En Palestine, une communauté bédouine vivant près de Béthanie est menacée par les bulldozers. Leurs foyers, leurs terres et leur mode de vie pourraient disparaître à tout jamais : la machine de colonisation israélienne est à l'oeuvre.
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Les Bédouins d’Israël, victimes de la colonisation intérieure
Les Bédouins sont l’objet de harcèlement de la part des autorités israéliennes, qui voudraient les parquer dans des réserves et des bantoustans, et installer des familles juives à leur place. Le Fonds national juif (KKL-FNJ) sert de paravent pour expulser les Bédouins sous couvert de création de forêts. Reportage.
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Pour le mouvement sioniste, les Bédouins ne sont que des nomades sans attache permanente
La majorité des habitants du Néguev (Nakab en arabe) étaient des Bédouins palestiniens. En 1947-1948, à partir du partage de la Palestine mandataire par l’ONU et jusqu’à la création de l’État d’Israël, la plupart d’entre eux ont été expulsés vers Gaza et vers la Jordanie. Seuls 12 % de la population arabe originelle sont restés, devenant plus tard citoyens israéliens. Avant cette date, l’économie des Bédouins était essentiellement basée sur l’agriculture et l’élevage. Mais le mouvement sioniste, comme il l’avait fait au début du XXe siècle avec l’installation de colonies en Palestine, a propagé l’idée que le Néguev n’était pas habité, les Bédouins n’étant, à leurs yeux, que des nomades sans attache permanente et donc sans titre de propriété. Le fameux slogan « Une terre sans peuple pour un peuple sans terre », dont on connaît la fausseté. C’est sous ce prétexte que les Bédouins qui sont restés dans le Néguev ont été transportés d’un endroit à un autre, d’abord au nord et au nord-est de Beer Sheva, dans un endroit particulièrement aride et austère nommé Siyag. Mais, même là, les Bédouins ont été considérés comme indésirables. Il fallait qu’ils laissent la place à des familles juives. L’errance devait reprendre. Une fois de plus on leur a assigné des « villes ». Certains ont donc atterri à Wadi Atir…
Pierre Barbancey, l’Humanité, lundi 30 janvier 2017
La suite de l’article sur le site du journal l’Humanité https://www.humanite.fr/proche-orient-les-bedouins-disrael-victimes-de-la-colonisation-interieure-631053
Mots-clés annexion Benjamin Netanyahou Cisjordanie Mahmoud Abbas - 105 commentaires
En réponse à Netanyahou qui vient d’annoncer la prochaine annexion d’une partie de la Cisjordanie, le président palestinien déclare la fin des accords conclus avec Israël et les États-Unis. Bluff ou coup de poker ?
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Pour cet électorat de colons, ou de partisans résolus de la colonisation, l’annexion d’une partie au moins de la Cisjordanie est un objectif idéologique majeur. Qui, en outre, scellera officiellement les confiscations et appropriations sauvages de terres palestiniennes auxquelles ils se sont livrés depuis de longues années.
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Dès le début du mois de mai, douze ambassadeurs représentant le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Irlande, les Pays-Bas, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, le Danemark, la Finlande et l’Union européenne ont indiqué au ministère israélien des affaires étrangères que si les plans d’annexion de la Cisjordanie définis dans l’accord de coalition en voie de conclusion étaient mis en œuvre, cette décision aurait de « graves conséquences ».
Deux semaines plus tard, 25 des 27 États membres de l’Union européenne – moins l’Autriche et la Hongrie – demandaient à Israël, par une déclaration commune de renoncer à ses « projets d’annexion » et de respecter le droit international. Au même moment le conseil européen des affaires étrangères débattait de possibles sanctions dans les domaines des sciences et de l’éducation qui n’exigeraient pas le consensus pour être adoptées.
Ces derniers jours encore, Paris, par la voix du ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a demandé à Israël de s’abstenir de « toute mesure unilatérale qui conduirait à l’annexion de tout ou partie des territoires palestiniens ». Josep Borrell, haut représentant européen pour les affaires étrangères, a rappelé que l’Europe « ne reconnaîtrait pas des modifications aux frontières de 1967 qui ne seraient pas agréées par les Israéliens et les Palestiniens ». Le ministre allemand des affaires étrangères, Heiko Maas, et le premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, ont publié une déclaration commune exprimant leur « grave préoccupation ».
Même le gouvernement Canadien, soutien habituel d’Israël a manifesté lundi son opposition au projet d’annexion. « Ce qui a été très surprenant, confie un diplomate, a été de voir qu’à Bruxelles, même les Pays-Bas, historiquement favorables à Israël, ont participé avec la France, l’Irlande, le Luxembourg et l’Espagne à des échanges où l’hypothèse de sanctions contre Israël était évoquée. »
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Il est difficile de dire pour l’instant si cette opposition résolue des Européens, rejoints par le Canadien Justin Trudeau et par l’adversaire démocrate de Trump, Joe Biden, qui déclare « ne pas soutenir l’annexion », a joué un rôle dans la décision des Palestiniens d’annoncer la fin des accords. Elle les a apparemment rassurés sur la poursuite de l’aide internationale qui permet à leurs institutions de fonctionner.
Actualité Politique
TRIBUNE. Plusieurs dizaines de députés, sénateurs et anciens ministres apportent leur soutien à la démarche novatrice d'intellectuels arabes.
Le Point publie une tribune signée par plus de soixante députés et sénateurs français de droite, du centre et de gauche, anciens chefs de gouvernement, anciens ministres, intellectuels, qui s'engagent contre le virus de la haine en apportant leur soutien aux représentants de la société civile de seize pays arabes qui ont fondé le Conseil arabe pour l'intégration régionale. Celui-ci a pour objectif de tendre la main à Israël et de lutter contre les préjugés en instaurant un véritable dialogue israélo-arabe pour normaliser les relations et mettre fin à toute forme de boycottage.
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apporter notre soutien à l'initiative historique du Conseil arabe pour l'intégration régionale (ACRI), dont les membres appellent à briser le tabou du boycott de la société civile israélienne dans le monde arabe.
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Lire aussi Antisémitisme – Marek Halter : « Le mal ne disparaîtra pas » https://www.lepoint.fr/debats/antisemitisme-marek-halter-le-mal-ne-disparaitra-pas-27-01-2020-2359748_2.php
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le boycott d'Israël a eu un triple effet pervers. Il a impacté négativement la dynamique israélo-palestinienne en empêchant les Arabes d'influer sur ce conflit de manière positive et en contribuant à isoler la société civile palestinienne de son environnement arabe. Dans le même temps, il a alimenté le scepticisme et la défiance d'une société israélienne en butte à l'hostilité et à l'ostracisme de son environnement géopolitique proche. Enfin, il a servi de modèle aux boycotts intra-arabes et intra-islamiques qui balkanisent cette région du monde. Le boycott est donc une démarche contre-productive qui n'a avantagé que les radicaux et les extrémistes de tous bords.
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Les membres du Conseil arabe sont des bâtisseurs de paix. Ils proposent des projets de coopération concrets et innovants qui peuvent avoir un réel impact sur le terrain. Mohammed Dajani, un intellectuel palestinien militant pour la paix, a ainsi l'intention de créer le premier programme conjoint de doctorat pour les études sur la paix dans la région, réunissant Arabes, Israéliens et spécialistes internationaux de la résolution des conflits. Le journaliste algérien Sami Baziz propose quant à lui une formation avancée pour les professionnels des médias arabes, malheureusement imprégnés par les fausses théories du "complot juif" qui ont bloqué toute discussion constructive sur l'avenir de l'Algérie et sa relation avec le monde juif et Israël. Maryam al-Ahmedi, militante émiratie des droits de l'homme, propose de créer une ligue des femmes de l'ensemble du Moyen-Orient pour faire avancer la cause de la tolérance et de l'égalité hommes-femmes. Ces projets constituent, selon Sami al-Nesef, ancien ministre koweïtien de l'Information, l'extension culturelle et civique de l'Initiative de paix arabe, introduite pour la première fois par la monarchie saoudienne en 2002. Le député égyptien Mohamed Anwar el-Sadate appelle de son côté à la mise en œuvre de projets similaires dans son pays, afin de mettre en œuvre les promesses originelles des accords de Camp David signés par son oncle défunt et martyr de la paix, le président Sadate.
D'autres membres du Conseil arabe qui ont également témoigné le 11 février dernier à l'Assemblée nationale envisagent une coopération dans les domaines de la santé publique, du développement des infrastructures et de l'hydrologie. Tous conviennent que, dans le contexte de pandémie mondiale affectant tous les peuples sans exception, la coopération israélo-arabe pour lutter contre le Covid-19 est un impératif moral et pratique. La crise sanitaire actuelle fournit une belle illustration du pouvoir de la société civile lorsque celle-ci est mobilisée au service du bien commun. Nous nous félicitons de ce point de vue de l'efficacité de la coopération israélo-palestinienne, qui a permis d'endiguer la propagation du coronavirus entre le Jourdain et la Méditerranée. Cette coopération inédite a sauvé des vies et redonné espoir aux partisans du dialogue et de la réconciliation.
« Mais ces nobles projets ne pourront voir le jour tant que les lois de la plupart des pays arabes continueront de menacer les partisans arabes du dialogue avec les Israéliens. Ces lois "anti-normalisation" criminalisent et marginalisent la démarche des membres du Conseil arabe qui pourrait pourtant apporter une contribution utile à l'établissement d'une culture de paix digne de ce nom dans la région.
C'est pourquoi nous appelons le gouvernement français et nos partenaires européens à offrir une protection internationale aux membres du Conseil arabe pour l'intégration régionale et, plus généralement, aux Arabes du Maghreb et du Machrek qui appellent à la paix et au dialogue avec les Israéliens.
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Histoire
Le "deal" imposé par Donald Trump aux Palestiniens constitue l'ultime mouture des plans qui ont émaillé un siècle de guerres successives. Retour sur les raisons d'un échec toujours recommencé.
Cet article est à retrouver dans le magazine n°1197 pages 64-67 http://pveventsla5.immanens.com/fr/pvPageH5B.asp?puc=003229&nu=1197#64
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Parallèlement à l'essor du mouvement sioniste - fondé par Theodor Herzl au congrès de Bâle en 1897 -, les achats de terres démarrent. ...
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83 511 personnes ont signé
Au Président Donald Trump et à tous les gouvernements du monde :
"Nous, citoyens du Moyen-Orient, rejetons fermement le "Plan du siècle" de Donald Trump qui ne chercher qu'à aggraver l'apartheid contre les Palestiniens. Nous les soutenons dans leur lutte contre l'occupation et pour la liberté. Nous promettons de lutter contre ce plan et exigeons de tous les gouvernements du Moyen-Orient et du monde de le rejeter sans délais."
POUR PLUS D'INFORMATIONS:
Donald Trump a menti en prétendant que les peuples et pays de la région soutiennent son “Accord du siècle”. Révoltant!
Le problème? Ses mensonges et ses manoeuvres d’intimidation fonctionnent! Aucun dirigeant arabe ne s’est levé pour qualifier fermement ce plan d’escroquerie - alors même qu’il trahit chacun des droits élémentaires du peuple palestinien et abandonne Jérusalem à l’occupation militaire.
Nous avons une occasion historique d’empêcher cet accord et d’infliger à M.Trump une défaite cuisante: lançons la plus grande pétition au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et montrons clairement que les peuples de la région n’abandonneront PAS les droits les plus élémentaires du peuple palestinien à la liberté et à la dignité humaine.
Signez la “pétition du siècle” et partagez largement. Quand des millions d’entre nous auront signé, nous la publierons dans de grands journaux à Washington pour montrer au monde que M.Trump est un menteur, et forcer nos dirigeants à dénoncer son imposture.
Plus d’infos:
Le « plan de paix » de Trump, cette deuxième catastrophe (L'OBS)
https://www.nouvelobs.com/edito/20200130.OBS24132/le-plan-de-paix-de-trump-cette-deuxieme-catastrophe.html
De nombreux pays circonspects face au «plan Trump» pour le conflit israélo-palestinien (Libé)
https://www.liberation.fr/planete/2020/01/29/historique-selon-israel-le-plan-trump-suscite-le-courroux-des-palestiniens_1775943
Israël laisse planer le doute sur les annexions préconisées par le plan américain (Le Point)
https://www.lepoint.fr/monde/israel-laisse-planer-le-doute-sur-les-annexions-preconisees-par-le-plan-americain-30-01-2020-2360512_24.php
L’annonce du plan de « paix » de l’administration Trump, réalisée le 28 janvier 2020, constitue en réalité une feuille de route vers l’occupation permanente. Elle intervient dans un contexte de violences régulières à Gaza dans le cadre d’un blocus illégal depuis plus de 12 ans et le développement des colonies israéliennes en Cisjordanie. L’horizon du processus de paix israélo-palestinien plus d’un quart de siècle après la signature des accords d’Oslo semble pour le moins bouché. Plutôt qu’une reprise des négociations, Oxfam craint que les annonces et initiatives américaines récentes ne provoquent une escalade de la violence et appelle à élargir le dialogue, notamment avec les sociétés civiles de la région, afin de poser les bases d’une paix juste et durable.
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Les populations israéliennes et palestiniennes méritent de vivre dans la dignité, sans craindre la violence ou l’oppression. Oxfam appelle la communauté internationale à ne pas laisser se reproduire un demi-siècle de violence, d’instabilité et d’incertitude.
Présenté par le président Trump à son « ami » Benjamin Netanyahu, le plan de paix au Proche Orient ne mettra pas un terme au conflit qui oppose Israéliens et Palestiniens depuis 1948.
Éditos & Analyses
Il aura fallu près de trois ans de tractations entre Américains et Israéliens pour que Donald Trump présente son plan de paix au Premier ministre d'Israël, Benjamin Netanyahu . Le « deal du siècle », comme l'a baptisé le 45e président américain, a pourtant peu de chance d'aboutir à imposer une paix durable entre Israéliens et Palestiniens.
Le « deal » élaboré par Jared Kushner, l'époux d'Ivanka Trump très largement inspiré par les diplomates et les responsables israéliens, prend en compte la réalité sur le terrain en reconnaissant, comme le président Trump l'a déjà annoncé, Jérusalem comme capitale d'Israël , l'annexion de certaines parties de la vallée du Jourdain en Cisjordanie occupée et en abolissant le droit au retour des Palestiniens. En revanche, il tourne le dos aux résolutions des Nations Unies et ne prend pas en compte les aspirations nationalistes des Palestiniens.
Il prévoit simplement la mobilisation d'une cinquantaine de milliards de dollars d'investissement dans les territoires palestiniens. En échange d'un adieu aux armes et de la reconnaissance de l'Etat d'Israël, les Palestiniens devraient avoir une plus grande autonomie. Est-ce suffisant ? Ce plan a déjà été repoussé par le président palestinien Mahmoud Abbas, qui n'a d'ailleurs pas été convié à son élaboration.
La fin des accords d'Oslo
Ce qui marque d'ailleurs la grande différence avec les accords d'Oslo, qui avaient été négociés par les Israéliens et les Palestiniens et signé le 13 septembre 1993, à Washington en présence du président Bill Clinton, par le Premier ministre israélien Itzhak Rabin et par le futur président de l'autorité palestinienne, Yasser Arafat.
Dans les faits, le « deal du siècle » de Donald Trump met un terme à tout espoir de la création de deux Etats vivant en paix, côte à côte, comme l'avait défendue le président George W. Bush junior. Il consacre aussi la division des Palestiniens entre la Cisjordanie, encore dominée par l'Autorité palestinienne, et Gaza, sous la coupe du Hamas.
Dans les faits, il vise surtout à satisfaire l'électorat du président Trump et à donner un coup de pouce à son « ami » Benjamin Netanyahu. Et non pas à résoudre un conflit qui oppose dans l'ancienne Palestine mandataire deux nationalismes antagonistes, juif et arabe, depuis la proclamation, en mai 1948, de l'indépendance d'Israël et le refus par les pays arabes du traité de partage de ce petit bout de territoire.
TV5MONDE Info @TV5MONDEINFO · 27 janv. @Charles1045, journaliste et auteur, revient par ailleurs sur ce que l'on peut attendre du plan préparé par Trump pour le Proche-Orient. #PO
3 005 ont signé
AFPS FRANCE-PALESTINE a lancé cette pétition adressée à Emmanuel Macron (Président de la République française.)
Trump vient de rendre public son "plan" qui soutient l’annexion par Israël de Jérusalem-Est, du Golan, de la vallée du Jourdain et de toutes les colonies israéliennes en Palestine occupée. Tout ceci est absolument contraire aux résolutions de l'ONU !
En saluant cette initiative, le gouvernement français se déshonore.
La France doit se rappeler qu’elle est la patrie des droits de l’Homme et cesser immédiatement de se rendre complice des violations du droit par Trump et Netanyahou.
La France, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, doit prendre des initiatives pour la mise en oeuvre des droits du peuple palestinien et non être complice du plan qui entend les enterrer.
Radio-Canada Info @RadioCanadaInfo · 28 janv.
Le plan jugé historique par Israël a été rejeté d'avance par les Palestiniens.
Entrevue avec Sami Aoun, politologue à l’Université de Sherbrooke.
7:59 / 7:59 De RC-Webdiffusions