29 mars 2025 - 18H00 / Par Fabrice Wuimo
BRAV-M, un acronyme qui est quasiment entré dans le langage commun depuis la création en 2019 de cette brigade de répression de l'action violente motorisée. La BRAV-M, devenue synonyme d’emploi disproportionné de la force et de violences policières contre les manifestations hostiles à Emmanuel Macron. D’abord dans la répression des gilets jaunes qui ont précisément poussé le préfet de police Didier Lallement à créer cette unité, puis dans la répression des manifestants contre la réforme des retraites. L’un des cas les plus marquants d’interventions de la Brav M a été pendant les manifestations contre la réforme des retraites. Dans la soirée du lundi 20 mars à Paris, sept jeunes personnes sont placées en garde à vue par la BRAV M. L’un des manifestants enregistre les conversations. La bande sonore de 23 minutes a été diffusée sur le site d’information Loopsider. Les frasques de la brav-M lui ont attirées beaucoup de critiques et des appels à sa dissolution, notamment une pétition citoyenne ayant recueilli plus de 260 000 signatures. Et pourtant, la commission des lois de l'Assemblée nationale a décidé, le 5 avril 2023, de ne pas donner suite à cette demande. Ce sont ces méthodes musclées et ces dérives autoritaires contre les mouvements sociaux, que Lucas Lévy-Lajeunesse a voulu exposer dans cet ouvrage pour le moins exhaustif sur la Brav-M, La Police contre la démocratie. Politiques de la Brav-M. Un livre qui interroge aussi la place croissante des unités répressives dans un paysage sécuritaire et politique, de plus en plus marqué à droite. Fabrice Wuimo en parle avec Lucas Lévy-Lajeunesse dans ce nouveau numéro de l’entretien d’actu sur Le Média.
6 396 ont signé
Dissolution BRAVM a lancé cette pétition
Alors que plus de 260.000 citoyens avaient signé une pétition sur le site de l'assemblée nationale exigeant la dissolution de la BRAVM, les macronistes ont fait le choix de supprimer la pétition.
Face à ce scandale démocratique nous avons décidé, nous collectif citoyen, de reprendre le texte de cette pétition pour imposer un débat national sur cette unité qui sème la terreur !
La répression policière qui s’abat sur notre pays doit conduire à remettre à l’ordre du jour l’impératif démantèlement de la BRAV-M.
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73 900 SIGNATURES Avatar Yann MILLÉRIOUX
Identifiant: N°1319
La répression policière qui s’abat sur notre pays doit conduire à remettre à l’ordre du jour l’impératif démantèlement de la BRAV-M.
Le pays étouffe de témoignages d’exactions violentes et brutales commises par ces brigades motorisées à l’encontre des manifestants qui tentent de faire entendre leur opposition à un projet de régression sociale.
Ces témoignages circulent dans le monde entier, interpellent la communauté internationale et entachent l’image de notre pays. Ils font état d’un emploi disproportionné et arbitraire de la force et en contrariété avec le schéma national de maintien de l'ordre.
Brigade créée en mars 2019 sous l’impulsion du préfet Lallement pour bâillonner le mouvement des Gilets Jaunes, elle est devenue l’un des symboles de la violence policière.
Loin d’assurer un retour à l’apaisement, son action participe de l’augmentation des tensions, y compris à l’encontre des forces de l’ordre.
Aussi, son mode d’intervention évoque le souvenir des voltigeurs, des duos de policiers montés sur une moto pour disperser les manifestants, brigade dissoute en 1986 après l’assassinat de Malik Oussekine, roué de coups par trois voltigeurs en marge de contestations étudiantes.
Le droit de manifester convoque des droits fondamentaux garantis par notre corpus constitutionnel : la libre communication des pensées et des opinions, la liberté d’aller et venir ou encore la liberté de réunion et d’association. Il nous incombe de les préserver et de nous opposer à tout usage excessif de la force qui viendrait les entraver.
Nous sommes du côté de la colère sociale des manifestants et non de celui du flash-ball, des grenades, des matraques et des nasses.
Nous demandons la dissolution de la BRAV-M. Stoppons le massacre.
Connu / TG le 27/03/23 à 12:58