Éric Piolle @EricPiolle · 5h
20 milliards € votés sans contreparties pour les grands groupes. L' argent public doit servir à préparer la société d'après, pas à répéter les mêmes erreurs du passé. Défi pour demain: reconfiner les puissances d'argent pour les mettre au service de la communauté. <a href="?addtag=PLFRcovid19" title="Hashtag PLFRcovid19">#PLFRcovid19</a>
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Transcription : ... le chemin de damas
-> "expression tirée de la tradition chrétienne qui signifie :« Trouver sa voie » c'est-à-dire renoncer à ses anciennes idées et en adopter de nouvelles que l'on va défendre passionnément."
par https://fr.vikidia.org/wiki/Trouver_son_chemin_de_Damas
Réalisé par : Sébastien Majonchi
Langues : Français - Durée : 81 mn - Année de production : 2017
Pays : France - 2 096 votes
Catégories : Agriculture Alimentation Transition
documentaire qui a remporté le Prix du Public du Greenpeace Film Festival 2020 ? Nous le remettons en libre accès jusqu’au 31 mars 2020. Un grand merci à l'équipe du film !
Synopsis
Désastre écologique, études scientifiques alarmantes, crise économique… À travers les itinéraires croisés de six personnes des Monts du Lyonnais, le film se balade entre les histoires qu’on nous sert et celles qu’on se raconte. Yohan, Marc, Marie-Claire, Christian, Bob et Pickro (les Cédric’s) nous emmènent dans leurs chemins de vie et abordent, avec leur regard, des thèmes actuels tels que les semences, la désobéissance civique, l’agriculture biologique. Par des témoignages simples et accessibles, Chemins de travers dépeint une expérience rurale où la joie se mêle à la révolte pour donner une réponse exaltée, déposée aux pieds des certitudes.
Le mot des réals
Y a-t-il des alternatives à cette quête de bonheur essentiellement bâtie sur des valeurs de richesse, de compétitivité ou de croissance… ? Sont-elles les valeurs que je souhaite transmettre à mes enfants ? Parallèlement à cette réflexion émergente, je m’étais installé à deux pas de terres paysannes où les pratiques écologiques sont une priorité. De fil en aiguille et à travers différentes rencontres j’ai pu enfin entrevoir des réponses à mes interrogations…
Pourquoi ce choix ?
Des personnages sympathiques, engagés et inspirants qui nous montrent bien, au travers de leur propre cheminement, qu’un autre modèle agricole est possible. Leurs choix de vie, et l’engagement qu’ils mettent dans leur façon d’aborder l’agriculture, nous invitent à remettre du sens dans nos modes de consommation et à nous interroger sur ce que nous voulons trouver dans nos assiettes. Un film plein d’espoir !
0 - ... un monde dit « moderne » bâti sur le modèle impérialiste qui prend en partie ses racines dans le patriarcat. Cette forme nourrit une relation duelle entre dominants et dominés.
Ce modèle a engendré des organisations centralisées, pyramidales et hiérarchiques. ... créent des systèmes déresponsabilisant, culpabilisants, parfois violents, pour certains et une façon démesurée de valoriser l’égo pour d’autres. C’est un modèle construit sur la peur. => confiance ...
Sortir des rapports dominants-dominés
... le pouvoir d’agir reprend sa place afin de s’extraire de sa position de victime ou de persécuteur. Le pouvoir est une face d’une pièce, dont l’autre est la responsabilité.
Une gouvernance en trois dimensions
Le fantasme du tout horizontal qui est une façon de faire opposition au tout vertical du modèle dominant peut induire une forme d’égalité dogmatique où tout devrait être décidé par tous. Le tout horizontal devient alors un dictat qui réinstalle en polarité les écueils du tout vertical. On remplace l’autoritarisme d’une personne par l’autoritarisme du groupe, c’est-à-dire que rien ne peut se faire sans son accord.
La dimension verticale en gouvernance partagée est assumée, souhaitée et entretenue. -> saine verticalité rendre à l’individu sa capacité à exprimer sa souveraineté, sa créativité singulière, sa différence, son talent.
... La dimension de la profondeur est cet espace sensible que nos organisations classiques ont mis de côté, voir considéré comme tabou ... Enfin, changer la culture du conflit stigmatisé comme négatif vers une vision du conflit fécond, qui quand il est accueilli et géré est source de croissance nous ouvre les portes vers la maturité du groupe et donc son efficience.
Le chemin autant que le résultat
...
Une raison d’être évolutionnaire
... passer d’un paradigme du prévoir et contrôler, à un paradigme du ressentir et ajuster ... Si nous interagissons et produisons radicalement autrement, peut être produirions nous autre chose, vers d’autres objectifs ?
... revisiter l’ensemble de notre façon de penser la société
Article paru dans la revue Alternatives non-violentes N° 191 I juin 2019
L’art de partager le pouvoir, Nouvelles gouvernances
évolu(é)(t)(i)(f)(v)(on)(nair)(e)(s)
Coopérative d’entrepreneur·euse·s souhaitant déployer une nouvelle façon d’« être » et de « faire ensemble ».
Associée à l’Université du Nous dont elle partage la vision (plus d’infos ci-dessous), Et spécifiquement pour la lle réunit des compagnons du Nous portés par l’engagement d’accompagner les organisations pionnières à se transformeEt spécifiquement pour la r et à intégrer la coopération et la gouvernance partagée dans leur fonctionnement.
Pour ce faire, elle propose des chemins d’accompagnement ajustés, aux individus et organisations qui le souhaitent.
...
Nous voulons vivre dans une société qui suive d'autres règles que le capitalisme : qui veuille le bien commun plutôt que le profit, la coopération plutôt que la compétition, l'écologie plutôt que l'économie. Hervé Kempf
...
Contacter Lydia Pizzoglio au +33.6.38.46.82.98
Belgique : Dimitri Biot au +32.485.43.19.83
contact[AT]hum-hum-hum.fr
Connu / https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?n00QZg
...
P26 "Ceux qui parlent d’écologie sans aborder frontalement
la question de la vie quotidienne sous tous ses aspects,
ceux qui n’ont à la bouche que les mots « compensation »,
« bilan carbone », « développement durable », « green tech »,
« transition », « empreinte écologique », ceux-là parlent
une langue morte, celle de la comptabilité du désastre.
Pour esquisser les fondements d’une écologie communale et
révolutionnaire, ancrée dans la vie quotidienne, peut être
faudrait-il repartir de la notion d’écosophie de Félix
Guattari. Pour lui, la question écologique se situe à la lisière de trois registres : « celui de l’environnement, celui des rapports sociaux, et celui de la subjectivité humaine ». Dans le bocage de Notre-Dame-des-Landes s’expérimentent des formes de vie commune à même de tenir inséparés ces trois registres de l’écologie, comme en témoigne notre relation à la forêt."
...
un bien commun dont les habitants jouissent simultanément, apprenant laborieusement à concilier, à superposer et à ménager leurs multiples usages, apprenant aussi à prendre soin du bocage comme s’ils prenaient soin d’eux mêmes, à réparer le monde pour les prochaines générations d’habitants. Cette expérience
vécue est à rapprocher de la définition du communisme que donnait Karl Marx dans « l’idéologie allemande » comme le dépassement « de l’antagonisme entre l’homme et la nature, entre l’homme et l’homme. »
...
p30 ... seule une forme de propriété collective peut garantir une dimension intergénérationnelle qui dépasse l’espérance de vie des usagers actuels. Tant que nous n’aurons pas renversé la propriété privée de la terre et des moyens de productions pour y substituer une propriété d’usage ... C’est dans cette tentative d’invention coutumière, plus que les stratégies de détournement d’outils juridiques existants (bail de fermage, fonds de dotation) que réside tout l’intérêt de ce qui se vit dans le bocage de Notre-Dame-des-Landes ... Pour que l’absence de l’État ne reconduise ni le règne
libéral du chacun fait ce qu’il veut, ni la loi du plus fort, ni la guerre de tous contre tous, encore faut-il constituer les germes d’une autonomie communale ... L’État se pose comme le garant de l’absence de guerre civile tout en s’adonnant bel et bien à des formes plus ou moins euphémisées de guerre civile contre sa population. La dimension la plus explicitement visible de ce double-jeu est la militarisation du maintien de l’ordre. Aurait-on seulement imaginé il y quelques années, qu’un tank puisse faire face à des manifestants sur lesquels il est devenu banal de tirer avec des armes de guerre ?
Jusqu’où nous mènera l’extension illimitée de l’état d’exception dans les démocraties occidentales ? ... Renverser le pouvoir en place est absolument nécessaire mais notoirement insuffisant. Pour que la destitution signifie plus qu’un simple renversement du régime, voire même pour qu’un tel renversement soit possible, encore faut-il constituer, ou plutôt faire consister autre chose localement.
La ZAD nous a confronté de plein fouet à l’extrême difficulté de retisser de la communauté politique, de réinventer des us et coutumes, de substituer à la loi républicaine des règles communes élaborées par et pour une communauté d’habitants suffisamment soudée, solide et puissante pour les faire appliquer.
Pendant cinq années entre 2013 et 2018, l’apparente absence du pouvoir institué nous a cruellement mis face à tout ce qu’il reste en nous de pouvoir incorporé : libéralisme existentiel, individualisme, recroquevillement dans les identités et les idéologies, incapacité à faire communauté sans tradition. ... Ou pour le dire plus subtilement : d’une communauté d’abord fondée sur un refus (même si elle portait en elle une positivité), à une communauté avant tout soudée autour d’une affirmation, d’un devenir ... L’une de nos erreurs, c’est d’avoir laissé dire que la diversité de la communauté négative était une force en soi et pour soi. C’est aussi d’avoir eu besoin du mythe de l’unité dans la diversité au point de faire passer les six points pour l’avenir de la ZAD comme la position du mouvement anti-aéroport. Or si toutes les composantes du mouvement ont validé le texte, c’est au forceps. En réalité, les six points incarnaient plutôt la position d’une frange active de chaque composante.
Trop longtemps, nous avons occulté les violents conflits qui ont toujours traversé le mouvement afin de donner à l’ennemi l’apparence d’une indéfectible unité. Nous nous sommes efforcés de ne rien laisser transparaître des batailles internes qui nous ont traversées entre 2013 et l’abandon du projet. Celles-ci venaient toucher des questions extrêmement sensibles : les conséquences pratiques de la vie sans police; l’accès aux champs et aux parcelles agricoles; l’usage des routes, chemins et sentiers; la cohabitation de rapports antagonistes à la nature et à l’agriculture; certains comportements individualistes et actes de malveillance envers nos voisins des bourgs alentours ou envers d’autres habitants de la ZAD, etc ... Ce que nous apprend l’expérience de la ZAD, c’est que si la communauté négative recèle une considérable
puissance de destitution, construire une commune depuis une simple juxtaposition de différences, une addition d’identités antagonistes est en revanche impossible. La commune exige un liant bien plus consistant que la diversité tactique face à l’ennemi commun. ... En l’absence de tradition séculaire comme au Chiapas, c’est dans l’avènement de nouvelles formes contemporaines de créolisation que se situe l’assise culturelle des nouvelles communalités à venir. ... Ce que la créolisation recèle de magique et de sublime, c’est qu’elle relie ensemble des identités absolument hétérogènes. Elle leur offre un langage commun, sans pour autant les fondre et les confondre. ... une forme de créolisation politique qui reste à inventer.
...
XI COMMUNISATION ? ... la communisation des terres ne peut être octroyée par l’État. La communisation est un processus. Elle ne se décrète pas. C’est une mise en partage en acte par et pour les habitants de chaque localité. La communisation se construit. ... Le temps que l’inconséquence libérale-libertaire ne fragmente absolument tous les liens. ... Que l’on se penche par contraste sur les communes rurales aragonaises de 1936, ou sur le mouvement révolutionnaire zapatiste, alors on découvrira des tentatives de communisation des terres. Un processus qui commence par une prise
et répartition des terres à l’échelle de chaque localité, et qui ménage toujours de l’espace pour une multiplicité d’usages collectifs, individuels et familiaux. Le commun ne s’impose pas mais s’appose à des expériences et des solidarités qui se tissent au long cours. On pourrait même dire qu’il s’apprend. ... nous avons la naïveté de nous réjouir que le bocage de Notre-Dame-des-Landes abrite de telles expériences de communisation des terres plutôt que des parkings, une tour de contrôle et un duty-free. Là réside notre victoire. ... souligner comment la ZAD, du 22 Février 2014 aux émeutes de 2016 contre la loi travail en passant par celles pour Rémi Fraisse, a contribué à sa mesure au retour de l’offensivité dans les rues de Nantes. Elle a apporté une pierre à l’émergence du contexte politique agité que nous connaissons aujourd’hui, comme en témoignent les cabanes de palettes qui ont fleuri l’année dernière sur tous les ronds-points de France. ... situation insurrectionnelle » une situation dans laquelle il y a une vacance du pouvoir en un lieu et un temps donné ... Depuis le mouvement contre la loi travail jusqu’au surgissement des gilets jaunes, la combativité dans la rue est remontée d’un cran, renouant avec des formes de conflictualité dont tout laissait à croire qu’elles appartenaient à un passé historique révolu.
Mais si nous ne voulons pas que ces insurrections en puissance continuent de « s’étrangler au stade de l’émeute », si nous désirons qu’elles accouchent d’un moment révolutionnaire, il s’agit de commencer partout à préfigurer localement le monde que nous voulons voir advenir. Nul besoin d’attendre le renversement total de l’économie ou la destitution de l’État républicain pour s’auto-organiser dans et contre le monde capitaliste. ... Aucun village, aucune ville moyenne n’a été épargné par la fièvre jaune ... stratégie d’encerclement qui débute aux portes des hypercentres métropolitains. ... Si notre époque n’est pas pré-révolutionnaire, alors elle est sans avenir.
...
Prendre de la hauteur, du recul. Sortir de la médiocrité sentencieuse du commentaire
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Au programme de l'autre 20h, présenté par Rémi-Kenzo Pagès :
⏩ REPORTAGE - MANIF DES CHEMINOTS : LA COLÈRE GRONDE
Hier, mardi 4 juin, des dizaines de milliers de cheminots venus de partout en France manifestaient à Paris. Entre services qui se dégradent, gares qui ferment et privatisations à l'horizon, la colère gronde parmi les cheminots.
Par Filippo Ortona.
⏩ REPORTAGE - MÉTRO PARISIEN : LA LUTTE DES TRAVAILLEURS DE L'OMBRE
Les agents de nettoyage du groupe Samsic Transport chargé de l'entretien des stations de métro, manifestaient aujourd'hui pour dénoncer leurs conditions de travail.
Par Romain Mahdoud.
⏩ L'AUTRE INTERVIEW - ALSTOM : HISTOIRE D'UNE TRAHISON
Alstom, Ascoval... Comment l'industrie française a été vendue à l'étranger, avec la complicité d'Emmanuel Macron.
Avec Antonio Rodriguez
aussi ici seul : https://www.youtube.com/watch?v=uCkujai5_4g
Catégorie Actualités et politique 26 commentaires
Samedi, la vindicte populaire portée par les gilets jaunes a multiplié les feux partout en France et notamment à Paris, où plusieurs cortèges ont défilé : Justice pour Adama et étudiants, CGT, cheminots…
Paris, reportage
« Pour moins que cela, on a coupé des têtes. » Un tag sur l’Arc de triomphe résume l’ambiance révolutionnaire et irréelle qui flottait sur Paris samedi 1er décembre lors de « l’acte III » des gilets jaunes. Voitures calcinées, boutiques de luxe pillées, véhicules de police attaqués, tractopelle réapproprié, lampadaires à terre, avenues chics barricadées, affrontements place de l’Étoile… : ce n’est pas le drapeau rouge mais le jaune fluo de la sécurité routière qui est devenu l’étendard d’une colère quasi-insurrectionnelle.
Le gouvernement, en bunkérisant les Champs-Élysées par 4.000 gendarmes mobiles contrôlant sacs et identités, croyait priver le mouvement du foyer principal de sa révolte : il a multiplié les feux partout à Paris et en France. En immobilisant les gendarmes autour d’un seul symbole de la République, il a offert le reste de la ville à la vindicte populaire.
...
Yanis Belhadia
@YBelhadia
18 oct.
BONNE RENTREE: 6 mois de luttes sociales ! <a href="?addtag=luttes" title="Hashtag luttes">#luttes</a> <a href="?addtag=répression" title="Hashtag répression">#répression</a> <a href="?addtag=etatdedroit" title="Hashtag etatdedroit">#etatdedroit</a> <a href="?addtag=écologie" title="Hashtag écologie">#écologie</a> <a href="?addtag=université" title="Hashtag université">#université</a> <a href="?addtag=cheminots" title="Hashtag cheminots">#cheminots</a> <a href="?addtag=postiers" title="Hashtag postiers">#postiers</a> <a href="?addtag=bavures" title="Hashtag bavures">#bavures</a> <a href="?addtag=breil" title="Hashtag breil">#breil</a> <a href="?addtag=arago" title="Hashtag arago">#arago</a> <a href="?addtag=nanterre" title="Hashtag nanterre">#nanterre</a> <a href="?addtag=montpellier" title="Hashtag montpellier">#montpellier</a> <a href="?addtag=1erMai" title="Hashtag 1erMai">#1erMai</a> <a href="?addtag=kolbsheim" title="Hashtag kolbsheim">#kolbsheim</a> <a href="?addtag=social" title="Hashtag social">#social</a> <a href="?addtag=crs" title="Hashtag crs">#crs</a> <a href="?addtag=AllonsChercherMacron" title="Hashtag AllonsChercherMacron">#AllonsChercherMacron</a> <a href="?addtag=reportage" title="Hashtag reportage">#reportage</a> <a href="?addtag=convergencedesluttes" title="Hashtag convergencedesluttes">#convergencedesluttes</a>
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https://t.co/ay8ZauxEF6
soci(a)(l)(e)(s)(ux)
Agrégé et docteur en philosophie, Henri Peña-Ruiz est maître de conférences à Sciences Po Paris. Reconnu pour ses réflexions sur la laïcité, dont il est l’un des plus grands spécialistes, il a fait partie des vingt « sages » de la fameuse commission sur la laïcité présidée par Bernard Stasi en 2003. S’efforçant de lier laïcité, justice sociale et émancipation, Henri Peña-Ruiz est également l’auteur de nombreux ouvrages, dont « Dictionnaire amoureux de la laïcité » (Plon 2014), et publie bientôt chez Seuil « Karl Marx penseur de l’écologie ». Le philosophe nous explique l’importance de la SNCF comme service public.
Un peu d’histoire. A la Libération, la France a choisi de lier la reconquête de sa liberté au souci de justice sociale. D’où le programme du Conseil National de la Résistance. La Sécurité Sociale s’est construite sur l’admirable principe qui veut que l’on cotise selon ses moyens et que l’on reçoive des soins selon ses besoins. Délivré de la loi du marché, le sens du bien commun a prévalu. L’idée de service public, déjà incarnée en 1937 par la SNCF avec le Front populaire, permet à toute personne d’accéder aux biens de première nécessité. Santé, instruction et culture, accès à l’eau et à l’énergie, au transport, doivent être à la portée de tous sans que pèsent les inégalités géographiques et sociales. D’où la nécessité de services publics de caractère national, tournés exclusivement vers l’intérêt général. La France a ainsi montré la voie d’une société solidaire et juste, soucieuse des biens communs, et de la solidarité redistributive.
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Quelques réflexions sur l’inversion de la cause et de l’effet dans le diagnostic sur la SNCF
Les pannes et disfonctionnements des trains ? Les cheminots n’y sont pour rien.
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La dette ? Les cheminots n’y sont pour rien.
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Amis cheminots, tenez bon, car votre combat est de portée universelle. Au-delà de vos conditions de travail et de vie, qu’aucun prétexte ne doit permettre de négliger, vous défendez l’intérêt général. A rebours du dénigrement médiatique, nous sommes de plus en plus nombreux à vous soutenir, car votre mouvement est exemplaire. Vous portez avec courage l’idéal solidariste du service public. Votre lutte est un gage d’avenir. Celui d’une société qui préserve le sens du bien commun.
Grève
Comment la dette de la SNCF enrichit les marchés financiers, au détriment des cheminots et des usagers
par Nolwenn Weiler 3 avril 2018
Sous prétexte de sauver la SNCF, endettée de près de 50 milliards d’euros, le gouvernement Philippe prépare une profonde réforme du secteur ferroviaire, ouvrant la porte à sa privatisation de fait. Présentée comme la conséquence de performances insuffisantes de l’entreprise, cette dette résulte pourtant très largement de choix politiques et organisationnels antérieurs. Loin des fantasmes sur le statut des cheminots, Basta ! retrace l’histoire de cet endettement, qui constitue aussi une rente annuelle de plus d’un milliard d’euros pour les marchés financiers. Pour en venir à bout, d’autres solutions sont possibles.