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Pourquoi ne pas faire du vaccin contre le Covid-19 un bien public ? Échange dans « À l'air libre » entre François Ruffin, député de la France insoumise, et la docteure Sophie Crozier, neurologue, membre du Conseil national d’Ethique.
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Tr.: ... le modèle de l'entreprise pharmaceutique n'est plus la recherche, mais la finance ... thèse de chamallou montée de libéralisme autoritaire ... Macron, des paroles et des actes ... ya pas de volonté politique ...
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Mediapart a collecté et analysé des centaines de vidéos prises le 12 décembre à Paris lors de la manifestation contre la loi « Sécurité globale ». Notre enquête démontre le caractère illicite de plusieurs dizaines de charges policières effectuées ce jour-là et documente les arrestations arbitraires de manifestants, les coups portés sans raisons et la communication mensongère de Gérald Darmanin, notamment au regard du bilan judiciaire.
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Chaque 31 décembre, « Les vœux de... »
Chaque nouvel an, Mediapart propose à un·e citoyen·ne d’être notre président·e de la République d’un soir, afin de rappeler que celle-ci nous appartient à toutes et tous. Pour 2021, à l’issue d’une année marquée par la pandémie, nous avons demandé à Yasmina Kettal, infirmière en Seine-Saint-Denis, de porter la voix des soignants et des premiers de corvée.
SOCIAL Reportage - 145 commentaires
Le 5 décembre, la manifestation traditionnelle contre la précarité et le chômage a accueilli les défenseurs des libertés fondamentales. Une convergence des luttes qui s’est transformée en affrontements entre les forces de l’ordre et une minorité de manifestants.
Mots-clés article 24 ; chômage ; manifestation ; PPL sécurité globale ; précarité ; violences
Le mot d’ordre était double : contre le chômage et la précarité, mais aussi pour les libertés fondamentales et pour le retrait de la proposition de loi « Sécurité globale ». Une convergence des luttes en quelque sorte rassemblée sous un slogan : « Pas de sécurité globale, de la sécurité sociale ». En plus de la vingtaine de rassemblements ou défilés organisés en France, une manifestation parisienne partait de la porte des Lilas (XXe arrondissement) jusqu’à la place de la République (XIe) ce samedi 5 décembre.
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Pierre Granodier, de la CGT Chômeurs et précaires ... privés d'emploi ... Emmanuel Vire, à la tête du syndicat des journalistes et membre du collectif organisateur de la mobilisation pour les libertés ... un cordon de forces de l’ordre qui lui impose le rythme en tête ... collectif Art en grève ... les tensions sont vives rapidement. Quelques gilets jaunes invectivent devant le carré officiel des syndicats ... À plusieurs reprises, les policiers bloquent le cortège ... Grenades de désencerclement et lacrymogènes vont répondre aux jets de pierres et de feux d’artifice durant une heure, la nasse des rues adjacentes se détend de temps en temps permettant à une partie des manifestants de quitter l’itinéraire désormais impraticable ... Trop de tensions induites par le dispositif ont eu raison d’une somme de slogans pourtant légitimes et urgents.
À l’air libre - 78 commentaires
Dans « À l’air libre » jeudi, la professeure de droit Stéphanie Hennette-Vauchez décrypte le projet de loi présenté la veille.
Au sommaire :
➡️La promesse de la ministre du logement Emmanuelle Wargon de reloger tous les migrants évacués de la place de la République : a-t-elle été tenue ? Réponse avec Célia Mebroukine qui a enquêté. NON
➡️Le projet de loi visant à conforter les principes de la République a été présenté hier. En filigrane, la laïcité à la française (lire ici notre article sur le texte de loi https://www.mediapart.fr/journal/france/091220/separatisme-le-gouvernement-detricote-les-grandes-lois-de-notre-republique). On l’analyse avec la professeure de droit Stéphanie Hennette-Vauchez.
ENTREPRISES 23 commentaires
Six ans après avoir cédé à l'américain GE les turbines Arabelle, qui équipent les centrales nucléaires d’EDF, le gouvernement tente de les récupérer. Au nom du maintien de la filière nucléaire, EDF est à nouveau sollicité. Pendant ce temps, un nouveau plan social est lancé à Belfort.
Mots-clés Alstom ; EDF General Electric industrie nucléaire social
Les discussions se déroulent dans la plus grande discrétion. Après avoir accepté d’en céder le contrôle à General Electric en 2014, l’État est à la manœuvre pour tenter de récupérer les turbines Arabelle. Cet acronyme – le « A » réfère à Alstom et « bel » à Belfort, le berceau de la société – désigne la plus fiable des turbines à vapeur pour le nucléaire, sept mètres de diamètre et 4 000 tonnes, qui équipe à la fois un tiers des centrales nucléaires dans le monde, dont celles d’EDF, les sous-marins à propulsion nucléaire et le porte-avions Charles-de-Gaulle.
Conçues par Alstom, elles sont toujours fabriquées à Belfort, désormais par General Electric. Mais aujourd’hui, le conglomérat américain, mis à mal par la pandémie, sous pression de ses actionnaires, veut vendre cette activité, rachetée avec toute la branche énergie d’Alstom.
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garantir la souveraineté nationale ... « L’État français a un droit de regard sur les orientations stratégiques de cette industrie qu’il ne peut abandonner », ajoute Jean-Marie Girier, ancien conseiller de Gérard Collomb à l’intérieur, puis directeur de cabinet de Richard Ferrand à l’Assemblée nationale, devenu préfet du Territoire de Belfort en juillet. Il ne s’est pas plus étendu sur le sujet lors de son point de presse. ... l’unique action dont l’État dispose dans la société Geast, créée par Alstom et General Electric en 2014 pour regrouper les activités nucléaires de l’entreprise avant leur transfert aux Américains. Revenant sur les accords négociés en 2014 par Arnaud Montebourg ... son successeur, Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie, avait jugé préférable de se contenter d’une seule action préférentielle ... Autre garde-fou, l’État conserve, à travers une autre société dédiée, une licence sur les droits de propriété intellectuelle des technologies Alstom existantes et à venir, dont, bien sûr, Arabelle ... La vente de la branche énergie d’Alstom, et notamment de ses activités nucléaires, est le dossier industriel qui hante toute la présidence d’Emmanuel Macron. Elle est devenue le symbole d’un bradage, d’une perte de contrôle industriel, de la désindustrialisation française. Nombre de craintes se sont révélées fondées. Juste après la vente, finalisée fin 2015, General Electric a démontré où était le pouvoir désormais. Le groupe américain a exercé une pression gigantesque sur EDF en cessant quelques jours la maintenance des centrales nucléaires en février 2016, afin de lui imposer un contrat plus avantageux, et notamment de réduire sa responsabilité financière en cas d’accident. Un précédent existait. Pour faire payer à la France son opposition à la guerre en Irak en 2003, les États-Unis avait alors cessé plusieurs mois les opérations de maintenance et la fourniture de pièces pour les catapultes mécaniques du porte-avions français. ... Signe que les discussions sont désormais bien engagées, Hugh Bailey, directeur général de General Electric France, a été désigné président du conseil d’administration de Geast il y a quelques semaines. Un interlocuteur que l’État connaît bien. Il était notamment conseiller d’Emmanuel Macron à Bercy quand celui-ci a autorisé le rachat d’Alstom. Il a rejoint ensuite General Electric en 2017, avant de prendre la tête de l’entité France en avril 2019, un mois avant l’annonce par le groupe de la suppression de 1 000 emplois, dont 800 dans l’entité turbines à gaz de Belfort.
Malgré un avis favorable de la commission de déontologie de la fonction publique, qui a validé ce pantouflage à condition qu’il cesse tout contact professionnel avec ses anciens collègues de Bercy, Hugh Bailey est visé en septembre 2019 par une enquête qui suit son cours pour « prise illégale d’intérêts »
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Deux options sont sur la table et seraient toujours en arbitrage. L’une d’elles est portée par Frédéric Pierucci, ancien patron de la branche chaudières d’Alstom, donc nucléaire. Il connaît très bien son dossier et le marché. Il est aussi au cœur du scandale Alstom. Arrêté par le FBI en avril 2013 à New York dans le cadre d’une enquête pour corruption d’Alstom en Indonésie – « une affaire où il n’a jamais touché un centime », a-t-il maintes fois expliqué –, il a passé 25 mois dans les prisons américaines. Dans cette affaire, il estime avoir été un otage économique dans une opération judiciaire permise par l’extraterritorialité du droit américain, visant à affaiblir l’entreprise française pour faciliter la cession de sa branche énergie à General Electric.
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L’Élysée serait plutôt sur une autre piste et, quitte à forcer la main, insisterait pour privilégier un rachat par EDF via sa filiale Framatome, qu’il détient à 75,5 %. Problème : l’électricien, qui doit déjà éponger la faillite d’Areva, n’a aucune envie de reprendre toutes les sociétés en difficulté travaillant dans le nucléaire. L’électricien souligne qu’il est déjà fortement sollicité par son projet Hercule ... Certains soupçonnent même que l’État ne lui donnera pas le choix, n’hésitant pas à lui tordre le bras comme il l’a fait pour le renflouement d’Areva, la construction d’Hinkley Point ou le projet Hercule. ... « EDF attendait un signal fort, ce signal est venu », confie un parlementaire au fait du dossier. Lors de sa visite au Creusot du 8 décembre sur le site de Framatome, qui forge les éléments lourds de l’îlot nucléaire des centrales, Emmanuel Macron a rappelé que « le nucléaire restera la pierre angulaire de notre autonomie énergétique ». Outre l’annonce de la construction d’un nouveau porte-avions à propulsion nucléaire, il a confirmé sa volonté de voir construire six nouveaux EPR en France. Cela est sans doute censé rassurer EDF : cette possible acquisition « forcée » est supposée devenir plus acceptable grâce aux perspectives de marché qu’offre le renouvellement du parc nucléaire à courte échéance. La semaine dernière, la direction d’EDF a présenté au comité social et économique un nouveau calendrier pour le lancement de nouveaux projets de construction d’EPR : il prévoit d’en lancer dès la fin 2022, au lieu de 2023. ... Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté ... plaide aussi, avec d’autres élus locaux, pour que l’État, via Framatome, se porte acquéreur de l’ensemble de la branche énergie de General Electric. Ce qui inclurait donc, outre le nucléaire, les activités hydroélectriques et gaz. Ce qui, en quelque sorte, reviendrait à rétablir la situation qui préexistait avant la vente à General Electric.
Mais cela ne semble pas du tout faire partie des plans de l’État ... nouveau plan social décidé par General Electric. ... se désengager de la construction de centrales à charbon qui n’ont plus d’avenir. L’entité manufacturière de production de la turbine Arabelle et des alternateurs, située à quelques pas, n’est presque pas touchée. ... Mais les compétences charbon sont presque les mêmes que celles nécessaires à la technologie nucléaire, qui produit aussi de l’électricité avec de la vapeur d’eau, font valoir les salariés ... Christian Mougenot, délégué CFDT chez Steam ... on a une réorganisation de service quasiment tous les ans ... Laurent Humbert, CFE-CGC ... proposer une solution globale de cohérence industrielle, de mutualiser des compétences proches et complémentaires et, surtout, de les maintenir, même quand des creux de charge ... Mais pour Laurent Humbert, il ne fait aucun doute que l’État, compte tenu de sa place dans Geast, a déjà validé le plan social entraînant la suppression de 238 postes à Belfort. ... General Electric est pressé. En 2018, en raison d’un retournement du marché, le groupe a déprécié à hauteur de 23 milliards de dollars sa branche énergie achetée 12 milliards d’euros à Alstom en 2015. Sa cotation boursière s’est effondrée. Ses activités aéronautiques sont lourdement frappées par la crise du coronavirus. À la suite d’une enquête de la SEC, gendarme de la bourse américaine, pour une suspicion de fraude comptable, General Electric vient d’accepter de payer une amende de – seulement – 200 millions de dollars.
Aujourd’hui, le conglomérat américain n’a plus guère d’intérêt pour les activités industrielles de l’ex-Alstom en France, après avoir centralisé tous les contrats de maintenance, les brevets, les commandes en Suisse ... ne garder que des gens qui vont vendre des pièces détachées. C’est la stratégie de GE en Europe », constate Laurent Santoire, délégué syndical central au comité européen de General Electric pour la CGT. « Les centrales nucléaires se regardent au siècle. Il faut donc des entreprises qui ont des compétences au siècle, pas au trimestre. Et quand on casse des compétences que l’on a mis un siècle à construire, on n’a plus rien. Quand on demande à quelqu’un de rentrer dans une centrale et qu’il n’a pas les plans de ce qui a été fait il y a 30 ans, il fait quoi ? », s’alarme le syndicaliste.
France
Dans les maisons de retraite, les « médecins coordonnateurs » sont des professionnels très recherchés, une denrée rare depuis des années. Lors de la première vague de Covid-19, pourtant, certains établissements n’ont pas hésité à les pousser dehors, défiant toute logique sanitaire.
Mots-clés covid-19 ; Ehpad
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Obligatoire depuis 2005, ce docteur « apporte ses compétences gérontologiques au niveau des résidents avec pour objectif la qualité de la prise en charge », sans être leur médecin traitant.
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Alors même que Le Journal du médecin coordonnateur raconte les batailles que se sont livrées certains établissements pour recruter ces professionnels lors de la première vague, « denrée rare et particulièrement précieuse ».
Car tous les Ehpad ne disposent pas de médecin coordonnateur, loin de là. Comme le décrivait un rapport déposé en mars 2018 par les députées Monique Iborra (LREM) et Caroline Fiat (La France insoumise), « les Ehpad ont aujourd’hui de grandes difficultés à recruter des médecins coordonnateurs : un tiers des Ehpad en seraient actuellement dépourvus. De nombreuses explications [à ce manque d’attractivité – ndlr] sont avancées, dont les difficultés de positionnement auxquelles peuvent être confrontés ces médecins par rapport aux médecins traitants ; la lourdeur des tâches administratives qu’ils ont à effectuer : ces tâches prennent largement le pas sur les activités soignantes, apanage des médecins traitants, et contraignent beaucoup le temps consacré à la coordination ; le sentiment d’un exercice isolé de la médecine ; le niveau de la rémunération ; le sentiment d’un manque d’indépendance par rapport à l’institution ».
Malgré cette pénurie, au plus fort de la crise, « il y a eu des soucis pour pas mal de nos adhérents dans la relation entre direction et médecin coordonnateur », abonde Anne David-Bréard, présidente du Syndicat national de gérontologie clinique (SNGC). D’après une étude menée par son syndicat, 2,5 % des directeurs se sont séparés de leur médecin coordonnateur lors de la première vague. Et de citer plusieurs exemples, volontairement vagues, car en plein contentieux.
Des « médecins co », comme on les appelle, s’opposant à leur direction, qui souhaite, ici, établir elle-même des prescriptions médicales, là, autoriser les visites des familles. Quand la crise ne catalyse pas, aussi, des conflits plus anciens.
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À l'air libre (42) Convention climat: « On a été méprisés, soyons clairs » - •Sortie le 15 déc. 2020 / Mediapart
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Au sommaire :
➡️ Le procès Charlie Hebdo s'est achevé lundi, le verdict est attendu mercredi. Valentine Oberti est allée faire le point au tribunal.
➡️ Emmanuel Macron rencontrait lundi soir les membres de la Convention citoyenne sur le climat. En dehors de l'annonce d'un référendum, annonce en elle-même discutable, cette rencontre a surtout été l'occasion pour le président d'acter ses renoncements. On en parle avec Yolande Bouin et Isabelle Robuchon, toutes deux membres de la CCC.
➡️ La députée des Deux-Sèvres, Delphine Batho, réagit à ces annonces.
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NUMÉRIQUE Analyse
Mots-clés 5G ; besoins ; Numérique ; ondes ; téléphonie
Alors que s’ouvrent les enchères pour l’attribution des fréquences, des centaines de millions d’euros doivent être investis par les grands opérateurs du secteur, qui comptent sur cette rupture technologique pour ouvrir de nouveaux marchés. Quel est le sens de cet événement alors qu’il n’y a pas assez de personnel pour affronter l’épidémie de Covid-19 ?
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selon l’Arcep, « il a été estimé que l’amélioration de l’efficacité énergétique ne suffira pas, à long terme, à contrebalancer l’augmentation du trafic ». Or, en Chine, l’un des principaux pays producteurs de ces matériels, la consommation d’électricité provient à presque 60 % du charbon, l’énergie fossile la plus polluante.
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Il n’y a pas de « nous » unitaire qui tienne face à la 5G. Que vous soyez opérateur de téléphonie, ministre des entreprises, électrosensible, directement impacté·e par les dérèglements climatiques, parent·e inquiet ou inquiète de l’addiction aux écrans de ses enfants, habitant·e d’une zone blanche, insecte sensible au champ électromagnétique, vous n’êtes pas concerné·e de la même façon par cette question.
Pour se faire un avis sur la 5G, il faut donc se poser une question vieille comme les civilisations humaines : de quoi avons-nous besoin ?
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Dans ce nouveau monde marqué par l’anthropocène et l’épidémie, la continuation des vies humaines, animales et végétales dépend des limites que les sociétés s’imposent. Dans ces conditions, qui a le plus de valeur sociale : le banquier d’affaires qui aide LVMH à lever 100 millions d’euros pour monter au capital de Bolloré ou le prolétaire qui conduit les bennes à ordures et évite que les poubelles ne s’entassent dans les rues et les sous-sols d’immeubles lors du confinement ?
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Pour l’anthropologue canadien Kreg Hetherington, les infrastructures peuvent être vues comme des « lignes de front » de l’anthropocène, des tranchées creusées par les guerres que les sociétés humaines et le système capitaliste mènent contre les écosystèmes. En dérégulant le système climatique, en exterminant des espèces animales et végétales, en fabriquant un monde urbanisé et standardisé, notre civilisation fait la guerre au vivant. Et donc à nous-mêmes.
Une autre approche consiste à voir le monde comme un écosystème où toutes les espèces vivantes sont reliées les unes aux autres, et à en cultiver les moyens de subsistance. Ce sont les batailles menées autour de l’agriculture urbaine, des jardins ouvriers, des friches cultivées en ville, ou encore l’idée de créer des « biorégions » organisées selon les ressources naturelles qui s’y trouvent, et des bassins de population réduits. Sans oublier le mouvement d’expulsion des engrais et des pesticides de l’agriculture.
Pousser cette discussion à l’heure de l’ouverture des enchères de la 5G, c’est créer un cadre collectif et sensible de délibération, en dehors des conseils d’administration des sociétés de la tech. Et contre les tentatives d’intimidation des gouvernants, défendre les communs.
NUCLÉAIRE Enquête - 43 commentaires
Mediapart a eu accès à des milliers de pages de documents détaillant le système de sécurité de l’EPR de Flamanville et des deux réacteurs mitoyens. Ils nous ont été fournis, via Greenpeace, par une personne qui fait ainsi savoir que ces fichiers ultra-sensibles, qui feraient le bonheur de terroristes, ne sont pas protégés comme ils le devraient, les règles de sécurité n’étant pas respectées.
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Ces documents nous ont été montrés par Greenpeace afin d’alerter le grand public sur la faille de sécurité révélée par le seul fait que ces dossiers lui soient parvenus. L’ONG a été destinataire de ces fichiers informatisés car ils circulent au sein d’entreprises prestataires, embauchées à un moment ou à un autre sur le chantier de l’EPR. Alors qu’ils sont couverts par différents régimes de secret et de confidentialité, des documents relatifs au chantier de sécurité du site nucléaire de Flamanville circulent par courriel, traînent sur des ordinateurs personnels, passent par des clefs USB. « Greenpeace reçoit régulièrement des envois, par courrier ou autres, mais jamais on n’avait vu ce type de contenus, décrit Jean-François Julliard, directeur général de l’ONG. C’est très inquiétant. Ce sont des docs importants. Ils révèlent une faille préoccupante de la sécurité nucléaire. »
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Pour garantir le secret des informations décrites dans cet article, il faudrait des niveaux de contrôle et de surveillance sévèrement coercitifs. « Le problème vient de la nature même du nucléaire. Il ne peut pas survivre à la transparence. Le système engendré par l’utilisation de matières radioactives est dangereux. Au nom de l’existence du secret défense, on dit que le nucléaire est sécurisé. Mais la réalité, c’est que ce secret ne cherche qu’à cacher les défaillances des centrales nucléaires. » Selon Greenpeace, cela démontre que « le nucléaire n’est pas compatible avec la démocratie ».
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Mots-clés démocratie illibérale ; EDF ; EPR ; Secret défense ; sécurité nucléaire ; sous-traitance
https://twitter.com/plutonyck/status/1335618659021172737
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Rousselet Yannick @plutonyck · 2h
Révélations sur l’ "#EPR de #Flamanville @greenpeacefr #nucleaire : la sécurité percée d’EDF
@Mediapart
Mediapart a eu accès à des milliers de pages de documents détaillant le système de sécurité de l’EPR de Flamanville et des deux réacteurs mitoyens. Ils nous ont été fournis, via Greenpeace, par une...
mediapart.fr - 0 - 6 - 0
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Le 8 novembre dernier, Médiapart sortait ses premières révélations concernant les dépenses somptuaires de certaines personnes du syndicat "Avenir Lycéen", proche de la République en Marche. Plus de 20 000 euros d'argent public sur 65 000 de la subvention, dilapidé à l'aide de la carte bleu du syndicat, dans des hôtels et restaurant de luxe, des magasins, des bars.
Pour nous parler de ce scandale, nous avons reçu Antton Rouget, journaliste au service enquête de Mediapart, qui est à l'origine de ces révélations. Au cours de cette vidéo, Antton nous explique donc que le ministère de l'Éducation a reçu plusieurs alertes, mais n'a rien fait. Au contraire, ils ont même autorisé une nouvelle subvention de 30 000 euros pour 2021. Il aura fallu attendre les révélations de Médiapart, pour qu'une enquête soit lancée.
Loin de se saisir de la question et d'en prendre la mesure, le ministre de l'éducation Jean Michel Blanquer, a décidé de tout nier en bloc. Y compris, sa proximité avec ce syndicat, pourtant ouvertement favorable à sa politique, et composé de nombreux membres des jeunes avec Macron. Malheureusement (pour lui), Médiapart a aussi apporté par la suite la preuve de la très grande proximité entre le ministre et les dirigeants de ce syndicat, aggravant ainsi les faits reprochables au ministre de l'éducation.
Pour autant, celui-ci continue de tout nier en bloc, et accuse mediapart et libération, d'avoir initié une sorte de complot "d'ultra gauche" pour reprendre les mots de Jean Michel Blanquer. Encore une démonstration du caractère autoritaire de ce gouvernement.
Épinglé par Le Média il y a 3 jours
Pour ceux qui veulent plus de détails : les articles de médiapart auxquels se réfère la vidéo :
LIBERTÉS PUBLIQUES - 274 commentaires
Comment défendre les droits humains et faire entendre la voix de la raison dans un pays sous état d’urgence sanitaire, traumatisé par une série d’attaques terroristes, et où règne un débat public nauséabond ? Mediapart a posé la question à plusieurs défenseurs des libertés publiques.
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Mots-clés antiterrorisme Covid 19 droits humains état d'urgence Gérald Darmanin islamo-gauchisme islamophobie Libertés
Connu / https://twitter.com/Mediapart/status/1325206646927323137
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corinne morel darleux a retweeté Mediapart @Mediapart · 7 nov.
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GAUCHE(S) Analyse - 162 commentaires
Le leader de La France insoumise est entré officiellement en campagne pour la présidentielle dimanche soir. Il espère incarner le seul pôle de stabilité à gauche, et créer une dynamique en période de crise sanitaire et de menace terroriste. Ce ne sera pas une mince affaire.
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L’eurodéputé Manuel Bompard, en bonne voie pour rempiler comme directeur de campagne, fait le pari de la synthèse : « En 2012, il s’agissait de s’ancrer à gauche ; en 2017, de s’ancrer dans le peuple. En 2022, nous voulons ramener la gauche au peuple », dit celui qui veut un Mélenchon « qui additionne toutes ces facettes ».
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Samedi 7 novembre, pendant que les Insoumis se retrouvaient pour discuter stratégie présidentielle, une autre réunion, moins médiatisée, avait lieu par visioconférence. Quelque 300 personnes, issues des 30 000 signataires de la pétition « 2022 (vraiment) en commun » https://www.mediapart.fr/journal/france/101020/membres-d-un-parti-ou-de-la-societe-civile-un-millier-de-signatures-pour-une-candidature-unique-en-2022, appelant à une candidature unique de la gauche et de l’écologie, se retrouvaient pour tenter de mettre en place un dispositif favorisant l’émergence d’une dynamique contraignant les écologistes, les Insoumis, les communistes et même les socialistes, à faire l’union.
La déclaration de Jean-Luc Mélenchon anéantira-t-elle quelques espoirs ? « Ce n’est pas une surprise, et il a toute légitimité. Mais il faudra bien, au bout d’un moment, mettre tout le monde autour d’une table, glisse l’un des instigateurs du projet, Pierre Kalfa, membre du conseil scientifique d’Attac, qui veut croire que tout est possible en cours de campagne. Pour nous, le jeu reste ouvert. »
Mots-clés : 2022 campagne Emmanuel Macron gauche Jean-Luc Mélenchon La France insoumise présidentielle
Ndlr : article plutôt à charge mais avec aussi des informations importantes
France
Contre le CCIF et BarakaCity, Gérald Darmanin manie la menace de dissolution
19 octobre 2020 Par Camille Polloni
Après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, le ministre de l’intérieur met gravement en cause deux associations musulmanes. Et propose d’utiliser l’arme administrative plutôt que d’en débattre devant la justice.
Mots-clés associations ; attentat de Conflans-Sainte-Honorine ; BarakaCity ; CCIF ; dissolution ; Gérald Darmanin ; islam ; islamisme ; séparatisme
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Face aux rumeurs d’implication du CCIF dans les appels à la haine contre Samuel Paty, le collectif s’est livré dès samedi à une mise au point, à travers un communiqué https://www.islamophobie.net/2020/10/17/communique-du-17-octobre-limpasse/. S’il confirme avoir été « saisi » par le père de famille aujourd’hui en garde à vue, le collectif déclare qu’au moment de l’attentat « aucune action n’avait été entamée » par son équipe, qui en était encore « à l’étape des vérifications d’informations ».
« C’est l’occasion pour nous de rappeler notre premier principe dans la lutte contre l’islamophobie : la médiation se basant sur le droit », écrit encore le CCIF. « Aujourd’hui, il est trop tard pour cela, et l’horreur qui a touché cet enseignant nous bouleverse au plus haut point. » Dans Le Monde, le collectif précise par ailleurs https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/10/19/apres-l-attentat-de-conflans-le-collectif-contre-l-islamophobie-en-france-dans-la-ligne-de-mire_6056529_3224.html avoir « recommandé au déclarant de supprimer sa vidéo pour permettre que sa saisine puisse être traitée sereinement ».
Le gouvernement choisi par Emmanuel Macron confirme sa droitisation avec la nomination de proches de Nicolas Sarkozy à des postes clés. Avec Jean Castex à Matignon, l’Élysée a fini d’effacer le poste de premier ministre. Et concentre tous les pouvoirs.
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Au programme de notre émission en accès libre : Fabrice Arfi explique l’immixtion de l’exécutif dans une procédure judiciaire concernant le plus proche collaborateur d’Emmanuel Macron ; le lanceur d’alerte Yann Gaudin raconte les pressions subies de la part de Pole emploi ; et nos derniers plateaux « municipales » sont consacrés au ressac frontiste et à la résilience socialiste.
Passant outre la séparation des pouvoirs, Emmanuel Macron a écrit au PNF à l’été 2019 pour disculper Alexis Kohler, au lendemain d’un rapport de police l’accablant. À la suite de cette lettre, un second rapport d’enquête a été écrit, aboutissant à des conclusions inverses. Un mois plus tard, l’enquête sera classée sans suite.
Mots-clés Alexis Kohler conflits d'intérêts Eliane Houlette Emmanuel Macron Justice parquet national financier séparation des pouvoirs
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Au mépris de la séparation des pouvoirs, le président de la République est intervenu directement dans une procédure judiciaire individuelle. Une entrave à la justice visant à protéger son collaborateur le plus proche, Alexis Kohler, et à couvrir un mensonge d’État.
Ce n’est pas la première fois qu’Emmanuel Macron ne se sent pas tenu par l’ordre constitutionnel de la séparation des pouvoirs, consacré par l’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. C’est même devenu une habitude sous ce quinquennat, comme le rappelle Ellen Salvi. Mais cette fois, il a choisi d’outrepasser toutes les règles.
Alors qu’un premier rapport d’enquête accablant avait été rédigé par la police le 7 juin 2019, un second rapport, disant exactement l’inverse, est signé le 18 juillet 2019. Entre-temps, le 1er juillet, une attestation d’Emmanuel Macron a atterri au Parquet national financier chargé de mener l’enquête.
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Le secrétaire général de l’Élysée est alors sous le coup d’une enquête préliminaire du Parquet national financier pour conflit d’intérêts et prise illégale d’intérêts depuis juin 2018. Comme l’avait révélé Mediapart, Alexis Kohler n’avait en effet pas rendu publics ses liens familiaux avec la famille Aponte, principal actionnaire de MSC.
Ce groupe, très opaque, de transport dépend beaucoup des aides publiques et Alexis Kohler, dans ses diverses fonctions, a été amené à prendre position sur ce dossier au nom de l’État. Et c’est pour l’exonérer de toute faute qu’Emmanuel Macron prend alors la plume.
« Cher Alexis,
Comme suite à votre demande, je vous confirme que lors de ma prise de fonction de ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique, j’étais déjà informé de vos liens familiaux avec les actionnaires de contrôle de MSC, ainsi que de la volonté que vous aviez exprimée de rejoindre cette entreprise quelques mois plus tard.
Vous m’aviez d’ailleurs formellement remis, au moment de votre entrée aux fonctions de directeur de mon cabinet, un courrier demandant à ne jamais avoir à traiter des dossiers et questions concernant cette société.
Dès lors, les mesures d’organisation ont été prises dans ce sens, M. Julien Denormandie, directeur adjoint du cabinet, ayant été chargé en lien direct avec moi de tous les sujets substantiels et des négociations concernant la société MSC qui étaient dans le périmètre de mes attributions ministérielles », indique cette note signée de sa main.
Le chef de l’État sait l’usage qui sera fait de cette note demandée par son bras droit : elle va être adressée directement au Parquet national financier (PNF) pour aider Alexis Kohler.
Cette note devait rester inconnue de tous, à l’exception des deux ou trois personnes auxquelles elle était destinée. Elle n’a même pas été cotée au dossier. Et il n’y est jamais fait référence dans le rapport d’enquête, hormis une simple mention entre parenthèses. Elle aurait dû disparaître. Mais elle existe toujours- Mediapart se l'est procurée- et jette un trouble sur le fonctionnement de la justice
« Le déroulement de certaines procédures ne permet pas d’écarter le soupçon d’une immixtion illégitime du gouvernement dans des affaires individuelles », déclarait Élise Van Beneden, secrétaire générale adjointe d’Anticor, le 20 mai, devant la commission d’enquête parlementaire sur les obstacles à la justice qui l’interrogeait sur les éventuelles entraves à la justice qu’elle avait eu à connaître. Elle y avait alors explicitement exposé l’existence de cette lettre. Débouté de sa première plainte, Anticor a redéposé une plainte devant le doyen des juges d’instruction pour « conflit d’intérêts », « non-respect des codes déontologiques », « trafic d’influence ».
Lors des questions d’actualité à l’Assemblée nationale, ce 23 juin, le député (FI) Ugo Bernalicis, qui préside cette commission d’enquête, a donc interpellé la ministre de la justice Nicole Belloubet, lui demandant si elle était informée de cette intervention directe de l’Élysée dans l’enquête visant Alexis Kohler. « Êtes-vous prête à ouvrir une enquête de l’Inspection générale de la justice ? », a-t-il demandé. Il n’a obtenu qu’une réponse embarrassée de la part de Nicole Belloubet.
Interrogé sur les motifs qui ont conduit Emmanuel Macron à rédiger une telle note, et sur les risques que cela pouvait représenter au regard de la séparation des pouvoirs, l’Élysée nous a indiqué qu'il ne ferait «aucune réponse» à nos questions. Le conseil d’Alexis Kohler, Éric Dezeuze, auquel nous avons posé les mêmes questions, ne nous a pas répondu au moment où nous publions cet article.
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Mardi 9 juin, Ugo Bernalicis était l'invité de A l'air libre sur Médiapart pour répondre aux questions de Valentine Oberti sur les violences et le racisme présent dans la police.
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