jeudi 12 juin 2025 - Société - Par Alexandre Monnin, Philosophe, Directeur scientifique d’Origens Media Lab et professeur à l'ESC Clermont Business School
Derrière les discours d’efficience, d’autonomie et de prévention, un glissement insidieux s’opère : celui d’une médecine qui renonce à soigner. Aux États-Unis comme en France, le soin devient conditionnel, réservé aux existences jugées « optimisables ». En s’appuyant sur le cas du programme MAHA, les dérives du One Health, le concept d’« abandon extractif » et l’émergence d’un « eugénisme doux », cet article analyse les ressorts politiques et idéologiques d’un renoncement systémique au soin.
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Aux États-Unis, cette hypothèse se cristallise au travers du programme MAHA – Make America Healthy Again – dont l’ambition n’est plus de soigner, mais d’éviter les coûts liés au soin. Comme le formule explicitement Derek Beres, fin observateur de ces enjeux et co-animateur de l’excellent podcast Conspirituality, le but de MAHA « n’est pas la santé, c’est l’évitement ». En France, la récente loi sur le droit à mourir, en apparence progressiste, a été critiquée par des collectifs antivalidistes comme une manière d’acter l’impossibilité de vivre longtemps avec certains handicaps ou maladies chroniques.
Ce tournant ne se donne pas toujours pour ce qu’il est. Il s’abrite derrière les mots d’efficacité, d’autonomie, de prévention, voire de soutenabilité. Il s’appuie sur des cadres comme le paradigme One Health, censé penser la santé de manière systémique à l’échelle des écosystèmes mais qui, en pratique, contribue à diluer les responsabilités et à rendre invisibles les enjeux de justice sociale. Il prospère sur les ruines de la médecine publique, sur la fatigue des professionnels du soin, sur l’individualisation croissante des parcours de santé.
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ne domine plus la coercition biologique mais la modulation des accès, des incitations, des normes implicites du mérite sanitaire. Dans ce monde, certaines vies méritent encore d’être soignées. D’autres sont progressivement déplacées hors du champ du soin, abandonnées à elles-mêmes, tout en continuant à alimenter des bases de données, des algorithmes, et des modèles de gestion du risque.
Function Health et la « root cause medicine » : une médecine sans soin ?
La logique du non-soin trouve un prolongement dans l’écosystème des startups de la médecine fonctionnelle, à commencer par Function Health, cofondée par Mark Hyman – médecin star, promoteur du self-care optimisé et conseiller santé de Robert F. Kennedy Jr. Promettant une révolution individualisée, Function Health propose à ses clients de mesurer plus de cent biomarqueurs pour « reprendre le contrôle sur leur santé ». Pourtant, ce qui se présente sous les auspices d’une forme d’empowerment est en réalité une mise en marché de diagnostics sans soin : les résultats des tests ne sont accompagnés d’aucune prise en charge clinique réelle, et leur utilité médicale est sérieusement mise en doute.
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Le biologiste Greg Maguire, quant à lui, dénonce Function Health au titre d’une « arnaque façon Theranos », un modèle d’affaire jouant sur le flou scientifique, l’auto-surveillance et la peur du déclin corporel, tout en échappant à toute responsabilité thérapeutique.
Au cœur de cette approche se trouve la notion de « root cause medicine », qui prétend identifier et traiter les causes profondes des maladies plutôt que de se contenter de soulager les symptômes. Bien que louable en apparence, cette philosophie est également au centre du programme MAHA (Make America Healthy Again), porté par l’administration. Le récent rapport de la commission MAHA[2] publié en mai 2025, attribue ainsi la montée des maladies chroniques chez les enfants étasuniens à des facteurs tels que l’alimentation ultra-transformée, l’exposition aux produits chimiques, le manque d’activité physique et le stress chronique. Il critique également la surmédicalisation, notamment l’utilisation excessive de médicaments et de vaccins chez les enfants, et appelle à une réorientation vers la prévention et la recherche sur les causes profondes des maladies.
Cependant, cette focalisation sur les causes profondes peut avoir des conséquences problématiques. En mettant l’accent sur la prévention et la modification du mode de vie, elle risque de délégitimer les besoins des personnes déjà malades, en particulier celles atteintes de maladies chroniques ou de troubles neurodéveloppementaux – y compris l’autisme –, qui seraient liées à des perturbations métaboliques ou environnementales. Si la recherche de cause profondes est légitime, force est de reconnaître qu’elle est instrumentalisée aujourd’hui en vue de délégitimer la recherche scientifique et les politiques de soin au profit d’une écologie pseudo-naturelle du corps performant, de la prévention morale et de l’industrie du diagnostic.
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un transfert massif de ressources depuis les institutions publiques vers des plateformes privées qui transforment le soin en business. Derrière le slogan « Make America Healthy Again », se cache une antienne bien connue : enrichir les cercles proches du pouvoir tout en abandonnant les populations vulnérables, déjà rendues invisibles par les angles morts du marché de la santé.
L’ironie de cette médecine du non-soin est qu’elle s’appuie massivement sur des dispositifs technologiques sophistiqués : capteurs, tests, algorithmes, plateformes. Le soin est externalisé, privatisé, et converti en données. Le quantified self devient la forme contemporaine de l’attention à soi, vidée de toute relation clinique. Ces technologies alimentent des systèmes d’optimisation où l’important n’est plus la guérison, mais la conformité aux normes biologiques ou comportementales. Dans ce contexte, le patient devient un profil de risque, non plus un sujet à accompagner. La plateformisation du soin réorganise en profondeur les régimes d’accès à la santé. La médecine n’est alors plus un service public mais une logistique de gestion différenciée des existences.
One Health ou la naturalisation du non-soin
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Ce flou n’est pas neutre. Il permet de relativiser les demandes d’action immédiate, en invoquant une perspective systémique, lointaine, future. On parle de microbes et de milieux, on « prend de la hauteur » tout en abandonnant les personnes malades ici et maintenant, notamment celles souffrant du Covid long ou d’autres pathologies différées.
Plus grave encore : cette « prise de hauteur » s’accompagne d’un transfert de schèmes idéologiques issus de l’écologie réactionnaire. Le retour à la nature se double d’une défiance vis-à-vis des vaccins, des traitements, de l’intervention médicale. Dans certains discours, relayés par exemple par la journaliste Marie-Monique Robin, la fusion avec le monde microbien devient un idéal, et la prévention sanitaire, une intrusion[3]. On célèbre « l’immunité naturelle » pour mieux fustiger l’intervention publique. Des deux côtés de l’échiquier politique.
Sous couvert d’intégration des savoirs, le One Health organise en réalité une double démission : institutionnelle, d’abord, en se dégageant de toute responsabilité immédiate ; cognitive, ensuite, en affaiblissant la distinction entre pathogène et environnement. Il participe ainsi pleinement du paradigme du non-soin.
Une autre logique traverse ces dynamiques : un catastrophisme vitaliste, qui prend racine à la fois dans certaines critiques de la modernité médicale et dans un rapport idéalisé à la « nature ». Face aux dégradations écologiques, le réflexe n’est plus de renforcer les capacités collectives de soin. Il s’agit désormais de retrouver une forme de pureté corporelle ou environnementale perdue. Cette quête se traduit par l’apologie du jeûne, du contact avec les microbes, de la « vitalité » naturelle – et la dénonciation des traitements, des masques, des vaccins comme autant d’artefacts « toxiques ». Elle entretient une confusion entre médecine industrielle et médecine publique, et reformule le soin comme une purification individuelle. Là encore, le paradigme du non-soin prospère non pas en contradiction avec l’écologie, mais bien davantage au nom d’une écologie mal pensée
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Elle puise dans une généalogie critique où Ivan Illich tient lieu de figure tutélaire. Sa dénonciation de l’iatrogénie, des professions médicales et de la médicalisation de la vie reste aujourd’hui une référence centrale, souvent mobilisée par des discours « alternatifs » à la médecine. Or cette critique a changé de camp : d’arme contre l’industrie pharmaceutique, elle devient ressource idéologique pour désarmer la médecine publique au profit des marchands de compléments alimentaires, d’algorithmes et de tests en tous genres. Le mythe d’un retour à l’harmonie naturelle, débarrassée des intrusions techniques, alimente aujourd’hui une écologie vitaliste parfois indistincte des idéologies de droite libertarienne ou survivaliste
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Extractive abandonment et soft eugenics : organiser le tri
Dans ce monde du non-soin, l’abandon n’est ni un effet secondaire ni une faute mais un principe actif de gestion. Le concept d’extractive abandonment, formulé par Beatrice Adler-Bolton et Artie Vierkant dans Health Communism, désigne une situation où les populations vulnérables sont à la fois exclues de la prise en charge, et maintenues dans des dispositifs qui extraient de la valeur de leur existence, sans compensation, ni reconnaissance, ni soutien.
Ce paradigme, qui organise le retrait actif de l’État ou des institutions médicales, s’appuie sur une économie politique éminemment problématique : les malades chroniques, les personnes handicapées ou marginalisées deviennent des sources de données, des objets d’expérimentation, des supports de tests – mais sans accès réel à des soins. Dans le meilleur des cas, elles sont orientées vers des parcours de « self-care » algorithmique, où la personnalisation de la gestion de santé dissimule une désinstitutionnalisation complète.
Ce processus rejoint l’eugénisme doux. Loin des formes brutales et déclarées du XXe siècle, ce nouveau tri sanitaire est diffus, technicisé, comportemental. Il repose sur des critères d’optimisation et de rendement. La question n’est pas « qui doit vivre ? » mais « qui vaut l’investissement ? ». Les profils « compliance-ready » sont favorisés. Les autres, invisibilisés, écartés. On ne les nomme plus : ils ne rentrent simplement pas dans les catégories de priorisation.
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la santé publique cesse d’être pensée comme un bien commun, et devient une performance individuelle, mesurée, scorée, marchandée. La médecine elle-même, soumise à l’austérité, finit par abandonner ses missions fondamentales : observer, diagnostiquer, soigner. Elle se contente de prévenir – et encore, seulement pour ceux qu’on juge capables – et/ou suffisamment méritants.
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Loin d’être intrinsèquement opposée au soin, la prévention a longtemps constitué une avancée majeure de la médecine sociale : campagnes de vaccination, médecine du travail, hygiène publique, politiques de dépistage… Autant d’acquis issus des luttes collectives et des savoirs institutionnels. Le tournant actuel consiste moins à valoriser la prévention qu’à la retourner contre les malades
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Repolitiser le soin
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avance sous une pluralité de masques ceux du pragmatisme, de l’innovation, de la prévention mais aussi de l’écologie, d’une vision plus « holistique » et pleine de sens, et de la liberté de choisir. Elle substitue au droit au soin un devoir de performance ; à la médecine, une ingénierie du tri ; au thérapeutique, un récit de responsabilisation individuelle. Ce que l’on nous propose n’est pas moins de soin – c’est un monde sans soin, ou du moins réservé à celles et ceux qui peuvent en justifier la rentabilité sociale ou biologique.
C’est là que la convergence devient troublante. Car ce paradigme du non-soin, loin d’être réservé au trumpisme ou à la droite libertarienne, trouve des échos dans certains pans de la gauche et de l’écologie politique. Il repose sur une série de structures partagées, bien que parfois contradictoires :
– Une « biopolitique négative » – selon la définition de Benjamin Bratton : refus d’intervenir collectivement sur les milieux de vie, rejet de toute régulation sanitaire ou environnementale sous prétexte de défendre des libertés individuelles. Cette posture a entravé la mise en place d’infrastructures collectives de soin pendant la pandémie, elle concerne également les politiques écologiques.
– Une responsabilisation individualisée – où l’autonomie devient injonction à l’autosurveillance : bien se nourrir, bien s’exposer, bien gérer son stress (ou son empreinte environnementale). Mais sans jamais reconstruire les conditions collectives du soin ni reconnaître l’inégale capacité des individus à le faire.
– Une quête de purification par la nature (et l’effort) – à travers le sport, les régimes, les huiles essentielles, l’exposition aux microbes, etc. Cette quête valorise un corps en harmonie avec un « milieu naturel » et disqualifie les infrastructures médicales jugées artificielles ou toxiques. Le soin est alors redéfini comme retour méritoire à l’origine ou à l’équilibre, en lieu et place d’un accompagnement institutionnalisé.
– Une foi partagée dans l’auto-optimisation – qu’elle passe par les algorithmes, le quantifying-self ou les routines « naturelles », elle légitime un tri silencieux entre les corps adaptables (et disposés à s’adapter) et les autres. La surveillance remplace l’attention, la donnée remplace la relation, le test remplace le soin.
Ainsi, sous couvert de libération individuelle ou de vision plus systémique, se met en place une architecture du tri : une santé sans soin, une médecine sans clinique – une écologie sans solidarité.
Contrairement à une vision simpliste qui opposerait un État providentiel déclinant à un secteur privé envahissant, le retrait du soin s’opère aujourd’hui par une transformation active de l’action publique. L’État ne disparaît pas : il prescrit, organise, finance, externalise. Il se fait plateforme, courtier de services, émetteur d’appels à projets. En matière de santé, cela signifie le financement de dispositifs de prévention algorithmique, l’encouragement de solutions « innovantes » portées par des start-ups, ou encore le remboursement indirect de produits encore non éprouvés. Ce nouveau régime n’est pas une absence de soin, c’est une délégation programmée du soin à des acteurs dont l’objectif premier n’est pas le soin mais la rentabilité. L’État ne s’efface pas en totalité : il administre la privatisation du soin.
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Connu / https://bsky.app/profile/michel-lussault.bsky.social/post/3lrdvcjffzs2u
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Michel Lussault @michel-lussault.bsky.social · 1 mois
Il y a tous les jours des articles stimulants sur @aoc-media.bsky.social , toutefois je recommande particulièrement ce texte d'Alexandre Monnin, qui fait beaucoup réfléchir et propose une critique salutaire du concept de One Health et de la crise du soin médical.
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Destinataire(s) : l'ensemble du gouvernement français
Un projet du passé, une entreprise bancale, une technique non mature
L’entreprise “La Française de l’énergie” tente de faire passer en force un projet d'extraction de gaz de couche en Lorraine. Une énergie fossile dont l'extraction représente de plus de nombreux risques environnementaux pour le territoire.
Ce projet n’apportera rien aux citoyens, en plus d’être un non-sens écologique, économique et social !
Qu’est-ce que le gaz de couche ?
Ce gaz c’est essentiellement du méthane, qui est un gaz à effet de serre 28 fois plus puissant que le CO2. Les neuf dixièmes de l’empreinte carbone du gaz, d’où qu’il vienne, sont causés non par sa production ou son transport, mais par sa consommation. L’argument d’un gaz local et moins polluant ne tient pas.
... pourrait être extrait 4% d’une année de consommation. Etes-vous prêts à risquer votre eau potable pour 4% de la consommation annuelle des Français en gaz ?
Pourquoi nous avons tout à perdre ?
Car le gaz ne sera pas moins cher, il sera toujours indexé sur le prix du marché.
Autoriser les forages impliquerait la mise en péril de notre ressource en eau potable, la destruction de terres agricoles, des risques de déstabilisation du sous-sol.
L’entreprise envisage de forer 400 puits comprenant chacun entre 2 et 4 drains allant de 1 à 2 km chacun. Une fois le gisement épuisé, nous serions à nouveau au point de départ avec des conséquences environnementales en supplément.
Une entreprise bancale ?
... Des doutes sérieux existent quant à ces capacités. Qui paiera les conséquences ?
Pourquoi faut-il agir maintenant ?
... le bénéfice est trop mince (un gaz pas moins cher) pour un risque trop important sur les populations, leur santé, leurs économies et l’environnement.
Nous demandons au gouvernement de refuser cette demande de concession.
... est déjà hors délai pour rendre un avis
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lettre ouverte envoyée au gouvernement en janvier 2021 : https://bit.ly/3wlVZwz
Actualités
- il y a 2 mois [Juillet 2023] La décision de refus de concession vient d'être annulée. L'Etat à 2 mois pour faire appel, renforçons la pression !
Un mini reportage pour mieux comprendre la situation : https://moselle.tv/gaz-de-couche-le-tribunal-valide-le-projet-dextraction-en-moselle/ - il y a 2 mois [avril 2023] le ministère de la Transition écologique rejette la demande de concession au titre que "Les essais de production (...) n'ont pas été probants", la société La Française de l'Energie n'ayant pas "démontré ni sa capacité technique à extraire le gaz de couche, ni, par la suite, l'exploitabilité de ce gisement" - Une victoire d'étape à souligner !
Malheureusement l'entreprise a immédiatement fait appel de la décision du gouvernement auprès du tribunal administratif de Strasbourg...
https://moselle.tv/gaz-de-couche-lachambre/
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Extractions massives, trafics, corruption... L’exploitation du sable a des conséquences environnementales, humaines et sociales, rappelle l’auteur de cette tribune. Pour ...
Connu / TG le 07/06/23 à 14:25
Première partie :
L’association « Chabanais défense et environnement » a vu le jour officiellement fin 2021. Elle est née en réaction au projet de carrière d’extraction de diorite sur la commune, à proximité du village de Grenord. Cette association « Chabanais défense et environnement » tient son assemblée générale demain et souhaite plus d’informations sur le projet…
Avec nous, Eric Germond, président de cette association.
Deuxième partie :
Actualité dense en ce début d’année pour le FRAC, Fonds régional d’art contemporain, Poitou-Charentes sur le site d’Angoulême et sur celui de Linazay dans la Vienne….
Vernissage aujourd’hui de l’exposition « Paradoxales » où des artistes s’appuient notamment sur des techniques de broderie, de teinture ou de couture pour affirmer des messages d’émancipation. Le site d’Angoulême en profite aussi pour inaugurer un espace de médiation pensé et réalisé par des étudiants et des lycéens. Et puis, le FRAC Poitou-Charentes est aussi dans une dynamique sur le site de Linazay en lien avec le journal jeunesse Biscoto avec l’exposition « Pas touche » et la réalisation d’un numéro spécial du magazine …
Alexandre Bohn, le directeur du FRAC Poitou-Charentes, est notre invité.
Tourdetable
*Tr.: ... 2000 T/ j 80 camions nuisances ... réunion chez moi le 2 mai, banderolles, avertir la presse, rencontre des villageois, faire signer des pétitions, du granit, du radon (gaz radon 3 zone rouge), destruction de zones humides crapaud sonore, grillon; loutre ...GSM fait parie du heideberg, numéro 1 mondial, 3 carrières en charente dont Maine-de-Boixe ... grosse société, aménagements minimaux, si pb décisions de justice, asso créée, articles parus, communiqué de GSM favorable à une rencontre avec nous ... ça a créé lien avec les habitants, eux faire de l'argent, ça crée que 2 emplois maxi, versent une taxe dans la comm comm pour détruire 100 ha ... bénéfice maigre ... 1er et 2e adjoint sont pour, le maire aussi ... 30 ha au départ, les 100 ha y passeront, terrain perdu à tout jamais, 980 ha à Chabanais la plus petite commune du canton ... je suis paysan bio sur la commune, ferme écologique, vaches, pâturages, prairies ... nouvelle loi en cours sur la non artificialisation des sols, ne plus perdre de terrain d'ici 2030 ... déjà eu la déviation de Chabanais ... on a écrit à tous les députés, sénateurs, on a renc syndicat de rivière, eau enjeu majeur ... tout le monde se renvoie la balle, la préfete décidera à la fin, ça fait partie des installations classées suite à l'enquête publique ... des sondages, des réunions, enquête publique, remplir tous les critères. C'est complexe, ya un ruisseau, une route communale inaliénable ... AG demain à 20h 30 à la salle des fêtes de CHabanais, discuter avec tous les acteurs locaux, expliquer, il n'y a pas de calendrier, recueillir le maximum d'informations pour remettre en cause le projet. On avait renc Précignac, motiver les gens, aller plus loin, se réapproprier notre territoire, dynamique de faire ensemble ... ya aussi haies, mares, lavoir, etc se retrouver, protéger notre terre ... on n'est pas nombreux mais on y croit ... des gens jeunes comme Mathilde notre secrétaire ... informer, sensibiliser, protéger le bocage, avancer c'est le cadre de vie ...
fin à 24:20
océans - 55173 signatures
Clés : #Biodiversité #Changement climatique #Océans #Protection des océans #Réserves marines #Vie marine
Les fonds marins sont pleins de mystères et nous peinons encore à bien les connaître. Pourtant, ils sont déjà menacés par une industrie très controversée : l’extraction minière en eaux profondes. Greenpeace International publie un nouveau rapport dénonçant l’opacité des processus d’attribution des licences environnementales par l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM).
Le rapport (ici, en anglais https://www.greenpeace.org/static/planet4-international-stateless/c86ff110-pto-deep-trouble-report-final-1.pdf) dévoile qui tire les ficelles, les entreprises qui tireront des bénéfices de l’exploitation minière des fonds marins et celles et ceux qui en subiront les conséquences
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au moins cinq raisons qui font de l’extraction minière en eaux profondes une très (très) mauvaise idée pour la planète.
- Le risque de dommages irréversibles sur la vie marine
... des monts sous-marins auprès desquels se développent des écosystèmes exceptionnels, notamment des coraux anciens et certaines espèces de requins pouvant vivre plusieurs centaines d’années
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Les mammifères marins sont également victimes de la pollution sonore et lumineuse due à cette activité d’extraction minière. Or, certaines créatures d’eaux profondes, habituées à de faibles niveaux de luminosité, pourraient être affectées de façon permanente.
... - Des espèces endémiques menacées d’extinction
... potentiel minier des cheminées hydrothermales, notamment sur le site que l’on appelle Lost City, en Atlantique nord https://www.greenpeace.fr/la-vie-sur-terre-a-t-elle-commence-en-eau-profonde/
... - Affaiblir un de nos meilleurs alliés contre le dérèglement climatique
L’océan stocke une énorme quantité de “carbone bleu”. Il est naturellement absorbé par les animaux marins et reste piégé dans les sédiments des fonds marins pendant des milliers d’années après leur mort, nous aidant ainsi à freiner le changement climatique.
... - Perturber la chaîne alimentaire
... - Sommes-nous vraiment prêt·es à détruire des trésors sous-marins que nous connaissons encore si peu ?
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Reporterre, le quotidien de l’écologie
Au Kazakhstan, premier producteur mondial d’uranium, Orano (ex-Areva) va raser une forêt protégée pour exploiter un gisement. La dérogation de l’entreprise française a été obtenue lors de la visite de Bruno Le Maire fin juillet dans ce pays d’Asie centrale devenu stratégique pour l’industrie nucléaire française.
On en apprend plus sur les raisons de la visite de Bruno Le Maire au Kazakhstan en juillet dernier https://www.novastan.org/fr/kazakhstan/bruno-le-maire-en-visite-diplomatique-au-kazakhstan/ ... a servi à conforter l’avenir de l’approvisionnement d’uranium
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Pour exploiter ce gisement, ... couper une forêt de 366 hectares de saxaoul, une plante endémique menacée et qui fait l’objet d’une interdiction de coupe
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bien que la méthode d’extraction de lixiviation in situ utilisée sur ce site ne nécessite pas de créer une mine à ciel ouvert, « il est nécessaire d’entreprendre des travaux de nivellement qui impliquent de couper les saxaouls ». La technique d’extraction par lixiviation in situ est controversée notamment aux États-Unis polluant les nappes phréatiques et délaissant de nombreuses boues toxiques difficilement nettoyables. De son côté, Orano a affirmé à Novastan que cette technique « présente des avantages environnementaux par rapport aux méthodes traditionnelles ». Selon le site web d’Orano, cette technique est surtout très « économique ».
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Connu / https://discord.com/channels/756164133186961578/758318550175318066
msg du 31/10/20 à 23:54 de Angela (livret énergie de LFI)