Il y a 5 ans tout juste, la COP21 n'a pas désamorcé la bombe climatique. Elle a même entériné un réchauffement climatique supérieur à 3,5°C. Les mêmes nous promettant une « prophétie auto-réalisatrice » pour résoudre le problème, parient désormais sur la « neutralité carbone » en 2050. Nouvelle promesse sans consistance qui ne peut que nous conduire dans le mur. Le temps est venu de se ressaisir.
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En 2015, la COP21 n'a pas désamorcé la bombe climatique
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En 2015, les Etats ont entériné un crime climatique
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La promesse d'une « prophétie auto-réalisatrice » a explosé en plein vol
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« La neutralité carbone », un dangereux pis-aller climatique
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La somme des neutralités carbone nationale ne fait pas la neutralité carbone planétaire
Le premier conduit à invisibiliser les objectifs de court-terme pour lui substituer une promesse à long terme, oubliant de fait, que du point de vue climatique, c'est le stock de GES dans l'atmosphère qui compte plutôt que le niveau d'arrivée. La date du début d'une action résolue et l'ambition de cette action (pourcentage annuel de réduction) ont plus d'importance que la date d'arrivée : il faut donc réduire les niveaux d'émission aussi vite que possible. Sans attendre.
Le second consiste à offrir aux gouvernements et aux pollueurs la possibilité d'échapper à leurs responsabilités et de dissimuler leur inaction climatique derrière l'idée selon laquelle des émissions de GES en bonne et due forme pourraient être compensées par d'éventuels stockages de carbone par des écosystèmes ou de nouvelles technologies.
Une telle approche ouvre la porte à toute sorte d'arrangements avec la réalité ainsi qu'à de nombreuses fausses solutions. Or, les technologies de captage et stockage du carbone ne sont pas au point, et il n'y a tout simplement pas assez de terres disponibles sur la planète pour imaginer que les terres ou les plantations d'arbres pourraient couvrir les émissions de GES conjointes des Etats et des entreprises multinationales.
si la neutralité carbone peut faire sens d'un point de vue géophysique – la stabilité du climat s'obtient au moment où il n'y a pas plus d'émissions de GES relâchées dans l'atmosphère que de carbone que les écosystèmes ne peuvent stocker – cela ne fait plus du tout sens à l'échelle d'un Etat, d'une entreprise ou d'un particulier.
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Il est temps de stopper la « gouvernance par la promesse » et le désengagement des Etats
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Voilà l'urgence : descendre au plus vite de ce train infernal. Une récente étude publiée par la revue britannique Nature Climate Change doit nous conduire à conserver détermination et espérance : de fortes réductions d'émissions de GES auraient un effet substantiel sur le réchauffement au cours des 20 prochaines années. Le risque de vague de chaleurs pourrait être 13 fois plus faible en cas d'action déterminée.
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https://twitter.com/MaximCombes/status/1320634319170424834
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Maxime Combes @MaximCombes Niveau 1 : 100 milliards €, vraiment ?
Spoiler : NON.
Déjà, 5 milliards € relèvent de la @BPI
et non du budget de l'Etat.
Plus important : <a href="?addtag=Bercy" title="Hashtag Bercy">#Bercy</a> indique ne pas pouvoir engager plus de 30 milliards d’euros en 2021, soit à peine guère plus qu’en 2008 (1,2 point de PIB)
1/x Flèche vers la droite avec pointe vers le bas
Attac France et Économistes Atterrés 8:52 AM · 26 oct. 2020·- 100 Retweets 12 Tweets cités 126 J'aime
Maxime Combes @MaximCombes · 26 oct. Niveau 2 :
Un <a href="?addtag=PlanDeRelance" title="Hashtag PlanDeRelance">#PlanDeRelance</a> de 95 milliards €, c'est déjà énorme ?
Pas vraiment : Flèche vers la droite il ramasse des mesures déjà prises, et d'autres qui vont s'étaler sur trois ans ou plus
Flèche vers la droite selon les calculs, il y a à peine 50 à 60 milliards de dépenses nouvelles en 2021-2022
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26 oct. Niveau 3 : Ce qui signifie que 40 à 50% du <a href="?addtag=PlanDeRelance" title="Hashtag PlanDeRelance">#PlanDeRelance</a> correspond à des mesures déjà prises & financées en 2020 ou à des mesures qui prendront leur plein effet après 2022 ... ou peut-être jamais
La très grande majorité des économistes considèrent que ce <a href="?addtag=PlanDeRelance" title="Hashtag PlanDeRelance">#PlanDeRelance</a> est sous doté
3/x
26 oct. Niveau 4 : Comparons avec 2008-2009 <a href="?addtag=100Milliards" title="Hashtag 100Milliards">#100Milliards</a> c'est 4 points de <a href="?addtag=PIB" title="Hashtag PIB">#PIB</a> dit le @gouvernementFR, soit 4 fois plus que le plan de relance de 2008.
En réalité, c'est 1 à 1,5 point de PIB par an, le tout pour officiellement combler une perte de PIB 6 à 10 fois supérieure qu'en 2008
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26 oct. Niveau 5 : Regardons le contenu du <a href="?addtag=PlanDeRelance" title="Hashtag PlanDeRelance">#PlanDeRelance</a> : l'essentiel repose sur la baisse d'impôts de 10 milliards par an pour les entreprises, dont les plus nocives (pétrochimie etc)
Or, il est prouvé que ces baisses de taxes n'ont pas d’effet significatif sur l’activité <a href="?addtag=EffetDaubaine" title="Hashtag EffetDaubaine">#EffetDaubaine</a>
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26 oct. Niveau 6 : Comme le CICE, et avec les mêmes arguments, le @gouvernementFR fait une confiance aveugle au secteur privé pour créer de l’activité & des emplois, sans aucun moyen de s’en assurer
Le @medef est ravi, et se félicite de cette baisse d'impôts massive, pérenne et sans condition
6/x
26 oct. Niveau 7 : Mais le @gouvernementFR fait un véritable effort pour "verdir" l'économie ?
Faux. N'en déplaise à @barbarapompili , l'essentiel de ce <a href="?addtag=planDeRelance" title="Hashtag planDeRelance">#planDeRelance</a> n'est motivé par aucune perspective de transition écologique.
Je l'ai expliqué ici : https://blogs.mediapart.fr/attac-france/blog/080920/non-barbara-pompili-votre-plan-de-relance-nest-pas-100-ecologique
7/x
Non, Barbara Pompili, votre plan de relance n'est pas 100% écologique
Depuis la présentation du plan de relance par Jean Castex le 3 septembre dernier, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili tente de convaincre : en plus des 30 milliards d'euros...
blogs.mediapart.fr
26 oct. Niveau 8 : Mais en investissant dans les filières <a href="?addtag=hydrogène" title="Hashtag hydrogène">#hydrogène</a> ou dans l'emploi des jeunes, le @gouvernementFR prépare l'avenir ?
Faux également. Il fait des choix technologiques et sociaux discutables qui reviennent à donner les clefs du camion au secteur privé, sans contrôle public
8/x
26 oct. Niveau 9 : Contrairement à ce qu'affirment certains éditorialistes (poke @dseux ), les dizaines de milliards € débloqués ne marquent pas la fin de l’austérité et du libéralisme : l’exécutif a choisi de mettre l’État, et ses ressources financières, au service des entreprises privées.
9/x
26 oct. Niveau 10 : Des dizaines de milliards € débloqués sans aucune conditionnalité sociale ou écologique digne de ce nom, sans aucun contrôle public, qui conduise à aggraver, et pérenniser, un affaiblissement structurel de l’État au profit des gros intérêts privés.
10/x
26 oct. Niveau 11 : Les précaires, les pauvres, les chômeurs et les services publics sont les grands oubliés de ce <a href="?addtag=PlanDeRelance" title="Hashtag PlanDeRelance">#PlanDeRelance</a> : seul 0,8% du <a href="?addtag=PlanDerelance" title="Hashtag PlanDerelance">#PlanDerelance</a> va aux plus précaires & plus pauvres alors que tous les indicateurs montrent que la pauvreté et la précarité sont en train d'exploser
11/x
26 oct. Niveau 12 : Résumons
Loin de vouloir organiser la mutation de l’économie et d'aider les plus pauvres, le @gouvernementFR donne les clefs de notre avenir économique au secteur privé tout en refusant de faire contribuer les grandes entreprises & les plus riches qui profitent de la crise
12/x
*26 oct. Niveau 13 : Les données de ce thread sont à retrouver dans :
- article de @Bastamag
https://bastamag.net/Plan-de-relance-100-milliards-croissance-PIB-Bruno-Lemaire-epargne-bouclier-anti-licenciement - article des @decodeurs
https://lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/10/20/pourquoi-le-plan-de-relance-ne-sera-pas-vraiment-de-100-milliards-d-euros-en-2021-et-2022_6056745_4355770.html - note @attac_fr
sur le <a href="?addtag=PLF2021" title="Hashtag PLF2021">#PLF2021</a> (ici)
Pourquoi le plan de relance ne sera pas vraiment de 100 milliards d’euros en 2021 et 2022
Le gouvernement a annoncé qu’il mobiliserait 100 milliards d’euros en deux ans pour relancer l’économie, mais les dépenses effectives pourraient s’avérer moins élevées. lemonde.fr
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.@MaximCombes · 4 sept.
Très heureux de signer avec @ameliecanonne
un chapitre sur l'état de la mondialisation & les perspectives de relocalisation écologique & solidaire dans ce livre paru aux éditions @AuDiableVauvert
cette semaine (livre piloté par @Regards_fr) <a href="?addtag=VendrediLecture" title="Hashtag VendrediLecture">#VendrediLecture</a> Image Pierre Jacquemain
Transcription : ... Livre "Dessine-moi un Pangolin" ...
Tags Politique Santé
Les mots ont un sens. « La pandémie à laquelle nous sommes confrontés exige des mesures plutôt opposées à un temps de guerre » explique l’économiste et chroniqueur de Basta ! Maxime Combes dans cette tribune.
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Un document révèle le lobbying mené actuellement par les grandes entreprises françaises auprès de la Commission, notamment du secteur automobile, pour reporter ou annuler toute régulation européenne en matière climatique ou écologique. Bien loin de l’image verte qu’elles tentent de se donner dans les médias.
Les dirigeants des entreprises multinationales françaises Renault, L’Oréal, Danone, Saint Gobain, Nestlé, Engie et Suez viennent de signer une tribune dans Le Monde et plusieurs médias européens, aux côtés notamment de Pascal Canfin (député européen LREM, ex-écologiste), Laurent Berger (secrétaire général de la CFDT), Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique) ou encore Yannick Jadot (député européen écologiste), appelant à mettre en œuvre des « investissements pour la relance verte et la biodiversité », qui doivent « servir d’accélérateurs de la transition vers la neutralité climatique et des écosystèmes sains ».
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regroupées au sein de l’Association française des entreprises privées (AFEP) [1],
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Tout récemment, elle a obtenu de Bruno Le Maire et de l’exécutif français qu’ils ne légifèrent pas sur l’interdiction des dividendes comme cela avait été évoqué par le gouvernement. Plusieurs de ses membres éminents, notamment le groupe L’Oréal dont le PDG Jean-Paul Agon est signataire de la tribune initiée par Pascal Canfin, et Plastic Omnium dont le PDG Laurent Burelle préside l’AFEP, prévoient toujours de verser de jolis pactoles à leurs actionnaires. A l’intérêt général, les membres de l’AFEP semblent décidément préférer choyer leurs actionnaires.
Notes
[1] L’AFEP comprend 113 entreprises membres, dont 97 françaises, parmi lesquelles Airbus, BNP Paribas, Total ou encore Vinci.
soirées-débats avec :
• Léo Charles (économiste, membre d’Attac France et des économistes atterrés)
• Maxime Combes (économiste et porte-parole d’Attac France)
Soirée en partenariat avec @Les économistes atterrés
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Qui ne connaît pas BlackRock ? Depuis le mouvement contre la réforme des retraites ce gestionnaire d'actif international présent sur le marché français depuis 2006 apparaît régulièrement dans l'actualité politique et économique française. BlackRock gère plus de 6 960 milliards de dollars d'actifs dans plus de 100 pays. Cette multinationale américaine fait à nouveau les gros titres depuis que la commission européenne leur a confié une étude sur la finance durable.
Pour en parler Le Média a interviewé Maxime Combes, économiste et porte parole de l'ONG Attac.
.#BlackRock <a href="?addtag=Finance" title="Hashtag Finance">#Finance</a> <a href="?addtag=Europe" title="Hashtag Europe">#Europe</a>
Catégorie Actualités et politique 621 commentaires
TR ... doutes /greendeal de la commission européenne, encore plus de doutes maintenant. repouser ! ... Pascal canfin et d'autres ont proposé à des pdg de soutenir la relance verte ! dont ils sont par ailleurs engagés dans du fossile ! P1 sauver le capitalisme avant le vert. Traiter les causes de cette crise multidimensionnelle. covid19 est une opportuné, levier formidable. Mais ya pas la volonté busines à usual. Exiger que la bce organise la solidarité financière. Elle s'y refuse. ex coronabonds La bce achète des titres sur les marchés financiers. Qu'elle cesse.Quelle finance l'écologique et le social. Sinon décomposition de l'europe. ... Interroger le contenu des production et leur impact / ressources.
Le monde d'après se construit now, comme parti, yen aura pas ! prologation des politiques néolibérales.
Faire drécroitre les flux, reprendre la main /populations
soignants, paysans, sont plus importants que les traiders donc basculer les valeurs, les rapports de force.
Transformation démocratique => changer les institutions et les pratiques. Que les populations reprennent la main.
La mondialisation révélateur. Etre habiles. Sinon trump-le pen NON on a resp historique.
Article paru dans l'hebdo N° 1596 Du 2020-03-25 16:00:22
La comparaison entre la crise du Covid-19 et la situation écologique trouve vite ses limites. Réfléchissons plutôt à la fragilité de nos systèmes.
... « Pourquoi ce qui paraissait inimaginable pour lutter contre les dérèglements climatiques, comme écouter les scientifiques ou trouver beaucoup d’argent, devient d’un coup possible face au Covid-19 ? » ... Le Covid-19 frappe les humains, alors que la crise écologique détruit l’ensemble du vivant. ... Là où la crise climatique oblige à prendre des mesures pérennes et à opérer des ruptures définitives, la crise sanitaire laisse penser que des mesures d’exception permettront de revenir à la « normalité »
...
Par ailleurs, les mesures prises exacerbent les inégalités sociales, là où l’urgence climatique impose de les réduire drastiquement : en période de confinement, être cadre supérieur pouvant télétravailler dans un grand logement avec balcon ou jardin est une situation préférable à celle du livreur Amazon non protégé devant supporter la promiscuité d’un logement parfois indécent dans un quartier populaire tout-bétonné. ... éviter les analogies trop rapides qui susciteront plus de rejet que d’adhésion ... le refus de mener des politiques sociales et écologiques ambitieuses n’était pas dû au manque d’argent ou de moyens, mais le fruit d’un refus idéologique visant à satisfaire des intérêts bien éloignés de l’intérêt général.
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Oui, il faut relocaliser. Mais pas n’importe quoi et n’importe comment, et pas sans s’assurer d’une extension sans précédent de la coopération internationale : la reconversion de notre économie doit conduire à faire décroître les flux de capitaux et de marchandises et la place des secteurs toxiques pour la biosphère (énergies fossiles, chimie et agro-industrie, électronique, etc.), et renforcer la solidarité internationale. Le tout en garantissant les droits (emploi, revenus, etc.) des salariés et les libertés publiques. Ne revenons pas à la normalité, car la normalité, c’était le problème.
Maxime Combes Économiste, auteur de Sortons de l’âge des fossiles ! Manifeste pour la transition, Seuil, coll. « Anthropocène », 2015.
La totalité des débats est à https://www.youtube.com/watch?v=W8mPOk5BOhY
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Mediapart s'est délocalisé à Lyon pour débattre du « jour d’après » des élections européennes. Avec :
- Marie-Laure Basilien-Gainche, professeure de droit public à l’université Jean-Moulin-Lyon 3. Ses travaux portent sur le droit des migrations et la protection des droits fondamentaux, notamment dans le cadre européen.
- Maxime Combes, économiste de formation et militant pour la justice climatique, notamment à Attac. Il écrit régulièrement dans son blog du Club de Mediapart, et a notamment publié Sortons de l’âge des fossiles (Seuil, 2015). Nous échangerons avec lui sur les traités de libre-échange à venir.
- Cécile Marchand, chargée de campagne « climat et acteurs publics » pour l'ONG Les Amis de la Terre. Elle est également porte-parole d’Action non violente-COP21. Nous reviendrons avec elle, en particulier, sur cette proposition d'une Banque européenne du climat.
Catégorie Actualités et politique 9 commentaires
Transcription :
... la banque européenne du climat ne doit pas faire diversion / vrais sujets
la BEI est très critiquée. BEC est francofrançaise. Climatiser les institutions financières. Ce sont les états membres qui ne jouent pas le jeu. L'union de l'énergie telle que portée est financiarisation de l'énergie. Ce sont des vraies batailles. Les états membres utilisent la commission pour eux.
/Tribune Michel Barnier en anglais : pour un green new deal : c'est un piège. Comment on cesse de financer les én fossiles ? Les forces libérales conservatrices sont à la manoeuvre.
/Marqueur ya une bataille des lignes rouges bien posées organiser le débat public
/pol migr /Dublin :