Lexique Attractivité, n.f. : capacité d’un pays, d’une région ou d’une ville à courber l’échine face à des entreprises privées en recherche de main-d’œuvre pas chère, des cadres en costume bleu et baskets blanches en quête de soleil et d’écoles privées, et des actionnaires en manque de paradis fiscal.
« Nous sommes aujourd’hui le pays le plus attractif en termes d’investissements productifs », a affirmé Emmanuel Macron devant un parterre de 200 patrons invités au château de Versailles le 17 janvier 2020.
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« une majorité des dirigeants étrangers interrogés par Business France pense que les deux mouvements [gilets jaunes et contre la réforme des retraites| ont eu un impact négatif sur l’attractivité de la France », fulmine le journal Les Echos. Les gueux ont gâché la fête, l’attractivité en a pris un coup. Rien n’est cependant perdu, apprend-t-on depuis Bordeaux, « parce que nous avons tous besoin d’une dynamique de territoire, la Région a lancé une démarche d’attractivité transversale et partagée avec les acteurs de la Nouvelle-Aquitaine. Car ensemble, nous partageons les mêmes défis, et ensemble nous serons plus forts », nous explique avec enthousiasme la région Nouvelle Aquitaine (ex-Aquitaine, Poitou-Charentes, Limousin – on ne vous demandera pas qui est le plus attractif parmi les ex). Heureux, ces dirigeants ont lancé un « club de l’attractivité » qui est, accrochez-vous, une « démarche partagée et fédérative qui a pour but de co-construire l’attractivité de notre territoire avec l’ensemble des acteurs qui souhaitent s’y associer. » ce n’est plus une phrase, c’est un bingo de tous les mots creux, pardon, clefs, de notre époque.
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Attirer “les talents et les créatifs”, mode d’emploi
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« Talent » est un terme du globish d’entreprise multinationale qui désigne les salariés qualifiés qu’il faut à tout prix garder. ... « Créatif » est un terme quant à lui promu par un géographe médiatique nord-américain au nom de jus de fruit industriel : Richard Florida. ... La région Nouvelle Aquitaine se réclame directement de Florida dans son « guide de bonne pratique » pour des politiques locales d’attractivité : « L’enjeu consiste à amorcer et soutenir le cercle vertueux de l’attrait auprès de la classe créative », explique le document. Cette population que Wikipédia définit comme « urbaine, mobile, qualifiée et connectée », ne comprend clairement pas votre oncle artisan dans les Landes. Lui ne figure pas dans le cercle vertueux que la région compte « amorcer et soutenir ».
Cette classe qui monopolise diplômes, branchitude et montres connectées Apple, nous l’appelons, en France, « les CSP+ » et chez Frustration, la sous-bourgeoisie. Elle est la courroie de transmission entre les possédants et le reste de la société et utilise ses savoirs et son réseau pour garantir aux premiers le meilleur taux de remontée de dividendes. Elle sort de grandes écoles : de commerce, d’ingénieur… Bref, la classe créative ne compte ni votre cousin étudiant en socio, ni votre sœur titulaire d’un CAP.
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la mise en concurrence officielle des régions, des villes et des pays au sein du grand jeu de plateau pour riches appelé mondialisation ... mettez-moi quelques friches industrielles reconverties en salle de concert / bar à Smoothy, un campus avec un tramway, deux-trois « éco-quartiers » avec terrasses plein sud et tenez bien éloignés de ces zones « attractives » les quartiers où vivent les ouvriers et employés qui feront tourner tout ça.*
“Il faut souffrir pour être attractif”
Des tas d’organismes plus ou moins bidons ont été créés pour gagner la bataille de l’Attractivité. En 2001, L’Agence française pour les investissements internationaux ... Devenue depuis Business France ... dirigée par Muriel Pénicaud, ex ministre du Travail, qui a fait le plus grand pas en faveur de l’attractivité de la France une fois nommée au gouvernement : ses ordonnances travail permettent aux grands groupes d’embaucher en France, puis de licencier quand ça leur chante.
Emmanuel Macron, qui était en 2016-2017 le candidat le plus attractif pour les capitalistes étrangers et exilés fiscaux (envers qui il a multiplié les levées de fonds pour financer sa campagne), est un partisan enthousiaste de « l’attractivité ». Il a lancé un grand plan intitulé « Choose France » (mais pas la langue française) ... permettant aux entreprises d’embaucher et d’investir, en développant l’offre scolaire internationale et en mettant en œuvre la loi PACTE (sur la croissance et la transformation des entreprises). »
La loi PACTE, votée en 2018, est venue « alléger » à nouveau le droit du travail et a lancé la privatisation d’Aéroport de Paris, de la Française des Jeux et ouvert encore un peu plus le capital d’Engie (ex-Gaz de France). ... les gouvernements successifs ont donné des millions d’euros – via le CICE par exemple –, continuent de virer des gens. C’est le cas de Sanofi par exemple, ou de Michelin, qui a utilisé l’argent donné pour acheter des machines et… les envoyer dans ses usines d’Europe de l’Est et d’Espagne. Désolé mais le niveau du SMIC Français n’était pas assez attractif pour leurs actionnaires.
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Grand match Paris-Bordeaux-Marseille : qui attirera le plus de connards en basket blanches ?
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les « métropoles » ... Le passage de plusieurs grandes villes aux mains des écolos lors des dernières municipales représenterait-il un coup de frein à la concurrence entre villes pour la quête de CSP+ ? Pas si sûr. Les pistes cyclables, les défis zéro déchets et les façades végétalisées sont devenues essentielles à une classe sociale qui est la plus polluante et la moins désireuse d’en finir avec le capitalisme et qui a donc besoin de verdure et de bicyclettes pour pouvoir se regarder dans le miroir et se kiffer toujours autant. ... des zones répulsives pour tous les autres. Celles et ceux qui travaillent, celles et ceux qui créent, celles et ceux qui vivent et que nos dirigeants mettent à genoux pour produire des villes, régions et pays conformes aux désirs et appétits de la bourgeoisie.
Ndlr : Hypothèse NF a PLPDLA ? vérif ACT
Une étude scientifique indique que la masse anthropique — le poids de ce qui est fabriqué par les humains — dépasse celle des êtres vivants. Premier responsable : le secteur de la construction. Le poids des bâtiments et des infrastructures dépasse même celui des arbres. Et le plastique ? Il pèse deux fois plus que l’ensemble des animaux.
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« Tous les humains ne sont pas responsables à égalité de cet impact »
« C’est une comparaison très habile, parlante pour le grand public », dit à Reporterre Jean-Baptiste Jouffray, chercheur spécialiste du développement durable au Stockholm Resilience Center. « La même équipe avait montré en 2018 que les animaux d’élevage représentaient une biomasse dix fois plus importante que celle des oiseaux et mammifères sauvages réunis. »
Mais si ce concept d’Anthropocène montre le poids, réel et symbolique, des humains sur la planète, il ne montre pas que « tous les humains ne sont pas responsables à égalité de ce poids. Une visualisation géographique d’où se répartit cette masse anthropique serait intéressante », souligne Jean-Baptiste Jouffray. Certains préfèrent ainsi parler de Capitalocène, afin de souligner que l’emprise grandissante de l’espèce humaine sur Terre a commencé au moment et là où se développait le capitalisme.
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Si on assume que l’humain a cette capacité d’influence, on constate que pour l’instant c’est pour le pire, mais cela pourrait être pour le mieux. »
[1] Emily Elhacham, Liad Ben-Uri, Jonathan Grozovski, Yinon M. Bar-On & Ron Milo, Global human-made mass exceeds all living biomass, Nature, décembre 2020. Traduction : la masse mondiale des produits manufacturés par les humains dépasse celle de toute la biomasse vivante.
Lire aussi : L’extraction mondiale de matériaux atteint... 70 millliards de tonnes par an https://reporterre.net/L-extraction-mondiale-de-materiaux-atteint-70-millliards-de-tonnes-par-an
amis conf17 a partagé un post dans le groupe Agriculture, Élevage & Alimentation
En résume les coopératives ont suivi la tendance de fond qu'a été la mondialisation capitaliste.
https://www.terre-net.fr/actualite-agricole/politique-syndicalisme/article/les-cooperatives-agricoles-ont-elles-perdu-leur-raison-d-etre-205-173529.html i à https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?bMrH7A
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dans Économie, France, Politique 7 min read 168 PARTAGES 794 VUES
La France traverse une période trouble. L’économie qui repose sur la dette infinie est malade. Le productivisme et le consumérisme détruisent l’humain et la planète, et les inégalités de richesse sont à leur paroxysme. Ajoutez à cette équation complexe une crise sanitaire et une crise identitaire, il ne manquait plus qu’un acte de barbarie se référant à l’Islam pour mettre le feu aux poudres !
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Durée de lecture : 5 minutes
Derrière l’accusation d’"islamo-gauchisme", les classes dirigeantes veulent cacher leur propre responsabilité dans le terrorisme islamique, lourde du fait de leurs liens avec les pétromonarchies et leur radicalisation néolibérale. Ce qui émerge, en fait, c’est un « capitalo-fascisme », qui abandonne les idéaux républicains de liberté, d’égalité et de fraternité pour maintenir un ordre inégal, destructeur de la biosphère, et écrasant les libertés publiques.
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l’abominable meurtre de Samuel Paty perpétré, sus au prétendu responsable de l’attentat, l’« islamo-gauchisme ». Pendant que les trolls droitistes se déchaînaient sur les réseaux sociaux, le ministre Blanquer accusait nommément le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, tout comme un ex-Premier ministre PS, Manuel Valls, tandis que d’anonymes imbéciles taguaient « collabo » sur le siège du Parti communiste et que d’autres mettaient en cause des élus d’EELV.
Il ne devrait y avoir au sein du mouvement émancipateur et écologiste aucune crainte devant un tel déferlement de haine, sinon de l’effroi devant tant de capacité à mentir. Car ce que veulent cacher ces lanceurs de fatwa, c’est leur propre responsabilité, eux dont le camp est au pouvoir depuis 2002 : leur incapacité en tant que responsables de la police à cibler les islamistes, malgré la régression constante des libertés publiques qu’ils ont promu au nom de « la lutte contre le terrorisme », leur amitié constante et financièrement intéressée avec les régimes d’Arabie saoudite et du Qatar, régimes qui ont soutenu politiquement et économiquement l’islamisme radical, leur vindicte constante et anxiogène contre les musulmans, qui ne peut que pousser les esprits les plus faibles de cette religion à tomber dans la haine en retour, leurs complicités douteuses — des proches de Marine Le Pen manifestant en 2009 avec Abdelhakim Sefrioui, mis en examen dans l’enquête sur l’attentat de Conflans, ou le directeur du Point — dont un fonds de commerce est la dénonciation de l’islam —, Franz-Olivier Giesbert, présentant en 2014 Tariq Ramadan comme « un grand philosophe international ».
Mais il faut, pour comprendre ce qui se passe et surmonter ces tombereaux de fiel, prendre du champ. Comme je l’ai expliqué dans Tout est prêt pour que tout empire (Seuil, 2017) https://hervekempf.net/Tout-est-pret-pour-que-tout-empire-12-lecons-pour-eviter-la-catastrophe, l’islamisme radical est intimement entremêlé avec l’évolution du capitalisme des quarante dernières années : pour faire pièce à l’invasion soviétique dans les années 1980, les États-Unis ont, par l’intermédiaire de l’Arabie saoudite, armé les factions musulmanes les plus radicales, les aidant à prendre de l’envergure. De surcroît, nonobstant le tournant rigoriste pris par l’Arabie saoudite après l’occupation de La Mecque par des extrémistes musulmans en 1980, les pays occidentaux ont maintenu les meilleurs liens avec ce pays et les autres pétro-monarchies, en raison de leurs fournitures de pétrole, alors qu’ils savaient que ces pays soutenaient le développement d’un islamisme radical. L’invasion criminelle de l’Irak en 2003 par les États-Unis et leurs alliés a encore contribué à jeter de l’huile sur le feu du terrorisme international. Autrement dit, le refus de s’affranchir de la dépendance pétrolière et de mener une vraie politique climatique a conduit les dirigeants occidentaux à fermer les yeux sur ce qui allait devenir, à partir du 11 septembre 2001, un cauchemar.
Il faut cibler les causes du phénomène, à savoir ces alliances coupables et notre dépendance au pétrole qui en est le ressort
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l’islamisme radical, malgré les crimes abominables qu’il peut susciter, est un péril secondaire par rapport à la catastrophe écologique planétaire en cours, et dont les chiens hurlants du moment négligent si opportunément l’existence.
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tout en stimulant le désastre écologique, poursuivent le projet néolibéral de privatisation généralisée et veulent un déploiement illimité des techniques numériques. Comme ce projet est de plus en plus inacceptable, les classes dirigeantes ont choisi d’aller vers des formes de gouvernement toujours plus autoritaires. Elles reprennent aussi sans barguigner les thèmes d’islamisme, de sécurité, d’immigration, pour détourner vers ces boucs émissaires la colère populaire. Le but de la manœuvre est de refouler toute idée de se tourner vers une gauche revigorée qui voudrait s’attaquer à la réforme de la fiscalité des riches, à l’évasion fiscale des multinationales, et entreprendre une politique écologique.
Ce qui se fait ainsi jour est un capitalofascisme, qui abandonne les idéaux républicains de liberté, d’égalité et de fraternité pour maintenir un ordre inégal, destructeur de la biosphère, et écrasant les libertés publiques. Plutôt que de se défendre d’un « islamogauchisme » sans substance réelle https://www.liberation.fr/debats/2020/10/23/en-finir-avec-l-islamo-gauchisme_1803361, le mouvement émancipateur et écologiste doit faire front dans l’unité, et attaquer sans broncher les politiques désastreuses menées par les capitalistes et par leurs laquais.
89 vues - 3 - 0 / CetF Editions - 95 abonnés - 0 commentaire
https://cfeditions.com/masutti
« Analyser l'impact de la surveillance sur la société, c'est aussi en faire l'histoire. Il nous faut comprendre comment l'utilisation de la donnée a su s'imposer comme un modèle d'affaire. »
Christophe Masutti présente son ouvrage « Affaires privées : aux sources du capitalisme de surveillance ».
Connu / https://twitter.com/hervelc/status/1315934961648762881
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Hervé Le Crosnier @hervelc Niveau 1 :
« Au-delà d'une activité économique, il se crée dans la société une culture de la surveillance. » Seconde vidéo de la série par Christophe Masutti pour son livre "Affaires privées : aux sources du capitalisme de surveillance".
Affaires privées, épisode 2 : l'économie de la surveillance
« Au-delà d'une activité économique, il se crée dans la société une culture de la surveillance. » https://cfeditions.com/masutti Christophe Masutti présente ...
10:38 AM · 13 oct. 2020·- 1 Retweet 1 J'aime
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https://www.youtube.com/watch?v=VSJCvPSE0Nc
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Affaires privées, épisode 4 : le capitalisme de surveillance selon Shoshana Zuboff
18 vues - •15 oct. 2020 - 1 - 0 - 95 abonnés
« Pour Shoshana Zuboff, le capitalisme de surveillance est le résultat mécanique d'une transformation néfaste du capitalisme. Pour elle, il faudrait réguler le capitalisme de surveillance pour qu'il soit plus moral et plus soutenable. »
0 commentaire
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Dont "Foster et McChesney, mise en cause du capitalisme lui-même ..."
Tags thématiques Climat Economie Transition
Connu / https://wegreen.fr/group/membres-des-groupes-locaux-de-greenpeace/publication/greenpeace-demande-linstauration-dun-isf
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Elsa Chauveau Pegaz • 13 Octobre 2020
Actu dans le groupe Membres des groupes locaux de Greenpeace
3 commentaires - 11 j'aime - 86 vues
le projet Politiques climatiques est heureuse de vous annoncer la sortie de sa troisième mesure ambitieuse: après l'interdiction des dividendes et de la publicité climaticides, aujourd'hui nous sortons un rapport qui permet de proposer l'instauration d'un impôt sur la fortune indexé sur les placements financiers des ménages les plus riches.
Vous trouverez donc ci-dessous
- Un résumé du rapport
- Des pistes d'actions pour soutenir la sortie de ce rapport
- En PJ, le rapport complet ainsi qu'un tout petit Q&A (qui sera complété dans la journée)
Je rajouterai dans les commentaires des articles ou interventions médias de notre chargé de campagne à ce sujet
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Après avoir proposé d'assujettir les grandes entreprises à l’accord de Paris en régulant leurs dividendes dans le cadre du plan de relance, Greenpeace interroge la responsabilité des ménages les plus aisés au moment où débute l’examen du projet de loi de finances pour 2021.
Des amendements qui visent le rétablissement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) pour financer le plan de relance 2021 vont être débattus à l’Assemblée nationale cette semaine. Dans ce cadre, nous proposons une mesure concrète pour aller vers plus de justice sociale et environnementale : un ISF climatique sur le capital financier.
Comment faire ? En rétablissant un impôt sur la fortune renforcé, qui soit indexé sur les émissions de gaz à effet de serre induites par les placements financiers des ménages les plus riches.
1 - L’empreinte carbone : plus on est riche, plus on pollue !
2 - Pour un partage de l’effort climatique: une transition écologique juste
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https://www.youtube.com/watch?v=te0dQcX36wY
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2 591 vues - 91 - 13 - 8,69 k abonnés - 27 commentaires - enregistré le 29/05/2020
Françoise Vergès est chercheuse, historienne et politologue féministe et antiraciste. Ancienne présidente du Comité pour la mémoire de l’esclavage, et présidente du collectif « Décoloniser les arts », elle est l’autrice de nombreux ouvrages importants dont L’Homme prédateur, ce que nous enseigne l’esclavage sur notre temps, ou plus récemment Un féminisme décolonial.
Sa perspective décoloniale invite à une analyse large et systémique du monde et de ses rapports de force, à la lumière de l’héritage du colonialisme et de l’esclavage, qui ont permis l’émergence du capitalisme, et ont façonné très profondément nos sociétés.
Nous avons parlé de capitalisme, de racisme, de féminisme décolonial et d’écologie.
Wetube : http://www.wetube.io/
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Connue / https://wegreen.fr/comment/166625
Un coup dans l’eau pour Valeurs actuelles. La pseudo-fiction illustrée dépeignant Daniele Obono en esclave dans l’Afrique du 18e siècle a suscité un tollé. Parmi de nombreuses réactions, le président de la République et le premier ministre ont assuré la députée de la France insoumise de leur soutien. L’expression de cette indignation était nécessaire, car contrairement à ce que pense l’historien Pierre Nora, la radicalité aujourd’hui n’est pas à gauche, mais à droite. Entre émergence d’un terrorisme suprémaciste blanc, infiltration des services de police par l’extrême-droite, contamination de la gauche républicaine par le racisme islamophobe, radicalisation des chaînes d’info, c’est bien du côté d’une pensée de l’affrontement des civilisations que se joue aujourd’hui la recomposition des forces politiques. Dans ce paysage, la partition assurée par le magazine consiste à multiplier les ballons d’essais et à banaliser les idées qui s’élaborent dans les coulisses de la fachosphère.
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le racisme négrophobe européen n’a pour seule finalité que d’exonérer les Blancs des crimes de la traite atlantique, en métamorphosant en détermination «naturelle» un destin prescrit par la recherche du profit. A tous ceux qui, comme l’a illustré la polémique sur le retitrage du roman d’Agatha Christie, n’ont pas les idées claires sur la nature du racisme, une synthèse récemment publiée apporte heureusement un éclairage saisissant, et permet de faire la part entre une histoire générale de l’esclavage, mise en avant par l’extrême-droite pour mieux diluer la responsabilité blanche, et la spécificité du «commerce triangulaire»2. Inventée par le Portugal au XVe siècle et développée au cours des siècles suivants, la traite atlantique change fondamentalement la nature du trafic d’êtres humains, industrialisé et rationalisé par le capitalisme naissant, soutenu les Etats et les banques européennes, au point de devenir un facteur essentiel de la richesse et du développement de l’Occident. En cinq siècles, près de 35000 expéditions négrières traversent l’Atlantique, déportant aux Amériques plus de 12 millions d’hommes, de femmes et d’enfants africains, dans des conditions atroces.
Parmi les instruments forgés par les Européens pour effacer une responsabilité qui a toujours été moralement indéfendable, l’invention de la fiction du «nègre» joue un rôle de premier plan, explique Aurélia Michel. Issu du portugais «negro», ce terme n’est pas un simple synonyme péjoratif du mot «noir», mais l’essentialisation de l’Africain comme esclave: «Dès lors, l’association entre peau noire et esclavage est scellée par le vocable et, par extension, fait de l’Afrique le pays des esclaves.»
Selon Aurélia Michel, au moment même où culmine le système esclavagiste et où l’Europe des Lumières promeut la pensée d’une humanité comme un tout, la figure du nègre est la fiction nécessaire «qui représente la destruction permanente de son humanité». Et comme l’esclave se rebelle contre le statut qui lui est imposé, il faut constamment «le négrifier et le renégrifier» – «la fiction nègre est un procédé actif, toujours à refaire».
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1 Danièle Obono a reproduit l’intégralité du texte sur son compte Facebook. [↩]
2 Aurélia Michel, Un Monde en nègre et blanc. Enquête historique sur l’ordre racial, Paris, Seuil, 2020.
Connu / https://framasphere.org/posts/9893901
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Lire : Ganascia, « Le mythe de la singularité »
Dire qu’il y a des scientistes que cela ne derange aucunement, au contraire, ils sont plutot pour rendre l’IA encore plus rapide…
Qui sont les vrais croyant et les vrais irrationnels ? Est-ce que les capacités cognitives -si tant est que cela ai un sens- de ce type sont suffisante pour le rendre aussi sage, et l’est-il autant sur le plan humain et social ?
La question est vite répondue…
.#gafam #orwel #bigbrother #littlesister #tic #fichage #rgpd .#technopolice #cnil #flicage #surveillance #policepolitique #renseignement
.#préjugés #zététique #réactionnaires #scientistes
.#rationnalisme #scepticisme #espritcritique
.#science #philosophie #sociologie #politique #éthique
.#anarchisme #anarchaféminisme #libertaire #émancipation .#autogestion #luttedesclasses
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Julien Delalande - il y a 21 minutes
Eh oui, confrontation entre ivresse scientiste passionnante mais adolescente, et risques sociaux/politiques engendrés par les résultats de la science à l’âge adulte… Merci pour ce post passionnant.
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Comment sortir de cette quadrature du cercle ? Par l’éducation et la culture ? Beau chantier de médiation…
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Je pense aux peuples opprimés - Ouïgours, Kurdes, etc - pour qui notamment le cryptage est INDISPENSABLE… Comment maintenir “le mauvais génie” dans sa lampe dirait Aladin… ?
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La pandémie de Covid 19 a-t-elle fait avancer l’humanité ? Avons-nous pris conscience de notre fragilité en tant qu’espèce, de la fragilité de notre mode d’organisation notamment des chaînes de valeur mondiales, qui nous poussent à acheter en Chine des tongs qui seront portées dans la Creuse ? Sommes-nous plus soucieux de protéger la nature, le vivant, la biodiversité, tous les équilibres sans lesquelles les épidémies se multiplieront forcément ? Rien n’est moins sûr.
En France, dans le discours politique, la mode est à l’écologie. Le mot souveraineté revient dans les discours. Mais les actes suivent-ils ?
Pour en parler, j’ai fait appel à Xavier Ricard Lanata, que j’avais déjà reçu sur ce plateau en décembre dernier, en pleine révolte contre la réforme des retraites. Xavier Ricard Lanata est haut fonctionnaire, Conseiller à la Direction générale du Trésor, ancien de l’Agence française de développement.
Ensemble, on parlera de la Convention citoyenne pour le climat. On parlera aussi des 35 “propositions pour une société verte, résiliente et démocratique”, qu’il porte avec entre autres Dominique Bourg, d’Urgence Ecologie, Pablo Servigne et Johan Chapoutot, et qui sont consignées dans un livre paru aux Presses Universitaires de France. Bien entendu, on ne s’interdira pas de faire des petites incursions dans l’actualité politique.
Transcription : ... Réempaysement, polyactivité ... multiplication d'appels, initiatives locales, etc ... absolue surdité de l'appareil exécutif et législatif. On est capables d'avoir une produciton de biomasse par m2 bien supérieure en agroécologie, agroforesterie, semis sous couvert. ... décorréler les revenus de la rémunération par le marché ... Tous les humains ne s'équivalent pas. En fr on est déjà à 3 planètes, aux usa c'est plus. On vit au dessus des moyens de la planète. intensité énergétique et intensité matières. ... Replacer l'écologie vers le manque de travail face à l'automatisation. Faire la jonction avec l'aliénation des classes populaires. Profiter des villes qui ont basculé pour multiplier des débats avec les classes populaires. ... Damien Carême le fait déjà. Grande Sainte, banlieue populaire de Calais. Les fr sont plus conscients de l'imposture libérale. Le courant écologiste anti capitaliste va être porté en 2022. On ne sait pas encore par qui. ... ay une demande de protection des classes moyennes dans le monde. Repli pour plus de protectionnisme. Refonder l'ordre international sur des accords de pays qui ont intérêt à coopérer. Faire rentrer les sociétés humaines à l'intérieur des limites des ressources planétaires. Cette nouvelle politique a des soutiens aussi bien au nord qu'au sud. ... Faire un progrès sur autre chose que la puissance. Trouver une valeur plus spirituelle du progrès.
Connue / https://twitter.com/salaunpierre/status/1285152010262675461
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Peesse @salaunpierre
https://youtu.be/jzvMxn683ps Plutôt que de regarder #Netflix, prenez donc 1 heure pour découvrir le discours limpide, opérationnel, innovant.... de @Xlanata, @Reporterre
sur l'écologie. Merci 🙏👍 à @LeMediaTV pour cette très belle découverte. . Vite, le #Ric.
L’ÉCOLOGIE NE PEUT PAS ÊTRE CAPITALISTE
La pandémie de COVID 19 a-t-elle fait avancer l’humanité ? Avons-nous pris conscience de notre fragilité en tant qu’espèce, de la fragilité de notre mode d’o...
youtube.com 11:58 AM · 20 juil. 2020 - 12 Retweets 27 J'aime
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.#Climat #Environnement
Faut-il dépasser la rhétorique de la « transition » écologique ? C’est ce qu’avance le collectif Désobéissance Écolo Paris, qui a notamment participé aux grèves scolaires lancées en 2019 dans la capitale, dans son ouvrage Écologie sans transition (éditions Divergences).
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Créée par l’enseignant anglais en permaculture Rob Hopkins à la fin des années 2000, l’expression « transition écologique » désigne, selon ce dernier, le passage (nécessairement « progressif » et « apolitique ») du mode actuel de production et de consommation à un mode « plus écologique », qui passerait entre autres par une réduction massive des émissions de CO2.
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Dans Écologie sans transition, un ouvrage collectif récemment paru aux éditions Divergences, le collectif propose au contraire l’interruption « dès maintenant » de « l’œuvre destructrice de l’économie », en annonçant « ne pas vouloir d’une écologie qui serre la main à tout le monde ». Explications.
La volonté d'une rupture « dès maintenant »
... L'ancien maire de Bègles lui préfère le terme de « reconstruction », formulé notamment par l’économiste Gaël Giraud.
L’impossible transition énergétique ?
... Dans une conférence sur la question publiée sur la chaîne du Média, Jean-Baptiste Fressoz évoque des périodes de très fortes décrues d'émission de CO2 rares et, surtout, exceptionnelles. Les seuls exemples historiques de moments où se produisent ces « transitions » ? « La crise de 1929, c'est un moment où effectivement, au niveau global, les émissions de CO2 baissent très fortement, ironise l'intéressé. Après la Seconde Guerre mondiale, les pays vaincus comme l’Allemagne opèrent aussi une magnifique transition énergétique, mais bon… »
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« Dans le mix énergétique mondial, la part des énergies fossiles est de 80 % depuis 30 ans, alors que sur la même période on s’est beaucoup vanté de transitionner vers les énergies renouvelables, renchérit le premier chapitre du livre Écologie sans transition. À moins d’une rupture, il n’y aura donc pas de sortie des énergies fossiles. »
Le « ravage » plutôt que la « crise »
Qu’entendre par le mot « rupture » ? Pour Désobéissance Écolo Paris, la question est d’abord sémantique. Car au-delà de l'enjeu énergétique, c’est un véritable changement de vocabulaire que souhaite opérer le collectif. Au lieu de parler de « crise », ce dernier privilégie par exemple le terme de « ravage ». « Une crise est temporaire, peut-on lire dans les premières pages du livre. En revanche, un ravage est un processus, actif, agressif, mené par un sujet identifiable. C’est pour souligner ce lien entre une activité ravageuse, celle de l’économie capitaliste, et ses effets destructeurs sur les milieux vivants, que nous préférons ce terme à tous les autres. »
...
Écologie sans transition entretient au contraire un rapport très conflictuel avec l’État, accusé « de garantir et de réguler l’ordre économique qui détruit activement la planète » ... on ne peut obtenir des gains conséquents de sa part qu’en instaurant d’abord un rapport de force. ...
Connu / https://twitter.com/GaelGiraud_CNRS/status/1282343642615644161
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Damien CAREME Globe terrestre Europe-Afrique a retweeté
Gaël Giraud @GaelGiraud_CNRS · 12 juil.
En effet, ce dont il s'agit, c 'est de reconstruction écologique : non pas 1 transition "lisse" & sans heurts mais 1 combat politique pour mettre fin au désastre, créer des emplois...
Pour cela, l'Etat doit devenir 1 allié & non plus le complice du pire - 12 - 221 - 489
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s’inscrit dans la tradition du Rire de Résistance.
a vu le jour au début du 3ème millénaire, sous la bonne étoile de militants antipub, afin de parodier la surconsommation dans nos sociétés occidentales et pour dénoncer les ravages environnementaux, sociaux et sanitaires du capitalisme et du productivisme.
C’est à Lille que l’ETSC prend une véritable dimension artistique.
Emmenée par Alessandro Di Giuseppe, le PAP’40, l’€glise de la Très $ainte Consommation et ses fidèles investissent l’espace public pour glorifier le Grand Capital, à l’aide de prières et chants ironiques, devant les temples modernes que sont les galeries commerciales.
Suivent un pèlerinage aRtiviste à la Mecque du showbiz - le festival de Cannes, puis le film Amen ton pèze !, sans oublier une incursion remarquée dans le champ politique lors des élections Législatives en 2012, des Municipales en 2014 à Lille (3,55% des voix), puis des Présidentielles en 2017.
Avec toujours autant de mordant, l’ETSC remporte un véritable succès : les nombreuses vidéos, dont Bienvenue chez les Rich’$ et Game of Fraude, enregistrent au total plus de 300 000 vues sur YouTube.
Riche de toutes ces expériences, Alessandro Di Giuseppe co-écrit avec Aurélien Ambach Albertini le spectacle professionnel Croissance Reviens !
Sous l’égide de la Compagnie Triple A, ce spectacle ne cesse de tourner à travers la France et en pays francophones, notamment au Festival d’Aurillac.
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Leur second projet, La Cérémonie des Doigts d’Or - Les Oscars du Capitalisme, est une remise de prix satirique qui consiste en une rétrospective des séquences cultes de l’année écoulée, entremêlée de discours décomplexés prouvant que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes... surtout pour nous, les plus riches de la planète !
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nous vivons bel et bien en « Absurdistan », que nous marchons sur la tête. Nous rêvons encore et toujours de « croissance », alors que chaque jour les voyants rouges s’allument pour nous montrer que nous allons droit dans le mur. Il n’y a, pour expliquer notre déni de la réalité des catastrophes vers lesquelles nous nous précipitons, que cette foi aveugle dans le développement. Le progrès est devenu une religion, et la croissance, un dogme absolu.
A l’heure actuelle, les 8 personnes les plus riches au monde détiennent autant que les 3,5 milliards les plus pauvres ! Il est donc grand temps de sauver les riches !
Notre Mi$$el https://eglise-de-la-tres-sainte-consommation.com/IMG/pdf/mi_el.pdf
contact@eglise-de-la-tres-sainte-consommation.com
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Ah les belles fortunes de ce monde et leur immense générosité ! L’éducation, l’art, la faim dans le monde : rien n’est trop beau, rien n’est trop grand. À condition d’y gagner en visibilité… Et de pouvoir faire une belle opération fiscale au passage. Et si parfois, ces opérations sentent bon le conflit d’intérêt, il ne faudrait tout de même pas cracher dans la soupe. La générosité ça ne se discute pas. Mais au fait, elle vient d’où cette richesse ?
Retrouvez toutes les sources de l'épisode sur :
https://wiki.datagueule.tv/Philanthro...
Nos différentes saisons :
- Saison 7 : https://is.gd/DTG_S07
- Saison 6 : https://is.gd/DTG_S06
- Saison 5 : https://is.gd/DGT_S05
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- Saison 1 : https://is.gd/DTG_S01
Les #DataGueule en avance sur https://www.france.tv/slash/datagueule/
Pour celles et ceux qui ne le savent pas, #DataGueule travaille maintenant avec francetv slash, qui propose ses épisodes sur la plateforme france.tv la veille de leur sortie sur YouTube.
Auteur des sous-titres (Français) Laurine L
Transcription : ... philantrocapitalisme ... Bill et Melinda Gates ... Nicolas Duvoux, professeur de sociologie à l'université Paris 8
Clés : Capitalisme ; Coronavirus ; Écologie ; Économie ; Pollution
Le monde d'après ressemble furieusement au monde d'avant, et les promesses d'une relance verte semblent bien incantatoires. Quels choix économiques, quels rapports de force à l'oeuvre pour dessiner le futur ? Pour y répondre, Le Média a interrogé experts et voies discordantes. Analyse des plans de relance et état des lieux en deux parties.
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la chute ne se poursuivra pas. Le Global Carbon Project, à l'origine de l'étude, l'affirme : n'étant pas dues à des changements structurels, ces baisses restent très limitées. Les émissions remonteront dès que les multinationales et les États relanceront à plein régime les industries les plus polluantes.
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Certains experts craignent que la région ne devienne le point de départ d'une future pandémie. En cause : la déforestation. Au Brésil, une superficie équivalente à sept fois Paris est partie en fumée ces derniers mois. Le chercheur Christophe Ventura observe une exacerbation des fléaux que connaît ce pays : « Jair Bolsonaro n'a qu'une crainte, que l'économie brésilienne s'effondre ».
Le gouvernement veut continuer à exporter tant que c'est possible,. Il pousse certains secteurs, dont l'agroalimentaire, le bois et les mines, responsables de la déforestation, « à ne pas baisser de rythme, au contraire. Ces secteurs profitent du confinement pour continuer à déboiser et à produire plus ». De l'autre côté de la planète, figure d'exception, le gouvernement de Nouvelle-Zélande propose, dans son plan de relance, d'aller vers des semaines de quatre jours de travail.
Illustration de Une : Adrien Colrat - Le Média.
Connu / https://twitter.com/LeMediaTV/status/1271744643005284352
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Le Média @LeMediaTV #COVID19 12:02 PM · 13 juin 2020·- 50 Retweets 61 J'aime
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33 min de lecture
Imaginez un monde où 50 % des terres émergées seraient privatisées puis clôturées, où forêts, savanes et prairies seraient transformées en forteresses impénétrables réservées au divertissement d’une minorité d’ultra-privilégiés. Majoritairement blanche et profondément ignorante, la classe bourgeoise occidentale biberonnée aux documentaires animaliers de la BBC et de la National Geographic perçoit les territoires sauvages comme ayant originellement été vierges de tout être humain[1]. C’est pourquoi l’expulsion et les persécutions des populations vivant sur ces terres depuis des générations seraient systématiques. Privés de leurs terres, les autochtones basculeraient dans la misère et l’insécurité alimentaire. Famines, drogues, alcool et maladies feraient des ravages au sein de leurs communautés. Rendues incapables de perpétuer leurs rites, traditions et arts de vivre, des cultures entières finiraient par s’éteindre en quelques années. Certains indigènes tenteraient de résister ou se lanceraient dans des trafics illégaux pour survivre. Un dispositif sécuritaire mêlant technologies avancées de surveillance et milices armées assurerait la sécurité des touristes fortunés venus profiter d’une semaine de safari à 4 675 € par personne[2].
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Philippe Oberlé
David Attenborough, célèbre narrateur pour les séries documentaires de la BBC et ambassadeur de l’organisation néo-malthusienne Population Matters, parle de « peste humaine ». Il est intéressant de noter que ce sont toujours les populations de couleur des pays du Sud qui se retrouvent implicitement visées par ce type de propos. ↑
Une information provenant de la revue How to spend it du Financial Times s’adressant à ceux qui ne savent plus quoi faire de leur argent : https://howtospendit.ft.com/travel/207389-malawi-s-rebirth-as-a-safari-sweetspot ↑
https://vetpaw.org/ ↑
https://www.worldwildlife.org/projects/the-natural-capital-projecthttps://www.dailymaverick.co.za/article/2019–10-16-sa-reclassifies-33-wild-species-as-farm-animals/ ↑
https://www.theguardian.com/environment/2020/jan/29/south-africa-wild-animals-at-risk-of-genetic-pollutionhttps://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/afrique-du-sud/des-elevages-de-lions-destines-a-la-chasse-en-afrique-du-sud_3064181.html ↑
https://www.researchgate.net/publication/262910385_Banking_Nature_The_Spectacular_Financialisation_of_Environmental_Conservation ↑
https://www.conservation.org/about/senior-staff ↑
https://www.globaldealfornature.org/ ↑
Un rapport des Nations Unies met en cause le WWF dans des exactions à l’égard des Pygmées Baka dans la forêt de Messok Dja en République du Congo : https://e360.yale.edu/features/green-violence-eco-guards-are-abusing-indigenous-groups-in-africaLes Pygmées Batwa sont persécutés depuis des décennies autour du parc de Kahuzi Biega : https://www.survivalinternational.fr/actu/11905Dans son livre L’Apartheid et l’animal, le géographe Estienne Rodary, qui a vécu et travaillé en Afrique du Sud, décrit la situation dans le parc du Limpopo. L’AFD a financé ce parc : https://limpopo.afd.fr/
Enquête du journaliste d’investigation Estacio Valoi membre associé du collectif Oxpeckers : http://pulitzercenter.storylab.africa/dominion/ ↑
https://youtu.be/y1EdZeRHgbM ↑
https://www.corporatecrimereporter.com/news/200/charles-derber-sociopathic-society/https://www.techrepublic.com/article/the-internet-of-wild-things-technology-and-the-battle-against-biodiversity-loss-and-climate-change/ ↑
https://www.zsl.org/conservation/how-we-work/conservation-technology/instant-detect ↑
https://naturalcapitalcoalition.org/natural-capital-protocol/ ↑
https://www.globaldealfornature.org/organization/resolve/ ↑
https://conservationaction.co.za/recent-news/wildebeest-migrations-in-east-africa-face-extinction-what-must-be-done‑2/ ↑
https://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2017/10/18/en-trente-ans-pres-de-80-des-insectes-auraient-disparu-en-europe_5202939_1652692.htmlhttp://www.greatelephantcensus.com/background-on-conservation ↑
https://www.ep.total.com/fr/innovations/recherche-developpement/total-investit-massivement-dans-le-ccus-carbon-capture ↑
https://www.numerama.com/sciences/561497-internet-par-satellite-spacex-veut-mettre-en-orbite-30–000-satellites-de-plus.html ↑
https://www.cieletespace.fr/actualites/exclusif-en-plus-de-rayer-le-ciel-les-satellites-starlink-diffusent-de-puissants-flashes-lumineux ↑
https://www.planet.com/markets/government/ ↑
https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/STUD/2016/578025/EXPO_STU(2016)578025_EN.pdf ↑
https://finance.yahoo.com/news/minority-report-poachers-predictive-algorithms-101511921.html ↑
https://news.mongabay.com/2020/03/poaching-and-the-problem-with-conservation-in-africa-commentary/ ↑
https://theconversation.com/why-southern-africas-peace-parks-are-sliding-into-war-parks-53458 ↑
https://www.campaignfornature.org/home ↑
Voir le livre La fabrique du crétin digital du chercheur en neurosciences à l’Inserm Michel Desmurget ↑
https://www.wedemain.fr/La-reconnaissance-faciale-ca-sert-aussi-a-preserver-les-animaux_a4535.html ↑
Clés : capitalisme conservation ONG société industrielle
Non, le train n’est pas écologique
Dans le courant écologique dominant, il y a une chose sur laquelle tout le monde tombe d’accord : le train, c’est écolo. Alors qu’en fait, pas du tout. Non seulement le train n’est pas un moyen de transport écologique, notamment en raison des flux de matières et d’énergie astronomiques inhérents à l’industrie ferroviaire, mais il repose aussi sur des techniques autoritaires. Le chemin de fer n’aurait pu voir le jour sans une société de masse obsédée par la mobilité et l’accélération, une culture caractérisée par le refus pulsionnel des limites physiques imposées par notre matrice biologique.
La SNCF, premier consommateur d’électricité et grand consommateur d’énergie fossile
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Infrastructures de transport, un fléau pour le monde sauvage
Alors que le Shift Project de Jean-Marc Jancovici propose de tripler le réseau des trains à grande vitesse pour « décarboner » l’Europe, il convient de rappeler que le Vieux Continent figure, avec l’Amérique du Nord, au rang des zones les plus fragmentées au monde par les infrastructures de transport : 50 % du continent européen se trouve à une distance inférieure ou égale à 1,5 km d’une route ou d’une voie ferrée et 95 % à moins de 10 km. Sans surprise, cette omniprésence des voies de circulation affecte considérablement le comportement des animaux sauvages et des oiseaux.
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Parmi ses neufs propositions « pour que l’Europe change d’ère », le Shift Project propose de « généraliser la voiture à moins de 2L/100 km » en proposant des « systèmes pérennes de subventions pour faciliter l’achat de véhicules neufs (prime à la casse, bonus-malus, vignette) ». Les « experts » du Shift Project ignorent consciemment ou non les conséquences de telles mesures pour les habitants humains et non humains des pays du Sud. Car les matériaux (plastique, acier, aluminium, cuivre, verre, etc.) entrant dans la fabrication d’une automobile ne tombent pas du ciel, il faut bien les extraire du sous-sol, quelque part sur la planète, et de préférence chez les pauvres. Avec le programme de Jancovici et de ses partisans, l’Empire français continuera donc de participer à la dévastation du delta du Niger au Nigéria (11,7 % du pétrole importé), de l’Angola (7,6 %) ou de l’Irak (4,9 %), l’Empire français continuera à sponsoriser des régimes autoritaires comme l’Arabie Saoudite (18,6 % du pétrole importé), le Kazakhstan (13,8 %) et la Russie (7,9 %). Précisons encore que la France collabore aussi avec le Kazakhstan pour son approvisionnement en uranium, un partenariat qui a nécessité de raser une forêt protégée afin d’extraire le combustible cher aux pro-nucléaires du Shift Project.
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La SNCF, premier consommateur de glyphosate en France
... L’économiste Niko Paech critique longuement le progrès technique, la division du travail et leurs effets dans son livre Se libérer du superflu
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Le progrès technique produit donc deux effets : il déplace le problème (par exemple la pollution) et fait appel à des nouveaux flux de matières et d’énergie. Par conséquent, il est hautement improbable que l’on améliore la situation sociale et écologique globale en cherchant à se débarrasser du glyphosate sans remettre en cause le train comme moyen de transport.
Industrie ferroviaire : des flux colossaux de matière et d’énergie
... Ces 3 millions de tonnes de ballast de la LGV Est devront donc être en plus renouvelées tous les 15 à 40 ans ... toujours s’approvisionner en granulats de roches neufs, donc poursuivre le prélèvement de matière dans l’environnement naturel à l’aide d’explosifs et/ou d’escavatrices géantes. Et peu importe que le ballast soit économisé et/ou recyclé, extraction et logistique font de toute façon appel à d’innombrables esclaves énergétiques carburant au pétrole. ... paradoxe de Jevons ou effet rebond.
Selon une étude américaine, le train pollue (parfois) plus que l’avion
... si l’électricité est générée par la combustion d’énergies fossiles ... le taux de remplissage influence le niveau d’émissions ... un des fondamentaux de la civilisation industrielle : concentrer un maximum d’habitants en un minimum d’espace, ce qui se traduit par la naissance et la croissance de centres urbains, un environnement nuisant au bien-être de l’animal humain. Alors que l’état psychologique des membres du monde industrialisé est déjà catastrophique (amnésie environnementale, dépression, narcissisme pathologique, syndrome d’hubris, empathie en chute libre, multiples comportements addictifs, etc.), la situation pourrait encore empirer avec la course à la « décarbonation » et à l’efficience énergétique. L’éco-fascisme a de beaux jours devant lui.
À cela, le mouvement éco-capitaliste dominant – les pro-nucléaires comme les partisans du Green New Deal – mettent en avant l’exception nucléaire française permettant la production d’une énergie « bas carbone ». Problème, ça n’a rien à voir avec les infrastructures dont j’ai fait le détail plus haut. D’autre part, l’obsession de la « décarbonation » fait perdre de vue l’essentiel : la civilisation techno-industrielle détruit la vie sur cette planète en consommant et en exploitant ce qu’elle considère comme des « ressources naturelles » et des « ressources humaines ». L’urgence majeure de l’époque – stopper le pillage écologique planétaire – se retrouve ainsi dans l’angle mort de l’écologie mainstream.
Connu / https://twitter.com/PatriceSalini/status/1271336761571119104
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LYON TURIN a retweeté
patrice salini @PatriceSalini · 21h
A lire...« Non, le train n'est pas écologique » Greenwashing Economy
Non, le train n'est pas écologique - Greenwashing Economy
Dans le courant écologique dominant, il y a une chose sur laquelle tout le monde tombe d’accord : le train, c’est écolo. Alors qu’en fait, pas du tout. Non seulement le train n’est pas un moyen de... - 1 - 5 - 1
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Ndlr : confirme la thèse que seuls les peuples autochtones ont la clé de l'avenir de l'humanité sur terre...
Info et société - Enquêtes et reportages - 94 min Prochaine diffusion le jeudi 25 juin à 09:25
Comment la chaîne américaine de cafés, désormais planétaire, a conquis les classes moyennes urbaines. Cette investigation sur trois continents dévoile la face soigneusement cachée de la marque à la sirène.
Starbucks a imprimé sa marque verte et blanche aux rues des principales villes du monde, de Seattle, son berceau d'origine, à la côte Est, l'Europe et aujourd'hui la Chine, où une nouvelle enseigne ouvre toutes les quinze heures en moyenne – toutes les deux semaines à New York, dont les quartiers les plus centraux semblent pourtant saturés par le logo à la sirène. Avec ses quelque 30 000 enseignes dans plus de 78 pays et ses quelque 350 000 employés, la chaîne américaine de cafés se défend pourtant d'être une multinationale comme les autres. Les produits y sont présentés comme issus à 99 % du commerce équitable, les salariés, comme des "partenaires". Dans l'Amérique de Trump, elle affiche comme valeurs cardinales la défense de l'environnement, la lutte contre les discriminations et la responsabilité sociale des entreprises. Comment le petit café alternatif ouvert en 1971 par trois copains amateurs d'expresso est-il devenu, en un demi-siècle, ce géant omniprésent de la mondialisation ? Arrivé comme directeur du marketing en 1981, son PDG aujourd'hui démissionnaire, Howard Schultz, qui a racheté l'affaire en 1986, a accompli un tour de force : transformer un breuvage des plus banals en potion magique. De Londres à Shanghai, de Tours à Moscou, l'"expérience" Starbucks, synonyme de sophistication et de modernité, draine des foules prêtes à la payer au prix fort – soit 5 euros le café en moyenne. Luc Hermann et Gilles Bovon ont enquêté une année durant sur trois continents pour comprendre les raisons de ce succès phénoménal, et en révèlent la face cachée.
Désillusions
Car le redoutable arsenal marketing de Starbucks, sa rhétorique humaniste comme son positionnement haut de gamme dissimulent une réalité plus amère, elle aussi fort banale. Des dures conditions de travail aux désillusions d'un petit producteur mexicain, des produits saturés de sucre et de gras à leur contenant non recyclable, des efforts pour contourner les lois fiscales à une politique immobilière prédatrice, Luc Hermann et Gilles Bovon révèlent le cynisme et l'obsession du profit derrière le masque des bons sentiments. Le portrait nuancé, mais sans concession, d'une entreprise emblématique de l'économie contemporaine.
Réalisation : Luc Hermann Gilles Bovon Pays : France Année : 2017
Info et société Enquêtes et reportages 91 min Prochaine diffusion le mercredi 10 juin à 09:25
Face à l’engouement croissant de la population mondiale pour le saumon, les fermes d’élevage jubilent, celles de Norvège en tête. Enquête sur une industrie florissante responsable d’importants problèmes environnementaux et sociétaux.
La consommation du saumon, réputé pour sa forte teneur en oméga-3, a triplé dans le monde depuis les années 1980. Pour répondre à la demande, l’aquaculture norvégienne s’est rapidement structurée, hissant le pays au sommet de la production mondiale. Sur le mois de janvier 2020, les recettes de ses exportations ont battu un record en s’établissant à 677 millions d’euros. Mais cette industrialisation massive pèse sur les écosystèmes. L’importation par cargo du soja amazonien, l’un des composants des granulés d’élevage, accentue la déforestation tandis que les déchets alimentaires et les excréments engendrent une importante pollution aquatique. Les "évasions" de poissons des fermes, notamment lors des tempêtes, compromettent aussi le patrimoine génétique du saumon sauvage, dont la population souffre déjà de maladies et de la surpêche. Face à ces défis, certains acteurs misent sur la technologie pour contrôler leur empreinte carbone quand d’autres parient sur les fermes aquacoles terrestres en circuit fermé, réputées plus respectueuses. Cela suffira-t-il à redorer le blason de l’élevage ? Pas si sûr. Au Chili, deuxième producteur mondial de saumon, les ouvriers dénoncent les cadences infernales imposées par la puissante industrie locale.
Juteux business
Des côtes norvégiennes aux cuisines françaises, des fjords chiliens aux rivières allemandes – terrain d’expérimentation d’une réintroduction du saumon sauvage –, cette enquête décortique les ressorts de ce juteux business en analysant ses conséquences environnementales et sociétales. Nourri d’infographies didactiques, d’immersions rares dans des fermes d’élevage et de nombreux témoignages (pisciculteurs, activistes, mais aussi le chef étoilé Michel Troisgros), ce documentaire d’Albert Knechtel (Génération jihad) explore également les efforts menés pour rendre la salmoniculture durable et plus respectueuse du bien-être animal.
Réalisation : Albert Knechtel Pays : Allemagne Année : 2020
Capitalisme ; Évasion fiscale ; Justice ; Multinationales