... nous livre sa vision de l'avion décarboné en 2035 plutôt qu'en 2050 ... gagner 30% est possible, plus reste un défi. /hydrogène liquide défi à -253°C ; avion électrique ou hybride sera dans les petits avions. /open rotor ?
Clés : aviation et environnement
« Crise(s), climat : préparer l’avenir de l’aviation » : les propositions du Shift de contreparties à l’aide publique au secteur aérien
The Shift Project publie un nouveau rapport qui propose des contreparties « décarbonantes » à l’aide publique accordée au secteur aéronautique et à l’aviation dans le contexte du Covid-19. Si les propositions sont destinés au gouvernement et aux acteurs du secteur, son contenu intéressera également tous les acteurs de la société qui cherchent simplement à s’informer sur ce sujet.
Téléchargez :
- le rapport (58p) https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2020/05/2020-05-27_Pr%C3%A9parer-lavenir-de-laviation_Propositions-de-contreparties_Shift-Project.pdf
- la synthèse (6p) https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2020/05/2020-05-27_Pr%C3%A9parer-lavenir-de-laviation_Synth%C3%A8se-des-contreparties_Shift-Project.pdf
Ces propositions accompagnent le Plan de transformation de l’économie française mis en chantier par le Shift dans le contexte de la crise du Covid-19 https://theshiftproject.org/article/crise-climat-plan-transformation-economie-chantier-urgence-crowdfunding/.
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Le secteur du transport aérien, dont la contribution au dérèglement climatique est importante (6% dans le monde), en fait partie.
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État des lieux du transport aérien : deux constats fondamentaux
CONSTAT N° 1 : La contribution du transport aérien au dérèglement climatique est importante (de l’ordre de 6% du forçage radiatif au niveau mondial). Rapportée au passager et au temps de déplacement, la consommation de pétrole engendrée par le transport aérien est très supérieure à n’importe quel autre moyen de transport.
CONSTAT N°2 : Étant donné la difficulté à dégager des voies de progrès technique supplémentaires, la réduction progressive du trafic est le principal levier de réduction des émissions de CO2 et des effets climatiques hors-CO2 du transport aérien.
Pour agir, que peut faire l’État immédiatement ?
PROPOSITION N°1 : Appliquer les (quelques) mesures techniques décarbonantes à disposition immédiatement (4 mesures techniques à découvrir)
PROPOSITION N°2 : En parallèle des mesures techniques, planifier et organiser par voie réglementaire la réduction de la consommation de carburant du trafic aérien au départ ou à destination du territoire français (5 mesures de sobriété à découvrir)
PROPOSITION N°3 : Diversifier les activités des compagnies aériennes et relancer l’industrie aéronautique française (2 perspectives à découvrir)
Le transport aérien fait partie des quelques secteurs pour lesquels il n’existe pas, à court ni moyen terme, d’alternative technologique « décarbonée » (à la différence du transport automobile par exemple).
Cette caractéristique fait de ce secteur une victime de l’inéluctable transition vers une économie bas-carbone. De nombreux emplois, de nombreux territoires et entreprises seront affectés tôt ou tard.
Repousser l’échéance ne ferait qu’aggraver le choc.
Cette situation démontre le besoin inéluctable d’une stratégie nationale claire et ambitieuse pour transformer profondément ces activités avant qu’elles ne subissent durement les effets des contraintes physiques. Cette étude en dessine les voies possibles et sincères.
Même conçue avec la plus grande attention aux emplois, cette transformation n’en maintiendra pas le nombre au sein du secteur du transport aérien. Ceci confirme la nécessité d’une stratégie prévoyant des mouvements de salariés entre secteurs, et le développement résolu des secteurs fortement décarbonables.
Une telle stratégie est justement l’objet du « plan de transformation de l’économie française » du Shift Project, dont les contours ont été dessinés le 6 mai, et qui sera publié dans sa version finale en septembre 2020.
... résultat d’un travail collectif, qui a bénéficié de nombreuses contributions d’experts, particulièrement de Shifters, et de membres de SUPAERO-DECARBO, un collectif d’actuels et anciens élèves de l’ISAE SUPAERO.
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Contact : preparerlavenir@theshiftproject.org | Presse : 06 95 10 81 91
Les aides publiques au transport aérien intérieur atteignent au moins 500 millions d’euros par an. Pourtant, la contribution de l’avion au réchauffement climatique est gigantesque. Pour l’auteur de cette tribune, « l’avion doit payer ses coûts environnementaux ».
Jean Sivardière est vice-président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut).
À la demande de la Fnaut, Jacques Pavaux, ancien directeur de l’Institut du transport aérien, a recensé les aides publiques accordées au transport aérien commercial métropolitain. Voici un résumé de ses résultats et sa conclusion sur l’avenir du transport aérien.
Les aides publiques au transport aérien intérieur atteignent minimum 18,5 euros par passager par an
L’expertise a porté sur 86 aéroports métropolitains.
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Une taxation du kérosène ne serait efficace qu’à l’échelle mondiale
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Contrairement à une idée répandue, elle ne doit pas être attribuée à la convention de Chicago de 1944. Mais elle est inscrite dans les milliers d’accords bilatéraux États-compagnies aériennes depuis le premier accord des Bermudes (1946). Personne n’avait alors conscience de l’impact environnemental de l’avion.
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L’Union européenne a cependant mis en place un système d’échanges de quotas d’émissions de gaz à effet de serre (SEQE-UE) qui, depuis 2012, couvre l’aviation commerciale, mais seulement pour les vols intra-européens. En 2018, les compagnies françaises n’ont dépensé que 10 millions d’euros pour acheter des quotas, elles sont donc peu incitées à réduire leurs émissions.
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Les émissions de CO2 dues à l’avion devraient augmenter de 70 % dans les 15 ans à venir
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En haute altitude, les avions émettent aussi de la vapeur d’eau, des oxydes d’azote, des aérosols (sulfates et suies), et sont responsables de la formation de traînées de condensation et de cirrus.
En définitive, on peut estimer que la contribution de l’avion au réchauffement climatique est d’environ le double du seul effet dû au CO2, soit l’équivalent d’environ 6 % des contributions mondiales de CO2 d’origine anthropique aujourd’hui. Mais, calculé par rapport au pouvoir de réchauffement global de tous les gaz à effet de serre (GES) d’origine anthropique retenus par le protocole de Kyoto, la contribution du transport aérien n’est plus que légèrement supérieure à 4 %
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sans mesures fortes telles que la taxation du kérosène, l’influence du transport aérien sur le climat sera refusée par l’opinion.
Le TGV émet au moins 30 fois moins d’équivalent CO2 qu’un avion court-courrier
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Selon l’étude de Gérard Mathieu et Jacques Pavaux réalisée en 2003 pour la Fnaut [1], le TGV pourrait, à l’horizon 2030, capter 36 millions de passagers par an, la capacité d’Orly. Le report modal atteint déjà 20 millions de passagers par an, l’économie d’émissions de CO2 qui en résulte correspond à la consommation annuelle de 350.000 Français.
Ce report s’est fait naturellement à chaque mise en service d’une LGV. Réglementer l’offre en imposant la fermeture de certaines lignes aériennes ne convient pas, il faut au contraire préserver la concurrence intermodale pour éviter les abus de position dominante. Mais la concurrence ne suffit pas : l’avion doit payer ses coûts environnementaux, et en particulier sa contribution climatique.
Pour le groupe aéronautique, l'objectif de baisse des émissions de 50% en 2050 par rapport à 2005 (malgré la hausse du trafic) est atteignable. Mais sa réalisation ne passera pas par des avions 100% électriques, mais par la combinaison de plusieurs facteurs : l'entrée en service vers 2035 de nouveaux avions ultra-efficaces à moteurs thermiques, la généralisation des carburants alternatifs associant des biocarburants et des carburants synthétiques, et l'amélioration de la gestion des opérations. Pour autant, les obstacles sont nombreux.
La suppression des vols de courte distance et la course à l'avion électrique ne permettront jamais, selon le groupe aéronautique français Safran, de réduire en 2050 les émissions de CO2 générées par l'aviation de 50% par rapport à 2005, comme l'a fixée l'organisation internationale de l'aviation civile (OACI).
Les batteries électriques sont insuffisamment puissantes
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Les vols de plus de 1000 km représentent 80% des émissions de l'aviation
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faire voler sur des distances maximales de 500 km des engins volants de très petite capacité comme les VTOL (véhicules à décollage vertical), et des avions commuter de 10-20 places (voire éventuellement des avions régionaux), mais ils ne pourront jamais faire voler des avions de 200 places sur plus de 1000 kilomètres d'ici à 2035 ...
Les vols de plus de 1000 km représentent 80% des émissions de l'aviation
... combinaison de plusieurs leviers. Trois exactement : - l'entrée en service vers 2035 d'un nouvel avion court et moyen-courrier ultra-efficace; - le développement de carburants alternatifs, des biocarburants dans un premier temps, puis des carburants synthétiques, tous compatibles avec les moteurs thermiques; - et une gestion des opérations aériennes optimisée. Si ce dernier point peut réduire à lui seul 10% les émissions de CO2, voire de 20% si des mesures de baisse de la vitesse des avions étaient décidées, le renouvellement des flottes pourrait quant à lui apporter un gain de 50% et les nouveaux carburants de 40%.
Sauter une génération d'avion
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Le débat entre des architectures traditionnelles avec un fuselage et des moteurs sous les ailes et des architectures en rupture comme l'introduction de moteurs "open rotor", situés à l'arrière de l'avion se poursuit. ... L'"open rotor" pourrait en effet apporter un gain de 15% par rapport au moteur "Leap" qui équipe l'A320 Neo et le B737 MAX, et être disponible vers 2035, selon Philippe Petitcolin. Mais "toutes les options sont sur la table", rappelle néanmoins Stéphane Cueille.
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Ndlr : le titre est véritablement mensonger !
Connu / https://twitter.com/assoCLER/status/1203962906011951105
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CLER @assoCLER · 9 déc. #climat Le prix interne du #carbone, un outil de résilience qui se répand dans les #entreprises...
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Connu / https://twitter.com/staygrounded3/status/1153689543872319490
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Oui au train de nuit !🚃🌙 a retweeté
Stay Grounded @staygrounded3 6h
Aviation et climat - suivez les actualités des débats sur l'impact de l'aviation sur le climat ici:
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Aviation et climat
Actualité des débats sur l'impact de l'aviation sur le climat - Avec stay-grounded.org
scoop.it
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Auteur Aurélien Bigo adhérent·e de The Conversation - Doctorant sur la transition énergétique dans les transports, École polytechnique
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On questionne la pertinence de maintenir les lignes aériennes en Europe, voire la responsabilité des voyageurs, dans le sillage des Suédois qui se détournent de plus en plus de l’avion sous l’effet de la taxation des billets et de l’émergence de la « honte de voler ».
Cette situation mérite qu’on regarde les chiffres de plus près : quel est l’impact d’un trajet en avion, et plus généralement du transport aérien au niveau mondial ? Quelles perspectives d’évolution du trafic ? La technologie permettra-t-elle de limiter les émissions de manière suffisante ?
Un trajet 1 500 fois plus émetteur qu’en train
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Un impact sous-évalué
Calculer son bilan carbone personnel sur une année permet de se rendre compte de ce très fort impact, à l’échelle individuelle, d’un trajet en avion à longue distance. Par contraste, si l’on se place au niveau français ou mondial, l’impact climatique du transport aérien peut paraître relativement faible.
Si l’on regarde les statistiques françaises, les émissions de CO₂ de l’aérien représentent ainsi seulement 2,8 % des émissions des transports et 0,8 % des émissions totales de gaz à effet de serre en 2016. Ces faibles chiffres s’expliquent par le fait que seuls les trajets internes à la France sont comptés (outre-mer compris). Les transports aériens et maritimes internationaux ne sont en effet pas pris en compte dans les chiffres des conférences des Nations Unies sur le climat.
Par conséquent, le secteur se fixe ses propres objectifs climatiques (forcément peu contraignants) via l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), et les inventaires nationaux des émissions reflètent donc un périmètre purement national.
Pourtant, compter les trajets internationaux multiplie par six l’impact de l’aérien pour la France, pour le faire passer à 13,7 % des émissions des transports et 4,4 % des émissions totales du pays.
Au niveau mondial, l’aérien représente en 2015 environ 11 % des émissions de CO₂ des transports, soit 1,5 % des émissions totales de gaz à effet de serre.
Outre le CO2, d’autres effets réchauffants
Un deuxième biais d’analyse réside dans le fait que les émissions de CO2 ne représentent qu’une partie de l’impact climatique de l’aviation. Parmi les autres effets les plus significatifs, les oxydes d’azote (NOx) émis dans la haute atmosphère entraînent une réduction de la quantité de méthane (CH4) et une production d’ozone (O3), deux gaz à effet de serre, ainsi que les traînées de condensation et les cirrus (nuages de la haute atmosphère) qui ont tous deux un effet réchauffant.
Sans même compter la contribution des cirrus, dont l’estimation reste très incertaine, l’effet réchauffant des émissions de l’aérien, appelé forçage radiatif, est ainsi deux fois plus fort qu’en prenant en compte seulement le CO2. Il conviendrait donc de multiplier par deux l’ensemble des chiffres indiqués dans cet article pour mieux refléter l’impact climatique de l’aérien comparé aux autres modes.
Accueil Émissions 55 minutes
Avions et environnement © AFP / JEAN-LUC FLÉMAL / BELGA MAG / BELGA
CO2 mon amour, l'émission qui rapproche les hommes en nous rapprochant de la nature...
Au menu
Coup de projecteur sur le festival We love green, avec sa fondatrice et directrice Marie Sabot. Ce festival musical et éco-responsable se tient les 1er et 2 juin, au bois de Vincennes, en région parisienne.
Découverte d'une entreprise écologique et innovante, basée à Saint-Geours-de-Maremne (Landes), qui se lance dans un nouveau projet intitulé "Fileco". Thierry Toniutti, fondateur dirigeant de l’entreprise Ouateco, fabricant d’isolants écologiques, nous éclaire donc sur ce projet à partir de textiles usagés. L'idée est d'utiliser ces fibres pour la fabrication du béton et surtout d'isolants biosourcés. Une démarche qui s'inscrit pleinement dans l'économie circulaire, et qui, à terme, créera de nouveaux emplois.
A l'occasion du 50ème anniversaire de Nénette, la célèbre orang-outan de la Ménagerie du Jardin des Plantes, à Paris, Denis Cheissoux a tendu son micro à l'une de ses amies, Marie-Claude Bomsel, vétérinaire et ancienne directrice de ladite Ménagerie. Arrivée en France en 1972, Nénette est l’un des plus vieux orangs-outans de Bornéo connus au monde !
Le dossier
On s'attelle à un secteur très polluant, le 7e plus gros pollueur au monde... l'aviation ! Alors que les gaz à effet de serre issus du transport aérien ont presque doublé entre 1990 et 2006, il faut noter que ces émissions ne sont causées que par 3 à 7% de la population mondiale. Comment les compagnies aériennes réagissent-elles face à la "honte de prendre l'avion" ? Quelles seraient les solutions pour réduire les émissions de CO2 de ce secteur ?
Pour y voir plus clair, nous avons sollicité :
- Gérard Feldzer, président du comité régional de tourisme IDF, consultant en aéronautique, Vice président de Ports de Paris, Président de l’Association Transports Passion, ancien pilote de ligne
- Lorelei Limousin, responsable des politiques Climat -Transports au Réseau Action Climat
Pour aller plus loin :
Le dossier sur la protection de l’environnement de l’Organisation Internationale de l’Aviation Civile (ICAO)
Le rapport European aviation environmental de l'Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne, 13/05/2019
5 mythes sur le transport aérien, Réseau Action Climat (17/12/2015)
Comment mettre fin au paradis fiscal dont bénéficie le transport aérien, Réseau Action Climat (13/05/2019)
The 16 European countries where airlines are in the top 10 carbon emitters. Transport & Environment, 08/05/2019
Leaked European Commission study on aviation taxes. Transport & Environment rend public une étude commandée par la Commission européenne sur la taxation du kérosène des avions. 13/05/2019
Initiative citoyenne européenne lancée par des étudiants pour rendre le transport aérien plus vert en taxant le kérosène
Flight Free - La campagne suédoise de boycott du transport aérien
Calculer son empreinte carbone et son impact sur le climat grâce à l'outil MICMAC (Mon Impact Carbone, Mes Actions Concrètes) de l’association de jeunes pour un Avenir climatique
L'équipe : Denis Cheissoux Producteur : Henri-Marc Mutel Réalisateur ; Camille Blanès Attachée de production ; Thierry Dupin Programmateur musical ; frédéric Denhez Chroniqueur
Thèmes associés : Société Environnement écologie
Transcrition :
avion à partir de 33:00
honte de prendre l'avion-Flight Free ... les compagnies aériennes minorent leurs émissions de gaz à effet de serre. En général, on entend le chiffre de 2% des émissions globales de CO2. c'EST CONSIDÉRABLE, autant qu'un pays comme l'Allemagne ce qui en ferait donc le 7ème émetteur. Hors le transp aérien a d'autres impacts sur le climat dont les vapeurs d'eau qui créent en fait des traînées de condensation qui ont pour effet de réchauffer l'atmosphère. Les vapeurs d'eau sont le premier gaz à effet de serre.Et les oxydes d'azote qui créent l'ozone qui réchauffe aussi l'atmosphère. En fait au global, le pouvoir réchauffant mondial est plutôt de l'ordre de 5% ... le parlement examine une loi mobilité (ndlr : aucune allusion à l'amendement de ruffin - lfi !) ...
... l’objectif d’atténuation global est tel qu’il impose de très fortes réductions directes dans tous les secteurs d’une part, et des mesures renforcées de stockage de carbone de type land-use en plus d’autre part … ce qui exclut la possibilité d’offsets. En d’autres termes, on ne peut pas transférer une réduction d’un secteur à un autre (définition de l’offset) car on a besoin des deux pour atteindre l’objectif.
En outre, même en supposant qu’un résiduel limité d’offsets reste disponible, la forte concurrence d’autres secteurs avec aussi des objectifs ambitieux de réduction (comme le secteur maritime) fera que leur disponibilité pour l’aviation seule sera faible au regard de son besoin. Restent donc l’efficacité énergétique et les Sustainable Aviation Fuels (SAF) !
...
les émissions croissent rapidement, de l’ordre de 2 à 3% par an. Or, l’objectif du secteur à long-terme est une division par 2 des émissions entre 2005 et 2050 : comment faire sans les offsets carbone ?
Il semble alors indispensable d’actionner trois leviers distincts : (i) l’offre de SAF doit bondir, pour atteindre de l’ordre de 30% du mix en 2040 et plus de 50% en 2050, (ii) les gains d’efficacité énergétique doivent dépasser 2,5% par an durant les 30 prochaines années, (iii) et il faut en plus une contrainte sur le trafic en ramenant le taux de croissance à moins de 3% par an (source : IEA), ce qui soulève d’intéressantes questions de régulation, et au-delà d’équité entre générations et entre pays. Ces conditions réunies peuvent permettre au secteur d’être « 2°C compatible ». Si l’une d’elles n’est pas remplie, les deux autres devront être encore renforcées. Indiquons au passage que cet exercice prospectif proposé par l’IEA est parfaitement critiquable bien entendu, compte-tenu de ses hypothèses très fortes sur les gains technologiques (côté aviation et côté carburant). Il a toutefois le mérite de montrer l’ampleur des changements à mener pour s’inscrire sur la bonne trajectoire.
Les entreprises du secteur doivent donc davantage s’interroger sur une roadmap ambitieuse à 2050, sans dépendre pour l’essentiel d’un Market-Based-Mechanism (type CORSIA).
13 étapes pour un Système de Transports Juste et pour une Réduction Rapide de l’Aviation
L’aviation est le mode de transport le plus néfaste [1] pour le climat et une des sources d’émissions de gaz à effet de serre (GES) dont la croissance est la plus rapide [2]. Dans les vingts prochaines années, l’industrie espère doubler le nombre de voyageur.euse.s aériennes [3]. Une vague massive et globale d’expansion de l’aviation est en place, avec la prévision [4] de près de 1200 projets d’infrastructures aéroportuaires. Beaucoup de ces projets d’aéroports sont parmi les plus coûteux et les plus gros des méga-projets, un certain nombre étant imposé par des gouvernements servant des intérêts privés.
Le dilemme :
Alors que moins de 10 % de la population mondiale a déjà mis les pieds dans un avion [5], ce sont principalement les non-voyageur.euse.s qui sont le plus durement touché.e.s par la crise climatique et les effets négatifs de l’extension des aéroports tels que l’accaparement des terres, le bruit ou les problèmes de santé. Les communautés des pays appauvris [6], qui n’ont pratiquement pas contribué à la crise, sont les plus affectées. Le problème de l’aviation est une petite partie d’une histoire bien plus large d’injustices : il est contraire à la nécessité d’éliminer l’utilisation d’énergie fossile ; il est étroitement lié au complexe militaro-industriel ; il est aussi en lien avec l’influence excessive des grandes entreprises sur les politiques publiques, concernant le commerce, le développement économique et le climat. L’aviation reste dépendante des énergies fossiles même si l’industrie fait la promotion de fausses solutions comme de nouveaux aéroplanes qui n’existent pas encore. De même, les compensations ( voir plus loin) et les agrocarburants ne permettent pas de limiter les émissions sans mettre en danger la production alimentaire, la biodiversité et les droits humains.
Qui nous sommes ?
des personnes, des communautés, et des organisations du monde entier, concernées par les multiples impacts de l’aviation : certain.e.s d’entre nous sont directement touché.e.s par les infrastructures aéroportuaires et les effets négatifs sur la santé du bruit et de la pollution de l’aviation. Certain.e.s d’entre nous sont des activistes pour une justice climatique et de jeunes personnes qui veulent habiter sur une planète vivable. Certain.e.s d’entre nous vivent dans des communautés, et défendent leurs maisons, leurs terres et les écosystèmes contre l’accaparement des terres pour la construction ou l’agrandissement d’aéroports, la production d’agrocarburants ou des projets de compensation d’émissions des GES de l’aviation.
Certain.e.s d’entre nous sont des universitaires, des syndicalistes et des travailleur.euse.s du secteur des transport, mais aussi des organisations environnementales ou pour les transports, favorisant les initiatives pour d’autres modes de transports comme le rail, partout dans le monde.
« Business as usual » n’est pas une option. C’est pourquoi nous luttons pour les 13 étapes suivantes pour transformer les transports, la société et l’économie pour être juste et répondre à des critères environnementaux.
Ce qu’il faut ...
Voir aussi https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?4ocJkw
Entre ce que l'on nous cache réellement, entre les théoriciens du complots qui disent parfois des choses un peu extrêmes, entre la désinformation officielle et non officielle, nous simple citoyen, que penser de tous cela ?
A titre personnel, je me renseigne, je n'émets aucune hypothèse.
Il y a certainement une partie vraie et une partie fausse.
Les avions équipés de cuve de diffusion existent, à quoi servent-ils réellement ?
Commentaire de indien Julien le 7/3/17
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Bonjour, merci pour l'invitation.
Une personne m'avait déjà parlé des chemtrails. J'ai observé le ciel pendant des mois tous les jours et je peux affirmer que dans ma région, tout ce que j'ai observé est explicable par les trainées de condensation :-)
Mon hygiène de vie ? La jubilation du doute !
Bien à vous
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