La robustesse est la capacité d’un système à maintenir sa stabilité (à court terme) et sa viabilité (à long terme) malgré les fluctuations
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Comme l’a montré Elinor Ostrom, certains systèmes sociaux sont également robustes. En particulier, la gouvernance de certains biens communs – aquifères, champs irrigués, prairies de haute montagne – a fait ses preuves depuis plusieurs siècles en traversant les guerres, les famines et les pandémies. Une telle robustesse est permise grâce à des principes qui pourraient nous inspirer pour faire face aux nombreux défis de l’Anthropocène.
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« La résilience a trois définitions. C’est d’abord la capacité d’un matériau à se déformer et à revenir à sa forme initiale. Cette idée d’élasticité a ensuite été déclinée en psychologie : la capacité à rebondir. Comme le dit Thierry Ribault dans Contre la résilience, il s’agit d’une forme de double peine : exiger d’être capable de tomber, et de remonter la pente. Inutile de dire que cette définition très responsabilisante s’aligne parfaitement avec la main invisible du marché, l’absence d’État et le néolibéralisme ... il y a trop d’ambiguïtés dans les différentes facettes de la résilience pour continuer à l’utiliser. La résilience dans son acception psychologique domine actuellement et peut devenir une injonction d’agilité et de consentement, parfaitement alignée avec l’idéologie performante. Il me parait donc plus opportun de parler de robustesse, que l’on pourrait même opposer à la résilience : la robustesse crée les conditions grâce auxquelles on ne tombe pas. Les marges de manœuvre nécessaires pour cela sont incompatibles avec la recherche d’efficacité, d’efficience ou d’agilité. » Extrait d’Antidote au culte de la performance – Ed. Gallimard
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Les biens communs sont des ressources créées, gérées et partagées collectivement par une communauté de citoyens : zones urbaines transformées en jardins partagés, informations ajoutées dans l’encyclopédie Wikipédia, cartes OpenStreet Map nourries par les utilisateurs, savoirs traditionnels, logiciels libres, science ouverte, publications en libre accès, pédibus scolaires, fours à pains mutualisés, systèmes d’irrigation agricole partagés, semences libres, contenus éducatifs ouverts, échanges de savoirs, justice participative, données ouvertes collectées par les personnes…
Quelles que soit leur échelle – de l’immeuble à la planète –, les approches par les biens communs apportent des réponses inédites et robustes, là où la puissance publique et le marché sont souvent absents ou inefficaces.
Elinor Ostrom a identifié huit « principes fondamentaux » critiques pour la création et le maintien de ressources mises en communs (common pool of ressources). Ces principes permettent de mettre les actions collectives (réalisées en vue de résoudre un problème) à l’épreuve des faits :
- des limites nettement définies des ressources et des individus qui y ont accès (qui permettent une exclusion des entités externes ou malvenues)
- des règles bien adaptées aux besoins et conditions locales et conformes aux objectifs des individus rassemblés
- un système permettant aux individus de participer régulièrement à la définition et à la modification des règles (faisceau de droits accordés aux personnes concernées)
- une gouvernance effective et redevable à la communauté vis-à-vis des appropriateurs
- un système gradué de sanction pour des appropriations de ressources qui violent les règles de la communauté
- un système peu coûteux de résolution des conflits
- une auto détermination reconnue des autorité extérieures
- S’il y a lieu, une organisation à plusieurs niveaux de projet qui prend toujours pour base ces bassins de ressources communes.
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la sous-optimalité est un formidable soutien aux capacités d’adaptation : les systèmes vivants peuvent contourner les difficultés, non pas parce qu’ils sont bien préparés, mais plutôt parce qu’ils sont toujours dans un état dynamique, explorant les possibles. L’évolution n’a pas sélectionné la performance comme compas indépassable, mais bien la robustesse, c’est-à-dire la capacité à survivre aux fluctuations de l’environnement et à se transformer si les conditions l’exigent.
La paix de demain ?
... les crises successives mettent à nu la fragilité de nos systèmes socio-économiques suroptimisés ... dysfonctionnements d’une société devenue trop performante ... C’est d’ailleurs ce qu’Ivan Illich dénonce dans la « contre-productivité », quand l’excès de performance nous condamne. D’autres formes de résistance sont apparues. Carlo Petrini remet en cause la performance absurde des fast-food, et invente le « slow food » en réaction. De même, le paysagiste Gilles Clément invente un nouveau jardin, contre les aberrations de l’excellence ornementale permise à coup de destruction massive et d’armes chimiques. La chambre du futur, ou du temps long, proposée par Dominique Bourg participe du même mouvement. Finalement, la sous-optimalité du vivant pourrait nous apprendre beaucoup pour construire une réelle civilisation de la paix, où la robustesse deviendrait notre nouveau compas. Au-delà des pandémies et des crises économiques, inventer cette société-là pourrait devenir inévitable : il va falloir trouver des marges d’adaptation inédites face aux défis vastes et imprévisibles de l’anthropocène. (Adaptation d’une tribune parue dans Libération le 6 mai 2020)
L’association DECLIC - CNV & EDUCATION a pour objet de contribuer à une éducation et un accompagnement conscients et respectueux de l’enfant, dans les familles et dans les structures accueillant des enfants et des jeunes.
A cet effet, elle promeut la Communication NonViolente (CNV) ... Les Systèmes et Cercles restauratifs ... tension ou de conflit ... « Ce qui rend le conflit dangereux, c’est de s’en éloigner » (D. Barter) ... L'éducation, un axe central pour un changement social ...
Nos valeurs et notre mission
- Eduquer avec conscience et respect
- Ecouter et prendre en compte les besoins de chacun
- Etre des adultes inspirants
- Vivre concrètement ses intentions éducatives :
- transmettre par sa manière d'être dans la relation, car l'enfant apprend en vivant
- Prévenir plutôt que guérir
- ACCOMPAGNER LES ADULTES QUI ACCOMPAGNENT LES ENFANTS ET LES JEUNES
Historique
... Entre 2002 et 2006, une commission éducation, initiée par Caroline Ader Lamy ... Vilma Costetti, la créatrice des éditions Esserci ... En 2008, Catherine Schmider ... En 2010, l’ACNV qui a fait le choix de faire de l’éducation un axe prioritaire, soutient le projet éducation, et confie à Catherine Schmider une mission de coordination CNV et éducation. ... En juillet 2013, le Cercle France (structure liée à la gouvernance sociocratique : Conseil d'Administration de l'ACNV élargi) vote le projet de création d’une structure spécifique pour porter le projet CNV et éducation.
Catherine Schmider et l'équipe investie dans le projet CNV et éducation s'occupent de sa mise en oeuvre.
Fin décembre 2014, l’assemblée constitutive de Déclic a lieu.
Les statuts sont déposés en janvier 2015, avec une parution au Journal Officiel le 7 février 2015.
... l'une des structures composant le réseau CNV France ... L'ACNV, Association pour la Communication NonViolente, créée en 1991 ...
Mentions légales
Siège social Déclic CNV & Education 2 place Sathonay 69001 Lyon
Contact contact@declic-cnveducation.org
Représentant légal Caroline ADER LAMY : Présidente
Coordination Nationale : Aurélie Capgras
Immatriculation SIRET : 809 498 538 00036 - APE : 8559B
Numéro organisme de formation : 82 73 01745 73
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S1 E04 · Conflit fertile, OK ; mais comment faire ? · 2/2
48min |15/12/2022
Description
🥊😡🗯️💢⚡ Ne plus fuir le conflit, OK, mais concrètement, comment on fait ??
🤜🤛 Après le 1er volet dans lequel nous avons contextualisé et mis au travail notre relation au conflit, dans ce 2ème volet vous découvrirez quelques conseils pratiques.
Pour nous éclairer sur ces sujets, nous poursuivons la discussion avec Camille Désiré, facilitatrice en intelligence collective, en particulier sur les enjeux sociétaux et les situations de crise.
Et la chronique 💖Pour une politique de l'amour, dans laquelle Anne nous parle d'Histoire et de loi salique !
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Joie Politique, un podcast :
✨ créé et animé par Marie Pouliquen
✨ avec Anne Pédron-Moinard, Clémentine Lemaire et Didiel Pacary-Charuel
✨ enregistré et diffusé par Radio Grand Lieu
🤗 transcription disponible ici
contact : marie@joie-politique.fr
Références, ressources et crédits de l’épisode :
- la Communication Non Violente (par Marshall B. Rosenberg notamment)
- le débat mouvant
- les 6 attitudes de Porter
- la socianalyse, formation Sans Transition avec Anthony Brault (intervenants possibles : Camille Désiré , La catalyse, La boite noire)
- Entrainement mental : s'informer, se former http://entrainement-mental.info/
- Safe space, brave space, IRESMO Institut de Re cherche et d’Education Sur les MOuvements sociaux
- Cercles restauratifs / pratiques restauratives : en France, en Belgique
Dans la chronique Pour une politique de l'amour : Non le masculin ne l'emporte pas sur le féminin, d'Eliane Viennot
Tr.: ... posture tierce, tiers, entraînement mental ... évaluation, interprêtation, soutien/encouragement, suggestion, investigation/enquête, compréhension empathique, écoute, ... interpersonnel / systémique ou collectif/groupe ... espaces en mixité choisie ... brave space ... approche restaurative (éviter le punitif) ... l'autogestion a besoin d'ouvertures ... de la bienveillance à veiller au bien ... l'idée du trousseau de clés (pas toujours le même outil, qui n'est rien qu'une facette qui alimente une posture globale) ... processus ... mettre du réflexif, la posture, le temps ... déconstruire/construire ... être en liens ...
Terrorisme », « crimes de guerre », « nettoyage ethnique », « apartheid ». Quels mots utiliser pour décrire la guerre Israël-Hamas, point culminant d’un conflit qui dure depuis des décennies ? « À l’air libre » reçoit le sociologue Bertrand Badie, spécialiste des relations internationales.
La guerre au Proche-Orient qui se déroule sous nos yeux depuis le 7 octobre, le massacre et la prise d’otages du Hamas en Israël, les bombardements intensifs et meurtriers à Gaza provoquent de la tristesse, de l’indignation, de la colère et des débats passionnés.
Comment cette explosion de violences s’ancre-t-elle dans un long, très long, conflit israélo-palestinien qui remonte à la création même de l’État d’Israël en 1948 ? Quels mots utiliser pour décrire ce qui se passe sous nos yeux ?
Dans « À l’air libre », le point avec un grand spécialiste des relations internationales, Bertrand Badie, professeur émérite à Sciences Po.
Nos articles en lien avec cette émission Aux origines de la guerre Israël-Hamas 9 octobre 2023
Connu / https://mastodon.top/@francois/111263458845734960
Tr. ... un homme vaut un homme, gagner la bataille de la mondialisation si on gagne le mot humain ...
Ndlr : mesuré et pertinent ++
Julia Cagé et Thomas Piketty : "Le vote Macron est le plus bourgeois de l'Histoire !" / France inter
Julia Cagé et Thomas Piketty co-signent "Une histoire du conflit politique" au Seuil. Ils insistent sur l'importance des facteurs socio-économiques
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Connu / TG le 7/09/23 à 11:12
QUI SOMMES-NOUS ?
Depuis 2008 ... fédère un réseau national de praticiens.
Notre ambition : contribuer à améliorer les pratiques de concertation et diffuser la culture de la participation
Nos PRINCIPES
... nos missions : mettre en réseau ; interroger les pratiques de concertation et leurs fondements théoriques ; échanger et débattre avec une exigence d'ouverture et de bienveillance ; améliorer la visibilité du champ de la participation aux yeux des décideurs publics ; fournir des ressources accessibles à tou.te.s
La gouvernance
Le Conseil d'administration
Composé de 16 personnes, le Conseil d’Administration représente la diversité de nos membres.
- David Prothais, co-président
- Elian Belon
- Loïc Blondiaux
- Christophe Beurois
- Julie Riegel
- Charlotte Mauré
- Sandra Rataud
- Judith Ferrando y Puig
- Pascal Jarry
- Charlotte Zuckmeyer
- Christophe Karlin
- Gilles-Laurent Rayssac
- Marine Resson
- Clément Mabi
- Damien Mouchague
- Tiphaine Chatton
L'équipe
L'équipe salariée a pour mission de trouver les moyens de fonctionnement de l'association, de coordonner ses activités et d'administrer son site internet.
- Pierre-Yves Guihéneuf, Délégué général
- Louise Jean-Albert, Chargée de mission
- Flore Riou, Alternante
Ressources
Ressources documentaires ... livres, articles, manuels méthodologiques, rapports, textes de loi, chartes, films... 1479 documents trouvés
- Note de lecture Conflits et projets. Revue bibliographique Auteur(s) : ICPC
- Article « La faible vitalité démocratique de la Ve République a de quoi inquiéter » Auteur(s) : Guillaume Gourgues
- Rapport, thèse, mémoire Quand le conflit déconcerte. Approche bibliographique et critique de la violence dans le cadre des dispositifs de participation publique Auteur(s) : Roméo BONDON
- Article Asymétries : la démocratie participative après l’IA Auteur(s) : Gianluca Sgueo
- DocumentEtude DIALOGUES AUTOUR DE L’IMPLICATION CITOYENNE DÉRANGEANTE Auteur(s) : Katie Gagnon - Marie-Ève Maillé
- Article Définitions et limites de la démocratie participative Auteur(s) : Félix G.R. Turmel
- Podcast En finir avec la démocratie défaillante Auteur(s) : Arte
- ArticleCompte-rendu Rencontres de la chaire 2023 Auteur(s) : Science Po Lyon
- Manuel Kit d’animation « Conflits dans les démarches de concertation » Auteur(s) : ICPC
- Compte-renduFilm ou audio Géopolitique des conflits d’aménagement et transition écologique Auteur(s) : Philippe Subra
- Document Stratégie d’intégration de la dimension de genre dans la participation citoyenne Auteur(s) : OIDP
- Podcast REP 2023, Bonus – Interview de Guillaume Petit en format long Auteur(s) : DemoPratiques
- Compte-rendu [RENCONTRES EUROPENNES DE LA PARTICIPATION 2023] Compte-rendu de la Session Genre et Participation Auteur(s) : Collectif de rédaction du Guide Genre et Participation
- Compte-rendu [RENCONTRES EUROPENNES DE LA PARTICIPATION 2023] Compte-rendu de la Session Handicap(s) et démocratie Auteur(s) : Club des techniciens et techniciennes des Départements Participatifs
- Article Deux Conventions citoyennes : quelles leçons, quel héritage ? Auteur(s) : Claire Thoury & Thierry Pech
- Article ILARIA CASILLO ET DAVID CHEVALLIER (CNDP) : « SANS ENGAGEMENT CLAIR À CÉDER UNE PARTIE DE LA DÉCISION, LES CITOYENS N’ONT AUCUN INTÉRÊT À PARTICIPER » Auteur(s) : Millénaire 3 - Caroline Juanel
- Article Les conventions citoyennes sont-elles l’avenir de la démocratie ? Auteur(s) : Le Drenche
- Article Quel avenir pour la démocratie participative municipale ? Auteur(s) : Camille Morio
- DocumentManuel Le participatif, un guide pour accompagner vos démarches participatives Auteur(s) : Ville de Lausanne
- Article Qui sont les absent·es de la participation ? Auteur(s) : Sarah Krichen - Open Source Politics
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Mis à jour À 21:10 9 Commentaires
Coup dur pour les soutiens du Lyon-Turin. La Première ministre Élisabeth Borne a donné sa faveur pour un scénario du Comité d’orientation des infrastructures (COI) sur les projets de transports de demain. Un scénario qui, entre autres propositions, repousse la livraison des voies d'accès françaises du tunnel transfrontalier à 2045 et donne la priorité à la ligne historique Dijon-Turin.
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La déception de Laurent Wauquiez et des partisans du projet
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L'objectif ? Décider d'ici juin un plan de financement de ces infrastructures
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Une décision attendue de longue date
L’État repousse donc sa décision finale sur les voies d’accès depuis 2021. Clément Beaune, le ministre des Transports en fonction depuis juillet 2022, mettait seulement en avant que les collectivités locales devaient s'entendre sur le montant qu'elles étaient prêtes à investir sur le projet d'une nouvelle ligne. Depuis, plus rien de la part du ministère des transports qui attendait ce rapport du Comité d’orientation des infrastructures (COI).
Une absence de décision du ministre qui a étonné aussi à cause du risque de perte des financements provenant de l'Union européenne alors que l'Italie a déjà dessiné un tracé pour ses propres voies d'accès au tunnel et planifié un budget. La date limite de dépôt de dossier était fixée à janvier 2023 jusqu'au prochain mandat d'appel à projet. Résultat, quelle que soit la décision précise du gouvernement, il est certain qu'un projet de nouvelle ligne, s'il a lieu, se fera avec beaucoup de retard.
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Impatience de l'Italie et de l'Europe
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La Transalpine déplore une "aberration écologique et économique"
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Le plus grand tunnel ferroviaire du monde
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Les projets lyonnais sur la table
Enfin, le COI préconise d'accélérer les projets de transports autour de Lyon. Le contournement ferroviaire de Lyon (CFAL), et la mise à quatre voies de la ligne Saint-Fons-Grenay, et un nouveau franchissement du Rhône au sud de Lyon sont posés sur la table parmi les urgences. Aujourd’hui, tout le fret de marchandise sur l’axe nord-sud entre dans Lyon. De quoi engorger des gares comme la Part-Dieu. Le contournement pourrait ainsi assainir cette situation.
Lire aussi :
- Lyon-Turin : le spectre d’un tunnel sans trains
- "A l'échelle du prochain siècle, il n'y a pas d'autre alternative que le Lyon-Turin" Stéphane Guggino (Comité pour la Transalpine)
- Lyon-Turin : les scénarios des voies d’accès au tunnel à l'étude
- Grégory Doucet et plusieurs élus lyonnais demandent l’abandon du Lyon-Turin
Société - Laïcité et religion - Article abonné - Entretien
Pour avoir regretté que le Planning familial fasse disparaître de ses statuts son attachement à la laïcité, Matthieu Gatipon-Bachette a été démis de ses fonctions de porte-parole de l'Inter-LGBT. Auprès de « Marianne », il regrette que le militantisme LGBT actuel ne voie plus dans la loi de 1905 un principe de protection et d'émancipation, mais un outil raciste. Un témoignage qui illustre les profondes mutations à l'œuvre au sein des associations LGBT.
Elle a pourtant été pensée comme un principe protecteur. La laïcité ne fait plus recette dans les mouvements LGBT, où elle est désormais perçue comme un outil au service de l'extrême droite anti-musulmane. Pour l'avoir défendue publiquement, le porte-parole de l'Inter-LGBT, Matthieu Gatipon-Bachette, a été remercié, ainsi que le rapporte Charlie Hebdo. Interrogé par Marianne, il nous a expliqué pourquoi la loi de 1905 demeure plus que jamais un principe protecteur et indispensable à l'émancipation des personnes LGBT malgré les mécanismes politiques à l'œuvre au sein des associations, qui tendent désormais à le présenter comme une règle raciste.
Marianne : Pourquoi avez-vous quitté vos fonctions de porte-parole de l'Inter-LGBT ?
Matthieu Gatipon-Bachette : Charlie Hebdo a publié un article sur le Planning familial, expliquant que les instances avaient décidé de retirer le mot « laïcité » de certains de ses textes. Ce n'était pas un phénomène nouveau, ces débats internes sur la loi de 1905, la presse s'en était déjà fait l'écho maintes fois. Mais le papier de Charlie expliquait que de plus en plus de sections du planning étaient exclues dans certaines régions. Alors j'ai relayé l'article sur Twitter, ajoutant : « Je suis très inquiet de voir le Planning familial renoncer à la laïcité. Je persiste à penser que cette dernière protège les personnes LGBTQI+. » Là, plein de militants, surtout des Parisiens, se sont indignés à peu de frais de mon message. J'ai reçu une série de SMS de la coprésidente de l'Inter-LGBT Elisa Koubi pour me demander de retirer mon tweet.
📰🏳️🌈Cette semaine la journaliste @LaureDaussy revient sur les raisons de mon éviction de l'@InterLGBT dans @Charlie_Hebdo_ . Mon attachement trop démonstratif au principe de #laïcité étant le principal mobile. pic.twitter.com/9q2mHgEyji
— Matthieu Gatipon-Bachette (@GatiponMatthieu) December 21, 2022
Une fois ceci dit, ce qu'il faut comprendre, c'est la cabale politicienne interne typique de ce qui peut se passer dans une association de la taille de l'Inter-LGBT. On y retrouve plusieurs courants, dont certains sont proches des partis politiques comme Homosexualités et socialismes, proche du PS, la commission LGBT d’EELV et du PCF. Cette polémique relève finalement du débat idéologique qui peut se dessiner dans le mouvement LGBT entre des associations universalistes et d'autres associations plus proches de l'indigénisme politique.
Mais, la réalité, c'est qu'à Metz, la majorité municipale est LR et donc le financement des associations LGBT tient beaucoup à ces collectivités de droite. En tant que président d'une association locale, Couleurs Gaies, il m'arrivait d'apparaître aux côtés de ces personnalités LR, ce qui était difficile à accepter pour l'Inter-LGBT, financée par la mairie socialiste de Paris. Il faut bien comprendre que cette querelle sur la laïcité est surtout, selon moi, un prétexte politique pour m'évincer.
« Au fond, l'Inter choisit un peu les bonnes victimes… Et je pense que ça contribue à la montée du vote d'extrême droite chez les personnes LGBT. »
Pourquoi cet attachement à la laïcité ? Ce n'est plus vraiment à la mode dans les courants LGBT.
Vous n'êtes pas sans savoir qu'à Metz, la loi de 1905 ne s'applique pas puisque nous nous trouvons sous le régime du concordat, qui nous prive de la laïcité. Vous avez ici une Église catholique et des cultes très puissants, qui ont pu mettre des moyens de pression énormes pendant La Manif pour tous. C'est l'une des raisons pour lesquelles les militants LGBT d'ici sont extrêmement attachés à la laïcité. Parce que, quand vous n'avez pas cette neutralité, vous êtes dans un entre-deux qui laisse énormément de marge de manœuvre aux cultes. Ici, ils sont assimilés à des fonctionnaires, touchent des subventions de l'État, ils sont dans des écoles où ils ne font pas de l'enseignement du fait religieux, mais de la religion. Pendant la Manif pour tous, chaque église s'est transformée en bureau de recrutement de militants, vous aviez chaque chef des cultes qui y allait de son communiqué pour expliquer que le mariage pour tous était l'œuvre du diable… Ça nous a crispés, oui. Et ça nous a amenés à avoir une réflexion avec les autres membres de l'association, à aborder ces questions dans nos modules d'éducation populaire.
À Paris, ils sont davantage dans une lecture indigéniste, qui tend à assimiler la laïcité à du colonialisme ou à du racisme – ils ont cette lecture-là. Mais par ailleurs, je peux comprendre leur analyse. Je ne la valide pas, mais je comprends qu'aujourd'hui, on puisse voir dans la laïcité un outil utilisé par l'extrême droite pour stigmatiser les musulmans. Mais il faut pouvoir dire aussi que l'islam, comme les autres religions, peut être une source d'homophobie. Je le dis avec beaucoup de prudence mais, comme c'est le cas avec d'autres croyants, certaines personnes de culture musulmanes peuvent avoir un problème avec l'homosexualité et sa visibilité dans l'espace public. Ce qui gênait vraiment l'Inter-LGBT, c'est qu'en tant que militant, j'imputais l'éloignement de certaines personnes LGBT de la parole associative à cette négation de la violence causée par cette croyance-là. Au fond, l'Inter choisit un peu les bonnes victimes… Et je pense que ça contribue à la montée du vote d'extrême droite chez les personnes LGBT.
Enfin, en tant que porte-parole de l'Inter, j'ai eu la chance de voyager. J'ai été en Turquie ou en Pologne et je peux vous assurer qu'ils en rêveraient, de notre laïcité.
À LIRE AUSSI : "Je saisis l'Inspection générale" : Sarah El Haïry réplique après des propos anti-laïcité en plein service civique
Qui porte cette vision critique de la laïcité aujourd'hui dans les mouvements LGBT ?
Dès le départ, quand nous avons rejoint l'Inter-LGBT, nous avons bien senti qu'il y avait un hiatus entre nos positions et les leurs. Mais c'est une fédération et il est normal que nous ne nous trouvions pas toujours sur la même ligne, comme entre le FLAG (syndicat LGBT des forces de l'ordre) et le Strass (syndicat des travailleuses du sexe). Mais aujourd'hui, ce combat mené contre la loi de 1905 est principalement porté par les associations parapolitiques, liées à EELV ou LFI, mais aussi chez Homosexualités et socialismes, lié au PS qui était pourtant historiquement très carré sur la laïcité. Ce sont elles qui, par opportunisme politique, font le lien entre laïcité et racisme, avec une majorité de militants associatifs qui sont dans ce discours-là. Il n'y a plus d'équilibre sur ce sujet.
« Dire que l'intersectionnalité et l'universalisme sont incompatibles, c'est complètement faux : ce n'est pas parce que vous êtes universaliste que vous ne pouvez pas avoir une lecture intersectionnelle des discriminations. »
C'est-à-dire qu'il n'y a plus de débat possible sur cette question ?
C'est-à-dire que c'est devenu un sujet très sensible. En tant que porte-parole d'une inter-associative, j'essayais de porter les positions que j'estimais les plus consensuelles possibles, je ne pouvais pas me permettre de dire ce que je pensais vraiment. Mais le fait est que même en essayant d'arrondir les angles, je sentais très bien qu'il n'était plus possible de dire que la laïcité protège les personnes LGBT. Un exemple : avec l'association Couleurs Gaies, on a décidé de venir à la dernière Marche des fiertés avec une banderole disant exactement ça : « La laïcité protège les personnes LGBT ». Ce n'est quand même pas le slogan le plus subversif de l'histoire ! On a quand même eu des retours très négatifs, on a senti des tensions.
À LIRE AUSSI : Laïcité : Un sénateur LR veut inscrire l’œuf de Pâques dans la loi de 1905… et ce n’est pas une blague
L'Inter-LGBT vous reproche de ne pas vous être suffisamment indigné d'un amendement jugé « transphobe » déposé par Aurore Bergé dans le projet de constitutionnalisation du droit à l'IVG. Qu'en est-il ?
Effectivement, on me reproche de ne pas m'être prononcé sur l'amendement qui a remplacé la phrase « nul ne peut être privé du droit à l’interruption volontaire de grossesse » par la formulation « nulle femme ne peut être privée du droit à l’interruption volontaire de grossesse ». Cet amendement, c'était une énorme connerie, je l'ai toujours dit. Mais par tactique militante et par malhonnêteté intellectuelle, on tente de m'assimiler à quelqu'un de transphobe. J'ai passé ma vie à militer pour l'autonomie des personnes transgenre, je considère, évidemment, que le genre est une construction sociale et il n'y a pas une feuille de papier à cigarette entre ce que dit l'Inter-LGBT et ce que je dis sur le sujet. C'est un procès facile, révélateur d'une certaine forme de pauvreté intellectuelle. ... tout ne se vaut pas.
Un autre tweet a posé problème, vous y écrivez : « Nul besoin d'avoir tous les codes de la culture woke pour avoir un engagement efficace en faveur des personnes LGBT. »
On a dit que je reprenais le vocabulaire de l'extrême droite… Le mot « woke » est devenu un mot épouvantail, qui veut pourtant simplement dire « éveillé ». Ce qui est drôle, c'est que vous commencez un débat sur le « wokisme », la plupart des gens n'en ont pas la même définition. Le fond du problème, c'est qu'aujourd'hui, vous avez des militants et des universitaires qui ont renoncé à l'éducation populaire. Certains préfèrent condamner d'emblée les positions adverses, sans expliquer leurs concepts et faire leur pédagogie. Il en va de même pour les tactiques militantes : elles ne sont pas expliquées. La non-mixité par exemple, elle peut être pertinente dans certains contextes, elle pourrait être utilisée dans beaucoup d'autres mouvements. Aujourd'hui, on assimile le fait d'utiliser ces concepts et ces tactiques au fait de lutter contre les discriminations. Mais en réalité, c'est le contraire même de l'éducation populaire.
À LIRE AUSSI : Communautarisme, multiculturalisme… En France, sommes-nous prêts à abandonner la laïcité ?
https://www.marianne.net/societe/laicite-et-religions/communautarisme-multiculturalisme-en-france-sommes-nous-prets-a-abandonner-la-laicite
Comment voyez-vous l'avenir du militantisme LGBT ?
Je suis d'un tempérament toujours optimiste. Mais je trouve aussi qu'il y a tellement de sujets importants aujourd'hui dans l'actualité – l'IVG, la fin de vie, etc. – qui nécessiteraient une mobilisation importante du tissu associatif LGBT, qu'il est vraiment dommage que nous soyons occupés à des querelles qui, je crois, n'intéressent pas les populations LGBT.
Connu / TG du 25/11/22 à 7:37
podcast Aberration écologique pour les uns, système indispensable pour les autres… les mégabassines divisent. Ces retenues d’eau, destinées à l’agriculture, pompent dans les nappes phréatiques en hiver. Dans ce podcast, Martine Valo, journaliste au « Monde », nous explique en quoi les conflits autour des mégabassines reflètent un défi majeur des années à venir : la gestion de l’eau.
Par Claire Leys et Martine Valo
Publié hier à 05h00, mis à jour hier à 07h34
Temps de Lecture 1 min.
Ecoutez l'épisode du 24 novembre 2022
En France, il y a longtemps que la guerre de l’eau a commencé. Année après année, les sécheresses s’intensifient, les rivières se vident et les cultures brûlent… Alors, un peu partout sur le territoire, d’immenses réserves d’eau sortent de terre, alimentées par le pompage des nappes phréatiques en hiver. Elles permettent aux agriculteurs détenteurs de grandes parcelles d’irriguer leurs champs en été, notamment en période de sécheresse.
Ces mégabassines divisent les citoyens des territoires concernés, jusqu’à provoquer de vives tensions, voire des affrontements, comme à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), le 29 octobre. Les opposants aux retenues d’eau voient dans le système de pompage un accaparement des ressources en eau ainsi qu’un péril pour la biodiversité.
Comment fonctionnent les mégabassines ? Combien de projets compte-t-on en France ? Quelle est la position de l’Etat ? Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », Martine Valo, journaliste au service Planète du Monde, nous aide à comprendre ce sujet épineux.
Un épisode de Claire Leys. Réalisation : Quentin Tenaud. Musique du générique : Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Morgane Tual. Dans cet épisode : extraits de journaux de RTL et France Inter, diffusés les 29 et 30 octobre 2022. Extrait de l’intervention de la première ministre, Elisabeth Borne, à l’Assemblée nationale, le 2 novembre 2022. Archives INA de deux reportages de France 2 (diffusé le 4 mars 2021) et France 3 (diffusé le 26 juillet 2019).
« L’Heure du Monde » est le podcast quotidien d’actualité du Monde. Ecoutez chaque jour, à partir de 6 heures, un nouvel épisode, sur Lemonde.fr ou sur Spotify. Retrouvez ici tous les épisodes.
Pour en savoir plus sur les mégabassines :
- Explications. Mégabassine de Sainte-Soline : 7 questions pour comprendre le projet et les manifestations pour l’empêcher
- Reportage. Dans les Deux-Sèvres, confrontation entre les opposants et les défenseurs des « mégabassines » d’irrigation
- Analyse. Les mégabassines, symbole d’un agrobusiness intenable ou réponse adaptée aux sécheresses ?
- Tribune. « Les mégabassines sont le symbole d’un modèle néfaste aux paysans et à nos territoires : l’agriculture productiviste »
france-2 magazines 113 min tous publics Vidéo sous-titré
Ma vie sans pétrole : Un reportage d’Agathe Lanté pour CAPA Presse
Des stations-services désaffectées. Des voitures essence envoyées à la casse par millions. En 2050, quelle sera notre vie sans pétrole ? Pour respecter les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, quelle sera notre vie quotidienne ? Comment nous déplacerons-nous ? Que mangera-t-on ? Les voitures seront-elles toutes électriques ? Les cargos seront-ils à voile ? Les avions à hydrogène ? Retour à l’âge des cavernes ? Monde nouveau ? Quel futur nous promettent les scientifiques comme Jean-Marc Jancovici, cet ingénieur spécialiste des énergies ? Envoyé Spécial se projette dans cette France sans pétrole qui pourrait arriver plus vite que prévu.
La guerre de l'eau : Une enquête d'Alice Gauvin, Éric Maizy et Marielle Krouk
C’est une bataille qui déchire nos campagnes et transforme nos paysages depuis des années, celle des retenues d’eau.
Il y en aurait plus de 100 000 en France , de toutes les tailles. Ces réserves géantes sont construites par les agriculteurs pour stocker l’eau et irriguer les champs l’été. Mais, aujourd’hui, elles font l’objet d’un face à face tendu. D’un côté, des agriculteurs qui estiment ces réserves indispensables à la survie de leur exploitation. Face à eux, les défenseurs de l’environnement pour qui il est urgent de préserver et partager cette ressource vitale.
Népal : les forçats du mondial : ???
Pensions alimentaires : la traques des mauvais payeurs Reportage d’Elvire Berahya-Lazarus/ Cat & Cie
C'est un chiffre frappant : un parent divorcé sur trois ne perçoit pas correctement sa pension alimentaire, pourtant décidée par la justice. Dans neuf cas sur dix, les victimes de ces impayés, environ 300 000 personnes, sont des femmes. Souvent dans des situations sociales difficiles.
Pour faire face à cette détresse, les Caisses d’allocations familiales ont désormais la charge de récupérer et reverser ces pensions alimentaires. Ces agents des CAF, en consultant de nombreux fichiers et en passant de nombreux coups de téléphones, essayent de convaincre les mauvais payeurs de régler leur dû.
Mais avec quels résultats ?
Des petits villages du Tarn-et-Garonne aux bureaux des agents de la CAF à Toulouse, nous avons mené l’enquête en Occitanie.
MA VIE SANS PÉTROLE
Rétrofit des voitures légères, avion à hydrogène liquide ? agriculture locale, bio, sans pétrole, locavore dans un rayon de 100 km, bateau en rétro-innovation, Yves Parlier pdt de Beyond sea, bateau à kitesurf
BASSINES, la guerre de l'eau
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1h terminer ACT
François Ruffin © Pablo Porlan / Hans Lucas pour Le Vent Se Lève
[Le samedi 25 juin, à 17 heures, François Ruffin sera présent à la Maison des Métallos pour une conférence avec Chantal Mouffe sur le thème « La gauche peut-elle de nouveau être populaire ? ». Plus de détails sur la page Facebook de l’événement]
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la politique ne se construit que sur du conflit. La démocratie, c’est du conflit, mais du conflit organisé, organisé pacifiquement. Et le pire, ce sont les moments où l’on tait le conflit, au nom du consensus, dans une fausse démocratie. C’est comme une cocotte-minute : le conflit, étouffé, revient plus tard de manière violente.
Et le conflit qui prévaut, pour moi, c’est le conflit de classe ... Un… deux… trois… » Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, vient de gagner 10 000 € ! Autant que ma suppléante, Hayat, en un an : elle est accompagnante d’enfants en situation de handicap. ... faire ressentir cette injustice sociale, que les gens ne voient pas, ou rarement. Comme ils éprouvent tout de même un sentiment d’injustice, celui-ci est canalisé dans d’autres directions : les étrangers, les réfugiés, les assistés. Autrement dit : les plus pauvres qu’eux. C’était déjà ma bagarre il y a cinq ans, mais c’est encore davantage conscient aujourd’hui : il y a deux catégories d’invisibles que je cherche à mettre en lumière. Ceux du bas, bien sûr : les auxiliaires de vie sociale, les agents d’entretien, les ouvriers, etc., qui figurent dans mes films. Mais il y a d’autres invisibles à mettre en lumière : ceux du haut.
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la famille Saint-Frères, un empire textile, né au XIXe siècle. Les habitants vivaient aux alentours, dans les corons, dans des taudis, dans de la terre battue. Quand ils sortaient de chez eux, ils voyaient où partait leur travail : dans ces superbes châteaux. Aujourd’hui, quand ils sortent de chez Amazon, ils ne voient pas les immenses villas, yachts et jets privés de Jeff Bezos. Alors, il faut donner à voir, à ressentir cette injustice majeure. Si on y parvient, on réactive le conflit de classe, et du vote de classe. Si on n’y parvient pas, ils vont se tourner vers des bouc-émissaires
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Un politiste que j’apprécie, Patrick Lehingue, explique que dans les années 70, la gauche ne faisait pas dans la dentelle : c’étaient des clivages relativement simples, binaires, rustiques, les petits contre les gros, le travail contre le capital, les salariés contre les patrons, etc. Puis, dans les années 80, la gauche arrivée au pouvoir a changé de lexique : les choses devenaient plus « complexes », le marxisme était « dépassé ». Les gens, pourtant, continuaient à ressentir une injustice, le chômage s’amplifiait, les Restos du cœur ouvraient… Mais puisqu’on ne l’exprimait plus en termes de classes, ils se sont tournés vers d’autres oppositions : les vieux contre les jeunes, les hommes contre les femmes, et surtout, surtout, les Français contre les immigrés. Il faut réactiver ce conflit central du capital contre le travail – avec une nuance, tout de même : il y a davantage de petits patrons, d’indépendants, d’auto-entrepreneurs aujourd’hui qu’hier. C’est une transformation, pas seulement économique, psychologique, majeure.
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ce qu’Emmanuel Todd appelle un passivisme des éduqués. Ainsi, la gauche a accompagné la mondialisation. Je parle bien sûr de la gauche sociale-libérale ... accepter une perspective anti-mondialiste, ou démondialisatrice ... le choix de délocaliser vers la Slovaquie répondait à une rationalité imparable ... rapport de 2011 produit par Terra Nova ... Les ouvriers doivent être abandonnés, car les reconquérir impliquerait de défendre le protectionnisme et d’abandonner un agenda libre-échangiste.
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Le vote RN dans ma région ... rejet de la mondialisation
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2005 ... aujourd’hui ... pas 55 % de « non» mais 60 ou 65 % ! ... Le projet de Macron est un projet minoritaire : la base électorale du « oui» de 2005 ne cesse de se rétrécir. Il se passe de l’avis du peuple pour multiplier les traités de libre-échange : avec le Canada, le Vietnam et le Mexique – en plus des négociations en cours avec la Chine et l’Inde.
C’est ainsi le même projet de mondialisation, de concurrence et de croissance qui se perpétue. Il faut une triple rupture : moins de mondialisation et davantage de protection, moins de concurrence et davantage d’entraide, moins de croissance et plus de répartition. Leur projet est démocratiquement mort et ils le savent. ... Désobéir. L’Union européenne est libérale dans ses fondements. Comparons le mythe fondateur de la nation française à celui de l’Union européenne. Nous avons la révolution française, moment de surgissement du peuple sur la scène de l’histoire. L’Union européenne a des traités économiques, incompréhensibles pour la grande masse des gens. D’où son absence d’ancrage populaire. Une politique de gauche sera amenée à se heurter à l’Union européenne.
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Le paradoxe, c’est que nous avons perdu une élection alors que les thématiques qui étaient à l’ordre du jour étaient en partie les nôtres : l’hôpital, le pouvoir d’achat, les services publics, etc. Pendant le temps de la campagne, on est parvenu à marginaliser la question identitaire
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divorce entre les classes populaires et les classes intermédiaires ... un autre, au sein des classes populaires elles-mêmes : les quartiers populaires d’une part, les campagnes populaires de l’autre. Mettre sur la table des questions d’ordre sociétal, culturel ou cultuel fait exploser la possibilité d’un bloc. Mettre l’accent sur les questions économiques et sociales rend possible un rapprochement. Notre objectif doit être de mettre fin à ces deux divorces qui durent depuis des décennies.
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construire une écologie populaire ... l’empreinte carbone en fonction des classes sociales. Les 50 % les plus pauvres du pays polluent assez peu, les 40 % du dessus légèrement plus, mais pas de manière considérable, tandis que les 10 % du dessus du panier sont les plus gros émetteurs de CO2. ... ne cherche pas à nier le conflit de classe ... que les 1000 premiers kilomètres en train soient gratuits. L’Allemagne vient de lancer le « train illimité à 9 € par mois », avec un immense succès ... mettre fin aux passoires thermiques. Il y a cinq millions de passoires thermiques dans le pays. L’année dernière, 2500 passoires ont été rénovées. Cela signifie qu’à ce rythme, il faudra deux millénaires pour en venir à bout ! ... Gagnant pour l’emploi, afin de combattre le chômage par des métiers manuels qualifiés non délocalisables. Gagnant pour la planète, l’évidence. Gagnant pour l’indépendance nationale ... comme Hervé Kempf, qu’il faut consommer moins et répartir mieux. Et consommer moins, cela doit commencer par ceux d’en-haut.
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le libre-échange est incompatible avec la lutte contre le réchauffement climatique
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Les conditions matérielles pour une mise en cause commune de la mondialisation sont donc bien là. Mais encore faut-il que notre discours en fasse une priorité, sans nous bercer, et sans bercer les gens d’illusions. D’ailleurs, eux ne s’en laissent pas compter : l’autre monde possible, en l’état, ils n’y croient pas.
Connu / tg 24/06/22 à 12:14
Conversation
Nicolas Voisin a aimé Vilain Syndicaliste @MarxFanAccount
Rappel : le compte CerfiaFR est juste le nouveau nom de ConflitsFrance, est toujours géré par des gens d'extrême droite et propage toujours des Fake News.
11:38 AM · 19 avr. 2022·- 919 Retweets 22 Tweets cités 2 032 J'aime
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TM @TimberMpol · 23h
Les comptes Mediavenir et ConflitsFR sont tenus par les mêmes personnes
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Donwar🥐🇺🇦 @donwar74 · 4h En réponse à @MarxFanAccount
Mediavenir aussi était ConflictsFR, comptes de complotistes et propageant la peur, ce ne sont pas des journalistes
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L'entretien d'actu - Clés : Politique ; Présidentielles 2022
Échanges avec Stefano Palombarini, enseignant-chercheur en économie politique et membre du Parlement populaire, et avec Chris dit “Politicoboy”, journaliste et ingénieur économiste, bon connaisseur des Etats-Unis comme les spectateurs réguliers du Média le savent.
Point sur le paysage après la bataille du premier tour. Et surtout sur les rapports de force que ce premier tour laisse entrevoir à gauche. Notamment avec le début de négociations qu’on imagine houleuses sur une éventuelle stratégie unitaire en vue des législatives.
Qui pèse quoi à gauche ? Que pèse la gauche ? L’heure des calculs d’apothicaire est arrivée. Mais au-delà de ces questions qu’on pourrait considérer comme relevant de la tambouille politicienne, l’enjeu c’est la question de l’hégémonie à gauche et de l’identité même de la gauche.
Ndlr : font référence à l'analyse de Ruffin "il faudrait vérifier les chiffres" ...
Les reportages
Le Média et ses équipes se mobilisent au plus près du terrain pour vous permettre de suivre et de comprendre les événements et les tendances de fond qui touchent et transforment la France et le monde.
Une équipe de journalistes du Média s’est rendu en Centrafrique afin de documenter le conflit en cours dans cette zone de guerre où les tensions entre les rivaux français et russes sont avivées. Un reportage de Filippo Ortona et de Thomas Dietrich.
Après une guerre civile dévastatrice, la République Centrafricaine semble retrouver petit à petit la paix.
Malgré la présence encore active de groupes rebelles, la page du conflit armé se tourne progressivement. La France, ancienne puissance coloniale, s’est quasiment retirée du pays, après avoir multiplié les compromissions. À la place, la Russie a fait son nid.
Depuis 2018, les paramilitaires du groupe Wagner (une agence de mercenaires proche du Kremlin) sillonnent les rues de la capitale et les lignes de front. S’ils ont aidé à vaincre les rebelles, ils sont aussi accusés d’avoir commis des exactions contre les civils, et d’exploiter les ressources minières dont le pays regorge.
Entre les jeux des grandes puissances et la corruption des élites locales, c’est la population centrafricaine qui paye le prix fort. Cette population oubliée à qui nous avons voulu redonner la parole.
Dans ce reportage inédit, Le Média s’est rendu en Centrafrique, en pleine zone de guerre, pour documenter au plus près du terrain la responsabilité de la France et de la Russie dans le conflit centrafricain ; enfin, nous avons montré comment les seigneurs de guerre jouissent d’une impunité quasi-totale de la part des autorités locales.
À contre-courant, c'est l'émission de reportage des initiatives locales.
Clés : Démocratie ; Écologie ; Économie
82, C'est le nombre de monnaies locales en circulation actuellement en France. Impulsées par des collectifs citoyens dans le but de relocaliser la production, tout en favorisant une consommation raisonnée, leur usage suscite l'enthousiasme. Mais quel est leur véritable impact ? Notre journaliste Marine Manastireanu est allée à la rencontre de celles et ceux qui les font vivre.
Depuis une dizaine d’années en France, des collectifs citoyens ont créé leur propre monnaie, les monnaies locales complémentaires et citoyennes. La Roue en Provence, l’Eusko au Pays Basque, ou encore le Cairn à Grenoble, il y en a 82 en France. Mais ont-elles véritablement un impact ? Comment fonctionnent-elles et à quoi servent-elles réellement ?
Dans le bassin lyonnais, la Gonette existe depuis plus de cinq ans, avec 1000 utilisateurs et environ 250 000 gonettes en circulation, avec un euro égal une gonette. Un réseau restreint, mais qui tend peu à peu à se développer, reposant sur un constat simple : le besoin urgent de relocaliser la production, tout en favorisant une consommation raisonnée et résiliente.
"En moyenne, 90% des transactions monétaires se font dans les sphères financières spéculatives, cela cause des manques pour financer des projets viables sur le territoire bénéfiques pour la planète et pour l'humain.", explique Charlotte Bazire, salariée de l'association la Gonette.
Et pour garder la richesse sur le territoire, il faut un circuit vertueux : le but étant que la monnaie locale ne soit pas reconvertie en euros et qu’elle circule, du consommateur, à l’épicerie, en passant par l’agriculteur qui est lui-même consommateur. Un enjeu de taille si le réseau n’est pas assez développé.
Des contraintes aussi de double caisse pour les commerçants, et de différents billets dans le porte-monnaie pour les utilisateurs, ou un compte gonette numérique sur le téléphone, un effort minime d’après Johan. Aujourd’hui il va collecter les biodéchets dans un restaurant qui paye le service en Gonette, et qui sera donc lui-même payé en monnaie locale pour une partie de son salaire.
"Clairement ça ne va pas contrer l'évasion fiscale pour l'instant, mais si on peut arriver à montrer petit à petit l'intérêt de garder une monnaie sur un territoire, pour éviter cette évasion fiscale, peut-être que de plus en plus de personnes vont l'utiliser. Et donc la monnaie ne va pas se retrouver dans de grandes banques, qui financent des projets qui sont contraires à l'écologie et au respect du vivant.", explique Johan.
Mais où vont les euros échangés en Gonette ? Comme la plupart des fonds de réserve des monnaies locales, celui de la Gonette va à la Nef, une banque dite éthique qui finance des projets comme celui de Gaëlle, fondatrice d'une petite épicerie bio de produits locaux principalement. "C'est une banque qui publie chaque année la liste des financements qui ont été accordés, allant vers des projets écologiques, sociaux ou culturels".
Une banque autonome et transparente dans les financements qu’elles octroient, mais tributaire des banques auxquelles elle est adossée concernant sa garantie bancaire, un agrément propre qu’elle ne peut avoir depuis la loi bancaire de 1984.
Pour Marie Fare, docteure en économie et spécialiste des monnaies locales, la limite se pose quant au manque de traçabilité géographique des projets.
Mais l’efficacité économique des monnaies locales n’est pas le seul enjeu de taille. La question de l’impact social est aussi souvent questionnée. Des monnaies locales qui sont souvent considérées comme bobo tant elles englobent généralement des commerces de produits bio et locaux, donc chers. L’adhésion des collectivités au sein du réseau semble alors un levier important.
"On pourrait imaginer une bonification via les collectivités, par exemple venir échanger 10 euros contre 12 gonettes, pour chaque adhérent, ou alors pour des personnes plus en difficulté, via un quotient familial par exemple", explique Julien, citoyen bénévole à la Gonette.
Une démocratisation de la monnaie locale, qui a vocation à s’étendre aujourd’hui aux factures d’eau à Lyon. Une grande première, mais qui a fait débat pendant plus d’un an, car qui dit eau, dit Véolia, dit grand groupe du CAC40.
Pour Marie Fare, il y a toujours une tension entre mettre des critères trop stricts qui vont limiter fortement le nombre d'adhérents, ou trop larges qui laisseraient supposer que tout le monde peut faire partie du réseau.
Mais avec la demande de Véolia Eau du Grand Lyon d’adhérer à la Gonette, redéfinir une charte opposable claire est devenue une priorité, un exercice de démocratie représentative qui permet de définir ce que les citoyens attendent d’une monnaie et de rendre visible la possibilité de s’approprier des enjeux économiques à ne pas laisser aux seuls représentants politiques nationaux et européens.
Connu / https://twitter.com/LeMediaTV/status/1417892939586490374
"26 Retweets 2 Tweets cités 35 J'aime"
Ndlr : semble positif. Vérifier ACT
• 7 vues adaptation radicale
Enregistrement de la rencontre mensuelle du mouvement Adaptation Radicale du 26.05.2021 sur le thème "La redirection écologique : un cadre d'action pour des réalisations concrètes en cours". Lors de cette rencontre nous avons recu Alexandre Monnin, Diego Landivar et Emmanuel Bonnet à l'occasion de la sortie de leur livre "Héritage et fermeture".
Un lien direct vers le livre sur le site de son éditeur:
https://www.editionsdivergences.com/livre/heritage-et-fermeture
Les temps en lien ci-dessous vous permettent d'aller directement aux différentes parties de la video :
- 00:00 Présentation du mouvement Adaptation Radicale
- 13:00 Début de la présentation par Emmanuel Bonnet, Diego Landivar et Alexandre Monnin.
Visibilité Publique Catégorie Militantisme Licence Attribution - Utilisation non commerciale - Partage dans les mêmes conditions Langue Français Étiquettes ras Durée 1h 48min 46s Connue / mel
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Sujet : Replay Adaptation radicale : La redirection écologique Date : Fri, 28 May 2021 09:53:08 +0200 De : JL
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Tr.: ... d'abord se déconnecter de la technosphère donc redirection écologique ... dd concept caduque ... pas techno-solutionnisme ... tenir le diagnostic de l'anthropocène et que des milliards de personnes dépendantes de la technosphère. Donc tenir les deux bouts pour proposer un atterrissage.
EMM Bonnet travail en usine puis thèse en sciences de gestion sur des situations extrêmes où pérennité menacée, critique l'innovation intensive, de rupture, doute installé suite à enquêtes, trouble, clichés effondrés, a renc diego a connecté l'enjeu de l'anthropocène en terme de mutations cosmologiques, effondrement des clichés du capitalisme mondial intégré.
Alexandre Monnin, philosophe thèse sur la philosophie du web, anthropocène, remise en cause du numérique, vecteur de communs, d'utopies, chercheur chez inria,
...
à Londres, ville tentaculaire, chealsy, que vont devenir cette ville monde associée à un empire ?
que faire des infrastructures actuelles ?
hériter de l'existant mais refuser de faire parvenir certains projets ?
Élément d'exploration de la réalité.
Diego
/dd transition, resp sociale
- enlever le filtre entre orgas et écologie/effondrement
4 implicites posent pb : - la q écolo, pb à résoudre : l'anthropocène est un changement de trajectoire donc rien à voir ex glacier (discontinu, cumulatif), ne pas penser en solutionnisme et en issue, cad voie de sortie, revenir à situation de départ
- pb écolo, pb de moyens : ça ne suffira pas (effet rebond, etc) penser d'autres finalités strétégiques adossées à l'anthropocène / paradigmes conciliateurs, ne peut se faire automatiquement ni parfaitement /pilotables : ex incitation etc tout ça est caduque. cf le livre /écolo, agroforesterie, etc
- sans arbitrages, idéologie de l'optimisation. Inventer un art de l'arbitrage. process démocratique, nouvelles institutions,
Mr ?? (chem à pois)
/clichés : enraciné dans la vision du monde, dd et rse images sensori-motrices, forcer le possible, ex des stations de ski de moy altitude : absence de neige. épuisement du possible, les clichés ne peuvent plus fonctionner.
Mr mince maillot beige clair :
rse cadre les conséquences, limite les dommages, pas de percolation entre le stratégique et les conséquences. que amoindrir les dommages... les conséquences néfastes rejetées à l'extérieur. Ne pose pas le coeur des orgas ex faire du chocolat qui déforeste.
FAIRE DES enquêtes pour aller au coeur des choses. Des Communs,
/résilience de + en + critiquée now cf anglosaxons cadre discutable émanation néolibérable, laisser faire ex fukushima vivre dans un monde toxique, innovation sociale pour survivre... double épuisement de la nature au nom de la résilience !
Concept critique
/Nos chantiers : collectif de 105 mairies / terminal 4 de roissy / avenir des départements. Grenoble : protocoles de renoncement. Entreprise bâtiment arrêt des constructions neuves en idf. économie de la maintenance/réhabilitation. Sortir de la propriété privée/communs. Eurométropole de strasbourg. démobilité avec l'ademe. Entreprise rse comment aller + loin ? sobriété numérique. Mieux disant écolo dans les filières. ch rég ess de la région nouvelle aquitaine guide régional. Gestion parking. Le travail sous l'anthropocène. cohabitation homme/requins. Les lowtechs et modèle économique. ++
Questions :
Bertrand : /réno logements enjeu co2, artificialisation des terres, ensemble de critères. zéro artificialisation ++
/ résilience du capitalisme : face à un effondrement maintenir une action collective, reconstruire du sens. Inverse du renoncement. Maintenir, quoi ?
Livre antifragiles
idée d'amélioration du monde, son habitabilité. passer au devoir-être pour que les réalités soient souhaitables, désirables. approche du design.
/Destoration : contraire d'instauration. Hériter de l'état actuel, diminuer leur intensité pour passer à des ruines non dangereuses.
/Commun négatif : réalité problématique, politiser des réalités toxiques ou
/protocole de renoncement : /développementisme pensée décoloniale anthropologie dév écon idéologie sur 2 plans - cosmologique, - prises politiques pour agir. Pluraliser. /projet, innovation sociale, inventer une autre anthropologie ex zad. c lévy-strauss. Pas des invariants des peuples humains. Opérer la fermeture. versant de l'imaginaire. Comment l'organiser. ex ferm néolibérale, ferm renoncement au sapin de noel, penser l'écologie depuis les supermarchés, le diesel, etc. le plus difficile à défaire. entités zombies caduques sur le plan écolo mais vivantes par injection de modes de dépendance. Le drame écolo est là. comment on sort de ces dépendances. Prendre soin de cet art de la fermeture. Révéler tous les réseaux. On comprend ensuite. Dénouer ces réseaux de dépendances, penser ces politiques publiques, effet d'accompagnement.
/mvt GJ /taxe carburants : a démontré ce qu'on dit. politiques désincitatives ne marchent pas. Comprendre d'abord les réseaux de dépendances, d'attachement. Penser l'écologie depuis ces situations là. Dépendances socio-matérielles.
/gestion modèle écnomique mettre les mains dans le camboui. Les dépendances du tourisme de masse / ex. Reconsidérer la gestion.
Autre Q / exprimer dans le langage de l'entreprise faisable ?
On se comprend bien en fait, entreprise confrontée à épuisement du possible. Le travail c'est avec la direction.
/ferm usine :
/refus robotisation chaine de production. Monter coalition prouver que bête car crée conflits sociaux, avec chercheurs, ingénieurs inventer un protocole de renoncement.
/effondrisme : sensibilisés /giec ipbes patrons effondrés, faire face à ces murs. ex la mode, etc, les voitures, etc. Mener une réflexion stratégique en interne ++
casser les clichés.
Q /analyse stratégique : revisiter l'instrumentation de gestion. Revisiter au regard du vide stratégique, critique de l'approche managériale. Penser la finitude. sortir du business as usual.
/Elon Musk : comme Trump clarifie les débats. Contrairement à Macron et son en même temps !
assumer la conflictualité. Politiser l'écologie. Ex des patrons effondrés. pret à penser le démentèlement entreprise laitière /relocaliser garder un capitalisme financier. Q ultra politique.
Conclusion.
Nadège.
Sujet au coeur des débats, comment renoncer concrètement, se mettre en mouvement.
CF LE LIVRE HÉRITAGE... ++
Julien Lecaille :
On a progressé. élu, embêté car ne croyait plus au dd, était en peine. Heureux de ces travaux pour cadres actionnables, retrouver décision, autonomie.
/conflictualisation avant penser la réconciliation. Oser le conflit. Assumer.
Mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés et ses conséquences : Auditions diverses :
- Audition de M. Marc Laimé, journaliste spécialisé et conseil sur les politiques publiques de l’eau auprès de collectivités territoriales
Mme Mathilde Panot, présidente
M. Marc Laimé, journaliste
M. Olivier Serva, rapporteur
M. Marc Laimé, journaliste
M. Olivier Serva, rapporteur
M. Marc Laimé, journaliste
M. Olivier Serva, rapporteur
M. Marc Laimé, rapporteur
Mme Mathilde Panot, présidente
M. Marc Laimé, journaliste
Echange de vues - Table ronde réunissant les syndicats représentatifs de Suez
Mme Mathilde Panot, présidente
M. Jérémy Chauveau, membre de la coordination syndicale CFDT
M. Noui Bourahli, coordinateur syndical FO
M. Eric Guillemette, coordinateur syndical CFE-CGC
Mme Mathilde Panot, présidente
M. Noui Bourahli, FO
M. Jérémy Chauveau, CFDT
M. Philippe Jacq, CFTC
Mme Mathilde Panot, présidente
M. Noui Bourahli, FO
M. Jérémy Chauveau, CFDT
Mme Mathilde Panot, présidente
M. Noui Bourahli, FO
M. Jérémy Chauveau, CFDT
M. Eric Guillemette, CFE-CGC
M. Noui Bourahli, FO
Mme Mathilde Panot, présidente - Echange de vues
Mme Mathilde Panot, présidente
Echange de vues
M. Wilhem Guette, CGT
M. Philippe Jacq, CFTC
Mme Mathilde Panot, présidente
Echange de vues
M. Olivier Serva, rapporteur
Echange de vues
Mme Mathilde Panot, présidente - Echange de vues
- Audition de M. Gérard Mestrallet, ancien président du groupe Engie, membre du cabinet de médiation Equanim
Mme Mathilde Panot, présidente
M. Gérard Mestrallet, ancien président du groupe Engie, membre du cabinet de médiation Equanim
Mme Mathilde Panot, présidente
Echange de vues
M. Olivier Serva, rapporteur
M. Gérard Mestrallet, Equanim
M. Olivier Serva, rapporteur
M. Gérard Mestrallet, Equanim
M. Olivier Serva, rapporteur
M. Gérard Mestrallet, Equanim
M. Olivier Serva, rapporteur
M. Gérard Mestrallet, Equanim
M. Olivier Serva, rapporteur
M. Gérard Mestrallet, Equanim
Mme Mathilde Panot, présidente
M. Gérard Mestrallet, Equanim
Echange de vues - Audition de M. Bertrand Camus, directeur général de Suez
Mme Mathilde Panot, présidente
M. Bertrand Camus, dg de Suez
Mme Mathilde Panot, présidente
M. Bertrand Camus, dg de Suez
Mme Mathilde Panot, présidente
M. Bertrand Camus, dg de Suez
Mme Mathilde Panot, présidente
M. Bertrand Camus, dg de Suez
Echange de vues
M. Olivier Serva, rapporteur
M. Bertrand Camus, dg de Suez
Echange de vues
Mme Mathilde Panot, présidente
M. Bertrand Camus, dg de Suez
Mme Mathilde Panot, présidente
M. Bertrand Camus, dg de Suez - Suspension
- Audition de M. Antoine Frérot, président-directeur général de Veolia et de M. Frédéric Van Heems, directeur général de l’activité eau de Veolia France
Mme Mathilde Panot, présidente
M. Antoine Frérot, pdg de Véolia
Mme Mathilde Panot, présidente
M. Antoine Frérot, pdg de Véolia
Mme Mathilde Panot, présidente
M. Antoine Frérot, pdg de Véolia
Mme Mathilde Panot, présidente
M. Antoine Frérot, pdg de Véolia
Mme Mathilde Panot, présidente
M. Antoine Frérot, pdg de Véolia
Mme Mathilde Panot, présidente
M. Antoine Frérot, pdg de Véolia
M. Olivier Serva, rapporteur
M. Antoine Frérot, pdg de Véolia
M. Olivier Serva, rapporteur
Echange de vues
M. Frédéric Van Heems, dg de Véolia
Echange de vues
Connu / https://twitter.com/MathildePanot/status/1397894694181478401
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Mathilde Panot @MathildePanot
"La spécificité de ces entreprises, c'est qu'elles ont toujours eu un lien organique avec l'appareil d'Etat à toutes les époques." Marc Laimé, journaliste spécialiste de l'eau #EnquêteEauFI #VeoliaSuez
Mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés et ses conséquences : Auditions diverses -...
À 13 heures – Audition de M. Marc Laimé, journaliste spécialisé et conseil sur les politiques publiques de l’eau auprès de collectivités territoriales À 14 heures – Table ronde réunissant les...
videos.assemblee-nationale.fr
2:37 PM · 27 mai 2021· 41 Retweets 2 Tweets cités 67 J'aime
...
"10 millions d'euros pour M. Mestrallet en tant que médiateur #VeoliaSuez pour un résultat médiocre, c'est choquant pour les salariés." Jérémy Chauveau, coordination syndicale CFDT
...
Mathilde Panot @MathildePanot · 19h
"M. Mestrallet, comprenez-vous que la rémunération de 10 millions d'euros divulguée dans la presse pour votre rôle de médiateur au sein du conflit entre Veolia et Suez ait pu choquer les salariés de Suez ?" @mathildepanot #VeoliaSuez #EnquêteEauFI
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Tr.: ... Mr Marc Laimé, journaliste démonte la loi SAPIN ... délégations de services publics ... 10 fois plus qu'avant ... groupe GSPO ... plans prévisionnels financiers d'exploitation génèrent des subterfuges ... le privé est toujours moins cher ! ... abus de confiance ... ex Toulouse ... truque ... les élus n'ont aucune capacité d'aller contre ... dérives depuis des années systémiques, organisées ... pas de concurrence, fiction totale ... rendre obligatoire l'établissement d'un protocole de fin de contrat ... respecter les principes du plan comptable général ... les appels d'offres devraient respecter les normes ... 00:43:55
Mediapart, le Club @MediapartBlogs
«Dialoguer entre ennemis»
Faire la paix sans l’ennemi, c’est comme faire la guerre sans ennemi : cela n’existe pas. Les Ateliers de la paix proposent un colloque international en visioconférence à l'Assemblée nationale, le...
blogs.mediapart.fr
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Wikipédia fête cette année son vingtième anniversaire. À cette occasion, Wikimédia France vous fait découvrir quelques-unes des nombreuses personnalités françaises qui participent à cette aventure collaborative.
... travail de Léo Joubert, sociologue qui se penche depuis plusieurs années maintenant sur le fonctionnement de la communauté wikipédienne. Après la publication de sa thèse intitulée Wikipédia: la fabrique d’une encyclopédie à l’ère du logiciel libre. Sociologie d’un commun numérique de masse https://lest.fr/fr/etudier/doctorats/these-ed355-leo-joubert-2020, Rémy Gerbet, délégué opérationnel de l’association, l’a interviewé pour vous.
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Deux ans après la première contribution, les contributeurs qui restent sont ceux qui ont développé des interactions amicales mais aussi conflictuelles avec d’autres contributeurs ... tension dialectique très difficile. Dans un commun, les participants doivent pouvoir changer les règles lorsqu’ils s’engagent : l’encyclopédie leur appartient un petit peu même si on ne peut pas parler de propriété au sens strictement économique. Mais, si les règles changent tout le temps et à chaque fois qu’un nouveau s’engage, on comprend bien qu’il va être un peu difficile de faire une encyclopédie.
De cette tension découle en permanence un conflit entre des « anciens », ceux qui sont là, et des « modernes », ceux qui arrivent avec une autre manière de faire ... le mot tension dit ce qu’il dit : les communautés numériques ne sont pas des havres de paix. Elles vivent, peut-être plus que les autres institutions sociales, du conflit. C’est en fait tout le mystère de communs comme Wikipédia : comment des règles aussi fortement consensuelles ont pu être adoptées alors que les contributeurs font souvent le récit de leur participation comme une suite de conflits ?
Pour moi, les wikipédiens ont été capables de se mettre d’accord sur des règles qui cadraient leur désaccord. Puisqu’on est d’accord ce sur quoi on n’est pas d’accord, on peut enclencher des dynamiques de conflits très puissantes qui s’avèrent paradoxalement intégratrice. Beaucoup des contributeurs que j’ai interrogés disaient par exemple être passionnés par le conflit au début de leur carrière, puis ont ensuite pris leur distance pour mener une activité plus calme et cadrée par un rôle bien défini. On aura donc toujours des conflits, mais on aura des dynamiques intégratrices qui répondent à ces conflits. Voilà ce que j’ai voulu formuler avec mes recherches sur Wikipédia : l’idée que le conflit ne s’oppose pas à l’intégration mais que ces deux termes sont en interaction très complexe. »