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Clés : Sciences Environnement et nature Documentaire
Phénomènes aussi éphémères que fascinants, les nuages restent une énigme pour la science. Comment se forment-ils ? Quel est leur rôle dans le fonctionnement du climat ? Peut-on envisager de les exploiter ? Un tour du monde des expériences scientifiques destinées à mieux les comprendre.
Amas de gouttelettes suspendues dans le ciel, les nuages évoquent un imaginaire onirique et poétique. Ces phénomènes physiques sont encore en grande partie inexpliqués et font l’objet de recherches à l’échelle mondiale. Au sommet du Puy-de-Dôme, un aspirateur à nuages permet d’analyser les gouttelettes transportées par le vent, révélant des micro-organismes aux stratégies d’adaptation étonnantes. À Leipzig, dans l’est de l’Allemagne, un simulateur de nuages unique en Europe étudie le rôle des turbulences dans la formation de la pluie. Dans le nord de l’Australie, à l’aéroport de Cairns, un avion high-tech traverse les bandes nuageuses et recueille des données sur les aérosols, afin d’analyser les différences entre les hémisphères Nord et Sud. En Espagne, sur l’île de Grande Canarie, des capteurs à brouillard collectent l’eau des nuages, envisagée comme une ressource durable pour lutter contre les sécheresses et les incendies…
Défi scientifique
Nourri d’images saisissantes et d’animations, ce documentaire explore un objet d’étude bien plus complexe qu’il n’y paraît. Et pour cause : les nuages se transforment constamment sous l’effet des variations de température et d’humidité, se révélant ainsi particulièrement difficiles à observer. À travers les témoignages de chercheurs, le film dévoile les dispositifs innovants conçus aux quatre coins du monde pour comprendre ces phénomènes, de leur formation à leurs effets sur le climat, et soulève quelques questions essentielles pour notre avenir proche : quel rôle les nuages vont-ils jouer dans l’évolution des températures ? Peuvent-ils devenir une ressource pour faire face aux pénuries d’eau ? Un défi scientifique qui croise de multiples échelles, du microscopique au planétaire.
Réalisation Sebastian Lindemann
Pays Allemagne
Année 2024
Tr.: ...
à 60 / 70 km de haut, on trouve les nuages nocturnes lumineux. Ils sont composés des rares cristaux de glace qui peuvent se former dans une atmosphère claircemée. Ce qui est fascinant, c'est qu'on peut voir à l'oeil nu cette très fine couche d'air ... on n'aurait jamais penser trouver de l'air si haut ... Les chercheurs projettent dans le ciel des fasceaux laser ... Réfléchie, la lumière est captée et analysée ... étude des nuages, taille des particules ... Elles ont aussi été observée dans le sud de l'europe, en espagne ... à des attitudes de plus en plus basses ... descendent chaque année de 10 m ... car l'air se réchauffe en bas et se refroidit en haut ... l'atmosphère se contracte, preuve directe du changement climatique ... Nord de la Norvège ... il faut continuer à chercher ... 20% plus abondantes que dans les années 1950 ... événements plus fréquents ... avion iodure d'argent et acétone ... jura souabe ... orage stuper cellulaire, des grélons gros comme une balle de tennis ... 3,6 milliards d'euros de dégâts ... violents épisodes de grêle ... une pluie est ainsi déclenchée avant apparition de grèle ... pas validé scientifiquement ... géoingénierie pour empecher le blanchiement des coraux ... trainées des avions, théories infondées ... Grande Canarie ... tirer avantage des nuages ... feux de forêts ... à 200 km de l'afrique ... brouillard, nuage qui touche le sol ... reboiser l'île ? ... capteurs de brouillard ... par filets, le brouillard de la vie ... produit de l'eau sans consommer de fossiles ... des rangées de minuscules aîguilles ...
Rapport
Qui dans la société doit payer les coûts d'une aggravation du changement climatique et de ses évènements extrêmes ? Quels mécanismes de solidarité à l'égard des plus exposés ou des plus vulnérables ? Comment financer et déclencher les actions de prévention pertinentes ? Quels rôles de l'Etat et du secteur assurantiel ?
Fruit d’un travail original ayant mobilisé un groupe de travail pluridisciplinaire pendant près de deux ans, ce rapport du Haut-commissariat à la Stratégie et au Plan questionne les fondements et les limites du système actuel de mutualisation des risques climatiques. Il dresse un parallèle avec la mutualisation des risques sociaux et la construction des assurances sociales au XIXe siècle, et la nécessité, aujourd’hui, de réinventer notre solidarité collective face aux aléas naturels.
En regard, les autrices proposent trois scénarios de réformes, qui diffèrent selon l’ampleur de la couverture et la place de l’Etat dans cette nouvelle protection climatique. Ces scénarios sont détaillés, d’un Etat régulateur du secteur de l’assurance à une socialisation plus large des risques climatiques, sur le modèle de la protection sociale.
Publié le : 12/06/2025
Temps de lecture 7 minutes
Télécharger l'édito de Clément Beaune, Haut-commissaire à la Stratégie et au Plan
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Autrices
- Mathilde Viennot, Cheffe de projet, Coordonnatrice
- Marine de Montaignac, Cheffe de projet, Autrice
- Alice Robinet, Cheffe de projet, Autrice
Le système en vigueur de mutualisation des risques climatiques est-il efficace ?
En comparaison internationale, le modèle français d’indemnisation des risques climatiques (assurance habitation doublée du régime « Cat Nat ») apparait particulièrement mutualisé et solidaire. Toutefois, le système de mutualisation dans son ensemble, incluant aussi la prévention, présente des limites, en particulier pour les ménages, telles que :
- Une indemnisation partielle des dommages, une non-couverture de certains risques (trait de côte) ou une couverture incertaine (sécheresse), une couverture assurantielle inégale sur l’ensemble du territoire (forte non-assurance en Outre-mer)
- Une politique de prévention inégale en matière de financement, de risques couverts, de soutien à la prévention individuelle, qui est distincte de l’indemnisation.
En considérant les projections d’aléas naturels pour les 25 prochaines années, le rapport questionne l’assurabilité globale des risques climatiques (la soutenabilité́ environnementale du système), la pertinence du régime « Cat Nat » (sa soutenabilité financière), et la capacité de ce système à fournir une solidarité collective face aux aléas naturels (sa soutenabilité sociale).
Le changement climatique, source de vulnérabilité du système actuel
Le réchauffement climatique se traduit par une intensification des phénomènes extrêmes et des dommages qui en découlent. Entre 2019 et 2023, le coût total de la sinistralité (pour les biens particuliers et professionnels) liée aux événements naturels s’est élevé en moyenne entre 4 et 4,5 milliards d’euros par an – des niveaux déjà supérieurs de 10 à 20% à la sinistralité moyenne depuis 40 ans (3,7 milliards d’euros).
Ce coût total moyen dissimule une variabilité importante. A titre d’exemple, la sécheresse de 2022 a coûté – à elle seule – entre 3 et 3,5 milliards d’euros. Il masque aussi une incapacité à projeter ces coûts dans un futur proche. L’analyse du système français de mutualisation des risques climatiques, hérité des années 1980, questionne sa capacité à répondre aux défis posés par l’intensification des aléas climatiques.
Trois scénarios pour adapter le modèle de mutualisation des risques climatiques
Afin de repenser la solidarité et la couverture des risques climatiques face à leur intensification, le rapport verse trois scénarios au débat. Ils diffèrent selon le rôle de l’Etat dans la gestion du risque, selon le niveau de solidarité que l’on souhaite atteindre (entre zones à risque et non à risque, entre propriétaires et locataires, entre ménages aisés et précaires), et selon les évolutions à venir du risque climatique.
- Le premier scénario offre un socle minimal de couverture et des garanties supplémentaires face aux évènements climatiques, en conservant le partage de risque entre le marché de l’assurance et l’État. En intervenant sur le marché de la réassurance et en régulant celui de l’assurance, l’État maintient l’assurabilité des risques climatiques sur le marché.
- Le deuxième scénario élargit la réassurance publique à l’ensemble des risques climatiques, en supprime le caractère exceptionnel et confie à l’État la couverture de la sécheresse. La gestion des risques climatiques s’accompagne d’une politique d’adaptation des logements plus volontariste, en offrant notamment des subventions à la prévention ou en incitant les habitants à sortir des zones à haut risque.
- Le troisième scénario socialise les risques climatiques, c’est-à-dire qu’il propose une couverture universelle et unifiée des risques climatiques. Il présente à la fois une dimension réparatrice, avec la création de branches d’indemnisation, et une dimension préventive renforcée, avec la création d’un circuit de prévention des risques et d’adaptation des logements aux risques climatiques. Des cotisations climatiques viennent remplacer les primes d’assurance.
« Ce rapport affiche des montants, de dépenses et de contributions, qui sont élevés. Ils doivent être bien entendu évalués, maîtrisés, discutés. Mais soyons clairs : c’est avant tout la facture du changement climatique ; la question clé est celle de sa prise en charge, publique ou privée, individuelle ou solidaire. Toute action qui permet de réduire ce dérèglement, d’en diminuer la vitesse, l’ampleur ou les impacts, en abaisse le coût pour la société. Et le coût de l’inaction est très supérieur au coût de l’action. »
Clément Beaune, Haut-commissaire
Connu en cherchant à partir de https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?LPkLRQ
Ndlr : amélioration ? propositions pertinentes ? Approfondir ACT
Remarques :
- la grèle absente de la synthèse alors que présente dans le rapport complet !
- quid de faire payer les principaux responsables : l'industrie fossile ?
- résilence mais pas robustesse, sauf à propos de la sécurité sociale :
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La Sécurité sociale, qui fête ses 80 ans à l’automne 2025, trouve ses racines dans des débats anciens sur la responsabilité, la solidarité et la place de l’État dans la protection contre les aléas de la vie. Dès le XIXe siècle, les risques liés notamment à l’industrialisation (accidents du travail, chômage, maladie, vieillesse) apparaissent comme trop lourds pour être assumés par les seuls individus ou la bienveillance patronale. Des dispositifs d’assurance mutuelle émergent, d’abord dans les milieux ouvriers, avant d’être institutionnalisés sous l’impulsion de l’État. Le système de Sécurité sociale en 1945 incarne un tournant fondamental : celui d’une prise en charge publique, universelle et obligatoire de risques jusqu’alors laissés à l’initiative privée. Cette construction s’est faite sur la base d’un compromis entre plusieurs logiques : l’assurance (cotisation contre protection), l’assistance (solidarité nationale financée par l’impôt), la mutualisation (redistribution entre les assurés) et la régulation étatique (définition des règles, collecte, contrôle). Elle repose également sur des tensions durables, entre logique contributive et logique redistributive, entre public et privé, entre prévention et réparation, entre équité et incitation. Ces tensions ont structuré durablement les politiques sociales françaises, mais elles n’ont pas empêché la constitution d’un système robuste, suscitant une large adhésion et capable d’évoluer avec le temps.
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Des orages violents ont frappé Toulouse et ses alentours mercredi soir. Des rafales de vents de 137 km/h ont été enregistrées dans la station de Francazal, dépassant ainsi le record établi lors de la tempête de décembre 1999 (136,8 km/h). Un véritable déluge d’eau et de grêle s’est également abattu sur la région, provoquant d’importants dégâts. La Côte d’Or, le Pas-de-Calais, la Drôme ou encore le Calvados ont également été touchés… Il y a tout juste un an, c’est la région parisienne qui avait été frappée par des orages violents. La ville de Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne a été particulièrement touchée et ses habitants bataillent encore aujourd’hui pour obtenir des indemnisations pour les dommages subis. Le fait que les intempéries soient reconnues en tant que catastrophe naturelle, comme c’était le cas pour celles de Villeneuve-Saint-Georges, est pourtant censé faciliter les processus d’indemnisation. Après ces événements orageux, c’est une vraie canicule qui est attendue dès la semaine prochaine, avec une remontée d’air chaud liée à la présence d’une dépression au large de la Galice. Cette vague de chaleur devrait ainsi parachever la météo complètement folle de ce mois de juin 2019. Après quatre été très ensoleillés et surtout très chauds, doit-on s’attendre à une nouvelle période de sécheresse et de canicule ? Lutter contre le dérèglement climatique est devenu une urgence, quels moyens avons-nous encore à notre disposition ?
Invités :
• Magali Reghezza-Zitt, géographe, spécialiste des risques naturels.
• Emmanuel Bocrie, ingénieur-prévisionniste à Météo France.
• Marc Vermeulen, conseiller du président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France.
• Bernard Spitz, président de la Fédération Française de l'Assurance.
Catégorie Divertissement
Effondrement dans les Alpes, lacs asséchés, vendanges aléatoires… Cet été, les signes du changement climatique se sont répétés et multipliés en Auvergne-Rhône-Alpes, au point que sa conscience gagne la population. Malgré cela, explique notre chroniqueuse, l’exécutif régional ne change pas d’orientation.
Corinne Morel Darleux est secrétaire nationale à l’écosocialisme du Parti de gauche et conseillère régionale Auvergne - Rhône-Alpes.
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Le lien entre ces éboulements (on parle d’écroulement au-delà de 100 m3) de plus en plus fréquents et la fonte du pergélisol, qui sert de ciment aux géants de roche, est aujourd’hui avéré.
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l’assèchement spectaculaire du lac d’Annecy. Un lac alimenté par des sources de montagne qui sert de repère, tout à la fois lieu de plaisance, de baignade, repos du regard et petit écosystème entre pression foncière et préservation du littoral montagnard. Alors que le lac était placé au premier stade de vigilance pour les crues cet hiver après des pluies importantes, son niveau est aujourd’hui tombé plus bas que durant la canicule de 2003, plus bas, en fait, que ce qu’on n’a jamais vu — et c’est un effet curieux qui vous glisse dans le dos que de voir le fond du lac mis à nu… À tel point que l’usage de l’eau a été restreint et la région d’Annecy placée en situation d’alerte renforcée.
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Pour la grêle, la calamité peut monter à 80 % de pertes
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j’adorerais vous dire que, du coup, ça a provoqué des discussions enflammées sur la manière de faire face en tant que collectivité, d’aider les agriculteurs à diversifier leurs cultures et à privilégier les moins gourmandes en eau, les plus résistantes et adaptées à un climat de plus en plus mouvant. J’aimerais tant écrire que les yeux se sont grand ouverts autour de la table et que l’exécutif a soudain réalisé que financer des canons à neige précipitait les stations dans de futurs déficits abyssaux. Que la dernière salve de subventions a été immédiatement transférée vers les programmes de tourisme estival, et la politique du tout-ski dans nos montagnes remisée. J’aurais naturellement voulu vous dire que le projet de nouvelle autoroute A45 entre Lyon et Saint-Étienne a été abandonnée, le Lyon-Turin remplacé au profit d’un report immédiat des camions sur les rails de la ligne existante, les trains de l’étoile de Veynes assurés de rouler pour les décennies qui viennent, un grand programme de rénovation thermique lancé, que les crédits affectés au développement de la résilience ont été doublés, et les subventions de santé environnement rétablies.
Las. L’effet d’inertie du système et les blocages idéologiques sont plus puissants que les montagnes qui s’effondrent et que les lacs qui s’assèchent, plus puissants que le rapport du Giec et que les milliers de personnes réunies dans les marches pour le climat ou à Alternatiba. Pour l’instant.
La croyance dans la technique semble inépuisable. Et c’est ainsi que les « solutions » qui ont été discutées en commission Montagne, c’est le remplacement des anciens canons à neige par de nouveaux, moins énergivores, donc plus « verts ». Et j’ai eu beau expliquer la gabegie d’énergie grise provoquée par le fait de produire ces canons tout neufs pour remplacer les anciens, au-delà de leur consommation quand ils fonctionnent, rien n’y a fait. Autre trouvaille, l’équipement de GPS sur les engins des stations pour sonder le manteau neigeux et déterminer où il faut aller cracher la neige artificielle, au mètre cube près. Là aussi un dispositif moderne en diable, présenté tout fièrement comme une rationalisation qui permet des économies d’énergie et d’eau. Le coût en ressources de tels équipements semble purement et simplement ne pas exister. Et évidemment, tout cela ne dit pas ce qu’on fera de ces enneigeurs quand la pression sur l’eau sera trop forte : les restrictions d’eau autour du lac d’Annecy conduiront-elles à l’arrêt des canons à neige ? Et que ferons-nous quand la température sera trop élevée pour les faire fonctionner ?
Côté agriculture, même constat : au lieu de s’attaquer aux causes du dérèglement climatique, au lieu de trouver des stratégies d’adaptation, on effleure la surface en agissant à la marge sur les premiers effets, au risque parfois d’aggraver le mal. Ainsi de l’iodure d’argent utilisé pour contrer la grêle, dont on ne connaît pas le niveau de toxicité, notamment en cas d’accumulation dans les sols. Ou encore des canons anti-grêle, qui envoient des ondes de choc telles qu’elles peuvent briser les grêlons… et les oreilles des voisins, à 130 décibels — soit l’équivalent d’une sirène de pompier, alors que la limite autorisée est fixée à 65 décibels ; et à haute dose : 4.700 tirs en une année pour le seul village de Mercurol, dans la Drôme. Tout ça génère une élévation considérable du niveau de tensions entre habitants naturellement, ce qui est aussi un des risques afférents à la pénurie d’eau et aux aléas climatiques qui vont se multiplier. Ce n’était sans doute pas nécessaire d’y ajouter le bruit des canons.
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quand un autocariste m’explique que la région a envoyé balader ses arguments de véhicules moins polluants pour le transport scolaire en zone rurale pour privilégier le « mieux-disant » en matière de coût, ça choque. Il n’est pas complètement impossible qu’on soit en train d’arriver à un point de bascule : ceux qui pensent encore que le climat est un truc d’écolos bobos urbains feraient bien d’y songer.