Idées de physique
Quand plusieurs trajets sont possibles, en bloquer un peut améliorer la circulation sur le reste du réseau. Un paradoxe qui a notamment un analogue mécanique.
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phénomène est connu sous le nom de « paradoxe de Braess », d’après le mathématicien allemand Dieter Braess qui l’a étudié vers 1968 dans le cadre de la théorie des réseaux.
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Dans le monde réel, les recherches montrent que ce paradoxe est omniprésent dans des situations variées mais qu’il est difficile à identifier parce que l’optimisation des réseaux fait partie des problèmes dits « NP-complets », qui sont les plus complexes.
La violence, la durée et l’extension de la crise sanitaire confirment le fait que nous ne sommes pas dans une parenthèse de « temps suspendu » – un moment sans politique – où nous affronterions un épisode sanitaire, l’épidémie du COVID19 et où, pendant ce temps, le reste de la réalité nous attendrait sagement sur nos étagères.
Il faut donc analyser la façon dont l’évènement coronavirus disloque la communauté humaine en passant d’un domaine à l’autre des activités qui l’organisent. Pour étudier la trajectoire de cette contamination j’ai utilisé les outils proposés par « la théorie de l’ère du peuple » et la méthode du matérialisme historique. Puis j’ai traité des formes d’entrée de notre action de militants politiques dans ce contexte à la lumière du deuxième volet de cette théorie, celle de « la révolution citoyenne » et de son moteur essentiel, la revendication populaire spontanée d’auto-contrôle.
L’étude décrit des étapes de la propagation de la crise. Mais bien sûr, dans la réalité concrète, il n’y a pas de seuil tranché entre chaque étape de cette propagation. L’une procède de l’autre de l’autre et s’y superpose comme une couche supplémentaire du réel qui surplombe et conditionne la solution du problème précédent. Après l’apparition de la pandémie et en conséquence de la crise économique et financière, fatalement, il y aura la crise sociale générale et comme expression de celle-ci, la crise politique.
Quand on en sera à la crise politique, tous les autres compartiments seront dominés par elle. Évidemment ce sera aussi un moment de réorganisation géopolitique du monde globalisé, où l’on verra la hiérarchie des puissances être remise en cause. Le sujet dominant sera « comment et qui peut nous sortir de là ? ». Alors reviendra la question essentielle pour les sociétés humaines : quelles règles s’imposent à tous et qui en garantira l’exécution ? Au total, il s’agit de mettre en œuvre une stratégie de révolution citoyenne adaptée aux circonstances particulières de ce moment particulier. Un moment de grande opportunité pour changer en profondeur le monde dans lequel nous vivons.
Vous pouvez consulter cette brochure numérique en cliquant sur la liseuse ci-dessous pour l’ouvrir en plein écran ou en consultant la version PDF téléchargeable https://melenchon.fr/wp-content/uploads/2020/05/Covid-19-Engrenage-Melenchon-mai-2020.pdf.
Connu / https://twitter.com/JLMelenchon/status/1260241936012754944
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Jean-Luc Mélenchon @JLMelenchon
Nous proposons sous forme de brochure numérique cette synthèse de 7 conférences vidéo faites pendant le confinement : «Covid-19 : L'Engrenage». Analyse de la période au prisme de la théorie de l'ère du peuple et de la révolution citoyenne. Bonne lecture !
6:14 PM · 12 mai 2020·- 266 Retweets 435 J'aime
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Make the Nation Great Again. Le jugement de la Cour Constitutionnelle allemande sur le programme d’achat de la Banque Centrale Européenne du 5 Mai 2020 a fait l’effet d’une bombe. Derrière les débats techniques sur la politique monétaire, le débat politique qu’il lance est fondamental : l’Union européenne est-elle une simple association d’États seulement reliés entre eux par des traités de droit international public que chaque cour constitutionnelle nationale peut remettre en question à sa guise ? Ou bien est-elle une construction juridique et politique sui generis, dont l’objet est la constitution progressive d’une communauté politique transnationale, d’une démocratie fonctionnelle et légitime, avec en perspective éventuelle les fondements d’un État Hobbesien ? C’est cette alternative qui écartèle les Européens depuis les débuts de l’aventure, que le Brexit a tranchée pour le Royaume-Uni en 2016 – et qui se repose aujourd’hui avec acuité existentielle, alors que la succession de crises fragilise l’édifice. Par Shahin Vallée, ancien conseiller économique d’Herman Van Rompuy et du Ministre de l’Économie Emmanuel Macron, et Édouard Gaudot, consultant en Affaires européennes, ancien conseiller politique du groupe Verts/ALE au Parlement européen.
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Ce que révèle une fois encore cette crise sanitaire est connu : que l’on croie dans la nature indépassable de l’État-nation ou non, nous sommes arrivés à un niveau d’interdépendances inégalé dans l’histoire du continent, mais nous n’avons toujours pas l’affectio societatis, les institutions, la perspective et la culture politique nécessaires pour organiser le niveau de solidarité que ces interdépendances économiques, écologiques et sociales exigent. Le choix devant lequel nous sommes est donc soit de réduire radicalement les interdépendances, soit d’augmenter la solidarité[32]. Mais sortir des institutions communes, et « démondialiser », ne réduira rien de nos dépendances mutuelles dans les domaines climatiques, migratoires ou sanitaires, pour ne citer qu’eux. Face à ces défis par essence transnationaux, choisir d’augmenter la solidarité pourrait paraître le plus nécessaire et le plus souhaitable. Mais les entrepreneurs politiques transnationaux pour mettre en œuvre ces solidarités n’existent pas en nombre suffisant. Les sociaux-démocrates sont divisés et impuissants, les chrétiens-démocrates sont paralysés par leur écartèlement entre Merkel et Orban, les libéraux s’accommodent du statu quo et les écologistes sont trop faibles en quantité, et souvent en qualité.
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Depuis Albert Hirschman, on considère qu’il existe trois réponses face à la défaillance d’une institution : loyalty, exit et voice. De toute évidence, si la loyauté des autorités nationales n’a pas produit l’effet escompté, la sortie des institutions en revanche ne répondra ni aux défaillances d’origine, ni aux problèmes supplémentaires qu’elle engendrerait. Il ne reste donc que l’interpellation. Mais celle-ci ne pourra se limiter au champ institutionnel et national. Pour sortir l’Europe de l’impasse, il faut de nouveau faire tomber un mur allemand. On ne le fera que par l’européanisation de l’interpellation. Par la politique transnationale.
[1] Cf. Gaudot, Vallée « la double impasse européenne », Le Grand Continent, 15.04.2019
[2] Stark, Hans. « De la question allemande à la question européenne », Politique étrangère, vol. printemps, no. 1, 2016, pp. 67-78.
[3] Ainsi la crise de la zone euro a été l’occasion d’une affirmation et d’une forme d’institutionnalisation du pouvoir et du véto allemand par le truchement des mécanismes d’assistance financière, European Financial Stability Facility (EFSF), puis Mécanisme Européen de Stabilité (MES), qui ont rendu permanent la nature intergouvernementale du soutien et de fait le droit de véto et le pouvoir du Bundestag dans ces opérations et dans l’organisation des programmes d’assistance. Cette centralité de l’Allemagne dans toute décision d’assistance obtenue au prix de grandes manœuvres européennes et sous la menace de marchés financiers est devenue un facteur central de blocage. Par ailleurs, dans le récit allemand, cette obstruction et ce véto de fait est devenu nécessaire pour protéger la clause éternelle – non modifiable – de la constitution allemande donnant pouvoir ultime au Bundestag en matière budgétaire.
[4] Cf cette très utile contribution, dès 2010, d’un connaisseur de ces liens entre Allemagne et esprit européen, Wolfgang Proissl : https://www.bruegel.org/2010/06/why-germany-fell-out-of-love-with-europe/
[5] Florilèges d’iconographies militantes, gravitant dans les cercles radicaux à gauche et à droite : le drapeau étoilé de l’Union européenne travesti en bannière gothique barrée d’un svastika et d’un chiffre. Le IV Reich, ou la manifestation de l’Europe allemande. Loin de l’euroscepticisme intello de la gauche radicale, ou des analyses critiques, on est dans l’accumulation des clichés culturalistes germanophobes pour mieux célébrer les autres clichés culturalistes d’un génie et d’un style français méconnus, méprisés et maltraités par le partenaire allemand… donc l’Europe. On est quasiment dans de la propagande de guerre. L’Allemagne redevient l’ennemi à craindre.
[6] Cf. Gaudot et Althoff, « Engine breakdown or power shortage. How the Franco-German engine is no longer driving Europe » , in Tremors in Europe, Green European Journal #13
[7] Voir The Europe to come, Perry Anderson dans la London Review of Books, https://www.lrb.co.uk/the-paper/v18/n02/perry-anderson/the-europe-to-come
[8] Michael Korinman, Quand l’Allemagne pensait le monde. Grandeur et décadence d’une géopolitique, Fayard, Paris, 1990.
[9]cf. Eugène Favier-Baron, Pablo Rotelli et Vincent Ortiz, « Pourquoi la crise du coronavirus impose de faire le procès de l’Union européenne », LVSL
[10] Lire Wolfgang Streeck, https://www.monde-diplomatique.fr/2015/05/STREECK/52905
[11] Pierre Yves Gaudard, Le Fardeau de la mémoire : Le Deuil collectif allemand après le national-socialisme, Plon, Paris, 1997.
[12] https://www.revuepolitique.be/jurgen-habermas-et-le-patriotisme-constitutionnel/
[13] Ulrich Beck, Non à l’Europe allemande, ed. Autrement, Paris, 2013.
[14] Lettre du Ministre des Affaires étrangères sur la réponse solidaire à la crise du COVID-19 : https://www.auswaertiges-amt.de/en/newsroom/news/maas-scholz-corona/2330904
[15] Ici pour une vision plus longue, technique et juridique de l’intégration européenne sous le contrôle démocratique allemande par Christian Calliess, un juriste proche de la CDU : https://verfassungsblog.de/auf-der-suche-nach-der-europaeischen-solidaritaet-in-der-corona-krise/
[16] C’est une évidence qui confine au cliché, mais même si les deux appartiennent à la même famille politique chrétienne-démocrate qui a fait de la construction européenne une de ses priorités cardinales, tout sépare ces deux grandes figures conservatrices de la politique allemande : éduqué dans l’Allemagne rhénane et catholique le premier est un enfant de la guerre marqué par le travail de mémoire et de dénazification dont l’Europe est la sublimation, tandis que l’autre venue de l’Allemagne prussienne et protestante a été éduquée dans le régime soviétique dont l’historiographie a toujours dédouané les peuples de leur responsabilité dans la guerre en les présentant comme des victimes du nazisme allié au grand capital.
[17] « Le moment décisif dans l’affaiblissement du couple se trouve exactement dans la réponse à la grande crise financière ouverte en 2008 […] L’Allemagne d’Angela Merkel abuse de sa position dominante pour imposer à l’UE une double décision catastrophique : la gestion nationale de la crise bancaire et d’autre part l’imposition d’une austérité budgétaire destructrice. Autrement dit chacun est invité à grimper dans l’arbre de son choix pour échapper au feu, mais on souhaite bonne chance à ceux qui n’ont ni l’habileté des singes ni les ailes des oiseaux » – in Gaudot et Althoff art. cit.
[18] Habermas, « Citoyenneté et identité nationale. Réflexions sur l’avenir de l’Europe », in J. Lenoble et N. Dewandre, L’Europe au soir du siècle. Identité et démocratie, Paris, Esprit, 1992 ; et J. Habermas, « Warum braucht Europa eine Verfassung ? », Discours à l’Université de Hambourg (retranscription dans Die Zeit, 27/2001).
[19] Cf. https://www.ejiltalk.org/a-preemptive-strike-against-european-federalism-the-decision-of-the-bundesverfassungsgericht-concerning-the-treaty-of-lisbon/
[20] The Lisbon Judgment of the German Federal Constitutional Court – New Guidance on the Limits of European Integration ? German Law Journal, vol. 11, no. 4, 367-390 (2010)
https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2543488
[21] https://www.bundesverfassungsgericht.de/SharedDocs/Pressemitteilungen/EN/2020/bvg20-032.html
[22] https://www.euractiv.fr/section/avenir-de-l-ue/news/jean-claude-trichet-appelle-au-renforcement-de-l-union-monetaire/
[23] Pour une description des faux semblants de réponses économique et l’affaissement de la France lors des négociations voir Lenny Benbara https://lvsl.fr/a-lassaut-du-ciel/
[24] cf. Gaudot, « une nouvelle marée verte ? », in Esprit, septembre 2019.
[25] https://legrandcontinent.eu/fr/2020/02/21/leurope-quon-nous-raconte/
[26] https://legrandcontinent.eu/fr/2020/04/06/la-crise-du-covid-19-ouvre-une-nouvelle-sequence-politique-europeenne/
[27] Gaudot, Vallée, art. cit.
[28] https://www.ft.com/video/96240572-7e35-4fcd-aecb-8f503d529354
[29] Johanna Luyssen, « les coronabonds fissurent le consensus allemand », Libération, 07/04/20
[30] Lucio Baccaro, Björn Bremer and Erik Neimanns, « Eveyone thinks that Germans oppose coronabonds. Our research shows how they’re wrong. », Washington Post, 20/04/2020
[31] David Djaiz, Slow démocratie : Comment maitriser la mondialisation et reprendre notre destin en main.
[32] Voir le paradoxe de la mondialisation de Dani Rodrik, https://drodrik.scholar.harvard.edu/links/globalization-paradox-nutshell
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Comment, en quelques semaines, le coronavirus a "dénunuchisé" une théorie économique mise à mal depuis plusieurs années : la théorie du "care".
C’est Martine Aubry, en 2010, qui avait popularisé cette notion, "le care". Le concept datait déjà d’une vingtaine d’année et avait été développé par des universitaires (principalement féministes) américains. La philosophe Joan Tronto proposait alors de tendre vers une société du soin, de l’attention porté aux autres… En anglais, le "care"… Il s’agit d’aller plus loin que la recherche d’égalité ou de justice.
Ça partait d’un constat : tout un pan grandissant de l’activité humaine (économique ou associative) est désormais tournée vers la société du bien-être. Pourquoi ne pas le développer et le valoriser ?
L’économie de la santé, l’éducation, toutes sortes d’aide à la personne, la garde d’enfants, d’une certaine façon la culture, mais aussi ce que l’on appelle la silver economy, dans une société vieillissante qui demande une attention particulière à la fin de vie… toutes ces activités devraient être le cœur de nos préoccupations pour organiser le monde moderne vivable.
Dans l’idée de ses concepteurs, la théorie du "care" est une remise en cause sévère du capitalisme.
Martine Aubry tentait d’en faire, plus modestement, un ingrédient conceptuel pour rénover la social-démocratie fatiguée.
Mais cette notion, le "care", qui a alimenté en 2010 les colloques et les pages "idées" et "débats" des journaux, a rapidement était tournée en dérision par une partie de la gauche et toute la droite : nunucherie, bien-pensance rêveuse, naïveté… On n’en a plus entendu parler dans le débat national.
Et puis… le coronavirus. Ce fléau qui met à genoux les économies les plus puissantes souligne le caractère essentiel de l’activité du soin. Les infirmières, les aides-soignantes, les acteurs de la santé en général, les artisans des métiers de bouche, les services sociaux en tous genres, le corps enseignant, les postiers, les éboueurs… tous ceux qui sont, en temps habituel, les petites mains de l’intendance sociale, de la maintenance des espaces communs, loin de la lumière valorisante du monde de la performance, dans les coulisses de la compétition, dans l’ombre des champions nationaux de l’industrie ou des aventuriers start-upeurs…
Tous ceux-là, qui ne font pas rêver, se retrouvent, à la faveur d’un virus dévastateur, les héros de l’essentiel, les piliers qui nous assurent ce dont nous avons vraiment besoin.
Des évidences nous apparaissent : on peut vivre sans traders, sans publicitaires, pas sans aide-soignantes ni éboueurs.
Ce constat, c’est vrai, peut vite virer à une nouvelle forme de populisme bisounours… Mais quand même, le coronavirus nous rappelle que la corde qui nous relie est plus importante que le premier de cordée, que ceux qui s’assurent que tout le monde est bien accroché à la corde, sont au moins aussi dignes de reconnaissance que ceux qui la tirent.
La crise que nous traversons servira-t-elle à remettre (un peu) à l’endroit la hiérarchie des métiers et fonctions à valoriser ? D’ailleurs nos sociétés, finalement, n’ont-elles pas choisi de sauver des vies plutôt que l’économie en décrétant le confinement ?
Le Coronavirus aura, en quelques semaines, dénunuchisé la théorie du "care".
Un accompagnement pour le changement
Notre expérience dans le domaine de la mobilité partagée est notre atout. Aujourd’hui nous vous accompagnons à la conduite du changement pour tous vos projets.
Nous vous aidons à répondre aux craintes des futurs utilisateur·rice·s:
- Contraintes liées aux détours et horaires
- Partager son trajet avec un inconnu
- Passer de conducteur à passager
- Peur de ne pas trouver un trajet retour
- Difficultés à trouver un covoitureur ou une covoitureuse
Notre expérience dans le domaine de la mobilité nous différencie des autres acteurs et nous permet de vous fournir des conseils adaptés à vos besoins en communication pour compléter nos solutions techniques.
Une implantation nationale avec une équipe de professionnel.le.s et de bénévoles
nous sommes répartis un peu partout en France et nous intervenons sur tout le territoire pour vous accompagner.
David
impliqué sur Amiens, rencontre ses voisins, les associations et les entreprises pour leur présenter la plateforme Mobicoop. Il organise des petit-déjeuners sur son lieu de travail et des apéros dans son quartier pour lever les freins au covoiturage. Il agrandit actuellement son réseau à toute la Somme.
Jean-Louis
Jean-Louis fait partie d’un collectif éco-citoyen dans les Pyrénées-Atlantiques. Il a obtenu de sa mairie un local pour accueillir, présenter le projet et inscrire manuellement les personnes intéressées qui ne disposent pas d’ordinateur.
Il va également communiquer sur Mobicoop lors des événements sur l’écologie et la solidarité grâce au kit d’affichage fourni.
Jean-Claude
Jean-Claude milite dans le Gers pour les nouvelles mobilités. Il assiste aux plénières du PCET (Plan Climat-Air Energie Territorial) et au Comité départemental de la Mobilité, il participe aux propositions citoyennes en présentant Mobicoop.
Des statistiques pour suivre votre évolution
- suivre l’évolution des gains de CO2 grâce aux trajets covoiturés sur une période donnée.
- avoir un véritable suivi sur la mobilité solidaire sur votre territoire et les publics concernés.
Une offre complète
- Conseils et formation autour de nos outils, leur interprétation, les arguments à utiliser…
- Création de supports numériques et imprimés, flyers, affiches, kakémonos, bandeaux web, logotype…
- Incitation, bonus, gamification, jeux concours…
- Community managment, sur tous les réseaux sociaux.
- Animation en entreprise et grand public, mailing/newsletter, sondages, activités, sensibilisation, interventions terrains, stand…
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Animer plutôt que communiquer
Nous nous basons sur la théorie du “Nudge” pour apporter une approche sociologique sur le changement d’un comportement et donc sur l’animation d’un dispositif. Une communication a besoin d’être appuyée par de l’animation avec des messages précis, des actions et des rencontres sur le terrain (qui vont plus loin qu’une simple “tenue de stand”). Dans le cadre du covoiturage, il est intéressant de communiquer régulièrement sur des messages à triple avantages :
- Avantage écologique : moins de pollution, optimisation des déplacements, moins de bouchons, …
- Avantage économique : économie financière, moins d’usure du véhicule,…
- Avantage humain : convivialité, sécurité, plus de places de parking, moins de
fatigue,…
L’investissement dans un outil comme dans des infrastructures est inutile s’il n’est pas associé à des actions systématiques pour accompagner un changement de comportement volontaire vers de nouvelles pratiques de mobilité.
Objectif général de la démarche d’animation
Un des principes d’action de l’animateur est le « aller vers ». Notre stratégie d’animation est structurée de la manière suivante :
- Une phase d'adhésion des individus et des entreprises, essentielle pour la suite de la démarche, y compris dans la perspective de pérenniser le dispositif de mise en relation.
- Une phase de renforcement visant à valoriser la pratique des covoitureur·euse·s déjà expérimenté·e·s, et à faire venir de nouveaux covoitureur·euse·s.
enquete covoiturage - Une phase de promotion intensive du covoiturage :
• directement dans les entreprises participantes, puis par contact individuel avec les salariés intéressés,
• auprès du grand public. - Une phase de pérennisation, pour mettre en avant les avantages que l’outil apporte aux covoitureurs. De manière quantitative, l’objectif est de communiquer auprès d’assez d’entreprises et d’individus pour toucher le plus grand pourcentage des publics cibles. L’animation des entreprises repose sur des principes de communication engageante :
• une adhésion active des entreprises, mais sans engagement financier,
• un engagement pas à pas des salariés dans la démarche covoiturage,
• une valorisation des bonnes pratiques.
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Rencontre avec l’équipe française qui a probablement réussi à produire pour la première fois de l’hydrogène métallique. Sujet éminemment technique, nous vous conseillons de visionner en complément le reportage que nous avions réalisé avec cette même équipe en 2017 : « Transformer l’hydrogène en métal ».
https://www.youtube.com/watch?v=f3RT_0Bkjus
Réalisation : Olivier Boulanger - Production : LeBlob.fr 2020
Retrouvez toutes nos vidéos sur https://leblob.fr
Le blob, c'est quoi ? Une nouvelle vidéo à la une chaque jour, un fonds VOD en accès libre, un fil d’actualité scientifique quotidien et des enquêtes mensuelles sur les grands sujets contemporains.
Catégorie Science et technologie 458 commentaires
Connue / https://twitter.com/lamethodeFC/status/1232687858705731586
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Méthode Scientifique @lamethodeFC · 6h
29/01 > L’hydrogène enfin transformé en métal ? http://bit.ly/37vFqy5 via @lemondefr #LaMethSci Image
[#Podcast] 6/02 > Historique : de l'hydrogène métallique http://bit.ly/3bg9Zv1 par @NatachaTriou via @franceculture #LaMethSci Image
Reportage de @CelineLoozen > Itw de Florent Occelli #CEADAM : Quelles sont les conditions expérimentales requises pour arriver à transformer de l’hydrogène gazeux en métal ? @synchroSOLEIL #LaMethSci Image
[#Dossier] La cellule à enclumes de diamant http://bit.ly/39Qloju #LaMethSci Image
[#Infographie] Principe de la cellule à enclumes de diamant, dérivé de celui des enclumes de Bridgman http://bit.ly/39Ho56U #LaMethSci
16/02 > L'hydrogène métallique bouleversera-t-il notre technologie ? Réponses de #FlorentOccelli http://bit.ly/37xMafc via @futurasciences #LaMethSci
[#Vidéo] 16/02 > Une étape décisive vers l’hydrogène métallique http://bit.ly/2HxvWYE via @leblob #LaMethSci
Une étape décisive vers l’hydrogène métallique | Interview
Rencontre avec l’équipe française qui a probablement réussi à produire pour la première fois de l’hydrogène métallique. Sujet éminemment technique, nous vous...
2018 > Comment l’hydrogène devient métal au cœur des géantes gazeuses ? http://bit.ly/37uwZTM via @CEA_Officiel
[#LaRechercheMontreEnMain] par Jean-Baptiste Charraud > Recherche de superhydrures par méthodes ab-initio et #machinelearning : applications au stockage d'#hydrogène et à la #supraconductivité @UnivParisSaclay
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Transcription : ...
Enjeu : pousser l'expérimental et le théorique ... effets quantiques importants ... existent aussi dans les planètes ... les propriétés de l'H sont exceptionnelles : stocke une quantité d'énergie inégalée ... supraconductivité, mobilité du proton ... matériau spectaculaire à pression ambiante
... Au-delà de son intérêt littéraire et philosophique, j’ignorais cependant que le bonhomme avait inspiré une théorie économique sur la consommation : l’effet Diderot. ...
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Le premier déclencheur concernant cette réflexion fut peut-être en 2016, alors que nous réfléchissions à la création du collectif CHATONS, et que nous avons rencontré l’association québecoise FACiL. ... convention d’amitié
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Le second déclencheur s’est fait lors du « Forum des Usages Coopératifs » de Brest, en 2018, où nous retrouvions des compagnons de route, comme Laurent Marseault d’Animacoop.
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Le troisième déclencheur, est venu, lui, des lectures d’Édouard Glissant.
Édouard Glissant (1928-2011), écrivain, poète, philosophe martiniquais, est considéré comme l’un des penseurs les plus importants au monde du concept d’archipélisation. C’est aussi un théoricien de la relation, qui est le lieu par excellence de la lutte comme celui de la prédation.
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L’archipélisation est une métaphore insulaire ... penser un réseau de petites structures agiles et flexibles reliées entre elles par des outils conviviaux. ... si elle est associée à celle des outils conviviaux d’Ivan Illich ou la figure du ryzhome, héritée de Deleuze et Gattari, déjoue l’opposition entre centre et périphérie. Il s’agit donc de passer d’une vision continentale, où on essaye de faire continent tous ensemble, à une « archipélisation » d’îlots de résistance émergents. L’objectif n’est donc plus de construire un mouvement unique, monolithique, mais bien d’envisager l’avancée des luttes sous forme de coopérations ... Historiquement, nos premiers partenaires sont issus de la communauté du mouvement libriste (APRIL, AFUL, ALDIL, FFDN, les GULL, Dogmazic, LinuxFr, Sesamath, Wikimedia France, etc.), de défense des internautes (La Quadrature Du Net ou Exodus Privacy) et du mouvement des communs (Savoirs Com1, Le Forum des Usages Coopératifs, La MYNE, etc.). ... outiller la société de contribution (ou, si vous préférez, Accompagner celles et ceux qui veulent changer le monde, vers des usages numériques cohérents avec leurs valeurs). ...
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Sur la façon de mener des luttes qui paraissent impossibles, que cela soit contre les géants du numérique, pour des outils libres et conviviaux, ou contre le capitalisme (de surveillance ou pas), nous aimerions citer la militante Corinne Morel-Darleux https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?KimEbg
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Plus les victoires futures sont hypothétiques, plus on a besoin de s’abreuver à d’autres sources de l’engagement. Il est des combats qu’on mène non pas parce qu’on est sûr de les gagner, mais simplement parce qu’ils sont justes ; c’est toute la beauté de l’engagement politique. Il faut remettre la dignité du présent au cœur de l’engagement : rester debout, digne, ne pas renoncer à la lutte. Il y a toujours des choses à sauver ! C’est une question d’élégance, de loyauté, de courage, valeurs hélas un peu désuètes. Il s’agit d’avoir des comportements individuels en accord avec notre projet collectif, comme l’a formulé l’anarchiste Emma Goldman (1869-1940) : « On peut marier radicalité du fond et aménité de la forme, action radicale et élégance. Je plaide pour le retour du panache ! »
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*Nos remerciements à Arrêt sur images qui nous permet de diffuser en intégralité cette émission, normalement réservée aux abonnés. Pour vous abonner et voir des émissions exclusives, rendez-vous sur : https://www.arretsurimages.net/?formula=all&event=video_description&v=GQBRhw58dMs
Partout dans le monde, les peuples se révoltent contre l'ordre établi. Au Chili, en Équateur, au Liban, en Irak et bien sûr en France avec le mouvement des Gilets jaunes, des mouvements populaires de masse contestent le néolibéralisme.
Le 24 octobre 2019, Arrêt sur images avait proposé à Jean-Luc Mélenchon et Romaric Godin de débattre de cette situation et de confronter leurs points de vue sur le sujet. Au cours de la discussion, le député insoumis a présenté la théorie de l'ère du peuple, évoquant notamment les questions de l'augmentation du nombre humain, de la dépendance aux réseaux et de l'urbanisation. Il a expliqué quelles étaient les trois phases (instituante, destituante et constituante) des révolutions citoyennes. La discussion a également porté sur des cas précis : Liban, Chili, Argentine. Mais aussi sur la question du rôle des forces de maintien de l'ordre ou des agences comme le FMI.
Catégorie Actualités et politique
616 commentaires
Transcription : ... ne croit plus aux partis politiques, dépassés ... "le gouv macron/philippe devient totalitaire par la violence"
Dans un livre qui est devenu un classique aux Etats-Unis, le théoricien des médias Niel Postman juge que son pays est devenu une "Technopoly", c'est-à-dire une technocratie à laquelle aucun domaine n'échappe plus.
... éternel débat de la poule et de l’œuf. Les uns affirment qu'une technologie ne prospère que dans une culture qui la rend possible. Le succès du smartphone serait ainsi le produit de notre fascination pour la vitesse. Les autres jugent que la technologie produit la culture qui lui correspond. Neil Postman, théoricien et critique américain des médias mort en 2003, était des seconds. La technologie, d'après lui, porte une vision du monde et a des conséquences sur les organisations sociales aussi bien que sur les pensées, les imaginaires et les actes. L' « écologie des médias », dont Postman fut à l'origine, a précisément pour objet d’étudier ces changements engendrés par les technologies.
L'un de ses classiques, Technopoly, comment la technologie détruit la culture, paru en 1992 aux Etats-Unis, sort le 18 octobre chez l'Echappée, grâce à la traduction bénévole de l'association Technologos, inspirée par les travaux de Jacques Ellul. Non-moins techno-critique, l'auteur de la préface, l'historien François Jarrige, résume la thèse du livre : « la soumission de la culture à la technique menace à terme de détruire les sources vitales de notre humanité. ».Autrement dit, l'empire des technologies sur nos vies nous transforme en machines.
De la civilisation des outils à la Technopoly
Technopoly, libérée du politique et de la culture, est la fille « radicalisée » de la technocratie, émancipée de la morale et de Dieu, qui avait elle-même tourné la page de la civilisation des outils. Ces évolutions sont la traduction du principe selon lequel, « une technique, après avoir fait table rase du monopole en place, crée...
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reste 71% à lire dans le magazine numéro 1179
Ndlr : ne serait-ce pas une des causes du fait que la théorie de la médiation de jean gagnepain (quatre plans dont un sur les outils/la technique) ne soit pas plus présente dans les formations et pratiques professionnelles, laissant la place à la technologie neurologique ? ACT
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Au programme de l'Autre 20h ce soir présenté par Dolores Bakèla :
⏩ THÉORIE DU RUISSELLEMENT : UNE FABLE QUI NE PROFITE QU'AUX RICHES
La fameuse théorie du ruissellement n'est-elle qu'un immense enfumage pour rendre les riches plus riches ? Réponse d'Henri Sterdyniak dans sa chronique eco.
⏩ LVMH : 500 MILLIONS D'EUROS PAYÉS PAR VOS IMPÔTS
La fondation Louis Vuitton est un cadeau fait par Bernard Arnault aux parisiens. Payé à 60% par le contribuable, mais un cadeau quand même...
⏩ PEUT-ON ÊTRE PROCHE DU PEUPLE ET PRO-EUROPÉEN ?
Théophile Kouamouo interview Virginie Rozière. Députée européenne sortante, elle revient sur le rôle de l'Europe dans la préservation, ou la destruction, des acquis sociaux des européens.
Catégorie Actualités et politique 71 commentaires
55 minutes
Comment faire de la nature un projet politique et repenser la gestion des problèmes environnementaux ? (rediffusion du dossier du 14 décembre 2017)
L’attitude des Français vis-à-vis de la nature est très différente celle de nos voisins germanophones et anglophones...
C'est le constat que fait Valérie Chansigaud dans son livre intitulé Les Français et la nature, Pourquoi si peu d’amour ? (publié aux éditions Actes Sud).
Comment expliquer cette désaffection ?
Pourquoi est-il si difficile de mobiliser les Français pour la sauvegarde de la faune et de la flore ?
Pour cette historienne des sciences et de l'environnement, l’intérêt pour la nature s’accompagne toujours d’une dimension sociale et politique.
Pour Valérie Cabanes, il faudrait donc l’humanité retrouve son rôle originel : celui de gardienne de la Terre pour vivre « en harmonie avec la nature ». Juriste, elle appelle à une métamorphose du droit international pour mieux protéger la planète Terre et ses habitants.
Les invités
Valérie Chansigaud Historienne des sciences et de l'environnement
Valérie Cabanes Juriste, porte-parole du mouvement citoyen « End Ecocide on Earth »
Les références
Les Français et la nature, Pourquoi si peu d’amour ? écrit par Valérie Chansigaud (Actes Sud)
Homo natura, En harmonie avec le vivant écrit par Valérie Cabanes (Buchet Chastel)
Un nouveau droit pour la Terre : Pour en finir avec l'écocide écrit par Valérie Cabanes (Seuil)
T :
... les premiers peuples qui regardaient leur place sur terre comme une place qui n'est que complémentaire, qui est la place d'un frère ou d'une soeur, par rapport aux arbres, aux plantes, aux animaux.
J : on en est lui car aujourd'hui on se place au dessus de la pyramide du vivant, quand même.
VC : tout à fait, on place le règne humain au dessus de l'animal, puis du végétal, puis du minéral. C'est très intéressant de voir qu'en droit, ce règne existe aussi.
J: ça biaise complètement les rapports çà la nature selon vous, cette domination autoproclamée de l'humain ?
VC: ça nous permet de regarder la terre comme un puit infini de ressources au lieu de la regarder comme une entitté vivante ... ça nous fait oublier nos liens d'interdépendance. Et si je reviens à ce que geuth?? disait au 19è siècle qui était aussi un naturaliste et un poête, un des premiers théoriciens des systèmes, nous avons oublié que nous sommes dans un écosystème qui est un TOUT supérieur à la somme de ses parties parce que l'écosystème terre est constitué de sous-systèmes et que nous ne sommes finalement qu'un des tout petits écosystèmes nécessaires à l'équilibre de l'ensemble ... au néolithique ... vision anthropocentrée ... on a perdu la vision holistique du monde, ce qui n'est pas le cas des peuples premiers. Même le droit doit évoluer aujourd'hui vers cela. ...
Auteurs
Jean-Louis Combes
Professeur d'économie, Université Clermont Auvergne
Pascale Combes Motel
Professeur des Universités, Université Clermont Auvergne
Beaucoup d’inquiétudes se font jour actuellement sur les possibilités de connaître dans un avenir prévisible un épisode de croissance similaire à celui des « trente glorieuses ». Sur le plan intellectuel, la théorie de la stagnation séculaire a connu récemment un regain d’intérêt. La stagnation séculaire peut être définie comme une période durable de faible croissance économique et une situation de baisse des taux d’intérêt réels résultant d’un excès d’épargne par rapport à l’investissement souhaité.
....
Si le changement climatique affecte l’ensemble des secteurs, il peut considérablement fragiliser le secteur financier dont l’importance pour la croissance est largement reconnue. Ainsi le changement climatique pourrait générer des risques physiques (directs ou indirects par le jeu des mécanismes assurantiels) ou liés à la transition énergétique avec la problématique des « actifs échoués », c’est-à-dire les actifs liés aux énergies fossiles qui verraient leur valeur diminuer. Le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, insiste sur la nécessité de dépasser ce qu’il appelle la « tragédie des horizons https://www.bankofengland.co.uk/speech/2015/breaking-the-tragedy-of-the-horizon-climate-change-and-financial-stability », c’est-à-dire la dichotomie entre un horizon de court terme qui est celui de la finance et un horizon de long terme approprié pour traiter des contraintes environnementales.
Clés : agriculture climat énergies fossiles démographie environnement industrie changement climatique énergie croissance pétrole gaz à effet de serre recherche économie transition énergétique
endettement CO2
54 minutes
Le mathématicien Etienne Ghys vient d’être élu secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences. Il s’intéresse aux systèmes dynamiques et au fameux concept de l' Effet papillon : " le battement des ailes d'un papillon au Brésil peut-il engendrer un ouragan au Texas ? "
Etienne Ghys mathématicien et secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences © J.Agnel-B.eYMAN
Portrait du mathématicien académicien Étienne Ghys .
Directeur de recherche au CNRS, il a contribué à la création et au développement du laboratoire de mathématiques de l’École normale supérieure de Lyon. Ses travaux scientifiques portent sur la géométrie, la topologie et les systèmes dynamiques. On lui doit par exemple des résultats permettant de mieux comprendre la topologie du fameux papillon de Lorenz, paradigme de la théorie du chaos. Il est secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences depuis le 1er janvier 2019
Il aime les mathématiques quand elles sont partagées. Depuis quelques années il s’est investi dans plusieurs actions de diffusion, comme la réalisation de films mathématiques ou encore la fondation d’une revue en ligne destinée au public général. Cela lui a valu le prix Clay pour la dissémination des mathématiques. Il porte un intérêt tout particulier aux questions d’éducation. Il parraine la collection du « Monde » « Génies des mathématiques » pour diffuser sa discipline au plus grand nombre Il est très engagé dans la diffusion de sa discipline auprès du grand public. Il a co réalisé deux films : « Dimensions, une promenade mathématique » en 2008 et « Chaos, une aventure mathématique » en 2013.
14h10
Axel Villard
La une de la science
Un robot chinois sur la lune
Par Axel Villard
Les invités
Etienne Ghys Mathématicien
Programmation musicale
LEYLA MCCALLA
THE CAPITALIST BLUES
2018
ALAIN BASHUNG
Immortels
2018
HERVE CRISTIANI
Il est libre, Max
L'équipe
Fanny Bohuon Réalisatrice
Chantal Le Montagner Chargée de programmes
Lucie Sarfaty Chargée de programmes
Irène Ménahem Attachée de production
Mots-clés : sciences
Présentation Découvrir Comprendre Lutter Discuter Raconter Sentir Relier
Tenir tête, fédérer, amorcer
Ballast est une revue, créée en novembre 2014, d’une quarantaine de militants/bénévoles (de France et de Belgique), indépendante de tout groupe de presse et parti politique. Sans publicité, elle est disponible en librairie ; le site est quant à lui alimenté chaque semaine en articles et entretiens inédits et autonomes.
Casser les vases clos, ouvrir les petites cases. Faire se croiser les mouvements d’émancipation : les espaces critiques ont l’art des querelles intestines — guéguerres de clans, vanités de chapelles, puretés de papier. Mêler la « pensée » et le ras de terre, l’analyse et le plan serré sur l’ordinaire. Tramer théorie et reportage, économie et musique, philosophie et poésie. Faire front, contre les puissants, les bien pourvus, les dominants. Chercher les mots et les pratiques à même d’articuler, tant bien que mal, les identités contestatrices fragmentées.
Nous sommes, partageux de tout poil, les premiers à n’être pas toujours d’accord avec nous-mêmes ; nous n’en aimons pas moins nous asseoir à la même table, avec nos étiquettes, nos stratégies ou nos partis désaccordés, pour tenter de la renverser ensuite — et ensemble.
Ballast entend être une boîte à outils, sans jargon inutile ni folklore d’initiés, et s’adresser à tous ceux, têtes dures ou seulement curieuses, activistes aguerris ou simples passants, qui ne peuvent se conformer au cours des choses.
Nos auteur.e.s
Lire Ballast Debout (français, anglais, espagnol, italien — avril 2016)
tram(é)(e)(s)
Spatialisation d’un objet complexe en vue d’en comprendre les enjeux socio-politiques
Sous la forme d’une série d’hypothèses, l’atlas critique d’Internet développe 15 exercices conceptuels de spatialisation d'Internet. L’objectif de cet Atlas est d’utiliser l’analyse spatiale comme clé de comprehension des enjeux sociaux, politiques et économiques présents sur Internet. Tenter d’en cerner les contours nous permettra d’en comprendre les enjeux.
Travail de recherche théorique et graphique initié et développé par Louise Drulhe dans le cadre de son diplôme de fin d’étude à l’EnsAD Paris.
« Le plus souvent nous passons d’un endroit à l’autre, d’un espace à l’autre sans songer à mesurer, à prendre en compte ces laps d’espace. Le problème ce n’est pas d’inventer l’espace, encore moins de le ré-inventer, (...) mais de l’interroger, ou, plus simplement encore, de le lire. »
Georges PEREC
Espèce d’espace
Quelle est la taille d'Internet?
Est-ce une immensité qui englobe la terre ou un espace unique qui concentre l'activité ?
« Cerveau planétaire » Joël de Rosnay
« Cerveau global » Howard Bloom
Internet est à la fois l'infrastructure qui englobe la terre, et le lieu unique que le monde entier se partage
Connu /
https://twitter.com/DesignSinking/status/1060070299755012096
"
Jacky Foucher @DesignSinking
2 hil y a 2 heures
Quelle est la forme d'internet ?Représenter pour mieux comprendre. Travail de recherche très intéressant par @LouiseDrulhe http://internet-atlas.net/
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"
La théorie de l’information de Claude Shannon met en avant la « discrétisation » du vivant, une forme de simplification par la transformation de l’analogique en tranches de 0 et de 1, qui induit une transformation de notre paysage intellectuel et imaginaire.
tiré de https://www.cairn.info/revue-cahiers-de-l-action-2018-2-page-87.htm#re1no1
Cet article est publié dans le cadre du premier festival de la Revue française de gestion, « Finance, Stratégie, Gouvernance : 40 ans de Revue Française de Gestion » organisé le 17 novembre 2017 à l’IAE de Grenoble en partenariat avec le CERAG, The Conversation France et XERFI Canal Productions – Les auteurs du numéro spécial de la RFG « Concilier finance et management » publié en 2009 et coordonné par Michel Albouy, étaient invités à s’exprimer sur le thème : « Une décennie après la crise financière : quel regard, quelles évolutions… ?
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le thème de l’exemplarité, qui figurait dans le titre de l’article alors que personne ou presque n’en parlait en 2009 pour discuter de la relation entre finance et stratégie, suscite aujourd’hui pas moins de 814 000 occurrences
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La thèse défendue dans cet article peut se résumer sous la forme d’une équation simplifiée : I = C x M x E
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L’étrange défaite de la stratégie et du management
Commençons par le I, pour « Incertitude »
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L’incertitude, c’est le futur, dans sa dimension radicalement méconnaissable.
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C pour « Calcul ». Puisque le calcul, ou plus exactement la rationalité calculatoire, est celle qui nous est la plus familière. Puisque c’est elle qui érige les mathématiques au rang de reine des sciences. Puisque c’est le calcul qui donne sa crédibilité à l’hypothèse d’efficience des marchés. Puisque la propriété, c’est sans doute moins ce « vol » cher à Pierre-Joseph Proudhon que le moyen de substituer aux passions potentiellement déchaînées le souci, d’abord, de la défense des intérêts (Hirschman, 1980).
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posséder c’est aussi toujours un peu être possédé. Que l’échange marchand est bien fait d’une double dépossession, réciproque, entre un offreur et un demandeur puisque dans le cadre d’un marché les choses ne s’échangent pas, c’est la relation avec elles qui s’échangent. Par double transfert, et donc dépossession réciproque, de droits – ou titres – de propriété comme on peut le comprendre du fameux article « The problem of social cost » de Ronald Coase.
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ceci ouvre la voie à toutes les arnaques et à tous les scandales : se sentir dépossédé sans avoir le sentiment d’avoir été dédommagé en retour fait le lit de la colère. Puis de la haine. Comme un sentiment qui s’impose lorsqu’on s’estime trahi. Ou volé. Ou violé. Surtout si les fauteurs ne sont ni retrouvés, ni sanctionnés.
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en termes strictement économiques : la confiance, c’est le terreau sur lequel s’ensemencent les calculs des agents. Elle procède donc d’une dimension exogène aux calculs, puisqu’elle est une institution.
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Avec les forces de Porter par exemple et les appétits pour la marge et sa capture ; ou encore – surtout – avec le fameux conflit potentiel entre les mandants et les mandataires, les actionnaires et les dirigeants, cher à la théorie positive de l’agence.
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Voilà pourquoi Jensen (2001) a pu défendre avec la force de conviction qu’on lui connaît, en s’appuyant sur la dynamique calculatoire (Ressourceful Evaluative Maximizing Model), que la maximisation de la création de valeur pour l’actionnaire devait être l’objectif unique de l’entreprise. Une vision largement relayée par nombre de dirigeants en pratique, puisqu’elle organisait aussi mécaniquement… l’explosion de leur rémunération. Au risque de la disparition même du besoin de gestion (Denis, 2008).
LOVE/HATE. r2hox/Visual Hunt, CC BY-SA
La tension LOVE/HATE au principe d’une véritable théorie stratégique
L’article publié en 2009 dans la RFG traitait indirectement du fait que les théories dites « contractuelles de la firme », dès lors qu’elles sont toutes empreintes dans leurs gènes de l’imaginaire économique, sont bel et bien des théories du soupçon, de la défiance, du HATE.
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Il ne faut en effet jamais sous-estimer combien nos sciences du management restent imprégnées du contexte culturel américain, et combien elles en sont aussi le véhicule de l’imaginaire idéologique comme cela a été rappelé à maintes reprises dans les pages de la RFG (Denis, Martinet, 2012).
Avec une conséquence directe : la passion de la compétition, l’ambition de la fortune restent le plus petit dénominateur commun d’une société toujours en proie au déchaînement de haine entre ses communautés. C’est là d’ailleurs qu’il faut chercher cette véritable passion pour le « légal » et le « rationnel » au sens de Max Weber, dans une société américaine qui a fait sienne la célébrissime formule de Samuel Colt : « God created Man and Samuel Colt made them equal »
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la fin de l’Histoire était le signe que le C du Calcul transformait désormais de manière définitive le I de l’incertitude en R du Risque.
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Comme si l’on touchait à un tabou insupportable, le M du « Mimétisme » a donc continué à rester largement l’impensé de la crise par le courant que l’on qualifie de « dominant », celui des théories contractuelles.
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Dans un pays comme la France, ce refus de prendre en compte les dynamiques mimétiques rivales, les emballements, la façon dont les prix peuvent devenir « overvalued » et avec quelles conséquences (Jensen, 2005) trace désormais une distinction nette, entre économistes dits orthodoxes et ceux dits hétérodoxes. L’exubérance irrationnelle sous le poids des rivalités mimétiques et des désirs de monnaie a beau être toujours dénoncée (Orléan, 2009), ceci ne change rien dès lors qu’il paraît toujours rationnellement préférable d’avoir tort avec tout le monde plutôt que raison tout seul.
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aucune des démonstrations de l’inefficience à court terme des marchés à l’occasion des crises ne semblait avoir raison de la passion pour le postulat de « l’efficience des marchés » (Jorion, 2006).
La rivalité mimétique est pourtant d’évidence pour un professeur de gestion.
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l’entreprise c’est d’abord un acte créateur et en ce sens, aussi, une famille (Denis, 2014).
Famille et exemplarité : inverser la vapeur épistémologique et théorique
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une conviction épistémologique profonde, était la suivante : et si nous renversions, nous, professeurs de sciences de gestion, la vapeur ? Les phénomènes mimétiques sont d’une telle évidence empirique, ils ont été si bien théorisés en économie mais aussi en sociologie et même en gestion, qu’ils peuvent et doivent renseigner l’exercice de la raison managériale et stratégique.
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concentrons-nous plutôt sur le seul objectif épistémologique qui vaille pour les sciences du management : aider à concevoir mieux ex ante là où d’autres se donnent d’abord pour mission d’expliquer ex post (Martinet, 1997, 2009).
Focaliser sur ce qui fait tenir ensemble la « famille » plutôt que sur les motifs – technologiques, économiques, politiques, sociétaux… – qui pourraient conduire les parties à ne se réunir que pendant un temps a priori donné et en envisageant toujours cette relation comme potentiellement à termes échus, voilà le sens du renversement de vapeur que proposait l’article de 2009.
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l’aspiration au LOVE continue de diriger le monde. Un LOVE qui, bien sûr, peut toujours finir par dégénérer en HATE.
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la famille n’est pas l’espace de la liberté, puisqu’elle est précisément le lieu de son abolition.
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Avec cette famille comme lieu de dons/contre-dons perpétuellement recommencés s’est imposée l’idée d’une nécessité de remettre l’exemplarité au cœur du management, de la stratégie et même de la finance. « Montrer l’exemple », « donner l’exemple », « prendre exemple sur »… Si ce terme s’est imposé dans l’actualité et le vocabulaire politique avec une force irrésistible depuis la période 2010-2012, c’est non sans une pointe de satisfaction que je constate donc que le E de l’Exemplarité aura été introduit dans les pages de la RFG dès… 2009 ! Ce « E » qui constituait, pour moi, la variable manquante de l’équation stratégique, pour ne pas dire politique.
Introduire l’exemplarité permettait de rappeler combien la matrice d’Ansoff retrouve de la vigueur si on la voit comme une invitation à scénariser quatre « exemples » de vecteurs de croissance pour mieux ouvrir et concevoir des futurs possibles
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l’articulation avec les travaux les plus récents en gouvernance d’entreprise portant sur l’héroïne managériale, l’overvalued equity ou encore l’intégrité. Il allait aussi plus loin.
L’abus de confiance, trou noir juridico-managérial à repenser
La crise ... son paroxysme le 15 septembre 2008 avec la chute de Lehman Brothers, allait de pair avec cette ritournelle : nous étions sur le point de revivre l’exemple des années 1930.
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En conclusion, l’article RFG de 2009 s’interrogeait quant au fait de savoir si la prochaine crise ne serait pas pire, faute peut-être d’avoir su oublier l’exemple de 1929…
il n’y a pas meilleure valeur qu’une bonne information...
comment a-t-on pu réussir cette performance qu’une crise d’une telle ampleur que celle de 2007-2008 ne conduise finalement aucun coupable en prison ?
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nécessité d’une requalification jurisprudentielle du chef d’abus de confiance (Denis, 2010a ; 2010b)
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le juge n’est pas habilité à se prononcer sur la qualité des choix d’exploitation… Or, si l’on part du principe que l’incertitude (I) ne saurait être pensée – au XXIe siècle pas davantage qu’au XXe – sans la confiance, alors le calcul économique (C), seul, ne suffit plus. Parce que la confiance procède d’un processus endogène et non exogène. Elle suppose dès lors une compréhension des dynamiques mimétiques et de légitimité à l’œuvre (M). Elle requiert aussi un droit dynamique, apte à construire des jurisprudences exemplaires, au risque sinon de constater ex post la multiplication des scandales de dopage sans parvenir à jamais en sanctionner un et a fortiori à en prévenir d’autres.
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aboutissant à un arrêt de la cour d’appel de Versailles le 23 novembre 2016 qui a statué de manière très sévère sur la qualité des choix d’exploitation de l’entreprise Société Générale sur la période 2005–2008 constitue une source de profonde satisfaction.
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comment, des travaux de recherche que l’on critique si souvent pour leur absence d’utilité peuvent potentiellement ramener quelques milliards dans les poches du budget national.
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rappeler que dans nos sociétés managériales, les professeurs de « garagisme » (Denis, 2013) doivent désormais oser jouer le rôle qui aurait dû être le leur depuis bien longtemps si les inerties cognitives de nos institutions n’étaient ce qu’elles sont. A savoir, ni plus ni moins, que le premier.
Clés : management stratégie incertitude crise économique sciences de gestion crise financière risque
ndlr :
ago-antagonisme pas explicité ? ACT
Info
L'environnement en péril
Deux mois avant sa démission en direct, Nicolas Hulot se retrouve à discuter de la théorie de l'effondrement avec le Premier ministre Edouard Philippe durant un "Facebook Live".
Deux mois avant sa démission en direct, Nicolas Hulot se retrouve à discuter de la théorie de l'effondrement avec le Premier ministre Edouard Philippe durant un "Facebook Live".
Nicolas Hulot a démissionné en direct sur France Inter ce mardi 28 août et expliqué longuement le pourquoi de cette décision. De nombreux concepts reliés aux "théories de l'effondrement" ont été cités par le ministre démissionnaire pour justifier son impuissance. Nicolas Hulot a-t-il a annoncé la fin de la civilisation industrielle, sans le dire ?
"Le plus petit dénominateur commun de ces civilisations qui ont disparu, si je fais court, c’est la difficulté qu’ont eu ces peuples et ces civilisations à prendre en compte la limite des ressources dont ils disposaient." C'est ainsi que Nicolas Hulot répondait à Edouard Philippe lors de leur "Facebook live" du 3 juillet dernier à propos du sujet qui "taraude"le premier ministre, selon ses propres mots : la théorie de l'effondrement, basée sur un ouvrage éponyme "Effondrement"de Jared Diamond.
Le ministre de l'écologie s'étonne de l'intérêt du Premier ministre pour la théorie de Jared Diamond (dont l'ouvrage publié en 2006 est très contesté scientifiquement), mais quand ce dernier explique qu'il y a des "solutions en changeant de modèle pour éviter l'effondrement", Nicolas Hulot souligne alors qu'"il y a quand même un point de non-retour". Moins de deux mois plus tard, Nicolas Hulot atteint son propre point de non-retour en tant que ministre de l'écologie et démissionne.
La collapsologie est « l’exercice transdisciplinaire d’étude de l’effondrement de notre civilisation industrielle et de ce qui pourrait lui succéder, en s’appuyant sur les deux modes cognitifs que sont la raison et l’intuition et sur des travaux scientifiques reconnus » (Servigne & Stevens, 2015). Son objectif est de nous éclairer sur ce qui nous arrive pour pouvoir discuter sereinement des politiques à mettre en place. (http://www.collapsologie.fr)
Durant toute l'entretien-démission du 28 août 2018 qu'il accorde à France Inter, cette notion de "limite atteinte" et de l'impossibilité de modifier le modèle économique et ses orientations politiques — pour y inscrire une écologie efficace — tient lieu de fil rouge à Nicolas Hulot. La "catastrophe" est annoncée comme inéluctable, et le ministre pointe du doigt plusieurs aspects indirectement liés avec les problèmes écologiques, comme la "recherche de croissance à tout crin", "d'équation impossible avec les critères maastrichiens" (empêchant les investissements pour la transition écologique), "la spéculation sur les biens communs", etc. Le ministre conclut cette partie de son explication avec une affirmation qui résonne directement avec les théories de l'effondrement : "Il y a une telle urgence !".
Collapsologie et études scientifiques sur l'effondrement des civilisations
Les différentes analyses issues de la collapsologie (étude de l'effondrement des civilisations), le rapport du chercheur du MIT Dennis Meadows pour le club de Rome ("Les limites de la croissance" sorti en 1972, et révisé en 1993 et 2004), ou encore l'étude parrainée par le Goddard Space Flight Center de la Nasa de 2014, concluent tous à l'effondrement de la civilisation industrielle à courte échéance, soit avant la moitié du XXIème siècle.
L'étude parainnée par la NASA est le fruit d'un long travail de chercheurs dirigés par un mathématicien, Safa Motesharri, de la National Science Foundation, aux Etats-Unis. C'est en croisant des données historiques sur les civilisations au sein d'un nouveau modèle informatique nommé Human And Nature DYnamical que cette équipe a pu calculer les limites de la civilisation actuelle, industrielle et désormais planétaire.
Il ressort de ce modèle que l'exploitation excessive des ressources de la planète ainsi que le creusement des inégalités entre les plus riches et les plus pauvres dans les sociétés sont les deux principaux facteurs d'effondrement futur de notre civilisation.
Nicolas Hulot a très certainement lu cette étude : les constats de l'écologiste sont les mêmes que ceux que l'on retrouve au sujet de l'exploitation excessive des ressources dans l'étude dirigée par Safa Motesharri et ceux du chercheur Dennis Meadows à propos de la croissance économique. L'aveu d'impuissance de Nicolas Hulot est à l'image de celui des chercheurs concluant à l'effondrement…
Le rapport Meadows : un oracle vieux de presque 50 ans
Le travail de prospective demandé par le Club de Rome en 1972 au MIT et réalisé par Dennis Meadows a été effectué à l'aide de l'un des premiers modèles informatiques de type "dynamique des systèmes" : World3.
...
Les conclusions de l'époque sont —étonnamment — toujours parfaitement valides aujourd'hui selon les chercheurs qui ont analysé ces résultats et ont révisé le modèle à 2 reprises. Le rapport a été nommé dès l'origine "Les limites de la croissance" pour une raison simple : la croissance [économique, industrielle] infinie dans un monde aux ressources limitées est impossible et la "nature" devrait mettre un terme à cette course en stoppant net la civilisation industrielle, selon Meadows.
Lors de la traduction en français en 2012 du dernier "rapport Meadows" de 2004, le chercheur a été interrogé par le Télégramme de Brest et ses conclusions sont similaires à celles de Nicolas Hulot : il y a peu d'espoir que quoi ce soit change au niveau du modèle de civilisation basé sur la croissance. Nous irions donc tout droit vers l'effondrement, et à la question "comment résoudre le problème ?", le chercheur réplique avec le même pessimisme que Nicolas Hulot mardi dernier : "La croissance va s'arrêter. Les crises et les catastrophes sont des moyens pour la nature de stopper la croissance. Nous aurions pu l'arrêter avant, nous ne l'avons pas fait donc la nature va s'en charger (…) Les politiques sont accros à la croissance. L'addiction, c'est faire quelque chose de dommageable mais qui fait apparaître les choses sous un jour meilleur à courte échéance. La croissance, les pesticides, les énergies fossiles, l'énergie bon marché, nous sommes accros à tout cela. Pourtant, nous savons que c'est mauvais, et la plupart des hommes politiques aussi."
Source : https://twitter.com/JMJancovici/status/1035560827267567618
Publié : 22 juillet 2018 à 12 h 00 min
Auteur : entreleslignesentrelesmots
Catégories: Capitalisme /Critique de l'économie politique
La prégnance du chômage doit être légitimée : c’est l’une des tâches imparties aux économistes mainstream. On propose ici un survol critique des théories dominantes, jusqu’à leur implosion récente.