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En Février 2019, Le Mouvement associatif, en s’appuyant sur la diversité des réseaux qu’il rassemble et avec lesquels il collabore, a initié un groupe de travail, dont l’animation a été confiée à la Fédération des Centres Sociaux et Socioculturels de France (FCSF) pour étudier et formuler ensemble des propositions visant à renforcer les coopérations inter-associatives dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville.
Dans ce cadre, le groupe de travail a proposé la mise en place d’une charte éthique en matière de coopérations dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Cette charte interne au monde associatif, a vocation à créer un nouvel élan pour favoriser davantage de coopérations entre associations intervenant dans ces quartiers.
Nous invitons les associations qui s’y reconnaissent et qui souhaitent s’impliquer dans sa mise en œuvre à nous le faire savoir en signant la charte ci-après.
-> https://www.centres-sociaux.fr/charte-ethique-en-matiere-de-cooperations-dans-les-quartiers-prioritaires-de-la-politique-de-la-ville-2/
Conférence des AMFiS 2020 « Bioéthique : comment la gouvernement a refusé d’interdire les mutilations des enfants intersexes » avec :
- Benjamin Pitcho (avocat en santé et droits humains),
- Bastien Lachaud (député LFI),
- Lucie Kirchner (agrégée de philosophie)
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Confinement et actualité foisonnante obligent, nous tentons un nouveau format en direct autour de Denis Robert et de ses invités : la politologue Virginie Martin, Bruno Gaccio et Yvan Le Bolloch, deux amis du Média. Baptisé « Les masques et la thune », cet échange vidéo traitera -entre autres- de culture, de politique, de pangolins, d’enmarcheurs, de chinois et de Covid-19.
Pendant un peu moins d'une heure, nos invités discuteront de ce qui les a marqués dans la semaine écoulée en essayant de se marrer un peu, d’être graves et légers, drôles et sincères et surtout libres. Ce qui devient une grosse ambition dans cette séquence de vie morose où, surveillés par des drones et des policiers en armes, interdits de sortie, de bars et de cinéma, on compte nos morts tous les soirs, grâce aux préposés de la République en marche.
Sur les autres chaines, de faux experts répètent, jour après jour, une messe cathodique angoissante. Nous tenterons de dire la nôtre mais plutôt autour d’un verre dans le bistrot à côté de l’Église. Sans trop nous prendre au sérieux. Dans un pays où depuis trois mois, le gouvernement allonge les thunes pour acheter, sans mollir, des drones et des LBD, mais nous baratine en promettant des tests, du gel et surtout des masques qui ne viennent pas, c’est le moins qu’on puisse faire…
(L'émission originale a été diffusée en direct le mercredi 22 avril à 20h30)
.#Coronavirus #Bazar #Direct
Catégorie Actualités et politique 906 commentaires
« Il marchait sur de l’humus, il ne savait pas que c’était sur de l’or. » Fulcanelli
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Conclusion
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En cette fin d’année 2016, le paysage céréalier français n’est
pas des plus encourageants. Aléas météorologiques, marché
en berne, pression sociétale et confiance érodée constituent le
quotidien de nombreux agriculteurs de notre pays. La capacité
d’adaptation du bipède agricole couplée à l’attractivité de l’agri-
culture biologique l’amène de plus en plus souvent à se tourner
vers ce mode de production. Mais pour un monoculteur, futur
polyculteur, comment aborder ce virage professionnel ? Dois-je
reconstituer un troupeau de vaches afin de substituer l’azote
minéral par du fumier ? Dois-je racheter une charrue pour rem-
placer mon néo-déchaumeur ? Les techniques culturales sim-
plifiées et l’AB sont-elles compatibles ? Et le semis direct sous
couvert, ça marche ?
Soyons sincères, si nous disposons déjà de nombreuses réponses à ces questions pratiques, imaginer la mise en œuvre de l’agriculture biologique à l’aune de l’extrême simplification de
l’agriculture artificielle est une impasse. Le nouveau praticien
devra nécessairement reconquérir une forte autonomie conceptuelle de son système d’exploitation. Les variations des situations pédoclimatiques, les successions culturales possibles, le changement climatique déjà observable, par exemple, sont parallèlement aux modes de mécanisation autant de variantes du système agronomique.
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CONTACTS UTILES
- Réseau agriculture de conservation (Mathieu Archambeaud)
- Réseau BASE (biodiversité, Agriculture, Sol et Environnement)
- Sol Vivant, Agriculture Biologique et de Conservation
- ISARA Lyon Département AGE Agroécologie - Environnement
Agronomie et Sciences du Sol, AGRAPOLE-ISARA Lyon - ITAB (Institut national de l’Agriculture Biologique) Gestion de l’interculture en AB
- FNAB ; SOLAGRO ; Osaé « Osez l’agroécologie »: Plateforme
d’échanges pour la mise en pratique de l’agroécologie - réseau CUMA (Coopératives d’Utilisation du Matériel Agricole en commun)
Connu / https://twitter.com/sabine_38/status/1231165596798246914
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Sabine Grataloup @sabine_38 · 22 févr.
Ici, une synthèse du travail de plusieurs #agriculteurs en #agriculture #biologique sur le CTS (couverts végétaux / travail SUPERFICIEL du sol / semis direct) SANS #glyphosate.
L’énergie, la civilisation … et le climat : recontextualisation climatique et lecture énergétique du développement de l'humanité
Développement bas carbone : quels objectifs ? : Accord de Paris et engagements de la France
Adaptation et transition : risques et opportunités pour les entreprises
Risques physiques (ex. : aléas climatiques) et opportunités (ex. : infrastructures résistantes …)
Risques de transition (évolution des marchés, réglementation, recrutement des talents, etc.) et opportunités (produits bas-carbone)
Illustration : le développement de l’aérien est-il compatible avec ses engagements environnementaux ? Quels risques pour son activité ?
Mon entreprise s’empare de ces enjeux : quelques principes pour (bien) démarrer
Conférence organisée avec : CPE - ECAM - ECL - ARTPE - INSA- AGRO RA - SCIENCES PO - ARTS & MÉTIERS - INTERMINES
Participation :
5 € Diplômés adhérents - 15 € Diplômés non adhérents
Inscription sur le site des ECL (https://www.centraliens-lyon.net/shortUrl/VFT )
Accédez au site de la manifestation pour vous inscrire
Intervenants
Clément Ramos
(ECL 2009) , manager et responsable du pôle Stratégie
Carbone 4
Clément Ramos (ECL 2009) a rejoint "Carbone 4" en 2014.
Il est manager et responsable du pôle Stratégie au sein de ce cabinet de conseil spécialisé sur les enjeux de la transition énergétique et d’adaptation au changement climatique. Clément mène pour de grands groupes des analyses prospectives et stratégiques à la convergence entre énergie, climat et économie. Avant Carbone 4, Clément a travaillé près de 4 ans pour Accenture où il a réalisé des missions de stratégie pour la grande distribution et des analyses de performance opérationnelle et commerciale dans le secteur de l’énergie."
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https://www.centraliens-lyon.net/gene/main.php?base=6&id=MTM5Mw%3D%3D&id_agenda=1393&langue=fr
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Lundi 23 Mars 2020
18h45 - 21h30
Ecole Centrale de Lyon - Amphi 3
36 av Guy de Collongues 69 134 Ecully
Contact : Beatrice Tiberghien beatrice.tiberghien@centraliens-lyon.net
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FRANCE, LOGICIEL | Tags: Apex Energies, Forum EnerGaïa, S4E
Comme annoncé il y a un an, l’éditeur S4E passé dans le giron d’Apex Energies en 2015 vient de dévoiler, en avant-première du forum EnerGaïa, l’évolution de son logiciel de monitoring PVSOFT et son ouverture vers d’autres énergies que le photovoltaïque (voir notre article), notamment l’éolien, ainsi que vers la télé-relève de compteurs de bâtiments. Partant, il change de nom pour devenir ENERGYSOFT. ... développer ENERGYSOFT à l’international. Depuis sa création en 2010, l’éditeur de logiciel breton, spécialisé dans les systèmes d’informations de l’énergie, s’est en effet largement positionné sur le marché français. PVSOFT supervise aujourd’hui plus de 5000 installations, correspondant à plus de 650 MWc de projets EnR. « Nous avons dépassé nos objectifs cette année. Nous avons doublé notre chiffre d’affaires sur les 3 dernières années en termes d’abonnements. Depuis 2015, nous avons multiplié l’usage du service par 15. Ces résultats et les perspectives tracées pour 2020 nous ont poussé à développer notre équipe technique afin d’élargir les potentialités du logiciel et consolider notre savoir sur le solaire, le domaine d’excellence jusqu’ici. Nous enrichissons ainsi notre catalogue avec des systèmes de régulation flexible et abordables pour le zéro-injection et pour la HTA dans le domaine du photovoltaïque», déclare Jean Marie Hermelin, directeur général S4E.
Le logiciel permet de superviser différents types de projets à partir d’un même logiciel. Il est personnalisable et flexible. Il autorise la supervision de centrales EnR de tout type de puissance et la télégestion de tout type de bâtiment. Il est adapté à la gestion de toute taille de parc EnR. L’offre vise de nombreux acteurs du secteur EnR : les gestionnaires/propriétaires de bâtiments énergivores qui cherchent à faire des économies, mais aussi des gestionnaires de parcs solaires et éoliens en quête d’efficacité dans l’exploitation tout en maîtrisant leurs coûts.
L’optimisation de la production et de la consommation d’énergie est un sujet central pour la transition énergétique. Grâce à l’apprentissage-machine, ENERGYSOFT permet d’améliorer, au travers du voisinage intelligent ou de la modélisation de production ou de consommation, la détection des baisses de performance de production ou des surconsommations de bâtiments.
... mon engagement auprès d’XR / son ancrage dans les études scientifiques. Je suis DR CNRS et j’anime une équipe de recherche…
L’impact positif de ce mouvement dépendra, à mon sens, de sa capacité à tenir un discours basé sur la raison, les faits avérés et vérifiables et les prédictions des modèles les plus sérieusement établis. Pas de catastrophisme mystique ou d’angélisme béat, juste une réflexion argumentée qui alerte et mène à une action non violente d’où peut (re)naître l’espoir d’un avenir serein pour la biodiversité incluant l’humain.
Une réflexion multidisciplinaire, forcément multidisciplinaire car tous les champs de la connaissance sont concernés. Les sciences de l’environnement sont en première ligne bien évidemment. Les domaines des mathématiques (modélisation), de la physique-chimie (énergies nouvelles), de la biologie (sixième extinction) sont tout autant concernés. Surtout les SHS sont essentielles, car en fait, c’est bien d’une certaine forme d’humanité dont nous parlons ici. La terre survivra à nos comportements. La Vie a peu de chance de s’éteindre en fonction de notre surexploitation de certaines ressources, seule notre mode d’existence actuelle sera affectée.
Certains d’entre nous alertent d’un côté les politiques, d’autres ou les mêmes communiquent vers le grand public. La sensibilisation est réelle mais sans effet à la vue des enjeux. Certains (les XR) ont décidé d’une alternative non violente passant par la désobéissance civile (réintroduite par HDT d’où provient mon alias !). C’est alors de notre responsabilité en tant que scientifiques que de fournir une argumentation solide nécessaire à l’action menée dans ce contexte, d’être un recours aux interrogations, d’aider à la réflexion précédant l’action.
La proposition de ce cercle (un cercle ouvert bien évidemment) vise à faciliter l’approfondissement des réflexions multi-, trans- et inter-disciplinaires et aussi en relation avec le groupe communication de fournir des éléments aux XR dans leurs échanges avec la société civile.
L’activiste Juliette Rousseau parle des limites de la non-violence, de son attachement à la Zad de Notre-Dame-des-Landes, et des nécessaires solidarités entre féministes, antiracistes, écologistes... Et rappelle la « sacrée dose d’amour » qui rend le combat et la joie possibles.
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autrice de Lutter ensemble. Pour de nouvelles complicités politiques (Éd. Cambourakis, 2018) et ancienne porte-parole de la Coalition climat 21, collectif de la société civile créé en 2014 pour préparer la Cop 21. Elle est aussi membre du conseil d’administration d’Attac.
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a grandi À Martigné-Ferchaud, en Bretagne. Cette commune enclavée est la plus pauvre d’Ille-et-Vilaine. De plus en plus de familles monoparentales y arrivent par dépit, attirées par les loyers peu chers. C’est une campagne très endommagée par l’agriculture conventionnelle.
J’y suis très attachée. Mes parents, soixante-huitards, s’y sont installés à la fin des années 1970 pour expérimenter un mode de vie plus autonome. C’était, avec le recul, une démarche peu politique : une envie de travailler moins, de cultiver ses légumes, d’avoir des animaux mais ils n’étaient pas tellement engagés dans des luttes et peu en lien avec le territoire. Ils ont vécu en communauté un moment et, quand je suis née, ils commençaient à rentrer dans le moule.
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Les Gilets jaunes se sont mobilisés à partir de leur expérience du quotidien, parce qu’ils n’acceptaient plus ce qui se passait dans leur vie.
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La lutte a été gagnée parce que toutes ses composantes, toutes les façons de lutter étaient là et ont cohabité, même si cela ne s’est pas fait sans difficultés.
Après la Cop 21, vous vous êtes vous-même tournée vers Notre-Dame-des-Landes...
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organisation des luttes sous l’angle des rapports de domination
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l’écoféminisme, avec des amies comme Jade Lindgaard, Laurence Marty, Isabelle Cambourakis ou encore Émilie Hache. L’écoféminisme m’a permis de considérer que le féminisme pouvait être un terrain de lutte. Il a été un outil dans ma réflexion sur l’imbrication des dominations, de la dichotomie nature-culture et du patriarcat. Ça a aussi été pour moi une façon de me situer en tant que femme dans les luttes écolos. De dire que ce que je vis au quotidien en tant que femme, les conditions faites aux femmes dans ce monde, ne sont pas dissociables de la lutte qu’on mène pour l’écologie, tout cela tient de l’écrasement et de l’annihilation du vivant.
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se reconnaître mutuellement, et quand on est d’une lutte plus visible, partager cette visibilité avec d’autres. Après il y a évidemment la solidarité concrète. Pour ce qui est de la répression par exemple, des centaines et des centaines de personnes ont été jugées en comparution immédiate dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes. Elles ont été beaucoup moins visibles que celles qui ont perdu un œil ou une main. Or, elles ont aussi besoin d’un accompagnement pour trouver un avocat, d’argent pour le payer, ainsi que d’éventuelles amendes… C’est aussi le cas de nombreux collectifs Vérité et Justice à travers le pays, tous appellent au soutien du mouvement social, et certains souffrent beaucoup d’être tenus dans l’invisibilité.
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plus de complicité interpersonnelle, comme organiser des actions ensemble et assumer de prendre des risques, ce qui ne peut venir que dans un second temps.
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Il y a un enjeu très fort à s’opposer aux multiples systèmes d’oppression, et à ne jamais oublier qu’ils se renforcent les uns les autres. On peut débattre pour savoir qui du capitalisme, du colonialisme ou du patriarcat a engendré les autres. Mais négliger de les voir dans l’ensemble pour ne s’intéresser qu’à un seul revient à perdre à la fin. Il suffit de voir comment le féminisme ou l’écologie peuvent être repris à leur compte par des groupes ouvertement racistes et réactionnaires. Il nous faut construire des espaces de lutte et des solidarités politiques qui reflètent cette conscience des multiples dominations. Je ne crois pas qu’on puisse attaquer l’ensemble du système depuis une seule position, mais que nous devons nous lier pour l’attaquer ensemble depuis nos différentes positions.
Il vaut mieux ne pas essayer d’aller soutenir les autres si on n’en est pas convaincu et qu’on est dans une logique universaliste – cette tendance extrêmement forte dans le mouvement social en France à être persuadé que partant d’où on part, on est en capacité d’avoir une lecture globale de ce qui se passe dans le monde, de ce qu’il faudrait faire en matière de lutte et de ce à quoi ressemblerait l’émancipation.
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ces espaces ont compris la question des oppressions. Parmi les personnes les plus marginalisées se trouvent celles qui ont l’intérêt le plus fort et le plus immédiat à changer la société et en ont souvent une lecture plus fine que les personnes en position de centralité.
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rompre, dans nos façons de lutter et de vivre, la dichotomie entre espace public et espace privé. D’amener plus de justice, d’autonomie et d’émancipation dans les communautés humaines et les territoires que nous habitons. À travers les luttes, j’ai côtoyé des personnes qui subissent des choses très difficiles : homophobie, transphobie, racisme, violences des frontières et de la police, violences sexuelles… C’est pourtant dans ces espaces-là que j’ai trouvé le plus de joie.
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Sur les mêmes thèmes Culture et idées Luttes
Lire aussi : Jade Lindgaard : « Un journalisme de transformation sociale me paraît vital » https://reporterre.net/Jade-Lindgaard-Un-journalisme-de-transformation-sociale-me-parait-vital
Comment vivre dans des villes privatisées, où notre attention est contrôlée et sollicitée en permanence, et nos corps pistés à chaque instant ? Le dernier roman d’Alain Damasio, dont l’action se déroule en 2040, explore ce monde possible, avec justesse, de manière sensible et réaliste. Il nous invite à sortir d’urgence de nos « techno-cocons », à expérimenter de nouvelles manières d’être au monde et de résister, pour reprendre le contrôle sur nos vies. Attention, entretien décapant.
Photo (une) : Alain Damasio en visite sur la Zad de à Notre-Dame-des-Landes, dans l’ancienne bibliothèque du Taslu, celle qui était accessible aux handicapés / © ValK
2040, en France. Dans une société ultra-libérale où les villes ont été rachetées par des multinationales, où l’attention de chacun est sans cesse captée et sollicitée au risque de rendre fou, on découvre l’existence des Furtifs, des créatures à la vitalité hors norme, qui vivent dans l’angle mort de la vision humaine. Toujours en métamorphose, elles métabolisent les éléments sur leur passage, transformant l’espace dans lequel elles vivent – et les gens qui croisent leur route. Dans ce monde qui ressemble au nôtre dans ce qu’il peut produire de pire, Lorca Varèse, sociologue pour communes autogérées, et sa femme Sahar, proferrante dans la rue pour les enfants que l’éducation nationale a abandonné, partent à la recherche de leur fille disparue, et à la rencontre de ces créatures.
Avec Les Furtifs (La Volte, 2019), Alain Damasio signe une critique fine et acerbe du capitalisme cognitif, de notre capacité d’auto-aliénation, du confort de nos techno-cocons où l’on se sent si protégés. Avec un langage créatif qui se renouvelle sans cesse, il trace des lignes de fuite possibles, des modes de résistance, dans une grande fresque magique, magnifique et émouvante, qui invite à changer radicalement notre regard sur le monde et sur le vivant.
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Basta ! : Que pourraient incarner ces drôles de créatures, les « Furtifs », dans la société d’aujourd’hui ?
Alain Damasio : Ce sont des poches de liberté, des brèches dans un monde de plus en plus contrôlé, pas seulement par les multinationales ou les gouvernements, mais aussi par nous-mêmes : un père demandant à sa fille d’être « ami » sur Facebook pour voir ce qu’elle y poste, un enfant qui regarde l’historique de navigation de ses parents, un patron employant un hacker pour regarder quel salarié il embauche, ou réciproquement le salarié qui « googlise » le futur patron avant un entretien d’embauche… Nous sommes tous dans ces logiques de panoptique, où nous essayons d’avoir un maximum d’informations.
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Le philosophe Byung-Chul Han l’explique très bien : le stade avancé du pouvoir libéral actuel, c’est de permettre aux gens de maximiser leur auto-aliénation. L’aérodynamique du pouvoir est géniale : les gens viennent eux-mêmes prendre dans l’armurerie proposée par les GAFA.
... Bernard Stiegler, quand il parle des psychopouvoirs ... Lorsque les gens vivent un manque affectif et émotionnel, cela génère des forces réactives assez mauvaises. Le transhumanisme vient se connecter à cela, comme toutes les religions avant lui. C’est un mouvement para-religieux très fort ... la prophétie, le moment où les machines vont faire advenir l’intelligence artificielle (IA) ... Le mythe de « l’IA toute-puissante » vient répondre à un bordel que nous avons créé : aujourd’hui, la technostructure est tellement dense que personne ne comprend ce que font réellement les IA, même ceux qui en créent la boîte noire. Et aucun être humain n’est évidemment capable de traiter les données du « big data ». On crée des systèmes qui échappent complètement à l’être humain, que personne n’arrive à maîtriser. C’est une dépossession. Une fois que ça a bien purulé et bien enflé, qu’on est noyé sous tout ça, intervient le mythe. Les mythes sont des symptômes.
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comprendre comment le vivant s’interconnecte et comment nous sommes en symbiose avec lui. C’est aussi renouer avec les « ancestralités animales », qui sont consubstantielles à ce que nous sommes, et communes à plein d’espèces.
L’humain est habité par des affects, des percepts et des concepts. ... Tout ce que je décris dans mon livre est déjà là, c’est simplement hypertrophié. ... rendre furtives nos existences
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Aujourd’hui, on est en « démocrature » – c’est-à-dire avec des éléments de démocratie et des éléments de dictature, mais globalement plutôt en démocratie
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Conseil pour le maintien des occupations (CMDO)
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Les Gilets Jaunes, heureusement, ont renouvelé le mode « manifestation », qui était complètement exsangue. Ne plus déposer les trajets de manifestation en préfecture pour les rendre imprévisibles pour la police, et investir les ronds-points, c’est un coup de génie, franchement ! C’est très intuitif : un rond-point est à la fois le carrefour de tout, et en même temps c’est un symbole de l’horreur des zones péri-urbaines. ... Acter qu’ils ne voulaient pas de représentants ... Je crois que la solution, c’est l’auto-organisation
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revenir à de l’action directe, assumer une part de violence et « d’irruptivité ». La limite, c’est la mort, car je défends le vivant. Mais, à tous ces gens qui vivent dans une espèce de forteresse absolue, il faut faire retrouver un sentiment de vulnérabilité, leur faire ressentir cette violence systémique qu’ils exercent du haut vers le bas et dont ils ne voient jamais le retour…
Je ne fais pas de la lutte violente une valeur en soi. C’est conjoncturel. Mais la négociation ne suffit pas, les manifs ne changent rien : on en est à X semaines de manif des Gilets jaunes, que faut-il faire ? Macron ne bougera pas d’un iota, il s’abrite derrière la Constitution. Pendant cinq ans, il va tout massacrer : les retraites, les hôpitaux, l’éducation. Il s’en fout.
Propos recueillis par Barnabé Binctin et Agnès Rousseaux
Tags Altermondialisme ; Politique ; Surveillance et biométrie ; ZAD
Ndlr :
- Pourquoi se priver de la "carte" politique élective s'il est acté que Macron ne bougera pas en s'appuyant sur la constitution ? Ne faut-il pas AU CONTRAIRE JOUER TOUTES NOS CARTES y compris l'élection et le changement de constitution ?
pouvoir(s)
intelligence_artificielle-IA
conne(cté)(e)(ur)(xion)(s)
organis(ation)(é)(e)(s)
A La Une Politique Santé
Mis à jour le 02/07/2019 par SudOuest.fr avec AFP.
À l'hôpital de Périgueux le 27 juin. Philippe Greiller
Les grévistes estiment que les réponses des autorités "restent insatisfaisantes sur le plan national"
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La canicule n’a pas entamé leur mobilisation : dimanche, 153 services d’urgence étaient "dans le mouvement", selon le collectif Inter-Urgences, à l’origine de cette grève inédite par sa durée et son ampleur.
Aurore MESENGE / AFP
Dix mille nouvelles embauches, un salaire mensuel revalorisé de 300 euros. Ce sont les principales revendications portées par les urgentistes en grève. Mardi 2 juillet, un cortège de manifestants doit se rendre au ministère de la Santé. Une mobilisation à l’initiative du collectif Inter-Urgences. C’est cette association au fonctionnement innovant qui est à l’origine du mouvement de grève aux urgences.
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trois mois après ses débuts, le collectif revendique plus de 130 services d’urgences en grève, et le mouvement a pris une ampleur nationale. Plusieurs syndicats ont rejoint le groupe, malgré le scepticisme des débuts et Inter-Urgences a même été invité à rejoindre une mission ministérielle.
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Conférence du 14 juin 2018 lors des Climax Session, Bordeaux, organisation par l'Éco-Système Darwin
Les énergies dites de substitution peuvent-elles épargner le climat et assurer la stabilité de nos sociétés ?
00:10 – Introduction par Jean-Marc Gancille
02:21 – Rappels sur l’énergie
04:45 – Anthropisation : tout le genre Homo aurait impacté l’environnement
07:20 – La capture d’énergie serait la cause de la complexité de notre cerveau, non la complexité des interactions sociales
09:41 – Les techniques influencent notre façon de comprendre le monde : pensée en systèmes isolés
13:20 – Apparition des grandes traditions morales sur l’ensemble du continent eurasiatique : le paramètre énergétique
17:07 – Défausse de la responsabilité de la destruction écologique (hypothèse de la substitution causale) : Genèse, Épopée de Gilgamesh, mythe du message perverti
25:43 – La transition énergétique : état des lieux
30:00 – Le développement des énergies de substitution est faible au regard du développement des hydrocarbures
32:35 – Stricte addition historique des ressources énergétiques : les baleines, les forêts
36:22 – Les énergies de substitution (ENS) ont d’abord besoin que nous investissions pour construire leur infrastructure, a contrario des hydrocarbures
38:35 – Les ENS : le verrou de la maintenance
40:18 – La planète Terre est un système ouvert, mais les énergies de substitution constituent un système fermé sur les ressources disponibles pour les fabriquer et les entretenir
45:13 – La fabrication et l’entretien des ENS pourrait exercer une pression supplémentaire sur l’exploitation des hydrocarbures
47:08 – Hypothèse du renforcement synergique des énergies : les ENS pourraient aider à exploiter les hydrocarbures (soutien technique, soutien économique)
58:48 – Synthèse énergie et anthropologie : la transition énergétique en tant que croyance
01:06:43 – Changer les arbitrages sur la transition, les illusions sur la réalité génèrent des obscurantismes scientifiques, politiques et religieux
01:12:50 – La Vie est un songe, Calderon : la fin du siècle d’or espagnol
« Tel qui le plus fuit son effet,
Est celui qui le plus en subit en effet. »
Pour aller plus loin :
Transition 2017 : Réformer l'écologie pour nous adapter à la réalité, Éditions Solo, 2017
https://www.thebookedition.com/fr/tra...
Séance de questions en suivant ce lien : https://youtu.be/kqSdibdQN60
Organisation et partenaires de l'évènement :
Darwin, l’Éco-Système de la caserne niel : http://darwin.camp/
Revue Far Ouest : https://www.revue-farouest.fr/
Région Nouvelle-Aquitaine : https://www.nouvelle-aquitaine.fr/
Catégorie Éducation
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53 commentaires
St-Louis Alexandre il y a 6 mois
Quand on écoute la période de questions, à la fin, on s’aperçoit qu'il y a quelque chose dans l'esprit des gens et qui fait qu'ils persistent à croire que, au fond, il y aura bien de l'énergie tant et aussi longtemps qu'il y aura des gens dont le métier est celui d'en produire. Ce qui n'est pas non plus une réflexion qu'on peut disqualifier aisément, mais dès que nous faisons réellement l'effort de bien intégrer les donnés qui sont fournies par Vincent, on réalise qu'en fait les choses sont immensément plus compliqués. En réalité, pour dire les choses aussi simplement que même un enfant puisse comprendre, lorsque l'énergie dont nous disposons viendra à manquer, alors elle manquera.. et nous devrons faire avec. C'est bien cela cette vérité indicible qui n'est pas parvenu à monter à la bouche des gens à la fin.
Si j'ai bien compris, 85% de notre apport énergétique à toute l'humanité provient directement des hydrocarbures. Quant aux 15% restant, il s'agit d'énergies dites ''renouvelables'', mais qui nécessitent des infrastructures qui elles-mêmes requiert du pétrole, gaz, charbon afin d'être mise en oeuvre et entretenues, pour l'instant. Au fond, est-ce que les infrastructures des énergies renouvelables peuvent, à la fois être ''créées'' et ''maintenues'' sur le long terme, sans énergies fossiles? Voilà bien l'énigme qui est la plus pressante à résoudre.
Quoiqu'il advienne je me dis qu'au moins j'aurai eu la dignité d'avoir été lucide sur ce qui se passe réellement. La transition énergétique telle que le discours mainstream sur l'écologie essaye de nous la vendre, elle n'adviendra simplement pas. Il y aura certes des formes d'énergies alternatives, mais elles ne pourrons tout au plus qu'amoindrir les effets négatifs de la raréfaction du pétrole. Il n'y aura pas de ''substitution''. Quant aux effets négatifs de la rupture énergétique ils prendront la forme de crises économiques à mon avis, comme d'habitude, et notre adaptation sera nécessairement en négatif globalement. Ce qui n'empêche pas que ça puisse être une aventure fantastique à vivre aussi. D'autres humains avant nous ont passé exactement par là je crois.
ndlr :
- amélioration ? consistant ? ACT
Résumés
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English
Cet article rend compte d’une innovation pédagogique menée dans une école d’ingénieurs par une association indépendante : l’atelier matières à construire - amàco. Le projet visait à modifier les conceptions et les pratiques dans le domaine de la construction durable et le défi consistait à intégrer, dans l’ingénierie pédagogique, les principes d’une philosophie de la matière qui invite à faire corps avec la matière. Après trois années d’une expérimentation pédagogique avec la matière, dans le cadre d’un soutien financier à l’innovation, une démarche d’investigation, basée sur la théorie ancrée, a été entreprise pour observer, d’une part, les effets sur l’expérience formative des étudiants et le développement de leurs compétences professionnelles et, d’autre part, les modifications des pratiques d’enseignement des enseignants impliqués dans le projet. L’analyse montre que les changements les plus apparents concernent les enseignants qui transforment radicalement leur enseignement au-delà de l’expérience. Les effets sur le développement professionnel des étudiants sont plus difficiles à saisir bien qu’il y ait de bonnes indications qu’ils entrent dans le monde professionnel avec une vision accordant plus de place aux enjeux de la construction durable et au renouvellement du contact entre l’homme et son environnement.
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Entrées d’index
Mots-clés :innovation pédagogique, philosophie de la matière, construction durable, théorie ancrée, pratiques pédagogiques innovantes, développement professionnel
...
5.1 Plus qu’une collaboration, un partenariat placé sous le signe de la co-création
...
Référence électronique
Marion M. Bisiaux, Laetitia Fontaine et Nicole Rege Colet, « Enseigner la sortie de cadre pour changer les habitudes », Revue internationale de pédagogie de l’enseignement supérieur [En ligne], 35(1) | 2019, mis en ligne le 17 mai 2019, consulté le 21 mai 2019. URL : http://journals.openedition.org/ripes/2037
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Auteurs
Marion M. Bisiaux
Atelier matières à construire amàco, c/o Les Grands Ateliers, Villefontaine, France.
Laetitia Fontaine
Atelier matières à construire amàco, c/o Les Grands Ateliers, Villefontaine, France.
CRAterre AEetCC ENSAG UGA, Grenoble, France.
Nicole Rege Colet
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Risks of 'domino effect' of tipping points greater than thought, study says | Environment | The Guardian
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Selon une étude, les risques d"'effet domino" des points de basculement sont plus importants que prévu / Jean-Marc Jancovici·Mardi 25 décembre 2018
Article de Jonathan Watts paru dans The Guardian le 20/12/2018 : https://www.theguardian.com/environment/2018/dec/20/risks-of-domino-effect-of-tipping-points-greater-than-thought-study-says?fbclid=IwAR2APZZ7bzMnjRWiwXiWpr8xANsC4F-rtjQZxC2AqaXUmcOwMXzyh8NpGr4
Les décideurs ont fortement sous-estimé les risques de points de basculement écologiques. Selon une étude, 45% de tous les effondrements environnementaux potentiels sont interdépendants et pourraient s’amplifier mutuellement.
Les auteurs ont déclaré que leur article, publié dans la revue Science, montrait à quel point les systèmes naturels surmenés et qui se chevauchent se combinent pour créer un nombre croissant de surprises inattendues.
«Les risques sont plus importants que prévu car les interactions sont plus dynamiques», a déclaré Juan Rocha du Stockholm Resilience Centre. "Le message important est de reconnaître la gravité du problème auquel l'humanité est confrontée."
Seulement 19% des écosystèmes sont entièrement isolés, 36% partagent une cause commune, mais ne sont pas susceptibles d'interagir. Les 45% restants peuvent potentiellement créer un effet domino unidirectionnel ou des rétroactions se renforçant mutuellement.
Parmi ces dernières, on trouve les calottes glaciaires arctiques et les forêts boréales. Lorsque la glace fond, il y a moins de glace pour refléter la chaleur du soleil et la température de la planète augmente. Cela augmente les risques d'incendies de forêt, qui rejettent du carbone dans l'air, ce qui ajoute à l'effet de serre et fait fondre davantage de glace. Bien que géographiquement éloignés, chacun amplifie l'autre.
En revanche, un effet de domino à sens unique est celui entre les récifs coralliens et les forêts de mangroves. Lorsque les premiers sont détruits, cela affaiblit les défenses côtières et expose les mangroves aux tempêtes et aux vagues.
La déforestation de l’Amazonie est responsable de multiples «effets en cascade» - affaiblissement des systèmes pluviaux, transformation des forêts en savane, réduction de l’approvisionnement en eau de villes comme São Paulo et de cultures dans les contreforts des Andes. Ceci, à son tour, augmente la pression pour plus de défrichements.
Jusqu'à récemment, l'étude des points de basculement était controversée, mais elle est de plus en plus acceptée comme explication des changements climatiques qui se produisent avec plus de rapidité et de férocité que les modèles informatiques antérieurs prédits. La perte de récifs coralliens et de la banquise arctique est peut-être déjà dépassée. Il y a des signes que l'Antarctique se dirige dans le même sens plus rapidement que prévu.
Le coauteur, Garry Peterson, a déclaré que le basculement de la banquise ouest de l’Antarctique n’était pas sur le radar de nombreux scientifiques il ya 10 ans, mais il existe désormais des preuves irréfutables des risques - notamment la perte de morceaux de glace de la taille de New York - et certains Des études suggèrent maintenant que le point de basculement aurait déjà été dépassé par la calotte glaciaire du sud, qui pourrait maintenant libérer du carbone dans l'atmosphère.
«Nous sommes surpris du rythme de changement du système terrestre. Il se passe tellement de choses en même temps et à une vitesse supérieure à ce que nous aurions pensé il y a 20 ans. C’est une préoccupation réelle », a déclaré Peterson. "Nous nous dirigeons de plus en plus vite vers le bord d'une falaise."
La quatrième étude universitaire la plus téléchargée de 2018 est le document Hothouse Earth, qui examine comment les points de basculement pourraient se combiner pour propulser le climat mondial dans un état inhabitable.
Les auteurs du nouveau document déclarent que leurs travaux vont au-delà des études climatiques en cartographiant un plus grand nombre de points de stress écologiques, tels que la perte de biodiversité, l’expansion agricole, l’urbanisation et l’érosion des sols. Il se concentre également davantage sur ce qui se passe au niveau local maintenant, plutôt que de projeter les tendances géo-planétaires dans le futur.
«Nous examinons des choses qui affectent les gens dans leur vie quotidienne. Ce sont des choses qui se passent aujourd'hui », a déclaré Peterson. «Il y a un message positif car il élargit la gamme d'options d'action. Ce n'est pas juste au niveau international. Les maires peuvent également faire la différence en s'attaquant à l'érosion des sols, en mettant en place des politiques sociales moins stressantes pour l'environnement ou en renforçant les défenses naturelles du littoral ».
Rocha a passé 10 ans à construire une base de données sur les points de basculement, ou "changements de régime" comme il les appelle. Il exhorte les décideurs politiques à adopter une approche interdisciplinaire similaire afin de pouvoir mieux comprendre ce qui se passe.
"Nous essayons de relier les points entre différentes communautés de recherche", a déclaré Rocha. «Les gouvernements doivent également se pencher davantage sur les interactions. Ils devraient cesser de compartimenter les ministères tels que l'agriculture, la pêche et les relations internationales et essayer de gérer les problèmes environnementaux en intégrant la diversité des causes et des mécanismes qui les sous-tendent. Les politiques doivent correspondre à l'ampleur du problème.
«C’est un peu déprimant de savoir que nous ne sommes pas sur une trajectoire pour maintenir notre écosystème dans un état fonctionnel, mais ces connexions sont aussi un motif d’espoir. Une bonne gestion à un endroit peut empêcher une dégradation grave de l'environnement ailleurs. Chaque action compte. "
Dans une tribune publiée par le journal Le Monde (20/11/2018), le sociologue Pierre Merle écrit que « le mouvement des « gilets jaunes » rappelle les jacqueries de l’Ancien Régime et des périodes révolutionnaires ». Et il s’interroge: « Les leçons de l’histoire peuvent-elles encore être comprises ? »
Je suis convaincu, moi aussi, qu’une mise en perspective historique de ce mouvement social peut nous aider à le comprendre. C’est la raison pour laquelle le terme de « jacquerie » (utilisé par d’autres commentateurs et notamment par Eric Zemmour, l’historien du Figaro récemment adoubé par France Culture dans l’émission d’Alain Finkielkraut qui illustre parfaitement le titre de son livre sur « la défaite de la pensée ») ne me paraît pas pertinent.
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Dans mon Histoire populaire de la France, j’ai montré que tous les mouvements sociaux depuis le Moyen Age avaient fait l’objet d’une lutte intense entre les dominants et les dominés à propos de la définition et de la représentation du peuple en lutte.
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J’ai montré dans mon livre, en m’appuyant sur des analyses de Pierre Bourdieu, que la Réforme protestante avait fourni aux classes populaires un nouveau langage religieux pour nommer des souffrances qui étaient multiformes. Les paysans et les artisans du XVIe siècle disaient : « J’ai mal à la foi au lieu de dire j’ai mal partout ». Aujourd’hui, les gilets jaunes crient « j’ai mal à la taxe au lieu de dire j’ai mal partout ». Il ne s’agit pas, évidemment, de nier le fait que les questions économiques sont absolument essentielles car elles jouent un rôle déterminant dans la vie quotidienne des classes dominées. Néanmoins, il suffit d’écouter les témoignages des gilets jaunes pour constater la fréquence des propos exprimant un malaise général.
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« Avoir mal partout » signifie aussi souffrir dans sa dignité. C’est pourquoi la dénonciation du mépris des puissants revient presque toujours dans les grandes luttes populaires et celle des gilets jaunes n’a fait que confirmer la règle. On a entendu un grand nombre de propos exprimant un sentiment d’humiliation, lequel nourrit le fort ressentiment populaire à l’égard d’Emmanuel Macron. « Pour lui, on n’est que de la merde ». Le président de la République voit ainsi revenir en boomerang l’ethnocentrisme de classe que j’ai analysé dans mon livre.
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La première différence avec les « jacqueries » médiévales tient au fait que la grande majorité des individus qui ont participé aux blocages de samedi dernier ne font pas partie des milieux les plus défavorisés de la société. Ils sont issus des milieux modestes et de la petite classe moyenne qui possèdent au moins une voiture. Alors que « la grande jacquerie » de 1358 fut un sursaut désespéré des gueux sur le point de mourir de faim, dans un contexte marqué par la guerre de Cent Ans et la peste noire.
La deuxième différence, et c’est à mes yeux la plus importante, concerne la coordination de l’action. Comment des individus parviennent-ils à se lier entre eux pour participer à une lutte collective ? Voilà une question triviale, sans doute trop banale pour que les commentateurs la prennent au sérieux. Et pourtant elle est fondamentale. A ma connaissance, personne n’a insisté sur ce qui fait réellement la nouveauté des gilets jaunes : à savoir la dimension d’emblée nationale d’un mouvement spontané. Il s’agit en effet d’une protestation qui s’est développée simultanément sur tout le territoire français (y compris les DOM-TOM), mais avec des effectifs localement très faibles. Au total, la journée d’action a réuni moins de 300 000 personnes, ce qui est un score modeste comparé aux grandes manifestations populaires. Mais ce total est la somme des milliers d’actions groupusculaires réparties sur tout le territoire.
Cette caractéristique du mouvement est étroitement liée aux moyens utilisés pour coordonner l’action des acteurs de la lutte. Ce ne sont pas les organisations politiques et syndicales qui l’ont assurée par leurs moyens propres, mais les « réseaux sociaux ». Les nouvelles technologies permettent ainsi de renouer avec des formes anciennes « d’action directe », mais sur une échelle beaucoup plus vaste, car elles relient des individus qui ne se connaissent pas. Facebook, twitter et les smartphones diffusent des messages immédiats (SMS) en remplaçant ainsi la correspondance écrite, notamment les tracts et la presse militante qui étaient jusqu’ici les principaux moyens dont disposaient les organisations pour coordonner l’action collective ; l’instantanéité des échanges restituant en partie la spontanéité des interactions en face à face d’autrefois.
Toutefois les réseau sociaux, à eux seuls, n’auraient jamais pu donner une telle ampleur au mouvement des gilets jaunes. Les journalistes mettent constamment en avant ces « réseaux sociaux » pour masquer le rôle qu’ils jouent eux-mêmes dans la construction de l’action publique. Plus précisément, c’est la complémentarité entre les réseaux sociaux et les chaînes d’information continue qui ont donné à ce mouvement sa dimension d’emblée nationale. Sa popularisation résulte en grande partie de l’intense « propagande » orchestrée par les grands médias dans les jours précédents. Parti de la base, diffusé d’abord au sein de petits réseaux via facebook, l’événement a été immédiatement pris en charge par les grands médias qui ont annoncé son importance avant même qu’il ne se produise. La journée d’action du 17 novembre a été suivie par les chaînes d’information continue dès son commencement, minute par minute, « en direct » (terme qui est devenu désormais un équivalent de communication à distance d’événements en train de se produire). Les journalistes qui incarnent aujourd’hui au plus haut point le populisme (au sens vrai du terme) comme Eric Brunet qui sévit à la fois sur BFM-TV et sur RMC, n’ont pas hésité à endosser publiquement un gilet jaune, se transformant ainsi en porte-parole auto-désigné du peuple en lutte. Voilà pourquoi la chaîne a présenté ce conflit social comme un « mouvement inédit de la majorité silencieuse ».
Une étude qui comparerait la façon dont les médias ont traité la lutte des cheminots au printemps dernier et celle des gilets jaunes serait très instructive. Aucune des journées d’action des cheminots n’a été suivie de façon continue et les téléspectateurs ont été abreuvés de témoignages d’usagers en colère contre les grévistes, alors qu’on a très peu entendu les automobilistes en colère contre les bloqueurs.
Je suis convaincu que le traitement médiatique du mouvement des gilets jaunes illustre l’une des facettes de la nouvelle forme de démocratie dans laquelle nous sommes entrés et que Bernard Manin appelle la « démocratie du public » (cf son livre Principe du gouvernement représentatif, 1995). De même que les électeurs se prononcent en fonction de l’offre politique du moment – et de moins en moins par fidélité à un parti politique – de même les mouvements sociaux éclatent aujourd’hui en fonction d’une conjoncture et d’une actualité précises. Avec le recul du temps, on s’apercevra peut-être que l’ère des partis et des syndicats a correspondu à une période limitée de notre histoire, l’époque où les liens à distance étaient matérialisés par la communication écrite. Avant la Révolution française, un nombre incroyable de révoltes populaires ont éclaté dans le royaume de France, mais elles étaient toujours localisées, car le mode de liaison qui permettait de coordonner l’action des individus en lutte reposait sur des liens directs : la parole, l’interconnaissance, etc.
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L’une des questions que personne n’a encore posée à propos des gilets jaunes est celle-ci : pourquoi des chaînes privées dont le capital appartient à une poignée de milliardaires sont-elles amenées aujourd’hui à encourager ce genre de mouvement populaire ? La comparaison avec les siècles précédents aboutit à une conclusion évidente. Nous vivons dans un monde beaucoup plus pacifique qu’autrefois. Même si la journée des gilets jaunes a fait des victimes, celles-ci n’ont pas été fusillées par les forces de l’ordre. C’est le résultat des accidents causés par les conflits qui ont opposé le peuple bloqueur et le peuple bloqué.
Cette pacification des relations de pouvoir permet aux médias dominants d’utiliser sans risque le registre de la violence pour mobiliser les émotions de leur public car la raison principale de leur soutien au mouvement n’est pas politique mais économique : générer de l’audience en montrant un spectacle.
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Au-delà de ces enjeux économiques, la classe dominante a évidemment intérêt à privilégier un mouvement présenté comme hostile aux syndicats et aux partis. Ce rejet existe en effet chez les gilets jaunes. Même si ce n’est sans doute pas voulu, le choix de la couleur jaune pour symboliser le mouvement (à la place du rouge) et de la Marseillaise (à la place de l’Internationale) rappelle malheureusement la tradition des « jaunes », terme qui a désigné pendant longtemps les syndicats à la solde du patronat. Toutefois, on peut aussi inscrire ce refus de la « récupération » politique dans le prolongement des combats que les classes populaires ont menés, depuis la Révolution française, pour défendre une conception de la citoyenneté fondée sur l’action directe. Les gilets jaunes qui bloquent les routes en refusant toute forme de récupération des partis politiques assument aussi confusément la tradition des Sans-culottes en 1792-93, des citoyens-combattants de février 1848, des Communards de 1870-71 et des anarcho-syndicalistes de la Belle Epoque.
C’est toujours la mise en œuvre de cette citoyenneté populaire qui a permis l’irruption dans l’espace public de porte-parole qui était socialement destinés à rester dans l’ombre. Le mouvement des gilets jaunes a fait émerger un grand nombre de porte-parole de ce type. Ce qui frappe, c’est la diversité de leur profil et notamment le grand nombre de femmes, alors qu’auparavant la fonction de porte-parole était le plus souvent réservée aux hommes. La facilité avec laquelle ces leaders populaires s’expriment aujourd’hui devant les caméras est une conséquence d’une double démocratisation : l’élévation du niveau scolaire et la pénétration des techniques de communication audio-visuelle dans toutes les couches de la société. Cette compétence est complètement niée par les élites aujourd’hui ; ce qui renforce le sentiment de « mépris » au sein du peuple. Alors que les ouvriers représentent encore 20% de la population active, aucun d’entre eux n’est présent aujourd’hui à la Chambre des députés. Il faut avoir en tête cette discrimination massive pour comprendre l’ampleur du rejet populaire de la politique politicienne.
Le mouvement des Gilets jaunes est remarquable, à bien des titres, spécialement parce que les aspirations à plus de justice sociale y apparaissent fortement associées à l’attente d’une transformation profonde de la démocratie, dans toutes ses dimensions. Le système institutionnel bien sûr, mais aussi la représentation de toutes les catégories sociales, ou encore les formes multiples de la participation démocratique et la prise en charge d’intérêts structurellement marginalisés sont questionnés.
Nous, chercheuses et chercheurs en sciences humaines et sociales assemblé·e·s au sein du Groupement d’intérêt scientifique « Démocratie et participation », sommes interpellé·e·s par ce que nous interprétons comme un appel à une république plus « participative » et par des pratiques qui s’attachent d’ores et déjà à la mettre en œuvre au quotidien, entre citoyennes et citoyens. Sans être formulé dans ces termes – la démocratie participative n’étant pas explicitement revendiquée – cet appel prend cependant forme au croisement de propositions plus ou moins creusées qui s’y rattachent fortement : assemblée citoyenne, référendum d’initiative populaire, débats décentralisés. Ces revendications démocratiques, leur émergence comme leur structuration via l’usage des réseaux sociaux ou l’organisation d’assemblées populaires, témoignant d’une profonde défiance à l’égard de la représentation et d’une aspiration à l’horizontalité, ne sont pas en elles-mêmes nouvelles. Ce qui est plus original, c’est qu’elles ne sont pas portées par le petit cercle de leurs promoteurs habituels. Autrement dit, alors que nous observons et contribuons depuis des années à des expériences participatives souvent pensées et pratiquées du haut vers le bas, une forme de demande sociale s’exprime sous nos yeux.
Il serait tentant d’annoncer aux Gilets jaunes que les dispositifs participatifs ne manquent pas et que nous sommes prêt·e·s à leur en livrer le mode d’emploi. Ce serait pourtant contraire à notre posture de chercheuses et chercheurs en participation, et présomptueux, de considérer que les réponses institutionnelles et procédurales aux attentes démocratiques des Gilets jaunes existent, que nous n’avons pas besoin de leurs propositions et qu’il suffirait d’élargir ou de généraliser ce qui se fait déjà. De surcroît, l’aspiration à une vie démocratique ne saurait être enfermée dans quelques solutions procédurales vite digérées. D’autant moins que de multiples expériences participatives, aussi étudiées et renseignées soient-elles, montrent d’importantes limites tant dans leur capacité à élargir le spectre de « ceux qui participent » que dans leur influence réelle sur les décisions. Par contre, l’observation et l’étude de ces dispositifs, que les chercheuses et chercheurs réuni·e·s au sein du Gis mènent depuis plusieurs années, peuvent fournir de précieux éléments sur les opportunités mais aussi sur les risques de ce qui va se construire dans les semaines et les mois qui viennent.
Prise au sérieux, la participation conduit d’abord à ouvrir de vraies possibilités de débats pluralistes, d’interpellation et de proposition pour les citoyennes et citoyens, et à garantir leur indépendance en dehors des échéances électorales. Cela peut concerner l’ensemble des politiques publiques (notamment économiques, fiscales et monétaires), et ce à tous les niveaux. Elle conduit ensuite à reprendre à nouveaux frais la question de l’articulation de cette démocratie participative avec la démocratie représentative, dont les limites sont bien établies à tous les échelons territoriaux, de la commune à l’Europe. De plus, la participation ne saurait conduire à délégitimer les autres formes d’expression ou d’expérimentation démocratiques, y compris celles qui s’expriment sur un mode radical. Nos recherches montrent à cet égard que la vitalité des formes plus conflictuelles d’interpellation est bien souvent une condition d’épanouissement des dispositifs participatifs comme d’aboutissement de décisions mieux ajustées à l’état réel de notre société. Enfin, pour être crédible, la concertation à venir doit s’entourer de toutes les garanties désormais bien identifiées (marges de manœuvre politique, moyens financiers et humains cohérents, animation neutre et indépendante, calendrier réaliste…). La réunion de ces conditions suppose à minima l’assurance de la transparence des échanges et un contrôle démocratique sur le traitement, les synthèses et les comptes rendus de l’immense matériau qui sera rassemblé, ainsi qu’un retour sur l’usage qui en sera fait dans les décisions publiques, justifiant ce qui est gardé ou non des propositions faites dans le débat.
Au-delà de cette expérimentation à laquelle nous sommes prêt·e·s à contribuer, nous réaffirmons l’urgence sociale, politique et environnementale d’une vie démocratique, parce que celle-ci conditionne la capacité de nos sociétés à aborder de front les déchirures qui la traversent et à relever les défis à venir.
La direction collégiale et le Conseil scientifique
du Gis Démocratie et Participation
ndlr :
- connu / Loïc Blondiaux @LoicBlondiaux https://twitter.com/LoicBlondiaux/status/1073896519076667392
- de nombreux attributs de la médiation sont présents.
- ne serait-ce pas une manière de tirer la "couverture" "gilets jaunes" à eux ? => questionner ACT
Les ostréiculteurs de l’étang de Thau ont du mal à faire le lien entre changement climatique et pollution de leur zone de travail.
D’un côté la Méditerranée, de l’autre l’étang de Thau. Au milieu, le lido reliant Sète et Marseillan, frontière naturelle entre l’eau douce et l’eau salée. Ce cordon sableux aménagé de douze kilomètres invite à s’engouffrer dans les interstices routiers pour découvrir les mas conchylicoles disséminés autour de la lagune vedette de l’Hérault. En ce mois de novembre, l’air marin souffle, les oiseaux migrateurs survolent les vignes roussies par la chaleur de l’été, particulièrement ardente. Pendant huit jours consécutifs, la température de l’eau du bassin de Thau a stagné à 29,5 °C, provoquant un épisode sévère de malaïgue, « mauvaises eaux » en occitan. Un été meurtrier pour les coquillages de Thau : 2 700 tonnes d’huîtres détruites (un tiers de la production annuelle) et 1 200 tonnes de moules (100 % de l’élevage). Aujourd’hui, 15 % de la production française d’huîtres provient de l’étang de Thau.
À lire aussi >> Sentinelle du climat
La plupart des médias ont titré sur l’impact dévastateur du réchauffement climatique, mais la réalité est plus complexe que cela, à l’image de cet écosystème lagunaire aussi riche que fragile. Car la malaïgue est d’abord « une réaction chimique naturelle », s’empresse de rappeler chaque scientifique ou ostréiculteur interrogé. « Plus la température augmente, plus le métabolisme des animaux au sang froid comme les huîtres s’accélère soutenant leur croissance et induisant leur reproduction. Les huîtres consomment donc plus d’oxygène. Mais en parallèle, la lagune stocke moins ce précieux oxygène à cause de la chaleur qui diminue la solubilité des gaz dans l’eau. En l’absence de vent, cela peut provoquer un dysfonctionnement grave de lagune provoquant une anoxie (absence d’oxygène dans l’eau). Et dans ce cas le réacteur de vie s’emballe », explique Franck Lagarde, chercheur à la station sétoise de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer).
Ces « mauvaises eaux », Annie Castaldo les a affrontées plusieurs fois. À quatre ans de la retraite, cette ostréicultrice est la troisième génération à élever des huîtres issues du milieu naturel dans le mas familial de Marseillan. Cet été, elle et ses proches ont « évité la catastrophe », mais ont tout de même perdu près de la moitié de leur parc. Pour elle, pourtant, « ce n’est pas symptomatique du réchauffement climatique », même si la malaïgue n’était plus apparue depuis douze ans et si elle ne peut nier la hausse de la température de l’eau. « Quand j’ai plongé en Méditerranée en octobre, l’eau était encore à 21 °C à 20 mètres ! Si elle continue de se réchauffer, les algues vont mourir, les herbiers aussi, alors que ce sont les poumons de l’étang. Mais il faut attendre de voir si le scénario se répète l’été prochain », tempère Annie, sans cesser de séparer les huîtres qui défilent sur le tapis roulant après avoir fait un tour dans la laveuse. En face d’elle, sa mère, âgée de 83 ans, acquiesce tout en remplissant les pochons d’huîtres.
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Clés : Écologie Réchauffement climatique
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NOTRE VISION
Offrir un tremplin vers la citoyenneté dont les seuls critères sont l'âge et l'envie de s'ouvrir au monde
Become signifie "devenir" en anglais.
En français, selon le dictionnaire, devenir signifie passer d'un état à un autre, c'est à dire commencer à être ce que l'on n'était pas...
BECOME veut permettre à la jeunesse de devenir plus confiante, plus capable, plus concernée.
Le programme donne toute sa place à la jeunesse en permettant à chacun de comprendre qu'il est possible d'être acteur de sa vie et du changement de la société. Il s'agit d'impulser chez les participants l'envie d'entreprendre, de réaliser leur potentiel et de contribuer à une société plus juste par des actions solidaires concrètes.
NOTRE INSPIRATION
Une success story britannique hors des murs de l'école
BECOME est directement inspiré du service citoyen britannique, le National Citizen Service (NCS), un programme à échelle national au Royaume-Uni qui a déjà mobilisé plus de 300 000 jeunes. Au fil des ans, le modèle a progressivement grandi et il rassemble désormais près de 100 000 adolescents chaque année en Grande-Bretagne.
Le succès de ce parcours éducatif et citoyen hors des murs de l'école est à l'origine de notre ambition d'adapter ce modèle au contexte français. Nous proposons avec BECOME un parcours pour des jeunes de 14/15 ans, généralement en transition entre le collège et le lycée pour qui il n'existe que peu de dispositifs aujourd'hui.
Notre programme s'inscrit en amont et en complément du Service Civique français existant, destiné quant à lui aux jeunes de 16 à 25 ans.
NOTRE AMBITION
Donner confiance et permettre l'acquisition de compétences utiles
BECOME représente un premier pas vers l'engagement social.
C'est aussi un parcours unique pour apprendre en mode projet et acquérir des compétences essentielles au monde de demain, à savoir la créativité, l'esprit critique, la capacité à travailler en groupe, la communication et la confiance en soi.
Nous souhaitons à la fois incarner et transmettre les valeurs que nous prônons dans un esprit positif et authentique :
Curiosité : Attiser l’esprit critique en permettant l’exploration et l’expérimentation
Confiance : Apprendre à faire et donner confiance afin de révéler le potentiel de chacun
Respect : Favoriser l’écoute et la bienveillance pour se considérer les uns les autres
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Avant de lancer cette nouvelle initiative, l'équipe de CitizenCorps, via le programme RockCorps, a impliqué près de 35 000 jeunes dans plus de 600 projets associatifs ponctuels partout en France.
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Vague déferlant sur tous les secteurs économiques, l’intelligence artificielle envahit l’enseignement supérieur. Catherine Faron-Zucker, maître de conférences à l’université de Nice-Sophia-Antipolis et référente scientifique du learning lab d'Inria revient pour EducPros sur les questions techniques et éthiques soulevées par le sujet.
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représenter et raisonner sur des préférences explicites données par les apprenants, mais aussi analyser leurs traces d'activité pour enrichir leur profil. Ce sont les learning analytics. Certains travaux vont jusqu'à intégrer une représentation des émotions des apprenants dans telles ou telles conditions... apprentissage social... fournir aux élèves tout un environnement d'apprentissage collaboratif où ils pourront communiquer avec leurs professeurs ou d'autres élèves et où les recommandations de ressources, les parcours d'apprentissages tiendront compte des interactions de l'apprenant avec son réseau social.
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Indépendamment du domaine de l'éducation, il y a en effet des liens très forts qui s'établissent entre la psychologie et l'informatique, mais aussi avec les sciences sociales. Des travaux en psychologie et en sciences de l'éducation s'intéressent à développer des modèles de l'apprenant. Il s'agit ensuite d'implémenter ces modèles dans les systèmes informatiques.
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Beaucoup de questions éthiques se posent, mais elles dépassent le seul domaine de l'intelligence artificielle et concernent l'informatique en général