La neutralité de l'internet
Un enjeu de communication
Hervé Le Crosnier et Valérie Schafer (dir.)
Les essentiels d'Hermès
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La neutralité de l'internet est un défi démocratique largement méconnu. Derrière une notion en apparence technique, se cachent des questions et des enjeux économiques, politiques et culturels (régulation, gouvernance, égalité d'accès aux données…). L'objectif de cet ouvrage est de les énoncer dans un langage clair et accessible à tous. Indispensable pour comprendre les débats actuels.
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Livre en texte intégral : https://books.openedition.org/editionscnrs/15136
Éditeur : CNRS Éditions Collection : Les essentiels d'Hermès Lieu d’édition : Paris Année d’édition : 2011 Publication sur OpenEdition Books : 20 août 2019 EAN (Édition imprimée) : 9782271072658 EAN électronique : 9782271121929 DOI : 10.4000/books.editionscnrs.15121 Nombre de pages : 176 p.
Sommaire Présentation Auteur(s)
Le débat sur la neutralité de l’internet n’est pas neutre
Valeurs et imaginaires de l’internet en question
Un peu d’histoire…
Économie et écologie de l’internet
Gouvernance et neutralité de l’internet
Des frontières politiques pour un réseau mondial
Conclusion. Neutralité de l’internet et démocratie technique
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150 citoyen·ne·s sont actuellement tiré·e·s pour rejoindre la convention citoyenne pour le climat. Mais un gouvernement obsédé par la réduction des déficits peut-il accepter de dépenser plus pour le climat ? L’exécutif est-il prêt à lâcher ses prérogatives de décisions ? Et quel crédit accorder à cette initiative face à un pouvoir qui mutile et terrorise les manifestants ? Débat.
Catégorie Actualités et politique 100 commentaires
Transcription :
... Mr Maxime Chénin chélin ? j'identifie une brèche positive et deux points qui sont vraiment problématiques. La + c'est l'esquisse de l'introduction d'une démocratie du tirage au sort. C'est nouveau et on peut s'en saisir pour pousser les feux, alimenter cette dynamique et pousser plus loin, généraliser cette démocratie du tirage au sort à l'exigence d'un tirage au sort universel de tous les élus par ex. En tout cas, commencer à installer ces questions dans le débat public avec des mandats uniques non renouvelables, des mandats impératifs. Et rappeler de ce point de vue là il faut absolument contredire l'iidéologie dominante selon laquelle l'élection serait seule démocratique alors que historiquement, l'élection, c'est une procédure aristocratique, pas démocratique. La vraie procédure de la démocratie, ça a toujours été le tirage au sort, sauf depuis qu'on a inventé la démocratie représentative ya 2 siècles. Comment agrandir cette brèche ?
Ya 2 pb potentiellement graves : Le 1er c'est le rétrécissement autoritaire du champ de délibération de l'assemblée à la seule question des émissions de gaz à effet de serre qui est une q purement technique. La démocratie délibérative, c'est de décider des questions qu'on va délibérer. Là, on reçoit un pb tombé du ciel sans doute important. Mais ya plein de manières de réduire nos ém de ges sans toucher à d'autres désastres écologiques qui sont aussi importants. Passer de la voiture à essence à la voiture électrique, ça a dû se faire en fr pourtant c'est pas du tout une solution écolo. Pareil pour un certain nbre d'énergies renouvelables industrielles. Donc le pb c'est que il faut que les citoyens qui participent à cette convention et ceux qui veulent la soutenir refusent d'être traités comme des mineurs qu'on va former avec des experts prétendus neutres parce que ya pas de neutralité du savoir scientifique.
C'est pas du tout la même chose d'aborder la q du climat et de la réduction des ges avec un ingé physicien comme jeau-Marc Jancovici ou un historien de l'environnement comme Jean-Baptiste Fressoz. ILs ne vous diront pas du tout les mêmes choses, ils n'aboutiront pas du tout aux mêmes conclusions ni préconisations. Là on a déjà un pb fort qui est que on peut pas considérer que l'assemblée est constituée de citoyens vierges de toutes convictions qui doivent être formés par des experts extérieurs. Et 2è pb : la mise sous tutelle de cette convention citoyenne par le comité de gouvernance qui est composé de 15 personnes, en gros 15 experts de la démocratie, du changement climatique, etc. Et dans la lettre de mission, ce comité doit assurer le pilotage de cette convention, superviser la mise en oeuvre de son programme de travail, définir son règlement intérieur et ses méthodes de travail. C'est quand même lourd, ça veut dire que on a un comité qui lui n'est pas du tout tiré au sort qui est constitué d'experts plutôt proches du pouvoir ou des universitaires, des savants, qui sont là pour piloter, superviser et définir les méthodes de travail de l'assemblée. Où est la démocratie ? La dém délibér c'est la liberté de déterminer par soi-même, de façon autonome ce dont on veut parler et ce qui importe.
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terminer ACT
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Cette conférence s'est déroulée lors des AMFiS 2019 avec :
- Gaël Quirante (Sud Poste 92)
- Armand Courrioux (Décrocheur de portraits de Macron)
- Alma Dufour (ANV-COP21),
- Taha Bouhafs (journaliste)
- Éric Coquerel (député LFI)
- Jérôme Rodrigues (gilet jaune)
Catégorie Actualités et politique 96 commentaires
franck 2019 il y a 1 jour
bravo à vous et merci pour ce partage qui en encouragera certains à développer la résistance à ce régime de plus en plus autoritaire !
La Convention citoyenne pour le climat démarrera ses travaux en octobre et les 150 citoyennes et citoyens qui la composeront seront tirés au sort dès la mi-août. Méthodologie du tirage au sort, calendrier, gouvernance… Découvrez-en les contours et son fonctionnement.
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principes dictés ci-dessous :
Neutralité : des auditions d’experts d’opinions divergentes et un comité de gouvernance composé de personnalités de la société civile intermédiaire et de citoyens.
Indépendance : un comité de gouvernance avec une maîtrise totale du processus, trois garants nommés par les trois chambres de la République. Le Président de la République n’a aucun droit de regard.
Pédagogie : une transmission de l’information et de la connaissance de façon pédagogique.
Accessibilité: une médiatisation pour rendre tout le processus visible et accessible à tous, inclusif vis-à-vis des oubliés du Grand Débat, des précaires, des minorités.
Modernité : une expérimentation démocratique pour répondre aux défis environnementaux actuels.
Incarnation citoyenne : un panel de citoyens représentatif de la diversité de la population, qui inclut les publics invisibles, les oubliés de la démocratie.
Qui seront les 150 citoyennes et citoyens ?
Les citoyennes et citoyens seront tirés au sort dès la mi-août 2019, sur la base des listes téléphoniques (85 % de portables et 15 % de fixes) et non des listes électorales pour toucher l’ensemble de la population française.
Il est également indispensable que cette Convention citoyenne soit représentative de la diversité de la société française, contrairement aux citoyens ayant participé à la consultation du Grand débat national (voir les résultats de l’Observatoire des débats sur le sujet).
Les critères seront basés sur :
Le sexe (52% de femmes et 48% d’hommes)
L’âge (des mineurs, de 16 ou 17 ans, pourraient également participer)
Le niveau de diplôme, corrigé par la profession et catégorie socio-professionnelle (près de 28% des participants seront soit sans diplôme ou titulaires du brevet des collèges)
La zone géographique (4 personnes seront issues des Outre-mer)
Un minimum de deux places seront réservées pour les personnes de grande pauvreté (SDF), qui n’ont pas forcément de téléphone.
Les citoyens qui auront été choisi seront couverts d’un demi-anonymat. Par soucis de transparence vis-à-vis du profil sociologique de chacun, tout le monde aura accès au prénom, à l’âge, à la ville et à la photo des membres y siégeant.
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Clés : Citizen Democracy Convention Citoyenne Démocratie Participative Assemblée
Connu / https://twitter.com/OpenGovFr/status/1164094695611539456
" Démocratie Ouverte @OpenGovFr · 12h "
Ndlr :
- concernant la neutralité, la définition donnée correspond plus au pluralisme !
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L'histoire est indispensable pour comprendre le présent : assurément... et voilà un lieu commun somme toute rassurant. Mais quelle(s) histoire(s), faite(s) par qui, et comment ? Y-a-t-il une manière neutre d'aborder le passé, ou plus recommandable que d'autres qui seraient trop orientées ou militantes ? Les historiens peuvent-ils s'ériger en arbitres des usages du passé – en particulier de ses usages ou instrumentalisations politiques ? Le savoir et l'érudition sont-ils en mesure de dire le dernier mot sur ce qui a eu lieu, et quelles seraient les conséquences de cette prétention ?
La pensée d'un philosophe du XIXe siècle, Friedrich Nietzsche (1844-1900), aide à poser ces problèmes très actuels. En 1874, dans sa deuxième "Considération inactuelle", intitulée "De l'utilité et des inconvénients de l'histoire pour la vie", Nietzsche mettait en évidence les enjeux cruciaux de la "science historique" et de notre rapport au passé. Pour nous en parler, "La grande H." reçoit Dorian Astor, philosophe, germaniste et spécialiste de Nietzsche.
Motion design Jaques Muller, montage Bérénice Sevestre.
Une émission de Julien Théry.
Pour en savoir plus
– D. Astor, Nietzsche, Biographies Gallimard, 2011
– D. Astor, Nietzsche. La détresse du présent, Folio, 2014
– D. Astor, Dictionnaire Nietzsche, Robert Laffont, 2017
– G. Colli, Après Nietzsche, trad. fr. L'éclat, 1987, rééd. 2000.
– G. Deleuze, Nietzsche, PUF, 1965, rééd. 1999
– G. Deleuze, Nietzsche et la philosophie, PUF, 4e éd. 1974
– M. Foucault, « Nietzsche, la généalogie, l'histoire », dans Hommage à Jean Hippolyte, PUF, 1971, p. 145-172, téléchargeable en ligne : https://www.unil.ch/files/live/sites/...
– M. Montinari, Friedrich Nietzsche, trad. fr. PUF, 2001.
– M. Perrot (dir.), L'impossible prison, Le Seuil, 1980
Clés : #Nietzsche #LaGrandeH
Catégorie Actualités et politique 105 commentaires
Transcription :
... histoire neutre, impartiale ? objectivité ? présuppose que l'histoire est une science ce qui n'est qu'une considération de l'histoire ... deux couples : la mémoire et l'oubli. la connaissance et l'action ... l'oubli permet des régénérations ... l'historien est un interprête ... neutre ... le constructivisme "nous ne connaissons que les objets que nous construisons" Les objets dépendent entièrement des structures de notre pensée. sujet / objet. ya des structures à priori avant tout rapport à l'expérience. sujet pensé en dehors. ... le christianisme et le vivant +++, le nihilisme
Cet article a initialement été publié dans notre newsletter Décryptage Mobilité. Pour recevoir par mail les prochains articles dès leur publication, abonnez-vous dès maintenant.
Le secteur maritime est à l’heure actuelle responsable de près de 3% des émissions de GES mondiales, d’après l’Agence Internationale de l’Energie. Si le transport maritime était un pays, ça serait donc le 6ème pays le plus émissif de la planète. Devant la croissance attendue des flux maritimes, des actions concrètes très ambitieuses doivent être mises en place pour réduire l’impact environnemental du secteur. L’IMO (Organisation Maritime Internationale) s’est d’ailleurs engagée début 2018 à réduire les émissions du secteur de 50% d’ici à 2050, comparé aux niveaux de 2008 (à l’instar de l’ambition affichée par le secteur aérien).
Beaucoup de différents leviers seront nécessaires pour cela, avec notamment de nombreuses mesures d’efficacité énergétique et un recours très important à des énergies décarbonées (comme des biocarburants, des carburants de synthèse, de l’hydrogène, de l’ammoniac, etc.). Et aussi surprenant que cela puisse sembler, une mesure volontaire de sobriété apparaît dans le panorama des solutions : il est ainsi question de réduire la vitesse des bateaux, tout simplement.
En effet, une réduction de 12% de la vitesse des bateaux pourrait entrainer une baisse de 27% de la consommation de fioul et donc des émissions de GES [1]. Pour la première fois, plus de 100 industriels du secteur sont d’accord pour appliquer une telle mesure, l’encouragent même … alors que la tendance historique générale des différents modes de transports a plutôt toujours été de rechercher à aller plus vite.
Au-delà de son caractère original, cette mesure se prête tout de même particulièrement bien au transport maritime, pour lequel les temps de transports sont déjà longs, avec « un consentement à attendre » du client plus élevé que pour les autres modes. Par ailleurs, il faut remarquer que réduire la vitesse a aussi une contrepartie économique positive évidente, ce qui n’est pas neutre dans le soutien affiché par les 100 industriels promoteurs de cette mesure. Et ce qui peut aider à convaincre les derniers réticents. Nous suivrons désormais avec attention la façon dont l’IMO va s’emparer (ou pas) de cette proposition …
Enfin, cette actualité suscite une autre interrogation : une telle mesure ne pourrait-elle pas inspirer les secteurs du transport routier ou du transport aérien, puisque là aussi la réduction de vitesse des voitures, camions et autres avions entraînerait à moindre coût la réduction des émissions ? … À méditer !
Sources: [1] Quartz https://qz.com/1608527/the-shipping-industrys-emissions-could-be-cut-by-slow-steaming/
Le dérèglement climatique change les cadres du débat politique et devient un prisme incontournable de lecture du monde, explique François Gemenne dans cet entretien. Dans ce contexte, les chercheurs ont un rôle majeur à jouer et ne peuvent pas se dérober.
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François Gemenne, chercheur en sciences politiques, rattaché à l’université de Liège et enseignant à Sciences Po. Ses recherches sont essentiellement consacrées aux migrations et aux déplacements de populations liés aux changements de l’environnement, notamment aux catastrophes naturelles, ainsi qu’aux politiques d’adaptation au changement climatique.
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Le chercheur doit être honnête, il ne doit pas être neutre. La science n’est pas neutre. Quand on travaille sur des phénomènes aux implications sociales aussi importantes que le changement climatique ou les migrations, on ne peut pas publier ses résultats dans des revues académiques et ne pas prendre part au débat. Le climatologue qui fait des mesures de concentration de gaz à effet de serre et qui voit que ça s’emballe, ne peut pas se contenter de publier ses travaux dans Global Environmental Change. Bien sûr qu’il doit sonner l’alarme, bien sûr qu’il doit s’impliquer dans le Giec ! Je me reconnais tout à fait dans la démarche du Giec : fournir un condensé de la science, et laisser les politiques prendre leurs décisions.
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En coulisses - Grand débat : on fait le bilan
1 700 000 contributions, des milliers de réunions partout en France, des thèmes qui s’imposent comme la justice fiscale, le pouvoir d’achat et l’écologie... Et, une question : Comment sortir du grand débat national lancé par Emmanuel Macron pour répondre à la crise des gilets jaunes ? Entre Chartres, Paris et Troyes, les reporters de C politique étaient la semaine dernière dans les coulisses de la dernière semaine de débat. En plateau, décryptage de Camille Girerd.
Catégorie Actualités et politique 6 commentaires
Transcription :
... 7:42 les garants critiquent l'omniprésence du président de la république et des ministres la non neutralité dès le début, dont Pascal Périneau ... rejoint chantal jouaneau manque d'impartialité ...
ndlr :
- impartialité confondue avec neutralité !
C politique S10 : Gilets jaunes : la guerre souterraine entre mouvements d'ultra gauche et d'ultra droite
diffusé le dim. 17.02.19 à 18h35 disponible jusqu'au 19.03.19 politique - 77 min - tous publics
présenté par : Karim Rissouli
Karim Rissouli, entouré de Camille Girerd, Thomas Snégaroff et ... style="font-family: 'Arial',sans-serif;">Luc Hermann, propose de revenir sur les temps forts de l'actualité en présence d'un invité fil rouge. Invitée fil rouge : Dominique Schnapper, sociologue, auteure de « La citoyenneté à l'épreuve » (Gallimard) et « L'Abécédaire de Raymond Aron » (ed. de l'Observatoire). En Coulisses : La bataille des ultras C Politique vous emmène dans les coulisses de ces mouvements d’ultra gauche et d’ultra droite qui se sont affrontés en marge des manifestations des Gilets jaunes. Qui se cache derrière ces groupuscules ? Reportage à Lyon, théâtre de violents affrontements la semaine dernière, et décryptage en plateau avec Camille Girerd. Sur le terrain : La marche du RIC Acte XIII du mouvement des Gilets jaunes ce samedi. Leur revendication principale : le RIC, le Référendum d’Initiative Citoyenne. Certains Gilets jaunes ont donc commencé une grande marche qui part de plusieurs villes de France et qui doit tous les mener à Paris le 17 mars prochain. Maxime Darquier était sur le terrain samedi au coup d’envoi de cette marche à Marseille. Qui est Ismaël Emelien, l’ancien bras droit d’Emmanuel Macron qui a démissionné cette semaine ? C’est l’autre actu de la semaine : la démission d’un homme de l’ombre mais qui était considéré comme l’homme le plus influent dans l’entourage du président, son plus proche conseiller : Ismaël Emelien. Le stratège d’Emmanuel Macron, 31 ans seulement, n’a quasiment vu aucun journaliste depuis l’élection du président. Mais cette semaine, il a choisi une journaliste du Point pour annoncer sa démission. La femme qui l’a rencontré, Laureline Dupont, est l’invitée de C Politique.
Et la suite : https://www.youtube.com/watch?v=FaoM6pxYybQ
TRANSCRIPTION :
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la presse n'était pas neutre après guerre / choha génocide contre les juifs, antisémitisme ... grande marche du RIC
Marianne Compte certifié @MarianneleMag 10 hil y a 10 heures
Philippe-Joseph Salazar : "L'Etat impose son langage"
4 réponses 15 Retweets 22 j'aime"
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https://www.marianne.net/debattons/entretiens/grand-debat-l-etat-impose-son-langage
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Le grand débat ?
Société
Grand débat : "L'Etat impose son langage"
Publié le 20/01/2019 à 13:00
Emmanuel Lemieux
Le "grand débat" ? C'est mal parti. Selon le philosophe Philippe-Joseph Salazar, la difficulté de débattre est une spécificité française. Ce pays...
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Politique Grand débat national
Nommés par le gouvernement et les présidents du CESE, de l’Assemblée nationale et du Sénat, les cinq « garants » devront « garantir l’indépendance » de la grande consultation lancée par le gouvernement le 15 janvier.
Temps de Lecture 3 min.
Jean-Paul Bailly, Pascal Perrineau, Nadia Bellaoui, Guy Canivet et Isabelle Falque-Pierrotin ont été désignés, jeudi 17 janvier, « garants » du grand débat national voulu par Emmanuel Macron. Outre ces cinq « garants », qui veilleront donc à l’indépendance du débat, deux membres du gouvernement, le ministre Sébastien Lecornu (collectivités territoriales) et la secrétaire d’Etat Emmanuelle Wargon (transition écologique), sont chargés de « faire vivre le débat et d’en suivre l’évolution ».
« C’est un exercice inédit qui doit permettre aux Français de dire ce qu’ils souhaitent. Il faut que ce soit bien organisé, avec des principes de transparence et d’impartialité », avait déclaré le premier ministre, Edouard Philippe, en début de semaine. L’exécutif, chargé de désigner deux « garants », a complété jeudi soir les trois premiers noms communiqués par les présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat et du Conseil économique, social et environnemental.
Jean-Paul Bailly et Isabelle Falque-Pierrotin choisis par Matignon
Ancien président de la RATP et de La Poste (entre 2002 et 2013), Jean-Claude Bailly, 72 ans, était pressenti pour être désigné par l’exécutif depuis plusieurs jours. Le deuxième choix du gouvernement s’est porté sur la conseillère d’Etat Isabelle Falque-Pierrotin, 58 ans, actuelle présidente de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), où elle supervise notamment l’application du Réglement général de protection des données personnelles (RGPD) en France.
Entretien avec Isabelle Falque-Pierrotin : « Le but de la CNIL n’est pas la sanction tous azimuts »
Pascal Perrineau nommé par Gérard Larcher
Le politologue et spécialiste de sociologie électorale Pascal Perrineau a été choisi par le président du Sénat, Gérard Larcher. Ancien directeur du Cevipof, le centre de recherche politique de Sciences Po, Pascal Perrineau, 68 ans, s’est notamment spécialisé dans l’étude de l’extrême droite en France et en Europe.
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M. Larcher ... « le terme de “garant” ne [lui paraissait] pas approprié ». « Nous n’avons rien à garantir mais à observer le bon déroulement de ce débat », a-t-il ajouté, citant « les conditions du débat, son déroulement, sa neutralité et sa sincérité ». « ... je ne suis pas dupe non plus, a prévenu, jeudi, M. Larcher. Nous n’avons pas été associés à la façon dont il a été imaginé ni à la façon dont il a été organisé. » Mais, ... après deux mois de crise politique et sociale, « il nous faut retrouver ce qui fait le ciment de notre nation, les valeurs qui fondent notre pacte républicain ».
L’ancien magistrat Guy Canivet désigné par Richard Ferrand
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Nadia Bellaoui, la préférence du CESE
La secrétaire générale de la Ligue de l’enseignement, Nadia Bellaoui, a été nommée par le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Patrick Bernasconi. « Agée de 43 ans, Nadia Bellaoui a, tout au long de son parcours, marqué un profond engagement dans le mouvement associatif, au service de l’intérêt général, fil conducteur de son engagement citoyen », a expliqué le président du CESE, troisième assemblée (consultative) de la République, justifiant son choix. Mme Bellaoui a été notamment « membre du Haut Conseil à la vie associative puis présidente du Mouvement associatif et administrateur de la fondation La France s’engage », ajoute-t-il.
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le chef de l’Etat avait adressé une lettre aux Français pour tenter de cadrer les enjeux de cette grande consultation.
L'invité de 8h20 : le grand entretien
Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale, est l'invité du Grand Entretien de France Inter, alors qu'Emmanuel Macron lance le premier jour du débat national, dans l'Eure.
Richard Ferrand est d'abord revenu sur la question du "grand débat" organisé dès aujourd'hui par le gouvernement : "C'est d'abord une grande respiration démocratique : que les Français prennent la parole, c'est ça l'enjeu, que permettent que des questions surgissent, pas que les question des responsables publics (...) Que l'on partage les complexités."
Et pour répondre aux critiques émises par Chantal Jouanno, après la fin de mission de la Commission nationale du débat public qu'elle présidait :
"Il faut bien qu'à un moment donné, quelqu'un tienne le manche de l'organisation (...) Le comité des garants veillera à sa neutralité (...) Il ne faut pas commencer les choses avec le point qui pourrait jeter le doute."
Le grand débat permettra-t-il de revenir sur la question de l'ISF ? "Pourquoi s'accrocher à l'ISF ?" répond Richard Ferrand. "L'enjeu n'est pas de détricoter l'ensemble de ce qui a été mis en place (...) Il faut écouter ceux qui s'expriment mais aussi se souvenir que la majorité est souvent silencieuse."
Il faut arrêter d'en faire un totem (...) aussi longtemps qu'il a existé, il n'a pas servi à notre économie
Le président de l'Assemblée Nationale veut aussi "que sur un certain nombre de débat, on tire des conclusions concrètes, évaluées, débattues et mises à l'œuvre (...)", qu'il faut "se saisir des grands sujets de notre société, de ce qui fait débat (...) L'expression de la démocratie (...) n'est pas l'empilement de plusieurs minorités".
Tous les sujets peuvent être abordé (...) Dès qu'on ouvre un débat, on ne fait pas a priori le tri
Richard Ferrand croit à la vertu pédagogique de ce grand débat : "La première vertu du dialogue, c'est d'être un antidote à la violence dont on sait qu'elle ne mène nulle part (...) On entend moins l'exaspération qui monte d'un certain nombre qui dit 'y en a marre de ces manifestations de gilets jaunes' (...) Le dialogue est le garant de la paix civile."
À chaque fois qu'un pays connait des convulsions sociales douloureuses comme celles que nous avons vécu, assez rapidement la détestation des élus apparaît
"Ce sera peut être l'occasion d'expliquer le travail parlementaire, comment fonctionne notre démocratie" espère Richard Ferrand. "La perception des Français de la personnalité d'Emmanuel Macron est aux antipodes de l'Emmanuel Macron que je connais (...) il faut repartir de la manière la plus humble qui soit, avec le dialogue."
Sur le contrôle des frais de mandat des députés de LREM
Sur l'enquête menée par la cellule investigation de Radio France sur les frais de mandat de Anne-Christine Lang, députée LREM, accusée de détournement de son enveloppe parlementaire à des fins personnelles : Richard Ferrand évoque "des fait déroulés sous la précédente législature."
Cette députée va rembourser ce qui a fait l'objet, selon elle de négligence, et elle s'entretiendra avec la déontologue de l'Assemblée
"100 % des parlementaires seront contrôlés pendant cette mandature sur l'usage des frais de mandat" ajoute le président de l'Assemblée, qui évoque des contrôles lancés "dès le 30 janvier" et s'interroge aussi sur ce travail d'investigation :
Cette enquête (...) constitue la traduction d'un désir de transparence, mais aussi une contribution aux dénigrements des parlementaires sur la nécessité desquels je m'interroge
Légende du visuel principal: Richard Ferrand © AFP / Thomas SAMSON / AFP
Les invités
Richard Ferrand
Président de l'Assemblée Nationale
L'équipe
Nicolas Demorand Journaliste
Léa Salamé Journaliste
Mots-clés : Info Richard Ferrand La République en marche ! Gilets jaunes Politique Emmanuel Macron Chantal Jouanno débat
Transcription :
.... l'indépendance et la neutralité sera totale ... cinq garants ... les cahiers avec déjà 3200 contributions ... tenir le manche de l'organisation concrète ... c'est le comité des garants qui tiendra indépendance et neutralité. Chacun pourra conduire le débat qui lui convient ... la confiance ne se décrète pas ... saisi de la question des garants hier soir ... doute / parler de tout mais pas l'isf, on n'y reviendra pas. mais il n'y a pas de sujet tabou ... 100 00 fr manifestent mais la majorité est silencieuse 21 millions d'électeurs (au 2è tour fait remarquer Lea Salamé. ... ne sait pas encore comment sera coclu ledébat sic ... démocratie expression d'une majorité ... 80 km/h par décret ... le débat pour mieux expliquer ... letri, on e fera collectivement et en toute transparence (sic) ... crise de la démocratie représentative ... yen a marre de ces gilets jaunes ... le dialogue garant de la paix civile ... démocratie participative ... pas de conclusions hâtives ... dépasser les clichés ... expliquer le travail parlementaire ... sursaut civique ...
Q : Stéphane /ISF réd fiscale /pme innovantes supprimé car accompagnait l'ISF donc contrevérité /mise au rebut du rapport Borloo Rép : intéressant ... déni /th du ruissellement ...
Claire : retraitée a voté Macron vit bien /LREM n'a pas réussi à contacter l'antenne locale !
ndlr :
- la duplicité est audible (garants pas encore choisis, dépouillements pas annoncés, etc) :-( impossible qu'il n'en ait pas conscience.
- le but est clair : diluer les revendications de Gj dans celles de TOUS LES FRANÇAIS = GRANDE MANIPULATION POLITIQUE d'instrumentalisation d'un débat public !
la_république_en_marche-LREM
By Collectif on 1 janvier 2019 Laïcité
Depuis 113 ans, la Loi de séparation des Églises et de l’État est un texte fondateur de notre République. Cette loi et nulle autre, assure la liberté de conscience et affirme sans ambiguïté ni faux-semblants que la République ne reconnaît, ne salarie, ne subventionne aucun culte. Elle garantit le libre exercice des cultes assuré par des associations dont l’objet et le patrimoine doivent être strictement cultuels.
Par l’esprit et la lettre, elle œuvre au rassemblement des êtres humains par-delà leurs différences. Avec la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, elle est au cœur du fonctionnement de notre vie collective, elle est le moteur du développement de nos libertés, elle contribue de manière décisive à l’égalité entre tous les citoyens quelles que soient leurs convictions.
La Loi de 1905 est la clé de voûte de l’édifice démocratique et républicain qui nous abrite et l’expression de l’idéal de justice et de fraternité universelle qui nous anime. Le principe de laïcité qui en découle est si fondamental qu’il a été inscrit à l’article 1er de notre Constitution.
Par l’universalité des principes qu’elle affirme et des dispositions qu’elle édicte, la Loi de séparation s’applique à tous les cultes et pose le principe de leur adaptation à la société républicaine. Non l’inverse.
Les signataires de l’appel sont conscients des inquiétudes soulevées par les menées communautaristes et par les dérives intégristes de l’islamisme politique, qui affaiblissent la société française. L’organisation du culte musulman, la transparence de ses financements et le contrôle du respect de l’ordre public par les organes cultuels sont les trois préoccupations que met en avant le gouvernement pour envisager la révision de la Loi de séparation.
En aucun cas la modification de cette Loi ne saurait être l’un des moyens de droit permettant de résoudre ces graves problèmes. L’organisation d’un culte et a fortiori ses principes théologiques ne regardent pas l’État mais les croyants et les pratiquants. La transparence du financement privé des cultes peut être assurée par des mesures de police fiscale et par des contrôles étroits autorisés par les lois françaises. La police des cultes est déjà entièrement contenue dans la Loi de 1905. Quant à la lutte contre les menées subversives et terroristes, elle ne relève pas de cette loi.
Au moment où l’unité citoyenne et la paix sociale sont mises en péril, il ne peut être question d’affaiblir leurs fondations en ouvrant la voie aux exigences de tous les groupes de pression et en relativisant le caractère inviolable de leurs principes.
C’est pourquoi les signataires demandent à tous les citoyens et toutes les citoyennes, toutes les associations, tous les syndicats, tous les partis politiques républicains de se rassembler autour de cet appel pour en faire une très large pétition nationale exigeant le respect de la Loi de Séparation des Églises et de l’État du 9 décembre 1905.
ASSOCIATIONS
Agir pour la laïcité et les valeurs de la République ; Association des libres penseurs de France (ADLPF) ; Association Européenne de la Pensée Libre (A.E.P.L) ; C.A.E.D.E.L. – Mouvement Europe et Laïcité ; Comité 1905 PACA ; Comité Laïcité République (CLR) ; Conseil National des Associations Familiales Laïques (C.N.A.F.A.L) ; EGALE ; Esprit Laïque ; Fédération française du Droit Humain ; Fédération nationale des DDEN ; Forces Laïques ; Fraternelle parlementaire (FRAPAR) ; Grand Orient de France ; Grande Loge des Cultures et de la Spiritualité ; Grande Loge Féminine de France (GLFF) ; Grande Loge Mixte de France (GLMF) ; Grande Loge Mixte Universelle (GLMU) ; la Ligue du Droit International des Femmes (LDIF) ; Laïcité Liberté ; Le Chevalier de la Barre ; Les VigilantEs, réseau féministe universaliste et laïque ; Libres MarianneS ; Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme (LICRA) ; Lumières laïques – Cercle Maurice Allard ; Ni Putes Ni Soumises ; Observatoire de la Laïcité de Provence (O.L.P.A) ; Observatoire de la Laïcité de Saint-Denis ; Observatoire de la Laïcité du Val d’Oise ; Regards de Femmes ; Réseau 1905 ; Syndicat de l’inspection de l’Éducation nationale (SI.EN-UNSA) ; Union des Familles Laïques (UFAL) ; Viv(r)e la République
univers(a)(e)l(i)(s)(m)(t)(é)(l)(e)(s)
Le mouvement des Gilets jaunes est remarquable, à bien des titres, spécialement parce que les aspirations à plus de justice sociale y apparaissent fortement associées à l’attente d’une transformation profonde de la démocratie, dans toutes ses dimensions. Le système institutionnel bien sûr, mais aussi la représentation de toutes les catégories sociales, ou encore les formes multiples de la participation démocratique et la prise en charge d’intérêts structurellement marginalisés sont questionnés.
Nous, chercheuses et chercheurs en sciences humaines et sociales assemblé·e·s au sein du Groupement d’intérêt scientifique « Démocratie et participation », sommes interpellé·e·s par ce que nous interprétons comme un appel à une république plus « participative » et par des pratiques qui s’attachent d’ores et déjà à la mettre en œuvre au quotidien, entre citoyennes et citoyens. Sans être formulé dans ces termes – la démocratie participative n’étant pas explicitement revendiquée – cet appel prend cependant forme au croisement de propositions plus ou moins creusées qui s’y rattachent fortement : assemblée citoyenne, référendum d’initiative populaire, débats décentralisés. Ces revendications démocratiques, leur émergence comme leur structuration via l’usage des réseaux sociaux ou l’organisation d’assemblées populaires, témoignant d’une profonde défiance à l’égard de la représentation et d’une aspiration à l’horizontalité, ne sont pas en elles-mêmes nouvelles. Ce qui est plus original, c’est qu’elles ne sont pas portées par le petit cercle de leurs promoteurs habituels. Autrement dit, alors que nous observons et contribuons depuis des années à des expériences participatives souvent pensées et pratiquées du haut vers le bas, une forme de demande sociale s’exprime sous nos yeux.
Il serait tentant d’annoncer aux Gilets jaunes que les dispositifs participatifs ne manquent pas et que nous sommes prêt·e·s à leur en livrer le mode d’emploi. Ce serait pourtant contraire à notre posture de chercheuses et chercheurs en participation, et présomptueux, de considérer que les réponses institutionnelles et procédurales aux attentes démocratiques des Gilets jaunes existent, que nous n’avons pas besoin de leurs propositions et qu’il suffirait d’élargir ou de généraliser ce qui se fait déjà. De surcroît, l’aspiration à une vie démocratique ne saurait être enfermée dans quelques solutions procédurales vite digérées. D’autant moins que de multiples expériences participatives, aussi étudiées et renseignées soient-elles, montrent d’importantes limites tant dans leur capacité à élargir le spectre de « ceux qui participent » que dans leur influence réelle sur les décisions. Par contre, l’observation et l’étude de ces dispositifs, que les chercheuses et chercheurs réuni·e·s au sein du Gis mènent depuis plusieurs années, peuvent fournir de précieux éléments sur les opportunités mais aussi sur les risques de ce qui va se construire dans les semaines et les mois qui viennent.
Prise au sérieux, la participation conduit d’abord à ouvrir de vraies possibilités de débats pluralistes, d’interpellation et de proposition pour les citoyennes et citoyens, et à garantir leur indépendance en dehors des échéances électorales. Cela peut concerner l’ensemble des politiques publiques (notamment économiques, fiscales et monétaires), et ce à tous les niveaux. Elle conduit ensuite à reprendre à nouveaux frais la question de l’articulation de cette démocratie participative avec la démocratie représentative, dont les limites sont bien établies à tous les échelons territoriaux, de la commune à l’Europe. De plus, la participation ne saurait conduire à délégitimer les autres formes d’expression ou d’expérimentation démocratiques, y compris celles qui s’expriment sur un mode radical. Nos recherches montrent à cet égard que la vitalité des formes plus conflictuelles d’interpellation est bien souvent une condition d’épanouissement des dispositifs participatifs comme d’aboutissement de décisions mieux ajustées à l’état réel de notre société. Enfin, pour être crédible, la concertation à venir doit s’entourer de toutes les garanties désormais bien identifiées (marges de manœuvre politique, moyens financiers et humains cohérents, animation neutre et indépendante, calendrier réaliste…). La réunion de ces conditions suppose à minima l’assurance de la transparence des échanges et un contrôle démocratique sur le traitement, les synthèses et les comptes rendus de l’immense matériau qui sera rassemblé, ainsi qu’un retour sur l’usage qui en sera fait dans les décisions publiques, justifiant ce qui est gardé ou non des propositions faites dans le débat.
Au-delà de cette expérimentation à laquelle nous sommes prêt·e·s à contribuer, nous réaffirmons l’urgence sociale, politique et environnementale d’une vie démocratique, parce que celle-ci conditionne la capacité de nos sociétés à aborder de front les déchirures qui la traversent et à relever les défis à venir.
La direction collégiale et le Conseil scientifique
du Gis Démocratie et Participation
ndlr :
- connu / Loïc Blondiaux @LoicBlondiaux https://twitter.com/LoicBlondiaux/status/1073896519076667392
- de nombreux attributs de la médiation sont présents.
- ne serait-ce pas une manière de tirer la "couverture" "gilets jaunes" à eux ? => questionner ACT
L’affaire Séralini et la confiance dans l’ordre normatif dominant de la science
Florence Piron, Université Laval et Thibaut Varin, Université Laval
cet article est sous licence CC BY SA
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http://www.implications-philosophiques.org/pdf/Piron-Varin.pdf
sinon, la suite
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Info Marianne
Gilets jaunes : les 8 porte-parole poursuivent finalement l'aventure
Par Alexandra Saviana
Publié le 26/11/2018 à 19:48, modifié le 27/11/2018 à 19:33
Après l'annonce, ce lundi 26 novembre, de la nomination de huit "communicants officiels" du mouvement des gilets jaunes, le profil de l'un d'entre eux, un ex-journaliste syndiqué, a posé problème. Ce mardi, les gilets jaunes nous ont rappelés pour nous dire que son cas avait été résolu.
Jason Herbert continue l'aventure !Mise à jour, mardi 27 novembre
Après réflexion, les gilets jaunes nous ont rappelés ce mardi soir pour nous indiquer que la participation de Jason Herbert à la délégation ne serait finalement pas remise en question. Plaidant un problème de communication entre les membres, l'un des huit porte-parole désignés, Maxime Nicolle, nous a assuré que le Charentais resterait bien "communicant officiel". Concernant son appartenance syndicale qui faisait tiquer lundi, comme nous vous l'expliquions dans l'article ci-dessous, le cas a été résolu en s'appuyant sur le communiqué publié par le mouvement, selon lequel "le soutien des syndicats est accepté à l'unique condition qu'il ne serve par les intérêts d'une branche d'activité qu'ils représentent, mais seulement des citoyens". "Or, poursuit Maxime Nicolle, Jason nous a expliqué qu'il n'afficherait pas ses convictions syndicales, il a donc été décidé qu'il restait". Une première médiation efficace.
...
"nous avons découvert qu'il y a une personne sur les huit qui aurait apparemment caché qu'elle était syndiquée". Et de promettre : "Si c'est vérifié, la personne sera sortie de la délégation (…), elle ne pourra pas rester".
Cette personne, c'est Jason Herbert, un Charentais de 25 ans, ex-journaliste, aujourd’hui chargé de communication et… membre du Conseil national des journalistes de la CFDT-Journalistes. Difficile, pourtant, de dire que son engagement syndical était "caché" : une simple recherche sur Internet permet de trouver un article du site de la CFDT qui lui est consacré, indiquant qu'il y est "inscrit depuis le 29 mars 2017". Une recherche un peu plus approfondie nous apprend encore qu'il est devenu en début d'année l'un des plus jeunes conseillers prud'homaux de France.
Un engagement qui suffit à rendre le jeune homme suspect aux yeux de certains gilets jaunes… "On veut à tout prix préserver la neutralité du mouvement. Il n'y a que comme ça que l'on pourra garder notre crédibilité auprès de gens qui se battent tous les jours pour leur survie", plaide Maxime Nicolle. Gloups.
Lire aussi
"Guerre", "peste brune", "honte" : Macron et le gouvernement lâchent leurs mots face aux gilets jaunes
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par Alexandra Saviana
@alex_svn
Journaliste société
Clés : Gilets jaunes syndicats
Nos valeurs
L’objectif d’un atelier Saisir n’est ni de mettre tout le monde d’accord, ni de rétablir une hypothétique lecture objective des faits.
C’est un échange horizontal, qui se nourrit des expériences, des connaissances, des lacunes et contre-sens de chacun pour améliorer notre compréhension de l’actualité et de la place qu’on y occupe en tant que citoyen.
Aux valeurs d’objectivité et de neutralité qui présupposent l’existence d’une vérité exclusive, nous préférons celles de fiabilité, de réflexivité, de considération et d’émancipation – individuelle et collective.
L’équipe projet
Saisir est une association loi 1901 dont les membres fondateurs se sont réunis autour d’un intérêt commun pour les conditions d’émergence d’une citoyenneté active.
Forts de plusieurs années d’expérience professionnelle dans le champ de la participation citoyenne, ils ont piloté et animé de nombreux dispositifs participatifs : débats publics, jurys citoyens sur des politiques publiques, co-construction de projets urbains, formation de citoyens, d’agents territoriaux et d’élus à la participation, concertation sur des grands projets d’infrastructures…
Juliette Rohde
Damien Fauvel
Elian Belon
Le comité scientifique
a vocation à créer un dialogue entre représentants et praticiens de disciplines (scientifiques ou non), afférentes aux enjeux de Saisir : science politique, science de l’éducation, sciences de l’information et de la communication, éducation populaire, éducation aux médias…
Son objectif est double :
1) Croiser les expériences pour enrichir la méthodologie d’intervention
2) Travailler et garantir le positionnement idéologique de l’association
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Saisir a reçu le soutien de Système D, premier incubateur de projets d’innovation démocratique, porté par le collectif Démocratie Ouverte. Un grand merci à eux, leurs partenaires et l’ensemble des intervenants qui nous ont aidé à penser les bases de Saisir le plus solidement possible.
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On ne peut pas contester la filière nucléaire française. C’est le constat fait par l’auteur de cette tribune, qui raconte comment les opposants — dont lui-même — au projet d’enfouissement des déchets nucléaires Cigéo, dans la Meuse, connaissent quotidiennement les pressions policières et des condamnations autoritaires.
... Face à l’ordre atomique, la neutralité serait une caution du pouvoir. On ne peut rester insensible à la désertification de ce territoire et à l’avancée inexorable du monstre nucléaire. On ne peut rester neutre face à l’obscénité politique qui impose ce projet.
Gaspard d’Allens est opposant au projet d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo. Il est aussi journaliste — il travaille notamment avec Reporterre — et écrivain, coauteur de Bure, la bataille du nucléaire et de Les Néopaysans, tous deux aux éditions Le Seuil-Reporterre.
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Les dérives autoritaires se répandent comme une marée pestilentielle
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Je rappelle que la propriété du bois est contestée. Qu’un flou juridique plane sur cette forêt et que l’Andra a été condamnée pour avoir effectué des travaux illégalement. Je m’étais ainsi opposé à l’arrivée d’une pelleteuse, le 23 janvier 2017, en me mettant symboliquement devant elle. Un journaliste de France 3 était là pour filmer. Où se trouvait la violence ? Une opposante a été molestée par des vigiles. Sa plainte, classée sans suite. Les bulldozers ont rasé des cabanes alors que les occupants n’étaient pas encore expulsables… Que fait-on du droit, de la légalité ? En février 2017, le tribunal administratif allait juger que l’Andra n’était pas propriétaire du bois…
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La filière nucléaire n’accepte pas la contestation. Et c’est quand on lui donne de la visibilité qu’elle déploie toute sa violence. Qu’elle écrase, qu’elle atomise. Je sais que c’est pour cette raison que je suis ciblé, ce jugement pour entrave n’est qu’un prétexte pour nous intimider et nous faire taire.
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Dans l’opposition à Cigéo, une militante historique de 60 ans s’est retrouvée en garde à vue pendant 50 heures au début de l’été. Un maraîcher a eu un procès pour avoir transporté un opinel et une pelle à tarte dans son camion. Le 20 juin 2018, notre avocat a été interpellé, mis en garde à vue et son cabinet fouillé. Une association de malfaiteurs plane sur la tête des opposants. On compte au total une cinquantaine de procès, deux ans de prison ferme cumulés, 26 interdictions de territoire…
...
Comment se fait-il qu’un sujet aussi majeur soit autant invisibilisé ? Comment se fait-il que l’État ait distribué plus d’un milliard d’euros dans la région avant même l’existence légale de ce projet ? Comment se fait-il que les bilans du débat public en 2005 qui concluaient à la nécessité d’un stockage en surface n’aient pas été respectés ? Comment se fait-il qu’on ne parle jamais des deux travailleurs morts au cours du chantier ? Comment se fait-il que l’Andra offre aux notables du coin des parties de chasse dans de magnifiques domaines forestiers ? Pourquoi organise-t-elle des sorties scolaires dans son laboratoire ? Comment se fait-il que le conseil municipal de Mandres-en-Barrois ait voté l’échange du bois Lejuc avec l’Andra en 2015 alors que la population s’était prononcée contre ?
Je ne veux pas vivre le journalisme de manière désincarnée et hors-sol.
... Cigéo vise à enfouir le problème plus que les déchets, à 500 mètres de profondeur, dans le déni et l’hypocrisie.
...
L’État, après avoir séparé les individus les uns des autres par sa politique néolibérale, voudrait maintenant séparer les individus en eux-mêmes. On ne pourrait pas être avocat et militant, journaliste et opposant. Il faudrait choisir. Se couper en deux, faire de nous des êtres atrophiés, des « hommes unidimensionnels », comme l’écrivait Herbert Marcuse.
Je refuse cette mutilation. Je suis autant journaliste qu’opposant au projet Cigéo. Cela ne rend pas moins légitime mon discours. Chercher une vérité qui se donne dans un quotidien plus qu’elle ne s’objective. Que je me retrouve aujourd’hui devant la justice ne m’inquiète pas. Je continuerai mon travail.
Ce qui me fait peur, c’est que nous sommes tous incarcérés dans une société nucléaire qui impose son pouvoir comme jamais un tyran n’y était parvenu. 24.000 ans, c’est la demi-vie du plutonium 239. Un fardeau dont chaque génération héritera, sans possibilité de s’en délivrer.
Alors, que dire face à la justice qui essaye de nous mettre dans des cases, de nous transformer en malfaiteurs ? Que dire si ce n’est que nous ne partageons pas le même monde, le même langage ? Les mêmes espérances.
OpdOp est un projet d'opérateur d'opérateurs coopératif dont la mission est d'accompagner le développement d'opérateurs locaux, avec des garanties d'indépendance et de neutralité.
Mutualisation
OpdOp permet aux opérateurs locaux de se concentrer sur leur développement local tout en bénéficiant d'une solidarité inter-régionale. Pour ce faire OpdOp mutualise des infrastructures réseau sur le territoire et les détaille dans son catalogue.
Il s'agit d'apporter, en toute neutralité, les services et le support dont les nouveaux opérateurs ont besoin, un peu partout.
illustration
Paris FON
Volet historique de la mutualisation d'infrastructures, une boucle en fibre noire sur Paris et RP interconnecte les principaux datacenters et permet aux opérateurs de diversifier leurs implantations tout en maitrisant au mieux leur backbone.
Un service de longueur d'onde niveau 1 (simplement allumée) est le fer de lance de ce premier volet régional.
Une SARL OpdOp a donc été créée à l'été 2013, par trois associés (Laurent Guerby, Bruno Spiquel et Sylvain Vallerot) aucun n'était plus majoritaire et les principes coopératifs déjà statutairement inscrits.
Cette SARL a muté sous statut de Société Coopérative d'Intérêt Collectif durant l'été 2014, suite à la décision de l'assemblée du 13 juin 2014.
La SCIC va récupérer progressivement les activités initialement développées par ManyOnes, lorsqu'elles seront stables et mutualisables. C'est l'acitivité de LIR qui est la première à bénéficier de cette migration en 2014.
La SCIC est ouverte à l'entrée de nouveaux membres coopérants, merci de nous contacter pour recevoir le dossier d'adhésion, qui sera ensuite examiné par le bureau.
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Les membres
Les opérateurs qui souhaitent devenir membres partagent notre vision d'un «réseau» commun. Ce «réseau» est un outil auquel participent ses membres pour les services de mutualisation d'infrastructure, d'interconnexion et de support ou de ressources qu'il leur apporte, mais sans objectif lucratif. Il est géré de manière coopérative.
Il accueille les opérateurs de toutes tailles, qui s'expriment dans des collèges différents selon leur usage du réseau. Les question de concurrence, de marché, de relations commerciales entre membres n'ont pas d'intérêt sur ce réseau. Il a une visée nationale motivée par la nécessité de l'apport d'alternatives en régions pour permettre l'émergence d'initiatives locales. Il ne cherche l'exclusivité ou la situation de monopole en aucune manière.
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Opdop SCIC
OpdOp est immatriculée au Registre de Commerce de Paris sous le numéro 795 177 484 depuis 2013, sous la forme d'une Société Coopérative d'Intérêt Collectif à capital variable minumum de 560 euros.
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ManyOnes SARL
ManyOnes existe sous forme de SARL immatriculée au Registre de Commerce de Paris sous le numéro 449 031 574 depuis 2005.
Elle a opéré en 2009 un virage stratégique afin de rendre son infrastructure disponible pour l'accueil de projets de mutualisation d'infrastructure neutres, notamment en se débarassant de tout service de type IP qui pourrait constituer une concurrence vis-à-vis de ses membres. À ce jour ManyOnes n'opère plus ni AS, ni adresses IP.
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Devenir des services
Les activités de développement d'infrastructures partagées que ManyOnes a développées entre 2009 et 2013 sous la marque OpdOp continuent à être exploitées et développées sous ce nom, et seront cédées à la SCIC OpdOp lorsque leur maturité le permettra. Cette migration a déjà été réalisée pour les services de LIR et doit l'être dès que possible pour les services mutualisés de longueur d'onde.