore moins de l’extrême-droite, n’avaient jusqu’ici qu’un seul vote possible : celui pour Die Linke. Mais le parti de gauche radicale a rencontré de nombreux obstacles ces dernières années : ses propositions no border sont rejetées par la grande majorité des Allemands, y compris une part de son propre électorat, tandis que son bilan au gouvernement de certains Länder à l’Est est difficile à différencier de ce que ferait le SPD. Die Linke n’a donc cessé de perdre des électeurs et s’est divisé entre une frange gauchiste et libertaire et une autre, alliant un programme économique et social ambitieux et une orientation plutôt conservatrice sur les questions socioculturelles, autour de Sarah Wagenknecht. Cette dernière a finalement fait scission pour créer son propre mouvement, le BSW, et réalisé une première percée l’an dernier aux élections européennes, puis lors d’élections dans les parlements de Thuringe, du Brandebourg et de Saxe, trois Länder de l’Est où son discours rencontre un vrai succès.
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Le « consensus » politique tant vantée par les admirateurs du « modèle allemand » arrive lui aussi en bout de course.
entreleslignesentrelesmots dit :
17 mars 2025 à 9 h 49 min
Hanna Perekhoda :
La gauche doit rejeter le faux dilemme entre justice sociale et sécurité nationale
L’armement militaire et l’armement social ne doivent pas être opposés, mais il faut que la gauche présente des revendications offensives pour la production d’armes à la demande, l’abolition des paradis fiscaux et l’obligation pour les milliardaires de payer.
"LA RICHESSE EST CRÉÉE PAR 90% DE LA POPULATION" - Olivier Besancenot sur BFM TV - 3 févr. 2025 / NPA - L’Anticapitaliste
30,3 k abonnés - 1,8k+ - 29 317 vues - 356 commentaires #besancenot #gouvernement
#besancenot #gouvernement
Olivier Besancenot était sur BFM TV pour le NPA le dimanche 02 Février 2025 pour évoquer la possible censure du gouvernement Bayrou, la crise politique, et l'urgence d'une réponse à gauche face à la collusion entre les capitalistes et les mouvements d'extrême droite à l'international.
Tr.:
...
À gauche j'aimerais qu'on soit à la hauteur de ce qu'on a su faire en juin, et pas en deça.
53,1 k abonnés - 458+ - 9 432 vues - 325 commentaires #LaMidinale
Après avoir souhaité ses vœux entourée, une fois n'est pas coutume, par une gauche politique et associative réunie, Lucie Castets, économiste et fonctionnaire, est l'invitée de #LaMidinale.
Personnes mentionnées 4 personnes
Marine Tondelier
François Ruffin
Michel Barnier
François Hollande
Tr.: Regard/Politis ... la société civile ... candidature commune à la présidentielle ... budget pire pas acceptable ... censure inévitable ... on ne peut se satisfaire de moindres reculs, lignes rouges ... mobiliser autour du rôle central des services publics ... /élue : rester à équidistance entre les partis et la société civile ... libre dans son expression ... qui sait ? ... ex. Arras, militants électrons libres ... partenaires exigeants ... la gauche a le privilège ... Villeneuve-Saint-Georges et union ...
53,1 k abonnés - 129+ - 1653 vues - 52 commentaires
Comme chaque semaine, le débrief de l'actualité politique par Catherine Tricot et Pablo Pillaud-Vivien.
Personnes mentionnées 11 personnes
Pierre Jacquemain
Michel Barnier
Emmanuel Macron
Jean-Luc Mélenchon
Éric Zemmour
Marine Le Pen
François Hollande
Donald Trump
Gérald Darmanin
Rachida Dati
Marielle de Sarnez
Tr.: ...
il faut un budget mais d'abord une solution politique, donc un retour aux urnes avec un calendrier ... prévu, organisé ... un candidat commun à l'élection présidentielle ... le pdt argentin : défaire la pensée des lumières ... base de la puissance de l'état : la vie, la propriété, et ? ... inversion des termes ... Trump a décidé suppression de l'impôt sur le revenu aux USA ... HORS ÉTAT DE DROIT... retour au MOYEN ÂGE... suppression du lien avec la constitution américaine ... Bayrou / submersion migratoire concession à l'extrême droite : entretien LCI couple Darmanin-Retailleau, mise à mal de la langue fra ... droit du sol, citoyenneté ... sentiment d'insécurité culturelle ... alors que progression dans la compréhension et sans réponse et sans fondements ... PS ... gêné car un gouv est un TOUT ... / moments communistes : robert Guédidian ... voler pour la musique ... être droit dans sa vie ...
1,31 M d’abonnés - 2,9k+ - 40380 vues - 444 commentaires #Bayrou #NFP #PS
Soutenez Blast, nouveau média indépendant : https://www.blast-info.fr/soutenir
Jeudi 16 janvier, le Parti socialiste, par la voix de son premier secrétaire, a annoncé ne pas voter la censure du gouvernement de François Bayrou, se désolidarisant de la position commune du NFP.
S’est alors ouvert un espace tendu et angoissé à gauche.
En effet, après tant d’années de trahisons de son électorat populaire et socialiste, la non censure du PS a été particulièrement mal reçue.
Cette nouvelle a causé beaucoup d’angoisses chez les électeurs de gauche qui redoutent une désunion, qui serait fatale au progressisme lors des prochaines législatives. Avec un président de la République toujours plus imprévisible, ayant annoncé des scrutins nationaux dans l’année à venir, les enjeux politiques et stratégiques sont au plus haut.
Alors qu’en est-il ? Pourquoi le PS n’a-t-il pas voté la censure ?
Auteurs : Camille Chastrusse, Victor Ulysse Sultra, doctorant en droit public
Réalisation et montage : Camille Chastrusse
Son : Baptiste Veilhan
Graphisme : Morgane Sabouret
Production : Hicham Tragha
Directeur des programmes : Mathias Enthoven
Co-directrice de la rédaction : Soumaya Benaïssa
Directeur de la publication : Denis Robert
Personnes mentionnées 5 personnes
François Hollande
Michel Barnier
Emmanuel Macron
Jean-Luc Mélenchon
Marine Le Pen
Tr.: ... le conservatisme est intrinsèquement simpliste ... la diversité est le meilleur atout de la gauche pour reprendre le pouvoir.
13,3 k abonnés - 4,6k+ - 116 515 vues - 921 commentaires PARIS
Entretien réalisé le 25 mars 2024.
Questions et interview : Pierre Girier-Timsit
Captation et montage : Léopold Gautier
Geoffroy de Lagasnerie est sociologue et philosophe, il a publié de nombreux ouvrages dont le court et stimulant Sortir de notre impuissance politique qui constitue un essai stratégique pour les forces de gauche.
Sommaire :
00:00 : Intro
01:51 : Langage confrontationnel ADN de la gauche
08:03 : Stratégie de connivence, rupture ou confrontation
12:46 : Le test police et le choix populiste
20:41 : Démocratie, Etat et parti
28:54 : Punitivisme et humanisme, l'affaire Quatennens
38:12 : JLM et Ruffin, multiplicité et monisme
44:54 : Hypothèse de la victoire électorale et redéfinition institutionnelle
50:45 : Révolution durable et spontanéité réactionnaire, l'amitié contre la famille
Connue / https://mastodon.top/@ZeSeb29/113772145299467703
"
18 h Sébastien @ZeSeb29
Quand #Ruffin est amené à prendre des positions sur des sujets qui ne sont pas les siens,
il a tendance à prendre des positions réactionnaires.
(et à s'excuser ensuite, parce qu'on l'a "mal compris".)
"
Pour penser le moment politique, des échanges sans concessions avec celles et ceux qui ont des choses à dire.
Pour ce nouveau numéro d'« On s'autorise à penser », Julien Théry reçoit l'historienne Ludivine Bantigny et la sociologue Marlène Benquet, autrices respectivement de Battre l'extrême-droite (éd. du Croquant) et d'une contribution intitulée « Vers une droitisation de la finance ? Les nouveaux soutiens financiers de l’extrême droite » dans un volume publié par la Fondation La Boétie, Extrême-droite : la résistible ascension (éd. Amsterdam).
Le 21 avril 2002, l'irruption de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle après cinq années de gouvernement Jospin jetait une grande partie du pays dans la stupeur et l'indignation. Les scores électoraux de l'extrême-droite n'ont pas cessé de monter depuis, et, 22 ans après, cette dernière est au pouvoir en France dans une large mesure. Depuis la réélection d'Emmanuel Macron en 2022, son influence pèse plus que jamais sur les politiques mises en oeuvre, à tel point qu'on peut désormais parler de « macrolepénisme ». Grâce à la dissolution décidée par le Président en juin 2024, elle tient près d'un quart des sièges à l'Assemblée nationale. Le gouvernement Barnier n'a pu se constituer qu'avec son accord, en intégrant un ministre de l'intérieur, Bruno Retailleau, connu pour des déclarations racistes, et la chute toute récente de ce gouvernement est due à la défection du RN. Les idées d'extrême-droite tendent à dominer le débat politique et la perspective de sa victoire à la prochaine présidentielle hante les esprits.
Comment en est-on arrivé là ?
Pour ce nouveau numéro d'« On s'autorise à penser », Julien Théry reçoit l'historienne Ludivine Bantigny et la sociologue Marlène Benquet, autrices de publications récentes à ce sujet. Dans Combattre l'extrême-droite, L. Bantigny souligne la place de premier plan prise par les média dans la fascisation générale. De son côté, dans une contribution à un volume publié par l'Institut La Boétie, Extrême-droite : la résistible ascension (direction Ugo Palheta), M. Benquet analyse une évolution décisive du capitalisme ces deux dernières décennies : alors que le patronat soutenait traditionnellement la droite libérale, la « seconde financiarisation » porte les détenteurs du capital à promouvoir désormais des extrémistes fascisants susceptibles de favoriser mieux encore leurs intérêts.
Historien, Julien Théry contribue au Média depuis septembre 2018.
Tr.: ... traits de fascisation ... les médias dominants ... Boris Cyrulnik "Mélenchon, c'est l'extrême droite ... Frédéric Boccaletti, le député voyou du RN, cadre du RN, tenancier d'une librairie négationniste, antisémite ... racisme d'État ... toute politique émancipatrice condamnée ... extrême-droitisation généralisée ... Pierre-Édouard Stérin, parrain secret de l'extrême droite ... Macron déjà une forme d'extrême droite au pouvoir comme en Hongrie ... les syndicats sont les croquemores du ?? ... la Finlande, parti dit des "vrais finlandais" ... répression ... évolution du capitalisme ... Boloré ... victoire du peuple contre les élites ... Walmart ... deal des patrons avec l'extrême droite ... projet Périclès ... Musc a gagné 20 millions de Dollards en 24 h après la victoire de Trump ... extrême droite libertarienne ... la vraie responsabilité est celle de la gauche ... Hollande au pouvoir ... NFP plus radical ... être TRÈS RADICAL, aller à la racine de ce qui empêche de vivre dignement ... ya inversion de la honte ... créer des médias alternatifs, faire entendre un discours alternatif ... dire le désirable et le POSSIBLE, pas pj utopique ... il faut aussi une législation pour réprimer ce qui n'est pas vertueux ...
Lundi 4 novembre 2024
Depuis son accession à la notoriété dans les années quatre-vingt-dix, le philosophe Michel Onfray est une figure intellectuelle incontournable. Graphomane, l’homme a publié plus de cent-cinquante livres, dont plusieurs best-sellers : le Traité d’athéologie, Le Crépuscule d’une idole, et Décadence, vendus à des centaines de milliers d’exemplaires.
Machine éditoriale, Michel Onfray est aussi un phénomène médiatique. Ce tribun tempétueux multiplie depuis plus de vingt ans coups d’éclats et polémiques, monopolisant plateaux télévisés, radios, et unes de journaux.
Enfin, Onfray est un homme engagé, qui s’est progressivement imposé comme un acteur politique de premier plan. Apôtre à ses débuts d’une gauche libertaire, il crée en 2002 l’université populaire de Caen, en réponse à l’ascension de Jean-Marie Le Pen. Mais cet éternel révolté dérive par la suite vers des rivages idéologiques plus troubles. Fondateur en 2020 de la revue souverainiste Front Populaire , Onfray est devenu pour ses contempteurs l’un des fossoyeurs de la gauche, un intellectuel réactionnaire favorisant la propagation des idées du Rassemblement National. De son côté, le philosophe explique à qui veut l’entendre qu’il n’a pas changé, que ce sont plutôt le monde, et la gauche, qui ont changé...
Pour y voir clair dans le mystère Onfray, retraçons le destin mouvementé de cet insaisissable polémiste. Car à travers le phénomène éditorial, médiatique et politique qu’est Michel Onfray, c’est un portrait de notre époque qui se dessine en creux, de son brouillard idéologique, et de sa fascination pour les figures radicales et clivantes.
Un récit documentaire de Jean Brossier
À écouter : Michel Onfray, au temps de l’Université Populaire de Caen
Intelligence service
47 min
Invité :
Le sociologue et philosophe Philippe Corcuff, professeur des universités en science politique à l’IEP de Lyon. Il a co-écrit avec Philippe Marlière : Les Tontons flingueurs de la gauche. Lettres ouvertes à Hollande, Macron, Mélenchon, Roussel, Ruffin, Onfray, aux éditions Textuel (2024)
Sources Documentaires :
Livres :
Livres de Michel Onfray cités :
La raison gourmande, critique de la raison diététique. au Livre de Poche, 1997.
Politique du rebelle. Traité de résistance et d’insoumission. Grasset, 1997.
Traité d’athéologie. Grasset, 2005.
La puissance d’exister, Grasset, 2006.
Le crépuscule d’une idole : l’Affabulation freudienne. Grasset, 2010.
Décadence. Vie et mort du judéo-christianisme, Flammarion, 2017.
La foudre gouverne le monde. Journal hédoniste. Albin Michel, 2024.
Livres de Philippe Corcuff :
La grande confusion. Comment l’extrême-droite a gagné la bataille des idées, éditions Textuel, 2021.
Les tontons flingueurs de la gauche. Lettres ouvertes à Hollande, Macron, Mélenchon, Roussel, Ruffin, Onfray, éditions Textuel, 2024.
Et aussi :
Le tribun de la plèbe, introduction à la pensée politique de Michel Onfray. Henri de Monvallier, éditions de l’Observatoire, 2019.
Cahier Michel Onfray, éditions de l’Herne, 2019.
Presses et revues :
L’athéisme dérisoire de Michel Onfray, Michaël Foessel, Esprit, 2005.
L’homme des malentendus, Daniel Garcia, L’Express, 2006.
Le prêcheur laïc. Enquête sur Michel Onfray, Judith Perrignon, revue XXI, 2008.
Onfray et le fantasme antifreudien, Elisabeth Roudinesco, Le Monde, 2010.
Michel Onfray et Camus : le pavé de l’ours, Jean-Yves Guérin, Les Temps Modernes, 2012.
La petite usine de Michel Onfray. Enquête sur un homme qui se prenait pour un volcan, par Nicolas Chevassus-au-Louis, La revue du Crieur, 2015.
Faut-il brûler Michel Onfray ?, Christophe Barbier, L’Express, 2016.
Onfray, fin de partie, entretien avec Elisabeth Roudinesco et Guillaume Mazeau, Le Grand Continent, 2020.
Michel Onfray, extrême écorché, Camille Vigogne le Coat, L’Express, 2020.
Avec sa nouvelle revue « Front populaire », Michel Onfray séduit les milieux d’extrême droite, Abel Mestre et Lucile Soullier, Le Monde, 2020.
Télévision et radio.
Michel Onfray, philosophe citoyen, France 5, 2011.
Michel Onfray, sur les chemins de mon enfance, France 3 Normandie, 2019 https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/calvados/caen/documentaire-inedit-michel-onfray-documentaire-traces-son-enfance-1751659.html
Michel Onfray, au temps de l’Université Populaire de Caen, Intelligence Service, France Inter, 2020. https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/intelligence-service/michel-onfray-au-temps-de-l-universite-populaire-de-caen-2157012
Tr.: ... Philippe Corcuff : décès de sa compagne en 2013 Marie-CLaude Ruel ... vieillissement ... confusionnisme par manques de repères, de rigueur ... espace confusionniste -> revue Front Populaire ... ya pas de conscience claire chez lui ... logique complotiste ... rebellitude un peu comme chez Éric Zemmour ... situé politiquement entre Marine Le Pen et Zemmour ... a bien changé contrairement à ses affirmations (passé de pro-mai 68 à pro-ordre policier) mais ne l'assume pas ...
Rédaction 7 ans
Une interview de P. Canaud de web86.info pour Centre Presse
http://www.centre-presse.fr/article-583921-oui-a-la-pluralite-de-l-info.html
13/02/2018 04:58
Des proches de Mélenchon ont lancé Le Media, une chaîne d’info sur internet. Comment le jugez-vous?
Pascal Canaud: ... on assume notre choix politique de gauche, oui. Je ne crois pas à la neutralité, mais je dis oui à la pluralité de l’info. Cela dit, « web86.info », c’est un site d’information militante non professionnel. ...
Recueilli par Philippe Bonnet
1,22 M d’abonnés - 3k+ - 55 848 vues - 375 commentaires #MeToo #Entretien #BernardFriot #Capitalisme
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Et si une vision anticapitaliste du monde était en réalité en train de gagner les esprits sans que l’on ne s’en rende compte ? Cette théorie est celle du dernier livre de l’économiste et sociologue Bernard Friot co écrit avec le philosophe Bernard Vasseur. Ils partent de ce constat : les initiatives remettant en cause le capitalisme fleurissent dans notre pays, et cela laisse présager selon eux une remise en cause totale de ce système, sans que cela ne passe nécessairement par les institutions. À leurs yeux, le début de cette ère post capitaliste se constate dans toutes les explorations d’expériences d’entreprises et d’organisations horizontales ; dans l’exigence grandissante d’un vrai respect de la diversité du vivant ou l’invention en cours d’une agriculture alternative à un agro-business dévastateur et sans paysans. Cela passe par les ZAD et les Soulèvements de la terre, par l’expérimentation de nouvelles manières de lutter, par l’impulsion donnée à une réflexion sur ce que pourrait être une propriété des terres qui ne soit plus une domination des espaces et une exclusion des personnes ; ça passe aussi la détermination à conquérir l’égalité des territoires, tout comme le mouvement #MeToo avec son affirmation ferme d’une égalité hommes femmes, enfin, ce sont aussi les mobilisations contre toutes les résurgences du colonialisme qui les amènent à cette vision du monde. Au vu de la situation politique actuelle, cette analyse n’est pas la plus consensuelle, mais elle a le mérite d’apporter une forme d’espoir à celles et ceux qui pensent que nous sommes condamnés à se faire broyer par un système capitaliste prédateur, une politique de l’intolérance et de la violence sociale. Avec ce livre, les auteurs recensent tout un pan des résistances qui existent bel et bien. À chacun, à la fin du livre, ou de cet entretien, d’imaginer l’avenir qui lui semble le plus probable. Salomé Saqué reçoit Bernard Friot sur le plateau de Blast.
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Tr.: ... "On désignera comme inversion capitaliste de la production cette tripe instrumentalisation : des travailleurs niés à la fois comme décideurs et comme acteurs concret du travail, des produits du travail niés dans leur finalité de réponse à un besoin social, et du travail lui-même nié comme action collective de métabolisme avec la nature.
...
le communisme ... le capitalisme, une classe sociale a le monopole du travail ... la fierté de décider du travail ... Conditions :
- ne plus dépendre de l'acte de travail pour avoir des ressources
- être libéré de la fatalité de la dette
... S'appuyer sur les déjà là, la sécurité sociale du soin, on n'a pas besoin de prêteurs ... de 47 à 67, une institution qui a force de loi est gérée par les intéressés eux-mêmes. C'est ce qu'on appelle le dépérissement de l'état, élément décisif du communisme. Nicolas Da Silva dans "La bataille de la Sécu - Une histoire du système de santé, a montré que l'adversaire de l'auto-organisation des travailleurs, c'est l'état ... base du communisme ... 2ème déjà là, le statut de la fonction publique ... le néolibéralisme, contre révolution du travail ... la réponse de la gauche n'est pas à la hauteur car elle n'assume pas ces conflits ... un fonctionnaire, c'est sa personne qui est payée, il perçoit un "traitement" et non pas un salaire, car la qualification est personnelle, c'est pour ça qu'il est payé jusqu'à sa mort. La pension de retraite est la poursuite de son dernier salaire. Ça leur permet de refuser des directives qui ne sont pas au service du bien commun. Il faut actualiser ces déjà-là. Conditions nécessaires mais pas suffisantes. Utiliser le statut pour occuper les lieux fermés et les faire fonctionner contre l'état. C'est tout de suite qu'il faut construire le communisme ... on s'oppose à la fermeture d'une école ... Les SCOP subissent une fureur capitaliste ... une loi pour des conquis ... 1336 SCOP-TI etc ... le système éducatif doit être dirigé sur l'apprentissage de la décision ...
"La lutte pour l'égalité est le feu qui anime la lutte contre la domination bourgeoise ... la mobilisation féministe a brisé des tabous et commence à faire chanceler la domination machiste. C'est sans doute le front de la lutte des classes qui a engrangé le plus de victoires au cour des cinquante dernières années."
...
adhésion à l'inégalité des personnes pour créer la survaleur. Diviser pour s'opposer à la conquête de droits ... voyons les déjà-là. idem / racisme ...ex sionisme ... culture coloniale ... Daniel Veron dans un ouvrage très important "Le travail migrant, l'autre délocalisation" ... plaide pour l'intersectionnalité ... enrichir la citoyenneté ... libres et égaux en droit ... le travail a été sorti de la citoyenneté ... est citoyen celui qui est sur le territoire, la sortir de la nationalité ... 3 droits à 18 ans : - droit à la qualification (cf réseau salariat) - droit de propriété (de l'outil) d'usage et patrimoniale ... - droit de création monétaire et des implantations d'entreprises sur le territoire ... un modèle de société ... avoir un point de vue contradictoire, revenir à des textes anciens ... Marx analyse les contradictions du capitalisme ... le taux de chômage des jeunes n'est pas de 25%, mais de 10% ?? ... bossons pour nos conviction, notre déontologie ... que ça devienne la norme ... les partis politiques occupés par l'électoralisme ... ssa ... subventionner les investissement, libérer de l'endettement ... les conventionnés ... 80 milliards ... Barnier à la manoeuvre, marionette, l'abstention est un acte politique, déplacer le conflit sur le travail ... il faut aussi des victoires électorales pour que ça soit durable ... un marché suffisant ... les partis utiles à l'échelle macro-sociale ... ex. les artistes auteurs
...
"Le communisme désigne d'abord une poursuite de l'histoire des sociétés humaines dans la visée d'une société sans classes. Il appelle à prolonger la construction d'une authentique émancipation de l'espèce humaine loin de la guerre ou de la folle concurrence de chacun contre tous par l'invention de rapports sociaux inédits fondés sur une mise en commun de réalités essentielles à la vie de chacun et au développement de tous."
...
Marx "Critique du programme de Gotha" et Engels se battent contre cette position qui est de d'abord prendre le pouvoir d'état dans le mouvement ouvrier allemand ... du socialisme d'état ... Marx définit le communisme comme le mouvement interne qui fait sortir du capitalisme ... très bien exprimé par Jaurès ... réforme révolutionnaire ... le PCF n'est pas communiste ! ... promouvoir pour généraliser ...
Ndlr : hormis la SSA, il est peu question des "non humains" de communs (qu'en pense BF ?), mais ma conviction est que cela semble compatible et peut-être même cohérent... Aurait-il donc pris le parti de l'anthropocène ainsi ? hYPOTHÈSE que OUI Vérifier
- s'articulerait bien avec https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?Q16exQ ! ++
« L'anti-intellectualisme est une idéologie conçue pour disqualifier les discours de gauche » - 4 oct. 2024/ Regards
52,3 k abonnés - 34+ - 324 vues - 8 commentaires #LaMidinale
Eric Fassin, sociologue, auteur de "Misère de l'anti-intellectualisme : du procès en wokisme au chantage à l'antisémitisme" aux éditions Textuel, est l'invité de #LaMidinale.
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Donald Trump
Fabien Roussel
Emmanuel Macron
Fête de l’Humanité 2024
Clés : Agoras de l'humanité ; Fête de l'Humanité 2024 ; francois ruffin ; Gauche en débat
Comment unir les classes populaires ? Le débat organisé entre François Ruffin, Raphaël Arnault, Marie Pochon et Nicolas Sansu à l’Agora de la Fête de l’Humanité a créé beaucoup de remous. Le plus souvent à partir de courts extraits partagés sur les réseaux sociaux qui ne reflètent pas la qualité des débats. Si les échanges ont été vifs, les quatre députés se sont échinés à « tout mettre sur la table » pour répondre à cette question vitale pour la gauche. Le débat n’a malheureusement pas été capté en vidéo, mais nous vous proposons l’intégralité des échanges en audio, pour vous faire votre propre opinion sur la teneur de la discussion : ferme, sans faux-semblant, mais constructive.
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Face à l’extrême droite, ne rien lâcher !
C’est pied à pied, argument contre argument qu’il faut combattre l’extrême droite. C’est ce que nous tentons de faire chaque jour dans l’Humanité.
Face aux attaques incessantes des racistes et des porteurs de haine : soutenez-nous ! Ensemble, faisons porter une autre voix dans ce débat public toujours plus nauséabond.
Tr.: ... nous avons obtenu un sursis ni plus ni moins ... droitisation par le haut, notamment les médias ... Ruffin : la violence de la parole fait perdre des voix ... décence, bon sens ... il nous fait des lieux pour poser ces débats ...
Ndlr : N. Sansu est maire et membre du PCF.
L’essayiste états-unien Adam Shatz publie dans Mediapart une « lettre à ses amis français de gauche » dans laquelle il liste, en partant de son expérience de l’administration Trump, cinq défis à venir pour continuer de tenir face aux assauts de l’extrême droite.