Lecture 1 min - Mis à jour le 21/06/2024 à 20h41
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Un couple d’agriculteurs de Dordogne lance un appel à soutenir son « modèle paysan » - Publié le 21/06/2024 à 11h07 / Par Virginie Desmet - SudOuest.fr
Grégory Orticoni et Marie-Claire Tartarin élèvent des chèvres rustiques et bariolées en bio et en semi-liberté, à Bussière-Badil. © Crédit photo : Irène Tartarin
Leur exploitation agricole, qui est « à l’image des anciennes fermes vivrières », fait face à un imprévu financier. Ils viennent de lancer une cagnotte participative
Marie-Claire Tartarin est de Charente-Maritime, Grégory Orticoni de Corse. Elle était ingénieure, lui, a toujours été éleveur et fromager. Ensemble, la cinquantaine approchant, ils ont créé une ferme en polyculture et élevage bio en Dordogne, à Bussière-Badil, « un peu à l’image des anciennes fermes vivrières ». Ils s’y occupent, entre autres, de 80 chèvres rustiques et bariolées.
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Aujourd’hui, cinq ans après son installation, la petite entreprise paysanne est en proie à des difficultés d’ordre pécuniaire. Le financement d’une partie de l’exploitation a été modifié sans qu’ils puissent rien y faire et, cause à effet, « une banque a décidé de ne plus [les] suivre ».
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Dernière chance
Résultat : un manque à combler de 15 000 euros. « On a vendu une partie de notre matériel, mais ça n’a pas suffi », témoigne Marie-Claire Tartarin. En guise de tentative de la dernière chance, ils ont lancé un appel à financement participatif via la plateforme miimosa.com, en espérant que les internautes seront nombreux à vouloir soutenir leur « modèle paysan durable et soucieux de l’environnement social, paysager et écologique ».
-> https://miimosa.com/projects/nos-troupeaux-en-foret-a-la-ferme-de-la-plaine/articles
Sur les terres de leur ferme de la Plaine (c’est son nom), située en plein cœur du Parc naturel régional Périgord-Limousin, les troupeaux vivent en semi-liberté, ayant accès à 60 hectares de prairies et forêts. Avec leur lait, le couple élabore des fromages « les plus naturels possibles, sans ajout de ferments chimiques ».
« L’endroit était cultivé en agriculture conventionnée autrefois, raconte Grégory Orticoni. Quand on est arrivé, il était en friche, abandonné depuis une dizaine d’années. » Ils ont reboisé le site, planté des pins et un peu plus de 2 km de haies « pour créer de la biodiversité ». Ils ont aussi planté des vergers de noyers et châtaigniers.
« Si nous n’avons pas réuni la somme avant le 30 juin, nous ne pourrons plus exploiter notre ferme, et tout notre travail acharné, effectué depuis cinq ans, sera alors perdu », déclare le couple d’agriculteurs.
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3 Commentaires
... exprimer mon opposition au projet de conversion d’un élevage caprin en ferme industrielle de 150 000 poules pondeuses à Celle-Lévescault.
Je m’inquiète notamment des impacts suivants :
- Nuisances pour les habitants (odeurs, bruit, trafic routier)
- Pollution des sols, de l’eau et de l’air
- Conditions d’élevage incompatibles avec le bien-être animal
- Modèle agricole destructeur pour les petites exploitations locales
Connu / https://poitiers.demosphere.net/rv/4230 puis par https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?T3yHsA