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En cette fin de confinement, alors que beaucoup de questions sur "L'Après" se posent, Jean-Marc Jancovici a répondu à certaines des questions des abonnés de sa page Facebook via un live le 8 mai 2020
Version audio : https://soundcloud.com/effondrement-i...
Liste des questions
00:01:18 Quels seront les métiers utiles à la société d’après-demain?
00:13:25 Qu'en est-il de la prise en compte de la parole scientifique après la période covid?
00:25:00 Comment faire perdurer et progresser la connaissance dans une société en décroissance?
00:29:55 Pourquoi ne pas envisager de créer un parti politique pour donner plus de poids à votre vision de l'après?
00:40:50 Pensez-vous qu'il y ait une chance que la décroissance à venir soit autre chose qu'une foire d'empoigne généralisée?
00:51:45 Est-ce qu'une réindustrialisation de la France est réaliste, possible, et souhaitable avec une logique bas carbone?
00:57:29 Face à l'Allemagne. puissance industrielle et poids lourd de la chimie, est-ce réaliste d'envisager une réindustrialisation de la France?
01:09:05 Précisions concernant la migration des villes vers les campagnes comme partie de la solution de décarbonation
01:25:38 Peut-on faire travailler 30 millions de personnes dans un pays visant la sobriété et la décroissance?
01:35:11 Pensez-vous que la TVA soit un outil fiscal efficace pour faire évoluer les comportements et renchérir les produits forts consommateurs d'énergie fossile tout en allégeant le coup des produits vertueux?
01:43:43 Quelles sont les perspectives possibles pour le retraitement du combustible nucléaire?
02:01:48 Que va-t-il se passer sur le pétrole et est-ce que ça va nous poser quelques soucis dans les années à venir?
Catégorie Science et technologie 793 commentaires
Ndlr : m'a convaincu sur la majeure partie des sujets, sauf le nucléaire /dangerosité et déchets (aucune empathie avec les gens de bure, allusion abusive ? des réacteurs nucléaires naturels d'afrique).
Par ailleurs, il élude la question des communs et notamment la possiblité d'avoir une MNC - Monnaie des communs. Cependant et pour résumer, il reste précieux pour convaincre les entreprises.
Collection Ruptures À la mémoire de Régis Roquetanière, ami de luttes.
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Mondialisation -> productivisme, libre-échange et concurrence, pouvoir aux multinationales, colonialisme
Échec des forces progressistes
Capitulation de la social-démocratie - L’altermondialisme au secours de la gauche - L’alternative sud-américaine - Des Indignés à Syriza
Démondialiser
De la self-reliance à la démondialisation - Détournement politique - Une nouvelle étape dans la lutte des classes - Affronter les multinationales
Refuser la croissance
L’impasse de l’« autre croissance » - La nébuleuse décroissante - Politiques de la décroissance
Sortir de l’ère néo-coloniale
Un « nouvel ordre économique international » avorté - Changer au Nord pour permettre le changement au Sud - Autonomie, coopération et décroissance - Avec les États ou avec les peuples
Transformer les relations marchandes
Intérêt et limites de la Charte de La Havane - De nouvelles logiques commerciales - De nouvelles logiques d’investissement - La monnaie et le troc
Développer la coopération non marchande
Faire de la coopération Nord-Sud une priorité d’État - Dégager des moyens - Développer des coopérations Nord-Nord - Traiter la question migratoire - Achever la décolonisation française
On entend souvent dire que la chute du mur de Berlin, le 16 novembre 1989, a sonné la victoire totale du libéralisme. Avec du recul, on peut penser que ce n’est pas le cas. S’il fallait célébrer le véritable triomphe du capitalisme néolibéral, la date à retenir serait le 13 juillet 2015. Ce jour-là, le gouvernement grec de gauche radicale, démocratiquement élu, renonçait à mettre en œuvre son programme et se pliait aux injonctions de l’Union européenne et des marchés financiers. Alors que la coalition Syriza avait remporté, en janvier 2015,
les élections législatives en promettant de combattre et de vaincre l’austérité, l’ordre néolibéral faisait plier la Grèce et rayait d’un trait de plume le résultat des urnes, semblant donner raison à titre posthume à l’ancienne Premier ministre britannique, Margaret Thatcher : il n’y aurait plus d’alternative au règne du marché.
Bien sûr, la démocratie en Europe avait déjà été violée plusieurs années auparavant, lorsque le Traité de Lisbonne fut imposé aux peuples français et néerlandais qui avaient voté Non en 2005.
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Sociaux.
La fable de l’Europe sociale fonctionnera un temps.
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La conception de la démondialisation portée par Arnaud Montebourg pose un sérieux problème : très éloignée de la vision de Bernard Cassen et Walden Bello, elle s’inscrit dans une logique à la fois européiste et productiviste. L’objectif du dirigeant socialiste n’est pas de remettre en cause la concurrence internationale, mais bien de redresser la compétitivité de la France et de l’Europe : il faut « constituer des champions industriels ayant la taille critique du marché mondial ». Pour lui, « La démondialisation c’est d’abord la modération de la mondialisation. C’est-à-dire que l’on doit arriver à une régionalisation de l’économie mondiale où les grands ensembles continentaux vont continuer de commercer, mais vont le faire de façon plus raisonnable 1. »
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Là où Jacques Sapir, Bernard Cassen et Walden Bello plaident pour des mesures nationales, Arnaud Montebourg s’aligne sur le fantasme de la réforme « de l’intérieur » de l’Union européenne en vogue au Parti socialiste. Cette « démondialisation », c’est le conte pour enfants de « l’Europe sociale », auquel on ajouterait du protectionnisme « aux frontières de l’Union européenne ». Protectionnisme qui est d’ailleurs la seule audace que s’autorise Arnaud Montebourg,
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Seule la restauration de la souveraineté nationale permet d’enclencher le train de mesures nécessaires pour briser la domination des multinationales et gouverner en faveur des classes populaires. Annuler la plus grande partie de la dette publique, creusée année après année
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La reconquête de la souveraineté monétaire doit conduire à dévaluer la monnaie nationale par rapport à certaines monnaies de pays structurellement exportateurs (la devise allemande, le yuan chinois) et à la réévaluer par rapport à des monnaies de pays structurellement importateurs
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Charte de la Havane, OIC Organisation internationale du commerce
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P151 Conclusion
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Il est totalement faux, et je pense l’avoir démontré dans ce livre, de croire que la rupture nationale est incompatible avec l’internationalisme. Le sentiment d’appartenance à une nation n’empêche en rien de se sentir appartenir en même temps à l’Humanité et à une classe sociale. Mais le cadre national est le seul qui permette, aujourd’hui encore, une prise de pouvoir démocratique.
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exige une radicalité sans faille : elle impose de sortir de la domination des firmes multinationales et de l’Union européenne, de créer de nouvelles alliances internationales, d’apporter des réponses aux problèmes environnementaux. Sans rien céder sur ses fondamentaux, la gauche doit actualiser à la fois son projet de société et la stratégie pour le mettre en œuvre.
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le patriotisme. Pas un patriotisme chauvin et excluant. Certainement pas un patriotisme de compétition. Mais l’idée que la France puisse reprendre une place centrale dans l’Histoire en mettant fin, avec d’autres, à la domination du capitalisme, peut être un puissant moteur de changement, comme l’a été le patriotisme des mouvements de décolonisation en Afrique et en Asie au xxe siècle.
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de compétition, qui interdiraient de repenser un nouvel ordre mondial progressiste. Il existe de façon évidente des intérêts de classe, par définition divergents, et le combat contre les forces libérales sera rude. Mais je crois que, dans leur majorité, les peuples adhéreront à un projet de sortie du capitalisme qui donnera comme perspective la paix, le bien-être et la coopération, et qui sera crédible. Je n’en ai bien sûr pas la preuve, mais personne ne détient non plus la preuve du contraire. Ce que nous savons, par contre, c’est que nous sommes condamnés au pire si nous n’essayons pas.
Juillet 2016
Aurélien Bernier • est essayiste et conférencier. Il collabore régulièrement au Monde Diplomatique.
Pour contacter l’auteur : http://abernier.vefblog.net
Ndlr :* Sortie de l'Euro ? VÉRIFIER ACT
Il n'est pas évoqué la notion de MNC, dommage, cela faciliterait grandement me semble-t-il
Réédite son livre de 20111 et le met à dispositiion gratuitement en ligne
Préface d'Emmanuel Todd
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http://lamemere.fr/
https://compagniedesamandes.com/
https://www.bleu-blanc-ruche.fr/
Arnaud Montebourg, mardi à Montret (Saône-et-Loire). Photo Bruno Ansellem pour Libération
... dénonce le «transformisme intellectuel» du gouvernement pendant la crise et appelle à inventer une nouvelle puissance publique, indépendante.
Ancien ministre du Redressement productif puis de l’Economie de François Hollande jusqu’en 2014, Arnaud Montebourg défend depuis dix ans le concept de «démondialisation», prônant la réappropriation des secteurs industriels stratégiques par l’Etat. En retrait de la vie politique depuis son échec à la primaire de la gauche en 2017 et désormais à la tête de deux entreprises équitables : Bleu Blanc Ruche (miel) et la Mémère (glace bio), il redonne de la voix à la faveur de la crise sanitaire, économique et sociale du coronavirus. Sévère sur l’action d’Emmanuel Macron et de la majorité, il appelle l’Etat à engager une «reconstruction écologique» : «Le moins d’importations possible, une économie davantage tournée vers le marché intérieur continental avec des bons salaires et de meilleurs prix pour rémunérer ceux qui produisent ici.»
Le 12 mars, lorsque vous entendez Emmanuel Macron déclarer que c’est une «folie» de «déléguer […] notre protection […] à d’autres» notamment en matière de santé,
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Connu / https://twitter.com/JLMelenchon/status/1247839789891624965
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Jean-Luc Mélenchon @JLMelenchon · 6h
Passionnante interview d'Arnaud Montebourg. Je note la convergence des préoccupations, parfois au mot près ! Bravo.
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Suite / abonnés
Ndlr : est toujours/encore pro-économie de marché tout de même :-(
Trois jours à La Rochelle du 9 au 11 novembre inclus pour entendre les intervenants, débattre avec eux et coopérer pour construire un avenir fait de résistances au néolibéralisme et de propositions réellement alternatives.
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Candidat à la présidence de la République française
Au titre du Rassemblement pour la démondialisation
1.- Annuler toutes les « réformes » néolibérales prises ces quarante dernières années.
2.- Reconquérir la souveraineté de la France dans les domaines politique, militaire et diplomatique, en sortant de l’Union européenne, de l’OTAN, en démondialisant pour bâtir de nouvelles relations internationales fondées sur le co-développement.
3.- Reconquérir la souveraineté monétaire et financière en sortant de l’euro, en démantelant les marchés financiers en France, en organisant le dépérissement de la Bourse et en faisant défaut sur la dette publique pour pouvoir la restructurer.
4.- Reconquérir la souveraineté économique et industrielle par le retour à la nation des grands groupes industriels, de services et médiatiques, par des mesures protectionnistes dans le cadre rénové de la Charte de La Havane de 1948, pour une mutation écologique, sociale et démocratique des modes de production, de distribution et de consommation.
5.- Reconquérir la souveraineté fiscale condition nécessaire pour faire basculer le partage de la valeur ajoutée en faveur du travail et construire des politiques d’égalité.
6.- Instaurer le droit opposable à l’emploi effectif permettant l’emploi pour tous, l’État étant l’employeur en dernier ressort.
7.- Restaurer, refonder et élargir la Sécurité sociale et tous les services publics pour garantir la justice sociale.
8.- Bien vivre dans une société qui préserve la biodiversité et les ressources fossiles, tout en assurant son autonomie alimentaire par le développement de l’agriculture paysanne, et son autonomie énergétique par une sortie progressive du nucléaire.
9.- Refonder l’instruction publique, développer la recherche, promouvoir la langue et la culture françaises.
10.- Reconstruire l’État républicain pour garantir l’intérêt général et les libertés publiques, la démocratie, la laïcité, et l’indépendance de la justice.
Il est clair désormais que le suffrage universel est déjà faussé pour l’élection présidentielle des 23 avril et 7 mai 2017. Plusieurs phénomènes inquiétants, dont on peut craindre qu’ils s’aggravent et que d’autres s’y ajoutent, affaiblissent un peu plus chaque jour la légitimité de l’élection présidentielle. En vérité, cette élection témoigne comme jamais de la déliquescence de la Ve République : sa Constitution et ses institutions, les grands médias, les partis politiques.
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Tout ceci confirme que le régime est devenu totalement illégitime, que la souveraineté nationale est contredite par les élus et les institutions elles-mêmes. Un sursaut démocratique devient indispensable.
Bref, la Ve République est à bout de souffle, il est temps de passer à autre chose.
Jacques Nikonoff est le seul dirigeant d’un parti politique à être un authentique homme du peuple tout en étant un homme d’État. Au contraire de la caste politique, il peut se prévaloir d’une expérience d’ouvrier, de chômeur, d’universitaire et d’énarque.
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Gauche et droite, sur l’essentiel, n’ayant plus de désaccords fondamentaux entre eux. Jacques Nikonoff œuvre désormais pour dépasser le clivage gauche-droite qui n’a plus aucun contenu, et le remplacer par le seul véritable clivage pertinent qui demeure celui entre le peuple et l’oligarchie. Il milite pour rassembler les « démondialisateurs », c’est-à-dire tous ceux, quels que soient leurs orientations politiques, qui veulent vraiment la souveraineté de la France par sa sortie de l’ordre néolibéral mondial et de ses institutions (Otan, euro, Union européenne, OMC, FMI…), c’est-à-dire la démondialisation.
Pour donner toute la force et l’ampleur souhaitable à cette mutation politique, il participe en février 2016 à la création du Parti de la démondialisation (Pardem) dont il devient le président.
Jacques Nikonoff a publié plusieurs ouvrages :
Existe-t-il des réservoirs d’emplois ? (Arléa-Corlet, 1996, sous sa direction).
Chômage : nous accusons ! (Arléa, 1998, sous sa direction).
La Comédie des fonds de pension (Arléa, 1999).
Pour une économie humaine (Mille et une Nuits, 2001, collectif).
Vivent les impôts ! (Mille et une nuits, 2005, coordination).
Cette constitution qui piège l’Europe (Mille et une nuits, 2005, collectif).
Ils se sont dit « oui » (Mille et une nuit, 2005, collectif).
Sortons de l’euro ! Restituer au peuple la souveraineté monétaire (Mille et une nuit, 2011).
La Confrontation. Argumentaire anti-FN, Le Temps des cerises, 2012.