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Le Sénégal se lance dans un bras de fer avec le plus important exploitant pétrolier du pays, l’australien Woodside Energy. “L’administration fiscale réclame 62,5 millions d’euros au groupe australien, qui exploite le champ de Sangomar. Contestant tout arriéré d’impôt, celui-ci a lancé une procédure d’arbitrage international.” explique Le Monde. Le journal ajoute que “Le cœur du litige serait dû à des évolutions dans le régime fiscal sénégalais. Le groupe pétrolier considère que les exigences sénégalaises contreviennent à des clauses contractuelles censées protéger les investisseurs en cas de changements fiscaux ou légaux. Or entre la signature du contrat de Sangomar, en 2004, qui s’appuyait sur le code pétrolier de 1998, et les revendications des contrôleurs d’impôts, le texte régissant le secteur des hydrocarbures a changé, en 2019.” Souvent, nous avons parlé dans l’Instant Porcher de ces grands groupes qui exploitent les ressources dans les pays africains. De cette relation d’interdépendance mais aussi de la mainmise de l’Occident sur le continent africain.
La procédure lancée par le groupe pétrolier peut durer des années. Et Le Monde rappelle : “l’Etat (sénégalais) est engagé dans une course contre la montre. Surendettement, note souveraine dégradée, gel du financement du Fonds monétaire international (FMI) à hauteur de 1,8 milliard de dollars ayant pour effet de suspendre d’autres financements comme ceux de l’Union européenne (UE)… Les marges de manœuvre du Sénégal, extrêmement limitées, contraignent les autorités à multiplier audits et redressements. Du français Eiffage au turc Summa, beaucoup de grands groupes passent sous les fourches caudines des inspecteurs des impôts.” Cela démontre dans quel étau l’Occident a placé les pays africains avec des ressources.
Le fameux “conclave” sur la réforme des retraites par François Bayrou a fini sur un échec… assez prévisible me direz vous. On l’avait dit ici. Le Premier Ministre voulaient laisser syndicats et patronat discuter, mais a mis des contours : ne pas revenir sur les 62 ans par exemple. La CGT comme d’autres avaient alors quitté la table des négociations. En dernière ligne, les “partenaires sociaux” restants ne se sont pas mis d’accord sur la pénibilité. François Bayrou a tenté de sauver les restes, et avance que le “travail s’est déroulé dans un climat de coopération”.
Lisa Lap et Thomas Porcher décryptent tout cela, c’est l’Instant Porcher !
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Publié originellement 30/06/2025
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Tr.: ...
la CFDT a lâché sur l'âge ... c'est une mascarade ...
Publié Il y a 3 jours • 21 vues - 5+
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Publié originellement 19/05/2025
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Plus de 3h d’interview pour tenter de convaincre les français : Emmanuel Macron était sur TF1 mardi 13 mai pour évoquer tous les sujets. Face à lui, tous types d’interlocuteurs : journalistes, syndicalistes, extrême droite, influenceur… De la fin de vie à Gaza, le Président de la République a aussi évoqué les questions économiques. Finances publiques, TVA sociale, Arcelor Mittal…
Thomas Porcher décrit une interview où le Président n’a rien annoncé mais tente de défendre un bilan, qui se révèle mauvais.
Sans surprise, Emmanuel Macron veut entamer une réflexion sur le financement du modèle social français.
Le chef de l’Etat a été interrogé sur la réforme des retraites. Répondant à Sophie Binet, le Président affirme qu’elle "est beaucoup plus juste que vous le dites", qui avance les carrières longues ou les "dispositifs pour les personnes en situation de handicap", en évoquant l’augmentation des petites retraites.
Sur le recul de l'âge légal de départ, je le cite : "Si on ne le réformait pas, on accumulait les déficits" et cela "permettra de dégager environ 17 milliards d'euros".
Thomas Porcher démonte une nouvelle fois ces arguments et décrit la façon dont les retraites sont ciblés tout en rappelant les cadeaux aux plus riches et grandes entreprises.
Est relancée l’idée d’une “TVA sociale”. Même s’il n’a pas employé ce terme, lundi 13 mai sur TF1, durant l’émission « Les Défis de la France », le président de la République a implicitement plaidé en faveur d’un tel projet, raconte Le Monde, qui s’est procuré un document de travail, où le Haut Conseil du financement de la protection sociale examine l’idée de baisser les cotisations sur les salaires et de remplacer celles-ci par un surcroît de taxe sur les consommateurs pour les biens et services achetés.
Une manœuvre qui fera payer les français, de manière très inégale.
Thomas Porcher s’inquiète aussi des referendum, avec un débat biaisé.
Lisa Lap et Thomas Porcher décryptent tout cela, c’est l’Instant Porcher !
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Le débat économique / Dominique Seux, Thomas Porcher
Tr.: ...
8,1% des revenus des plus pauvres / 3,4% pour les plus riches ...
L’ANALYSE DE THOMAS PORCHER SANS CONCESSION : CE QUE BAYROU VA SACRIFIER POUR LE BUDGET 2026
Publié Il y a 1 jour • 32 vues / Le Média
Budget 2026 : 40 milliards d’économies, mais à quel prix ?
François Bayrou a fixé un cap clair : 40 milliards d’euros d’économies pour 2026, sans hausse d’impôts. En ligne de mire : un pays qui “ne produit et ne travaille pas assez”. Le haut-commissaire au Plan évoque la réindustrialisation et cite même Trotski pour souligner l’urgence d’un réveil national. La dette est également au cœur du discours, alors que Thomas Porcher rappelle qu’il n’y a aucun danger. Bayrou avance la balance commerciale reste déficitaire de 100 milliards, et les taux d’emploi des jeunes et des seniors sont en berne. Côté dépenses, Bayrou propose de tailler dans les “doublons” administratifs, révélant un projet politique plus qu’économique. Enfin, alors que la fraude fiscale pourrait atteindre 100 milliards, Pierre Moscovici préfère pointer la fraude sociale, pourtant bien moindre. Une vision partielle qui interroge sur les véritables priorités du gouvernement.
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Publié originellement 21/04/2025
Catégorie Actualité & Politique
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• 36 vues Par lemediatv
Le fameux “conclave” sur les retraites, promesse de François Bayrou pour éviter la censure, tombe-t-il à l’eau ? De plus en plus de participants claquent la porte et dénoncent un “jeu de dupes”, ou une “mascarade” : Force ouvrière le 27 février, l’union des TPE et PME (U2P), puis la CGT il y a quelques jours. Le Premier Ministre a annoncé qu’on ne reviendrait pas sur l’âge de départ à 62 ans au lieu de 64, qui était le point névralgique des contestations populaires et politiques. François Bayrou a “trahi sa parole” a affirmé Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. Thomas Porcher explique que cela était prévisible. L’économiste partage l’impression de “mascarade” et indique que le gouvernement n’a jamais eu l’intention de revenir sur la réforme des retraites, imposée par 49.3. “Ils veulent s’attaquer au modèle social, auquel les français tiennent”, résume Thomas Porcher.
Ce conclave a permis à François Bayrou d’éviter la censure, comme sa promesse sur les enseignants alors qu’on découvre après des fermetures de classes et des suppressions de postes… (voir notre reportage https://youtu.be/YvXDhx4ua1k?si=X2B6_sRGuOMbm81E). La population est face à une sorte d’autoritarisme libéral.
“Le droit du travail est-il devenu une machine à licencier ?” c’est ce que titre Alternatives Economiques dans un article qui analyse la législation autour du droit du travail depuis plusieurs années, surtout sous les années Macron, mais pas que. Alter éco écrit “Si l’emploi résiste encore à ce jour (un taux de chômage à 7,3 % au quatrième trimestre 2024, selon l’Insee), les conjoncturistes tablent sur une hausse future du chômage : l’Insee prévoit en effet un taux qui atteindrait 7,6 % mi 2025, la Banque de France table sur 7,8 % pour 2025-2026. Et l’OFCE évoque les 8 % pour cette année, ainsi que 150 000 destructions d’emploi.” Totalement à rebours des promesses d’Emmanuel Macron sur le plein emploi et la réindustrialisation, qui était son étendard.
Lisa Lap et Thomas Porcher décryptent tout cela, c’est l’Instant Porcher !
Visibilité Publique - Publié originellement 24/03/2025
Catégorie Actualité & Politique
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Publié Il y a 1 jour • 46 vues - Le Média Par lemediatv
6,3 milliards d’économies supplémentaires, c’est ce qu’ont voté les sénateurs pour le projet de loi de finances 2025. “L’examen a été marqué par les coups de rabot de dernière minute du gouvernement” raconte Public Sénat. La chaîne raconte : “un amendement de dernière minute, déposé parfois dans la nuit voire une heure avant, souvent défendu laconiquement par des ministres, dont plusieurs se voient eux-mêmes imposer ces coupes par Bercy. Les sénateurs se sont retrouvés à découvrir ces économies supplémentaires, ne pouvant travailler dans de bonnes conditions.” Une méthode décriée de la gauche jusqu’aux républicains, décrivant des conditions de travail “athlétiques”.
Public Sénat poursuit : “Cette méthode, qui ne fait pas dans la dentelle, a un objectif : trouver des économies. Et le gouvernement n’y est pas allé de main morte. Ce qu’il assume. Il vante une réduction des dépenses de l’Etat et de ses opérateurs de 2 %. Du jamais vu depuis 25 ans, souligne l’exécutif.”
La majorité sénatoriale (droite et gouvernement), a tout de même soutenu ces coupes. Quelques exemples : -995 millions sur l’écologie, -630 millions sur l’enseignement supérieur et la recherche. Sur les collectivités, on rabote l'augmentation, de 5 à 2,2 milliards. Public Sénat note une “Rare exception : le budget de la défense est sanctuarisé, avec une hausse de 3,3 milliards d’euros, conformément à la trajectoire de la loi de programmation militaire 2024-2030”.
Alors ça c’est ce qui a été décidé au Sénat. On le sait, à l’Assemblée Nationale le budget s’est fait censurer. Donc rendez-vous à la commission mixte paritaire le 30 janvier, où députés et sénateurs vont devoir trouver un texte commun.
Le gouvernement table sur 5,4 % de déficit. Il serait autour de 6% en 2024.
Des orientations inquiétantes et qui répondent à l’inverse du problème, explique Thomas Porcher.
On parle très peu de l’énorme dérapage des comptes publics en 2023 et 2024 estimé à presque 70 milliards d’euros par la direction générale du Trésor. Et ce sont les salariés, les pauvres, les retraités ou les chômeurs qui vont payer, annonce l’économiste.
Il y a eu aussi toute la polémique autour de taxer les retraités les plus riches… Éric Lombard, le ministre de l'Économie a exclu mercredi 22 janvier dans les Échos cette idée, contredisant donc la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet qui avait soumis l’idée.
Autre idée de piste, les 7 heures de travail non rémunérées (donc ça ferait 14 en tout). Sophie Primas, la porte-parole du gouvernement, a indiqué que cette idée, comme la taxation des retraités aisés n'était pas "la position officielle du gouvernement à ce stade". On peut voir que les Ministres avancent leurs idées, se font contredire… ça cherche des pistes un peu partout pour pas toucher au fond du problème : la mauvaise répartition des richesses.
Dans l’actualité aussi, Donald Trump est officiellement devenu Président des Etats-Unis, une nouvelle fois, après avoir investi la Maison Blanche il y a une semaine. Son premier discours était catégorique avec une politique très dure sur l’immigration, les droits des personnes lgbt ou encore l’écologie.
Le leader d’extrême droite a proclamé la fin du Green New Deal et la sortie des Accords de Paris (non contraignants).
Le discours de Donald Trump prononcé jeudi 23 janvier devant les grands patrons et la classe politique réunis à Davos a résonné comme un “avertissement à l’élite mondiale”, note The Wall Street Journal, rapporte le Courrier International. Je les cite ““Mon message pour toutes les entreprises dans le monde est simple : venez fabriquer vos produits en Amérique et vous bénéficierez des impôts parmi les plus bas au monde”, a déclaré le président républicain lors d’une intervention en visioconférence depuis la Maison-Blanche, diffusée dans le cadre de la réunion annuelle du Forum économique mondial en Suisse. “Mais si vous ne les produisez pas aux États-Unis, ce qui est votre droit, alors, très simplement, vous devrez payer des droits de douane”, a-t-il prévenu.”
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Publié originellement 27/01/2025
Catégorie Actualité & Politique
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12mn terminer ACT
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▶ Thomas PORCHER est économiste, membre du collectif Les économistes atterrés, et professeur à la PSB Paris School of Business. Il est l’auteur de plusieurs livres dont « Le traité d’économie hérétique » (Fayard, 2018) et « Mon dictionnaire d’économie » (Fayard, 2022), et il vient tout juste de faire paraitre « L'économie pour les 99% », une bande dessinée dans laquelle il démonte la propagande économique visant à dissimuler le fait que l'économie est au service des plus puissants, au détriment de la majorité des citoyens. Dans cette interview par Olivier Berruyer pour Elucid, il passe en revue le bilan français très largement méconnu sur l'impôt, les inégalités, la fiscalité, le pouvoir d'achat, l'Union européenne, etc...Jusqu'à l'épineuse question de la dette qui ouvre sur un débat entre les deux intervenants.
👉 Articles cités dans la vidéo :
https://elucid.media/analyse-graphique/inegalites-revenus-france/inegalites-macron-novembre-2024-exploser-revenus-ultra-riches
https://elucid.media/analyse-graphique/prix-immobilier-france/crise-immobiliere-octobre-2024-logement-prix-continuent-baisser
https://elucid.media/analyse-graphique/jour-liberation-fiscale-grande-arnaque/grande-arnaque-jour-liberation-fiscale
https://elucid.media/societe/doliprane-devient-americain-sanofi-opella-france-enfonce-erreurs-strategiques
👉 Retrouvez notre synthèse de « La stratégie du choc » de Naomi Klein dans notre bibliothèque d'autodéfense intellectuelle : https://elucid.media/podcast-resume-livre/strategie-choc-naomi-klein
Présentateur : Olivier Berruyer
Production : Carla Costantini
Monteur : Xavier de Capèle
Sommaire :
00:00:00 - Zapping
00:01:46 - La propagande économique
00:15:46 - Idées reçues et traitement médiatique
00:21:26 - L'arnaque des comparaisons
00:26:37 - Une hausse spectaculaire des inégalités
00:39:43 - L'évasion fiscale
00:45:42 - Le détournement de l'impôt
00:50:52 - La fausse opposition public-privé
00:55:12 - Libre-échange et Union Européenne
01:04:08 - Débat : le problème de la dette publique
01:18:01 - La dette nous soumet aux marchés financiers
01:28:17 - Question finale
Tr.: ... échec de la politique de l'offre ... idem 2010 faire des économies sur les retraites etc ...
Durée 29:37
"L'IMMIGRATION A BON DOS" PORCHER DÉZINGUE LA RESPONSABILITÉ DU GOUVERNEMENT DANS LE DRAME À MAYOTTE
Publié Il y a 2 heures • 5 vues - 2+ Par lemediatv
Mayotte a été dévastée par le passage du cyclone Chido. Le premier bilan officiel faisait état de 31 morts. Mais le bilan pourrait être en fait bien plus lourd pour un territoire français déjà en grande difficulté dont les habitants dénoncent l’abandon par la métropole depuis des dizaines d’années.
L'archipel a été déclaré “en état de calamité naturelle exceptionnel”. Le président de la République a décrété qu'une journée de deuil national aura lieu ce lundi 23 décembre.
Sur place, Emmanuel Macron s’énerve face aux habitants qui tentent de le sensibiliser sur leur détresse…
Avons-nous affaire à une catastrophe naturelle et un drame humain malheureux, ou à une situation prévisible ?
D’un côté, le dérèglement climatique n’est pas un secret. Et ce sont les plus pauvres qui en pâtissent alors que ce sont ceux qui polluent le moins.
De l’autre, les mahorais alertent depuis des années sur le manque d'infrastructures et de services publics sur leur territoire.
Les bidonvilles jonchent les rues avec de nombreuses personnes migrantes venant des Comores. Ce manque d’infrastructures a rendu très vulnérables les plus pauvres au cyclone. Ces quartiers précaires ont été les plus durement touchés. A Mayotte, la part des constructions fragiles est massive.
Et la politique de l'Etat, ce sont les expulsions. Les corps encore chauds, Bruno Retailleau puis Emmanuel Macron ont pointé du doigt l’immigration et souhaitent une politique plus dure d’expulsions.
Depuis bien avant le cyclone, Mayotte manquait déjà cruellement d'infrastructures de base, notamment en matière d'accès à l'eau potable, d'assainissement, d'écoles, d'hôpitaux, de routes, etc. Reflet du retard important par rapport aux autres départements français et du manque d’anticipation de toute crise de la part de l’Etat.
Un sujet dont on parle peu : les plans sociaux. Après toute la campagne autour de la “réindustrialisation” d’Emmanuel Macron le bilan est là : la CGT estimait à 130 le nombre de plan de licenciements en France en mai. En novembre, cette estimation grimpe à 250.
Ce n’est pas une surprise : entre les industries automobile, le textile, ou encore récemment Auchan, tout le monde est de près ou de loin touché par ces menaces ou annonces de suppression d’emplois. On en a couvert pas mal au Média comme le cas des salariés de MA France, sous traitant du géant Stellantis et dernière usine auto du 93 liquidée, laissant 300 familles sur le bas côté.
Pourtant, dans le cas d’Auchan par exemple, 2300 postes vont être supprimés quand la maison mère, la famille Mulliez, verse 1 milliard d’euros de dividendes.
Lisa Lap et Thomas Porcher décryptent tout cela, c’est l’Instant Porcher !
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Publié originellement23/12 /2024
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Un jour travaillé non rémunéré pour financer la sécurité sociale ? C’est l’idée qu’ont eu les sénateurs dans la nuit de mercredi à jeudi dernier. Dans le budget 2025 de la sécu, les sénateurs de droite ont instauré une “contribution de solidarité”, destinée à financer les dépenses croissantes liées aux personnes âgées dépendantes. C’est 7 heures supplémentaires de travail dans l’année, non rémunérées. Les entreprises verseront 2,5 milliards d’euros à la branche autonomie. Le gouvernement était défavorable à l’amendement, mais considère que « la question du temps de travail doit être posée », raconte Public Sénat. La gauche dénonce un scandale après le refus de leurs amendements pour augmenter les impôts des plus riches. À l’extrême droite, Marine Le Pen réoriente sur les étrangers.
Une mesure qui ne résorbera rien du tout, analyse Thomas Porcher, si ce n’est ajouter une pierre à l’édifice du dégoût de la politique pour les français. L’économiste dénonce la politique de l’offre d’Emmanuel Macron qui a conduit au déficit, et qui veut combler le trou dans la caisse “en tapant toujours sur les mêmes, les français de classes moyennes et pauvres qui en plus sont ceux qui paient le plus d’impôts en proportion”, décrivent Lisa Lap et Thomas Porcher. “L’effort” est très inégal, rappellent-ils.
“Aujourd’hui l’on devrait travailler moins par personnes avec plus de personnes en poste, et dans de meilleurs conditions” explique l’économiste.
Le fameux socle commun, censé rassembler des macronistes contre la loi immigration, à Bruno Retailleau, n’est plus si commun que ça. Un nouveau sujet divise les libéraux. Les impôts. Alors que Michel Barnier porte un budget avec un peu d’effort fiscal pour les grosses fortunes et grandes entreprises, les rangs macronistes font de la résistance. Les impôts, c’est leur ligne rouge. Surtout que le Premier Ministre veut revenir revenir sur une partie des exonérations de charges, œuvre de Macron, qui permettrait à l’État de récupérer 4 milliards d’euros. “Attention à l’impôt de trop ! Les entreprises ne doivent pas être la variable d’ajustement” prévient Antoine Armand, Ministre de l’Economie et des Finances. Le bras de fer est entamé.
“Le ras le bol fiscal est une expression creuse, qui ne veut rien dire” affirme Thomas Porcher. L’économiste explique que les grandes fortunes n’aiment pas la France et son modèle social. Il rappelle, avec Lisa Lap, que la France n’est pas championne des impôts, mais des cotisations, qui font la redistribution et réduisent les inégalités. La France est également championne du nombre de millionnaires… jugée comme un paradis fiscal pour bon nombre d’économistes. Thomas Porcher dénonce la mauvaise orientation des débats sur ce sujet depuis des années.
Lisa Lap et Thomas Porcher décryptent tout cela, c’est l’Instant Porcher !
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Publié originellement 25/11/2024
Catégorie Actualité & Politique
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Thomas Porcher, économiste, signataire du manifeste des Économistes atterrés, et auteur de nombreux essais dont « Les Délaissés » et « Traité d’économie hérétique » débunke chaque semaine, sur le plateau du Média, les fausses évidences des gardiens du temple néolibéral. À l'occasion, d'autres économistes et praticiens de l'économie viennent répondre aux questions du Média dans le cadre de ce module.
Aujourd'hui au programme, Bruno Le Maire a quitté son navire et on parle d'électorat rural et de stratégie à gauche.
L'histoire de L'instant Porcher prend un vrai tournant. Car ça y est, Bruno Le Maire a quitté Bercy. L'ancien ministre de l’Économie est resté sept ans aux manettes aux côtés de Macron. Il déclare "Contre la valse des impôts, nous avons fait le choix de la stabilité fiscale contre le déclassement des classes moyennes. Nous avons revalorisé le travail contre les délocalisations de masse, nous avons engagé la réindustrialisation des territoires contre le french bashing. Nous avons fait de la France la nation la plus attractive en Europe." Thomas Porcher revient sur ces propos qu'il conteste.
Thomas Porcher voulait aussi débriefer la petite polémique autour de Ruffin et Mélenchon. Parce qu'il y a un vrai débat de fond sur ce qui a été dit. C'est la stratégie de la gauche autour du fameux électorat rural.
Tr.: ... le patrimoine de la france est un actif pour les français, la dette n'est donc pas un pb ... la dette privée est plus élevée que celle de l'état ... nous avons inventé des mécanismes fiscaux qui favorisent les grandes entreprises ... bénéfice mondial consolidé ... la politique, volonté de changer les choses ...
/Ruffin-Mélenchon dichotomie rural/urbain : livre lesgilets jaune en 2019 ... tous victimes de l'austérité ! ... rassembler autour de la mondialisation, modèle économique néolibéral, voilà le sujet.
Thomas Porcher, économiste, signataire du manifeste des Économistes atterrés, et auteur de nombreux essais dont « Les Délaissés » et « Traité d’économie hérétique » débunke chaque semaine, sur le plateau du Média, les fausses évidences des gardiens du temple néolibéral. À l'occasion, d'autres économistes et praticiens de l'économie viennent répondre aux questions du Média dans le cadre de ce module.
Pourquoi Lucie Castets et le NFP ont raison : le décryptage de Thomas Porcher - 29 juillet 2024 - 20H30 / Par Lisa Lap - L'instant Porcher
Cela fait une semaine que le Nouveau Front Populaire a désigné Lucie Castets, haute fonctionnaire et cofondatrice du collectif “Nos services publics”, comme candidate pour Matignon. Le NFP est arrivé en tête, de peu certes, aux élections législatives et demande à Emmanuel Macron le gouvernement. Fin de non recevoir pour le chef de l’État qui s’exprimait sur France 2 mercredi soir : "Le sujet n’est pas un nom donné par une formation politique. La question est quelle majorité peut se dégager à l’Assemblée pour que le gouvernement de la France puisse passer des réformes." Le Président de la République a renvoyé la nomination d'un gouvernement à après les Jeux olympiques.
Lucie Castets est la cofondatrice du collectif “Nos services publics”, ce collectif composé d’agents publics luttent depuis plusieurs années pour la défense des services publics et étudie, documente, les investissements (ou non) et la dégradation du service public. Une question cruciale à remettre au centre des débats, affirme Thomas Porcher. L’économiste rappelle que les dépenses dans les services publics (“dépenses de fonctionnement”) stagnent à 18% du PIB depuis les années 1980. Alors que les besoins ont augmenté, les services publics se dégradent. Thomas Porcher rappelle toutes les phases de privatisation qui ont amené à socialiser les pertes mais privatiser les profits. Il rappelle, avec Lisa Lap, qu’une des premières dépenses de l’État, c’est l’aide publique aux entreprises.
De son côté Lucie Castets fait le tour des médias et commence les meetings pour avancer ses pions. La technicienne de 37 ans a affirmé dans le journal "La Tribune" son intention d'aller "chercher des recettes fiscales et sociales à hauteur de 150 milliards d'euros à l'horizon 2027". À en faire frissonner les pro-austérité, Lucie Castets n'a pas pour "objectif premier de respecter le pacte de stabilité" européen qui limite le déficit public à 3%. "Celui-ci a été mal renégocié. La France proposera une nouvelle discussion". Au lieu de réduire les dépenses, la candidate du NFP veut augmenter les recettes, pour réduire le déficit. La France a été placée en procédure pour déficit public excessif par la Commission européenne, après avoir affiché un déficit à 5,5% du PIB en 2023. Il n’en fallait pas plus pour entendre crier au besoin absolu de faire des économies et réduire les dépenses.
“Les États-Unis ou la Chine ont fait exploser leur déficit pour revenir à la normale” explique Thomas Porcher, qui prône les investissements, bénéfiques sur le long terme pour permettre une reprise de l’activité. L’économiste contredit la stratégie européenne qui vise à promouvoir l'austérité et la baisse des dépenses. Lucie Castets se dit prête aux compromis, sauf avec le RN. “Aucun compromis n’est possible sur la taxation des profits ou l’augmentation du SMIC”, rappelle Thomas Porcher.
L'instant Porcher
Thomas Porcher, économiste, signataire du manifeste des Économistes atterrés, et auteur de nombreux essais dont « Les Délaissés » et « Traité d’économie hérétique » débunke chaque semaine, sur le plateau du Média, les fausses évidences des gardiens du temple néolibéral. À l'occasion, d'autres économistes et praticiens de l'économie viennent répondre aux questions du Média dans le cadre de ce module.
"Macron doit nommer un 1er ministre du NFP" : l'analyse de Thomas Porcher sur les législatives
Sondages, éditorialistes, propagande Bolloré : ils se sont plantés. Contre toute attente, le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête des élections législatives. Après 3 semaines de campagne très dense, des dizaines de désistements de la gauche et du camp macroniste en faveur de l’autre, pour faire barrage au RN, voici les résultats finaux, bien loin des prédictions, en nombre de sièges à l’Assemblée Nationale :
NFP, 182. 13 de “divers gauche”.
Ensemble, 168. 6 de “divers centre”.
RN (dont l’alliance avec LR-Ciotti), 143.
LR, 46. 14 de “divers droite”.
4 régionalistes et 1 divers.
On note aussi l’élection d’Emmanuel Tjibaou, indépendantiste de Kanaky-Nouvelle-Calédonie, après 40 ans sans représentation kanak dans l’hémicycle. Dès 20h, des scènes de joie et de liesse ont éclaté dans les QG de la gauche et place de la République hier soir à Paris. Plus mitigé côté extrême droite même si le Rassemblement National est passé de quelques députés à plus de 140 en 7 ans. En nombre de voix, le RN en compte plus de 8 700 000, pour le NFP 7 000 000 et Ensemble plus de 6 300 000. Le risque RN pour 2027, les élections présidentielles, est donc bien présent malgré la liesse d’hier soir. Dès 20h, les différents partis du NFP ont répété vouloir appliquer et s’en tenir au programme. La base de gauche elle martèle “ne nous trahissez pas”, de peur que la droite du NFP s’allie avec les macronistes. Macron qui a refusé la démission de Gabriel Attal afin “d’assurer la stabilité du pays”.
C’est une victoire pour la gauche, mais qui porte dorénavant une énorme responsabilité pour ne pas offrir la présidence au RN pour 2027, analysent Thomas Porcher et Lisa Lap. “Franchement, qu’ils règlent leurs comptes en interne. La société civile en a marre et se fiche des brouilles personnelles”, confie l’économiste. “La priorité, c’est le pouvoir d’achat des français, leur vie”, ajoute-t-il. "Les gens ont voté pour le NFP, pas pour le PS, LFI ou EELV", rappelle Lisa Lap, ainsi que l'importance de la société civile dans la victoire du NFP. Les chiffres montrent quand même que les électeurs de gauche ont joué le barrage républicain quand les électeurs macronistes ont moins voté à gauche… 72% des électeurs NFP ont fait barrage ; moins de 50% côté du camp présidentiel. “Macron doit donner le gouvernement au NFP”, dépeint Thomas Porcher, qui rappelle que le programme du NFP n’a rien de gauche radicale, et est soutenu par des centaines d’économistes. “Il y a plus de fascistes à la TV que dans la vraie vie”, résume Porcher, qui fustige le rôle des médias traditionnels dans la montée de l’extrême droite.
En 2022, les PDG du CAC40 ont gagné en moyenne 130 fois plus que leur salariés. C’est ce qu’on apprend dans le dernier rapport de l’ONG OXFAM : « Cash 40 : trop de millions pour quelques hommes ». Et c’est en progression depuis 2019, cette année les patrons avaient gagné 111 fois plus. Depuis, crise covid, guerre en Ukraine, des épisodes bénéfiques pour les dividendes des actionnaires. OXFAM rapporte qu’en 2022, les entreprises du CAC 40 ont versé en moyenne 76 % de leurs bénéfices à leurs actionnaires. Une période bénéfique aussi, donc, pour les PDG. L’ONG explique que, « malgré une meilleure prise en compte des critères non-financiers, la rémunération totale des patrons du CAC 40 en 2022 était indexée à 19 % sur la satisfaction des actionnaires, contre seuls 5,8 % sur les objectifs climatiques ». Les entreprises du CAC40 qui s’enrichissent donc, pendant que l’écart avec les salariés se creusent. Thomas Porcher explique que les patrons des grandes entreprises ne prennent aucun risque, au contraire, et gagnent des milliers d’euros à délocaliser ou fermer des entreprises en France. L’économiste explique cette dynamique par la logique de financiarisation des entreprises, où l’intérêt des actionnaires passera avant l’intérêt français ou des salariés.
Depuis la politique plutôt protectionniste des chinois et des états unis vis à vis de leur propre industrie, Emmanuel Macron est soucieux de la politique industrielle française et européenne. Le chef de l’État remet au goût du jour le mot “réindustrialisation”. Le président chinois Xi Jinping est attendu en France ce lundi et mardi pour célébrer les 60 ans des relations diplomatiques entre notre pays et la Chine, lors d'une visite d'État. À l’occasion, Emmanuel Macron a appelé l'Europe à défendre ses « intérêts stratégiques » face à la Chine, dans une interview pour The Economist. Un des points de tension entre la Chine et le vieux continent, ce sont les voitures électriques, comme le rapporte La Tribune. Emmanuel Macron avance le pragmatisme (et le en même temps) : « Aujourd'hui nous devons avoir sur le plan commercial avec la Chine un comportement respectueux, mais de défense de nos intérêts, de réciprocité et de sécurité nationale ». La guerre en Ukraine sera aussi au programme de la rencontre, au cours de laquelle Emmanuel Macron demandera à son homologue chinois de contribuer à une "résolution" du conflit à nouveau. Le Moyen Orient sera aussi à l’ordre du jour. Une rencontre donc très politique. D’une part, l’interdépendance économique entre les investissements chinois en France notamment sur les batteries électriques d’un côté et la concurrence commerciale de l’autre. D’autre part, la géopolitique internationale, avec une Chine alliée des russes, ou qui entretient des liens de coopération avec l’Iran. Thomas Porcher raconte la “guerre froide” entre les États-Unis et la Chine, où, la France et l’Europe sont les “dindons de la farce de la mondialisation”.
Par Lisa Lap
La région du Proche et Moyen-Orient est-elle en train de s’embraser ? Quelles conséquences d’un point de vue économique, pour le monde entier ? La semaine dernière, Israël promettait “une riposte” après l’attaque de drones de l’Iran le week-end précédent, qui faisait suite à la frappe mortelle imputée à Israël contre le consulat de l’Iran à Damas, le 1er avril dernier et qui avait fait 13 morts. De hauts responsables américains font état d'une attaque israélienne, malgré les appels au calme de nombreux pays, y compris son allié américain vendredi. "Il semblerait que le scénario pessimiste, celui de l'escalade, soit en train de se confirmer", a prévenu sur Franceinfo le professeur émérite Bertrand Badie, spécialiste des relations internationales, qui intervient aussi sur notre antenne dans l’émission « Le monde n’a pas de centre ». La région est "au bord du précipice", selon le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. D’autre part, les raids israéliens continuent en Cisjordanie et dans la région de Gaza.
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Comment Macron et Attal vont vous rendre encore plus pauvres / Par Lisa Lap - L'instant Porcher - 4 mars 2024 - 20H30
Retraites, chômage, soins, droits sociaux… des domaines bien affaiblis depuis plusieurs années. Et des cibles bien marquées pendant les deux quinquennats Macron. Les pauvres sont de plus en plus nombreux, et de plus en plus pauvres. Les français en général subissent et ressentent un déclassement.
Après 3 réformes en 7 ans, Gabriel Attal a relancé la guerre au chômage, ou aux chômeurs, on ne sait plus. L’exécutif prévoit une nouvelle fois de réduire les droits au chômage. Rien ne semble décidé mais sont dans la ligne de mire, une nouvelle fois, la durée d’indemnisation, les avantages des plus de 55 ans ou encore accentuer la dégressivité des allocations. On vous parlait déjà il y a quelques semaines des révélations de Médiapart : l'exécutif étudierait plusieurs pistes, comme une baisse supplémentaire de 20 % de la durée d’indemnisation (passant de 18 mois à 14 mois, quand c’était 24 mois il y un an), ou encore la suppression des fins de droit.
Gabriel Attal présente plusieurs arguments, notamment, les PME qui auraient du mal à recruter. Ou encore les dernières prévisions de l’Unédic, excédentaire mais à la baisse. Le Premier Ministre maintient l’idée que le travail doit rapporter davantage que de ne pas travailler. Au lieu d’améliorer la situation des travailleurs, ce sont les sans emplois qui seront donc ciblés. “Emmanuel Macron veut mettre fin au modèle social”, explique Thomas Porcher. Lisa Lap et l’économiste détaille comment l’exécutif veut diviser pauvres et classes moyennes travailleuses.
Le salon de l’agriculture a ouvert ses portes il y a une semaine en pleine colère agricole. Le Président, comme à son habitude, a joué au jeu du terrain, manches retroussées et vocabulaire tranché, et a annoncé la mise en place d’un “prix plancher”, revendication principale du syndicat confédération paysanne, qui lutte contre l'agro-industrie. La direction de la FNSEA, elle, juge cette mesure impossible à mettre en œuvre. Une mesure loin d’être soviétique, détaille Thomas Porcher. Mais aussi impossible à mettre en oeuvre avec de tels accords de libre échange actuellement votés, explique l’économiste. Jeudi, deux traités de libre échange avec le Kenya et le Chili ont été votés au parlement européen, avec les voix du camp Macron. Une énième arme donnée aux multinationales, qui va affaiblir tout le reste, selon Thomas Porcher.
Les milliardaires paient moins d'impôts que les citoyens. Les grosses entreprises, moins que les PME. Comment c’est possible ? Décryptage.
Panama papers, paradise papers, pandora papers… Vous vous souvenez sans doute de ces scandales d’évasion fiscale. Véritable fléau pour nos économies, la fraude fiscale est parfois non comprise dans son ampleur et les conséquences dans nos vies. Elle est aussi sujette à débats, idées reçues… Vous nous connaissez, on va détricoter tout ça.
L’Observatoire européen de la fiscalité vient de publier son dernier rapport. La bonne nouvelle, c’est qu’il est beaucoup plus difficile de dissimuler des fortunes sur des comptes en Suisse ou à l'étranger. La part des comptes offshore échappant au fisc a été divisée par 3 en moins de 10 ans. Ce qui a joué : que des pays et banques jouent le jeu et partagent les infos des comptes offshores de leurs clients. Mais tous ne le font pas encore. En 2007, les plus fortunés ne déclaraient que 10% de la richesse qu'il plaçaient hors de leur pays. Aujourd'hui, c'est 75%.
Le reste du rapport est beaucoup moins bon.
En 2021, 140 pays se sont mis d’accord sur le principe d’une taxe minimale à 15% sur les bénéfices des sociétés multinationales. « C'était vraiment un pas de géant, même si le taux proposé était nettement plus faible que ce que doivent payer les PME, parce que c'était la première fois qu'il y avait un accord international qui venait fixer un taux minimum d'imposition. » a expliqué Gabriel Zucman, coordinateur du rapport, sur Franceinfo. Mais cet impôt a été dénaturé par de multiples exonérations, dérogations… Et le rendement espéré a été divisé par deux.
Surtout, le rapport montre que les milliardaires paient moins d'impôts que les citoyens en proportion. Les plus riches, qui sont moins de 3 000 dans le monde, dont 75 Français, détiennent plus de 12 000 milliards de dollars. Leur taux effectif d'imposition est entre zéro et 0,5% de leur fortune. Comment c’est possible ? Thomas Porcher l’explique, ça passe par les sociétés écran et/ou “l’optimisation” fiscale, légale donc, mais qui reste de l’évasion fiscale, explique Thomas Porcher qui dénonce dans le même temps l’hypocrisie des dirigeants et des règles “anti abus” non appliquées. Pour les multinationales, une partie de leurs bénéfices échappe à l’impôt : cela représente un manque à gagner global à 1 000 milliards de dollars en 2022, chiffre le rapport. Cela est notamment possible grâce aux prix de transfert, ou transfert de bénéfices, explique Thomas Porcher.
Aujourd’hui, il n’y a donc plus besoin de pratiquer de la fraude fiscale pour échapper aux impôts, il suffit d’optimiser, et souvent dans des cadres tout à fait légaux. De l’évasion fiscale qui n’est pas sans conséquences pour les sphères publiques et privées, et le commun des mortels. Lisa Lap et Thomas Porcher analysent tout cela, c’est l’Instant Porcher.
Économie ; NUPES
Cette émission est aussi disponible en version audio.
La NUPES est-elle encore une force de gauche unie ? EELV, LFI, le PCF et le PS ne tombent pas d’accord sur une liste commune ou non pour les élections européennes de juin 2024, pour le plus grand bonheur de leurs détracteurs. Leurs désaccords ont pu d’ailleurs être étalés sur la place publique. LFI plaide pour l’union, quand les autres hésitent ou préféreraient partir seuls, dans la crainte d’un Mélenchon qui annoncerait la mort de la NUPES au lendemain des européennes pour avoir le champ libre pour 2027. "Les insoumis ne souhaitent pas la fin de la Nupes mais l’union populaire se fera avec ou sans les partis", prévient Bompard ajoute Libération. Le PCF lui prend de plus en plus ses distances, avec Fabien Roussel qui songe à 2027.
Pour les élections européennes, le PS tergiverse. Le PCF et EELV ont déjà annoncé leur tête de liste pour les européennes : respectivement Léon Deffontaines et Marie Toussaint. Le vendredi 25 août dernier, Ségolène Royal a annoncé son intention d’être la candidate de l’union, idée qui ne déplaît pas aux insoumis. Il a fallu quelques jours pour s’unir pour les législatives il y a un an, pour se tirer dans les pattes quelques mois après. Était-ce une union pour simplement sauver son poste sur les bancs de l’Assemblée nationale ? Thomas Porcher pose la question et “a bien sa petite idée”.
C’est la rentrée. La saga de notre été prend fin. « Bruno demande ». Tout l’été, Bruno Le Maire a invité, demandé, encouragé, ouvert la porte, redemandé. Bref, le Ministre de l’économie aujourd’hui annonce. L’inflation a progressé de 4,8 % sur un an en août, contre 4,3 % en juillet, alors que la hausse des prix avait ralenti depuis avril. La hausse de 10% du tarif de l’électricité au 1er août a entraîné une accélération de la hausse des prix, explique l’INSEE. Les prix alimentaires sont à +11% sur un an, 20% sur 2 ans. Les produits alimentaires ont pourtant vu leurs coûts de fabrication diminuer ces derniers mois, rappelle franceinfo. Mais pas de baisse dans les rayons.
Bruno Le Maire a donc avancé les négociations avec les industriels et distributeurs en cette rentrée plutôt qu’en janvier. Le ministre a annoncé ce jeudi 31 août qu’un accord aurait été trouvé pour que les prix cessent d’augmenter, voire se mettent à diminuer pour 5 000 références en magasin. Industriels qui ont pu voir leurs bénéfices augmenter en 2022, en pleine crise de l’inflation. Une annonce qui ne servira pas à grand chose pour régler la situation, raconte Thomas Porcher. Il explique comment le gouvernement est passé à côté de la situation de l’inflation.
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Au moment où surgit à gauche de la scène politique un nouveau mouvement, Place Publique, animé notamment par Raphaël Glucksmann et Thomas Porcher, le paysage de notre dispersion se fait plus flagrant que jamais. Cette nouvelle formation politique, aussitôt accueillie par l'enthousiasme de 10 000 adhérents, de plus de 700 participants réunis jeudi soir à Montreuil pour son premier meeting - et par la colère ou la perplexité de tous ceux qui s'identifient à d'autres mouvances de gauche - approfondit-elle l'atomisation de la gauche qu'elle prétend justement résorber ? Que faut-il penser de cette tendance séculaire de la gauche à multiplier les partis, mouvements, groupes et groupuscules, si souvent moquée par nos adversaires, qui ne se privent pas d'en profiter à chaque scrutin électoral où leur discipline collective leur épargne les défaites que nous encaissons ?
Peut-être l'esprit critique est-il à gauche plus vigoureux, poussant chacun à être rigoureusement intraitable sur tel ou tel aspect programmatique - souverainisme ou internationalisme ? Universalisme ou représentation différenciée des minorités ? Poser ces questions, parmi d'autres, à gauche, c'est s'assurer de foutre un joli bordel dont on ne sortira pas sans égratignure, et l'âme navrée par la profondeur des abîmes qui nous divisent. Or parmi ces lignes de fracture, il y a la question du rapport que nous entretenons avec le capital et le capitalisme : faut-il l'amender, le subvertir de l'intérieur ou le renverser tout entier ? A quoi donc la gauche doit-elle œuvrer : restaurer un capitalisme à visage humain ou débarrasser complètement la société de la dictature du capital ? Ça fait beaucoup de questions, et la menace d'un sacré précipice.
C'est précisément sur cette ligne de fracture que j'ai voulu cheminer avec mes deux invités. Deux économistes de gauche, pour examiner à fond les questions économiques qui nous occupent : le cadre des traités de l'Union Européenne (en sortir ou pas), la question de la production (salariat et propriété des moyens de production), celle du marché (marchandises, monnaie, libre-échange), croissance ou décroissance, et enfin quelles stratégies politiques (prendre le pouvoir central ou transformer immédiatement nos pratiques et nos entreprises).
Deux économistes de gauche, disais-je, mais pas tout à fait de la même gauche : d'un côté Bernard Friot, qui se réclame très explicitement de l'alternative communiste, et de l'autre côté Thomas Porcher, qui déclare ne s'opposer qu'au capitalisme libéral, considérant que sa version keynesienne - encadrant le capital grâce à un Etat fort, à la fois social et stratège - est un modèle vertueux avec lequel il faut renouer. La discussion entre ces deux hommes est instructive : ce qui sépare ces deux économistes tient moins dans les options économiques qu'ils promeuvent (souvent à l'unisson) que dans la temporalité dans laquelle ils inscrivent leur projet : le défensif à court terme, parce que ça urge (Porcher) ou l'offensif de long terme, parce que c'est comme ça qu'on "gagne" - c'est-à-dire qu'on change le monde (Friot). Et ces deux manières de faire, au moins, ont le mérite extrêmement réconfortant de n'être pas exclusives l'une de l'autre...
Sommaire
0:00 Introduction
3:24 Définir le capitalisme
10:10 Traités de l'U.E (en sortir ou pas ?)
14:38 Le travail : salariat et propriété des moyens de production
28:30 État, nationalisation, communisme
42:10 Marché, marchandise et monnaie
53:43 Crédit, dette, subvention
1:01:38 La sécurité sociale alimentaire
1:13:47 La fiscalité (Piketty)
1:21:19 Stratégies politiques
(mise en ligne sur wwww.hors-serie.net : 17 novembre 2018)
https://www.hors-serie.net/En-acces-libre/2018-11-17/Etre-ou-ne-pas-etre-anticapitaliste--id335&v=At1HbLGU0Ew
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Publié il y a 29 min • 0 vues
Au programme aujourd'hui,
Nouvelles annonces d’Emmanuel Macron tout en se félicitant sur son premier bilan, entre emplois, économie, changement climatique autour de l’industrie.
La réindustrialisation. C’est le plan annoncé par Emmanuel Macron jeudi dernier. Industrie, ce mot un peu galvaudé, qui ne paraît pas intéressant, pas sexy. Et si c’était le cœur de nos maux ?
La désindustrialisation : ce qui a vidé nos petites villes et villes moyennes, appauvrit les classes prolétaires et moyennes, nous a rendu dépendant de l’extérieur et on l’a vu pendant les crises et, a détruit notre pouvoir d’achat.
Entrons dans la stratégie et le plan d’Emmanuel Macron pour réindustrialiser la France.
Tout d’abord le Président partage ce constat de la désindustrialisation, et affirme que la France a le bonnet d’âne par rapport à ses voisins.
Constat posé. Alors, comment on fait ?
On entend “à cause des réformes qu’on n’a pas faites”. Vous le voyez venir.
Dans ce discours, Emmanuel Macron avance un plan sur 4 piliers :
l’investissement, l’Europe, un pilier territorial et surtout, la compétitivité.
Emmanuel Macron se félicite je cite, “d’une vraie politique de compétitivité : de baisser le coût du travail et du capital”.
Aujourd'hui on développe et décrypte le discours d'Emmanuel Macron sur ce plan pour la réindustrialisation. Que se cache-t-il derrière ? Plan qui dévoile ce qui nous attend, et révèle une nouvelle fois la vision néo-libérale du Président de la République, qui manie le fameux "en même temps" dont il est indispensable de déconstruire. C'est l'Instant Porcher.
Visibilité Publique
Catégorie Actualité & Politique
LicenceInconnu LangueInconnu Étiquettes
Durée 33min 27sec
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