Gérard Miller : « Comme Pétain en 1940, ce que l’on nous dit aujourd’hui, c’est : fini de jouir » - •27 nov. 2020 / Regards
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Selon une étude, 21 % des Français seraient en état dépressif, soit deux fois plus que fin septembre, selon CoviPrev, une enquête nationale de Santé publique France. L’état psychique des Français est-il pris au sérieux ? Gérard Miller, psychanalyste, est l’invité de #LaMidinale.
Sur l’état dépressif de la société française
« Le confinement 1 et le confinement 2 n’ont rien à voir. »
« Dans le confinement 1, il y a eu beaucoup des souffrances et nul ne saurait les minimiser. Mais pour des millions de personnes, aussi paradoxal que ça a pu apparaitre, était plutôt un moment agréable d’un point de vue psychologique. »
« Dans le confinement 1, pour l’immense majorité des patients que j’avais au téléphone, j’étais frappé de voir que les gens étaient plutôt heureux. Et surtout ils pensaient au monde d’après, comme un monde meilleur où on tirerait les leçons de cette pandémie et du reste : produire plus près, avoir des médicaments sans les faire venir de Chine, travailler moins… »
« Ce confinement numéro 2 est totalement différent. Je vois les gens - y compris sur le divan - être beaucoup plus malheureux psychologiquement avec un sentiment d’avenir bouché. Et je crois que le gouvernent contribue à ça. »
« Il s’agit d’abord d’une détresse individuelle, d’abord. Les gens ont le sentiment d’être abandonnés. »
« Nous sommes lâchés par nos idéaux. »
« C’est une période psychologiquement dépressive parce qu’il n’y a plus la possibilité de croire que l’expérience douloureuse que nous traversons sera un temps soit peu prometteuse. »
« Cette période psychologiquement dépressive me rappelle la période de 1940. En 1940, au moment de la défaite, les français ont eu le sentiment qu’ils étaient lâchés de toute part (…). Pétain considérait que les souffrances qu’enduraient les Français étaient essentiellement dues qu’on avait pris trop de plaisir. Pétain était celui qui disait : fini de jouir. Est-ce que vous n’êtes pas sensible au fait que c’est exactement ça qu’on nous dit aujourd’hui. »
« Comme en 1940 on nous explique qu’il y a une culpabilité de notre part. Il y a quelque chose qui va dans le sens de la dépression. »
Sur les conséquences économiques, sociales et culturelles de la crise sanitaire
« Pour un certain nombre de gens, cette crise est une aubaine. Il y a un enrichissement insensé d’une poignée d’individus. »
« La dépression que nous connaissons aujourd’hui n’est pas seulement liée à la situation économique même si elle est une donnée essentielle. »
« Les étudiants sont par exemple à bout de souffle parce qu’ils vivent dans des conditions précaires, qu’ils n’ont plus la possibilité d’avoir ce rapport au savoir qui est un soutien dans l’existence : nous apprenons aussi pour aller mieux, pas seulement pour aller au boulot. »
« Je comprends la mobilisation des catholiques. Il y a un tel besoin de croire en ce moment, que la religion va faire un bon en avant et les églises vont se re-remplir. »
« Dans la période d’avant le Covid il y avait encore la possibilité de se raccrocher à quelques espérances. »
« Ce système s’accroche à lui-même et il ne faut pas sous estimer la peur des bien-pensants. »
« Tout est fait aujourd’hui pour que nous oublions nos espérances du premier confinement. Que nous oublions le monde d’après. »
« Je crois à l’effet d’aubaine de cette crise : certains de nos gouvernants ont intérêt à maintenir le plus longtemps possible cet état d’esprit collectif qu’on voudrait qu’on ait : avoir peur et se sentir coupable. »
« Le grand slogan du moment c’est : ne bougez pas. Sauf pour aller bosser. »
Sur la possibilité d’isoler des cas positifs au Covid
« On nous dit tester, tracer, isoler et comme on n’arrive ni à tester ni à tracer, on va isoler. »
« L’isolement va dans le sens de ce rêve d’un peuple qui ne sortirait que pour aller bosser. »
« L’isolement c’est faire en sorte qu’il n’y ait plus de collectif. ON ne peut plus manifester ni mener d’action collective. »
« L’isolement c’est l’ambition profonde de l’idéologie dominante c’est-à-dire de faire de nous des particules élémentaires séparées les unes des autres. »
Sur l’absence de prise en compte de la santé psychique des Français
« Nous vivons dans une société qui sous estime la santé psychique. »
« On parle de la destruction de l’hôpital public mais il y a un nombre incroyable de fermetures de services psychiatriques en France. »
« Notre société considère la santé psychique comme secondaire. »
« Il faut au maximum sortir en respectant les règles mais en étant furieux de les respecter. »
« Il faut garder en soi le sentiment de révolte. »
Sur l’alternative possible en 2022
« Je crains de ne pas pouvoir dire que la conséquence de cette gestion malheureuse ou complexe de la crise et plus généralement la façon dont ce gouvernement se conduit, c’est-à-dire liberticide, que ça aura comme conséquence que nous allons changer. »
La suite à lire sur www.regards.fr
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Lev Plant @Rosenlev
Vendredi 13 = Vendredi THREAD
Flèche vers le bas Flèche vers le bas Pansement adhésif
Vous connaissez sûrement les premiers secours, mais est-ce que vous connaissez les Premiers Secours Psychologiques ?
Le RT est doux, pour plus de soin collectif
Flèches en cercle ouvert vers la droite et vers la gauche en sens horaire
12:10 PM · 13 nov. 2020·Twitter Web App
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Lev Plant @Rosenlev · 13 nov.
En réponse à @Rosenlev
Les Premiers Secours Psychologiques (PSP), c'est quoi ?
Stéthoscope
C'est une technique de réduction des risques d'apparition de trouble de stress post-traumatique (PTSD)
Index pointant vers la droite
Ils sont massivement utilisés dans le cadre du travail humanitaire et de la gestion de catastrophes
Lev Plant @Rosenlev · 13 nov.
Coche blanche en gras
Objectifs des Premiers Secours Psychologiques:
- apporter soutien et soin sans intrusion
- évaluer besoins et préoccupations et aider à y répondre
- réconfort et aide au retour au calme
- aide pour obtenir informations, services et soutien social nécessaire
Lev Plant @Rosenlev_ · 13 nov.
C'est fait pour qui ?
Index pointant vers la droite
Les PSP ont été créés par et pour les travailleurs humanitaires, mais sont tout aussi utiles aux particuliers.
On peut penser à celles et ceux travaillant en contact étroit avec le public: personnel éducatif, travail social, militantisme.
...
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Ils ne veulent pas seulement votre bien, mais aussi le "plaisir" de vos enfants...
65 commentaires
Connu / mel de PDR du 19 Oct 2020 09:00:38 -0400 selon lui, Ariane Bilheran, psychologue et écrivain française, est une spécialiste du harcèlement, de la manipulation et de la psychologie du pouvoir. Elle nous parle ici, pour ne pas dire nous alerte, sur la terrible dérive éducative qui, dans un emballage séducteur comme on sait les faire aujourd’hui, menace gravement l'équilibre psychologique de nos enfants et donc de la société à venir, si nous nous laissons emporter dans ses filets.
Transcription : Livre "L'imposture des droits sexuels. Ou la loi du pédophile au service du totalitarisme mondial" ... édité à compte d'auteur pour être indépendante. Ce qui n'est pas le cas chez les éditeurs. Avoir maîtrise pleine et entière de ses écrits. Et une diffusion internationale.
... OMS ... on ne peut pas s'appuyer sur Freud car si enfant initié à la sexualité il deviendrait inéducable. Donc on se réfère à Kinsey ??, nazi notoire. ... confusion avec l'homosexualité ... érotisation du corps de l'enfant. définition de la discrimination "on discrimine si en empèche la jouissance. ... influence des lobbies ... besoins en prévention de nos enfants ... effraction traumatique de l'enfant ... livres tendancieux qui se retrouvent dans les écoles ex /MGEN ... le planning familial rentre dans les écoles, il ne reconnaît pas d'âge ... /éducation au consentement : c'est une hérésie puis que l'enfant n'a pas la capacité au consentement éclairé pour établir son autonomie. Nous ramène à ??? ... /genre à 4 ans ça n'a aucun sens, concept tendencieux par john money apprenait la pédophilie ... patrick doucey ,?? livre la vie sexuelle des enfants, ... discours pervers puisqu'on n'arrive pas à protéger nos enfants face aux images pornographiques, nous allons les éduquer à la pornographie. Les enfants vont s'agresser entre eux, sans parler des changements de sexe ...
Ndlr : amélioration ? vérifier auprès de psys ACT
Biais introduit par la religion catholique ? vérifier ACT
Parler avec assurance de choses qu'on ne connaît pas, c'est l'ultracrépidarianisme. Explications avec le philosophe et physicien Étienne Klein.
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Transcription :
Journaliste : Laurène Gris - Montage Morgane Pottier brut.media
On est tous pour ou contre le nucléaire, les nanosciences les OGM. Mais qui d'entre nous est capable de dire ce qu'on met vraiment dans un réacteur nucléaire ? Ce qu'est une réaction de fission ? Comment ça fonctionne ? Qu'implique E=mc2 ? Qu'est-ce que c'est qu'une cellule souche, un OGM ? Personne.
L'ultracrépidarianisme, c'est un mot savant pour dire que, souvent, on parle avec assurance de choses que nous ne connaissons pas et c'est dérivé d'une locution latine qui est : "Sutor, ne supra crepidam" qui veut dire en gros que le cordonnier ne doit pas parler au-delà de la chaussure.
Moi j'ai noté cette tendance-là au tout début de l'épidémie. Je rentrais du Chili et en arrivant en France, alors que le confinement avait commencé depuis quelques jours, je voyais des tweets écrits par des personnalités politiques, parfois de très haut rang, qui commençaient par : "Je ne suis pas médecin, mais je pense..." etc. Et, après cette déclaration honnête d'incompétence, s'ensuivaient des injonctions sur ce qu'il fallait faire ou penser à propos de tel ou tel traitement. Au tout début de l'épidémie. Ça m'avait étonné qu'on puisse avoir autant d'assurance alors même qu'on vient de déclarer qu'on est incompétent.
J'ai remarqué en étudiant un peu la question que c'était une tendance assez naturelle, qui a d'ailleurs été étudiée par des psychologues américains à la fin du 20è siècle qui s'appellent Dunning et Kruger, qui avaient remarqué que pour se rendre compte qu'on est incompétent, ben il faut être compétent. Au début, quand on découvre un nouveau champ, on se sent spontanément compétent. Par exemple, j'y connais rien en football, mais si on me demandait d'être sélectionneur de l'équipe de France de football, spontanément je dirais : "Pourquoi pas, ça a l'air simple." On s'assoit sur un banc, on fait des gestes, on crie un peu et ça doit être suffisant pour que l'équipe gagne. Et puis, en regardant les choses d'un peu plus près, on s'aperçoit que c'est beaucoup plus compliqué. Nous sommes tous appelés à être victimes de cet ultracrépidarianisme. Quand vous conversez au café avec vos amis, vous dites des choses qui vont au-delà de vos compétences. C'est tout à fait naturel dans la conversation, simplement il faut en avoir conscience, et quand on a une parole publique qui peut avoir des effets politiques importants, il faut être prudent. L'idée, c'est pas du tout de dire que chacun est contraint dans sa liberté à laisser la parole aux experts. En fait, en démocratie, n'importe qui a le droit de poser une question aux experts, de les interpeller, de les interroger. Mais c'est pas ce qui est fait là. C'est : on donne son avis sans savoir.
Livre "Le goût du vrai" a fait naître de nombreuses polémiques.
Nous avons tendance à écouter ceux qui parlent de tout. Comme s'ils nous rassuraient, comme si les gens qui ont des formes de certitude, une forme d'arrogance aussi, nous rassuraient dans une période d'incertitude. Dans les mêmes canaux de communication circulent aujourd'hui des connaissances, scientifiques ou autres, des informations, des commentaires, des opinions, des fakenews, et le fait que toutes ces choses circulent dans les mêmes canaux fait que leurs statuts respectifs, qui sont pourtant très différents, se contaminent.
Je me rends compte que les gens qui sont modérés, qui sont prudents, qui sont en quelque sorte "centristes" pour ce qui est des questions relatives à la vérité, parlent beaucoup moins que les gens qui sont extrémistes dans ces domaines. C'est un peu comme en politique : les gens qui sont aux extrêmes parlent plus que les gens qui font partie de ce qu'on appelle la majorité silencieuse. Et moi je pense que notre démocratie, pour garder de sa vivacité, a besoin que les gens modérés s'engagent passionnément. L'idée même de démocratie a à voir avec le fait qu'on puisse argumenter et s'en donner le temps, sans simplement s'imposer... s'opposer, pardon, avec des arguments assez primaires qui donnent l'impression que ce sont des arguments d'autorité qui se combattent et non pas des analyses.
"
Connue / https://twitter.com/brutofficiel/status/1301407829769633792
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François BOCQUET a retweeté
Brut FR @brutofficiel · 3 sept.
"Je ne suis pas médecin, mais..."
Parler avec assurance de choses qu'on ne connaît pas, c'est l'ultracrépidarianism. Explications avec le philosophe et physicien @EtienneKlein
166 - 3300 - 5300
Ndlr :
- fait allusion à L'effet Dunning-Kruger ou effet de surconfiance, un biais cognitif démontré par David Dunning et Justin Kruger
https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Dunning-Kruger - questionner le point sur le rapport à l'expertise (peut-on dérouler un raisonnement sans en avoir une ? En d'autres termes, peut-on parler de ce que l'on ne connaît pas ? N'est-ce pas ce que fait souvent le médiateur ou le journaliste en rapportant les propos d'un tiers ?) et publier dans centristes insoumis ACT
Suite de l'épisode 1 : https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?Pt5Gcg
Pédocriminalité
Deuxième épisode de notre plongée dans une affaire vertigineuse, l’affaire Jeffrey Epstein. Une affaire qui montre le silence d’une caste, la “jet set”, “le gotha”, qui était consciente des agissements de ce pédocriminel et qui a parfois aussi participé à ses folles fêtes. Têtes couronnées, financiers internationaux, scientifiques, intellectuels, participant à un délire où le pouvoir et le vice font bon ménage.
Et dans ce deuxième épisode, nous quittons les États-Unis pour nous rendre dans un autre pays ou les horreurs d'Epstein se sont déroulées en toute impunité : La France.
Un personnage central dans le réseau français du pédocriminel américain : Jean-Luc Brunel, qui apparait de manière très marquée dans le fameux carnet de Jeffrey Epstein, remis aux médias par son ancien majordome.
Non seulement il aurait trouvé des filles pour Jeffrey, mais il est lui aussi accusé d'avoir violé des jeunes femmes après les avoir droguées. Nous avons pu parler à l'avocate et à l'une des survivantes de l'agression et du viol de Jean-Luc Brunel, qui nous livre un témoignage glaçant.
Puis nous revenons avec Mié Kohiyama, présidente de l'association "moi aussi amnésie" sur la question de l'amnésie traumatique; un mécanisme qui fait que les victimes de viol parfois enfouissent dans leur mémoire cette agression, et qui ressort et leur explose au visage des années plus tard, qui rendent compliqué les procès contre ces prédateurs sexuels.
Blog : Le blog de Arielle KIES
mots-clés Blanquer confinement continuité pédagogique coronavirus éducation nationale enseignement à distance ENT journal de confinement ma vie de prof pédagogie surveillance
Jean-Michel Blanquer a assuré la semaine dernière que tout était prêt pour l’enseignement à distance, mais les enseignants n’en avaient même pas été informés. Nous ne devions donc pas compter dans ce dispositif ? Ou bien nous n’étions attendus que comme « petites mains » de son plan génial ? Malaise.
...
l’institution retrouve de sa vigueur, la grande surveillance va tenter de se mettre en place. L'institution n'est pas bienveillante. L'institution n'a aucune notion de la confiance. L'institution est aveugle et méfiante.
...
Et puis tout d’un coup j’ai mal au dos. Grosse montée d’angoisse. Je devrais sortir, mais, dehors, c’est tellement désespérant.
J’imagine une « manifestation fantôme » : nous irions à notre tour déposer nos pancartes, nos gilets jaunes, sur une place, au pied des arbres. Demain?
Denis Cheissoux a aimé
Anne-Charlotte Dupond
@ACDupond
Très intéressante interview de @CynthiaFleury
à propos de la réussite professionnelle : "l'injonction à la réussite provoque une aliénation sociale et psychique" https://business.lesechos.fr/amp/01/332801.php?__twitter_impression=true
8:08 AM · 2 mai 2020·Twitter for Android
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Les contraintes spécifiques des apprentissages scolaires
André Tricot 1
1 CLLE-LTC - Cognition, Langues, Langage, Ergonomie
Domaine :
- Sciences cognitives / Psychologie
- Sciences de l'Homme et Société / Education
Contributeur : André Tricot andre.tricot@univ-montp3.fr
Soumis le : samedi 4 novembre 2017 - 20:01:34
Dernière modification le : lundi 2 décembre 2019 - 17:06:13
Document(s) archivé(s) le : lundi 5 février 2018 - 12:25:13
Connu / https://twitter.com/olivier_rey/status/1247556671217467398
"
Olivier Rey @olivier_rey
Un texte simple mais remarquable d'André Tricot sur ce qui fait la spécificité de ce qu'on apprend à l'école par rapport aux autres apprentissages : #LireLaRechercheEnEducation 6:07 PM · 7 avr. 2020·Twitter Web App 114 Retweets 156 J'aime
alain POTHET @Apothet · 7 avr. En réponse à @olivier_rey
Lecture indispensable pour mieux comprendre tous les obstacles à la continuité pédagogique qui privilégie avant tout les apprentissages scolaires au dépend des apprentissages adaptatifs. A méditer pour re-inventer notre Ecole.
Cedric Pusset @cedricpusset · 22h
Je n'ai pas bien compris en quoi c'était un problème, si vous pouvez m'éclairer.
4 réponses de plus
Stéphane SALAMA @SalamaStephane · 8 avr.
En réponse à @olivier_rey J'adore @andre_tricot , tout ce que j'ai lu ou vu (au travers de ses conférences) de lui m'a toujours fait énormément progresser dans la vision de mon métier et dans l'analyse de ma pratique. Propos clairs, documentés et d'une grande finesse ... !
Ludovic Miseur @LudovicMiseur · 7 avr.
En réponse à @olivier_rey
Cette lecture me conforterait alors à poursuivre les apprentissages à distance, non pas tant dans le seul but scolaire, mais pour développer des compétences numériques et d'agilité dont la société a besoin.
1pact @1pactasbl · 8 avr.
Serait curieux de voir le tableau final avec les 7 registres augmenté d'une colonne "apprentissage à distance". Tu te sens de la proposer?
1 réponse de plus
Laurent Techer @LaurentTecher1 · 8 avr.
En réponse à @olivier_rey Dense mais tellement intéressant.
Un regard pour aborder un virage didactique peut-être, pédagogique sûrement.
Manu Musial @ManuMusial · 23h
et pour donner plus de perspective à ce texte, n'hésitez à lire cet ouvrage :
https://deboecksuperieur.com/auteur/manuel-musial
"
La crise de la COVID-19 génère une mobilisation planétaire. Pourrait-on s’en inspirer pour créer un mouvement face à l’urgence climatique?
Photo : Radio-Canada / François Dubuc
Pour la chercheuse en psychologie sociale et environnementale de l’UQAM Anne-Sophie Gousse-Lessard, une partie des militants qui se mobilisent présentement pourraient possiblement transférer leurs énergies vers la cause climatique une fois le tumulte de la pandémie apaisé.
Elle estime toutefois que l’imminence du danger relié à la COVID-19 en fait un sujet qui mobilise plus naturellement que les changements climatiques. Elle rappelle que les changements climatiques sont parfois jugés trop lointains pour provoquer des inquiétudes et des actions chez une part importante de la société.
À écouter aussi :
- COVID-19 : à la recherche de traitements
- Les forêts face aux changements climatiques https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1416209/biodiversite-foresterie-environnement-vegetation-climat
- La petite vie cachée des lacs gelés
Connu / https://twitter.com/greenpeaceQC/status/1247957845775208448
"
Greenpeace Québec @greenpeaceQC · 20h
"#Climat : la mobilisation face à la COVID-19 comme inspiration?"
.#COVID19 #COVIDー19 #ActionClimatique - 0 - 1 - 0
"
Depuis des siècles, la question de l’altruisme se pose dans l’humanité. Psychologues, philosophes, anthropologues, biologistes, neurologues, se penchent sur les raisons qui poussent un individu — humain et non humain — à aider un autre individu. Dans quelles conditions cette aide peut...
L’éco-anxiété, déprime liée à la dégradation continue de l’environnement, touche de plus en plus de citoyens. Quelles solutions pour s’en sortir ? Reporterre a posé la question à des psychologues et des éco-thérapeutes.
...
les éco-anxieux ou les climato-déprimés ... Un engouement qui agace Jean-Pierre le Danff, psychothérapeute et spécialiste du sujet ... ressentent aussi de la tristesse et de la colère ... « souffrance écologique », qui se rapproche de la solastalgie ...
Éco-anxiété, solastalgie, psychoterratie… la crise du climat est à l’origine de maux inédits. Et parfois d’une prise de conscience radicale.
...
Alice Desbiolles, médecin de santé publique, est spécialisée en santé environnementale. Elle connaît bien ce processus. Dans son travail, elle est de plus en plus souvent confrontée aux multiples émotions de patients envahis par les problèmes liés à l’urgence climatique. Sans pouvoir les rassurer sur l’état du monde, elle tient à les rassurer sur leur état à eux. Selon elle, être anxieux est une réaction parfaitement rationnelle. C’est l’inverse qui serait anormal. Par ailleurs, elle constate que cet état qui accompagne généralement le pic de conscientisation peut aussi être un levier. « L’organisme réagit au stress. Si ce dernier est aigu, il peut être considéré comme positif, car il nous prépare à l’action. »
Mais Alice Desbiolles reconnaît que ce n’est pas toujours le cas. « Le problème, c’est quand le stress devient chronique. Il y a alors un risque de dépression et, sur le volet somatique, cela peut déclencher des problèmes d’insomnie, de céphalées, des troubles cardio-vasculaires... » Au terme d’« éco-anxiété » qui fleurit dans les médias, Alice Desbiolles préfère celui de « solastalgie », moins réducteur. Car ceux qui prennent conscience du collapse ne ressentent pas uniquement de l’anxiété. Leur panel d’émotions est bien plus large.
...
analogie avec les cinq étapes du deuil. Dans l’ordre, ou le désordre, tout le monde devra d’abord sortir du déni (non, la chose n’existe pas...), puis affronter la colère (quand je découvre l’ampleur du scandale...), la négociation (en est-on bien sûr ?), la dépression (l’éco-anxiété), pour, à la fin, et avec de possibles rechutes, connaître l’acceptation qui permet de passer à l’action.
...
Ce n’est pas le modèle adopté par le psychologue Pierre-Éric Sutter, cofondateur avec Loïc Steffan et Dylan Michot de l’Observatoire des vécus du collapse, lequel a récemment conduit une étude auprès de 1 600 personnes vivant en France pour savoir, d’un point de vue psychologique mais aussi sociologique, comment ils vivent l’évolution des enjeux écologiques ou environnementaux. Lui privilégie une grille de lecture comprenant quatre sociotypes également inspirés par une intuition de Pablo Servigne. Ce canevas croise états émotionnels et postures conatives. Ainsi, on trouve :
le pessimiste-passif (« À quoi bon, tout est foutu »),
l’optimiste-passif, qui peut être « collapsophobe » (« la science va bien nous tirer de là »)
le pessimiste-actif (le survivaliste qui vise l’autonomie)
et, enfin, l’optimiste-actif.
C’est dans cette quatrième et dernière catégorie qu’on trouve les néotransitionneurs. L’optimiste-actif admet l’avènement du collapse mais il choisit de s’y préparer activement, pour lui mais aussi pour toute la communauté, avec le souhait de mettre en place un système alternatif.
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Interview de Vincent Mignerot, président de l'association Adrastia http://adrastia.org/ ; https://www.youtube.com/channel/UCprmhr8rfvlFpuSmv-QOEgA
Vidéo diffusée en direct le 20/09/2017 à 18h.
Catégorie Actualités et politique 122 commentaires
Transcription : ... l'assocation a fait le choix de croire en la science. ... informer, aménager (il n'y a pas de solutions) ... sobriété. Lien énergie - PIB (équation de Kaya) ... 11:13 ... psycho-anthropologie ... 5 millions d'êtres humains avant l'holocène ... dégradations écologiques ...
Ndlr : vérifier que pas déjà v+i+t ACT
Connues / https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?p_PWNA
Thomas #NoFakeScience (post-publication) auf Twitter: "Aller ... Puisque personne ne lit les sources :https://t.co/xBh2aDK8xehttps://t.co/cvNGsTNBw0Pour les ONG ⤵️https://t.co/XPObEpg8Lw… https://t.co/M05XEvi4Np"
Thomas #NoFakeScience (post-publication) @Thomas_Auriel · 7h En réponse à @HPeskine @ThierrySalomon et 3 autres
Aller ... Puisque personne ne lit les sources :
https://who.int/topics/accidents_radiation/faqs-fukushima-5years/fr/
https://unscear.org/unscear/en/publications/2013_1.html
Pour les ONG
https://who.int/bulletin/volumes/93/9/14-146498-ab/fr/
Fukushima, cinq ans après – questions-réponses
Questions-réponses sur les principales conséquences de la catastrophe de Fukushina pour la santé publique-who.int
-> Résumé de ce que j'ai compris
2 morts directs après le tsunami. Aucun mort immédiat des suites des radiations. Étude en cours sur les effets à long terme des radiations ? Sur les autres effets sur la santé, détresse psychologique pour ~15% de la population ???
=> vérifier ACT
Doit-on vraiment réinscrire les enfants au cirque, ou ne serait-il pas plus judicieux de leur faire suivre une formation en irrigation?
... nous sommes désormais majoritaires à avoir pris conscience de l'urgence des dangers qui menacent les écosystèmes. ... Et pourtant, on va au travail, on regarde des séries, on prend des apéros, on est plus ou moins motivé·es par la rentrée. Bref, la vie continue son cours. ... Contradiction de l'esprit humain ... nous sommes paumé·es –d'autant plus d'ailleurs que nous n'avons pas d'exemple dans l'histoire pour réagir. ...
Mes chers amis et collègues,
En tant que membre de notre département de stratégie des risques, au sein de l'équipe de validation de modèle de trading algorithmique, je vous écris parce qu'il est de plus en plus évident que nous sommes confrontés à des risques dévastateurs dans les années à venir, sans aucune atténuation ou anticipation adéquate par le secteur financier dans son ensemble, et donc nos industries modernes.
...
Des années après la création tant attendue de telles initiatives vertes, pourquoi les gouverneurs de la Banque d’Angleterre et de la Banque de France devraient-ils encore nous avertir en Avril 2019, que : « le système financier mondial fait face à la menace existentielle du changement climatique et doit prendre des mesures urgentes pour se réformer [...] doit être au cœur de la lutte contre le changement climatique (...] doit placer la barre très haut pour éviter la catastrophe " ?
Les superviseurs nous ont récemment incités à intégrer le changement climatique dans notre gouvernance et analyses de gestion des risques [40], comme l'a récemment réaffirmé William Nordhaus, co-lauréat du prix Nobel 2018 en Economie
« pour avoir intégré le changement climatique dans l'analyse
macroéconomique à long terme » [51], ce qui est une révolution conceptuelle au regard d'objectifs financiers aux horizons plus courts. Des années après que le Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD) ait suggéré aux banques de suivre l’empreinte carbone de leurs investissements, afin de mieux gérer la réduction méthodique des émissions de gaz à effet de serre (GES), rien n'a été fait pour limiter nos appétits conflictuels de croissance.
Les risques évoqués sont connus depuis longtemps mais malgré de récents résultats prometteurs, nous refusons toujours
de prendre nos responsabilités et de collectivement questionner notre raison d'être. ... Des années après la création tant attendue de telles initiatives vertes, pourquoi les gouverneurs de la Banque d’Angleterre et de la Banque de France devraient-ils encore nous avertir en Avril 2019, que : « le système financier mondial fait face à la menace existentielle du changement climatique et doit prendre des mesures urgentes pour se
réformer [...] doit être au cœur de la lutte contre le changement climatique (...] doit placer la barre très haut pour éviter la catastrophe " ?
Les superviseurs nous ont récemment incités à intégrer le changement climatique dans notre gouvernance et analyses de gestion des risques [40], comme l'a récemment réaffirmé William Nordhaus, co-lauréat du prix Nobel 2018 en Economie
« pour avoir intégré le changement climatique dans l'analyse
macroéconomique à long terme » [51], ce qui est une révolution conceptuelle au regard d'objectifs financiers aux
horizons plus courts. Des années après que le Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD) ait suggéré
aux banques de suivre l’empreinte carbone de leurs investissements, afin de mieux gérer la réduction méthodique des émissions de gaz à effet de serre (GES), rien n'a été fait pour limiter nos appétits conflictuels de croissance.
Les risques évoqués sont connus depuis longtemps mais malgré de récents résultats prometteurs, nous refusons toujours
de prendre nos responsabilités et de collectivement questionner notre raison d'être. ... Le découplage de la croissance économique et de la pression sur l’environnement est aujourd’hui impossible, quels que soient les efforts déployés récemment dans le domaine des énergies renouvelables: au niveau mondial 2 % se sont
rajoutés, non pas substitués, aux énergies fossiles, leur Energie Produite sur Energie Investie (EROEI) ou empreintes carbone complète pour la construction ou l’entretien ne sont jamais mesurées. Le sujet de recherche est unanimement considérée comme « inexploré ». Compte tenu de l'état de l’art actuel sur le découplage, d'une part, et la réduction drastique de la consommation de combustibles fossiles nécessaire pour respecter les accords de Paris, de l’autre, la communauté scientifique internationale a conçu des trajectoires d'émissions globales drastiques, ainsi que plusieurs ensembles de recommendations à suivre collectivement pour les années à venir.
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un seul et unique objectif à mettre au coeur de nos innovations:
les activités humaines doivent être neutres en carbone d'ici 2050, ce qui est absolument certain d’affecter la croissance économique mondiale, et donc notre utilité tel que nous l'avons toujours conçu. L'objectif intermédiaire pour maximiser nos chances d'atteindre 1,5°C consiste à réduire de 40 à 50% nos émissions mondiales d'ici 2030. Par conséquent, nous devons laisser dans le sol environ les deux tiers des réserves connues de combustibles fossiles pour atteindre nos objectifs climatiques mondiaux, soit moins de 20 ans de consommation au rythme actuel.
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PERSPECTIVE NEUROPSYCHOLOGIQUE
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Selon Sébastien Bohler, docteur en neurosciences :
« Cette incohérence de l'habitude face à l'évidence vient de la
structure profonde de notre cerveau. L'une des structures enfouies dans notre cerveau s'appelle le striatum. Il nous
envoie de la dopamine, donc de la récompense, ou du plaisir, lorsque nous accomplissons des tâches simples : manger,
avoir des relations sexuelles, un statut social élevé, avoir de la reconnaissance (domination), avoir autant d'informations
que possible sur notre environnement, et minimiser ses efforts (chercher le plus de confort possible).
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Nous devons passer d'une civilisation technologique à une civilisation de la conscience. Car la civilisation de la conscience peut se retourner contre elle-même, et considérer des chemins qui n'ont jamais été imaginés. »
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l'humanité aurait besoin de 1,7 planètes...
Comment vivre dans des villes privatisées, où notre attention est contrôlée et sollicitée en permanence, et nos corps pistés à chaque instant ? Le dernier roman d’Alain Damasio, dont l’action se déroule en 2040, explore ce monde possible, avec justesse, de manière sensible et réaliste. Il nous invite à sortir d’urgence de nos « techno-cocons », à expérimenter de nouvelles manières d’être au monde et de résister, pour reprendre le contrôle sur nos vies. Attention, entretien décapant.
Photo (une) : Alain Damasio en visite sur la Zad de à Notre-Dame-des-Landes, dans l’ancienne bibliothèque du Taslu, celle qui était accessible aux handicapés / © ValK
2040, en France. Dans une société ultra-libérale où les villes ont été rachetées par des multinationales, où l’attention de chacun est sans cesse captée et sollicitée au risque de rendre fou, on découvre l’existence des Furtifs, des créatures à la vitalité hors norme, qui vivent dans l’angle mort de la vision humaine. Toujours en métamorphose, elles métabolisent les éléments sur leur passage, transformant l’espace dans lequel elles vivent – et les gens qui croisent leur route. Dans ce monde qui ressemble au nôtre dans ce qu’il peut produire de pire, Lorca Varèse, sociologue pour communes autogérées, et sa femme Sahar, proferrante dans la rue pour les enfants que l’éducation nationale a abandonné, partent à la recherche de leur fille disparue, et à la rencontre de ces créatures.
Avec Les Furtifs (La Volte, 2019), Alain Damasio signe une critique fine et acerbe du capitalisme cognitif, de notre capacité d’auto-aliénation, du confort de nos techno-cocons où l’on se sent si protégés. Avec un langage créatif qui se renouvelle sans cesse, il trace des lignes de fuite possibles, des modes de résistance, dans une grande fresque magique, magnifique et émouvante, qui invite à changer radicalement notre regard sur le monde et sur le vivant.
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Basta ! : Que pourraient incarner ces drôles de créatures, les « Furtifs », dans la société d’aujourd’hui ?
Alain Damasio : Ce sont des poches de liberté, des brèches dans un monde de plus en plus contrôlé, pas seulement par les multinationales ou les gouvernements, mais aussi par nous-mêmes : un père demandant à sa fille d’être « ami » sur Facebook pour voir ce qu’elle y poste, un enfant qui regarde l’historique de navigation de ses parents, un patron employant un hacker pour regarder quel salarié il embauche, ou réciproquement le salarié qui « googlise » le futur patron avant un entretien d’embauche… Nous sommes tous dans ces logiques de panoptique, où nous essayons d’avoir un maximum d’informations.
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Le philosophe Byung-Chul Han l’explique très bien : le stade avancé du pouvoir libéral actuel, c’est de permettre aux gens de maximiser leur auto-aliénation. L’aérodynamique du pouvoir est géniale : les gens viennent eux-mêmes prendre dans l’armurerie proposée par les GAFA.
... Bernard Stiegler, quand il parle des psychopouvoirs ... Lorsque les gens vivent un manque affectif et émotionnel, cela génère des forces réactives assez mauvaises. Le transhumanisme vient se connecter à cela, comme toutes les religions avant lui. C’est un mouvement para-religieux très fort ... la prophétie, le moment où les machines vont faire advenir l’intelligence artificielle (IA) ... Le mythe de « l’IA toute-puissante » vient répondre à un bordel que nous avons créé : aujourd’hui, la technostructure est tellement dense que personne ne comprend ce que font réellement les IA, même ceux qui en créent la boîte noire. Et aucun être humain n’est évidemment capable de traiter les données du « big data ». On crée des systèmes qui échappent complètement à l’être humain, que personne n’arrive à maîtriser. C’est une dépossession. Une fois que ça a bien purulé et bien enflé, qu’on est noyé sous tout ça, intervient le mythe. Les mythes sont des symptômes.
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comprendre comment le vivant s’interconnecte et comment nous sommes en symbiose avec lui. C’est aussi renouer avec les « ancestralités animales », qui sont consubstantielles à ce que nous sommes, et communes à plein d’espèces.
L’humain est habité par des affects, des percepts et des concepts. ... Tout ce que je décris dans mon livre est déjà là, c’est simplement hypertrophié. ... rendre furtives nos existences
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Aujourd’hui, on est en « démocrature » – c’est-à-dire avec des éléments de démocratie et des éléments de dictature, mais globalement plutôt en démocratie
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Conseil pour le maintien des occupations (CMDO)
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Les Gilets Jaunes, heureusement, ont renouvelé le mode « manifestation », qui était complètement exsangue. Ne plus déposer les trajets de manifestation en préfecture pour les rendre imprévisibles pour la police, et investir les ronds-points, c’est un coup de génie, franchement ! C’est très intuitif : un rond-point est à la fois le carrefour de tout, et en même temps c’est un symbole de l’horreur des zones péri-urbaines. ... Acter qu’ils ne voulaient pas de représentants ... Je crois que la solution, c’est l’auto-organisation
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revenir à de l’action directe, assumer une part de violence et « d’irruptivité ». La limite, c’est la mort, car je défends le vivant. Mais, à tous ces gens qui vivent dans une espèce de forteresse absolue, il faut faire retrouver un sentiment de vulnérabilité, leur faire ressentir cette violence systémique qu’ils exercent du haut vers le bas et dont ils ne voient jamais le retour…
Je ne fais pas de la lutte violente une valeur en soi. C’est conjoncturel. Mais la négociation ne suffit pas, les manifs ne changent rien : on en est à X semaines de manif des Gilets jaunes, que faut-il faire ? Macron ne bougera pas d’un iota, il s’abrite derrière la Constitution. Pendant cinq ans, il va tout massacrer : les retraites, les hôpitaux, l’éducation. Il s’en fout.
Propos recueillis par Barnabé Binctin et Agnès Rousseaux
Tags Altermondialisme ; Politique ; Surveillance et biométrie ; ZAD
Ndlr :
- Pourquoi se priver de la "carte" politique élective s'il est acté que Macron ne bougera pas en s'appuyant sur la constitution ? Ne faut-il pas AU CONTRAIRE JOUER TOUTES NOS CARTES y compris l'élection et le changement de constitution ?
pouvoir(s)
intelligence_artificielle-IA
conne(cté)(e)(ur)(xion)(s)
organis(ation)(é)(e)(s)
Ces temps troubles en France, après les attentats successifs de Paris, de Nice et l’assassinat d’un prêtre, près de Rouen, voient une partie de notre jeunesse, répondre aux clairons de dogmatismes qui veulent la mort de nos démocraties et attisent la haine entre communautés. Face à ces évènements qui cherchent à diviser, nous pensons dans le cadre des outils à disposition de la protection de l’enfance (sous mandat administratif ou judiciaire), que le déplacement, et le détour par l’expérience commune avec les professionnels, à l’étranger, créent de l’instabilité pour que le jeune puisse entendre un contre discours de l’adulte.
Par la médiation entre les arts et la culture, le dialogue peut se renouer, le lien devient possible. Cette médiation culturelle permet aux jeunes de mieux appréhender les différences et évite le communautarisme. La « pratique éducative par ricochet » dans le quotidien en partage, chère au psychologue lyonnais, Paul Fustier[1], nous invitait à de tels détours : démontrer ainsi que travailler les questions de processus identificatoire par les enjeux culturels sont des démarches fondamentales au processus d’intervention clinique et éducatif en contexte de protection administrative ou judiciaire.
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L’expertise issue de notre pratique éducative et formative nous indique que nous souffrons de trop de cloisonnement dans nos pratiques d’accompagnement. Ce modèle cloisonné n’assume pas pleinement l’importance de la conjonction des volets cliniques avec l’expérimentation d’engagement citoyen pour le vivre ensemble. Nous considérons ainsi à l’appui des travaux contemporains en psychiatrie et psychosociologie que les troubles psychiques et souffrances sociales contemporains sont autant « d’empêchements d’accomplissements » et de réalisation de soi.
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faire entendre que la culture dont certains sont issus, reste plus que jamais, estimable, et qu’elle a sa place pour le guider dans la construction positive de son parcours de vie, loin de tout regret haineux.
[1] Paul Fustier, les corridors du quotidien, Dunod, 2014 (1ère édition 1993). Paul Fustier (1937-2016), professeur émérite de psychologie à l’Université de Lyon. Il joua un rôle central dans la structuration de la clinique du champ social et médico-social. L’intégralité de son oeuvre est éditée chez Dunod.
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François Ruffin répondait à vos questions et à celles de Rémy Buisine. Au programme : son livre, Emmanuel Macron, les gilets jaunes ou encore le grand débat...
François Ruffin est député de la France Insoumise, auteur du livre "Ce pays que tu ne connais pas" qui est adressé directement à Emmanuel Macron, et son documentaire "J'veux du soleil" sortira au cinéma le 3 avril prochain.
Catégorie Actualités et politique
137 commentaires
François Ruffin il y a 16 heures
Un grand merci pour l'invitation et la réalisation de ce moment. C'est vraiment très agréable de pouvoir faire des interview dans ce genre de conditions ! Amitiés !
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Interview de Bernard Stiegler, philosophe qui axe sa réflexion sur les enjeux des mutations actuelles — sociales, politiques, économiques, psychologiques — portées par le développement technologique et notamment les technologies numériques en direct à 18h00 le 17/01/2018.
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Actualités et politique
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