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« La santé de notre agriculture dépend de la santé de l'Arctique » (Heïdi Sevestre)
INTERVIEW. « L'agriculture subit des gels précoces ou des dômes de chaleur parce que les vents ne tournent plus de façon circulaire en Arctique. » C'est le constat sous forme d'alerte dressé par la glaciologue française Heïdi Sevestre. Cette adepte de la médiation scientifique détaille à La Tribune les enseignements des dernières recherches climatiques pour l'avenir de l'agriculture.
03 Oct 2023, 6:17 / Propos recueillis par Maxime Giraudeau
En 2021, l'expédition des Sentinelles du climat a réuni des femmes glaciologues autour du cercle polaire arctique. (Crédits : DR)
LA TRIBUNE - Le glacier Conejeras en Colombie, que vous avez étudié, vient officiellement de disparaître. Est-ce le sort réservé à la majorité des glaciers de montagne d'ici la fin du siècle ?
HEÏDI SEVESTRE - Sans aucun doute. En Colombie, on parle de glaciers tropicaux, ceux qui sont proches de l'Équateur. Quand les températures sur Terre augmentent de plus d'1°C, on sait que c'est plié pour eux. Mais ils restent encore très importants pour les communautés locales autochtones. Pour nous scientifiques, il s'agit des premiers glaciers à tomber mais ce n'est pas inexorable pour ceux des Alpes, de l'Himalaya, de l'Alaska... On a beaucoup à apprendre des glaciers tropicaux pour éviter que les autres subissent la même chose, sachant que deux milliards de personnes en dépendent.
Personne ne s'attendait à ce que ce glacier colombien disparaisse dès cette année. La dernière fois que j'y suis allé, la glaciologue qui le surveille m'a dit « Je pense qu'on a quinze ans ». Je l'ai regardé et pour moi on avait cinq ans à tout casser. Et en fait on avait deux ans. Nous les scientifiques, sommes dans une course contre-la-montre : on sait que la situation n'est pas bonne du tout mais, parfois, on est encore assez conservateurs et les choses se révèlent être pires que ce que nos modèles mathématiques montrent.
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Pourquoi la disparition de glaciers géographiquement très éloignés de nous impacte notre économie ?
J'avais posé cette question à une de mes anciennes étudiantes qui travaille maintenant sur les glaciers de l'Himalaya. Pourquoi est-ce que des gens en France devraient s'intéresser aux glaciers de l'Himalaya ? Elle m'a dit : « C'est vite vu. Est-ce que tu manges du riz et est-ce que tu portes des vêtements avec du coton ? La plupart du riz et du coton produits ont besoin de l'eau des glaciers de l'Himalaya. » Elle m'a expliqué, en un tour de phrase, que la global supply chain sur Terre est directement connectée à ces glaciers. Il y a non seulement ce problème de ressource en eau mais il y aussi un problème lié aux extrêmes météorologiques avec des sécheresses, des canicules, des périodes au contraire très humides ou bien très froides. Ce chaos climatique affecte directement l'agriculture où on a besoin d'une certaine stabilité, ce qui n'est plus possible avec des pluies intenses, des grêlons, des gels précoces ou tardifs. On est dans un chaos climatique. À chaque dixième de degré qui augmente, ces phénomènes vont devenir de plus en plus fréquents et intenses.
La global supply chain sur Terre est directement connectée à ces glaciers.
Heïdi Sevestre au chevet du glacier Conejeras en Colombie en décembre 2021. (crédits : Nina Adjanin)
Les températures sont maintenues froides en Arctique grâce à un vent circulaire autour du pôle Nord que vous appelez le « wavy polar vortex ». Pourquoi notre agriculture est-elle menacée par son dérèglement ?
On se rend compte que ces vents-là sont directement connectés aux écarts de température entre l'Europe par exemple et le pôle Nord. Pour qu'ils restent circulaires, il faut qu'il y ait des écarts importants de température entre ces régions. Mais aujourd'hui les écarts de températures se réduisent : l'Arctique est la région qui se réchauffe le plus vite sur Terre avec +6°C en 60 ans. Cette rivière de vent froid dans l'air commence à osciller, à faire des méandres. Ça créé des phénomènes de masses d'air qui remontent du Sud vers le Nord et inversement ! L'agriculture subit ainsi des gels précoces ou des dômes de chaleur parce que les vents ne tournent plus de façon circulaire en Arctique. La santé de notre agriculture dépend de la santé de l'Arctique en quelque sorte. Les deux sont intimement liés.
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Scientifique et médiatrice
À 35 ans, Heïdi Sevestre n'est plus habitée de la timidité maladive qu'elle subissait adolescente, comme elle le raconte dans son livre Sentinelle du climat. En consacrant plusieurs mois par an à donner des conférences, la glaciologue de métier s'est faite médiatrice scientifique, comme le 19 septembre dernier en répondant à l'invitation de la startup charentaise Elicit Plant. Originaire des Alpes, Heïdi Sevestre vit désormais au Svalbard, non loin du Pôle Nord, d'où elle mène des expéditions et travaille au programme de développement et de surveillance du Conseil de l'Arctique.
Vous montrez aussi que de nouvelles terres arables vont apparaître avec le dégel du permafrost, ce sol gelé des pays de l'extrême nord. Pourquoi leur mise en culture serait-elle inquiétante ?
Des études très récentes nous montrent que si les hautes latitudes vers le nord se réchauffent, des terres gelées complètement inadaptées à l'agriculture risquent de devenir accessibles pour un tas d'activités au Canada, en Russie et en Scandinavie. Le problème est que ces sols ont séquestré du carbone depuis des milliers voire des millions d'années. Que va-t-il se passer si on commence à labourer ces terres et changer la structure du sol ? On risque d'avoir des régions aujourd'hui puits de carbone qui deviendront des sources d'émissions carbone !
heïdi sevestre
La glaciologue a été invitée par Elicit Plant pour présenter les dernières évolutions connues du climat, à l'occasion de la journée mondiale de prévention des risques climatiques. (MG / La Tribune)
L'enjeu de l'eau est crucial pour l'agriculture et pour le maintien de la végétation. Mais quelles sont les autres problématiques qui pèsent ?
Le pouvoir des végétaux à stocker du carbone peut atteindre des limites quand les températures augmentent trop. C'est pareil pour les océans. La nature en elle-même est notre meilleure alliée, mais on sait qu'elle a ses limites. La glace a ses limites et c'est la même chose pour les océans, nos sols, nos zones humides ou nos forêts. Tant qu'on n'attaque pas le problème à la source, qui est de brûler des énergies fossiles, on ne va pas y arriver. Il n'y a aucun doute là-dessus.
Lire aussi La transition technologique des vignobles contrariée par les aléas climatiques
La limite planétaire sur la disponibilité de l'eau douce vient d'être franchie. Ces points de bascule sont-ils définitifs ?
On est vraiment au pied du mur. Pour sauver la banquise de l'Arctique en été, on pense que c'est plié. Mais ce n'est pas parce qu'on a franchi des points de bascule qu'il faut tout lâcher, au contraire ! Des gens disent que c'est trop tard. Mais pas du tout, il faut se battre pour chaque solution et pour chaque centième de degré. Derrière chaque centième de degré dépendent des millions de personnes et des écosystèmes gigantesques dont nous avons besoin. On a une chance de dingue d'être nés à ce moment-là dans l'histoire de l'Humanité. Nous on se lève le matin et on a quand même la possibilité tous ensemble de sauver l'Humanité en mettant notre pierre à l'édifice.
Connu / mel du 6/11/23
Bon Pote @BonPote
Immense bonheur de recevoir hier soir la médaille CNRS de la médiation scientifique pour notre ouvrage Tout comprendre (ou presque) sur le climat !
Un travail collectif avec Claire Marc, Anne Brès et plus de 20 scientifiques sans qui tout cela n'aurait jamais vu le jour 🙏
Image Image 9:58 AM · 7 nov. 2023 · 9 010 vues
Informations
Alors que le secteur aérien et les gouvernements annoncent une nouvelle ère de carburants d’aviation « durables » (CAD, ou SAF en anglais), on sait que cela confisquera des ressources indispensables à d’autres secteurs et prendra plusieurs dizaines d’années, si toutefois on y arrive. Il existe pourtant un moyen efficace de réduire rapidement et significativement les effets hors CO2 de l’aviation, et par là son empreinte climatique totale : traiter les carburants conventionnels avec des quantités limitées d’hydrogène.
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L’Union européenne est sur le point d’approuver le règlement ReFuelEU ... programme Fit for 55 ... feuille de route pour l’introduction progressive des CAD, qu’il s’agisse de biocarburants ou d’e-carburants. Le plan vise un taux de mélange de 6 % en 2030, de 34 % en 2040 et de 70 % en 2050, dont la moitié d’e-carburants en 2050. Cela signifie que d’ici 2040 les avions devraient encore utiliser du kérosène fossile pour plus des deux tiers de leur consommation.
Les CAD ont pour objet de réduire les émissions de CO2, mais il y a d’autres bénéfices. Comme ils sont exempts d’aromatiques, de naphtalène et de soufre (ANS) (1), ils produisent moins de suie lors de leur combustion, réduisant ainsi l’impact climatique des cirrus induits par les traînées de condensation, et améliorant également la qualité de l’air dans les aéroports. On pourrait toutefois bénéficier beaucoup plus rapidement de ces avantages en réduisant la quantité d’ANS dans le kérosène fossile actuel.
C’est pourquoi certains membres du Parlement européen ont déposé des amendements visant à rendre obligatoire le suivi de la teneur en ANS des carburants d’aviation et chargeant la Commission européenne de rédiger un rapport et de préparer une proposition réglementaire. Ces amendements ont été adoptés, mais la dernière disposition ne sera pas suivie d’effets avant la prochaine révision du règlement en 2026-2027. Il y a néanmoins de solides raisons d’agir dès que possible
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Hydrotraiter le kérosène fossile : le meilleur usage des quantités limitées d’hydrogène vert disponibles pour l’aviation
Des essais en vol avec des carburants contenant des CAD ont confirmé que réduire la teneur en aromatiques du carburant réduit de manière significative les cirrus induits par les traînées de condensation, car ils produisent moins de suies en brûlant (2). Le même résultat pourrait être obtenu avec des carburants fossiles s’ils étaient traités pour retirer les composés aromatiques. Cela peut se faire par hydrotraitement (réaction avec de l’hydrogène), un processus couramment utilisé dans les raffineries pour d’autres combustibles. La réduction des aromatiques dans les carburants aviation est de fait l’une des mesures préconisées par l’AESA à la CE en 2020 pour réduire les traînées de condensation (3). La pénalité en CO2 d’environ 2 % associée à la production d’hydrogène gris dans les raffineries peut être évitée en utilisant de l’hydrogène vert, comme cela devra être le cas pour la fabrication d’e-carburants.
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implique l’hydrodésulfuration – ce qui fait que non seulement la suie, mais aussi les particules de sulfates seraient considérablement réduites ... l’approvisionnement en hydrogène vert restera faible pendant des dizaines d’années ... les avions plus anciens ont encore besoin d’aromatiques pour protéger les joints en élastomères ... adapter les processus de raffinage pour permettre une hydrogénation plus poussée (5)
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Un rapport coûts-avantages très favorable
... analyse socio-économique ... projet Jetscreen de l’UE a été bouclée en 2020 mais n’a été publiée que le 5 décembre 2022 (7) après une série de mésaventures (8). Elle conclut à un bénéfice de 8 milliards d’euros au niveau mondial pour une désulfuration complète et une réduction de 60 % des aromatiques (de 17 à 7 %). Le montant réel est sans doute plus élévé car, entre autres, les bénéfices pour la santé de l’amélioration de la qualité de l’air dans les aéroports semblent avoir été fortement sous-estimés.
Le secteur aérien refuse toujours de prendre en compte les effets autres que le CO2
... ferait plus que doubler l’impact climatique du secteur, de sorte qu’il ne lui serait plus possible d’affirmer n’être responsable que de 2,5% des émissions mondiales
une étape efficace mais pas suffisante
...
Même avec un hydrotraitement à 100%, la réduction de CO2 atteindrait à peine 2%. Cela fait que le trafic aérien va quand même devoir être réduit au cours des 10 à 30 prochaines années afin d’aligner le secteur sur le rythme d’efforts requis de l’ensemble des secteurs pour atteindre les objectifs climatiques (voir la fiche greenwashing #6 Neutralité carbone – Zéro émissions nettes).
Voir aussi :
► Le transport aérien peut très vite arrêter d’accroître son impact climatique sans attendre un hypothétique avion “vert”
► Besoins en hydrogène pour produire des caburants aviation sans aromatiques (Carburants fossile hydrotraité, biocarburants, e-carburants)
Notes
(1) Les aromatiques sont une classe d’hydrocarbures présents dans les carburants aviation qui génèrent plus de suie que les autres lors de leur combustion. Le naphtalène est la molécule aromatique qui produit le plus de suie. Les carburants aviation contiennent également du soufre en faibles quantités (moins de 0,1 %) qui produisent du SO2 et des particules de sulfates lors de la combustion.
(2) C. Voigt et al. (2021) : Cleaner burning aviation fuels can reduce contrail cloudiness
(3) EASA (2020) : Updated analysis of the non-CO2 effects of aviation, p. 89
(4) L’objectif de l’UE est de remplacer 0,7 % des carburants aviation fossiles par des e-carburants d’ici à 2030.
(5) Alain Quignard (2022) : Non-CO2 effects from aviation decreasing sulfur and aromatic content in jet fuel
(6) Sources pour les données du tableau :
- Besoins en hydrogène pour un combustible hydrotraité à 50 % : 4,6 kg H2/tonne de carburant (calcul basé sur la stœchiométrie)
- Besoins en hydrogène pour fabriquer des e-carburants : 560-685 kg H2 / tonne d’e-carburant. CONCAWE (2019) : A look into the role of e-fuels in the transport system in Europe (2030–2050) (literature review)
- Réduction du CO2 pour un combustible hydrotraité à 50 % : calcul basé sur la stœchiométrie
- Réduction des émissions de CO2 pour un mélange de 1 % d’e-carburant : 1 %, si l’e-fuel est 100 % décarboné
- Réduction du nombre de particules de glace : dérivé de la Fig. 3c de C. Voigt et al. (2021) (Voir ref #2). Un carburant hydrotraité à 50 % contient environ 14,2 % d’H. Un carburant hydrotraité à 100%, environ 14,6%.
- Réduction du forçage radiatif des traînées de condensation : dérivé de U. Burkhardt et al. (2018) : Mitigating the contrail cirrus climate impact by reducing aircraft soot number emissions
(7) Jetscreen (2022) : Socio-Economic Benefits of Reducing Sulphur & Aromatics (Note : un correctif au rapport original a été publié afin de rectifier plusieurs erreurs de calcul (voir note suivante)
(8) L’analyse coûts/avantages a été achevée en 2020, mais n’a pas été rendue publique par Airbus et la Commission. Elle serait restée inédite si un membre de Stay Grounded n’avait pas publiquement mis Airbus au défi de la publier. Elle a finalement été mise à disposition quelques jours seulement avant le vote de RefuelEU Aviation en plénière du Parlement européen. Trop tard, d’autant que la Commission (DG Move) avait plaidé contre l’amendement proposé auprès du plus grand groupe parlementaire – le PPE. De toute façon, l’analyse concluait à l’absence de bénéfice net. Contestant ce résultat inattendu, un autre membre de SG a examiné le rapport encore non publié et est arrivé à la conclusion que des erreurs importantes avaient été commises et en a fait part à CE Delft en octobre. Après discussion, une grande partie de ses remarques ont été acceptées et le rapport a été publié sur leur site Web le 5 décembre 2022 avec un rectificatif. Il convient de noter que les coûts-bénéfices de l’utilisation d’hydrogène vert pour l’hydrotraitement n’ont pas été évalués.
Réseau Action Climat @RACFrance · 1h
Le secteur aérien est le seul dont le carburant n’est pas taxé ET dont les émissions de CO2 continuent d’augmenter.
Taxer le kérosène pour financer des trains + fréquents, plus de gares et des billets moins chers, c’est agir pour le climat et la justice sociale. #ChaqueLoiCompte
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Publié par Webmaster le jeu. 05/10/2023
Alors que nous lançons un concours d’éloquence à destination des étudiant.es [défends ta vision d’une agriculture et d’une alimentation soutenables], cette question fait directement écho, à l’heure où crise sociale et effondrement climatique se côtoient. Avant de répondre, reposons les chiffres et les faits de ces deux crises simultanées :
...
à Poitiers, un panier bio hebdomadaire à 5 euros a été mis en place pour les étudiant.es. Il peut même revenir à 0,70 centimes pour les bénéficiaires de l’épicerie sociale et solidaire de l’université de Poitiers. Autre exemple , dans les restaurants universitaires gérés par les Crous, les repas sont à 1 € pour les étudiants boursiers, mais aussi pour les non-boursiers en situation de précarité. Pour les solutions globales, nous vous invitons à retrouver les solutions politiques du Collectif pour une transition citoyenne, ou le collectif pour une sécurité sociale de l’alimentation, et les solutions portées par le collectif Nourrir qui permettraient de changer de modèle agricole et alimentaire.
Pour aller plus loin
- Baromètre de la précarité étudiante
- Comprendre la construction d’un prix et d’une marge
- Collectif pour une SSA
- Flambée des prix de l’alimentation : les spéculateurs de la faim sont de retour - Food Watch
- Où sont passés les milliards de la PAC - Cash investigation
S15 : Climat : faut-il renoncer à nos libertés ? - diffusé le 17/09/2023 à 20h00 / C politique - France 5
Politique 1 h Français tous publics Vidéo sous-titré Disponible jusqu'au 17/10/2023
Une canicule historique chez nous en France jusqu’à ses derniers jours, des megas-feux au Canada, le pire incendie de l’histoire à Hawaï, les températures des océans qui s’envolent avec comme des conséquences des inondations impressionnantes en Grèce, et aux conséquences humaines effroyables en Libye. Des images terribles et des mots très forts…
Mais face à la gravité de la situation, pour éviter le pire faut-il passer à la contrainte ? faut-il renoncer à certaines de nos libertés ? à notre démocratie ? On se pose ces questions, parce que C politique.
- Dominique Bourg, philosophe
- Emilie Torgemen, journaliste chargée des questions d'environnement au Parisien / Aujourd'hui, en France
- Eloïse, ex membre de la convention citoyenne pour le climat.
- Dominique Reynié, Fondation pour l'innovation politique
- Perrine Simon-Nahum, historienne et philosophe
Présenté par : Thomas Snégaroff - Maison de production : Together Media / France Télévisions
Des «millions» de manifestants sont attendus samedi et dimanche à travers le monde pour demander la fin des énergies fossiles. Point ...
Connu / TG le 16/09/23 à 7:53
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Paroles et musique: GETCH
Réalisation clip: Teubidélice Arrangements: Glenn Venemy Meul et Thibaud Demey
Mixage: Glenn Meul Mastering: Peter de Wagter
Musique
TITRE Combien de temps encore ARTISTE Getch ALBUM We Are One
Connu / TG le 31/08/23 à 14:12
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A l'appel de Fridays for Future International et de centaines d'organisations internationales,
des actions auront lieu partout dans le monde entre les 15 et 17 septembre avant un sommet de l'ONU à New York le 20 septembre www.fightfossilfuels.net
#EndFossilFuels #FastFairForever #riseforclimate
Dans le cadre de notre manifestation le dimanche 17 septembre 14h gare centrale à Bruxelles
For climate and humanity, let's stop fossil fuels!
Plusieurs artistes viendront nous soutenir et chanter avec nous dont le chanteur un co-fondateur de Rise For Climate
Il aimerait chanter avec vous une de ses chansons pour le climat.
Les paroles à préparer pour le jour J !
Invitez votre famille et vos amis! Nous chanterons tous ensemble pour la justice climatique !
Ils détruisent la Terre Ils saccagent le Monde
Ils changent l’atmosphère et rendent l’air immonde
Ils exploitent nos frères vénèrent le Dieu banquier
Ils détruisent la Terre nous sommes leurs complices forcés
Ils salissent les mers plastique dans les océans
Ils détruisent la vie dont nous dépendons pourtant
Ils empoisonnent l’eau ils arment les enfants
Ils détruisent la vie mais plus pour très longtemps
Combien de temps encore
Combien de temps encore
Combien de temps encore
Devrons nous contester
Combien de temps encore
Baisser les armes plutôt la mort
Si nous devons nous éteindre
Ce sera le poing levé
J’ai vu les hommes s’entretuer pour quelques poignées de dollars
Les enfants décimés et les cinglés au pouvoir
J’ai vu l’indigence de ceux qui n’savent pas aimer
Les sages assassinés et les peuples pillés
J’ai vue l’empire assoir sa soif de domination de feu
Les usuriers véreux encaisser la rançon du sang
L’absence d’humanité les marchands d’armes
Ont tous de beaux enfants
,- > Combien de temps encore
^
| Combien de temps encore
^
| Combien de temps encore
^
| Devrons nous contester
^
| Combien de temps encore
^
| Baisser les armes plutôt la mort
^
| Si nous devons nous éteindre
^
<- Ce sera le poing levé
"
Ndlr : proposer une action ACT
Luttes - Durée de lecture : 5 minutes Clés : Luttes Climat Monde Politique Justice
En Suisse, une association de femmes âgées – 73 ans en moyenne – a saisi la Cour européenne des droits de l’Homme pour forcer le gouvernement à agir contre le changement climatique.
Lausanne (Suisse), reportage
Elle n’hésite pas à parler de « confinement climatique ». Quand la température augmente, Véronique Mermoud, ancienne comédienne suisse de 76 ans, doit se barricader chez elle. « La chaleur m’épuise alors je me planque, dit-elle en mimant des volets qui se referment sur elle. Sans ça, j’ai du mal à respirer, je suffoque. » Quand les vagues de chaleur durent plusieurs jours, elle reste ainsi cloîtrée, sans voir personne. « Je n’ai plus de vie sociale du tout », soupire-t-elle.
C’est pour cette raison que la septuagénaire a décidé de rejoindre l’association Les Aînées pour la protection du climat. Ce regroupement de femmes suisses retraitées — la moyenne d’âge est de 73 ans — a été créé en 2016 dans un but : contraindre le Conseil fédéral (l’équivalent du gouvernement en France) à lutter véritablement contre le changement climatique.
...
Les Aînées estiment donc que, parce qu’il n’applique pas dès maintenant des mesures écologiques fortes — la loi Climat n’entrera en vigueur qu’en 2025 par exemple — l’État suisse contrevient à son devoir de protection de la population.
« Être une vieille, ça sert à quelque chose ! »
Si ces femmes ont choisi la vulnérabilité des seniors comme angle d’attaque, c’est pour une raison pratique. « Il faut pouvoir prouver à la justice une qualité à agir, c’est-à-dire en quoi nous sommes pertinentes pour mener cette action », dit Anne Mahrer. D’où la mise en avant de témoignages comme celui de Véronique Mermoud. Mais « ce n’est pas pour nous ou notre petite santé qu’on fait ça, c’est pour les plus jeunes qui vont continuer à vivre dans ce monde », explique Gisèle Sallin.
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Le combat des Aînées dépasse même les frontières de la Suisse. Il inspire d’autres groupes de femmes, du Luxembourg en passant par Pasadena, cette ville californienne qui subit régulièrement des températures extrêmes. « Sentir toutes ces énergies et tous ces gens qui tirent sur la même corde, ça aide à ne pas laisser tomber », se réjouit Anne Mahrer.
« Si des manifs de protestation sont organisées, j’irai avec mes béquilles ! »
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Connu / https://twitter.com/Reporterre/status/1700138537503400048
Climat - 1 recommander - 79 commentaires
Les feux de forêt qui font rage au Canada depuis début juin impactent énormément les territoires et les communautés autochtones. De grandes parties de leurs terres de chasse et de pêche sont déjà parties en fumée et leur isolement les rend encore plus vulnérables.
Allan Saganash est encore sous le choc des feux de forêt qui ont frappé sa communauté de Waswanipi, à plus de 700 kilomètres au nord de Montréal, au Québec. « J’ai été malade pendant plus de trois semaines. Je toussais et j’ai développé une infection pulmonaire à cause de la fumée. Je suis asthmatique et je fais partie des nombreuses personnes qui ont développé des problèmes pulmonaires à cause des cendres qui sont tombées sur notre communauté », explique cet autochtone de la nation crie.
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Guillaume Proulx, doctorant en géographie culturelle à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, explique que les familles autochtones ont souvent plusieurs camps et petits chalets dans différents endroits du territoire. Il rappelle que c’est la sédentarisation forcée qui les a parquées dans ce qu’on appelle aujourd’hui des réserves, des villages créés artificiellement. Mais le lien avec le territoire se poursuit tant bien que mal, et souvent les non-autochtones n’en comprennent pas l’importance émotionnelle ni matérielle.
« Ils ont leur motoneige, leur tronçonneuse, du matériel forestier… Ça représente beaucoup de dollars qui risquent de partir en fumée », explique encore Guillaume Proulx.
Une stratégie de lutte anti-incendie contestée
Au Québec, la priorité pour la Société de protection des forêts contre le feu (Sopfeu) est de protéger, dans l’ordre, les vies humaines, les infrastructures stratégiques et la forêt. Une stratégie que critique Constant Awashish, grand chef de la nation atikamekw. « La forêt passe en dernier malheureusement. Que les autochtones pensent à la forêt en premier est souvent mal vu. Ça passe parfois pour de la désobéissance civile. Protéger la forêt, c’est protéger la mémoire familiale pour certains autochtones », dit-il.
Un avis que partage Allan Saganash. « La Sopfeu ne s’est pas occupée des incendies isolés, ils les ont laissés brûler et se sont concentrés sur les incendies qui menaçaient les communautés ou les villes voisines », explique-t-il. Ces petits incendies ont finalement « fusionné et sont devenus énormes et incontrôlables », ajoute-t-il.
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Dans tout le pays, déjà presque 14 millions d’hectares ont brûlé depuis le début de la saison, soit un cinquième de la surface de la France. Les experts s’accordent à dire que cette saison est deux fois pire que la saison précédente et qu’elle risque de s’étirer jusqu’en septembre.
Climat Data
Mediapart a réalisé une cartographie des inégalités sociales face aux canicules à Lille, Paris et Marseille. Elle révèle que les espaces urbains végétalisés de ces métropoles ont été monopolisés par les plus riches au détriment des classes populaires, assignées à vivre dans des quartiers surexposés aux chaleurs extrêmes.
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Selon le dernier rapport annuel du Haut Conseil pour le climat, l’Hexagone est particulièrement exposé aux conséquences du réchauffement planétaire. La hausse du thermomètre a atteint + 1,9 °C sur la dernière décennie en France, contre près de 1,2 °C dans le monde. Comme l’a signalé l’organisme indépendant, « les deux tiers de la population française sont déjà fortement ou très fortement exposés au risque climatique ».
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Manouk BORZAKIAN (Lausanne), Gilles FUMEY (Sorbonne Univ./CNRS). Renaud DUTERME (Arlon, Belgique), Nashidil ROUIAI (Université de Bordeaux).
[Rediffusion] Pour Amitav Ghosh, il nous manque un imaginaire qui réfute nos récits et nos mythes modernes. La littérature doit s’émanciper de cette Nature immuable qui fait figure de décor. Et nous devons réécrire l’histoire de la modernité, des Etats-nations dont la structure impériale explique la débauche énergétique à l’origine du réchauffement climatique. (Par Gilles Fumey)
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la fonte des glaciers de l’Himalaya stockant les réserves des grands fleuves d’Asie allait impacter l’approvisionnement en eau de 47% de la population mondiale : « Ici se rencontrent les craintes et les rêves liés à l’eau de la moitié de la race humaine »[1]. Cette région se réchauffe deux fois plus vite que le reste du globe. En 2008, on constatait que les glaciers de l’Himalaya avaient perdu toute la glace qui s’y était formée depuis les années 1940. Et selon certaines estimations, un tiers d’entre eux auront disparu d’ici 2050.
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[1] https://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-etcontemporaine-2015-1-page-7.htm
[2] A. T. Guzman, Overheated : the Human Cost of Climate Change, Oxford University Press, 2014, p. 156.
[3] L.R. Brown, World on the Edge : How to Prevent Environnemental and Economic Collapse, W.W.Norton, 2011, p. 40.
[4] C. A. Thayer ; « Vietnam », in Climate Change and National Security : A Country Level Analysis, ed. Daniel Moran, Georgetown University Press, 2011, pp. 29-41,30.
[5] J. I. Lewis, « China », in Climate Change and National Security : A Country Level Analysis, pp.9-26. Voir aussi K. Pomeranz, Water, Energy and Politics : Chinese Industrial Revolutions in Global Environnemental Perspective, Bloomsbury, 2017, p.5.
[6] Kavitha Rao, « Le changement climatique, c’est comme la mort, personne ne veut en parler », The Guardian, 8/9/2020.
[7] « Où est le grand roman du changement climatique ». Conversation avec A. Ghosh, par S. Paulson, The Los Angeles Review of Books.
L'auteur : Né en 1956 à Calcutta, Amitav Ghosh est l’un des plus importants écrivains anglophones contemporains. Mondialement reconnu pour ses vastes romans historiques comme Un océan de pavots (2010, sélection Booker Prize) et Les Feux du Bengale (Prix Médicis étranger, 1990), et également salué pour ses essais (par Giorgio Agamben, Naomi Klein, Roy Scranton...), Ghosh est considéré comme l’un des plus grands penseurs de l’Anthropocène.
La question du changement climatique, auparavant présente à l’arrière-plan de son œuvre, est au cœur du Grand Dérangement. Cet essai a également inspiré son dernier roman, Gun Island.
Pour en savoir plus : Editions Wildproject
Connu / https://mastodon.top/@Mediapart@mastodon.social/110872455788767708
3 Comments
En partenariat avec l’Institut National des Sciences de l’Univers, nous souhaitons donner les clefs de compréhension pour ne plus confondre météo et climat.
Afin d’être le plus précis possible, nous avons reçu la précieuse aide de Jean Jouzel, paléoclimatologue français et Vice-Président du groupe scientifique du GIEC de 2002 à 2015.
Climat et Météo : de quoi parlons-nous ?
La météorologie, étudie les processus qui pilotent la dynamique de l’atmosphère et leur mise en équations, notamment en vue de la prévision du temps. Cette prévision n’a plus de sens au bout d’une dizaine de jours car l’état de l’atmosphère à un jour et un endroit donné, dépend fortement des conditions initiales. Cela est lié au caractère chaotique de la circulation atmosphérique.
A l’inverse, la climatologie analyse l’état moyen de l’atmosphère et des océans sur les grandes échelles de temps et étudie les processus physiques qui sont pertinents sur le long terme. Pour cette analyse, les conditions initiales n’ont pas d’importance.
Ce sont alors ses « conditions aux limites » qui prennent de l’importance et qui déterminent l’état statistique moyen de l’atmosphère : son climat. La quantité d’énergie que nous envoie le soleil en constitue un exemple : celle-ci est plus élevée en Juin qu’en Décembre (les extrêmes). Malgré le caractère chaotique de la circulation atmosphérique qui fait que, très exceptionnellement, on peut avoir un jour de décembre plus chaud en Bretagne qu’un jour de Juillet, le « forçage » du soleil conduit au cycle annuel de la température.
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Quelle est la différence entre climat et météo ?
L’échelle de temps, de l’ordre de la semaine pour la météorologie, de la décennie voire du siècle ou plus
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Comment évalue-t-on le climat ?
... statistiques ... moyennes à long terme de la température de l’air et des précipitations, ainsi que les statistiques de variabilité correspondantes, comme l’écart type de la variabilité interannuelle des précipitations par rapport à la moyenne à long terme, ou la fréquence des journées où la température a été inférieure à 5 °C.
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Pour en savoir plus, cette vidéo de l’IPSL qui explique la modélisation du climat est très bien faite. https://www.youtube.com/watch?v=iP7hY9mgMHc&t=2s
Et la météo ?
... l’effet papillon ... le changement climatique augmente la fréquence des canicules ... Pour d’autres évènements extrêmes (tempêtes, inondations, et même le gel tardif), le lien avec le changement climatique n’est pas (encore ?) aussi clair. Il est probable que le changement de climat va modifier la fréquence de ces évènements, mais ce n’est pas encore clairement démontré.
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L’Accord de Paris souligne l’importance de l’éducation dans la lutte contre le changement climatique : il est urgent que tous les français, y compris nos gouvernants, prennent la mesure du changement climatique et des potentiels évènements météorologiques extrêmes qui en découlent.
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Connu / https://www.insu.cnrs.fr/fr/difference-meteo-climat
En juillet 2023, notre planète a connu son mois le plus chaud depuis des “centaines, si ce n’est milliers d’années”, d’après Gavin Schmidt, climatologue de la NASA. Malheureusement, malgré les avertissements répétés, l’industrie fossile (charbon, pétrole et gaz), qui est de loin la plus grande contributrice au changement climatique mondial, continue ses activités mortifères et aggrave le changement climatique chaque année.
Les événements climatiques extrêmes, tels que les canicules, les sécheresses, les incendies, les ouragans et les inondations, se multiplient et touchent cruellement les populations vulnérables. Au cours de la dernière décennie, il y a eu 15 fois plus de morts dans les pays vulnérables que dans les autres pays, selon le dernier rapport du GIEC de mars 2023.
https://www.greenpeace.fr/rapport-giec-3-raisons-dagir-durgence/#:~:text=3%2F%20Impact%20sur%20la%20sant%C3%A9,que%20dans%20les%20autres%20pays
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Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?sRtrFA
☔️ «Il ne faut pas confondre météo et climat» : pourquoi l’impression de mois de juillet «pourri» en France est trompeuse
Dans l’Hexagone, le mois de juillet a été frais localement mais reste en moyenne au-dessus des normales de saison. Pour la climatologue Christine Berne, la notion de normales de saison peut prêter à confusion.
Article : 4 minutes
Connu / TG le 07/08/23 à 11:14
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En 2021, la journaliste Emma Pattee écrivait un article sur l’ombre climatique. “Une des raisons pour lesquelles j’ai créé l’ombre climatique est ma frustration à l’égard de l’empreinte carbone et de la façon dont elle dévalorise les actions qui ne peuvent être mesurées, telles que le vote ou l’activisme, déclare-t-elle dans le Guardian.
Si l’ombre climatique présente des avantages certains et permet d’ouvrir les discussions du changement climatique sur les différentes responsabilités, l’éthique et l’exemplarité, elle présente néanmoins des limites importantes, et certaines contre-vérités que son autrice semble ignorer.
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Le principal avantage de l’ombre climatique est qu’elle dépasse la simple comptabilité carbone, dont les règles sont arbitraires et ont elles-mêmes des limites. Cela permet de dépasser le cadre de l’empreinte carbone et d’aborder d’autres angles, comme l’éthique, l’exemplarité, l’énergie consacrée à la cause.
https://bonpote.com/quelles-sont-les-limites-de-la-comptabilite-carbone/
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L’exemplarité a une place de choix dans l’ombre climatique. Nous savons aujourd’hui, et cela ne fait aucun doute, que l’exemplarité est un vecteur important dans la communication climatique, comme l’attestent de nombreuses études scientifiques. En effet, un scientifique qui prendrait l’avion et en plus s’en vanterait sur les réseaux sociaux ferait une faute de communication et cela aurait un effet désastreux sur sa crédibilité. Pourtant, cela n’aurait que le bilan carbone d’un tweet.
https://bonpote.com/doit-on-etre-irreprochable-pour-parler-du-changement-climatique/
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la conséquentialité des émissions est déjà un manque très important dans la comptabilité carbone actuelle
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occasion de lancer des discussions passionnantes sur la responsabilité du changement climatique et les solutions pour atteindre la neutralité carbone. Elle n’est surtout pas à opposer à l’empreinte carbone, qu’il faudrait plutôt voir comme un concept complémentaire. Ce qui est certain, c’est que l’approche quantitative a des limites et l’ombre climatique permet en partie d’y répondre.
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Connu / https://framapiaf.org/@bonpoteofficiel@mamot.fr/110852907989497265
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3 h
bonpoteofficiel@mamot.fr Bon Pote @bonpoteofficiel@mamot.fr
Une climatologue qui va faire une conférence à New-York, c'est justifié ? Un Bon Pote qui va faire une conférence sur le GIEC à Dubaï, c'est justifié ? Et bien... c'est compliqué ;)
Très heureux de publier cet article sur l'ombre climatique, qui permettra sûrement de lancer quelques débats animés !
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Les Amis de la Terre publient le guide éco-citoyen et dressent un classement des banques françaises selon les impacts de leurs activités.
Clés : Climat-Énergie ; Finance ; #Alternatives ; #Banques ; #Énergies fossiles
Le diagnostic est sévère pour les banques françaises : leurs soutiens à l’énergie fossile la plus émettrice de CO2 ont augmenté de 218 % entre 2005 et 2013, contredisant leurs engagements à lutter contre les changements climatiques et l’impératif de réduction des investissements dans les énergies fossiles conventionnelles.
-> https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?QpivaQ donne LA NEF et le Crédit Mutuel comme meillleures banques en 2015
Climat : Fini de jouer ! - Appel pour une Conférence sociale pour la Terre au Pakistan en décembre 2023
Il s’agit de savoir si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes ou non.
Les sommets onusiens pour le climat sont une mascarade qui repoussent sans cesse les limites de l’absurdité.
En 2020, ils ont annulé le sommet au motif que nous faisions face à une urgence. Beaucoup au sein du mouvement pour la justice climatique ont acté l’ironie et ont continué à agir. En 2022, ils ont confié l’organisation du sommet à une dictature militaire. Trop occupé.es à subir la torture du régime, les activistes locaux n’ont pas pu rejoindre et participer à l’espace dédié à la société civile.
Cette année, il est prévu que le sommet se tienne dans un état pétrolier sous une Constitution semi-monarchique et qu’il soit dirigé par un millionaire ayant fait fortune grâce au pétrole.
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Le monde est dirigé par des capitalistes dans le cadre d’un système capitaliste conçu pour exploiter les humains et la planète. Ce n’est donc pas une coïncidence si des décennies de sommets « climatiques » de l’ONU s’accompagnent d’un effondrement du climat. Ils sont honnêtes avec eux-mêmes et dernièrement, ils deviennent de plus en plus honnêtes avec nous aussi. Leur point de vue est qu’eux-mêmes ne sont pas dans l’urgence et que les gens ordinaires peuvent aller se faire foutre. Ils s’attendent à ce que nous y consentions. Ils organisent des financements, des conférences de presse, des rapports, des déclarations publiques – essentiellement tout autre chose qu’une action politique réelle, pour obtenir ce consentement. Certains se prétendront « réalistes » et accepteront les miettes qu’on leur jettera. Ils dormiront bien, comme les représentants du gouvernement et les PDG des entreprises. En effet, un réchauffement de 4,3°C est meilleur qu’un réchauffement de 4,4°C, qui à son tour est meilleur que 4,5°C, et ainsi de suite.
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construire une alternative viable, réaliste sur le plan climatique et axée sur la justice, au spectacle de merde en cours. Nous devons changer leur système, qui considère tout le monde et tout comme des marchandises et comme séparés les uns des autres. Il est impératif que nous forgeons un nouveau système qui rétablisse l’harmonie avec la nature et parmi les êtres humains.
Connu / TG le 28/07/23 à 00:06