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Politique
Le mot «RESIST» («Résiste» a été peint sur la devanture d'une concession Tesla où plusieurs véhicules de la marque d'Elon Musk ont été incendiés. - © Ethan Miller / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Le racisme et le fascisme progressent dans de nombreuses régions du monde. Mais face à cette menace, des collectifs, des militants et des citoyens opposent une résistance déterminée : sabotages, occupations, solidarité...
Désobéissance civile, blocages, fermetures de locaux fascistes, actions artistiques subversives, soutien aux exilés : les formes de résistance fourmillent, se réinventent, s’adaptent aux contextes locaux. De France au Brésil, de l’Allemagne aux États-Unis, des activistes osent et remportent des victoires. Reporterre présente ces ripostes concrètes — non exhaustives — qui, chacune à leur manière, désarment le fascisme.
- Saboter (les voitures d’un milliardaire fasciste)
- Surgir (contre l’empire d’un milliardaire d’extrême droite)
- Tenir bon (dans les tribunes d’un stade)
- Fermer (les lieux fascistes)
- Rester debout (dans un avion, pour empêcher l’expulsion d’une personne migrante)
- Prendre conscience de ses privilèges (et faire front pour protéger des personnes plus exposées à la répression)
- Cultiver (des espaces d’accueil et de travail digne pour les personnes migrantes)
- Désobéir (pour sauver des vies)
- Interdire (les réunions de la droite nationaliste)
- Faire la fête (au nez des fascistes)
- Tricoter (avec les Mamies contre l’extrême droite)
- Nourrir (les ventres des opposants au fascisme, et ses cibles)
L’Internationale boulangère mobilisée (IBM) a tissé un réseau de boulangers militants qui, depuis 2018, apportent leur soutien aux luttes antifasciste à travers la fabrication de fours à pain mobiles. Ce projet permet de nourrir les manifestants lors de rassemblements comme ceux contre les mégabassines ou pour soutenir les exilés à Calais.
Les membres de l’IBM, souvent autodidactes en soudure et en boulangerie, construisent eux-mêmes ces fours à bois, se réappropriant des outils paysans pour diffuser une boulange artisanale, solidaire et locale. - S’allier et faire front commun (contre un gouvernement libertarien d’extrême droite)
- Désarmer (l’industrie de l’armement)
- Se défendre (face à la violence des groupes fascistes)
- Tourner en dérision (une chaîne d’opinion favorable à l’extrême droite)
Vie pratique - conso
(AFP) - Sandwiches baptisés Bakounine, Rosa Luxemburg ou Zapata, "tarifs de crise" pour les clients nécessiteux et salaires identiques pour les employés: à "La conquête du pain", boulangerie autogérée de Montreuil (Seine-Saint-Denis), le pain prend une saveur militante.
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créée en 2010 par deux amis, un membre de la Fédération anarchiste et un militant de la mouvance autonome et antifasciste. "On voulait confronter nos idées politiques à la réalité d'un outil de production, et on avait envie de montrer que c'est possible"
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Le pain est vendu à deux prix: tarif classique et "tarif de crise". La baguette peut se payer 1 euro ou 0,75 euro, le pain complet 2,70 euros ou 2,30 euros... ... Sur le modèle du "café suspendu" napolitain (un client achète un café et en paie un d'avance qui sera offert à une personne ne pouvant se le payer), la boulangerie pratique la "baguette suspendue", à disposition des nécessiteux.
Ici, tous les pains sont bio, mais pas les viennoiseries. "Avec du beurre bio, on serait obligé de vendre plus cher", justifie Rachid.
Connu / https://rapportsdeforce.fr/ici-et-maintenant/a-montreuil-des-anarchistes-revolutionnent-la-boulangerie-02241973 -> https://www.youtube.com/watch?v=mf122_mPI_U
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Voir aussi https://www.youtube.com/watch?v=_3EVLTXsmAI de Journal des Bonnes Nouvelles - La Conquête du Pain - •13 mai 2016 / Mouvement Commun
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