Jordan Bardella pendant la campagne des élections européennes de juin 2024 ©Getty - Chesnot
Le journal Libération publie aujourd’hui une enquête selon laquelle Jordan Bardella, le président du Rassemblement National, aurait produit de "fausses preuves de travail".
Il est d’usage en langage journalistique de dire que ces révélations “tombent mal”. Mais y a-t-il un bon jour pour voir ressurgir une affaire de faux que vous auriez aidé à fabriquer ? Je ne le pense pas.
Ressurgir, car à la fin du mois, va s’ouvrir à Paris le procès fleuve des assistants parlementaires européens du RN, dans lequel le parti d’extrême droite et 27 de ses membres ou ex-membres seront jugés pour avoir participé à un système de détournement de fonds publics. Marine Le Pen, qui figure sur la liste des accusés, est citée à comparaître pour faire la lumière sur des soupçons de détournements de fonds européens entre 2004 et 2016.
À écouter : Pourquoi Marine Le Pen est-elle accusée de détournement de fonds publics européens ? - La Question du jour - 8 min
Elle devra donc répondre devant la justice de ces pratiques, mais pas Jordan Bardella, qui avait à l’époque 19 ans. Et pourtant, l’enquête de notre journaliste Tristan Berteloot révèle que le président du parti, a bel et bien été en 2015 assistant parlementaire, et qu’il a participé a posteriori à l’élaboration de documents factices et antidatés censés témoigner de tâches qu’il n’aurait pas réellement effectuées, notamment par de faux agendas. Le RN a réagi hier en rétorquant que Jordan Bardella a travaillé « sans aucune infraction, ni irrégularité, tant au regard du règlement du Parlement européen que de la loi française ».
La définition du vrai et du faux
Dont acte. Il y a quelque chose de fascinant dans la définition du vrai et du faux au RN. En juin dernier, la Cour de cassation a validé définitivement la condamnation du RN pour la surfacturation des kits de campagne lors des élections législatives de 2012. Un mois après, en juillet, le parquet de Paris annonçait que la campagne présidentielle de Marine Le Pen en 2022 faisait l'objet d'une enquête portant sur des soupçons de financement illégal.
Maintenant donc, dans l’affaire dite européenne, la question n’est plus de savoir si une facture est fausse ou si un travail est faux : au cours de l’enquête, Marine Le Pen et ses proches ont assuré que, s’ils ne travaillaient pas vraiment pour leurs députés européens, les assistants visés n’occupaient pas pour autant des emplois fictifs – sur leur temps de travail, ils faisaient quand même quelque chose, seulement, pas pour l’Union européenne. On se croirait dans un nouveau livre de Pierre Bayard. Après “Comment parler des livres qu’on n’a pas lus ?”, puis “Comment parler des lieux où l’on n’a pas été ?” et “Comment parler des faits qui ne se sont pas produits ?”, voici "Comment parler du travail que l’on n'a pas fait ?"
Le Parlement européen a évalué son préjudice de cette affaire à 6,8 millions d'euros. Car si le travail peut être inventé et les agendas falsifiés, l’argent, lui, est toujours très réel dans ces affaires.
Clés : Société Politique Partis politiques Justice Rassemblement national Jordan Bardella Marine Le Pen Parlement européen
Clés #Changement climatique #Climat #CO2 #Emissions CO2 #Emissions de gaz à effet de serre #Energies fossiles #Exploration pétrolière #gaz à effet de serre #gaz fossile #Greenwashing #Pétrole #Total
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L’intégralité du rapport
Aller plus loin ? Signez notre pétition contre les nouveaux projets pétroliers et gaziers :
LES RÉVÉLATIONS D'UNE DÉPUTÉE AU COEUR DU SYSTÈME MACRON - 5 avr. 2022 / BLAST, Le souffle de l'info
#Macron #Système #Révélations - 53 814 vues - 4,8 k - 478 k abonnés - 451 commentaires
En 2017, Frédérique Dumas a milité pour « En marche » et est devenue une députée LREM des Hauts de Seine, très proche d’Emmanuel Macron avec qui elle échangeait régulièrement sur de nombreux sujets en particuliers culturels. Productrice de cinéma et un temps pressentie pour devenir ministre de la culture, elle déchantera lentement mais sûrement de la Macronie puis de son leader maximo.
Elle quitte le mouvement en septembre 2018 mais continue à avoir des échanges épistolaires avec le président de la République jusqu’à la crise Covid où, c’est une des révélations de cet entretien tonitruant, elle montre qu’Emmanuel Macron savait les dangers mortels de l’épidémie dès l’élection européenne de mai 2019 qu’il a maintenue malgré les risques encourus pour nombre d’élus et d’électeurs.
Cynique, calculateur, obsédé par les échéances électorales, inaffectif, déniant la réalité, le portrait brossé du président et de son homme lige Alexis Kolher est glaçant. « Il joue en permanence au poker avec nous, c’est un algorithme » glisse Frédérique Dumas qui en profite pour tailler des costumes trois pièces à toute l’élite de la Macronie.
D’Alexis Kolher manipulateur et pervers à Édouard Philippe qui ne « regarde jamais ses adversaires dans les yeux » à toute la clique d’opportunistes et de traine-mocassins qui encombrent les allées du pouvoir Gabriel Attal et roselyne Bachelot en tête. L’ex-députée LREM ne rate jamais sa cible car elle n’est à aucun moment rancunière ou belliqueuse. C’est ce qui donne une grande force à ce Zoom arrière de haut vol, mais aussi au livre servant de support à la conversation « Ce que l’on de ne veut pas que je vous dise » (éditions Massot).
François Bayrou ou Valérie Pécresse ainsi que plusieurs stars du cinéma en prennent aussi pour leur grade ici : « Il était temps pour moi de témoigner de ce que j’ai vu, entendu, vécu de l’intérieur qui mine notre vie démocratique et nos espérances et d’imaginer un nouveau chemin » énonce Frédérique Dumas. Le livre sort quelques jours avant le premier tour de la Présidentielle.
Si quelqu’un a dans son entourage un électeur hésitant ou vantant la sincérité d’Emmanuel Macron, il faut d’urgence lui passer cet entretien ou lui offrir le livre. Afin qu’il ne puisse pas dire ensuite qu’il ne savait pas et pour qu’il comprenne que nous sommes en train de livrer les clés du pays à un enfant de Machiavel dopé à l’adrénaline du pouvoir. Une sorte de robot humain programmé pour charmer les foules, mais dont le cœur est un algorithme au service d’un capitalisme de plus en plus sauvage.
Journaliste : Denis Robert
Montage : Camille Chastrusse Images : Arthur Frainet Son : Baptiste Veilhan Graphisme : Adrien Colrat Diffusion : Maxime Hector Production : Thomas Bornot Direction des programmes : Mathias Enthoven Rédaction en chef : Soumaya Benaissa
Tr.: ... a créé mvt "liberté et ??" va voter Jadot...
Ndlr : démonte Macron de manière magistrale. Valoriser auprès des pro-Macron ACT
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Avec Jean-Baptiste Rivoire, journaliste d’investigation, fondateur du média Off Investigation.
Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff et Augustin Moriaux du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.
Tr.: ... déclaration de patrimoine ... démentis mous de Brecy ...
L'entretien d'actu
Clés : Gouvernement Macron Politique
Nous sommes entrés dans une nouvelle guerre froide. C’est une guerre économique. En voici les coulisses”
“Nous sommes entrés dans une nouvelle guerre froide. C’est une guerre économique. En voici les coulisses”. Ces trois phrases, écrites comme un texte de bande-annonce d’une série palpitante à regarder sur Netflix… et bien ces trois phrases sont écrites en gros et en rouge sur la quatrième de couverture du dernier livre de Marc Endeweld, un des journalistes d’investigation les plus respectés dans la France d’aujourd’hui.
Un livre dont le titre est “L’Emprise” et qui entend nous décrire l’état d’une France sous influence. Alors que sur le front géopolitique mondial, les Etats-Unis et la Chine au premier plan, mais aussi l’Allemagne, la Russie, la Turquie et d’autres puissances moyennes, se battent pour exister et peser dans les décennies qui viennent, la France semble perdue, incapable de déterminer un intérêt national à long terme et de s’y tenir. Perdue aussi entre ses allégeances aux très grandes puissances, ses vieux réflexes gaullistes et la tentation de soumission aux Etats-Unis. Perdue au milieu des différents réseaux, barbouzeries et officines affairistes, souvent logées au cœur de l’Etat. Et qui jouent d’abord et avant tout pour leurs intérêts privés.
Marc Endeweld réussit le pari de nous raconter ce qui se joue aujourd’hui, en articulant grands enjeux mondiaux et petits secrets inavouables.
Tr.: ... MSC ... Alexis Colère, conflits d'intérêts ... Macron balloté ... Bolloré ... vend ses activités africaines ... soutient Eric Zemmour ... vise telecom italia ... Alexandre Djourhi ... Algérie ... Liban, les intérêts privés priment ... arrêté ... extradé ... revenu à Genève, sans explications ... entre-soi qui pose des questions ... tout le monde se tient un peu ... chantage ... projet de gazoduc depuis le Nigéria ... interférences étrangères ... / Israël, Turquie ... Chine ... faiblesse stratégique de la France ... Macron est tenu ... intérêts divergents des pays européens ... Les allemands ont un cynisme incroyable ... La guerre du gaz est centrale ... métaux rares, découpler économies Chine / USA ... La Fr, Total, a d'énormes intérêts associé à Novatec ... ambigütés ... le projet Hercule EDF, nucléaire ... pb appro, maîtrise technique ... lobby nucl surestimé ... /covid dès automne 2019 ... agnès Buzin pas au courant de tout ... zoonose ou fuite de labo ? ... Alain Juilletti? pas versé au débat public ...
Communiqués de presse du groupe parlementaire LFI
Disclose révèle ce soir que l’exécutif français, sous François Hollande puis Emmanuel Macron, pourrait avoir ordonné aux services de renseignement de participer à une mission ayant permis au régime dictatorial égyptien de mener une répression sanglante contre des civils.
Les commandes d’armements exorbitantes passées par l’Égypte auprès de la France durant la même période pourraient expliquer le silence coupable des autorités françaises devant le détournement de cette mission et les violations des droits humains dont le régime égyptien s’est rendu coupable.
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Les députés de La France insoumise déposeront dans les meilleurs délais une résolution demandant l’ouverture d’une commission d’enquête sur cette affaire.
Capitalisme ; Journalisme ; Révélations
Hervé Vinciguerra, principal donateur de l’association anti-corruption et soutien financier de la nouvelle web-télé Blast, possède plusieurs centaines de millions d’euros d’actifs dans les paradis fiscaux. L’homme d’affaires, champion européen de Bridge, a également caché yachts et tableaux dans une structure singapourienne, pour une dizaine de millions d’euros, et investi dans la cyberdéfense israélienne.
Note aux lecteurs.rices : Le pôle Enquêtes du Média travaille depuis plusieurs semaines sur les éléments présentés dans cet article, qui n’ont pas pour but de délégitimer la nécessaire lutte contre la corruption. Nous aurions souhaité attendre la fin de la procédure d'agrément d’Anticor, prévue pour le 2 avril, pour que notre enquête ne soit pas utilisée dans le différend qui oppose le gouvernement et l’association. Entre-temps, cependant, le nom d’Hervé Vinciguerra ainsi que certains des éléments de cette enquête ont été révélés par plusieurs confrères (dont Libération et Arrêt sur Images). Après en avoir discuté, nous avons donc estimé que cette caution n'était plus justifiée, et avons décidé de publier cette enquête. Nous avons confiance en l'acuité de nos lecteurs.rices.
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Le 8 novembre dernier, Médiapart sortait ses premières révélations concernant les dépenses somptuaires de certaines personnes du syndicat "Avenir Lycéen", proche de la République en Marche. Plus de 20 000 euros d'argent public sur 65 000 de la subvention, dilapidé à l'aide de la carte bleu du syndicat, dans des hôtels et restaurant de luxe, des magasins, des bars.
Pour nous parler de ce scandale, nous avons reçu Antton Rouget, journaliste au service enquête de Mediapart, qui est à l'origine de ces révélations. Au cours de cette vidéo, Antton nous explique donc que le ministère de l'Éducation a reçu plusieurs alertes, mais n'a rien fait. Au contraire, ils ont même autorisé une nouvelle subvention de 30 000 euros pour 2021. Il aura fallu attendre les révélations de Médiapart, pour qu'une enquête soit lancée.
Loin de se saisir de la question et d'en prendre la mesure, le ministre de l'éducation Jean Michel Blanquer, a décidé de tout nier en bloc. Y compris, sa proximité avec ce syndicat, pourtant ouvertement favorable à sa politique, et composé de nombreux membres des jeunes avec Macron. Malheureusement (pour lui), Médiapart a aussi apporté par la suite la preuve de la très grande proximité entre le ministre et les dirigeants de ce syndicat, aggravant ainsi les faits reprochables au ministre de l'éducation.
Pour autant, celui-ci continue de tout nier en bloc, et accuse mediapart et libération, d'avoir initié une sorte de complot "d'ultra gauche" pour reprendre les mots de Jean Michel Blanquer. Encore une démonstration du caractère autoritaire de ce gouvernement.
Épinglé par Le Média il y a 3 jours
Pour ceux qui veulent plus de détails : les articles de médiapart auxquels se réfère la vidéo :
En attendant, c'est très clair qu'une large part du lobbying pour l'hydrogène vient des géants pétroliers et gaziers qui veulent pouvoir faire survivre leurs opérations aussi bien upstream (gaz nat pour la production d'H2) que downstream (réseau de distribution de gaz utilisé pour injecter une partie en hydrogène, stations essence/H2, etc.)
[Opinion] Revealed: fossil-fuel lobbying behind EU hydrogen strategy
As with the German government – which presented its own hydrogen strategy last month – the European Commission and other EU institutions appear to be similarly intoxicated by the false promises of the gas industry.
Connu / https://discord.com/channels/756164133186961578/758318550175318066
msg du 2/11/20 à 19:08 de SraM (livret énergie de LFI)
Industrie ; Révélations ; Travail
À Cognac, le géant verrier veut supprimer 80 emplois au prétexte d’un contexte économique difficile. L’actionnaire du groupe envoie pourtant des millions d’euros au Luxembourg puis aux Îles Caïmans, l’un des paradis fiscaux les plus connus de la planète.
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Le 12 juin dernier, le troisième producteur d’emballage en verre au monde annonçait la fermeture prochaine d’un four et la suppression de 80 emplois directs à Cognac. Verallia produit notamment des pots pour les pâtes à tartiner Nutella, des bouteilles pour Pernod Ricard ou encore pour le champagne Dom Pérignon. Le verrier justifie ces suppressions de poste par des contraintes économiques : « recul du marché des vins tranquilles », « hausse continue des importations de la part de verriers étrangers plus compétitifs », « nouvelles taxes douanières aux Etats-Unis », ou encore « effet négatif anticipé du Brexit », comme nous l’a précisé la communication du groupe.
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C'est un fonds d'investissement américain, Apollo Global Management, qui est l'architecte de cette structure sophistiquée. En 2015, Apollo a racheté Verallia au groupe français Saint-Gobain pour 2,94 milliards d'euros. Apollo détient 53,14 % du verrier depuis sa mise en bourse tandis que la BPI, la banque publique d’investissement française, est actionnaire à hauteur de 7,46 %. Suite à ce changement d’actionnariat, le groupe s’est lancé dans une grande réorganisation fiscale et financière : l’actionnaire de Verallia a créé pas moins d’une dizaine de sociétés différentes dédiées à des montages financiers entre le Luxembourg, les Îles Caïmans et la France. ... opacité ... mécanisme des prêts intra-groupe
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La société luxembourgeoise Horizon Intermediate Holdings, qui prête à la structure française, a également contracté en 2015 un emprunt au taux de 8 % envers une autre structure luxembourgeoise, Horizon Parent Holdings. C’est cette structure qui envoie ensuite des centaines de millions d’euros vers les Îles Caïmans.
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Lors de l'acquisition du pôle Emballage de la Compagnie Saint-Gobain en 2015, un plan d'actionnariat pour la Direction de Verallia (appelé Management Equity Plan - MEP) a été mis en place par Apollo au sein de la société luxembourgeoise Horizon Intermediate Holdings, afin « d’aligner les intérêts de la Direction avec ceux des actionnaires et de permettre à la Direction de la Société de participer à la croissance à long terme de Verallia ».
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un second plan d'actionnariat mis en place pour la Direction de Verallia suite au « MEP », celui-ci étant intitulé "Free Preferred Shares Program" - autrement dit, un programme d'actions préférentielles gratuites, reçues selon plusieurs critères dont la réussite des objectifs du groupe. La fermeture du four de Cognac faisait-elle partie de ces objectifs ?
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ancien président de Verallia, Jean-Pierre Floris ... a quitté son poste le 1er septembre 2017. Deux mois plus tard, l'ex-dirigeant a trouvé un nouveau poste au sein du ministère de l'économie, où il a été jusqu'en août 2019 "délégué interministériel aux restructurations d'entreprise". Une de ses priorités, selon le gouvernement : "prévenir les risques de fermetures de sites". Depuis décembre 2019, Jean-Pierre Floris a rejoint le fonds d’investissement AlixPartners en tant que senior advisor.
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Ndlr :
- ex typique de l'avatar néolibéral macroniste :-(
- que sont les "vins tranquilles" ? ACT
29 août 2020
L'ex-agent secret qui en sait beaucoup trop #15 Areva et l'argent de l'affaire UraMin : de l'Inde au Mozambique
Pour retrouver la trace des centaines de millions d'euros volatilisés lors du rachat d'UraMin par Areva, Marc Eichinger s'intéresse aux cas de corruption qui ont pu impliquer le groupe français dans divers pays. Aujourd'hui, l'Inde
Corruption ; Multinationales ; Nucléaire ; Révélations
1 septembre 2020
Révélations - Syrie, Somalie... Tereos, un géant du sucre au milieu des trafics
Comme l'atteste une série de documents que nous publions pour la première fois, le groupe sucrier Tereos a livré plusieurs milliers de tonnes de produits dans des zones à risque comme la Somalie ou la Syrie.
Afrique ; Industrie ; Monde arabe ; Révélations ; Syrie
Le Média a retweeté
Téo Cazenaves @teocazenaves · 6 août
[THREAD] Argent offshore des Ehpad : Merci à @manuelrico et aux confrères espagnols d’@_infoLibre qui reprennent nos révélations @LeMediaTV avec @MRenahy sur les artifices fiscaux de DomusVI à Jersey et au Luxembourg et approfondissent l’enquête.
Triangle pointant vers le bas
Révélations - Ehpad et Assurances Vie : Paradis Fiscaux, Opacité et Complicité d'État | Le Média
Le business des Ehpad et des assurances-vie en France rapporte gros. Nous révélons que des milliards d’euros s’envolent vers les paradis fiscaux. Voyage en opacité organisée.
lemediatv.fr
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Publié il y a 5 jours • 29 vues - 2
Channel avatarAccount avatar Les Enquêtes du Media Par lemediatv
Nouvelles révélations du Média, qui sort cette grosse enquête du journaliste indépendant Thierry Gadault, sur le pétrole de Daesh et sur une entreprise française qui leur aurait permis d'écouler leurs stocks.
"Évidemment, en 2015, la France a dû demander une enquête des services de renseignement. Forcément, ils ont dû aller voir l'entreprise Rubis pour dire : “vous avez une filiale en Turquie, qu’est ce qu’il se passe ? Les russes accusent votre port d’être un débouché de Daesh.” Mais il ne s’est rien passé.
Et à aucun moment, manifestement, les dirigeants de Rubis, ne se sont posé la question : “est-ce bien moral d’accepter ce pétrole qui vient de Syrie par camion-citerne et donc qui dépend de Daesh ?"
L'enquête intégrale : https://www.lemediatv.fr/articles/enquetes/revelations-quand-le-petrole-de-daesh-refait-surface-o1U9_7IdR9-BSSq27WTwjg
.#Révélations #Pétrole #Daesh
ConfidentialitéPublique
Publié originellement 03 juin 2020
CatégorieDivers
LicenceInconnu LangueInconnu
Étiquettes : daesh ; enquête ; pétrole ; révélations ; rubis
Durée7 min 19 sec 1 Commentaire
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niquarlniquarl@peertube.social
il y a 1 jour
Il est dommage de ne pas remplir les catégories (news&politic), la licence et la langue. Cela aide parfois à trouver des vidéos sur YouTube.
Les enquêtes
Corruption ; International ; Révélations ; Service public
Clés : Capitalisme ; Économie ; Sécurité sociale ; Sociologie
À l'approche de la date anniversaire de la première réunion du CNR, Le Média vous propose une série d'interviews généreusement cédées au Média par le collectif Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui, réalisées dans le cadre du rassemblement des Glières de cette année qui a du être annulé. On inaugure cette série avec l'économiste Bernard Friot. Le collectif Citoyens Résistant d'hier et d'aujourd'hui a proposé aux intervenants prévus de répondre à trois questions en rapport avec la crise sanitaire, économique et politique que traverse le monde.
Quels regards portez-vous sur la période que nous sommes en train de vivre ?
Notre collectif est très attaché au programme du Conseil National de la Résistance. Pensez-vous que celui-ci, une fois actualisé, puisse ouvrir un chemin pour un autre avenir ?
Selon vous, quelles mesures seraient impératives pour que le jour d’après ne ressemble pas au jour d’avant ?
Pendant une quinzaine de minutes, Bernard Friot nous parle de la période de la pandémie de Covid-19 qui a révélé la folie absolue du capitalisme, mais aussi des moyens de créer le monde d'Après, et notamment à travers la mobilisation générale des citoyens qu'il appelle de ses vœux afin de libérer nos sociétés de la logique capitaliste, comme avec son projet de carte vitale alimentaire par exemple, mais rediriger les aides d'État vers les coopératives, les paysans etc, plutôt que les gros exploitants et la grande distribution ! Sécurité sociale du logement, sécurité sociale alimentaire etc, tout un programme pour sortir du capitalisme !
Retrouvez la chaîne de Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui https://www.youtube.com/channel/UCX4Uozp_v5-HM6OxX5dldOA.
Clés : Capitalisme ; Économie ; GAFAM ; Révélations
Par Marc Endeweld, Journaliste, auteur de l'ouvrage "Le Grand Manipulateur. Les réseaux secrets de Macron", éditions Stock.
Emmanuel Macron et la Caisse des dépôts continuent de soutenir le moteur de recherche prétendument français, censé concurrencer Google, alors qu’il fonctionne grâce à l’américain Microsoft et qu’il est mis en cause dans un rapport de la direction interministérielle du numérique. Subvention de plus de 20 millions d’euros, obligation de l’installer dans chaque administration, actionnaires sulfureux et ramifications troubles… Enquête au cœur de la start-up nation.
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Fondé en 2011 par les hommes d’affaires Jean-Manuel Rozan, Eric Léandri et Patrick Constant, souvent présenté par la presse comme le « Google français », Qwant est devenu en janvier dernier le moteur de recherche officiel de l’administration française, qui l’installera par défaut sur tous ses ordinateurs. Au même moment, la Caisse des Dépôts et Consignations (bras financier de l’Etat) a décidé de réinvestir dans la start-up, faisant suite à plus de vingt millions d’euros dépensés ces dernières années.
Sur le papier, cela pourrait passer pour une success story. Mais en réalité, Qwant ne marche pas, ou mal. Ses résultats sont tirés principalement du moteur de recherche Bing, de Microsoft ; ils sont souvent datés, peu fiables, peu pertinents, limités en nombre. C’est le constat tiré par la Direction interministérielle du numérique (DINUM) dans une note confidentielle daté du mois du 8 août 2019, que Le Média s’est procurée. Certains éléments de cette note avaient déjà été révélés dans Acteurs publics en janvier 2020 https://www.acteurspublics.fr/articles/qwant-la-dependance-a-microsoft-inquiete-la-direction-du-numerique-de-letat, mais elle n’avait pas été publiée dans son intégralité, comme s’y était pourtant engagé le secrétaire d’État au numérique, Cédric O.
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Entre 63% et 75% de dépendance à Bing...
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Qwant s’est ainsi doté depuis janvier d’un « conseil de gouvernance » présidé par Antoine Troesch, directeur de l’investissement de la Banque des Territoires, l’une des directions de la CDC. Pour remplacer Léandri, la Caisse a choisi l’ancien directeur général adjoint, Jean-Claude Ghinozzi, un ancien cadre de… Microsoft : « J’ai rejoint Qwant alors que j’étais dans un grand groupe technologique [Microsoft, NDLR], justement pour travailler sur une alternative souveraine, centrée autour du respect de l’utilisateur et de sa vie privée », déclarait-il à Libération https://www.liberation.fr/france/2020/01/09/la-bascule-de-l-administration-est-un-enorme-coup-de-pouce_1772110.
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coup de tonnerre est sonné par Mediapart, qui révèle qu’Eric Léandri faisait l’objet, jusqu’à la fin 2016, d’un mandat d’arrêt européen dans le cadre d’une enquête au sujet d’une escroquerie en Belgique. https://www.mediapart.fr/journal/economie/270819/qwant-les-parts-d-ombre-d-un-moteur-de-recherche-strategique
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le premier signe tangible d’une symbiose entre la Macronie et Qwant est un tweet d’Emmanuel Macron lui-même le 14 avril 2015, alors qu’il est ministre de l’Économie de François Hollande : « Bravo au nouveau @Qwantcom ! Un Google français en marche ». Une fois à l’Elysée, ses troupes continuent de soutenir à toute occasion Qwant.
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l'associé d'Eric Léandri, le financier Jean-Manuel Rozan, n’a jamais caché sa sympathie pour le président de la République, au point d’écrire un livre en son hommage : « Macron maillot jaune », sa réponse personnelle aux Gilets Jaunes. https://www.lopinion.fr/video/lopinion/jean-manuel-rozan-entrepreneur-gilets-jaunes-s-amusent-trop-que-ca-s-180237
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un petit entrepreneur du numérique, Marc Longo, fondateur dirigeant de l’Annuaire Français, critique ouvertement sur Twitter le service proposé par Qwant, contestant à de multiples reprises sa qualité de moteur de recherche souverain, révélant pour la première fois sa dépendance à Bing.
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L’étude de l’actionnariat de Qwant confirme toute l’étendue du carnet d’adresses du duo : un vrai bottin mondain de la politique et des affaires.
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Thierry Gaubert fut également le proche conseiller de l’ancien patron des Caisses d’Épargne, Charles Milhaud, lui aussi soutien de Nicolas Sarkozy. En juillet 2008, c’est d’ailleurs le groupe Caisse d’Épargne qui rachète Trustmission, une société spécialisée dans l’envoi sécurisé de documents, qu’Éric Léandri dirigeait depuis 2005.
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À la même période, un entrepreneur français, Eric Mathieu, fondateur de la société Xilopix, propose lui aussi un moteur de recherche à la française, dénommé Xaphir. Il multiplie alors les rendez-vous auprès des responsables économiques et politiques pour récupérer des investissements, sans succès. Manquant de fonds, Xilopix sera racheté pour une bouchée de pain (200 000 euros) par Qwant en 2017.
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un vrai projet anti-Google aurait besoin de centaines de millions d’euros par an pour espérer grappiller quelques parts de marché. Encore faut-il développer une technologie prometteuse… Les slogans sur la « start-up nation » et les « réseaux » politiques et d’influence ne suffiront pas. Qwant, quoi qu’en disent ses nouveaux patrons, en raison de son histoire trouble et de ses faibles potentialités, est loin de renouer avec le succès si cher à Emmanuel Macron et sa start-up nation…
Connu / https://twitter.com/LeMediaTV/status/1262387464687190016
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Le Média @LeMediaTV · 1h
QWANT : LES DESSOUS CACHÉS DE LA START-UP NATION
Subvention de plus de 20 millions d’euros, obligation de l’installer dans chaque administration, actionnaires sulfureux et ramifications troubles... Enquête au cœur de la start-up nation.
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VERSION NON CORRIGE LIBE 13 05 2020 http://www.bruno-latour.fr/sites/default/files/downloads/20-LIBE-COVID-SARDIER.pdf
Entretien dans Libération 13 mai par Thibaut Sardier (13 mai 2020)
-> https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?wzidFg
A quoi peuvent ressembler les nouvelles classes sociales qui sortiront de cet exercice ?
Dans les années 1960, même si elles étaient déjà très disputées, on se repérait dans ces affaires de classes. Elles organisaient le paysage. Il faut donc reconstituer des classes, non plus en fonction des positions des individus dans le processus de production qui caractérisait les sociétés industrielles, mais selon les territoires dont ils dépendent pour satisfaire leurs besoins vitaux. C’est ce que je nomme les classes géo-sociales, dont l’intérêt est de permettre de faire émerger les conflits de classes nécessaires à l’organisation d’une future ligne politique. Il faut construire une conscience de classe géo-sociale qui permette à chacun de comprendre qu’il entre en lutte contre d’autres classes qui sont en train de bousiller ses conditions d’existence en vivant “hors sol” par leur niveau de consommation de pétrole et de ressources naturelles, la dégradation des écosystèmes qu’implique leur mode de vie, etc. Cela ne se fera que si l’on peut nommer ce sur quoi on est en désaccord, c’est-à-dire créer des lignes de conflit.
Extraits :
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Ce qui est commun à tout le monde, c’est que nous sommes tout à fait dépassés par la dimension de l’événement. Nos outils d’analyse sont insuffisants. Je voyais à peu près comment cerner la crise sanitaire. Mais la crise économique qui s’y articule me paraît tellement massive que je suis tenté de partir à la campagne et de m’écarter de ces problèmes sans plus penser à rien !
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[à propos de la Convention Citoyenne sur le Climat] ... changer pour s’adapter à la situation nouvelle que nous vivons. Tous les partis ont disparu, parce que le monde dont ils décrivaient les intérêts a disparu lui aussi. On n’a pas encore de nouvelle génération qui correspondrait aux cases géopolitiques, car on n’a pas de description par les gens eux-mêmes de ce à quoi ils tiennent. Les 150 personnes de la convention citoyenne ont fait un travail admirable et sont tous devenus des écologistes patentés, mais l’idée que leurs solutions seront suivies par 66 millions de Français parce qu’ils sont représentatifs de la population est naïve. Il faut avoir abandonné toute idée de ce que c’est que la vie politique pour croire que ça va marcher. C’est simplement l’opinion de 150 personnes soumises à un traitement admirable et fort coûteux, à qui on a fait prendre conscience des choses. Mais c’est 150 sur 66 millions ! Que fait-on pour les autres ?
Faire passer les idées, les doléances, d’un individu à l’autre jusqu’à la constitution des classes géo-sociales, plutôt que de passer par l’échelle englobante de l’Etat... Tout cela ressemble au modèle de circulation du virus.
Je ne peux m’empêcher de me réjouir que le virus nous donne une contre-leçon formidable :
il est entièrement en réseau ! ... le choix devant lequel nous sommes n’est pas une simple alternative entre l’action individuelle et la conquête de l’appareil d’Etat. Le virus n’a pas conquis l’appareil d’Etat, et il n’est pas non plus resté individuel ... Il est viral, il devient global en passant de l’un à l’autre. C’est le rappel d’un système d’action drôlement efficace.
Ndlr : métaphore car en fait, le virus ne fait RIEN ! Il bénéficie de NOTRE système planétaire !
Et /ccc, il démontre qu'elle est loin d'être décisive dans la médiation à opérer avec l'ensemble de la population...
Vidéo aussi à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?YfCBxQ
Clés : Afrique ; Capitalisme ; Corruption ; Françafrique ; Révélations
Thomas Dietrich : Il fut haut fonctionnaire avant de se saborder. Aujourd'hui écrivain, il raconte les malheurs de la Françafrique et porte la voix de ceux qui la combattent.
Un projet français capable de séduire des pontes du CAC 40 pour exploiter une mine de bauxite en Guinée tourne au vinaigre : entre paradis fiscaux et corruption, dictature tropicale et néocolonialisme, récit d’un incroyable scandale, au cœur d’une Françafrique qui ne veut pas mourir.
- En 2013, un jeune entrepreneur français, Romain Girbal, acquiert de manière douteuse un permis d’exploitation d’un gisement de bauxite en Guinée.
- En 2015, Girbal crée en France l’Alliance minière responsable (AMR), qui devait révolutionner le secteur minier par des pratiques éthiques et respectueuses de l’environnement. Le projet a séduit l’ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg, qui a ouvert à Girbal son carnet d’adresses, et lui a permis de faire entrer au capital de l’AMR Anne Lauvergeon ou encore Xavier Niel.
- Mais très vite, l’entreprise française se montre incapable de lever les fonds nécessaires à l’exploitation de la mine. Elle va alors céder de manière déguisée son gisement à une entreprise à capitaux majoritairement chinois, la Société minière de Boké (SMB). La SMB est cornaquée par des proches du président guinéen, Alpha Condé. De plus, elle pollue allégrement l’environnement et appauvrit les populations locales.
- Les bénéfices de la cession du gisement de bauxite, qui se chiffrent en plusieurs dizaines de millions d’euros (certains parlent même d’un montant total de 171 millions d’euros), se perdent dans les paradis fiscaux. En exclusivité pour l'enquête du Média, Arnaud Montebourg fait part de sa colère et de ses soupçons : d'après lui, cet argent aurait pu enrichir le clan d'Alpha Condé. Un dictateur qui multiplie les violences à l’égard de sa population et se trouve dans le viseur de la Cour Pénale Internationale.
Il était une fois… un père inquiet pour son fiston chéri. On s’imagine déjà le feuilleton TV, dégoulinant de sentiments mièvres et de publicités pour monte-escalier, sur lequel on s’empresserait de zapper, un après-midi de confinement, affalé en slip kangourou sur son canapé. Pourtant, rien ne le présage, surtout pas les premières lignes de cet article, mais nous sommes à l’aube d’une des plus extravagantes affaires de corruption qui ait jamais secoué la République de Guinée. A l’époque, le papa-poule et son fils prodigue n’en savent rien encore.
Jean-Louis Girbal, un ancien de l’ambassade de France à Conakry, haut-gradé de la police à la retraite, tente juste de remettre son fils Romain sur le droit chemin. Le pire, c’est que le gamin est tout sauf bête. Il a même obtenu un master à HEC en 2007. Mais depuis, Romain papillonne. Pour arrondir ses fins de mois, Romain Girbal fait des photos de charme. À Londres, avec sa bouille de Rastignac et sa carrure de nageur est-allemand, on l’a surnommé « le mannequin français le plus chaud du Royaume-Uni ». Et même si son père a dû se ronger les sangs pour lui, il faut reconnaître qu’au tournant des années 2010, Romain a une façon plutôt originale de rater sa vie.
Success story
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Il lui faut trouver des investisseurs. Girbal va donc se tourner vers Arnaud Montebourg, qui a quitté le gouvernement en août 2014, mais n’en poursuit pas moins ses belles lunes, le produire-français.
Joint par Le Média, Arnaud Montebourg confirme avoir été séduit : « Je trouvais que c’était une bonne idée, de créer une compagnie minière française. Je n’ai pas investi financièrement dans le projet mais je leur ai ouvert mon carnet d’adresses, sans jamais accepter de rémunération ». Il pose toutefois plusieurs conditions : il faut que la future entreprise exploite la bauxite dans le respect des normes éthiques et environnementales, en clair sans bousiller la santé des populations locales ; et surtout qu’elle soit enregistrée à Paris, pour limiter le risque d’évasion fiscale. Ce qui est fait. Girbal s’associe avec un autre même pas trentenaire, issu comme lui des meilleures écoles et ayant vécu en Guinée, Thibault Launay. En 2015, l’Alliance minière responsable (AMR) voit le jour.
Grâce à l’entregent de Montebourg, du beau linge entre à son capital : Xavier Niel, le patron de l’opérateur téléphonique Free, l’entrepreneur Alain Mallart, reconverti dans le green business, ou encore l’armateur Edouard Louis-Dreyfus, qui espère convoyer la bauxite guinéenne jusqu’aux usines hexagonales. L’ancienne patronne d’Areva, Anne Lauvergeon, est également de la partie https://www.youtube.com/watch?v=jXayhFgvuac. Elle devient administratrice de l’AMR, via sa société de conseil Anne Lauvergeon Partners (ALP). Tout comme Jean-Pierre Valentini, un temps incarcéré en Côte d’Ivoire dans l’affaire du cargo de déchets toxiques « Probo Koala ». Tous investissent au capital de la société.
... des contes de fées à la sauce « start-up nation ». ... En famille. Sous couvert d’anonymat, un haut cadre du ministère des mines affirme ne l’avoir jamais rencontrée : « Je n’ai eu cette dame qu’une ou deux fois au téléphone, pour des formalités administratives. Le dossier de l’Alliance minière responsable était entre les mains de Mohamed Diané, qui rendait directement compte au président Alpha Condé ».
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Montebourg en témoigne : « L’AMR n’avait pas les moyens de lever l’argent seule. Et il fallait quarante millions d’euros pour commencer l’exploitation de la mine ».
Sauf que depuis plusieurs mois, le jeune homme et Anne Lauvergeon négocient avec une autre compagnie minière, la Société minière de Boké (SMB). Créée en 2014, la SMB a connu une ascension fulgurante, acquérant mines de bauxite et de fer à tour de bras. Au nez et à la barbe des ogres du secteur. Il faut dire que cette compagnie à capitaux majoritairement chinois et singapouriens est dirigée par un très proche d’Alpha Condé, un Franco-libanais du nom de Fadi Wazni. Le fils unique d’Alpha Condé détient également des parts dans la SMB via des sociétés-écrans. Tout comme le ministre de la Défense… Mohamed Diané.
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En 2019, la production de la SMB approchera les 34 millions de tonnes, ce qui en fait le premier exportateur de bauxite de Guinée. Et tant pis si en 2018, la SMB a été accusée par Human Rights Watch de polluer l’environnement et d’appauvrir les populations locales, qui se sont révoltées à plusieurs reprises. « L’exploitation minière menace le mode de vie de milliers d’habitants. Elle a détruit des terres ancestrales, endommagé des sources d’eau et recouvert de poussière des maisons et des arbres », souligne l’ONG. Dans cette affaire, les Guinéens sont bien les seuls à ne pas profiter du boom de la bauxite. Et à payer les pots cassés.
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prix volontairement gonflé, qui aurait permis de dissimuler des mécanismes de corruption, de rétrocommissions ou de blanchiment d’argent ?
Sinon, comment expliquer que la SMB a accepté de racheter des dizaines et des dizaines de fois plus cher un permis d’exploitation de bauxite qui venait d’être délivré par l’Etat guinéen une semaine plus tôt, pour la modique somme d’1 million d’euros ?
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Romain Girbal monte des sociétés dans les paradis fiscaux avec une facilité et une frénésie déconcertantes. Il y a bien sûr Guinea Investment Holding Corp, au Bélize.
Mais ce n’est pas tout. Nos confrères de Mediapart ont découvert qu’AMR, notre société bien française et si responsable est détenue par une holding basée au Luxembourg, Adventure Capital Corporation, qui compte au rang de ses administrateurs non seulement Girbal et son associé Launay, mais aussi Guy Casteels, qui a travaillé pour le négociant minier Glencore (une société à la réputation sulfureuse, soupçonnée de pratiquer l’évasion fiscale et même le travail des enfants dans ses mines en RDC). ... Arnaud Montebourg le croit : « Je ne suis pas du tout content. Je pense que Girbal a tout mis dans les paradis fiscaux et ça me pose énormément de problèmes. Je lui ai dit et on s’est éloignés à cause de ça. Je ne peux que me désolidariser de ces pratiques ».
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Arnaud Montebourg ressort amer : « Cette entreprise devait faire remonter les royalties touchées [de l'exploitation de la mine, NDLR] en France. Elle ne devait pas être là pour engraisser des ministres guinéens, qui par ailleurs sont infréquentables ».
Des pactes de corruption de cette envergure pourraient-ils expliquer la relative bienveillance dont continue à bénéficier Alpha Condé en France, malgré ses casseroles ? Du moins dans les réseaux socialistes, puisque les réseaux sarkozystes (dont Emmanuel Macron se sert beaucoup en Françafrique) intriguent pour faire chuter le vieux président, en pleine dérive autoritaire. ... tyran ... plus d’une centaine de civils ont été assassinés par les forces de l’ordre ... Mohamed Diané commandeur de la légion d’honneur française ... crimes contre l’humanité.
Contactés par Le Média, Mohamed Diané, Romain Girbal, Anne Lauvergeon, Bertrand Cochery et l’ambassade de France en Guinée n’ont pas donné suite.
MAJ, 28/04/2020 : Dans une première version de cette article, nous présentions l'un des protagonistes de la première photo publiée dans notre corps d'article comme Jean-Louis Girbal. Il s'agit en fait de Daniel Lebard. Nous présentons nos excuses à Messieurs Girbal et Lebard. Néanmoins, nous invitons de nouveau les personnes évoquées dans l'article, contactées à de multiples reprises, à répondre à nos interrogations et ainsi lever les imprécisions qu'ils dénoncent dans des communiqués outranciers.
Illustration de Une : Adrien Colrat - Le Média.
Ndlr :
- AM est pour le moins naïf, non ? Et en lien avec acteurs et codes libéraux voire néolibéraux ? donc complice ? :-( Ça ferait un bon film autour de la "famille Girbal...**