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Le lycée privé Averroès, situé dans l’académie de Lille, a fait couler beaucoup d’encre depuis décembre 2023, quand le préfet a décidé de résilier le contrat d’association qui le liait à l’État. Cet établissement musulman emblématique, fondé il y a plus de vingt ans, était accusé de "dysfonctionnements administratifs majeurs" liés à des financements perçus entre 2011 et 2014 de la part de la fondation Qatar Charity. Il n’en fallait pas plus pour que la droite et l’extrême droite crient à l’entrisme islamiste. Ce fut le point de départ d’un bras de fer politico-médiatique, marqué par une récupération sans gêne, notamment de la part du ministre de l’Intérieur d’alors, Gérald Darmanin, et teinté d’islamophobie.
Près d’un an et demi plus tard, la justice a tranché, rétablissant le contrat d’association du lycée ce mercredi 23 avril. Mais c’était sans compter sur la ténacité du gouvernement, bien silencieux face au scandale de l’établissement catholique Bétharram, et qui, par la voix d’Élisabeth Borne, envisage de faire appel. Bruno Retailleau, lui, en rajoute une couche.
Alors, le cas Averroès révèle-t-il une islamophobie politique de plus en plus décomplexée ? Où en est-on vraiment en France, alors que le ministère de l’Intérieur a recensé plus de 173 actes antimusulmans en 2024 ? Pour en parler, notre invitée : Sabrina Sebaihi, députée écologiste des Hauts-de-Seine et co-rapporteure d’un texte sur l’islamophobie débattu à l’Assemblée fin mars.
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Le Café Rhétorique, c'est mon rendez-vous Twitch du matin ! Tous les lundi, mercredi et vendredi à 09h00 sur / clemovitch !
Programme :
00:00 : Intro & rappel des faits
01:15 : Bruno Retailleau
04:38 : Islamophobie : quelle origine ?
09:46 : Un terme clé
17:30 : Ce que ce refus révèle
Tr.: ...
Meurtre d'Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard ...
argument par l'étymologie ... jamais rigoureux ... usage qui fait consensus s'impose ... Caroline Fourest dit tout et son contraire ... origine du mot par chercheurs au CNRS Marwan Mohammed et Abdellali Hajjat en 1910, des administrateurs-ethnologues "islamophobie féroce" ... "islamophobie savante" ... origine du terme proche de son usage aujourd'hui
...
à l'origine, haine à l'égard de l'islam ... Nonna Mayer, chercheuse émérite CNRS à Sciences Po Paris ... en France, on a le droit de critiquer une religion ... de la critique de l'islam à la critique des musulmans, il n'y a qu'un pas ... discours qui structurent la haine islamophobe ... Édouard Drumont "à bas le juif", Retailleau "à bas le voile" ...
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Bruno Retailleau ose : Marine Le Pen serait « très à gauche ». Une punchline taillée pour faire le buzz sur CNews, mais révélatrice d’une stratégie. En attaquant le RN sur le terrain social, il cherche à séduire l’électorat le plus à droite : zemmouristes, conservateurs radicaux, droite dure en quête d’autorité. Evidemment, sur le fond, l’accusation ne tient pas. Le programme économique du RN reste ultralibéral : selon deux économistes, il creuserait les inégalités, augmentant les revenus des plus riches de 10 % et faisant chuter ceux des plus pauvres de 30 %. Le vernis social n’est qu’un leurre électoral.
Retailleau, lui, assume une ligne dure : austérité, moins de droits sociaux, plus de contrôle. Il instrumentalise la question du RSA ou des retraites pour se positionner comme le vrai défenseur d’une droite de l’effort, face à un RN jugé trop flou, trop tiède. Et ce recentrage brutal s’observe aussi au Sénat, où la majorité LR enchaîne les textes d’inspiration réactionnaire : immigration, mariage des étrangers, réduction des aides sociales…
En 2025, la droite "républicaine" ne veut plus courir derrière Le Pen : elle veut la doubler. Retailleau en est le moteur. Pour peser, il ne suffit plus d’imiter l’extrême-droite — il faut devenir sa version assumée.
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Par Le Figaro avec AFP
Publié le 23 janvier 2025 à 17h07, mis à jour le 24 janvier 2025 à 16h36
Le ministre de l’Intérieur avait «félicité» la présidente et fondatrice du collectif Némésis, qui lui avait demandé la dissolution du mouvement d’extrême gauche La Jeune Garde antifasciste. Il a aujourd’hui déclaré «ne pas se sentir proche» de l’association.
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau qui avait récemment salué le «combat» dont il s'était dit «très proche» de la présidente du collectif identitaire Némésis, est finalement revenu sur ses propos. «Je remets les choses au point», a-t-il déclaré au micro d’Europe 1 ce 24 janvier, avant d’expliquer : «Quand ces jeunes femmes m’ont interpellé, elles m’ont interrogé sur leur combat contre l’islamisme et l’antisémitisme». Le ministre a alors assuré «partager ces combats», mais s’être rendu compte, après coup, qu’il s’agissait «d’une association qui avait des positions très radicales, qui avait très brutalement attaqué Valérie Pécresse». «Je ne me sens pas du tout proche de cette association», a-t-il ajouté.
Mardi, lors d'une conférence sur la sécurité intérieure, Bruno Retailleau a voulu «féliciter» Alice Cordier, présidente et fondatrice du collectif Némésis présente dans la salle, qui lui avait demandé la dissolution de La Jeune Garde antifasciste, un mouvement d'extrême gauche. «Bravo pour votre combat. Vous savez que j'en suis très proche», avait déclaré le ministre, des propos que l'intéressée a qualifié d'«immense fierté» sur X, et qui ont été critiqués par plusieurs députés insoumis.
«Alors Bruno Retailleau assume ouvertement être d'extrême droite (si ce n'était déjà pas assez clair) et il faut le combattre comme tel», a posté sur X Raphaël Arnault, député LFI du Vaucluse. «Voilà comment Retailleau, ministre de l'intérieur, s'adresse à un collectif d'extrême droite violent et raciste», a écrit sur le même réseau l'insoumise Clémence Guetté, vice-présidente de l'Assemblée nationale. «Vraiment, comment ne pas censurer ce gouvernement ?», a interpellé la députée LFI de Paris Sarah Legrain.
Bruno Retailleau «répondait à une question sur la lutte contre l'ultra gauche et sur l'explosion de l'antisémitisme. Voilà ce qu'il a dit partager», a rétorqué son entourage, interrogé par l'AFP. «Après des années d'humiliations, de comptes bancaires qui sautent, de réseaux sociaux censurés, de violences par des militants d'extrême gauche, d'articles à charge... Après tout ça j'ai été félicitée par notre ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau», a publié sur X Alice Cordier, à la tête de ce collectif fondé en 2019.
«Vignot complice»
Début janvier, la municipalité de Besançon a annoncé avoir déposé plainte à l'encontre du collectif Némésis pour avoir perturbé une cérémonie des vœux de la maire écologiste Anne Vignot. Selon la municipalité, deux militantes sont allées sur la scène et ont déployé une banderole proclamant «Violeurs étrangers bienvenus». Elles ont ensuite distribué des tracts avec une image d'Anne Vignot, son nom, et le texte «Soutien aux violeurs étrangers» avant de scander «Vignot complice» puis de poster la vidéo de leur action sur leurs réseaux sociaux.
En avril dernier, deux militantes du même collectif avaient brandi pendant le carnaval de la ville des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Violeurs étrangers dehors» et «Libérez-nous de l'immigration». La maire avait déjà porté plainte et une enquête avait été ouverte pour «provocation à la haine ou à la violence à l'égard d'un groupe de personnes en raison de leur origine ou d'une prétendue race».
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Nouvel épisode des Indiscrets, votre rendez-vous hebdomadaire sur Le Média, porté par Nils Wilcke. Grâce à son carnet d’adresses long comme un jour sans pain, et à sa connaissance fine des acteurs politiques de tous bords, Nils nous permet d’arpenter chaque semaine les dédales de la politique intérieure française.
Au sommaire :
Emmanuel Macron-Cyril Hanouna : la drôle de guerre… Au lendemain de la révélation par Mediapart d’une enquête explosive sur les pratiques ultra-violentes de la “machine Hanouna”, voici que Paris-Match publie des photos chocs dévoilant une idylle gênante. Celle qu’entretiendrait l’animateur et producteur controversé qui rêve peut-être de reconversion politique et Tiphaine Auzière, la belle-fille du président. C’est quoi cette histoire ? Et pourquoi derrière la mise en scène d’une love story atypique, peut-on lire quelque chose de plus conflictuel entre l’Élysée et l’homme de télé ? Nils décode tout ça pour nous.
Nous parlerons également de François Bayrou et de sa nouvelle obsession : les femmes voilées. Et si tout cela était un contre-feu pour se sortir de l’affaire de Bétharam ? Et s’il était tout simplement incapable de confronter les factions les plus droitières de son gouvernement ? Et enfin l’humiliation de Bruno Retailleau à l’Assemblée la nuit dernière. Non seulement système de vote du Palais-Bourbon est tombé en panne mais en plus les députés ont rejeté un amendement très controversé contre la levée de la confidentialité des messageries cryptées.
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Nous vivons une époque particulière. Nous habitons un monde tissé d’interdépendances, et agité par les nationalismes, avec ce qu’il faut de coups de menton et de démonstrations de force. En dépit des liens nombreux et multiformes qui les unissent, la France et l’Algérie se sont déchirés ces derniers mois, certains acteurs surjouant la carte du dissensus, pour mieux en tirer des dividendes politiques à l’intérieur de leurs frontières. Aujourd’hui, le temps semble (pour l’instant) à l’accalmie, au retour à la raison. Pourquoi le fracas d’hier, et pourquoi l’accalmie d’aujourd’hui ? Théophile Kouamouo évoque ce sujet avec Bertrand Badie, politiste, spécialiste des relations internationales, professeur émérite à Sciences Po et auteur de “L’art de la paix” (ILLU) paru chez Flammarion. Ils abordent également la confirmation de la guerre commerciale tous azimuts lancée par Trump, avec la publication des taux de douane différenciés pays par pays publiés par son administration. Trump envoie valdinguer les interdépendances dont je parlais il y a quelques secondes. Mais pour quels résultats ? Nouvel épisode du “Monde n’a pas de centre”, la chronique internationale de Bertrand Badie. Sur Le Média.
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Publié originellement 06/04/2025
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Aujourd'hui je reviens sur les propos qu'a tenu Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, à propos de l'État de droit et de son recadrage par Michel Barnier.
Tr.: ... La source de la démocratie est le peuple souverain ... l'État de droit, c'est le respect des règles que l'État s'est données ET c'est le respect des droits et libertés fondamentales des individus ... remettre en cause la hiérarchie des normes, c'est piétiner la constitution ... L'État devrait pouvoir opprimer des individus si c'est ce que le peuple veut. Ça porte un nom : LE FASCISME ... BR est un fasciste ... droit d'opprimer les minorités ... Laurent Wauquier idem ... veulent vider le pouvoir du conseil constitutionnel ... Michel Barnier a mis un coup d'arrêt mais ... préparation de l'opinion publique à une pente fasciste ... fenêtre d'Overton ... habituer à un gouvernement fasciste ... choquante, marginale, minoritaire ... ordinaire, de bon sens ... notre démocratie est fracturée, plus qu'en danger ...