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Hugo Clément dévoile la face cachée de la filière industrielle du biocarburant et du biogaz. Il rencontre des combattants qui se mobilisent partout en France pour davantage de régulation et pour que les méthaniseurs soient alimentés uniquement avec des déchets, et non plus avec des céréales spécialement cultivées ou des denrées consommables.
Alors que nous voulons arrêter d’acheter du gaz et du pétrole de Russie, et plus globalement de réduire notre recours aux énergies fossiles, je me suis demandé si les biocarburants pouvaient être la solution miracle. Sur le papier, ça paraît une excellente idée. C’est fabriqué en France et moins polluant que le pétrole à la sortie du pot d’échappement.
Je pensais donc que cette industrie « verte » nous ouvrirait ses portes à bras ouverts pour nous montrer leurs innovations plus écologiques les unes que les autres. Mais, à ma grande surprise, ils ont tous refusé de nous recevoir. Filmer la production de bioéthanol à partir de betteraves produites en France : impossible. Filmer la production de biodiesel à partir de colza ? Impossible aussi. Quant à la fabrication de carburant à base d’huiles usagées à La Mède, près de Marseille… pareil : nous n’avons pas pu entrer. Qu’ont-ils donc à cacher ?
Nous avons découvert que nous importons du colza du Canada et d’Australie et qu’il s’agit très souvent de colza transgénique : il est interdit d’en planter en France, mais il est possible de l’importer sous prétexte qu’on le transformera en biodiesel. Pour fabriquer nos carburants « verts », nous faisons même venir de l’huile de friture usagée des restaurants de Chine. Elles traversent la planète sur des bateaux-citernes, extrêmement polluants, de manière totalement opaque.
Nous avons également enquêté sur les méthaniseurs qui fleurissent un peu partout en France. Là aussi l’idée semble excellente : arriver à produire de l’énergie en récupérant le méthane issu de la bouse des vaches de nos élevages. Mais j’ai découvert les effets pervers de cette industrie. Les résidus de la maturation sont répandus comme engrais sur les champs, avec parfois des conséquences dramatiques sur l’eau potable. Beaucoup de vaches laitières ne sortent plus à l’air libre : elles restent toute leur vie dans des hangars pour que les éleveurs puissent récolter la totalité de leurs excréments, ce qui n’est pas possible dans une prairie. Certains agriculteurs font aussi pousser des céréales uniquement pour alimenter les méthaniseurs : on utilise donc une partie de nos terres agricoles pour produire de l’énergie et non pour nourrir les hommes, alors que le prix des matières premières atteint des sommets.
Cela nous concerne tous : quand on fait le plein, que ce soit du sans plomb ou du diesel, il y a forcément une part de biocarburant dans notre essence. J’ai rencontré des combattants qui se mobilisent partout en France. Ils réclament plus de régulation et veulent que les méthaniseurs ne soient alimentés qu’avec des déchets (et non plus des céréales spécialement cultivées ou des denrées consommables).
Un espoir se profile : en 2025, tous les Français auront une nouvelle poubelle chez eux, celle des déchets alimentaires, où l’on mettra les restes de légumes, de viande, de poisson, de coquilles d’œufs… Tout cela servira à produire du gaz en ayant un moindre impact sur l'environnement.
Dans ce format original mêlant enquête et découverte de nos écosystèmes les plus précieux, Hugo Clément nous emmène au plus près des femmes et des hommes qui se battent pour défendre la planète.
Présenté par Hugo Clément
Une production Winter Productions avec la participation de France Télévisions
Production : Régis Lamanna-Rodat & Hugo Clément
Rédaction en chef : Pierre Grange
Réalisation (2022) : Victor Peressetchensky
Tr.: ... Sébastien Almagro, professeur de biochimie, Marne ... 23 000 tonnes de betteraves, un camion toutes les 1mn 20 ! ... 3/4 transformées en sucre, 1/4 distillées ... Saipol à ROuen ... Christophe Noisette, confondateur de l'association INF'OGM ... COLZA MS8 GÈNE RF3 marqueur du colza transgénique mis au point par Bayer interdit à la culture en France ... Fabien Kay, resp communication SAIPOL ...38% du colza produit en France, le reste vient d'Allemagne, Ukraine, Australie, Canada (100% OGM) ... récupération des huiles usagées ... vols ... Jean-Louis Muscatelli, société M2JL ... Quatra, leader européen ... Catalin Paruschi, chauffeur ... une seule usine en Belgique ... transforme 250 000 l/jour ... Piet Van Pollaert, gérant de Quatra ... purifiée, homogénéisée ... raffinée à La mède ... Sylvain Angerand, association CANOPÉE ... AUTRES BATEAUX ex. graisse animale pour Total ... Wang Xiaotian, responsable du commerce international de SICHUAN JINSHANG ... économie circulaire en boucle courte, pas internationale ! ... /méthanisation Philippe Collin, agriculteur ... BvL ... plus de 2000 sur tout le territoire ... élever pour produire du fumier ... ex. Toul ... Blandine Vue, chercheuse, se bat pour préserver les campagnes contre l'industrialisation forcée ... Émilien Rogue, agriculteur ... vend son gaz à prix garanti alors que ce n'est pas le cas pour le lait de ses vaches ! ... la bouse plus rentable que le lait ... sègle et orge produit spécialement pour le méthaniseur ... maïs ... ensileuse ... jusqu'à 15% dans le méthaniseur mais en fait ya pas de contrôles ... une agriculture pour produire de l'énergie et pas nous nourrir ... rebuts de l'industrie alimentaire ... entre 60 et 150 tonnes / jour ... à Rarécourt, Meuse, 230 habitants ... bouteilles d'eau payées par la mairie ... Nathalie Coyard, Maire ... automne, eau polluée / épandages de digestats quand les plantes poussent uniquement ... catastrophe écologique ... déchets collectés localement ...
Nouméa, Nouvelle-Calédonie. ©Getty - Oliver Strewe
EDF a annoncé la décarbonation d'ici 2033 de l'ensemble des territoires insulaires dont il a la charge - Jeudi 5 octobre 2023 / Chroniques littorales - France inter
Et ceci, en convertissant les centrales thermiques présentes sur ces territoires à la production d'électricité à partir d'huile de colza, au lieu de sources d'énergies fossiles...
EDF SEI (Systèmes énergétiques insulaires) est un des principaux producteurs d'énergie et le responsable du réseau d'électricité de La Réunion, La Martinique, la Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélémy, la Guyane, la Corse, Saint-Pierre et Miquelon et les îles du Ponant. D'ici 2033 toutes ces îles seront en 100% renouvelables ou quasi 100% renouvelables, a indiqué Antoine Jourdain directeur d'EDF SEI. La première centrale concernée est celle de Port-Est, à La Réunion, dont la conversion sera achevée dans les prochaines semaines.
Le créole comme langue officielle de La Martinique
À la Martinique, le Tribunal administratif doit rendre son jugement dans le dossier du créole comme langue officielle de la Martinique. Un recours a été déposé par le Préfet, Jean-Christophe Bouvier, après le refus du président du conseil exécutif de Martinique, Serge Letchimy, de retirer l’article en question comme lui avait demandé le représentant de l’État, estimant qu’il ne pouvait pas y avoir une autre langue officielle que le français. L’assemblée de la Collectivité Territoriale de la Martinique, la CTM, avait approuvé à l’unanimité le 25 mai dernier la reconnaissance du créole comme langue officielle de la Martinique aux côtés du français, plus de précisions par Pedro Monnerville de Martinique La 1ère.
De nouvelles tranches d'imposition en Nouvelle-Calédonie ?
Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a adopté hier mercredi un avant-projet de loi visant à réformer l'impôt sur le revenu des personnes physiques qui prévoit de nouvelles tranches d'imposition pour davantage de progressivité. En raison de son statut particulier, la Nouvelle-Calédonie a la compétence de décider des taux d'imposition sur son territoire. Dans un contexte de fortes inégalités, cette réforme poursuit un triple objectif, celui de diminuer la dépense fiscale, de redonner du pouvoir d'achat aux Calédoniens et de rétablir la justice fiscale. Cette réforme aura pour conséquence la diminution de l'imposition pour 6,2% des foyers situés dans la classe moyenne et une hausse pour 1,8% des ménages disposant des plus hauts revenus. Le texte envisage également des modifications visant à ce que la fiscalité du capital puisse être taxée de façon équivalente à celle du travail. Après examen par le Conseil d’État, le texte pourrait être soumis au vote des élus du Congrès avant la fin de l'année.
L'État du logement en Guyane
... une enquête sur le logement qui va durer plusieurs mois est menée par l’INSEE avec pour but de dresser un état des lieux global sur la situation du logement dans le territoire, comme l’explique Mélodie Nourry de Guyane La 1ère.
4 min Monde Outre-mer – DOM-TOM
L'équipe Jose Manuel Lamarque
NDLR : faire perdurer les centrales thermiques plutôt que développer les enr ou emr ? questionner ou dénoncer ? ACT
53861 signataires
PÉTITION SOUTENUE PAR : Objectif Zéro OGM, Agir pour l’Environnement, Les Amis de la Confédération Paysanne, Les Amis de la Terre, ASPRO-PNPP, Bio Consom’acteurs, Collectif anti-OGM 66, Collectif Les pieds dans le plat, Combat Monsanto, Comité de Soutien aux Faucheurs Volontaires 31, Comité de Soutien aux Faucheurs Volontaires 49, Comité de soutien aux faucheurs de Pithiviers, La Confédération Paysanne, Faucheurs Volontaires d’OGM, Fédération Nationale d’Agriculture Biologique (FNAB), Générations Futures, Greenpeace France, Intelligence Verte, Loiret sans OGM, Mouvement de l’Agriculture Bio-Dynamique, Nature & Progrès, OGM Dangers, Réseau Semences Paysannes, Sciences Citoyennes, l’Union Nationale de l’Apiculture Française,Vigilance OG2M, Vigilance OGM et Pesticides 16, Vigilance OGM 33, Vigilance OGM 36.
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Dans un arrêt[1] du 7 février 2020, le Conseil d’État français a enjoint le Premier ministre de modifier sa loi en conséquence, sous six mois, et de l’appliquer avant neuf mois aux variétés concernées.
Cette décision du Conseil d’État n’a toujours pas été exécutée et le gouvernement français est dans l’illégalité depuis début août 2020. Et il le sait ! Il n’a rien fait pour stopper, dans notre pays, la culture et la commercialisation illégale de colza OGM rendu tolérant aux herbicides.
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Pour préserver la biodiversité ainsi que notre droit de cultiver et de manger sans OGM, en signant cette pétition, nous demandons au gouvernement français de publier le décret
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Les producteurs de colza sont prévenus : mieux vaut utiliser des abeilles plutôt que des produits phytopharmaceutiques dans les parcelles. C'est plus rentable, selon une étude menée par des chercheurs de l'Inra et du CNRS, publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society London B.
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De 2013 à 2016, Vincent Brétagnolle, directeur de recherches au CNRS, a étudié avec ses collègues de l'Inra plus de 300 parcelles de colza et de tournesol, dans les Deux-Sèvres. Rendements, présence de pollinisateurs, utilisation de pesticides, revenus des agriculteurs... les scientifiques ont tout noté http://presse.inra.fr/Communiques-de-presse/Pollinisation-abeilles-rentabilite-colza pour comparer les deux méthodes.
"Les deux stratégies sont tout aussi efficaces. Mais l'étude démontre que du point de vue du revenu, la seule stratégie viable, c'est celle qui repose sur les abeilles", constate le scientifique, dont les conclusions chiffrées constituent une première.
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Les bienfaits de l'agroécologie
Cette étude dont les résultats ont été publiés le 9 octobre dans la revue Proceedings of the Royal Society London B démontre ainsi les bienfaits de l'agroécologie. Pour Vincent Brétagnolle :
Utiliser les ressources de la nature pour intensifier la production agricole, c'est tout à fait réaliste. S'il y avait plus d'apiculteurs, de ruches, l'effet sur le colza se ferait sentir
Il faut malgré tout en moyenne cinq ans pour se convertir à l'agriculture biologique dépourvue de pesticides ou à l'agroécologie (compost, reboisement, utilisation des haies...).