Dans le cadre du Salon à la ferme proposé par la Confédération paysanne, Mathieu Mallet a accueilli le public hier dans sa fabrique de pâtes bio, à Saint-Léger-de-la-Martinière.
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montrer un autre système agricole. Il faut que demain nous ayons plein de petites installations. La mienne est un exemple mais il y a d’autres façons de faire. On peut s’installer avec très peu d’investissements. Mon chiffre d’affaires à l’année est inférieur à 50.000 € pour un revenu situé entre 15 et 20.000 €. S’installer sur de petites structures est tout à fait possible. »
Je travaille avec un moulin à l’ancienne qui préserve les qualités gustatives et nutritives du blé
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1,5 tonne de farine vendue en sachets et 6 tonnes de pâtes, vendues à part égale à des groupements de consommateurs, dans des boutiques et sur des marchés.
« Ce Salon à la ferme, conclut Mathieu Mallet, est aussi une façon de dire que si certains veulent s’installer, il y a de la place pour tout le monde ! »
Mathie Mallet, paysan pastier. www.lespatesdicidela.fr
A la Une local Saint-Maixent-l'École Melle Agriculture Économie
Voir aussi https://www.lanouvellerepublique.fr/deux-sevres/video-melle-mathieu-mallet-un-fermier-atypique
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L’ objectif de cet agriculteur céréalier, également pastier et meunier : se passer, à terme, de toute énergie fossile.
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À propos de noé
Noé est une association de protection de la nature, d’intérêt général et à but non lucratif, créée en 2001 par Arnaud Greth, son Président - Fondateur. .
Elle déploie en France et à l’international des actions de sauvegarde de la biodiversité pour le bien de toutes les espèces vivantes, y compris de l’espèce humaine.
Pour cela, Noé met en oeuvre des programmes de conservation d’espèces menacées, de gestion d’espaces naturels protégés, de restauration de la biodiversité ordinaire et des milieux naturels, de reconnexion de l’Homme à la nature, et de soutien aux activités économiques et aux organisations de la société civile favorables à la biodiversité.
Historique
- 1998 Arnaud Greth rencontre Olivier Chiabodo, homme de médias français connu pour l’animation de plusieurs programmes de télévision. Ils créent ensemble Les carnets de Noé, une série documentaire pour la télévision.
- 2000 Les bases d’une fondation avaient été jetées grâce à l’émission Les carnets de Noé. Mais c’est finalement une association qui émerge ... incubée durant quelques années par le WWF France & la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH) de Nicolas Hulot.
- 2001 - 2003 premières années grande campagne « L’arche de Noé » afin de trouver des fonds pour faire vivre ses projets et nourrir ses ambitions. Une centaine d’entreprises est sollicitée. La société Autoroutes du sud de la France (actuellement Vinci) apporte les premiers fonds.
- 2004 Premier salarié / premier programme l’Observatoire des papillons des jardins (désormais connu sous le nom de "Opération Papillons") ... sciences participatives ...
- 2008 huit salariés et dépasse le million d’euros de budget de fonctionnement ... programme Jardins de Noé, encore actif de nos jours fédère des jardiniers ...
- 2009 Bouygues Construction apporte un soutien financier considérable à Noé, ce qui permet d’imaginer et de lancer de nouveaux programmes en France autour de la biodiversité ordinaire : protection des insectes pollinisateurs, lutte contre la pollution lumineuse, aménagement du bâti et du territoire… développe ses solutions.
- 2012 L’asso se structure / pôles ... L’équipe salariée grandit.
- 2013 à l’international projets de conservation de la nature au Niger et au Tchad où elle est encore présente actuellement.
- 2015 COP21 Paris campagne "The voice of Nature" / préservation biodiversité inscrite dans l'accord de Paris ... donnait la parole à Koko, femelle gorille ... sait communiquer par le langage des signes.
- 2016 campagne nationale de sensibilisation / menaces / biodiversité ordinaire nommée "Dans l'ombre des plus grands, les plus petits disparaissent" ... en Afrique projets de délégation de gestion d’aires protégées.
- 2018 Naissance du premier Parc de Noé au Niger avec la Réserve Naturelle Nationale de Termit et Tin-Toumma.
- 2019 lance "Stop pesticides !" et organise des actions de mobilisation et de plaidoyer afin d'étendre la loi Labbé à tous les lieux de vie ... rédige un manifeste, publie une pétition et anime un colloque au Sénat dans ce cadre afin d'interdire l'utilisation des pesticides de synthèse dans tous les lieux de vie.
- 2019 fusionne avec l’association Man and Nature -> mission Filières naturelles & Economie verte de Noé au Ghana, Cameroun en périphérie des aires protégées et auprès des communautés autochtones ... les accompagner, avec le concours d’ONGs locales, vers des activités qui permettent de préserver la biodiversité et de générer des revenus durables.
- 2020 Le Pôle International s’installe à Marseille. Désormais, l’association compte 2 implantations en France métropolitaine avec le bureau parisien.
Noé compte 7 autres antennes dans le monde pour travailler au plus près du terrain : Niger, Ghana, Tchad, Cameroun, Monténégro, Albanie et Nouvelle-Calédonie.
Mentions légales
Noé 47 rue Clisson 75013 Paris – FRANCE contact@noe.org - 01 82 83 34 20
Resp éditorial : Arnaud Greth, Président de Noé
Hébergeur Infomaniak - 1227 Carouge / Genève, Suisse
Ndlr : que vaut leur accompagnement ?
Quelle confiance leur accorder, quels résultats effectifs, qu'en pensent les peuples premiers ? ACT
Vu https://noe.org/club-agata avec des partenaires institutionnels dont ÉCOPHYTO qui est pour le moins controversé, on peut avoir des doutes...
Approfondir ACT
"La fin de la gauche n'est pas inéluctable" - Entretien avec François Morin - •11 févr. 2021 / Denis Robert
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Cet été j'ai réalisé plusieurs entretiens qui n'ont jamais été diffusés dont celui-ci avec l'économiste François Morin. C'est long comme souvent quand je suis passionné parce que je découvre. C'est aussi pas mal inquiétant. J'ai hâte de m'y remettre.
En revenant sur son parcours d’économiste et ses débuts dans le premier gouvernement de François Mitterrand comme conseiller très spécial, François Morin détricote l’histoire de l’échec de la gauche et revient sur un danger qui guette et risque de tout emporter, une crise bancaire systémique…
Professeur émérite de sciences économiques à l’université de Toulouse, François Morin a été membre du conseil général de la Banque de France et du Conseil d’analyse économique. Keynésien, spécialiste de l’industrie bancaire, dénonciateur des dangers des banques dites systémiques, il est l’auteur de plusieurs ouvrages remarqués et remarquables dont Un monde sans Wall Street (Seuil 2011), l’Hydre mondiale (Lux 2015), l’Économie politique du XXIe siècle (Lux 2017) et le dernier : « Quand la gauche essayait encore » (Lux 2020). C’est principalement de ce dernier récit dont il est question ici.
En mai 1981, juste après la victoire de François Mitterrand, François Morin publie une opportune tribune dans le Monde titrée « Nationaliser ? » que les leadeurs socialistes et communistes, juste arrivés au pouvoir, vont lire et adorer. Mal préparés sur la question centrale des nationalisations, le texte va leur donner des idées. Le jeune professeur d’économie de 36 ans se retrouve débauché pour devenir conseiller auprès du nouveau gouvernement, chargé de mettre en pratique et en action la question clé du programme commun de la gauche : les nationalisations des banques et des grandes entreprises.
La première partie du livre se lit comme un polar politique. La seconde propose des solutions et met en perspective le témoignage du jeune Morin d’alors. « La période que je vais aborder est exceptionnelle, puisqu’elle correspond au moment où le gouvernement prendrait enfin, de façon définitive, position sur des sujets qui taraudaient la gauche depuis près d’une dizaine d’années. L’affrontement fut rude, intense, néanmoins, il restera très largement ignoré de l’opinion publique… » écrit l’auteur, décrivant en détails la lutte à mort que se sont livrés ceux que Morin appelle les réformistes rassemblés autour de Jacques Delors, Michel Rocard et Jacques Attali le jeune sherpa du Président et les radicaux comme Pierre Mauroy, Jean Pierre Chevènement et l’oublié Jean Le Garrec. On lit Morin avec délectation et effarement et on se rend compte que les affres et fractures de la gauche d’aujourd’hui sont nés dans ces années-là. Morin explique implacablement comment, influencés par le lobby bancaire, en particulier la banque d’affaires Lazard, la (vraie) gauche a perdu la bataille. Et pourquoi quarante ans plus tard, elle ne s’en est toujours pas remise.
Ce n’est pas le seul intérêt de ce formidable et instructif entretien où François Morin dit aussi sa terrible inquiétude face à la crise systémique qui, pandémie aidant, pointe à l’horizon plus tôt que prévu. Un an, deux ans, quelques mois : selon l’universitaire toulousain, il fait peu de doute que les trente banques systémiques – dont quatre françaises- to big to fail, surendettées, ne vont pas pouvoir tenir longtemps en abusant de crédits et de créances douteuses. A côté du chaos qui vient, la crise des subprimes et la chute de Lehman brothers pourrait n’être qu’une aimable plaisanterie.
Notre conseil boursier du jour : vendez tout, achetez de l’or mais surtout des conserves…
Cet entretien a été réalisé le 27 juillet dernier. Désolé du délai de diffusion indépendant de ma volonté. Mais à vrai dire, les vérités de François Morin sont intemporelles…
Clés : #Entretien #Économie #Politique 135 commentaires
Tr.:* ... crises financières en : 1987 - 1997 - 2007-2008 - la prochaine arrive.
... Blackrock est le principal investisseur américain ... épargne-retraite USA fonds de pension ... 30 banques systémiques dont 4 chinoises ... Au dernier moment sur interv de j attali on n'a nationalisé que 30 banques sur 120, avec un arbitrage de 1 milliard. La banque Lazar a échappé à la nationalisation. Nationalisation, démocratisation, décisions citoyennes, Or la loi de démocratisation n'est pas allée loin. /Loi d'expropriation au nom de l'intérêt général est tout à fait possible. Il faut indemniser. On contrôle à 51% des actions. Nationaliser à 100% coûte moins cher car par les actions, les actionnaires font monter le cours des actions. J'ai discuté avec Lionel Jospin. Échec. Si une crise survient, on rachète à bon compte par nationalisation intégrale. Sinon, pour quoi faire ? Toucher à la décision du crédit. Codétermination entre capital et force de travail. Olivier Favreau est aussi au MNR. Montebourg reprend cette idée de codétermination. Ya donc au moins deux parties constituantes. Organisons la co-décision. [cocoricos en fond !!] IMportante pour les banques pour distribuer le crédit surtout en matière de transition écologique.
/Visa boite USA veut la suppr de la monnaie papier. 1 monnaie mondiale, on peut bloquer tous les comptes. Donc garder du liquide. Souveraineté nationale.
Inquiet ? Oui, milite pour faire passer la démocratie économique, croit à la force du mouvement social. On ne peut pas souhaiter une crise, mais si elle advient, on s'y prépare et les instrumentaliser.
Capitalisme ; Économie
Première partie de la nouvelle édition d’Intérêt Public, l’émission d’actualité de votre webTV Le Média.
Le peuple peut-il vaincre la finance sur son propre terrain ? C’est cette question qui était en toile de fond lors d’un feuilleton médiatique qui a secoué les Etats-Unis il y a déjà quelques semaines, mais sur lequel nous voulions nous attarder tout de même. Il s’agit de l’affaire Gamestop. Gamestop, c’est un réseau de boutiques de jeux vidéo basé aux Etats-Unis, mais présent en France à travers la marque Micromania.
Un réseau en perte de vitesse, que des fonds d’investissement étaient sur le point de tuer quand une armée de citoyens ordinaires s’est invitée à Wall Street pour changer la donne. C’est une fable contemporaine, avec tous les ingrédients qui soulèvent les passions. Le pot de terre contre le pot de fer, David contre Goliath, le slogan “ils ont des milliards, nous sommes des millions”... On parle de cette histoire et de sa morale avec l’ancien trader Gilles Mitteau, qui est aujourd’hui un youtubeur spécialisé dans la vulgarisation économique et financière.
Ndlr : ... hedge funds (fonds spéculatifs) comme citron ? ... trading haute fréquence, salle des marchés, citadelle gagne alors qu'elle possède le hedge fund qui avait parié à la baisse. Leçon : wall street, c'est un mécanisme, on ne peut pas le faire perdre. Réfléchir à le réguler.
La SEC a ouvert une enquête.
6 commentaires
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Pendant quelques années, j’ai vécu au coeur de la « Grande Jungle Maya » , dans la Péninsule du Yucatán au Mexique, où j’ai eu l’occasion de travailler sur les questions de carbone forestier et de mécanisme de réduction de la déforestation et la dégradation des forêts (REDD+). J’ai ensuite mis cette expertise au service de nombreuses organisations à travers le monde, qui m’ont permis de découvrir la forêt amazonienne au Pérou ou encore celle du bassin du Congo au Gabon.
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Geres, une ONG de développement internationale, spécialisée sur les questions climat et énergie, où j’ai été responsable de la plateforme de compensation carbone volontaire CO2Solidaire
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all4trees est avant tout une communauté de citoyens et d’organisations engagés pour la préservation et la restauration des forêts. Je me suis inspiré du fonctionnement des arbres dans une forêt, qui sont à la fois en compétition pour la lumière, mais également en coopération pour leur survie. J’applique ce principe de « coopétition » à la communauté all4trees
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le prix des crédits carbone vendus en France sur le marché volontaire sont trop faibles (prix moyen de vente de 3,37 € / teqCO2 en 2016 d’après le rapport d’Info Compensation Carbone). Ce prix très bas n’est pas un levier intéressant pour réellement engager les entreprises dans une vraie démarche de réduction, mais surtout pour financer des projets sur le terrain, notamment les projets forestiers.
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le GIEC ne recommande pas et ne soutient pas le principe de la « compensation carbone »
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nous avons complètement fourvoyé la « compensation carbone » https://www.linkedin.com/pulse/%C3%A9p01-treewashing-avons-nous-fourvoy%C3%A9-la-carbone-jonathan-guyot/
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Aujourd’hui, à travers les travaux de réflexions menées par la communauté all4trees, je suis ravi de contribuer à faire évoluer les pratiques, aux côtés d’autres acteurs reconnus dans le secteur du climat. Notamment le cabinet de conseil Carbone 4, qui a mené un gros travail pour sortir le référentiel Net Zéro Initiative http://www.carbone4.com/wp-content/uploads/2020/04/Carbone-4-Referentiel-NZI-avril-2020.pdf, qui ouvre une nouvelle vision collective de ce qu’est réellement l’atteinte de la neutralité carbone. Ainsi, il n’est plus possible de dire que « je suis neutre en carbone », mais de privilégier le « je contribue à la neutralité carbone mondiale ».
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Il est urgent de tourner la page de la « compensation carbone » et faire vivre une nouvelle aventure vers une « contribution collective à l’atteinte de la neutralité carbone mondiale » !
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La question de la temporalité. Il y a d’abord le fait que les arbres plantés aujourd’hui, mettront plusieurs dizaines d’années pour séquestrer les émissions actuelles, alors que le CO2 émis dans l’atmosphère a une durée de demi-vie d’environ 100 ans.
La question d’équivalence. Il est impossible d’établir une équivalence entre une tonne de CO2 émise par combustion d’énergie fossile avec une tonne de CO2 séquestrée ou évitée sur des projets forestiers. En effet, l’équivalence ne prend pas en compte les externalités négatives (pour l’environnement, la santé, les impacts socio-économiques…) liées à l’émission d’une tonne de CO2 provenant de la combustion d’énergies fossiles. Il n’y a pas d’équivalence possible entre du CO2 géologique et du CO2 biologique.
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moins d’1/3 des émissions anthropiques sont absorbées par les arbres et les forêts
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de nombreux points de non-retour sont en train d’être franchis, risquant de transformer la plus grande forêt tropicale en avance d’ici 15 ans. Il suffit pour cela que la forêt amazonienne perde 20 à 25 % de sa superficie originelle. Nous en sommes déjà à 16%.
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comme le rappelle le rapport de l’Empreinte Forêt des français http://envol-vert.org/wp-content/uploads/2018/11/Envol_Vert_Rapport_Empreinte_Foret_Final.pdf, publié par l’association Envol Vert en 2018, nos modes de vie et de consommation contribuent à la déforestation. Il existe même un quiz qui nous permet de calculer notre Empreinte Forêt http://bit.ly/Empreinte-Foret.
Près de 2/3 de l’Empreinte Forêt des français est liée à notre consommation indirecte de soja, principalement utilisé pour l’élevage industriel de volaille, de porc et de vaches laitières. L’avenir des forêts tropicales se joue également dans nos assiettes, mais également dans les agro-carburants à l’huile de palme, notre petit café accompagné de son carré de chocolat, dans le cuir de nos chaussures ou sac à main ou bien encore dans les pneus de notre voiture.
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J’ai été formé pour accompagner la croissance des arbres sur le très long terme, tout en respectant une gestion durable et un équilibre de la forêt. C’est une vision opposée au postulat sur lequel notre société moderne repose, qui nous fait croire que nous vivons dans un monde aux ressources infinies et que la croissance est la seule réponse à la création de richesse. Un postulat qui repose sur la vision de l’économiste Adam Smith, père fondateur du libéralisme économique avec la loi des marchés (loi de l’offre et de la demande) (Recherches sur la nature et les causes de la richesse des Nations, 1776), qui a également influencé Charles Darwin qui a révolutionné la biologie avec la notion de sélection naturelle, transposée dans l’imaginaire collectif, par la notion de compétition et de « loi de la jungle ».
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la course à la compétition donne lieu, sur le long terme, à de nombreux troubles de la santé physique et mentale (Singer, 2011).
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La « théorie du donut » développée par la chercheuse britannique, Kate Raworth, qui a travaillé pendant de nombreuses années à Oxfam, redonne une vision de l’économie plus juste et durable. L’économie doit être remise au service de l’Humanité, en assurant que les besoins de bases soient satisfaits (le « plancher social ») sans mettre en péril l’avenir du monde (le « plafond écologique »).
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porter un nouveau projet de société avec une économie de la coopération, de la sobriété et de l’équité.
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l’enjeu numéro 1 est d’abord de ne pas en couper et donc de mettre en œuvre des activités agricoles et des filières économiques pour lutter contre la déforestation et contribuer à la préservation des forêts
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Les « solutionnistes » ne cherchent pas à répondre aux enjeux, mais au marché
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démarche de « philanthropie » au service d’une cause et devient une occasion pour l’entreprise de définir sa « mission » et réaligner ses activités au regard des enjeux qu’elle soutient.
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Gaël Giraud, économiste
Stacy Algrain, fondatrice de Penser L'après
Eric Piolle, maire de Grenoble
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Connu / https://twitter.com/Stacy_algrain/status/1361611135963783170
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Stacy Algrain @Stacy_algrain Merci à @GaelGiraud_CNRS et @EricPiolle
pour ces échanges !
On a pu parler d’emploi, de reindustrialisation verte, d’annulation de la dette et de nombreux sujets centraux pour une transition juste👇
· 14,6 k spectateurs 11:50 / 1:29:34
Éric Piolle @EricPiolle
Industrie, monnaie, économie : pour une loi 100% climat
pscp.tv 10:39 AM · 16 févr. 2021·
8 Retweets 2 Tweets cités 30 J'aime
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Tr. : ... Communs ... biens communs ... monnaies locales ... état stratège ... /annulation de la dette (120/125% du PIB) est faisable ... création ex-nihilo par une banque qui ne coûte rien à personne et la revend à la BCE. La BRI a fait un rapport là dessus. Objection politique : quel choix d'europe ? Objection juridique : maintenir l'épée de Damoclès sur la tête des états, ne tient pas la route. Green new deal pourdébrider les investissements de la transition environnementale afin de créer des emplois qui ont du sens. ... On sera pris dans les pays qui manqueront de pétrole ... 30 grands métaux, 30 petits métaux quasi impossibles à recycler. Vendre maintenant un usage et plus l'objet. Économie de la fonctionnalité, objets simples, faciles à réparer, réemployer et recycler. reprise du contrôle de nos vies. Autonomie de l'industrie fr aux sources d'approvisionnement. Hors santé, défense, désélectroniser nos vies. Économies circulaires, photovoltaïque organique fabriqué à Nantes. La fr importe toutes les ressources minérales, c'est dangereux, enjeu de souveraineté.
Penser, questionner nos usages ex 5G. Autopartage pour la mobilité, jeans fabriqués à Grenoble. Bière, savon, la commande publique, le cool/le ringard, rôle dans la façon dont le débat public se forge. Vélos, voiture thermique transformée en voiture électrique.
Rôle important des citoyens.
Railcoop, repenser le progrès pour la mobilité pour tous. Que faire de notre temps ?
Le gouv freine, édulcore, pervertit. Il privatise tout ce qui peut l'être.
Stop au chômage de masse. Mobilisons-nous pour un emploi vert pour tous !
Nous sommes déjà 6076 à soutenir l'objectif de conjurer le chômage et de réussir la reconstruction écologique.
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«Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi» affirme le préambule de la Constitution de 1946. A ce titre, il constitue un droit constitutionnel. Mais ce droit est bafoué dans les faits.
Plutôt que d’ajouter des mots dans notre Constitution, Un emploi vert pour tous propose d’en réaliser la promesse en instaurant un droit à l’emploi orienté vers les métiers de la reconstruction écologique et du lien social.
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Qui sommes-nous ?
... campagne autonome lancée à partir de la proposition de garantie à l’emploi vert défendue par deux think tank : l’Institut Rousseau et Hémisphère gauche.
Formé d'intellectuels, de chercheurs, de fonctionnaires, de travailleurs du privé ou du public, l'institut Rousseau est un laboratoire d’idées dont l'ambition consiste à réinvestir l’idée d’une raison républicaine partagée et d’un bien commun à l’humanité. Il élabore un corpus d’idées rassemblées autour du projet central que constitue la reconstruction écologique et démocratique de nos sociétés, dans toutes ses composantes économiques, sociales et institutionnelles. S'inspirant du legs de Jean-Jacques Rousseau, l'Institut documente les grandes réalisations à même de renouer avec une conception exigeante de l'intérêt général afin d'ancrer dans le réel la souveraineté du peuple.
Hémisphère gauche a pour ambition de réunir tous ceux qui partagent le sentiment d’urgence à engager un travail doctrinal pour sortir de l’impasse du « réformisme » libéral. Pour ce faire, le laboratoire d'idées travaille à l’élaboration de propositions en lien étroit avec les forces de gauche - socialistes, républicaines et écologistes - présentes à l’Assemblée nationale, au Sénat, dans les territoires et au Parlement européen. Son travail s’appuie sur la contribution de bénévoles venus de l’administration, de la recherche, du monde de l’entreprise et du monde associatif. Il tire son originalité d’un dialogue fécond avec les responsables publics.
Les porte-parole
Chloé Ridel, Directrice-adjointe de l’Institut Rousseau
Diplômée de Sciences Po et de l’ENA, est haut fonctionnaire et militante associative.
Elle est directrice adjointe de l’Institut Rousseau et chargée des questions européennes au sein du conseil scientifique de l’Institut, après avoir travaillé successivement à la Commission européenne et au ministère de l’économie et des finances, puis comme experte française au ministère des finances roumain. Elle enseigne les questions européennes à l’Institut de la gestion publique et du développement économique (IGPDE). Elle préside depuis 2018 l’association « Mieux Voter », qui appelle à améliorer l’élection démocratique à travers une réforme du mode de scrutin et l’adoption du Jugement majoritaire.
Alexandre Ouizille, Président d’Hémisphère Gauche
est maître de conférence en économie à Sciences Po, président du think tank Hémisphère gauche depuis 2018 et élu local dans les Hauts-de-France. Diplômé de l'ESSEC et de Sciences Po, il a travaillé au ministère du budget et des comptes publics et au sein de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) sur des questions d'aménagement numérique du territoire. Il est également l'auteur de Politiques économiques, ouvrage d'économie publique de référence paru en 2017 et réédité en 2019.
Notre parrainage international
Pavlina Tcherneva est directrice de l'Initiative pour la démocratie économique et chercheuse au Levy Economics Institute. Elle a travaillé pour la campagne présidentielle de Bernie Sanders en 2016. Elle fait partie des économistes à l'origine de la proposition de garantie d'emploi et du Green New Deal. Elle est également l'une des figures d'une tendance économique en vogue aux États-Unis : la théorie monétaire moderne, influencée par des auteurs comme John Maynard Keynes, Georg Friedrich Knapp ou Hyman Minsky.
Ndlr : signée car va dans le bon sens même si elle ne semble pas tenter de faire basculer dans l'économie des Communs. Qustionner ACT
Apprendre et évaluer "jugement majoritaire", orgas et noms cités ACT
Depuis 2016, 10 communes en France expérimentent ce qu’on appelle les territoires zéro chômeur.
Un dispositif qui repose sur l’idée que personne n’est inemployable et que le chômage de longue durée ne serait pas une fatalité.
A Loos, commune limitrophe de Lille, le quartier des Oliveaux, fait partie de cette expérimentation. Depuis cinq ans, ce sont 65 chômeurs de longue durée qui ont été embauchés en CDI.
Le principe est simple : transférer les dépenses liées au chômage (RSA, allocations, coûts induits sur la santé, manque à gagner en impôts ...), dans le financement d'une entreprise à but d’emploi dite EBE, qui embauche ensuite des chômeurs de longue durée en CDI, sur la base du volontariat, dans des activités utiles pour le territoire.
Patrick Valentin ... emploois intersticiels ... ruralité, petits commerces
Économie ; Politique
Nouvelle édition de notre émission d’actualité “D’intérêt public”. Une émission en direct organisée autour de deux thèmes et donc de deux plateaux.
Le premier thème, c’est “et si 2021 était l’année de la censure ?”. Bien entendu, nous tirons prétexte du bannissement de Donald Trump de Twitter et de Facebook pour saisir au bon ce sujet qui rebondit dans le débat médiatique. Mais ceux qui regardent, écoutent et lisent attentivement nos contenus savent que nous n’avons pas attendu que ce président américain problématique soit “bloqué” pour nous interroger sur la tentation de la censure des plateformes, qu’elles proviennent des plateformes en question ou des gouvernements.
Le second thème, c’est “avons-nous la gauche la plus bête du monde ?”. Pourquoi poser cette question ? Parce qu’avec la création d’un parti politique dénommé “L’Engagement”, la candidature d’Arnaud Montebourg semble se profiler. Sachant que Jean-Luc Mélenchon est déjà dans la course, que les Verts comptent bien jouer leur partition, forts de leurs résultats aux élections intermédiaires, et que le PS, qui n’est plus de gauche pour de nombreux observateurs, veut exister… on peut se demander si l’hypothèse annoncée d’un duo, plus qu’un duel, Macron-Le Pen, n’est pas en train de se “consolider”.
Nos invités de première partie :
- Jean-Baptiste Kempf, qui est le président de VideoLan, l’association qui gère VLC, le logiciel français le plus utilisé dans le monde… qui est en gros un startuppeur anti-startup nation.
- Arthur Messaud, de l’association de défense des libertés numériques La Quadrature du net.
- Et en vidéoconférence avec l’économiste David Cayla, auteur entre autres du tout récent essai “Populisme et néolibéralisme : il est urgent de tout repenser”.
Nos invités de seconde partie :
- David Cayla, économiste à l'université d'Angers et membre des Économistes atterrés.
- Danielle Simonnet, conseillère de Paris au titre de la France insoumise
- Anasse Kazib, cheminot et syndicaliste affilié à Sud-Rail. Il est aussi militant au NPA-Révolution permanente.
54 minutes
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son modèle économique quasi-décroissant, que la créatrice parisienne détonne dans le milieu de la mode. Après sa collaboration avec Pamela Anderson, Amélie Pichard a en effet eu une prise de conscience des travers de l'industrie dans laquelle elle gravite : rythmes effrénés, production déraisonnée, obsolescence, lourd impact écologique... Elle a donc accepté d'arrêter de vouloir, pour son entreprise, une croissance infinie et a ainsi choisi de réduire la voilure, de produire moins et mieux, pour se laisser le temps de vivre. Il s'agit désormais pour elle avant tout de mettre du sens dans ses créations.
J'ai décidé que je ne voulais surtout pas "grandir" tant que notre monde ne fonctionnerait pas un petit peu mieux, tant qu'il ne serait pas remis à l'endroit.
Et qu'à cela ne tienne si son entreprise n'est pas vraiment rentable : Amélie Pichard ne cherche pas à faire de l'argent.
J'espère un jour faire de l'argent : le jour où il sera possible de faire de l'argent autrement qu'au détriment des autres.
Je me vois un peu comme une sorte de laboratoire où je teste et montre l'exemple. J'espère bien qu'un jour, plein de gens feront ce chemin-là.
Transcrtiption : ... attachée à la traçabilité des matières, va s'approvisionner chez Emilie Jeannin qui travaille sur l'éthique de l'abattage de s es animaux https://www.franceinter.fr/emissions/co2-mon-amour/co2-mon-amour-10-janvier-2021
En Inde, la plus grosse grève de l'histoire mondiale - 8 janvier 2021 - 15H30 / Par Mathias Enthoven
Jean-Joseph Boillot, professeur agrégé de sciences économiques et docteur en économie, revient sur les grèves historiques qui secouent l'Inde depuis plusieurs mois.
"C'est une véritable traite des esclaves où les salariés n’avaient pas touché leur paye depuis des lustres. Quand on n’a plus rien à perdre on saccage son outil de travail. On a une vraie misère en particulier en Inde qui rappelle celle de la révolution industrielle en Europe à la fin du 19e siècle."
"Ce qui a surtout mis le feu aux poudres c’est de facto la quasi suppression du Minimum Support Price, MSP, qui est le prix minimal auquel l’état indien garantit aux agriculteurs le rachat de leurs produits au cas où justement le marché serait en dessous de ces prix. Une sorte de prime minimum. On a eu ça à l’échelle de l’Union Européenne, il y a des primes minimum qui étaient garanties aux producteurs et petit à petit en Europe on a vu le même phénomène. Dans le cas de l’Inde ça a provoqué un mouvement majeur qui est que tout d’un coup le monde rural a senti qu’il allait se prolétariser encore davantage."
Tr.: ... régime indouiste quasi fasciste de Mr Modi?? ... pas contexte prérévolutionnaire, plutôt des révoltes tous les jours. Les gens orphelins du long terme.
Ecole doctorale n°396
ECONOMIE, ORGANISATION ET SOCIETE Spécialité SCIENCES DE GESTION
COMPOSITION DU JURY :
M. Franck AGGERI, Professeur, Ecole des Mines, PSL, CNRS, Président
Mme Sophie BRETESCHÉ, Professeur, IMT Atlantique, Membre du jury
M. Olivier CHANTON, Chercheur, co-encadrant, IRSN, Membre du jury
M. David DEMORTAIN, Chargé de recherche, IFRIS, Université Paris-Est Marne-la-Vallée, Rapporteur
M. Benoit JOURNÉ, Professeur, Université de Nantes, Rapporteur
M. Emmanuel MARTINAIS, Chargé de recherche, ENTPE, Membre du jury
Mme Frédérique PALLEZ, Professeur, Ecole des Mines, PSL, CNRS, Membre du jury
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3. La sûreté nucléaire en France : un cas peu étudié mais particulièrement fécond
Dans ce travail de thèse, nous avons choisi de traiter du cas de la « sûreté nucléaire », entendue, dans sa définition institutionnelle, comme « l'ensemble des dispositions techniques et des mesures d'organisation relatives à la conception, à la construction, au fonctionnement, à l'arrêt et au démantèlement des installations nucléaires de base ainsi qu'au transport des substances radioactives, prises en vue de prévenir les accidents ou d'en limiter les effets » 5. La sûreté nucléaire est donc un problème de politique publique, faisant l’objet d’un traitement par des organismes publics, notamment l’IRSN et l’ASN que nous avons présentés succinctement ci-dessus.
On observe que la sûreté nucléaire française constitue un cas empirique relativement peu analysé. ...
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Suite à cette courte introduction, nous tenterons alors de répondre à la problématique suivante :
Comment se constituent et évoluent les régimes de régulation de la sûreté nucléaire en France ?
Nous allons maintenant développer notre propos, en proposant une démarche théorique, basée sur le concept de « régime de régulation des risques » (Hood et al., 2001) et un de ses composants, les instruments de régulation des risques.
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suivant les auteurs, les disciplines ou les focales retenues, les dispositifs de prise en charge du risque, qui marient des aspects techniques, juridiques, institutionnels, politiques, sont appelés gouvernance des risques, gouvernement des risques ou encore régulation des risques. En sciences politiques et sociologie ... Le terme de régulation est néanmoins assez polysémique. Il existe par exemple une école française de la régulation, inspirée de la pensée marxiste dont les travaux visent à analyser les mécanismes de reproduction du système capitaliste. En sociologie, Jean Daniel Reynaud (Reynaud, 1997), dans la continuité des travaux fondateurs de la sociologie des organisations (Crozier & Friedberg, 1977) a théorisé la « régulation sociale », c’est-à-dire les mécanismes par lesquels les règles sont produites et
renouvelées dans les organisations et plus généralement dans la société. Il convient également de mentionner que le terme anglais de « regulation » correspond en français à celui de « réglementation », ce qui pointe vers les approches juridiques.
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Définitions : ... RFS : Règle fondamentale de sûreté
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Page 325 - Chap. 5 - Chapitre 5. L’inondation du Blayais déclencheur d’un travail de régulation autour du risque d’inondation (1999-2016)
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Page 449 - Chap.6 - L’illustration d’une régulation par la souplesse : l’opérationnalisation de la RFS sur le site du Blayais (1974-1999)
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Connue / https://twitter.com/Mangeon4/status/1343128877649031168
" ... lire le chapitre 6 (et 5 en complément mais après la lecture du 6) ... 10:37 AM · 27 déc. 2020·2 Retweets 2 Tweets cités 14 J'aime "
Clés : Écologie ; Économie
Il se vend 54 téléphones portables chaque seconde dans le monde, et chacun d’entre nous le regarde en moyenne 150 fois par jour.
Mais comment cet objet du quotidien, devenu indispensable, est-il fabriqué ? Dans quelles conditions ?
Entre exploitation des enfants, désastre écologique, évasion fiscale, ou encore atteintes démocratiques, le smartphone est devenu le symbole de la faillite de la mondialisation néolibérale. Pourtant, aucune politique n’est engagée pour répondre à ces problèmes que beaucoup considèrent comme une fatalité.
Dans ce numéro de l’Instant éco, accompagnés par Léo Charles, maître de conférence en économie à l’université de Rennes 2 et membre des économistes atterrés, on vous dit tout sur les mécanismes économiques qui ont fait naître le précieux téléphone, et surtout, sur les alternatives à l’échelle individuelle mais aussi à l’échelle nationale, que l’on pourrait envisager.
Des mines de coltan en république Démocratique du Congo aux usines chinoises, en passant par l’Inde où des ouvriers en colère ont saccagé leur usine : plongée au cœur d’un monde que les grandes multinationales préfèreraient vous cacher.
Clés : Économie ; Travail
Dans une époque où l’actualité et la pertinence de la question de la pénibilité au travail est remise en cause, Le Média a choisi de documenter un sujet plus précis, qui fait l’objet d’un quasi black-out en France : les morts au travail. Et pourtant !
29 décembre 2020 - 20H00
Steven, 27 ans, couvreur, mort au travail
Le 17 septembre, Steven Jaubert chute mortellement du toit en éverite qu'il était en train de repeindre. L'inspection du travail ouvre une enquête, peu de temps après, pour éclairer les circonstances autour de sa mort. Le Média a enquêté et révèle un témoignage qui semble confirmer qu'aucune mesure de protection anti-chute n'aurait été mise en place sur le chantier par l'employeur de Steven et ce malgré les risques et la fragilité des plaques fibrociments de la toiture. À cause du confinement, les accidents du travail dans le secteur du BTP sont en forte augmentation.
Clés : Économie ; Politique
Presque chaque jour depuis plusieurs mois, le ministre de l’économie Bruno Lemaire se félicite d’un plan de relance à 100 milliards d’euros mis en place pour faire face à la crise du coronavirus : il s’agit de France Relance. Mais ce plan relance-t-il vraiment l’économie ?
Pour en discuter nous accueillons sur notre plateau Gilles Raveaud, économiste et Maître de conférences à l’Institut d’études européennes, auteur de « Economie, on n’a pas tout essayé » aux éditions du Seuil.
Son constat est sans appel : la crise économique qui arrive sera bien plus catastrophique que celle annoncée par le gouvernement. Pendant plus de vingt minutes, l’économiste démonte un par un les arguments avancés par les responsables politiques, et dresse un tableau très pessimiste, mais réaliste selon lui, des mois à venir. Entre explosion de la pauvreté, plongée d’une partie des étudiants dans la précarité et augmentation des inégalités, l’avenir proche semble bien sombre.
Gilles Raveaud propose cependant une panoplie de solutions, qui impliqueraient un changement radical de doctrine économique, pour prévenir cette crise historique.
Entretien conduit par Salomé Saqué, journaliste
Politique
300.000 victimes emportées par une pandémie mondiale, des émeutes mortelles, et un président qui s’accroche au pouvoir. Qui aurait pu imaginer un tel scénario pour les États-Unis en 2020 ? Peter Turchin, lui, l’a fait. C’était il y a 10 ans. Mobilisant les méthodes de sa discipline, la cliodynamique, il prédisait un pic de violence politique pour la décennie 2020 dans le pays. Peter Turchin est-il un prophète ? En tout cas, ses idées pourraient bien nous aider à comprendre la trajectoire des puissances de ce monde.
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chercheur, professeur aux départements de biologie, d’anthropologie et de mathématiques à l’Université du Connecticut ... est surtout l’initiateur de la cliodynamique, une discipline récente à l’intersection de plusieurs domaines des sciences humaines tels que l’histoire, l’anthropologie, et l’économie. ... objet l'étude quantitative des dynamiques profondes de l’histoire, avec pour ambition la découverte de mécanismes universels à travers les époques. Dans cette perspective, les événements historiques sont considérés comme des processus aléatoires favorisés ou inhibés par le contexte social dans lequel ils surviennent, et donc des manifestations apparentes de phénomènes plus profonds.
Cette discipline met ainsi au second plan le rôle des personnages historiques, considérés comme des produits de leur époque plutôt que l’inverse. À ce titre, la cliodynamique poursuit le mouvement initié par l’école des Annales, qui, sous l’impulsion de Lucien Febvre et Marc Bloch, a importé les sciences sociales dans la démarche de l’historien.
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Sa théorie s’inspire des analyses d’Ibn Khaldoun (1332-1406), historien arabe dont les travaux sont considérés comme précurseurs dans la sociologie et l'économie. Selon Ibn Khaldoun, les empires trouvent leur moteur dans l’asabiyya, un terme qui désigne la cohésion sociale de leurs populations. Une forte asabiyya permet un niveau de coopération élevé, donc des politiques expansionnistes fructueuses et une meilleure résistance aux agressions.
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les fondements du raisonnement sont discutables : certaines notions, comme celle d’”élites”, sont vagues et difficiles à cerner au cours de l’histoire. Par ailleurs, Turchin s’appuie sur une idée très malthusienne de la société et de l’économie (du nom du démographe et économiste anglais Thomas Malthus, qui a souligné, au XIXe siècle, les effets potentiellement catastrophiques de la disjonction entre l'évolution linéaire du volume des ressources disponibles et celle, exponentielle, des effectifs de population). Cette vision ne prend en considération ni les luttes politiques, ni l’évolution technologique, et ne rend pas compte des changements profonds des sociétés humaines : les contraintes ne sont sans doute pas les mêmes dans des sociétés agraires et dans des sociétés hyperconnectées et ultra-technologiques. Peut-on vraiment appliquer le même modèle à l’Empire romain et aux États-Unis du XXIe siècle ?
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En dépit des critiques, la démarche de Turchin, qu’il légitime par une réflexion épistémologique https://escholarship.org/uc/item/82s3p5hj#main, est à l’origine d’un programme de recherche en plein développement.
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Malgré une certaine tendance à la spéculation et au-delà des détails mathématiques et historiographiques, le travail de Turchin est intéressant pour son approche en contradiction ouverte avec l’idéologie néo-libérale. Si celle-ci glorifie la compétition et l’individu, pour Turchin, c’est la coopération qui est le vrai fil conducteur de l’histoire humaine. Elle est en particulier l’objet de son ouvrage Ultrasociety : How 10,000 Years of War Made Humans the Greatest Cooperators on Earth, dans lequel il avance que la capacité extraordinaire des hommes à coopérer à grande échelle est le résultat d’un mécanisme évolutif, les guerres ayant éliminé les groupes incapables d’atteindre de hauts niveaux de coopération ...
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Vie privée Publique Publié originellement 08 décembre 2020
Catégorie Actualité & Politique
Licence Inconnu LangueInconnu
Étiquettes Thinkerview
Durée 2 h 1 min 21 sec 1 Commentaire
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ENTREPRISES 23 commentaires
Six ans après avoir cédé à l'américain GE les turbines Arabelle, qui équipent les centrales nucléaires d’EDF, le gouvernement tente de les récupérer. Au nom du maintien de la filière nucléaire, EDF est à nouveau sollicité. Pendant ce temps, un nouveau plan social est lancé à Belfort.
Mots-clés Alstom ; EDF General Electric industrie nucléaire social
Les discussions se déroulent dans la plus grande discrétion. Après avoir accepté d’en céder le contrôle à General Electric en 2014, l’État est à la manœuvre pour tenter de récupérer les turbines Arabelle. Cet acronyme – le « A » réfère à Alstom et « bel » à Belfort, le berceau de la société – désigne la plus fiable des turbines à vapeur pour le nucléaire, sept mètres de diamètre et 4 000 tonnes, qui équipe à la fois un tiers des centrales nucléaires dans le monde, dont celles d’EDF, les sous-marins à propulsion nucléaire et le porte-avions Charles-de-Gaulle.
Conçues par Alstom, elles sont toujours fabriquées à Belfort, désormais par General Electric. Mais aujourd’hui, le conglomérat américain, mis à mal par la pandémie, sous pression de ses actionnaires, veut vendre cette activité, rachetée avec toute la branche énergie d’Alstom.
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garantir la souveraineté nationale ... « L’État français a un droit de regard sur les orientations stratégiques de cette industrie qu’il ne peut abandonner », ajoute Jean-Marie Girier, ancien conseiller de Gérard Collomb à l’intérieur, puis directeur de cabinet de Richard Ferrand à l’Assemblée nationale, devenu préfet du Territoire de Belfort en juillet. Il ne s’est pas plus étendu sur le sujet lors de son point de presse. ... l’unique action dont l’État dispose dans la société Geast, créée par Alstom et General Electric en 2014 pour regrouper les activités nucléaires de l’entreprise avant leur transfert aux Américains. Revenant sur les accords négociés en 2014 par Arnaud Montebourg ... son successeur, Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie, avait jugé préférable de se contenter d’une seule action préférentielle ... Autre garde-fou, l’État conserve, à travers une autre société dédiée, une licence sur les droits de propriété intellectuelle des technologies Alstom existantes et à venir, dont, bien sûr, Arabelle ... La vente de la branche énergie d’Alstom, et notamment de ses activités nucléaires, est le dossier industriel qui hante toute la présidence d’Emmanuel Macron. Elle est devenue le symbole d’un bradage, d’une perte de contrôle industriel, de la désindustrialisation française. Nombre de craintes se sont révélées fondées. Juste après la vente, finalisée fin 2015, General Electric a démontré où était le pouvoir désormais. Le groupe américain a exercé une pression gigantesque sur EDF en cessant quelques jours la maintenance des centrales nucléaires en février 2016, afin de lui imposer un contrat plus avantageux, et notamment de réduire sa responsabilité financière en cas d’accident. Un précédent existait. Pour faire payer à la France son opposition à la guerre en Irak en 2003, les États-Unis avait alors cessé plusieurs mois les opérations de maintenance et la fourniture de pièces pour les catapultes mécaniques du porte-avions français. ... Signe que les discussions sont désormais bien engagées, Hugh Bailey, directeur général de General Electric France, a été désigné président du conseil d’administration de Geast il y a quelques semaines. Un interlocuteur que l’État connaît bien. Il était notamment conseiller d’Emmanuel Macron à Bercy quand celui-ci a autorisé le rachat d’Alstom. Il a rejoint ensuite General Electric en 2017, avant de prendre la tête de l’entité France en avril 2019, un mois avant l’annonce par le groupe de la suppression de 1 000 emplois, dont 800 dans l’entité turbines à gaz de Belfort.
Malgré un avis favorable de la commission de déontologie de la fonction publique, qui a validé ce pantouflage à condition qu’il cesse tout contact professionnel avec ses anciens collègues de Bercy, Hugh Bailey est visé en septembre 2019 par une enquête qui suit son cours pour « prise illégale d’intérêts »
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Deux options sont sur la table et seraient toujours en arbitrage. L’une d’elles est portée par Frédéric Pierucci, ancien patron de la branche chaudières d’Alstom, donc nucléaire. Il connaît très bien son dossier et le marché. Il est aussi au cœur du scandale Alstom. Arrêté par le FBI en avril 2013 à New York dans le cadre d’une enquête pour corruption d’Alstom en Indonésie – « une affaire où il n’a jamais touché un centime », a-t-il maintes fois expliqué –, il a passé 25 mois dans les prisons américaines. Dans cette affaire, il estime avoir été un otage économique dans une opération judiciaire permise par l’extraterritorialité du droit américain, visant à affaiblir l’entreprise française pour faciliter la cession de sa branche énergie à General Electric.
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L’Élysée serait plutôt sur une autre piste et, quitte à forcer la main, insisterait pour privilégier un rachat par EDF via sa filiale Framatome, qu’il détient à 75,5 %. Problème : l’électricien, qui doit déjà éponger la faillite d’Areva, n’a aucune envie de reprendre toutes les sociétés en difficulté travaillant dans le nucléaire. L’électricien souligne qu’il est déjà fortement sollicité par son projet Hercule ... Certains soupçonnent même que l’État ne lui donnera pas le choix, n’hésitant pas à lui tordre le bras comme il l’a fait pour le renflouement d’Areva, la construction d’Hinkley Point ou le projet Hercule. ... « EDF attendait un signal fort, ce signal est venu », confie un parlementaire au fait du dossier. Lors de sa visite au Creusot du 8 décembre sur le site de Framatome, qui forge les éléments lourds de l’îlot nucléaire des centrales, Emmanuel Macron a rappelé que « le nucléaire restera la pierre angulaire de notre autonomie énergétique ». Outre l’annonce de la construction d’un nouveau porte-avions à propulsion nucléaire, il a confirmé sa volonté de voir construire six nouveaux EPR en France. Cela est sans doute censé rassurer EDF : cette possible acquisition « forcée » est supposée devenir plus acceptable grâce aux perspectives de marché qu’offre le renouvellement du parc nucléaire à courte échéance. La semaine dernière, la direction d’EDF a présenté au comité social et économique un nouveau calendrier pour le lancement de nouveaux projets de construction d’EPR : il prévoit d’en lancer dès la fin 2022, au lieu de 2023. ... Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté ... plaide aussi, avec d’autres élus locaux, pour que l’État, via Framatome, se porte acquéreur de l’ensemble de la branche énergie de General Electric. Ce qui inclurait donc, outre le nucléaire, les activités hydroélectriques et gaz. Ce qui, en quelque sorte, reviendrait à rétablir la situation qui préexistait avant la vente à General Electric.
Mais cela ne semble pas du tout faire partie des plans de l’État ... nouveau plan social décidé par General Electric. ... se désengager de la construction de centrales à charbon qui n’ont plus d’avenir. L’entité manufacturière de production de la turbine Arabelle et des alternateurs, située à quelques pas, n’est presque pas touchée. ... Mais les compétences charbon sont presque les mêmes que celles nécessaires à la technologie nucléaire, qui produit aussi de l’électricité avec de la vapeur d’eau, font valoir les salariés ... Christian Mougenot, délégué CFDT chez Steam ... on a une réorganisation de service quasiment tous les ans ... Laurent Humbert, CFE-CGC ... proposer une solution globale de cohérence industrielle, de mutualiser des compétences proches et complémentaires et, surtout, de les maintenir, même quand des creux de charge ... Mais pour Laurent Humbert, il ne fait aucun doute que l’État, compte tenu de sa place dans Geast, a déjà validé le plan social entraînant la suppression de 238 postes à Belfort. ... General Electric est pressé. En 2018, en raison d’un retournement du marché, le groupe a déprécié à hauteur de 23 milliards de dollars sa branche énergie achetée 12 milliards d’euros à Alstom en 2015. Sa cotation boursière s’est effondrée. Ses activités aéronautiques sont lourdement frappées par la crise du coronavirus. À la suite d’une enquête de la SEC, gendarme de la bourse américaine, pour une suspicion de fraude comptable, General Electric vient d’accepter de payer une amende de – seulement – 200 millions de dollars.
Aujourd’hui, le conglomérat américain n’a plus guère d’intérêt pour les activités industrielles de l’ex-Alstom en France, après avoir centralisé tous les contrats de maintenance, les brevets, les commandes en Suisse ... ne garder que des gens qui vont vendre des pièces détachées. C’est la stratégie de GE en Europe », constate Laurent Santoire, délégué syndical central au comité européen de General Electric pour la CGT. « Les centrales nucléaires se regardent au siècle. Il faut donc des entreprises qui ont des compétences au siècle, pas au trimestre. Et quand on casse des compétences que l’on a mis un siècle à construire, on n’a plus rien. Quand on demande à quelqu’un de rentrer dans une centrale et qu’il n’a pas les plans de ce qui a été fait il y a 30 ans, il fait quoi ? », s’alarme le syndicaliste.
À Lyon, le massacre social en marche - 11 décembre 2020 - 16H30 / Par Marine Manastireanu | Le Média
Les reportages
En France, 528 plans sociaux ont été initiés depuis le 1er mars 2020, contre 295 pour la même période de 2019. Dans la métropole de Lyon, l’une des agglomérations les plus dynamiques de France, le nombre de bénéficiaires au RSA a augmenté de 9,5% depuis Janvier 2020.
Lundi matin 8h, ce 23 Novembre, les salariés de General Electric du site de Villeurbanne, commune limitrophe de Lyon, ont commencé une grève illimitée.
La direction a annoncé un nouveau plan social concernant plus de 600 postes en France, dont 285 dans l’agglomération lyonnaise, faisant partie d’un vaste plan de restructuration et de délocalisation. Des conséquences désastreuses pour les salariés concernés mais aussi pour l’activité économique du bassin lyonnais. Serge Paolozzi, délégué syndical CGT, estime que plus d’un millier d’emplois seraient menacés, en répercussion aux 285 licenciements chez General Electric.
Pourtant le groupe américain avait fait une promesse de création de plus de 1000 emplois en 2015, lors du rachat du groupe français Alstom. Résultat en 2020 … ce sont 3000 postes supprimés sur le territoire Français.
Une vente controversée autorisée par le ministre de l’économie de l’époque, Emmanuel Macron, sous fonds de soupçons de corruption, détaillés dans cet article de Mediapart : https://www.mediapart.fr/journal/france/200418/les-non-dits-d-emmanuel-macron-dans-l-affaire-alstom
Aujourd’hui, les conséquences ne sont pas juste sociales, c’est tout un fleuron de l’industrie énergétique française démantelée, qui part petit à petit à l’étranger. Constructeur historique de disjoncteurs haute tension, engagé dans la recherche et développement d’énergie renouvelable, le site de Villeurbanne est un symbole du leadership énergétique français. “Ce sont environ 200 millions sur cinq ans de fonds publics, CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l’emploi) et CIR (crédit d’impôt recherche) que le groupe a touchés. De l’argent public qui a financé la recherche sur des produits en énergie renouvelable que le groupe abandonne aujourd’hui, ou délocalise, tout en virant les salariés”, assène Serge Paolozzi au gérant de la restructuration de General Electric, Alexis Martinez.
Des fonds publics qui seraient pourtant bien utiles tant la situation économique est critique. Car aux plans sociaux prévus avant la crise comme celui de General Electric, s’ajoutent les autres. Dans la région lyonnaise, ce sont déjà une quinzaine de plans sociaux qui ont été annoncés. Mathieu Périsse, journaliste à Médiacités, les a répertoriés et documentés sur une carte interactive.
General Electric donc, mais aussi Renault Trucks avec 323 salariés concernés, et plus étonnant, Auchan, qui a pourtant réalisé un bénéfice de 1,2 milliard d’euros au premier semestre 2020. Si ces plans sociaux sont conséquents, ils ne seraient en fait que la partie émergée de l’iceberg : “On assiste à une vague de petits licenciements, individuels ou des licenciements économiques de 9 personnes, qui ne franchit pas la barre des 10 pour éviter la mise en place d’un PSE, plan de sauvegarde de l’emploi, une véritable vague silencieuse mais conséquente”, explique Mathieu. Florent en fait partie. Développeur de logiciels à ESI, un groupe informatique, il a été informé de son licenciement avec 8 autres collègues le 5 Octobre dernier. 9 salariés concernés et pas un de plus. Un plan social sciemment évité d’après Florent : “Une salariée en congés maternité est aussi concernée, c’est complètement illégal, mais ils s’en foutent, ils passent sous les radars de l’administration du travail qui est débordée”. Et pourtant son entreprise a eu accès à des aides, dont des prêts garantis par l’Etat “à hauteur de 13,75 millions d’euros” indique le syndicat Solidaires.
Entre opportunisme de certaines entreprises et réelles difficultés pour d’autres, ce sont les salariés qui récupèrent les pots cassés, mais aussi les petits patrons. Car au-delà des plans sociaux annoncés dans l’agglomération, l Les non-dits d’Emmanuel Macron dans l’affaire Alstom C’était un rapport qui devait rester inconnu du grand public, avant que la commission d’enquête parlementaire sur Alstom ne découvre son existence. Grand Lyon estime à environ 6500 commerces impactés par la crise sanitaire, représentant environ 30 000 emplois. Valentin en fait partie, il a ouvert son bistrot il y a deux ans avec une amie. Au cœur de Villeurbanne, il propose des plats faits à partir de produits locaux et emploie 4 salariés. Il ne cache pas son inquiétude face à une potentielle faillite. “On faisait environ 35 mille euros par mois de chiffre d'affaires, on est tombé à zéro. Aujourd’hui en ouvrant à emporter on fait 12 mille euros par mois, trois fois moins avec autant de salariés qu’avant ..”.
Chômage partiel, prêt garanti par l’Etat et exonération d’un mois de loyer, Valentin a pu bénéficier de quelques aides mais pas assez pour le moment pour sortir la tête de l’eau. Pourtant depuis le début de la crise, ce sont 31 milliards de chômage partiel, 120 milliards de prêt garanti et 76 milliards de report d’impôts et de cotisations qui ont été déboursés par l’Etat. Encore faut-il que ces aides garantissent l’emploi et non les bénéfices de certaines entreprises.
General Electric. C’est un peu une saga où à chaque épisode, la direction de GE effectue des plans de licenciements pour délocaliser l’activité à l’étranger. Et dilapide notre industrie et un savoir-faire de plus de cent ans dans le domaine de l’énergie. Un domaine ô combien important et stratégique pour notre souveraineté et pour engager la bifurcation écologique.
Après les turbines hydrauliques de Grenoble en 2017, des turbines à gaz de Belfort, c’est aujourd’hui les disjoncteurs et tout le réseau à haute tension de Villeurbanne qu’on délocalise en Chine. 285 licenciements sur 400 emplois pour le seul site de Villeurbanne et une cinquantaine sur une centaines pour le site de Saint-Priest, soit 350 emplois sur les deux sites de la métropole Lyonnaise.
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Tant qu’ils ne seront pas entendus et que la direction refusera de revoir sa copie, les salariés poursuivront la grève et le blocage de l’usine. Ils mènent une lutte d’intérêt général pour la sauvegarde de notre industrie et de notre savoir-faire. On ne lâche rien, et à la fin c’est nous qu’on va gagner !
Vous pouvez soutenir les GE en donnant à la caisse de grève : https://www.leetchi.com/c/caisse-de-greve-generalelectric-villeurbanne-stpriest
En signant la pétition : https://www.change.org/p/general-electric-la-situation-est-grave
En les suivant sur leur chaine YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=b5DJMZnTrYU
En les suivant sur twitter : https://twitter.com/cgt_ge?s=09
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