Reportage — Énergie - Alternatives
24 octobre 2024 à 10h27 Mis à jour le 25 octobre 2024 à 15h54
Durée de lecture : 8 minutes
Une société coopérative propose un modèle alternatif pour produire de l’électricité « verte » : elle installe des panneaux solaires qu’elle récupère gratuitement. En Isère, elle lutte ainsi contre la précarité énergétique.
Monestier-de-Clermont (Isère), reportage
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Florence Ghestem ... coordinatrice d’un projet de lutte contre la précarité énergétique, porté par l’association Trièves Transitions Écologie ... installation de « kits photovoltaïques » composés de quatre panneaux solaires gratuits ... « MaPrimeRénov’ et compagnie, ce sont des dispositifs à se tirer les cheveux, avec une prise de risque réelle, un reste à charge réel ... récupérer une soixantaine de panneaux solaires « déclassés » offerts par leur fournisseur, et 277 panneaux de 8 ans d’âge qui équipaient jusque-là le toit d’une ferme ... ils seraient allés à Nantes pour être démantelés
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Nées en 2013, les Centrales villageoises du Trièves rassemblent plus de 200 sociétaires qui mettent du capital en commun pour investir dans des projets de production d’énergie verte, avec un retour sur investissement obtenu grâce à la revente de l’électricité. La société fait partie d’un réseau national plus large d’une cinquantaine d’autres centrales, réparties à travers toute la France. Leur but : promouvoir la transition énergétique à l’échelle locale en développant des projets photovoltaïques, éoliens ou hydroélectriques. Les centrales du Trièves gèrent un parc solaire réparti sur treize toitures de l’intercommunalité, pour une capacité de production installée de 240 kilowatts-crête (kWc).
Promouvoir l’autoconsommation
... un banc de test y a été monté pour vérifier leur état avant installation. Le projet mobilise aussi PEP’S Trièves (Projet pour l’emploi participatif et solidaire en Trièves), une entreprise solidaire qui emploie des chômeurs de longue durée, pour un complément de main-d’œuvre lors de l’installation des kits.
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l’enjeu de cette expérimentation n’est pas d’installer « le plus de panneaux possible », mais d’inventer un modèle de solidarité durable
Connu / https://diaspora-fr.org/posts/10596774
Un bâtiment de logements sociaux en cours d'isolation à Montreuil (Seine-Saint-Denis). ©AFP - Arnaud Paillard
47:00 mn
Dès l'an prochain, les logements classés en catégorie G devront avoir été rénovés pour pouvoir être loués. Suivront ceux classés F, qui devront avoir été mis aux normes avant 2028. Mais l'évolution et les incertitudes autour du dispositif MaPrimRénov' inquiètent une partie des propriétaires.
C’est un défi immense. Il ne reste que 9 mois pour respecter le calendrier de la loi Climat en matière de rénovation énergétique, et tout ou presque reste a faire: au premier janvier 2025, près de 600.000 maisons d’appartements , classés en catégorie G, devront avoir été rénovés ou inscrits dans un programme prévisionnel de travaux. Les logements classés en catégorie F, a peine mieux isolés, mal chauffés, mal entretenus, devront avoir été mis aux normes avant 2028. Au total, si rien n’est fait, près de 5 millions de passoires thermiques pourraient sortir du parc privé. Interdits a la location, avec à la clé, une aggravation de la crise du logement.
Les propriétaires et copropriétaires, ont souvent repoussé les travaux à faire aux calendes grecques, Pour éviter d’avoir de trop gros montants à investir. Ils découvrent aujourd’hui une montagne de devis, un Everest de la rénovation. Le projet global, il est a 1 million 200 mille, pour moi 50.000 c’est énorme.
Avec l’évolution de MaPrimeRénov', les ménages vont sans doute être mieux armés, mieux aidés dans les années qui viennent, mais le gouvernement hésite encore. Après avoir pris la décision ambitieuse de privilégier les projets de rénovation globale des passoires thermiques, les dernières annonces de l'exécutif autorisent finalement les propriétaires de bâtiments mal isolés à ne changer que leur système de chauffage, pour remplacer par exemple une vieille chaudière au fioul, sans toucher au reste.
A ces incertitudes, a ces inquiétudes, s’ajoutent une myriade de cas particuliers. Bâtiments trop fragiles, trop anciens, classés au patrimoine, avec de gigantesques chantiers de rénovation -longs et couteux- et un seul arbitre, le DPE, le diagnostic de performance énergétique. C’est cet indicateur qui classe les logements de la lettre A à la lettre G en fonction de leur performances et les fait basculer -lorsqu’ils sont trop mal isolés ou consomment trop-, dans la catégorie des passoires thermiques. Pour faire le calcul, plus question de prendre en compte les factures de travaux réalisés par les propriétaires, le diagnostic repose désormais uniquement sur les caractéristiques techniques des bâtiments.
Passoires thermiques, le grand chantier de la rénovation, un reportage de Claire Chaudière
Prise de son: Romain Luquens et Raymond Albouy
Réalisation: Jérôme Chélius, assisté de Martine Meyssonnier
Mixage: Bruno Mourlan
Clés : Environnement Arts et Divertissement Développement durable Arts visuels Architecture Logement - Habitation Urbanisme
L'équipe Aurélien Colly Production
Les artisans du bâtiment qui craignent une "catastophe" après la réforme de MaPrimeRenov' et le succès très relatif du fameux bonus réparation : le réel se rebiffe parfois face à l'ambition environnementale.
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Hier, les artisans du bâtiment et une floppée d’entreprises ayant pignon sur rue ont écrit à Elisabeth Borne pour l’adjurer de (au minimum) décaler une énième réforme de MaPrimeRenov’ prévue le 1er janvier.
MaPrimeRenov', c’est le dispositif d’aides publiques à la rénovation des logements. La nouvelle réforme (énième réforme) augmente considérablement ces aides (jusqu’à 63.000 euros pour un ménage modeste !), mais interdit de seulement, par exemple, isoler ses combles ou ses murs, ou seulement mettre des double-vitrages ou seulement d’installer une pompe à chaleur. En exagérant un tantinet, c’est tout ou rien.
Les artisans disent qu’on court (je cite leur mot) à la catastrophe : les formalités et les travaux sont trop lourds et les Français vont laisser tomber c’est trop cher même avec les aides. En plus, c’est incohérent de conseiller à des gens qui ont acheté des chaudières à gaz récentes de les jeter à la casse.
Bref, le mieux est l’ennemi du bien et personne ne croit possible l’objectif de multiplier par 3 en 2024 le nombre de rénovations.
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Il est temps de relancer un véritable service public du bâtiment et de réduire le reste à charge pour les plus modestes plaide Hendrik Davi.
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Connu / TG 09/01/23 à 19:53