Conférence : "Forêts château d’eau, du mythe à la réalité" - 11 juillet 2025 / Jacques BLOT
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Dans le cadre d'un cycle de trois conférences sur le thème de la "Résilience des territoires vers une approche intégrée", découvrez la première qui a eu lieu au "Musibi" en Charentes le 11 juillet 2025.
Transcription
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à en prendre soin. Voilà. Merci Jacques. En tout cas, très bonne soirée à vous.
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Très bien. Ben, bonsoir à tous. Oui. Donc ben l'an dernier, on parlait
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on a parlé de l'arbre, on a parlé du fonctionnement des forêts, on a parlé aussi de de l'adaptation des forêts au
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changement climatique. Et bah ce nouveau cycle de conférence,
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c'est plutôt une approche de la résilience des territoires face au
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changement climatique. Voilà, c'est-à-dire tout simplement comment gérer l'espace et les activités
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en fonction des contraintes qui bah qui arrivent qui qui se présente petit à
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petit, parfois un peu brutalement à nous. Voilà, donc ces trois conférences.
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La première, c'est bah la fonction de la forêt par rapport à la ressource en eau, hein.
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On parle souvent de forêt château d'eau. Donc, on va aborder un peu ce sujet, voir comment cette forêt a une capacité
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à stocker l'eau et à la réguler. Voilà.
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La deuxième conférence sera orientée plutôt bien sûr, il y a toujours nécessairement puisque c'est quand même
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l'élément vital, on va toujours parler un peu d'eau, mais aussi des sols agricoles et des agricultures, on va
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dire viables, hein, et surtout nourricière. Voilà, il faut savoir que toutes les agricultures ne sont pas
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nourrissières, hein. Il y a des agricultures qui sont des agricultures de rente, on va dire, c'est-à-dire que
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ce sont qu'elles sont vouées à l'exportation. Il faut pas les négliger non plus, hein, bien sûr. Mais il y a
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nécessairement des agricultures qui doivent être nourrissières et autant que
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possible être local au minimum national. Voilà, le 3e la 3e conférence, ce sera
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on abordera plus les problèmes de production, de sécurité alimentaire et les
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conséquences au niveau social, socio-économique également. Voilà. Aujourd'hui
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donc bah cette forêt cette forêt château d'eau,
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il faut la voir dans un contexte beaucoup plus large. Il faut savoir que lorsqu'on agit
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sur un espace agricole, sur la ressource en eau, sur la forêt, on a
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nécessairement une conséquence sur les autres paramètres, hein. L'idée
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un peu sectorielle que l'on a aujourd'hui, une démarche d'ingénierie
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he va faire que parfois on crée plus de déséquilibre que l'on apporte de
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solutions. Voilà, ce qui est vraiment important, c'est d'arriver à intégrer
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cette approche globale en permanence, même si on a une spécialité, ça n'interdit pas ça bien sûr, mais il est
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tout à fait important de pouvoir imaginer, percevoir les conséquences de
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notre action sur les autres paramètres, sur les autres éléments de l'environnement. Voilà. Lorsqu'on agit sur la forêt, on a
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une on agit sur l'eau, on agit sur le climat aussi.
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Voilà. Donc en fait tous ces éléments sont liés et intimement liés hein.
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Forêt, bocage, prairie naturelle, les sols. Les sols sont les les sols,
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c'est quelques centimètres d'épaisseur sur toute la surface de la terrestre de
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la planète, hein. Mais sans ce c'est quelques centimètres, on aurait pas de vie, on aurait rien.
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Voilà. Donc ça c'est vraiment quelque chose qui est important euh qu'il faut euh qu'il faut prendre en en compte.
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Voilà. Donc si on prend les éléments majeurs de notre de notre paysage hein,
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c'est-à-dire forêt, beauage, prairie naturelle, et bien on se rend compte
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et on se rend compte très rapidement que l'on a des des des fonctionnements, des
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incidences sur la régulation hydrologique, sur la la qualité de la ressource en eau et sur l'incidence
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climatique aussi. Voilà. avec en fonction de l'état de ces
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éléments du paysage, on va avoir des conséquences plus ou moins importantes au niveau climatique, au niveau des
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risques d'inondation, par exemple, des risques de feu et cetera. Voilà, donc tout tous ces éléments sont liés et
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fonctionnent ensemble. Et lorsqu'on parle de cette résilience à
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l'échelle du territoire, et bien on doit nécessairement prendre en compte la totalité de ces paramètres.
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Voilà, un autre élément qui est important aussi au niveau géographique, c'est que toute action en amont du
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bassin versant, si on prend par exemple le bassin versant de la charante, et
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bien tout ce qui se fait sur la tardoire ou sur d'autres rivières ou bassin versant secondaires aura une
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incidence sur la Vallée. Alors, pour vous donner un exemple,
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il y a une étude qui a été menée au Japon sur le problème de la mortalité des huîtres
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comme on a sur la région de Marè, sur le bassin d'Arcachon et cetera. Et euh il a
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été mis en évidence que l'action de déforestation sur le bassin versant
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avait une incidence sur le taux de mortalité des huîtres. Alors, comment ça fonctionne ? Ben tout simplement la
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forêt elle produit des acides humiques hein. Il y en a trois au total. Ces
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acides arrivent bien sûr à un certain avec une certaine dilution dans l'estuaire et vont
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permettre le développement d'un plancton qui va servir de base nutritive pour les
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huîtres. Si on élimine la forêt, on élimine ces acides humiques et donc on génère un
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déséquilibre dans l'estuaire carrément. Ça peut être à plusieurs centaines de kilomètres mais la conséquence elle est
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là. Voilà, c'est pour montrer un peu cette interdépendance qu'il y a entre les divers éléments dans l'espace à
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l'échelle du territoire, mais aussi les conséquences des actions de sur ce territoire à une échelle beaucoup plus
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large. Voilà, la conséquence, c'est aussi les problèmes d'inondation, hein. Si on
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prend le bassin versant de la Charente, ben on voit très vite que bah nous on n pas de problème d'inondation. Par contre
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à Sainte, c'est une autre histoire, hein. Voilà, il y a donc tous ces t tous ces éléments-là qu'il faut prendre en
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compte même à notre à notre niveau euh individuel. Voilà. Alors, forêt Château d'eau, ben
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oui, ça existe mais on va voir que ça existe pas partout hein. Parfois, c'est
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souvent mythique. Euh, il y a quelques réalités quand même, on va le voir.
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Voilà. Alors, il y a un constat qui est qu'il faut faire qu'il faut être il faut être clair, je crois.
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Si on prend la situation globale, bon, on changement climatique aujourd'hui, il n'y a pas de discussion, hein, possible.
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Il est bien là, on le s'en rend compte tous. Euh, il y a des conséquences sur
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l'état des sols, sur la production agricole, donc sur la production nourricière. Voilà, on a on constate une
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régression de la productivité qui est permanente depuis quelques dizaines d'années. Voilà, qui est très faible
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mais lorsqu'on ajoute le pourcentage d'année en année, ça devient quand même conséquent.
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Voilà. Alors à côté de ça, ben les solutions, elles existent hein. Elles
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existent à l'échelle de la forêt, ell elles existent à l'échelle de la protection des solds et c'est pas pour
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les mettre sous cloche, c'est bien pour les utiliser aussi hein, mais il y a un minimum de règles. Et puis au niveau
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agricole, il y a aussi des solutions de production qui sont extrêmement efficaces et par
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contre qui nécessite une adaptation de notre agriculture actuelle à à cette
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situation de changement climatique. Voilà, pour parler de cette forêt, je
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vais vous donner un exemple. Vous connaissez peut-être Sébastien
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Salgado, c'est un photographe franco-brésilien. qui euh
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qui a hérité malgré lui de 800 hectares agricoles au Brésil
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et une ferme totalement dégradée, inexploitable.
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Donc l'idée lui est venue. Alors il y avait plus de source, plus de ruisseaux, plus rien. C'était vraiment nu. L'idée
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lui est venue de reforester. Ça c'était en 2001.
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Et le résultat alors on voit la situation du moment hein du point Z0 et
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puis on voit le résultat fil là en 2019 et là ben les sources se sont remises à
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couler tout simplement de façon régulière. Les ruisseaux sont revenus
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tout simplement par la plantation. D'accord. Et ça c'est tout à fait fondamental
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aujourd'hui. Aujourd'hui cette expérience elle s'étend. Alors Sébasti il y a il y a un mois mais
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son fils et sa femme continuent. Il y a une équipe extrêmement efficace
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et aujourd'hui le projet s'étend à à l'ensemble du bassin versant de la
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rivière. 850 km de long quand même, c'est pas
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rien. Et ça marche et ça fonctionne et la population suit et tout le monde s'y
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engage. Voilà, c'est pour dire que ben on peut
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faire beaucoup de choses quand on est vraiment quand on a vraiment compris les choses.
Voilà. Après, il y a cette notion de forêt puit
de carbone qui est un élément important aussi au niveau climatique, hein.
C'est quelque chose qui peut fonctionner mais qui fonctionne lorsque la forêt est en état
de stocker. Il faut voir que au niveau de la au niveau de la
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répartition des capacités de stockage, il y a la biomasse aérienne, voyez 12
hectar. Il y a l'arbre lui-même, le la partie ligneuse, le bois, hein. On est à
peu près à 58 tonnes hectares dans une forêt équilibré.
Au niveau du sol, c'est pareil. Lorsqu'on a un sol qui est correctement composé, on a jusque dans au niveau du
sous-sol 46 en en dans la partie humifère, hein. Voilà, c'est quelque chose qui est
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énorme mais qui fonctionne pas toujours. Et qui fonctionne pas toujours parce que
ben il y a une exploitation qui n'est pas forcément adaptée à cette à ses besoins.
Si on regarde les courbes de capacité de stockage des différentes espèces, on voit qu'elle est exponentielle. Au
début, elle est relativement faible et par contre plus l'arbre est ancien et plus la capacité de stockage sera
importante. Le petit problème qui se pose aujourd'hui, c'est que si on prend
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l'exemple du pain maritime, mais il est coupé à 30 ans, mais il va être réellement efficace à 60 ou 80 ans, à
partir de 60 ou 80 ans. Donc la capacité de stockage, le potentiel est là mais le résultat n'y
est pas. Voilà. Alors, la solution, bah elle
existe, c'est tout simplement de remettre en place ce que l'on appelait autrefois les révolutions forestières.
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C'est-à-dire que un arbre, on le plantait mais on le plantait pas pour
soi, on le plantait pour son petit-fils ou son arrière petitfils. Voilà. Aujourd'hui, les plantations, elles sont
faites pour que et bien on bénéficie nous-mêmes de la de la production.
Résultat, on coupe de plus en plus tôt. Aujourd'hui, le pain maritime, on commence à penser à couper à 25 ans au
lieu de 30. Avant, on coupait à 60. Voyez, la démarche est un peu un peu
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aberrente, on va dire, aussi bien pour la qualité de la production de bois, pour la productivité que pour la
capacité de stockage euh du la capacité de stockage du carbone.
Voilà. Alors ensuite, bah cette forêt, elle a des effets thermiques et c'est là où on peut avoir une incidence majeure
sur euh sur le sur la régulation climatique à l'échelle locale, hein. Et l'idée c'est
pas de d'agir sur le contexte global. Là, on a on n'est pas efficace. Il faut
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vraiment une action à plus large échelle. Euh par contre à l'échelle locale, on peut arriver quand même à
compenser en partie euh les défauts climatiques que l'on observe de plus en
plus. Voilà, régulation, compensation, hein, incidence de sur l'aérologie
aussi. Plus votre forêt sera correctement composée, plus vous aurez de transpiration, de masse d'air froid
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et donc en conséquence des variations aérologiques importantes qui vont permettre la le brassage euh des euh des
nuages. Donc une régulation de la pluviométrie.
Ensuite, ben on a cet effet thermique. Voilà. Bah, on n'est pas les premiers à
l'avoir imaginé, hein. Les vaches l'ont très bien compris. Voilà. À partir du
moment où on a une forêt efficace, on peut avoir une différence thermique de 6
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à 8°gr quand même. Et donc là, même si on augmente de 4°gr, on arrive à avoir
des résultats qui deviennent soutenables.
Voilà. Ensuite, ben on a ce problème, ce phénomène de pompe biotique. Alors, c'est un sujet qui euh qui prête la
discussion dans le milieu scientifique. Euh il y a pourtant un certain nombre de publications dans les revues
internationales, hein, qui existent. Euh le principe de plompe biotique, c'est que l'océan agit sur la pluviométrie,
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sur la porte de nuage, mais surtout ce serait la forêt qui aspire les nuages
océaniques vers les terres. Voilà. Et ça, on le constate par exemple sur la forêt amazonienne. Voilà. Pour ce qui
est de nos territoires, on va dire européens, bah l'effet est bien moindre. Pourquoi ?
parce que tout simplement on va le voir, nos systèmes forestiers ne sont n'ont plus de structures qui correspondent à
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une vraiment à une forêt. Voilà. Donc bah ce principe de pompe
biotique, il est lié directement à la transpiration, au refroidissement
généré par la transpiration hein, bien sûr. Voilà l'incidence aérologique dont je parlais tout à l'heure et aussi une
incidence sur la pluviométrie et la pluviosité. Alors la différence entre les deux, je précise pluviométrie, c'est
la quantité d'eau qui tombe. La pluviosité c'est la façon dont elle tombe. Est-ce qu'elle la pluie est
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violente 110 mm en 1 heure par exemple ? Ça existe malheureusement. Là il n'y a
aucun effet il puisque l'eau va rueller brutal très vite et partir à la rivière.
Donc il vaut mieux parfois avoir 20 mm efficaces avec une pluie fine douce
plutôt que 110 mm en 1 heure. Et là on on ne retiendra rien.
Voilà. Il y a donc cette interdépendance. Moi je suis un peu plus nuancé. Oui, la forêt agit en terme de
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pompe biotique. Mais oui, l'océan aussi intervient. Voilà, il y a des problèmes
de chapelle parfois chez les scientifiques qui font que ah et ben moi, pour moi, je suis océanographe. Donc c'est l'océan qui agit. Je suis
forestier donc c'est le la forêt qui agit. Le problème est beaucoup plus complexe. Il faut vraiment aborder les phénomènes d'intégration entre les différents paramètres.
Voilà. Ensuite, il y a l'effet de massifs, hein. Plus votre système forestier aura une surface conséquente
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et plus on aura d'efficacité, bien sûr, hein. C'est pour ça que si on parle par exemple de résilience à l'échelle d'une
commune, on sera moins efficace que si on parle de résilience à l'échelle d'une
communauté de commune à une échelle raisonnable. Bien sûr, lorsqu'on a 58 communes, ça devient quand même
problématique. Mais si on travaille sur 10 15
commune, on arrive à avoir une efficacité extrêmement intéressante.
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Voilà. Ensuite, ben il y a une relation entre la forêt et les précipitations, hein. Il faut savoir que la forêt, bah
elle produit des nuages. Elle agit sur la percollation de l'eau dans la dans le sol. euh elle contribue au stockage et à
la régulation. On va voir tout ça au niveau de de la création de nuage. Et
bien il faut savoir que quand il y a transpiration et en particulier lorsqu'il y a un début de sécheresse, et
bien on a toute une série d'éléments minéraux, des molécules qui sont
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libérées dans l'atmosphère qui vont agglomérer les molécules d'eau les unes
avec les autres. former donc des gouttelettes tout simplement hein. On passe de vapeur à gouttelette et ensuite
donc à nuage tout simplement. Voilà. Donc c'est ces molécules chimiques, c'est la potasse, c'est le phosphore et
ce sont toute une série de molécules chimiques de terpènes en particulier, hein, des terpènes qui ont d'ailleurs des
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actions bien autres puisque aujourd'hui par exemple, les Japonais soignent tout ce qui est burnout en
forêt. Et pourquoi ? tout simplement parce que ces ces éléments chimiques ont une
incidence au niveau psychologique, nous met dans un état de bien-être et
donc tout aujourd'hui toutes ces toutes ces problématiques psychologiques au Japon sont traitées systématiquement en
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forêt. Voilà 4 heures par jour en forêt en marchant assis en lisant un livre et
cetera mais il y a cette démarche qui est apparemment extrêmement efficace.
Voilà. Ensuite, la percollation de ben de l'eau dans le dans le sol forestier. Là, c'est quelque chose qui est
extrêmement important et qui varie énormément en fonction de l'état du sol.
Alors là, on a une photo macro juste en dessous de la litière, hein, avec un petit peu de lumière qui arrive
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et qui fait que chaque gouttelette est est représentée par un effet lumineux, hein. Voilà. Donc une quantité d'eau qui
est relativement importante. Le toute la partie humifère du sol est spongieuse et
permet la concentration de cette eau. Alors par comment ? Bah tout simplement
parce que on a dans le sol des bactéries, on a dans le sol des champignons en partie qui produisent
toute une série de substances mucilagineuses hein. Si on prend les champignons, par
exemple, et bien il y a une production qui est extrêmement importante de ces éléments-là et qui va permettre de
concentrer l'eau à l'intérieur du sol tout simplement.
Voilà. Alors donc on a au niveau de la percollation, on retrouve les horizons humifères
qui sont les plus importants puisque ce sont des horizons qui sont relativement meubles. L'eau rentre très rapidement à
l'intérieur, va se stocker et puis va va descendre. On appelle ça le phénomène de ressuyage, hein. L'eau va saturer la
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partie humifère et va descendre progressivement et s'accumuler dans la
partie dans la partie minérale du sol. Alors, en fonction de l'état de la
forêt, de sa composition surtout, on va avoir une variation de l'état des sols. Ici,
on a par exemple un niveau humifère qui est de un peu plus de 12 cm. Il faut
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savoir que 1 cm d'humus se forme en un siècle.
Donc là, on est à 12 cm. Vous imaginez l'âge du sol forestier. Ceci dit, ce
type de sol avec une mécanisation optimale, on va dire, en quelques
heures, il est détruit et on attend quelques siècles pour le reconstituer. Un autre aspect qui est
important, vous avez à côté un sol qui est sous xyloculture, c'est-à-dire sur
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plantation monospécifique où là on regarde même plus l'arbre, on regarde le volume de bois, hein.
Et là le résultat c'est que ce cette partie humifère se transforme en une
sorte de terre de bruyère, c'est-à-dire une matière organique qui se décompose très difficilement sur un certain nombre
d'années et qui va être quasiment hydrophobe, c'est-à-dire que elle va
rejeter l'eau. Le résultat c'est soit il y a ruissellement, soit il y a percollation mais une percollation qui
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ne va pas aller en profondeur qui va entraîner tous les tous les toutes les
particules fines du sol et générer un processus d'érosion tout simplement. Voilà donc il y a vraiment que là une
réflexion à mener quant à la gestion de nos systèmes forestiers.
Voilà, au niveau du stockage et de la régulation hydrologique, bah tout va dépendre de ces
compositions forestières aussi, de l'état du sol bien sûr, mais aussi des compositions forestières. C'est-à-dire
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que si vous avez une plantation monospécifique, on l'a vu, vous allez avoir un sol qui n'aura pas grande
efficacité hydrologique. Si par contre vous avez une forêt mélangée,
je regardais pas plus tard qu'il y a 4 jours des forêts mélangées dans le
Cantal, et bien on a on a du chaîne avec du Douglas ou de l'épicéa ou ou du pin
blanc, du sapin blanc pardon. Et là au niveau de l'humus, il y a un mélange
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entre des feuilles qui sont basiques et des aiguilles qui elles sont beaucoup
plus acides. Le résultat, c'est qu'on arrive à un certain équilibre et donc une une évolution, une dégradation de la
matière organique qui va former réellement un humus. Voilà, donc ça c'est déjà quelque chose d'important.
Ensuite bah la composition des végétations au sol. Lorsqu'on est dans un système comme
celui-là, c'est-à-dire avec une charge de mousse importante, et bien on va avoir même si on a une précipitation qui
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va être extrêmement forte, et bien on va avoir une capacité de stockage qui va être incomparable puisque on va avoir la
mousse va pouvoir stocker 8 à 10 fois son poids hein en quelques en quelques
minutes. Voilà. Donc une efficacité tout à fait intéressante
euh au niveau du bois mort. Alors, on dit de façon courante que une forêt pour
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qu'elle soit vraiment fonctionnelle doit avoir à peu près 10 tonnes de bois mort
à l'hectare. Alors, pour moi 10 tonnes, c'est un peu faible mais c'est déjà le minimum. C'est
pas mal. Et si on regarde un peu la situation de ce bois mort que j'ai que
j'ai photographié en coupe, ben 1 kg de bois, c'est 2,5 d'eau stocké.
C'est-à-dire que cette eau alors elle va percoller éventuellement ou elle va se diffuser dans l'atmosphère mais va
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maintenir une humidité et donc une température relativement basse.
Voilà ce que l'on peut dire aussi maintenant c'est que bah ce cycle de l'eau que dont on parle beaucoup et bien
la véritable origine la véritable naissance elle est forestière. Voilà. Et si nos systèmes forestiers sur
un territoire donné ne sont pas des systèmes forestiers vrais, on va voir tout à l'heure comment ça
fonctionne, et bien on aura pas ces phénomènes de régulation climatique, de
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régulation hydrologique, de production de nuage, de baisse de température et cetera. Voilà, donc ça c'est vraiment
quelque chose qui est qui est important. De même que l'alimentation des nappe phréatiques euh dépend vraiment de
l'état de la forêt, de l'état des systèmes forestiers. Voilà, ce que l'on sait, c'est que un territoire qui a
moins de 30 % de couverture forestière euh n'a pas vraiment d'efficacité
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hydrologique, n'a pas d'efficacité au niveau de la protection des sols, hein. Euh voilà, c'est 30 % minimum de
boisement. Voilà. Alors, plus on ce boisement évolue vers un stade réellement
forestier, de forêt fonctionnelle, on va dire, et bien plus on sera efficace euh
en en terme de résilience. Voilà. Donc cette forêt et bien elle va
fonctionner à condition euh que l'on dispose d'une architecture forestière
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qui soit réellement efficace. Alors ce que l'on peut dire euh alors
une forêt fonctionnelle c'est quoi hein ? Déjà elle doit être diversifié. Il faut savoir que par exemple les échanges
entre les différentes espèces sont sont réellement sont réelles déjà et sont
extrêmement importantes. La présence des fonges des champignons dans le sol va
jouer un rôle tout à fait important au moment où on a par exemple une situation de sécheresse. L'arbre n'a pas plus n'a
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plus capacité à prélever. Mais le champignon, lui prélève et fournit l'eau à l'arbre, hein. Et c'est
pareil dans vos jardins. Si a si vous n'arrosez pas suffisamment, bien le champignon, si le sol est en bon état,
lui va intervenir et va nourrir apporter l'eau à vos plantes. Voilà. Alors,
ensuite, c'est un recouvrement, c'est-à-dire lorsque vous regardez la forêt, quand vous êtes en dessous, vous
regardez vers le ciel, vous ne devez pas voir plus de 30 % de ciel. Voilà, pour vous donner une idée, en
forêt primaire de Bialovietza en Pologne, on est à 90 95 % de
recouvrement. C'est-à-dire que on a quasiment plus de de soleil qui passe à travers la canopée.
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Voilà. Ensuite, il y a une organisation verticale, c'est-à-dire qu'on a la canopée, on a les grands arbres et puis
dessous, on en a des plus petits. Vous connaissez la forêt jardine, la forêt le tailli sous futé par exemple. bien le
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taillis sous futaie, vous avez vos futaies qui sont hautes, qui sont immenses et dessous vous avez vos taillis de charme
très souvent hein et qui joue un rôle tout à fait déterminant. On va le voir.
Voilà. Et puis aussi une diversité en classe d'âge, c'est-à-dire que vous devez avoir des arbres, on va dire
matures quasiment, hein, mais aussi en même temps des jeunes arbres, des arbres d'âge intermédiaire et cetera. Et toute
cette diversité va permettre un équilibre fonctionnel euh du système
forestier. Alors pour résumer tout ça, ben voilà, vous avez euh vous avez la canopée avec
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les arbres hauts, des des donc des végétations intermédiaires, d'autres un
peu plus basses et on va voir comment tout ça comment tout ça conséquence. C'est une ce qu'on appelle la
bioclimatologie forestière, c'est-à-dire que la forêt va jouer un rôle climatique
interne qui va être tout à fait déterminant, vous allez le voir.
Alors, on reprend cette structure forestière et à l' vous avez une transpiration au
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sommet du houppier qui est normal et qui est nécessaire qui fait que l'eau s'évapore dans l'atmosphère mais qui dit
transpiration dit aussi refroidissement. Au fur à mesure que vous allez descendre
dans la canopée, et bien la transpiration sera toujours là, sera même plus importante qu'en haut puisque
la température sera plus basse. Mais il va arriver un certain seuil où
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l'eau en vapeur ne va plus s'évaporer vers l'atmosphère mais va rester à l'intérieur de la forêt
à condition que votre structure forestière soit en état. Bien sûr,
la conséquence c'est que 80 % des besoins en eau de la forêt vont
fonctionner en circuit fermé. C'est-à-dire que si vous avez par exemple une situation de sécheresse
comme ce qui commence en ce moment, et bien cette forêt-là, elle a une capacité
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de résistance puisqu'elle a une réserve de 80 % de ses besoins.
Voilà. En cas de lorsqu'il y a pluviométrie
et bien l'excédent sera va percoler directement dans le sol et va alimenter
les nappes. Va se stocker aussi dans le sol, dans les végétations basses et cetera, dans
le bois mort. Et à partir de ce moment-là, ben le système de le la forêt réellement fonctionnelle
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est est né, hein, tout simplement. Voilà. L'élément intéressant aussi, c'est que vous allez avoir une baisse de
température qui va être de 6 à 8° dans le massif forestier et qui dit une baisse comme celle-là va
dire aussi une régulation à l'échelle du territoire. Voilà. Et là encore à
condition d'avoir une surface minimum et une forêt en bon état.
Voilà. Donc pour résumer, on voit ici donc les phénomènes de transpiration
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interne, hein. La conséquence lorsqu'il pleut, c'est la
percolation. Bien sûr, une absorption par les par la végétation,
une rétention du sol et puis une percolation progressive vers les nappes Aquifères. Voilà. et une régulation et ça
c'est très important une régulation des sources, des ruisseaux, des cours d'eau, hein.
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Voilà. Donc euh je le disais tout à l'heure hein, euh bah le sol forestier, il est vital. Il est vital à condition
qu'il soit lui aussi fonctionnel, hein, c'est-à-dire une diversité biologique, bactéries, fonges. Alors, quand je dis
fonges, ce sont les champignons, hein, et puis la macrofaune. Et tout ce petit monde va agir sur la capacité de
percolation du sol, de l'eau dans le sol et sur la capacité de rétention aussi, hein.
Voilà. Euh
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en ce qui concerne donc ensuite ben au niveau du classement bioclimatique des boisements, pour pour moi il y a
des forêts fonctionnelles qui vont être efficaces en terme de résilience territoriale.
Voilà, ce sont des forêts d' structurées, diversifiées, hein,
avec donc, ben, je le disais tout à l'heure, 80 % des besoins en eau assuré par le fonctionnement même de la forêt.
Ensuite, on a les boisements pluviaux, c'est-à-dire que bah ces boisements, ils
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ne bénéficient plus de la situation bioclimatique d'une forêt bien structurée et sont beaucoup plus
fragiles, sont soumises tout simplement à la pluviométrie. Une situation de sécheresse,
c'est des risques de mortalité et on le voit très simplement un peu partout en ce moment. Voilà. Alors, c ces
boisements, c'est sont quoi ? pour la plupart des plantations hein, plantation
de Douglas même parfois plantation de châtaigniers faut pas non plus
voilà il y a si on prend l'exemple de la forêt de Troncé par exemple il y a aussi des peuplements de chaînes qui sont des
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qui sont des systèmes de culture ce sont plus des forêts. Et là on a des
phénomènes de déséquilibre et une certaine mortalité. On va le voir aussi tout à l'heure.
Voilà. Donc les capacités de production et de résilience, ça c'est intéressant.
C'est-à-dire que ben une forêt fonctionnelle, non seulement elle va être efficace en terme de résilience
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mais en plus on va avoir une productivité qui va être deux à trois fois supérieure à une plantation
à condition d'avoir la bonne révolution forestière dont je parlais tout à l'heure.
Voilà. Euh ces bois qui sont produits sont aussi de qualité nettement
supérieure, résistance mécanique très nettement supérieure et stabilité
mécanique aussi, hein. J'ai un exemple avec on dit parfois enfin les mauvaises
33:04
langues disent que le pin maritime dans les landes c'est le plus mauvais bois du monde parce que justement il y a
instabilité. C'est un bois qui bouge en permanence, construire une maison
avec ce bois là, c'est des craquements toutes les nuits en permanence. Voilà.
Et bien, il y a un forestier qui est un forestier Pro Silva, c'est-à-dire qui
travaille sur avec le le principe des forêts diversifiées sous couvert continu
33:35
et il a fait le test de construire un bateau typique du bassin d'Arcachon
en pin maritime. Et le résultat, ça fait maintenant 6 ans et le bateau
voque toujours. Il a pas de fuite et il y a pas de il y a une stabilité tout à fait remarquable. C'est vous dire à quel
point la diversité et la bonne structuration de la forêt va agir sur la qualité des bois.
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Voilà. Ensuite, bah il y a les il y a les plantations monospécifiques. Bah là,
on est dans les situations que ce soit le pin maritime, que ce soit que ce soit le Douglas ou d'autres espèces, à
partir du moment où on est en peuplement monospécifique, les échanges entre espèces ne sont plus possibles. Il y a
donc forcément des carences minérales en particulier. Il faut savoir qu'il y a
des échanges. Toute plante n'est pas capable d'assimiler, de
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prélever la totalité de ces besoins minéraux. Vous avez des espèces qui vont pas pouvoir prélever le bore par
exemple, d'autres qui vont pas pouvoir prélever le on va dire le le zinc. Et
bien la l'espèce qui qui produit qui a capacité de prélever le zinc va fournir
à celle qui ne peut pas le prélever la quantité nécessaire et cetera. Et tout ça passe par les par les champignons,
par les fonges. Voilà. Donc la résistance est beaucoup plus importante dans ces cas-là.
35:05
Alors souvent on accuse les scolytes en particulier, mais le scolyte en fait arrive à partir du moment où l'arbre est
condamnée. C'est-à-dire que la situation écophysiologique de l'arbre est telle
que c'est un arbre qui de toute façon va périr, va mourir. Voilà. Donc le
problème, il faut pas aller faire la guerre au scolyte parce que de
toute façon on n'y arrivera pas. Par contre si on met en place une gestion
35:32
qui va permettre de gérer, de rendre la forêt réellement efficace en terme de
fonctionnement écologique, et bien là on va avoir un résultat qui sera tout à fait incomparable.
Euh pour donner un exemple, ben si on prend le cas du Douglas, il y a une étude qui a été menée au
Canada, c'est le pays d'origine du Douglas quand même. Euh et avec le
Douglas, bah très souvent on a du bouleau et les échanges entre bouleau et Douglas
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ont été parfaitement démontrés. C'est-à-dire que le bouleau
au printemps, il a pas de feuille. Il a une difficulté donc pour s'alimenter et bien le Douglas lui il
est en pleine activité hein et bien il va fournir au bouleau la quantité de
nutriment nécessaire en plein été et bien l'activité du douglas elle elle
s'arrête parce qu'il fait trop chaud et bien là c'est le bouleau qui va alimenter
36:35
le douglas. Voilà, il y a donc des échanges comme ça qui sont très importants entre les différentes
espèces. Et là, il y a une notion qu'on appelle la notion de phytosociologie, hein, c'est-à-dire la sociologie des
plantes. C'est-à-dire que chaque espèce a un cortège floristique qui lui est
propre. Si vous avez une chaînée, vous allez trouver éventuellement du tilleul, vous allez trouver du charme, mais vous
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trouverez jamais un épicéa. Par contre, avec l'épicéa, vous allez trouver du sorbier, du corbier et
cetera. Voilà. Et ça, il est important de respecter ces organisations là aussi
euh y compris des espèces qui sur un plan commercial n'ont aucun intérêt. Vous prenez l'exemple bah le bouleau.
Quoi que maintenant on est en train de mettre en place une filière pour le bouleau. Mais si on prend si on prend bah le
merisier aujourd'hui bah les cours du bois de merisier sont complètement effondrés donc on en a pas envie. Si on
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prend le tremble bah le tremble dès qu'on voit un tremble on le coupe. Et bien pourtant ces arbres là ces espèces
là ont une utilité en terme de fonctionnement et de production hein. Voilà et également une incidence
climatique qui est extrêmement important une incidence au niveau du l'acidité des sols également et cetera.
Voilà. Alors euh
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il y a un certain nombre un classement qui est possible euh
on a des forêts jaunes et ça c'est ce que l'on retrouve principalement ici. Ces forêts jeunes, elles sont issues de
la déprise agricole des années 50 60 pour la pour la majorité des forêts que l'on a aussi actuellement hein. au moins
les forêts mélangées, les forêts de les forêts de feuilles. Ces forêts là aujourd'hui, elles sont classées non
productives. Non productive, OK, mais il y a une
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fonction climatique qui est là quand même, une fonction hydrologique qui est là aussi. Mais puisqu'elles sont non
productives, et bien on a le droit de les raser, de labourer et de mettre du douglas qui
va crever dans 15 ans. Voilà. Euh là, il y a une il y a une
réflexion à mener à l'échelle du territoire euh pour ce type de pour ce type de forêts. Ces forêts jeunes, elles
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sont en train actuellement de créer un sol en formation, un sol forestier qui
va devenir quelque chose d'extrêmement efficace. Si vous labourez cet espace là, inévitablement, vous
n'aurez plus le bénéfice de ces sols de type forestier.
Voilà. Donc c'est un potentiel bioclimatique
qui est en devenir mais qui est extrêmement important. Bon 50 1950
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2024, ça fait quand même quelques années gagné hein. La situation l'action
possible c'est d'accélérer le processus de formation forestière hein
avec des techniques tout à fait tout à fait simples et peu coûteuses qui va permettre d'accélérer le processus de
formation d'une forêt fonctionnelle. Voilà, si on regarde un peu la
situation, alors c'est un c'est une tendance bah la forêt primaire au niveau bioclimatique, elle est à l'optimum,
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elle est extrêmement efficace. forêt naturelle, elle fonctionne aussi dans de façon relativement intéressante. La
forêt ancienne, alors quand on dit forêt ancienne, c'est un sol forestier bien constitué avec un niveau du mus comme je
vous l'ai montré tout à l'heure, hein. Et puis c'est aussi une structuration
forestière qui est correcte bien sûr. Voilà. Ensuite, on a ce qu'on appelle les
forêts de déprise qui vont être un peu moins efficaces. Et puis à la fin, on a bah ces plantations qui sont pas des
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forêts, qui sont des boisements hein, mais qui ne sont pas des forêts en terme de fonctionnement. Voilà. Et qui eux
n'ont qu'une incidence relative, très faible au niveau climatique comme au
niveau hydrologique. Alors, le fait que ce soit principalement des résineux n'est pas
sans conséquence non plus. Voilà. Alors, au niveau de
l'alimentation des nappes préatiques, ben on va retrouver à peu près les mêmes les mêmes tendances, hein. C'est-à-dire
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que bon, plus on va aller vers l'artificialisation et plus on ira vers une perte de
l'alimentation des nappes phréatiques. C'est un des problèmes majeurs que l'on a aujourd'hui,
bah qui tourne autour des problèmes de bassine, de captage et cetera.
Voilà. Alors, la pire des plantations, bah c'est l'eucalyptus. Le robinier est pas mal aussi, hein. Voilà, on robinier
en 3 4 ans, en 3 qu génération pardon, on va avoir un sol complètement détruit
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et puis on va avoir une végétation qui sera limitée au robinier, éventuellement
à quelques surau??. Voilà. Mais tout le reste aura disparu. Voilà. et il est
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quasiment impossible de revenir à une situation euh réellement forestière après.
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Voilà. Alors, les régulations hydrologiques, donc ça veut dire quoi ? Ça veut dire tout simplement euh
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libération progressive des eaux, hein. La forêt va relâcher, c'est l'effet château d'eau tout simplement, hein. La
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végétation va relâcher l'eau progressivement vers les sources, vers les vers les rivières.
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Euh, on a un exemple, bah c'est la la Loire. Donc là, on est à la confluence
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de la Loire et de l'Allié. Euh
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euh et bien là euh on a étudier l'évolution du cours de la régularité
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des cours d'eau, de ces deux cours d'eau en fonction de la vitesse de déboisement
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sur la période historique hein. Et on se rend compte tout simplement que la navigabilité de la Loire est directement
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liée à l'intensité du déboisement. Voilà. Bon, l'expérience de Salgado est
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aussi évidente, hein. Pas de forêt, plus d'eau tout simplement.
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Voilà. Alors ensuite, bah ce qui concerne donc forêt des règlements climatiques,
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il est évident que bah si cette forêt n'est pas fonctionnelle et bien elle n'aura pas d'incidence sur le
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dérèglement climatique et elle sera extrêmement fragilisée hein. Là-dessus,
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il y a pas au niveau des couperas bien on voit très bien. Alors vous voyez cette mortalité
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hein, elle est là, elle est là, elle est tout le long là encore. Et on a bah sur le côté, on a une coup
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de prase qui fait entre 10 et 15 hactares. Voilà, ça c'est la forêt de Troncée. Et
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on regarde si on regarde bien la mortalité, l'impact de la de la coupease
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évolue sur à peu près 100 m de large à l'intérieur de la forêt. D'accord ?
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Voilà. Donc oui, on peut parler d'incidence du règlement climatique, mais surtout on peut parler de gestion,
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hein, et d'exploitation. Voilà, ça c'est vraiment quelque chose de quelque chose
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d'important. Voilà. Au niveau de la production de
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bois, ben je vous je disais tout à l'heure hein, meilleure résilience, meilleure régulation sanitaire aussi.
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C'est-à-dire que plus votre forêt sera diversifiée, plus elle sera structurée, plus vous aurez de diversité phonique et
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plus vous aurez de régulation et donc moins de risque sanitaire par exemple.
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Euh il faut savoir par exemple que si vous avez un sol en état, le système immunitaire de l'arbre, il est pas à
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l'intérieur de l'arbre, il est à l'extrémité des systèmes racinaires. Ce sont des cortèges bactériens qui sont là
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et qui jouent ce rôle de système immunitaire. Et il faut savoir par exemple que si l'arbre a un problème, il
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est capable d'adapter la composition du cortège bactérien à ses besoins
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avec des systèmes de d'exil racinaire et cetera. Voilà, donc ça
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c'est quelque chose de tout à fait important. Et si vous n'avez pas cette diversité euh 1 cm 1 cm c de sol, c'est
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à peu près 2 milliards de bactéries. C'est 1 km
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de mycélium dans 1 cm c de sol. Vous voyez, c'est
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quelque chose qui est extrêmement important. Et donc tout le fonctionnement de du système forestier
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va en dépendre directement. Ben la conséquence c'est que si vous avez tout ça, vous avez une productivité qui va
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être supérieure, une résistance mécanique et une stabilité mécanique qui sera qui sera au maximum.
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L'inconvénient, si c'est un inconvénient, bah c'est que le système d'exploitation actuelle, il n'est pas
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adapté à ça, hein. Une abatteuse, un débardage,
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et bien le sol il est mort tout simplement. C'est fini. Voilà, vous avez quelques dizaines et
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quelques dizaines d'années avant de remettre en état et de retrouver réellement un sol forestier.
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C'est-à-dire que admettons qu'on arrive à une trentaine d'années pour retrouver ce fonctionnement, et bien dans les
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landes 30 ans, c'est la période où on coupe. Donc on recommence à zéro en permanence.
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Voilà, ce sont des choix mais ce sont des choix qui ne vont pas durer.
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Voilà, un autre élément du paysage qui est extrêmement important et ça on va le
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on le verra plus en détail dans la prochaine conférence, c'est la c'est la prairie naturelle parce que elle a aussi
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capacité de stockage carbone, elle a aussi la capacité de régulation
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hydrologique mais surtout elle a une capacité aussi de dépollution. En 48
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heh, 70 % des polluants atmosphériques sont éliminés de l'eau. Voilà. Il faut
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savoir aujourd'hui que la
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l'eau l'eau de pluie pour l'OMS est considérée comme non potable sur
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l'ensemble de la planète. Voilà, tout simplement parce que nous avons tous ces aérosols de ces polluants
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chimiques dans l'atmosphère qui font que elles ils sont dissous dans le dans les
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eaux de pluie. Voilà, il y a également bah il y a il y
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a l'arbre en forêt mais il y a aussi l'arbre dans l'espace agraire, hein. On a ici un
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exemple tout à fait remarquable des espèces choisies, c'est le sol blanc euh
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sur pardon sur un sur un système de marécage
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zone humide hein principalement. Voilà. Et on a un drainage lié uniquement à la
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végétation. corboré qui va permettre l'exploitation douce en prairie de ces espaces de zone
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humide. C'est-à-dire que là, la fonction de la zone humide n'est pas compromise,
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mais en même temps, il y a une il y a une une valorisation économique, on va dire, qui est tout à fait euh tout à
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fait intéressante. Voilà, le rôle de l'arbre, il a il est là aussi, c'est-à-dire qu'il va jouer et ben lui
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aussi, il va transpirer, lui aussi, il va apporter une certaine quantité d'eau dans l'atmosphère de façon moindre. Ce
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n'est pas de la forêt bien sûr hein, mais il va jouer aussi ce rôle de ce rôle de régulateur des vents par exemple
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hein. Et c'est le rôle brisevent et qui va jouer sur le sur le climat de façon
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directe. Voilà. Donc la résidence du du territoire en lien avec le boisement, il
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est évident hein, c'est vraiment la base, c'est le socle d'une capacité, d'une démarche en terme de recherche
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d'une stabilité, on va dire, face au changement climatique. Voilà. Donc il faut bien
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faire un choix, hein. Est-ce que l'on veut de la forêt de production de qualité médiocre ? Est-ce que l'on veut
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une forêt fonctionnelle qui produit plus de bois de meilleure qualité et qui a
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les fonctions écosystémiques avec, c'est-à-dire stockage de l'eau,
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régulation de l'eau, réduction des risques d'inondation et régulation climatique. Voilà, c'est
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un choix, c'est un choix politique en fait, mais à l'échelle du territoire et là c'est tout à fait possible.
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Voilà. Donc bah ça permet d'avoir ben une eau domestique de façon relativement
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régulière, une eau agricole aussi hein, faut pas négliger ça. Voilà, une
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réduction du ruissellement, des risques d'inondation et une réduction surtout et
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là on rejoint les 30 % de couverture de boisement hein. L'érosion des sols diminue de façon drastique à partir du
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moment où vous avez ce minimum de couverture forestière. Voilà, ça évite ce genre de ce genre de
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situation. Voilà, ça évite également c'est les
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risques d'inondation, hein. Donc la notion de la notion de château d'eau, ce
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peut-être une réalité. Sauf qu'aujourd'hui et bien nos systèmes forestiers capables d'assurer cette
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fonction château d'eau, c'est moins de 20 % de notre surface boisée en France.
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Voilà. Donc là, il y a un choix à faire. Effectivement. Voilà. Alors à ce sujet, ben il y a un
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exemple qui est très intéressant, c'est l'exemple de Munich. Munich il y a 150 ans a décidé d'acheter les
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terres autour des points de captage qui alimentaient la ville. L'objectif ?
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Recréer une forêt naturelle. Ils ont acheté à peu près 2000 2000 hectares
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dans la vallée du je me rappelle plus du nom. Enfin bref.
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Et euh sur ces 2000 hectares, il y a eu reboisement naturel. C'est ces reboisements aujourd'hui sont exploités
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de façon douce. En 95, il y a eu un une remontée du taux de
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nitrate dans les eaux. Les autorités sont allées voir les agriculteurs autour de cette zone-là. leur ont demandé de
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passer en bio. 80 % des agriculteurs ont accepté moyenne en subvention.
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Le résultat aujourd'hui, c'est une eau de qualité minérale au robinet sans
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aucun traitement pour un coût de 0,47 €. Regardez vos
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factures, vous verrez combien vous payez. Dans certains cas, on est à plus de 3 €.
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Voilà. Et vous imaginez l'efficacité ? Et là, je crois que alors il y a un
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certain nombre de villes en France qui qui réfléchissent sur ce sujet-là, hein. Il y a Bordeaux, Rennes,
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Nant également. Voilà, il y a une démarche qui commence à à pointer son
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nez, mais c'est extrêmement compliqué dans le contexte actuel de bah de de
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mettre ces choses-là en place. Voilà. Donc bah je le disais tout à
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l'heure hein, inférieur à à 20 % des déboisements
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français. La difficulté ben elle est là en particulier. Mais ici par exemple, on a quand même la
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chance d'avoir ces forêts jeunes qui sont des forêts que que l'on peut dont
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on peut accélérer le processus de forestation, on va dire, et d'arriver
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assez rapidement à moins de 30 ans à une réelle capacité fonctionnelle de ces espaces forestiers.
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Voilà. Donc plus elle plus la forêt elle est fonctionnelle, plus elle sera productive mais plus aussi elle sera
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climatiquement et hydrologiquement efficace. Voilà.
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Ensuite, ce qu'on peut dire donc bah c'est que une ressource c'est quand même une
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ressource vitale, c'est une ressource dont on a besoin dans l'espace dans
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l'espace d'une agriculture nourricière, hein. Aujourd'hui, on importe 60 % de nos besoins
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alimentaires. Autrement dit, on n'est pas autonome tout simplement, hein. Donc
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là, il y a en terme de d'agriculture nourricière, il y a une démarche à mettre en place à l'échelle locale là
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aussi toujours hein. Et c'est un peu ce que l'on va voir ce que l'on va voir la prochaine fois
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dans cette dans comment évoluer vers ce système agraire plus résilient et plus
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efficace tout en acceptant bien sûr le fonctionnement d'une d'une agriculture
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de rente, hein, d'une agriculture d'export. Pourquoi pas ? Bien sûr, on en a besoin aussi.
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Voilà, je vous remercie de votre attention et puis j'attends vos questions.
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Plusieurs questions à vous poser. La première question c'est quelle est la super quel est le pourcentage des
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superficies des des forêes fonctionnelles en France ? Ben, moins de 20 % des boisements. Là, on a on a
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actuellement euh 17 millions d'hectares de forêt, moins de 20 % sont
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fonctionnels. Voilà, de 20, moins de 20 %.
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Autre notre question aussi c'est au niveau de des ressources en eau des
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forêts. On dit que vous avez biené effectivement que les les pourraient
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s'autoréguler au niveau de de leur système d'hydratation
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de quoi et quel est quel est quels sont les quelle est laation
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sous quelle est la la quantité de d'eau qui peuvent qui peuvent préserver qui peuvent remonter au sur la
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mais c'est 80 c'est 80 % des de leurs propres besoins Hein. Euh si vous prenez
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par exemple un chaîne euh un chaînne de 25 m de haut, il faut compter à peu près
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800 L d'eau au jour euh qui euh qui est absorbé et transpiré. D'accord ? Mais
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une partie de ces 800 L va être évaporée à peu près moins d'un tiers hein. Et
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tout le reste reste à l'intérieur du système forestier si la structure de végétation est en bon état. Voilà, à
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partir du moment où vous n'avez plus par exemple les 70 % de recouvrement, si vous êtes à vous êtes à 50 et bien vous
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cré il y a des des cheminées thermiques qui se mettent en place et toute l'évaporation interne part aussi dans
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l'atmosphère. Voyez ?
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Oui, moi du coup je suis euh je Merci euh et je suis assez intriguée du coup sur les outils pour faire en sorte que les
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jeunes forées qu'on a ici et soit plus rapidement euh deviennent plus rapidement des forêts efficaces.
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Oui. Donc je sais pas tu as de dire qu'il y avait des choses à qu'on pouvait mettre en place pour faire en sorte que ces forestiers. Alors euh bah c'est je
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je parle là de restauration forestière hein. Euh bah ma pratique à moi c'est tout simplement de mettre en place des
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microclairrières dans laquelle je pratique du semi.
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Voilà. Alors, ce semi, il va être adapté en fonction de l'état de la végétation avec des espèces à croissance plus ou
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moins rapides, avec des espèces qui vont avoir aussi une incidence sur la qualité
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de l'humus, hein. Si par exemple on a beaucoup de résineux, on va essayer d'y mettre du tremble, du boulot, du
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noistier, du charme. C'est-à-dire que ces espècesl vont avoir capacité à à à
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relever le l'acidité du sol, à l'amener vers un taux de plus basique. Voilà.
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Ensuite, il y a un autre aspect qui est important, c'est que il faut aussi un certain nombre d'espèces qu'on peut dire
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appeler espèces fruitières, hein. Je pense au cormier, je pense à l'alisier, je pense au meurisier. Et ces espèces-là
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vont permettre de fixer une faune qui elle par exemple si on prend les piques,
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ce sont les nettoyur des houpiers au niveau sanitaire hein. Euh si on prend le pic noir si petit
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à peu près 30 g de scolite par jour par petit.
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Le scolite, c'est 2 mm de long, hein. Vous voyez la quantité de scolite que ça
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représente. L'adulte doit se nourrir aussi. C'est c'est un taux une quantité
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de scolite qui est énorme. Voilà. Donc si on arrive à fixer ces espèces là,
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c'est pareil pour le pic épêche, le pic vert et cetera. Si on arrive à les fixer, le problème sanitaire au niveau
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des houpiers, il est résolu. Euh si vous prenez le cas de la la chenille
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processionnaire du pain, euh chenille processionnaire du pain, euh si vous
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avez de la maisange, vous allez résoudre le problème en partie. Mais surtout si vous avez des
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arbres vieux à l'intérieur du peuplement, vous allez avoir un des
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microbabitats qui vont permettre aux superparasites et je pense en particulier à des mouches qui
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s'appellent les taquinaires qui pondent un œuf sur le dos de la chenille.
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Le à la naissance la larve perfor l'intérieur consomme l'intérieur de la
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chenille. La chenille descend plus rapidement pour se se nymphoser et au
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moment de l'émergence, vous n'aurez pas un papillon chenille processionnaire
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mais vous aurez une mouche. Et le taux le taux de superparasitisme dans ce cas-là, il il peut atteindre
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jusqu. C'est-à-dire que là, la chille processionnaire économiquement, elle n'a
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plus d'incidence, n'a plus d'impact à condition d'avoir à côté des chaînes
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avec des systèmes de crevasse dans laquelle la la mouche va se va passer
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l'hiver tout simplement. Voilà. Et ça, on le voit, on l'a vu, il y a eu toute
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une série d'études qui a été faite sur la forêt landaise par l'image satellite et on le voit très bien. Là où il y a du
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feuillu, on n pas de problème. Là où il y a pas de feuill, c'est la cata.
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Voilà. Donc techniquement, c'est enlever des arbres de la fourag pour une carrière sur les
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éventuellement et accélérer le processus de diversification et euh et de et de formation de la
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structure, hein, par principalement. Et puis des espèces qui ont capacité à faire de l'humus, hein. Le boulot, le
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noistier, le tremble, le charme aussi. Voilà. Et tout ça dépend des conditions
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écologiques dans lequelles on se trouve. Bien sûr, hein. On va pas mettre toutes ces espèces-là en même temps. C'est pas ça. Voilà.
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Il y a un intérêt particulier à démarrer sur une clé arrière plutôt qu'un champ. Comment est-ce qu'il y a un intérêt particulier
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à démarrer un semi sur une clérière plutôt que sur un champ du col qui serait pour déjà si vous êtes en
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situation de clairrière forestière ou préforestière vous avez une ambiance climatique qui est là déjà qui va
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accélérer le processus de le processus de croissance. Si vous êtes allé dans un
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champ bah c'est simple ces forts jeunes que l'on a aujourd'hui elles ont commencé dans les années 50.
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Vous faites le calcul bien, ça fait le même fonctionnement que quand au niveau
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les arbres à côté [Musique]
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et là en formation de microclairrière, ça ne l'empêche pas d'utiliser le bois ou de mettre suffisamment de bois au sol
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pour accélérer là aussi la processus de formation du sol de l'humus. Voilà.
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Oui, de ce que vous avez dit, il y a quand même pas mal de paramètres qui doivent
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être mis en place pour que la tourelle soit fonctionnelle. Oui, il y a la taille, il y aage, il y a une
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densité, il y a il y a pas mal de choses. Euh et je moi je vais peut-être
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avancer un peu sur la conférence d'après, mais est-ce que c'est possible du coup de réellement lier ça avec une
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activité agricole pour est-ce qu'en fait ramener de l'arbre dans une activité agricole pour des besoins agriculturels
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positifs, d'accord ? Mais pour des besoins climatologiques voire hydrologiques, est-ce que c'est réel ou
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est-ce que c'est important ? Alors, si vous avez une activité agricole sous forêt, euh vous n'aurez pas de
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fonctionnement pédagologique forestier. Voilà, c'est-à-dire que vous n'aurez pas
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les mêmes les mêmes compositions fongiques par exemple, les les épettes de champignons ne seront pas les mêmes.
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Vous aurez surtout au niveau de la mécorisation, la mécorisation c'est la
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connexion entre le champignon et la radicelle de l'arbre. Voilà, vous avez deux modes. Il y a la un système
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externe, on va dire, c'est-à-dire que le champignon, va faire une coiffe autour de la radicale et puis il y a le le
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système interne, c'est-à-dire que le champignon, va pénétrer l'intérieur de la racine de la racine et va à ce
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moment-là euh élaborer les systèmes d'échange à l'intérieur même de la racine. Voilà, ce
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deuxième élément, il est caractéristique des systèmes agres, principalement des systèmes airbassés, hein, alors que le
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système externe est plutôt lié au aux arbres, au systèmes forestier. Voilà.
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Alors, par contre, on aborde un thème qui est intéressant, c'est le système de l'agroforesterie, hein,
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ou des boisements des boisements jardiners. On dit pas forêt dans ce cas-là
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parce que le fonctionnement bioclimatique n'est justement pas forestier, hein. Mais euh mais là il y a
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un potentiel qui est magnifique, qui est énorme hein. Tout à fait. Voilà. Mais
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imaginez alors ça existe. Je j'ai un exemple j'ai un exemple qui va me
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contredire un petit peu mais qui existe donc je dois le dire. Euh c'est sur les pentes du Kilimanjaro.
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Vous avez euh un système agraire d'abord sur 4 km en altitude de large, 20 km de
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long. Vous avez un système agraire sous forêt naturel,
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350 habitants au kilomè carr ici. Vous voyez un peu la différence,
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hein ? Et là vous rentrez, vous voyez une forêt,
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vous avez un petit chemin, vous prenez le petit chemin et là vous arrivez sur des petites parcelles où là il y a un
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foisonnement végétal incroyable. Il y a une production magnifique. Il y a
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une petite maison généralement hein. L'agriculteur, il a 3 4 hectares, pas
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plus. Mais ces gens-là, ils sont en autonomie. Il nourrissent une ville de 160000
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habitants à côté. C'est la ville de Moshi. Voilà. Donc là, on peut faire des choses
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tout à fait intéressantes aussi sur ce sur ce terrainlà. On en parlera plus en détail la prochaine à la prochaine
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conférence.
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Pas seulement, c'est pas la seule c'est pas la seule raison. Il y a vraiment des techniques. Il y a des techniques de mulching. C'est presque un peu de la
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synthopie si vous connaissez. Voilà. Euh c'est vrai et c'est un système qui a
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plus de 400 ans d'âge. Il y a un système d'irrigation euh qui a une ancienneté
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incroyable. Ils ont pas attendu l'école de les écoles de nos ingénieurs, hein. C'était
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bien efficace bien avant. Voilà. Et ça dure, c'est ça qui est intéressant. Ça
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dure 400 ans, c'est pas rien. Voilà.
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D'autres questions ? Alors, j'ai un exemple de pour avec le pain par exemple, les pains les pains
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périssent périssent grâce du fait de la du climat de la chaleur. J'ai j'ai eu
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des pains des pains qui sont à côté d'autres arbres. Donc ceuxl ils sont ceuxl alors que les arbres vous dites
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effectivement la la forêt peut s'alimenter elle-même de par les autres.
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les autres arbres à côté. Mais là le cas le cas que je que j'ai plusieurs fois vu c'était des arbres qui périssaient qui
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ont péri mort. Oui. Et et pourquoi ? Est-ce que est la raison pour pas aider ?
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C'est tout simplement parce que vous n'avez pas forcément cette diversité et surtout cette structuration végétale.
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Moi, j'ai parcouru bah là je parcours les tr quart de la France.
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Aujourd'hui, je n'ai pas vu une mortalité. Si il y en a une, c'est sur des
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escarpements avec des sols squelettiques, c'està-dire on a même pas 10 cm de sol, hein. Là effectivement, il
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y a une incidence climatique. Tout le reste soit une inadaptation écologique de du
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peuplement, hein. On va planter aujourd'hui, par exemple du Douglace. Aujourd'hui, le Douglace officiellement,
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on dit ne plantez pas en dessous de 600 en dessous de 600 m. On plante à combien
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là actuellement ? On est même pas à 300. Voilà. Donc tout ce qui est entre 300 et 600 dans les 15 ans, c'est fini. C'est
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mort. Voilà. Ça c'est de l'inadaptation. C'est pas le climat, c'est nous. Voilà.
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Ensuite, il y a l'aspect il y a l'aspect monospécificité où là il y a un dysfonctionnement total,
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fragilité, mortalité et puis il y a il y a l'effet coupase qui est là aussi hein.
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On l'a vu là sur l'exemple de la forêt de troncé. Un impact sur 100 m de large,
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c'est pas rien. C'est énorme. Vous voyez ? Et tout ça dans tous les cas de mortalité que j'ai
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vu aujourd'hui, que ce soit dans le Morvent, que ce soit en forêt de Tronée, que ce soit dans les Alpes, que ce soit
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dans le Cantal, ces dernièrement, toutes les mortalités sont liées à c à ces situations là. Mais la situation
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climatique pour l'instant, elle est difficile à trouver à part sur les escarpements où il y a pas de sol.
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Voilà. Si on prend l'exemple de la forêt
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Bialoviazza, le changement climatique, il est bien là hein, il est même fort.
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On voit les changements d'espèces oiseaux, mammifère et cetera,
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mais il y a absolument aucun impact sur la végétation arborie parce que le
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système il est fonctionnel, c'est tout. Il y a une capacité d'adaptation, hein. Un arbre mer qui produit ses
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semences, il transmet en des caractères non fixés, hein, mais des caractères
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acquis sur la situation climatique du moment. C'est-à-dire que la nouvelle semence sera adaptée aux situations
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climatiques actuelles. Voilà. Et j'ai une question aussi qui me
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vient tout de suite, c'est aussi la transformation toujours par rapport au climat, la transformation des des
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forêts, mais pas seulement des forêts, de la nature elle-même euh du fait que
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comment vous voyez si on parle de fiction, comment vous voyez le le changement de de nature qui va qui va y
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avoir ? On parle beaucoup de changement de d'espèces qui viendraient de de Méditerranée, enfin de l'espèces de
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militerranéenne du fait de la chaleur qui qui qui monte. Alors, comment vous
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comment vous voyez l'émancipation de de cette cette nouvelle forêt ? Les espèces les espèces méditerranéennes
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aujourd'hui sont remontées à peu près de 150 km au nord.
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Pour vous donner une idée, hein, voilà, par rapport aux années 1900.
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Voilà. Bon, ces espèces, elles trouvent leur leur
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leur leur situation actuelle dans des conditions relativement nouvelles.
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Est-ce que ça va fonctionner ? On en est pas sûr. La situ la végétation en place, la
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végétation naturelle locale, elle elle a capacité à s'adapter. Voilà. l'inconnu,
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c'est quelle va être l'incidence du mélange entre ces deux composantes.
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Voilà. Et là, pour l'instant, on le connaî pas. Ce qui est sûr par contre euh c'est que
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par exemple si on prend une espèce méditerranéenne qui a un cortège bactérien effongique
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qui lui correspond, elle ne trouvera pas ce cortège bactérien effongique
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à à 200 km au nord. H voilà ce que l'on ne sait pas non plus,
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c'est quelle est la capacité de dispersion de ces cortèges fongiques, de ces espèces.
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Voilà, sachant qu'on a à peu près 2 millions d'espèces euh qu'on est absolument incapable d'identifier
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visuellement, hein, euh si ce n'est uniquement par ADN. Voilà. Donc là, on est sur un chantier
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de recherche expérimentale qui est complètement nouveau, qui balbuit. C'est c'est quelque chose qui a démarré il y a
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même pas une dizaine d'années. Voilà, on commence à essayer de comprendre le fonctionnement réel du sol, l'impact
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fongique, l'impact bactérien et et bien d'autres hein. Voilà, c'est une
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découverte pour nous, c'est quelque chose de tout à fait nouveau. Voilà, on s'est jamais posé ces
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questionsl ne pourraiton pas faire faire venir des des tentations d'arbres
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de méditerrané et faire venir ici pour reboiser des forêts qui sont pour moi, ça n'a aucun sens.
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Ça n'a aucun sens. Ça n'a aucun sens parce que on a ce phénomène d'épigénétique qui fait que
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l'arbre mer transmet les nouvelles situations à sa descendance. Voilà, vous prenez ben on prend on peut
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prendre l'exemple de l'eucalyptus. Oui, vous avez vu le résultat en Espagne, au Portugal, il y a plus de sol, c'est
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fini. Moi, je suis allé dans des peuplement forestiers d'eucalyptus en
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Éthiopie. Trois générations d'ealyptus.
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Vous marchez sur du rocher. De chaque côté, vous avez 3 m de terre.
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Et sur le sur le moignon de terre, vous avez une souche d'eucalyptus toujours
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vivante mais elle a trom en l'air. Toute la terre est partie dans les oedes
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direction l'océan, direction la mer rouge. Voilà. Est-ce qu'il faut aller vers ça ?
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Ça m'étonnerait hein. Voyez ? Et on constate le même phénomène en Espagne.
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On constate le même phénomène au Portugal. Voilà. Soyons ne soyons pas apprentiers,
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soyons pragmatiques. On a des systèmes qui fonctionnent. Il y a une nature qui est là. Elle est
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résiliente. Elle elle a la capacité à s'adapter. Il faut travailler avec ça tout
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simplement. Si au lieu de dépenser des millions et des millions d'euros dans le chaîne rouge,
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si on les avait mis sur nos problématiques forestières locales, on en serait pas là et on aurait du bois et
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du bon. On aurait pas du bois de chauffage, voyez avec ce chaîne rouge qui en plus
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est invasif. Une fois que vous avez du chaîne rouge, si vous arrivez à mettre du chaîne pédonculé ou du chaîne Cécile,
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euh vous serz fort. Vous voyez ? Et en plus, on a déjà trop chaud.
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Comment ? Et qu'en plus on a déjà trop chaud. Voilà. Mais c'est le chaîn qui est le plus
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résilient, non ? Paraît-il, le chaîne est très résilient. Toutes les autres espèces le sont, hein. Le moins
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résilient, c'est le c'est le charme actuellement. le charme en lisière, le
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charme [Musique] même le parfois le charme sous forêt arrive à à avoir des des de sérieux
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problèmes. J'ai vu il y a il y a 4 ans hein euh où là la situation en forêt de
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troncée, forêt d'apprement, tout les forêts du centre hein, le chaîn le charme a énormément souffert, beaucoup
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plus que le chaîne. Voilà, mais toujours dans une situation de gestion forestière
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qui ne correspond pas à une forêt fonctionnelle. Voilà, on revient toujours à ça hein en fait. Euh voilà,
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arriver à faire une forêt fonctionnelle, c'est aussi arriver à remettre en place des révolutions forestières qu'on avait
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autrefois, mais pour le chaîn c'est minimum 150 ans. Aujourd'hui, on est à 80.
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Voyez la complexité du problème au niveau économique du bois, on en a besoin. Faut pas rêver non plus. On veut
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des maisons en bois, on on veut beaucoup de papiers hein. Voilà.
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On remplace le plastique emballage par du papier. Bah oui, le papier mais c'est du bois. Le carton c'est du bois. Papier
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craft du bois et cetera. Voilà. Il y a il y a vraiment toute
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cette problématique là où qui est qui est à à gérer à à restructurer et c'est
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pas c'est pas simple. Voilà. Oui.
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Actuellement comment par rapport aux incendies. Oui. Est-ce qu'on peut démontrer que les
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forêts fonctionnelles que vous avez décrit elles sont plus résistantes
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aux incendies que que les autres ? Alors
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euh oui, j'ai un exemple. Euh il y a en 80
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en 2002 euh j'ai fait euh un travail sur les les
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problèmes d'incendie dans les landes et j'ai pris en particulier euh la forêt de
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la Test. C'est une forêt, on va dire très sauvage.
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À certains endroits, on y rentre. Mais au coupe coupe comme dans la jungle africaine, hein.
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Sur cette zone-là, 11 départs de feu, une intervention pompier,
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la même forêt plus au sud, gestion ONF,
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devraz pas le dire 103 départs de feu, 103 interventions
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pompiers. D'accord, c'est tout.
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Après, et bien il y a 2 ans, on a eu l'expérience sur cette même forêt, un
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véhicule électrique qui prend feu. Sans doute par hasard,
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là il y a pas de solution hein. Néanmoins, 5000 hectares détruits,
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le même accident dans la forêt nettoyée géré 25000.
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Bon voilà, il faut faut analyser les choses.
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Plus vous avez de végétation. Alors si on prend les la structuration végétale de la forêt de la teste,
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vous avez des pains d'un certain âge qui étaient des pains gémés, des gros pains, hein. C'est pas des gamins, c'est des
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pains de cette taille-là. Dessous vous avez une végétation de chaîne. Dessous vous avez encore une
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végétation d'arbousier et diverses espèces et des jeunes jeunes pains, jeunes chaînes et cetera. Et dessous
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surtout vous avez une végétation de fougère relativement dense. Cette végétation de fougère elle fait écran.
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Au sol 20 cm de mousse, une humidité permanente dans les 60 cm.
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L'éclosion du feu, elle est pas possible. À moins d'y mettre un bidon d'essence, une voiture électrique. Enfin
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voilà, il y a il y a des solutions, hein. Mais mais par exemple, même
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la foudre va brûler 10 m² et elle s'arrête,
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ça s'arrête tout seul. Voilà. Donc alors le colonel des pompiers
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m'avait dit "Bah oui, vous avez raison mais si un jour alors le jour il est arrivé justement hein mais ça change
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quoi ? Si on est dans une situation normale, si on a des gens raisonnables
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ou contrôlés s'ils peuvent pas être raisonnables, pourquoi pas hein ? Et bien le risque feu est bien moindre dans
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une forêt végétalisée bien structurée que dans une forêt nettoyée. Enfin dans un boisement nettoyé. On peut plus
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parler de forêt là. Voilà.
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Oui, vous avez parlé de d'interconnection et d'espèces qui qui
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se donner des ressources à des Oui. Est-ce que par hasard il y aurait une bibliographie pour retrouver peut-être
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des des choses un peu Ah oui oui. La la bibliographie elle est elle est énorme là-dessus.
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Il y a il y a une chose intér les travaux de Suzanne Simar qui est une
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canadienne qui a travailler par radio traçage
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qui a pu donc voir quels étaient les transferts entre les différentes les différentes espèces. Euh et vous avez en
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terme de vulgarisation une revue qui s'appelle Epsilon qui est une revue de vulgarisation scientifique.
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Et là il y a deux articles. Il y en a qui évoque très clairement cette ce
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fonctionnement là. Et puis quelques mois plus tard, on a eu un deuxième article
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avec un une mention spéciale en jaune fluo. C'est faux.
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Voilà. Et quand on lit l'article et bien on se rend compte que la peur principale c'est
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que finalement la population prenne conscience des enjeux on va dire
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sensibles de la forêt et que les couperes soient interdites. Voilà. Mais
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le fondement il est complètement cru et mais c'est intéressant de les lire tous les deux
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phénomènes de lobbing, hein. Voilà, c'est à lire. C'est voilà. Mais à plus
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sérieusement dans la dans les travaux de Simar après vous avez une foule de
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publication scientifique en anglais toujours hein malheureusement mais qui il y a pas dans que je sais pas mal de
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plant il y a toujours un expert qui arrive à à rassembler tout son savoir et ben il y a alors ben Suzanne Simar l'a
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fait plus ou moins dans un bou dans un livre dont je ne me rappelle plus la mais vous vous tapez Suzanne Simar sur
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le net vous allez trouver hein il y a pas de aussi et sur son bouquin justement il y a il y a une foule de
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référence bibliographique. Voilà. Oui.
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J'ai vu récemment là que les particuliers vont être obligés à défricher les terrains qu'ils ont.
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Voilà. Moi, j'ai une zone un terrain justement que que je laissais exprès en friche parce que je que ça redevienne
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une po naturelle. Et est-ce qu'il y a moyen de protéger ça pour qu'on soit pas soumis à cette
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obligation d'icher ? Alors euh ça c'est compliqué.
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Le mieux c'est de résister. Jusqu'à quand ? Voilà. Alors quand même euh si vous êtes
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dans un espace forestier, le minimum c'est de garder le moins de
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matière combustible à proximité des maisons. Ça c'est clair hein. Il y a un
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minimum il y a un minimum vital je dirais hein. Faut être raisonnable aussi. Les risques sont là.
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Moi je pense que si on avait au contraire une végétation mieux structurée et on aurait pas ces
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problèmes d'incendie tout simplement hein. Euh sauf si on on veut vraiment mettre
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le feu. On peut faire on peut faire brûler, on le voit au Brésil, on fait brûler une forêt tropicale, hein.
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Voilà. Bon voilà. Mais comment résister à la législation ? Je sais pas. Peut-être.
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Faut voir du côté des mises en réserve. Est-ce qu'il y a des solutions ? Je sais pas.
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Ouais. Avec la présence d'espèces protégées, il y a peut-être des Il y a certainement un
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une faille, hein, mais faut la trouver. déclaré en jardin.
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Bah c'est pas sûr hein. C'est pas sur Ah c'est pas sûr. À partir du moment où
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il y a de la broussaille le contrôle il est si le contrôle est là
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ça passe pas. Enfin dans les landes en tout cas c'était comme ça. Vous allez dans le
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sud-est pareil hein. Là c'est c'est imparable hein. Ouais
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voilà. Oui. Quand vous avez montré la photo avec les les dans le bocage avec les
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parcelles de prairieur pour je comprenais pas le l'effet de drainage
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de la zone humide pour que elle puisse rester utilisable. Ben, ce sont des ce
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sont des sauls, le sa blanc, sa argenté qui ont une capacité de de pompage hein,
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extrêmement importante. C'est-à-dire qu'on garde une une humidité minimum sur la parcelle, mais en même temps, on on a
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une efficacité qui permet suffisante pour permettre le le pâturage sans dégradation des sols et de la
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végétation. Voilà. Mais ça c'est quelque chose qu'on verra
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plus tôt la prochaine fois. Voilà, il faut bien faire la différence d'ailleurs entre prairie naturelle qu'on
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a là et prairie artificielle permanente
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ou temporaire qui pour moi sont des systèmes de culture et n'ont plus la même fonction hydrologique. Et voilà
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hein, on parlera de tout ça la prochaine fois.
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Voilà. D'autres questions ? Bon ben écoutez, merci beaucoup pour
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votre présence et votre patience. [Applaudissements]
115 639 personnes
À tous les dirigeants européens:
Les enfants de Gaza n’ont que la peau sur les os. Pourquoi continuez-vous à retarder les sanctions contre Israël, au lieu d'utiliser votre force d’action pour les sauver? Gaza ne peut pas attendre la fin des vacances d'été. Agissez maintenant: il n'y a pas de temps à perdre.
La reconnaissance de l'État de Palestine annoncée par Emmanuel Macron est un pas important.
Mais il faut aller plus loin. 21 enfants sont morts de faim à Gaza en 3 jours. Des médecins, des journalistes et des travailleurs humanitaires maigrissent à vue d'œil. Des centaines de personnes ont été abattues aux points de distribution alimentaire.
...
Dans une mobilisation inédite, 34 anciens ambassadeurs européens demandent aux dirigeants de l’UE de SANCTIONNER ISRAËL IMMÉDIATEMENT. À nous de soutenir leur mouvement et d’agir concrètement pour arrêter la famine. S’il le faut, nous irons faire entendre la voix de la justice jusque dans les maisons de vacances des dirigeants.
Photo: Ahmed Jihad Ibrahim Al-arini/Anadolu via Getty Images
Publié le 25 juillet 2025
Temps de lecture : 4 minutes
Contrairement à une idée trop largement répandue, nous ne disposons pas encore aujourd’hui de toutes les technologies nécessaires à la transition énergétique. Et même dans le domaine de la production électrique, qui est pourtant le plus facile à décarboner mais représente à peine plus d’un cinquième de la consommation d’énergie dans le monde. Voilà pourquoi trois développements technologiques en cours méritent qu’on s’y attarde. Les panneaux photovoltaïques de nouvelle génération utilisant de la pérovskite. La promesse de matériaux supraconducteurs fonctionnant à température ambiante ou presque. Et des progrès améliorant fortement l’efficacité énergétique des électrolyseurs qui permettent de produire de l’hydrogène vert. Tour d’horizon.
...
(nécessite abonnement)
5 133 signatures - Catégorie Justice sociale & Environnement
Destinataire(s) : Grégory Doucet, Maire de Lyon
Logements bouilloires et canicules : M. le Maire, on cuit, protégez notre santé !
Campagne lancée par Locataires Ensemble
“J’ai quitté mon appartement la semaine dernière car il est invivable en période de canicule. La température ne descend pas en-dessous de 32°C la nuit !"
Julie, locataire à Lyon, 30 juin 2025
🏢 🥵 A Lyon, comme ailleurs, comment fait-on pour survivre en période de fortes chaleurs dans son logement mal adapté ? Face à des canicules de plus en plus intenses et fréquentes, il y a urgence à agir. Nous voulons que l’ensemble des logements bouilloires soient équipés de volets et de ventilateurs de plafond afin de protéger la santé des locataires contre la surchauffe. Nous demandons au Maire de Lyon de montrer l’exemple et de prendre un arrêté municipal avec des mesures fortes - comme le Code de Santé Publique l’y autorise - pour donner aux locataires des conditions d’habitat dignes et sûres !
La victoire de cette pétition qui concerne Lyon est utile pour tous et toutes. En effet, cet arrêté serait le premier de ce type en France et il ouvrira la voie à une même réglementation dans les autres villes.
...
Nous avons demandé à notre bailleur l’installation de volets, de ventilateurs de plafonds, de systèmes d’aération, l’isolation des toits ou des murs. Trop souvent les réponses sont négatives : « les règles patrimoniales nous empêchent de mettre des volets », « mettre un ventilateur est à la charge du locataire », « l’agence va transmettre cette requête à votre propriétaire bailleur pour étudier la question… »… Les bailleurs trouvent toujours des excuses pour ne pas payer les équipements ou les travaux.
🚨 Constitués en syndicats de locataires, nous alertons M. le Maire de Lyon, Grégory Doucet, pour qu’il agisse dès à présent et fermement auprès des propriétaires.
Les habitant·es de Barcelone ont dit "STOP": plus de pistes d'atterrissage destructrices !
Leur combat est le nôtre : contre la cupidité des entreprises et le tourisme de masse, pour un avenir où la joie et le sens peuvent être trouvés sans les vols Ryanair à 30 euros qui détruisent la planète.
Nous, soussigné·es, individu·es et groupes du monde entier, déclarons :
- Nous sommes aux côtés des habitant·es de Barcelone contre l'extension de l'aéroport de Barcelone-El Prat. Il s'agit d'un arrêt de mort soutenu par les entreprises pour une planète engloutie dans les flammes de la crise climatique. Le tourisme de masse à Barcelone n'est pas seulement nuisible pour les résidents, il produit également plus de carbone que l'ensemble du pays de Chypre, 89% de cette pollution mortelle étant causée par l'aviation.
- Nous demandons la fin du tourisme de masse à Barcelone. Les habitant·es sont noyé·es dans un tourisme excessif. Les gens ont droit à un logement abordable et à une vie décente, deux choses rendues impossibles par un modèle touristique qui convertit des immeubles entiers en AirBnB et déplace les résidents. Cette destruction ne fera que s'intensifier si l'aéroport est agrandi.
- Nous condamnons cet acte de vandalisme environnemental - les zones humides valent plus que les pistes d'atterrissage ! Le projet d'extension de l'aéroport sur deux zones humides irremplaçables au cœur du delta du Llobregat aura un « impact irréversible » dénoncé par les écologistes et même la Commission européenne.
Nous nous engageons à être solidaires de celle·eux qui, sur le terrain, résistent à la volonté destructrice du gouvernement catalan de promouvoir une croissance sans fin et un tourisme de masse.
De Barcelone à Brisbane, nous sommes solidaires : contre les vols à la con et pour un avenir vivable !
En solidarité,
Les soussignés
Changement climatique
5,29 k abonnés - 116+ - 3 241 vues
1 heure pour mieux comprendre les causes des échecs répétés de l’écologie, envisager les pistes pour inverser la tendance et enfin conduire à des victoires écologiques.
En présence de Marine Calmet, avocate activiste de l’environnement, co-auteure de « Justice pour l’étoile de mer » (éditions Actes Sud), Dominique Méda, professeure de sociologie à Paris Dauphine-PSL, directrice de l’Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales (IRISSO), auteure de « Une société désirable » (éd. Flammarion), Clément Sénéchal, diplômé de sociologie et de philosophie politique, expert des enjeux climatiques, auteur « Pourquoi l’écologie perd toujours » (éd. Le Seuil)
🌈 Cette conférence a eu lieu lors de notre week-end "Comment résister au backlash écologique et démocratique ?" le 25 et 26 mai 2025
💪 Ce week-end a eu pour ambition de dresser un état des lieux lucide de la situation, tout en ouvrant des chemins de résistance, d’espoir et d’action avec des expert·es, scientifiques, artistes, chercheurs, journalistes… et vous !
🪴Organisée en collaboration avec le Nouvel Obs, la Fondation Jean Jaurès, le collectif média Le Moment, la Fondation Edgar Morin, la Chaire d’excellence τ-co.re, le Cent-Quatre Paris, le Greenwashing Comedy Club, les Effilochés, Nos vies bas carbone et la Fresque de la rénovation.
49 commentaires
...
@jeromegarnier1298 il y a 2 semaines (modifié)
Notes :
Trajectoire intermédiaire 2,5 à 2,9 °C, +76 cm de montée des eaux. Contraction du PIB d environ 10%
3:03 cadre juridique actuel (droit, loi, règle), le droit est écrit sur mesure pour protéger les intérêts industriels
3:56 EPR de Flamanville
6:45 rapport IPBES, 3 blocages, rupture nature culture, concentration des richesses, court terme et profit.
7:42 autre mouvement, droit dr la nature, sujet à part entière
9:39 ecologie du spectacle, greenpeace, détaché de la question sociale, vedette bourgeois, ONG verticale avec relation de pouvoir et division du travail et aliénation. Recrutement de personnel encadrant.
14:26 detaché de la lutte des classes, non violence. Dépolilitisation.
15:59 Meda, marchands de doutes. Nordhauss.
17:06 chantage à l emploi. Trump croisade anti science.
24:42 reconversion écologique, co bénéfices, reconversion et conversion de nos cadres cognitifs, moins sévère que Clément car cest difficile.
29:55 règle juridique, droit de la nature. Cest un bullshit job député européen.
Sumplifier les normes environnementales ca veut dire enlever, CNDP
35:50 Il faut complexifier le droit, faire de la permaculture du droit. Ndla : risque de totalitarisme bureaucratique ?
38:35 ceux qui décident pas le savoir ceux qui ont le savoir ne décident pas heureusement c'est ça la démocratie montre il faut savoir écouter
39:52 le politique n'a qu'une délégation de pouvoir
40:00 Pierre Rosanvallon, né à Blois le 1er janvier 1948, est un historien et sociologue français. Pierre Rosanvallon en 2024. Ses travaux portent principalement sur l'histoire de la démocratie et du modèle politique français, et sur le rôle de l'État et la question de la justice sociale dans les sociétés contemporaines.
41:30 les imaginaires ne suffisent pas il faut l incarner dans les territoires. Il faut un signifiant après ce mot sinon il est vide. Peur de l anticapitaliste. Sinon l ecologie appartient a tous et meme au RN. Racisme, Bolloré. Libertaire.
45:59 arrêter les primaires populaires. Arrêter les petits candidats et intérêts boutiquiers. Arrêter d appeler au vote du cœur. LFI.
50:05 il faut un assentiment général donc ca ca se prépare !!!
52:20 un programme ca se prépare a l avance
53:48 gilet jaune : mouvement preinsurectionnel
54:38 l avenir de l ecologie cest la lutte des classes !!!!
...
Connue / https://x.com/ClemSenechal/status/1948766954438729904
"
Clément Sénéchal @ClemSenechal · 1h
Mon intervention à l'Académie du climat sur le « backlash écologique
"
Jean-Luc Mélenchon a reposté
Andy Kerbrat🔻 @AndyKerbrat · 9 min
Sollicité, je relaie l’appel de Amal Abu-Hajar et de Samah Hamdan, les deux dernières professeures de français à Gaza.
Elles interpellent @EmmanuelMacron
pour les sauver avec leurs familles de cette attente lente et macabre de la mort, par une bombe ou par la faim.
Elles l’appellent à mettre fin au génocide et à joindre les paroles aux actes.
2:49
Qui sommes-nous ?
Un média expert, sans pub et sans ciblage
Next est un service de presse en ligne, animé par une rédaction indépendante, dont la mission est d’éclairer l’actualité générale sous l’angle du numérique.
Né au tournant des années 2000, Next se donne pour mission de découvrir, comprendre, analyser et investiguer la façon dont le numérique et les technologies de l’information influencent et transforment la société.
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Un modèle unique dans le paysage des médias Web
Fondé en 2000 et professionnalisé à partir de 2003 sous sa forme historique, Next, notre média autrefois connu sous les noms de INpact Hardware, PC INpact et Next INpact, a connu de nombreuses vies et de multiples difficultés qui n’ont pu être surmontées qu’avec le soutien d’une communauté de lecteurs aussi fidèles qu’exigeants. Depuis septembre 2023, Next bénéficie du soutien d’un nouvel actionnaire majoritaire : oui.do, holding de moji, un opérateur d'infrastructure et de services IT & télécoms pour entreprises.
Cette reprise, les chantiers techniques qui ont suivi et les synergies qui ont émergé entre Next et moji permettent aujourd’hui aux sept membres de la rédaction de se concentrer exclusivement sur leur mission d’information, d’analyse et d’éclairage. Avec rigueur et honnêteté, mais pas sans une once de légèreté ou de second degré. Après tout, nous sommes probablement le seul média en ligne à consonance tech au monde à pouvoir nous targuer d’employer à plein temps un dessinateur de presse…
L’équipe Next
Sébastien Gavois (rédacteur en chef)
- Mathilde Saliou : Formée à Sciences Po, j’ai développé un tropisme pour les enjeux sociopolitiques de la tech, que j’ai traités pour des médias tantôt généralistes (RFI, 20 Minutes, The Guardian), tantôt spécialisés (mind Fintech… ou Next). En 2023, j’ai publié mon premier livre : Technoféminisme, comment le numérique aggrave les inégalités (Grasset). »
- Vincent Hermann
- Martin Clavey
- Jean-Marc Manach
Journaliste d'investigation sur Internet, en mode OSINT et fact-checking, depuis 1999 ... a aussi beaucoup travaillé avec WikiLeaks ... a également écrit un livre (La vie privée, un problème de vieux cons ?), une BD (Grandes oreilles et bras cassés) et un ebook (Au pays de Candy) au sujet d'une PME française, Amesys, qui avait conçu et vendu un système de surveillance de masse pour Abdallah Senoussi, beau-frère et chef du service de renseignements militaires de Mouammar Kadhafi. - Flock
« Dessinateur de presse, illustrateur et dessinateur BD depuis 2006 aussi bien sur internet que dans la presse papier. J’ai contribué à de nombreux journaux, tels Psikopat Bandes dessinées, Fluide Glacial, L’Echo des Savanes, Zélium…
C’est sur Next que se situe le cœur de mon office : à coup d’humour noir et de dérision sur les illustrations d’articles ou par le biais de ma rubrique ». - Alexandre Laurent (directeur de la rédaction)
- Ferd (lecteur assidu)
... avons racheté Next INpact en Octobre 2023 en l'extirpant in extremis d'un dépôt de bilan annoncé, et avons réinvesti dans le nouveau Next pour l'amener vers toujours plus d'excellence journalistique en toute éthique, de succès d'audience et de gloire numérique internationale.
Maintenant que c'est fait, il ne nous reste plus qu'à atteindre l'équilibre financier ...
Un peu d'histoire
... page perso lancée par un passionné ... INpact Hardware a été créé par Christophe Neau (Teuf) un jour de juillet 2000 ... Nil Sanyas commence à y écrire en décembre 2001, David Legrand en juin 2002. Le 5 mai 2003, INpact-Hardware devenait une SARL de presse, changeait de nom pour PC INpact ... En 2005 arrivent Marc Rees et Vincent Hermann ... septembre 2009, Teuf annonce des difficultés financières ... en octobre 2011, PC Inpact annonce être bénéficiaire en 2012, avec... 1 000 abonnés environ ... Le 1er avril 2014, PC Inpact annonce la nomination de Jérémie Zimmermann à la tête de la Hadopi, mais également son nouveau nom (de domaine) : Next INpact ... En février 2015, Next INpact dénombre plus de 4 400 abonnés ou membres Premium, & travaille au lancement de La presse libre, un portail visant à permettre de bénéficier de réductions pour ceux qui s'abonneraient à plusieurs médias indépendants. ... 2015 ... recrutement de Guénaël Pépin ... 2018 ... relance INpact Hardware ... 2019 ... recrute JMManach ... Qwant ayant mené Christophe Neau en bateau ... En Janvier 2022, David Legrand quitte la rédaction. En juillet, Christophe Neau annonce que "Next INpact est en réel danger de mort" ... En septembre, Marc Rees annonce qu'il a été débauché par L'Informé, La Presse Libre ferme définitivement ses portes. ... recruter Mathilde Saliou ... puis Martin Clavey ... En juin 2023, Christophe Neau déclare que "Next INpact vit ses dernières semaines ... en septembre, qu'il revend ses parts à Ferdinand, par l'intermédiaire du groupe IT et télécoms piloté par ce dernier, au sein duquel figure l'opérateur B2B moji. ... assurer que Next continue à être le média de référence du Web francophone en matière de tech, de numérique et d'enjeux associés ...
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Transcrit et i à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?ZFNj-w
...
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- améliorer leur accessibilité aux personnes porteuses de handicap ;
- permettre la ré-utilisation sans trahir les propos des intervenants.
Graphisme, messagerie, cloud… des acteurs du logiciel libre offrent des alternatives aux Gafam
Alternatives –Technologies libres
Des associations proposent des services pour dire au revoir à Google ; des entreprises choisissent de ne travailler qu’avec des logiciels libres. L’écosystème du numérique libre se développe en France. Focus sur des initiatives bretonnes.
par Rachel Knaebel
23 juillet 2025 à 09h30 Temps de lecture : 8 min.
Deux hommes regardent des écrans d'ordinateur portable, ils sont vu de trois-quarts dos, sur un fonds bleu sur lequel on distingue des logos de dizaines de logiciels libres.
Montage ©Nathalie Quiroga
« C’était la première fois que je voyais des informaticiens de gauche. » Aurore Denis est développeuse informatique. Avant, le logiciel libre, elle ne connaissait que « de loin ». Tout cet univers fait de logiciels au code ouvert, que les utilisateurs ont la liberté d’utiliser, de copier, de modifier et de distribuer, n’était pas vraiment au programme dans sa formation. « Dans mes études d’informatiques, j’ai travaillé un peu sur Linux [un système d’exploitation open source, ndlr], mais pas beaucoup plus. »
... a rejoint le collectif breton Kaz, une association qui propose des services numériques basés sur des logiciels libres et hébergés en Bretagne. À Kaz, « la moitié de gens sont des informaticiens du logiciel libre, l’autre moitié ne viennent ni de l’informatique ni du logiciel libre, mais plutôt du monde militant, et ont des années d’engagement derrière eux, explique Fañch, un autre bénévole de l’association. Kaz, c’est la rencontre de ces deux mondes, qui résonnent vachement bien ensemble. » Bruno Perera, par exemple, n’est pas informaticien. Il est entré à Kaz, « pour le projet politique », celui d’un numérique libéré de Google et des autres multinationales qui ont installé un oligopole sur les outils numériques.
« On a commencé à se réunir pour réfléchir à comment résister aux Gafam », résume Alain Rivat, ancien responsable informatique dans l’Éducation nationale, aujourd’hui retraité. C’est comme ça que Kaz est né en 2020 à Vannes (Morbihan), sur la promesse de proposer à prix réduit du « numérique sobre, libre, éthique et local ».
Alternative à Google Drive
... BigBlueButton, une solution de visioconférence ... des services d’hébergement de sites web, comme celui du média breton Splann !, de messageries mails, d’espaces de travail en commun en ligne (alternatifs aux Google Doc et Drive), de messageries instantanées d’équipe (sur Mattermost, solution alternative à Slack notamment), de formulaires en ligne… « On offre aussi de nouveaux services quand les associations expriment un besoin, par exemple PeerTube [alternative à YouTube, ndlr]
...
de très petites entreprises, des syndicats, des associations.
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une solution alternative à Google Drive et Google Doc avec Nextcloud », un logiciel libre, précise François Merciol, qui est enseignant-chercheur en informatique ... Mattermost
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Le sens de la sobriété
... si vous n’utilisez pas certains services, on les désactive, et on les réactive à la demande ... la messagerie, ce n’était pas un lieu de stockage
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Chez les indés
La revue de presse du journalisme engagé : une sélection d’enquêtes, de récits, et d’alternatives parues dans la presse indépendante, directement dans votre boîte mail.
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une mise à jour de Windows peut obliger les utilisateurs à acheter un nouvel ordinateur.
... cinq serveursindispensables pour les services proposés. « Nous n’avons pas l’objectif de multiplier les utilisateurs. Quand on arrivera à nos limites, d’autres devront prendre le relais », souligne Didier, in
...
« C’est local »
... Framasoft ... dizaines de structures proposant des services en ligne « libres, éthiques et décentralisés » qui permettent de trouver rapidement des alternatives aux Gafam respectueuses de nos données et de la vie privée ... « chatons » pour « collectif des hébergeurs alternatifs, transparents, ouverts, neutres et solidaires ».
Sur le même sujet « Faire quelque chose, le partager », sans visée commerciale : le combat du logiciel libre n’est pas mort
...
Infini ... existe depuis… 1995 ... des gens qui viennent chez nous, car c’est local. Nos serveurs sont à Brest, et nos services sont gratuits contre une adhésion à prix libre. On a une bonne réputation, plein de sites brestois sont hébergés en infini.fr. »
Des logiciels d’animation 3D à zéro euro
... des entreprises privées lucratives engagées pour le logiciel libre. À Rennes, Activ Design, créée en 2011, est un centre de formation au graphisme et un studio graphique qui ne travaille qu’avec des logiciels libres ... valoriser professionnellement ces outils, dit Elisa de Castro, l’une des fondatrices ... le CMS Wordpress [Un CMS, Content Management System, est un logiciel qui permet de créer, gérer et modifier le contenu d’un site web
Sur le même sujet Profs, parents d’élèves et activistes se bougent pour libérer l’école de l’emprise de Google et Microsoft
Dans le domaine du graphisme, Activ Design utilise et forme par exemple aux logiciels libres Blender, pour l’animation en 3D, à Krita pour la peinture numérique, Gimp pour la retouche d’images, Scribus pour la mise en page, Godot Engine, pour créer des médias interactifs en 3D ou en réalité virtuelle, ou encore Inkscape, pour le dessin vectoriel, réaliser des illustrations ou schémas.
« Inkscape est beaucoup utilisé dans l’industrie ... réaliser des plans de vol, explique Cédric Gémy, développeur 3D et chef de projet ... Utiliser le logiciel d’animation 3D Blender coûte zéro euro, alors pour que l’outil Autodesk Maya, la licence coûte plus de 2200 euros par an. ... des graphistes viennent se former à ces logiciels libres souvent ignorés dans les écoles, et des non-graphistes s’initient aux bases du métier avec des outils accessibles.
...
« Où veut-on mettre son argent ? »
Un autre modèle pour une entreprise active dans le logiciel libre peut être d’accompagner les utilisateurs dans la mise en place des outils. Toujours à Rennes, une coopérative, la Scop Ézéo, s’est créée en 2023 pour aider associations et petites entreprises à passer à des solutions libres, comme l’espace de travail collaboratif Nextcloud.
« Le secteur des logiciels d’espaces de travail est dominé par le duopole de Microsoft, avec Office 365, et Google avec sa suite », pointe Samuel Louvel, fondateur d’Ézéo ... des personnes qui ont souvent une vision politique de ce qu’est le numérique et veulent que leurs usages s’accordent avec leurs valeurs ... Nextcloud propose certes une version gratuite pour les particuliers, mais payante pour les entreprises
...
Boîte noire
À Basta!, on utilise aussi les services de Netxcloud pour nos documents partagés et pour nos travaux collaboratifs en ligne, jamais Google Drive. Et le système sur lequel repose notre site Internet (CMS) est également un logiciel libre, Spip.
Mots-clés : Technologies libres , Travailler autrement, Economie partagée
Nature Climat Luttes Alternatives Monde
Reportages Enquêtes Idées
Édito — Vie de Reporterre
Mis à jour le 18 juillet 2025 à 15h50 - Durée de lecture : 2 minutes
Vie de Reporterre Médias Le Monde d’après
L’histoire de Reporterre est intimement liée à celle de Hervé Kempf, son fondateur. À l’occasion de son départ à la retraite, il revient sur son parcours, raconte la création du média et nous fait revivre les temps forts de l’écologie dans un podcast en 4 épisodes.
Pour comprendre un journal, il est bon de connaître son fondateur. L’histoire de Reporterre est intimement liée à celle de Hervé Kempf. Au micro de Rémi Dybowski-Douat, le journaliste livre, à l’occasion de son départ en retraite, un récit intime et politique qui dessine les contours du quotidien de l’écologie.
Sous l’impulsion et la direction de Hervé Kempf, le journal a connu plusieurs vies. La première a démarré en 1989. Un mensuel du nom de Reporterre, en format papier, tiré à 26 000 exemplaires, accompagnait le réveil de l’écologie. Le titre — dont la parution avait été interrompue pour des raisons financières — a fait son retour en 2007, avec le lancement sur internet d’un blog lancé par Hervé Kempf pour accompagner son livre Comment les riches détruisent la planète. En 2012, la troisième vie de Reporterre a commencé avec son départ du Monde et la professionnalisation d’un journal parti de rien et qui a rapidement grandi.
Treize ans plus tard, Reporterre compte 31 salariés dont 26 journalistes qui alimentent deux lettres d’info, un podcast, des vidéos et un site qui compte chaque année plus de 32 millions de visites. En ce mois de juin 2025, alors que le journal est en pleine santé financière et que les lecteurs et lectrices sont au rendez-vous, une nouvelle page se tourne avec le départ de Hervé Kempf.
Il a posé les fondations de ce qu’est aujourd’hui Reporterre :
- Un site en accès libre parce que l’écologie nous concerne tous et toutes ;
- un média indépendant grâce aux 46 000 donateurs et donatrices qui lui donnent les moyens de produire chaque jour une information de qualité ;
- un journal animé par la conviction que l’écologie est la question du XXIe siècle. Et, par la certitude que cette écologie ne peut être que politique, indissociable de la justice sociale ;
- un collectif soudé qui, dans sa production comme dans son fonctionnement, refuse les rapports de domination.
Ces ingrédients qui font la force et la singularité de Reporterre trouvent leur origine dans l’histoire et l’énergie de son fondateur. Des radios libres à la rédaction du Monde, des manifestations étudiantes contre la loi Debré à Notre-Dame-des-Landes, du choc de Tchernobyl au journalisme scientifique, Hervé Kempf raconte, dans un podcast en quatre épisodes, un parcours au service de l’écologie et du journalisme.
Épisode 1 : De l’agitation étudiante au journalisme
Épisode 2 : Du choc de Tchernobyl à la fin du Monde
Épisode 3 : De la zad à la critique du capitalisme et des élites
Épisode 4 : Reporterre, le combat de l’indépendance
Connue / https://ciret.hypotheses.org/le-ciret/sites-des-membres-et-contacts
"
Ethnologue, chercheure associée au Laboratoire Environnement Ville Société (UMR 5600 CNRS), Université de Lyon https://umr5600.cnrs.fr/fr/lequipe/name/edith-planche/, ainsi qu’artiste et aquarelliste, mon travail anthropologique cherche à montrer comment la rupture entre science et art est de même souche que la rupture entre nature et culture. C’est ce clivage que je vise à réconcilier à travers la structure SeA, Science et Art que j’ai fondée en 2000 et dirigée pendant 20 ans, avec la conception de supports d’éducation à l’environnement par l’art et l’ethnologie, rassemblés dans « La mallette des merveilles du fleuve » http://science-et-art.com/Mallette-Pedagogique. Ces supports pédagogiques dont je suis auteur et pour certains illustratrice, ont été conçus en faisant le départ avec le réflexe artistique mais aussi en posant l’anthropologie comme possibilité subversive de renversement de paradigme, dans une démarche transdisciplinaire. Les entrées pédagogiques considèrent l’art comme un outil de cognition autant qu’un outil de médiation et médiatisation, favorisant l’éducation au territoire s’intéressant au patrimoine naturel aussi bien que culturel. Mon ouvrage de référence Eduquer à l’environnement par l’approche sensible. Art, ethnologie et écologie, publié en juin 2018, est préfacé par Allain Bougrain-Dubourg et postfacé par Jean Malaurie. Ce livre établit des ponts entre théorie et pratique, puis entre « science » et « art » pour forger une éducation à l’environnement par le sensible. https://www.youtube.com/watch?v=KfCM_jjJKHg (Conférence à 18mn)
edith.planche@orange.fr
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289 000 personnes ont signé (559 777 au 26) - Photo: Ricardo Stuckert / PR - Publié le 18 juillet 2025
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À l’attention du président Lula et du gouvernement brésilien:
Le futur de l’humanité et la santé de notre planète sont en jeu. Les citoyens du monde entier vous demandent de faire tout votre possible pour préserver l’Amazonie et l’ensemble des écosystèmes du Brésil. Voici ce que nous voulons:
- Mettez votre veto au «projet de la dévastation» et à tout autre texte antiécologique adopté par le Congrès;
- Demandez des comptes aux entreprises privées pour avoir empiété sur terres protégées.
3000 territoires - plus d’un tiers de toutes les terres autochtones - sont sur le point de perdre les protections juridiques qui leur permettaient d’échapper à une exploitation massive depuis des décennies.
L’Amazonie est dans le collimateur, et la ministre de l’Environnement elle-même a parlé d’un «coup mortel» porté aux ambitions environnementales du Brésil. Le président Lula pourrait mettre son veto à cette «loi de devastation», mais il n’a que quelques jours pour agir.
Connue / https://bsky.app/profile/greubelinux.bsky.social/post/3lunostlekc24
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GREUBE HUMAINE @greubelinux.bsky.social · 2 h
Bonjour @LulaOficial – vous voulez être un vrai leader et tenir vos promesses? Commencez par poser votre véto sur le "projet de la dévastation" #VetoItLula #NoToTheDevastationBill
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Des hommes portent des sacs de farine, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 juillet 2025 ©AFP
Hier, l’ONU a accusé Israël d’avoir tué plus de 1000 personnes venant chercher de l’aide humanitaire à Gaza en deux mois.
Gaza est devenu un territoire où la guerre se mène aussi par la privation. Plus de deux millions de civils y vivent sans électricité, sans accès régulier à l’eau potable, et avec moins de 10 % du volume humanitaire nécessaire pour survivre, selon l’ONU. La famine fait rage. Les hôpitaux, ciblés ou débordés, s’effondrent. Les ONG, entravées par les deux camps, sont à bout.
En plus des frappes, le gouvernement israélien verrouille tout avec un blocus renforcé, soumettant chaque convoi humanitaire à une série de contrôles qui transforment l’urgence en labyrinthe bureaucratique, et la survie en négociation. Le Hamas, de son côté, oriente la distribution de l’aide à des fins politiques. Cette double emprise transforme l’action humanitaire en instrument de guerre. L’aide devient un levier de pression ; son absence, une stratégie.
Le droit humanitaire mis à mal depuis 2008
Sommes-nous en train d’assister à un tournant ? Ce n’est pas nouveau à Gaza. Depuis 2008, les conflits successifs ont mis à mal le droit humanitaire. Mais cet été marque une rupture. Les Nations unies, l’Organisation mondiale de la Santé, le Comité international de la Croix-Rouge ou encore Médecins sans frontières ne parlent plus seulement de difficultés, mais d’obstruction systématique. Et ce glissement n’est pas cantonné à l’enclave palestinienne.
De l’Éthiopie au Yémen, de l’Ukraine à la Syrie, l’aide humanitaire est de plus en plus soumise à des logiques de guerre. Même les principes du droit humanitaire – la neutralité, l’impartialité, l’accès inconditionnel – semblent remis en cause. Les ONG sont perçues comme suspectes, les journalistes comme indésirables.
À Gaza, la presse internationale est bannie. Lundi, des journalistes de l’AFP ont publié une lettre pour alerter sur la situation de leurs collègues privés, entre autres, d’eau et de nourriture. Cette alerte, lancée après la mort de plus de 200 journalistes depuis octobre, montre que l’information, elle aussi, est devenue un champ de bataille. Ces évolutions traduisent une tendance lourde : la guerre ne se limite plus aux combats sur le terrain, elle s’exerce aussi dans la gestion ou le blocage de l’aide, et transforme la misère en arme.
Inaction générale
Comment réagissent les grandes puissances ? Leurs réactions sont révélatrices. Hier, la France a appelé à un “cessez-le-feu immédiat” à Gaza, et exigé – je cite – un « accès de la presse pour montrer ce qu’il s’y passe ». Mais son alignement diplomatique avec Israël limite sa capacité d’action. L’Union européenne en appelle au droit international, mais reste sans leviers. Les États-Unis, alliés d’Israël, déplorent la situation humanitaire tout en continuant leurs livraisons d’armes. L’ONU, paralysée par les divisions du Conseil de sécurité, assiste impuissante à l’érosion de ses propres principes fondateurs. Et dans cette inaction générale, les acteurs humanitaires doivent naviguer entre menaces armées, sanctions financières et surveillance numérique. À Gaza comme ailleurs, ils deviennent les prisonniers d’un monde où la souffrance des civils n’est plus un scandale absolu, mais un outil.
L’interrogation est donc majeure : sommes-nous en train d’assister à une bascule historique où le droit humanitaire, formalisé au 20e siècle pour limiter les souffrances en temps de guerre, devient dépassé ? En tout cas, dans les ruines de Rafah, dans les hôpitaux sans morphine, dans les appels à l’aide restés sans réponse, c’est une certaine idée de la guerre – et de l’humanité – qui vacille. Gaza n’est plus seulement une tragédie. C’est une ignominie. Celle d’un monde où l’on tue en silence, en coupant l’eau, l’aide, l’image. Et où sauver des vies devient plus que jamais un acte de résistance morale et politique.
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François Ruffin, invité de la Matinale de France Inter ©Radio France - Grégoire Nicolet
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François Ruffin, député Debout ! de la 1ʳᵉ circonscription de la Somme, était l'invité de France Inter ce mercredi pour évoquer le budget, la loi Duplomb et le renvoi en correctionnelle de Rachida Dati.
Avec François Ruffin, homme politique français
"Le rôle du gouvernement est de protéger les agriculteurs contre le dumping, mais surtout de protéger la santé des Français", estime ce mercredi sur France Inter le député de la Somme François Ruffin, interrogé sur le débat suscité par la loi Duplomb, qui réintroduit sous conditions l'acétamipride. Cet insecticide de la famille des néonicotinoïdes est utilisé notamment pour la culture de la betterave.
Pour François Ruffin, plusieurs problématiques se retrouvent dans ce débat, à commencer par le revenu des agriculteurs. "L'Union européenne a dérégulé complètement le secteur de la betterave. Elle a fait exploser les quotas de production et d'importation", regrette le député Debout! de la Somme, dénonçant un "dumping". François Ruffin dit aussi comprendre les agriculteurs français qui dénoncent une concurrence déloyale avec l'interdiction de l'acétamipride en France et pas dans les autres pays européens. "Mais quelle doit être notre attitude à nous ? Elle ne doit pas être une attitude de venir baisser les normes environnementales, les normes de protection de la santé des Français. Ça doit être de tout faire pour qu'en Europe, on relève ces normes", observe le député.
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"Ce dont on parle, c'est de la santé des gens. Quel est le rôle d'un gouvernement ? C'est de protéger. De protéger les agriculteurs contre le dumping, mais surtout de protéger la santé des Français", insiste-t-il.
Il appelle aussi à "protéger la démocratie". Sur la loi Duplomb, "on a quand même eu, dans un premier temps, un vote sans débat. Là, ce qu'on nous promet pour la rentrée, c'est un débat sans vote. C'est pas possible que ça fonctionne comme ça !", dénonce François Ruffin. Ainsi, évoquant les signataires de la pétition contre la loi Duplomb, il dit souhaiter que "quand il y a un million de personnes qui prennent leur carte d'identité, qui font cet effort-là en ligne, il doit y avoir un référendum d'initiative citoyenne".
Par ailleurs, face aux économies annoncées par le gouvernement dans le prochain budget et notamment la suppression de jours fériés, et face au débat suscité par la loi Duplomb, François Ruffin appelle à une "censure populaire". "Il y a un désaccord avec l'orientation choisie pour notre pays, et moi ce que je souhaite, c'est qu'avant une censure parlementaire, il y ait une censure populaire, il y ait les gens qui viennent exprimer dans la rue leur colère", lance-t-il.
"Quand on va avoir un passage pour corruption devant le tribunal correctionnel, la décence voudrait qu'on se mette en retrait de la vie publique"
Interrogé également sur le renvoi en correctionnelle de la ministre de la Culture Rachida Dati pour corruption dans l'affaire Carlos Ghosn, François Ruffin estime que "la décence voudrait qu'elle se mette en retrait de la vie publique". La ministre a fait appel de cette décision.
"Il y a un grand souci de rapport des gens à la politique et quand il y a une mise en cause judiciaire, cela participe à la désagrégation du lien avec les politiques", regrette le député Debout! de la Somme, anciennement à LFI. "Irréprochable, personne ne l'est. Mais quand on est ministre, on a une responsabilité particulière, on représente une partie du pays et des citoyens et à ce titre-là, quand on est mis en cause, mis en examen, quand on va avoir un passage pour corruption devant le tribunal correctionnel, la décence voudrait qu'on se mette en retrait de la vie publique pendant ce temps-là", affirme François Ruffin.
Rachida Dati a indiqué mardi soir sur LCI qu'elle ne "renoncerait sur rien", ni à son poste de ministre, ni à ses ambitions pour la mairie de Paris. Elle a reçu le soutien du ministre de la Justice, Gérald Darmanin, et va rester au gouvernement, a indiqué l'entourage d'Emmanuel Macron.
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Or, face au sérieux des déficits publics, il existe des solutions qui intègrent les plus hauts revenus comme la contribution des entreprises.
Il est temps de reposer la question :
- des entreprises qui continuent à percevoir chaque année 211 milliards d'euros d'aides publiques, sans transparence, ni évaluation, et surtout sans conditionner ces aides à l’atteinte de quelconques objectifs en matière d’emploi, de qualité de l’emploi, ni de respect d’ambitions sociales ou environnementales.
- des dividendes records, surtout, en cas de licenciements ou délocalisations,
- de la justice fiscale concernant les hauts revenus qui échappent à toute contribution réelle.
Et tout cela alors que des rapports récents montrent l’indécence de cette situation au vu de l’explosion des inégalités et du nombre dramatique de personnes basculant en dessous du seuil de pauvreté.
Le problème de la dette, c’est d’abord le manque de recettes. Il est temps d’accepter d’ouvrir la discussion sur la progressivité de la fiscalité, la contribution des hauts revenus ou des patrimoines, et la légitimité de l’optimisation fiscale !
Pas question que ce soient encore les travailleuses et travailleurs, les demandeurs d’emploi, les jeunes et les retraité·es qui payent la facture, à la fois financièrement, mais aussi dans une flexibilité encore intensifiée !
L'ensemble des organisations syndicales appelle à refuser ce musée des horreurs, à défendre ensemble notre modèle social et la dignité au travail.
Ce que nous attendons, c'est un projet respectueux pour le Pays, porteur d’espoir et de justice.
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