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Voilà 10 mois que le projet La Tête Ailleurs a débuté. Notre compréhension et notre pratique des modes de gouvernance collaborative ne cessent de se renforcer, grâce aux nombreuses rencontres, discussions et opportunités d’expérimentation que la vie met sur notre chemin.
Fraîchement sortis d’un séminaire co-animé par Olivier Pastor [l’un des fondateurs de l’Université du Nous], et en plein bouillonnement sur nos premiers accompagnements d’équipes, on a envie d’aborder aujourd’hui avec vous une question centrale dans la poursuite de notre mission : comment définir concrètement la gouvernance partagée ?
... la formalisation du “faire ensemble” ... un “faire ensemble” qui repose sur un principe simple mais radical : personne n’a de pouvoir sur personne. Que ce soit de manière explicite — définie par un organigramme — ou plus implicite — régie par des jeux d’influence et de manipulation.
En d’autres termes, utiliser ce protocole induit que tous les membres de l’organisation ont la même part de pouvoir et de responsabilité.
Ce qui nous amène d’emblée à démonter deux idées reçues :
- “Gouvernance Partagée veut dire que tout le monde décide de tout”. En aucun cas. La co-responsabilité n’empêche pas que certaines décisions soient individuelles — relatives à l’étendue des rôles de chacun — et d’autres collectives — à la jonction entre plusieurs rôles.
- “En Gouvernance Partagée, tout le monde fait ce qu’il veut”. Bien au contraire. Pour que chacun sache qui fait quoi et comment, on a besoin d’un cadre à la fois plus rigoureux et plus explicite que celui qu’on rencontre dans les systèmes classiques. Mais la vraie différence, c’est que ce cadre est construit ensemble, pour libérer et non pour contraindre.
Les différentes briques de la Gouvernance Partagée - Un “Nous” fort
- Des individus souverains
- Des rôles clairs et bien délimités
- Des process qui neutralisent les égos
- Un pilotage par tensions
- Une structure en cercles articulés par des double liens
- Une Raison d’Être au service de la société
- Des règles à la fois strictes et libérantes
- Une volonté profonde de redistribuer le pouvoir
... un chemin, pas un état ...
mail : bertrand@la-tete-ailleurs.fr
Clés : Management ; Collective Intelligence ; Change Management ; Société ; Entreprise Liberee
Ndlr : "personne n’a de pouvoir sur personne" est une belle utopie...
Le "liant entre pouvoir et amour" semble "verbeux" ?! Approfondir ACT
La couverture minimale estivale fait maintenant la moitié de l’étendue observée il y a 40 ans. Quatre records d’étendue minimale ont été battus depuis 2000, le plus récent datant de septembre 2012. Cependant, depuis cette date, aucun nouveau record n’a été établi. Une nouvelle étude de Jennifer Francis suggère qu’un changement dans la circulation atmosphérique pourrait expliquer la tendance récente.
...
Francis et Bingyi Wu indiquent cependant que les relations statistiques et les hypothèses avancées nécessiteront des expériences de modélisation ciblées pour vérifier les mécanismes de causalité. Les tendances de pression atmosphérique de 2010 à 2020 présentent des anomalies de pression au niveau de la mer négatives dominant l’océan Arctique ainsi que des tendances positives sur les zones continentales des hautes et moyennes latitudes. D’après les auteurs de l’étude, la pression de surface au-dessus de l’Arctique pourrait encore diminuer à mesure que les gaz à effet de serre continuent de s’accumuler dans l’atmosphère, fournissant éventuellement une rétroaction négative sur le rythme de la perte de glace de mer dans un monde en réchauffement.
Connu / https://jeremybouchez.wordpress.com/2020/12/09/glace-de-mer-arctique-pourquoi-cette-absence-de-record-depuis-2012/
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Intervention d'Edgar Morin et Pierre Rabhi à l'évènement Une époque formidable qui s'est tenu à Lyon, le 13 octobre 2020, sous la thématique : Changer de civilisation : plus que jamais, c’est l’heure.
Une opportunité exceptionnelle : assister à la masterclass du sociologue et philosophe Edgar Morin, qui à 99 ans publie un lumineux « Changeons de voie. Les leçons du coronavirus » (Denoël). Ou comment l’événement pandémique est un révélateur : des innombrables dysfonctionnements et méfaits de l’organisation néolibérale mondialisée, des innombrables potentiels humains qu’il s’agit, désormais, d’exaucer. L’heure est à changer de civilisation, et pour cela à ensemencer, cultiver et propager ce que l’Homme a de meilleur « d’intelligence et d’amour ».
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CLER a aimé Notre énergie @Notre_Energie [ENTRETIEN] A lire dans notre dernier dossier : Marc Jedliczka @hespul @nWassociation @assoCLER sur les énergies renouvelables, « il faut surmonter une forte résistance au changement » #EnR
9:13 AM · 13 juil. 2020·11 Retweets avec un commentaire 12 J'aime
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Global temperature change (1850 - 2017)
Connu / https://avenirclimatique.org/energieclimat/
LIVRE GRATUIT (voir les options ci-dessous)
Fichier PDF Télécharger https://massot.com/wp-content/uploads/Re%CC%81sistons-ensemble-1.pdf
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Apprendre d’hier pour agir demain
« Au printemps 1943, trois ans après l’invasion de la France et la capitulation vichyste, des résistants s’élevaient contre l’envahisseur. Certes, contrairement au siècle dernier, nous ne sommes pas à proprement parler « en guerre ». Cependant, les analogies sont frappantes : les résistants d’aujourd’hui – qu’il s’agisse du personnel soignant, des artisans de la vie quotidienne ou des citoyens-militants – se battent.
Les années de Résistance pourraient donc nous inspirer pour nous conduire à la Libération. Dès lors, comment organiser ce changement ? Pour y réfléchir, les grands penseurs, artistes et figures militantes de notre pays (écrivains, sociologues, politiques, économistes, réalisateurs) se sont rassemblés dans un Conseil National de la Nouvelle Résistance.
Quelles activités doit-on développer, créer ou relocaliser ? Quels moyens pour former à de nouveaux comportements ? Chacun d’entre eux livre ici, en quelques pages, son analyse pour une société plus juste. Ensemble, ils lancent un nouvel « Appel pour des jours heureux » et réclament la mue d’un système périmé que nos dirigeants, dans leur obsession du profit, ont engendré. » (Claude Alphandéry, résistant)
Cet ouvrage contient une préface de Denis Robert et la contribution d’une quarantaine de personnalités.
Collectif : Claude Alphandéry, Sabrina Ali Benali, Ludivine Bantigny, Clotilde Bato, Anne Beaumanoir, Brigitte Boréale, François Boulo, Dominique Bourg, Juan Branco, Valérie Cabanes, Aymeric Caron, Hugues Charbonneau, Pauline Londeix et Jérôme Martin, Samuel Churin, Alain Damasio, Cyril Dion, Marc Eichinger, Bernard Friot, Bruno Gaccio, Caroline Guy, en collaboration avec Julien Le Provost et Héloïse Pierre, Yannick Kergoat, Philippine Leroy Beaulieu, Priscillia Ludosky, Virginie Martin, Florent Massot, Dominique Méda, Raymond Millot, Julie Moulier, Agnès Naudin, Fabrice Nicolino, Fatima Ouassak, Antoine Peillon, Benoît Piédallu, Thomas Piketty, Monique et Michel Pinçon-Charlot, Régis Portalez, Denis Robert, Coline Serreau, Pablo Servigne, Pacôme Thiellement, Marie Toussaint.
EXTRAITS
- Le Passage Par Caroline Guy, Julien le Provost et Héloïse Pierre ... choix de l’autonomie, du local et de l’éthique : nous avons monté un « Chatons ». La coopérative regroupe des serveurs qui nous permettent d’héberger quasiment tous nos services et besoins de communication !
Hébergement de sites Internet, cloud, protection digitale. Les réseaux sociaux que nous utilisons sont décentralisés : diaspora, mastodon et peertube. Pas de collecte de données personnelles chez nous ! - page 140 Yannick Kergoat est monteur et réalisateur. Il est membre de l’association Action-Critique-Médias. Il a coréalisé le film Les nouveaux chiens de garde.
- page 148 Finissons-en avec les inégalités sociales Par Priscillia Ludosky
- page 153 ... Qu’est-ce que la politique, quand elle se dit « neutre » idéologiquement, et profère dans cette affirmation un mensonge, visiblement. ... Virginie Martin est politologue et sociologue, professeure chercheuse à Kedge Business School. Elle est coprésidente du conseil scientifique de la Revue politique et
parlementaire. Elle a été créatrice et présidente du « Think tank different », laboratoire politique créé en 2012. Elle est par ailleurs auteure de plusieurs essais : Ce monde qui nous échappe, pour un universalisme des différences ; Talents gâchés, le coût social et économique des discriminations liées à l’origine (éditions de l’Aube, 2015); Toulon la noire : le Front national au pouvoir (Denoël, 1996). - page 158 ... Éditeur depuis plus de 35 ans (on lui doit notamment la publication de Baise-moi de Virginie Despentes), Florent Massot a lancé en 2017 Massot Éditions, dont la ligne éditoriale est d’accompagner le changement de société.
- page 160 Tirer vraiment les leçons de la crise sanitaire24 Par Dominique Méda
- page 164 Le jour d’après concerne-t-il nos enfants ? Par Raymond Millot ... se définit lui-même comme libertaire, féministe, internationaliste, autodidacte. Il a été charpentier, électricien, agent technique, instituteur (école expérimentale), conseiller pédagogique, coordinateur de la recherche-action (école ouverte/société éducatrice) à La Villeneuve de Grenoble. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels : Une voie communautaire ; Émancipation, avenir d’une utopie, et co-auteur de : À la recherche de l’école de demain ; Écoles en rupture ; Vivre à l’école en citoyen.
- page 174 Protéger et servir... deux mots qui font rêver Par Agnès Naudin Policier, c’est un rêve de gamine, que j’ai poursuivi malgré les embûches. Une intuition suivie depuis toujours qui a trouvé sa réalisation une fois le concours d’officier en poche. Dix ans après ? Je suis en disponibilité de la Police nationale. En disponibilité parce que je n’ai pas eu le courage de démissionner. Parce que je ne sais pas si j’arriverai à gagner ma vie autrement et que je dois nourrir mon fils que j’élève seule. Disponibilité parce qu’« au cas où », je pourrai toujours y retourner. Mais retourner où et pour quoi faire ? Revenir dans cet enfer ? Ces derniers mois m’ont permis de ne plus avoir peur, d’oser dire ce que je pense depuis que je suis entrée dans la police. ... Agnès Naudin est capitaine de police à la brigade territoriale de protection de la famille. Elle est l’autrice de plusieurs documents au Cherche-Midi comme Affaire de famille : immersion au sein de la brigade spéciale et Affaire d’ados.
- page 186 Luttons contre les violences policières, défendons nos libertés fondamentales Par Fatima Ouassak ... politologue, fondatrice du Réseau Classe/Genre/Race qui travaille sur des projets en lien avec les enjeux d’égalité et d’intersectionnalité et porte-parole du Front de mères, syndicat de parents des quartiers populaires. Elle est aussi l’auteure de La puissance des mères, pour un nouveau sujet révolutionnaire, à paraître prochainement aux éditions La Découverte.
- page 203 ... Antoine Peillon, grand reporter à La Croix, a travaillé, auparavant, pour de nombreux quotidiens et magazines. Son livre Ces 600 milliards qui manquent à la France. Enquête au cœur de l’évasion fiscale (Le Seuil, 2012) lui a valu le prix Éthique ANTICOR 2012 pour l’investigation). Il a aussi publié Corruption (Le Seuil, 2014), Résistance ! (Le Seuil, 2016), « Voter, c’est abdiquer ! ». Ranimons la
démocratie (Don Quichotte, 2017) et Cœur de boxeur. Le vrai combat de Christophe Dettinger (Les Liens qui
libèrent, 2019). - page 204 Crise du Covid-19 : la technopolice profite de la stratégie du choc Par Benoît Piédallu ... de la pandémie, personne à La Quadrature du Net n’avait imaginé à quel point elle nous forcerait à mobiliser nos forces. Mobilisé·es ... jours après le début du confinement officiel (le 17 mars), Orange a informé les médias que 17 % des Parisien·ne·s avaient quitté la capitale au début du confinement, ce que l’opérateur n’avait pu savoir qu’en utilisant des données de bornage de téléphones mobiles, pourtant non prévues à cette fin. Puis c’est la mise en place d’un système de traçage total de la population dont il a très ... Benoît Piédallu, membre et bénévole de La Quadrature du Net depuis 2011. Ingénieur en informatique et titulaire
d’un master 2 en Intelligence artificielle, il apporte son expertise technique aux sujets défendus par l’association. Ses thèmes de prédilection sont, parmi d’autres, les données personnelles et données de santé, l’intelligence artificielle, le fonctionnement technique d’Internet et la neutralité du Net, ou encore les outils de surveillance. - page 210 Après la crise, le temps de la monnaie verte59 Par Thomas Piketty
- page 214 Mai 2020, rendez-vous historique : que faire ? Par Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon
- page 224 Régis Portalez, Gilet jaune, est cofondateur de X-Alternative, groupe de polytechniciens attaché à la République Sociale.
- page 232 L’entraide, pour résister Par Pablo Servigne ... L’entraide comme récit ... autonomie ...
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2 commentaires 3 recommandés mots-clés alternative ; changement radical ; désobéissance civile ; Non-violence; transition écologique et démocratique ;
Cette lettre ouverte, préparée depuis 2019 par tous nos membres, marquait le départ de notre campagne 2020 « la non-violence, c’est radical ». Elle devait être publiée mi-mars mais les événements en ont décidé autrement. Aujourd’hui, après près de deux mois de confinement, nous la trouvons d’une pertinente actualité pour aborder la « période d’après ». Nous la publions sans rien y changer.
Signé : Le Bureau de Non-violence XXI
Nous arrivons aujourd'hui à un moment clé de l'histoire où chacun.e de nous est placé.e devant ses propres responsabilités. Le choix est simple : soit nous changeons de cap et nous essayons collectivement de construire d'autres modèles de société, soit nous ne changeons rien et nous condamnons les générations futures. Les luttes sociales et climatiques témoignent de cette puissante volonté de changement. Elles témoignent aussi d’une vive colère et nous ne voulons pas que celle-ci se traduise par des explosions de violences qui se révèlent souvent sans issue et se retournent contre les objectifs initiaux.
Nous proposons donc de rechercher comment agir et réagir de façon à la fois efficace et sans violence.
C'est pourquoi, à la suite de Non-violence XXI et de ses membres1, nous nous engageons dans une lutte ferme et bienveillante pour que les choses changent positivement. Nous voulons ainsi contribuer à faire de la non-violence un mode d'action et une philosophie à la portée de toutes les citoyennes et les citoyens qui désirent s'engager et combattre en vue de ce changement.
Nous appelons par conséquent chacun.e à utiliser la force, la cohérence et l'efficacité de la non-violence.
Signatures :
Association pour la Communication Non-Violente (ACNV), réseau Alliance Citoyenne, Les Amis de la Terre, revue Alternatives non-violentes, Action Non-Violente COP 21 (ANV-COP21), La Boîte Militante, Construire et Alerter par la Non-Violence Active (CANVA), Centre de Ressources sur la Non-Violence (CRNV), Les Désobéissants, Génération Médiateurs, Génération Non-Violente (GNV), Institut de Formation et de recherche du Mouvement pour une Alternative Non-violente (IFMAN), Institut de recherche sur la Résolution Non-Violente des Conflits (IRNC), Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN), Mouvement International de Réconciliation (MIR), Peace Brigades International (PBI), revue SILENCE.
Personnalités membres de Non-Violence XXI :
Guy Aurenche, Jean-François Bernardini, Maria Biedrawa, José Bové, Marie-Pierre Bovy, Simone de Bollardière, Père Christian Delorme, Txetx Etcheverry, Isabelle Filliozat, Kaddour Hadadi dit "HK", Yazid Kherfi, Léon Maillé, Père Christian Mellon, Edgar Morin, Jean-Marie Muller, Bernard Quelquejeu, François Roux, Jacques Sémelin, Jacques Stewart, Marysette Tarlier, Ogarit Younan.
1 Cette lettre ouverte a été signée par toutes les organisations membres de Non-Violence XXI et par des personnalités ayant placé la non-violence au cœur de leur engagement.
Make the Nation Great Again. Le jugement de la Cour Constitutionnelle allemande sur le programme d’achat de la Banque Centrale Européenne du 5 Mai 2020 a fait l’effet d’une bombe. Derrière les débats techniques sur la politique monétaire, le débat politique qu’il lance est fondamental : l’Union européenne est-elle une simple association d’États seulement reliés entre eux par des traités de droit international public que chaque cour constitutionnelle nationale peut remettre en question à sa guise ? Ou bien est-elle une construction juridique et politique sui generis, dont l’objet est la constitution progressive d’une communauté politique transnationale, d’une démocratie fonctionnelle et légitime, avec en perspective éventuelle les fondements d’un État Hobbesien ? C’est cette alternative qui écartèle les Européens depuis les débuts de l’aventure, que le Brexit a tranchée pour le Royaume-Uni en 2016 – et qui se repose aujourd’hui avec acuité existentielle, alors que la succession de crises fragilise l’édifice. Par Shahin Vallée, ancien conseiller économique d’Herman Van Rompuy et du Ministre de l’Économie Emmanuel Macron, et Édouard Gaudot, consultant en Affaires européennes, ancien conseiller politique du groupe Verts/ALE au Parlement européen.
...
Ce que révèle une fois encore cette crise sanitaire est connu : que l’on croie dans la nature indépassable de l’État-nation ou non, nous sommes arrivés à un niveau d’interdépendances inégalé dans l’histoire du continent, mais nous n’avons toujours pas l’affectio societatis, les institutions, la perspective et la culture politique nécessaires pour organiser le niveau de solidarité que ces interdépendances économiques, écologiques et sociales exigent. Le choix devant lequel nous sommes est donc soit de réduire radicalement les interdépendances, soit d’augmenter la solidarité[32]. Mais sortir des institutions communes, et « démondialiser », ne réduira rien de nos dépendances mutuelles dans les domaines climatiques, migratoires ou sanitaires, pour ne citer qu’eux. Face à ces défis par essence transnationaux, choisir d’augmenter la solidarité pourrait paraître le plus nécessaire et le plus souhaitable. Mais les entrepreneurs politiques transnationaux pour mettre en œuvre ces solidarités n’existent pas en nombre suffisant. Les sociaux-démocrates sont divisés et impuissants, les chrétiens-démocrates sont paralysés par leur écartèlement entre Merkel et Orban, les libéraux s’accommodent du statu quo et les écologistes sont trop faibles en quantité, et souvent en qualité.
...
Depuis Albert Hirschman, on considère qu’il existe trois réponses face à la défaillance d’une institution : loyalty, exit et voice. De toute évidence, si la loyauté des autorités nationales n’a pas produit l’effet escompté, la sortie des institutions en revanche ne répondra ni aux défaillances d’origine, ni aux problèmes supplémentaires qu’elle engendrerait. Il ne reste donc que l’interpellation. Mais celle-ci ne pourra se limiter au champ institutionnel et national. Pour sortir l’Europe de l’impasse, il faut de nouveau faire tomber un mur allemand. On ne le fera que par l’européanisation de l’interpellation. Par la politique transnationale.
[1] Cf. Gaudot, Vallée « la double impasse européenne », Le Grand Continent, 15.04.2019
[2] Stark, Hans. « De la question allemande à la question européenne », Politique étrangère, vol. printemps, no. 1, 2016, pp. 67-78.
[3] Ainsi la crise de la zone euro a été l’occasion d’une affirmation et d’une forme d’institutionnalisation du pouvoir et du véto allemand par le truchement des mécanismes d’assistance financière, European Financial Stability Facility (EFSF), puis Mécanisme Européen de Stabilité (MES), qui ont rendu permanent la nature intergouvernementale du soutien et de fait le droit de véto et le pouvoir du Bundestag dans ces opérations et dans l’organisation des programmes d’assistance. Cette centralité de l’Allemagne dans toute décision d’assistance obtenue au prix de grandes manœuvres européennes et sous la menace de marchés financiers est devenue un facteur central de blocage. Par ailleurs, dans le récit allemand, cette obstruction et ce véto de fait est devenu nécessaire pour protéger la clause éternelle – non modifiable – de la constitution allemande donnant pouvoir ultime au Bundestag en matière budgétaire.
[4] Cf cette très utile contribution, dès 2010, d’un connaisseur de ces liens entre Allemagne et esprit européen, Wolfgang Proissl : https://www.bruegel.org/2010/06/why-germany-fell-out-of-love-with-europe/
[5] Florilèges d’iconographies militantes, gravitant dans les cercles radicaux à gauche et à droite : le drapeau étoilé de l’Union européenne travesti en bannière gothique barrée d’un svastika et d’un chiffre. Le IV Reich, ou la manifestation de l’Europe allemande. Loin de l’euroscepticisme intello de la gauche radicale, ou des analyses critiques, on est dans l’accumulation des clichés culturalistes germanophobes pour mieux célébrer les autres clichés culturalistes d’un génie et d’un style français méconnus, méprisés et maltraités par le partenaire allemand… donc l’Europe. On est quasiment dans de la propagande de guerre. L’Allemagne redevient l’ennemi à craindre.
[6] Cf. Gaudot et Althoff, « Engine breakdown or power shortage. How the Franco-German engine is no longer driving Europe » , in Tremors in Europe, Green European Journal #13
[7] Voir The Europe to come, Perry Anderson dans la London Review of Books, https://www.lrb.co.uk/the-paper/v18/n02/perry-anderson/the-europe-to-come
[8] Michael Korinman, Quand l’Allemagne pensait le monde. Grandeur et décadence d’une géopolitique, Fayard, Paris, 1990.
[9]cf. Eugène Favier-Baron, Pablo Rotelli et Vincent Ortiz, « Pourquoi la crise du coronavirus impose de faire le procès de l’Union européenne », LVSL
[10] Lire Wolfgang Streeck, https://www.monde-diplomatique.fr/2015/05/STREECK/52905
[11] Pierre Yves Gaudard, Le Fardeau de la mémoire : Le Deuil collectif allemand après le national-socialisme, Plon, Paris, 1997.
[12] https://www.revuepolitique.be/jurgen-habermas-et-le-patriotisme-constitutionnel/
[13] Ulrich Beck, Non à l’Europe allemande, ed. Autrement, Paris, 2013.
[14] Lettre du Ministre des Affaires étrangères sur la réponse solidaire à la crise du COVID-19 : https://www.auswaertiges-amt.de/en/newsroom/news/maas-scholz-corona/2330904
[15] Ici pour une vision plus longue, technique et juridique de l’intégration européenne sous le contrôle démocratique allemande par Christian Calliess, un juriste proche de la CDU : https://verfassungsblog.de/auf-der-suche-nach-der-europaeischen-solidaritaet-in-der-corona-krise/
[16] C’est une évidence qui confine au cliché, mais même si les deux appartiennent à la même famille politique chrétienne-démocrate qui a fait de la construction européenne une de ses priorités cardinales, tout sépare ces deux grandes figures conservatrices de la politique allemande : éduqué dans l’Allemagne rhénane et catholique le premier est un enfant de la guerre marqué par le travail de mémoire et de dénazification dont l’Europe est la sublimation, tandis que l’autre venue de l’Allemagne prussienne et protestante a été éduquée dans le régime soviétique dont l’historiographie a toujours dédouané les peuples de leur responsabilité dans la guerre en les présentant comme des victimes du nazisme allié au grand capital.
[17] « Le moment décisif dans l’affaiblissement du couple se trouve exactement dans la réponse à la grande crise financière ouverte en 2008 […] L’Allemagne d’Angela Merkel abuse de sa position dominante pour imposer à l’UE une double décision catastrophique : la gestion nationale de la crise bancaire et d’autre part l’imposition d’une austérité budgétaire destructrice. Autrement dit chacun est invité à grimper dans l’arbre de son choix pour échapper au feu, mais on souhaite bonne chance à ceux qui n’ont ni l’habileté des singes ni les ailes des oiseaux » – in Gaudot et Althoff art. cit.
[18] Habermas, « Citoyenneté et identité nationale. Réflexions sur l’avenir de l’Europe », in J. Lenoble et N. Dewandre, L’Europe au soir du siècle. Identité et démocratie, Paris, Esprit, 1992 ; et J. Habermas, « Warum braucht Europa eine Verfassung ? », Discours à l’Université de Hambourg (retranscription dans Die Zeit, 27/2001).
[19] Cf. https://www.ejiltalk.org/a-preemptive-strike-against-european-federalism-the-decision-of-the-bundesverfassungsgericht-concerning-the-treaty-of-lisbon/
[20] The Lisbon Judgment of the German Federal Constitutional Court – New Guidance on the Limits of European Integration ? German Law Journal, vol. 11, no. 4, 367-390 (2010)
https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2543488
[21] https://www.bundesverfassungsgericht.de/SharedDocs/Pressemitteilungen/EN/2020/bvg20-032.html
[22] https://www.euractiv.fr/section/avenir-de-l-ue/news/jean-claude-trichet-appelle-au-renforcement-de-l-union-monetaire/
[23] Pour une description des faux semblants de réponses économique et l’affaissement de la France lors des négociations voir Lenny Benbara https://lvsl.fr/a-lassaut-du-ciel/
[24] cf. Gaudot, « une nouvelle marée verte ? », in Esprit, septembre 2019.
[25] https://legrandcontinent.eu/fr/2020/02/21/leurope-quon-nous-raconte/
[26] https://legrandcontinent.eu/fr/2020/04/06/la-crise-du-covid-19-ouvre-une-nouvelle-sequence-politique-europeenne/
[27] Gaudot, Vallée, art. cit.
[28] https://www.ft.com/video/96240572-7e35-4fcd-aecb-8f503d529354
[29] Johanna Luyssen, « les coronabonds fissurent le consensus allemand », Libération, 07/04/20
[30] Lucio Baccaro, Björn Bremer and Erik Neimanns, « Eveyone thinks that Germans oppose coronabonds. Our research shows how they’re wrong. », Washington Post, 20/04/2020
[31] David Djaiz, Slow démocratie : Comment maitriser la mondialisation et reprendre notre destin en main.
[32] Voir le paradoxe de la mondialisation de Dani Rodrik, https://drodrik.scholar.harvard.edu/links/globalization-paradox-nutshell
Tribune Un collectif de personnalités, dont Madonna, Cate Blanchett, Philippe Descola, Albert Fert, lancent dans une tribune au « Monde » un appel, initié par Juliette Binoche et Aurélien Barrau, aux dirigeants et citoyens pour changer en profondeur nos modes de vie, de consommation et nos économies.
Tribune. La pandémie de Covid-19 est une tragédie. Cette crise, pourtant, a la vertu de nous inviter à faire face aux questions essentielles.
Le bilan est simple : les « ajustements » ne suffisent plus, le problème est systémique.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Please, let’s not go back to normal
La catastrophe écologique en cours relève d’une « méta-crise » : l’extinction massive de la vie sur Terre ne fait plus de doute et tous les indicateurs annoncent une menace existentielle directe. A la différence d’une pandémie, aussi grave soit-elle, il s’agit d’un effondrement global dont les conséquences seront sans commune mesure.
Nous appelons donc solennellement les dirigeants et les citoyens à s’extraire de la logique intenable qui prévaut encore, pour travailler enfin à une refonte profonde des objectifs, des valeurs et des économies.
Point de rupture
Le consumérisme nous a conduits à nier la vie en elle-même : celle des végétaux, celle des animaux et celle d’un grand nombre d’humains. La pollution, le réchauffement et la destruction des espaces naturels mènent le monde à un point de rupture.
Pour ces raisons, jointes aux inégalités sociales toujours croissantes, il nous semble inenvisageable de « revenir à la normale ».
La transformation radicale qui s’impose – à tous les niveaux – exige audace et courage. Elle n’aura pas lieu sans un engagement massif et déterminé. A quand les actes ? C’est une question de survie, autant que de dignité et de cohérence.
Lynsey Addario, grand reporter ; Isabelle Adjani, actrice ; Roberto Alagna, chanteur lyrique ; Pedro Almodovar, réalisateur ; Santiago Amigorena, écrivain ; Angèle, chanteuse ; Adria Arjona, actrice ; Yann Arthus-Bertrand, photographe, réalisateur ; Ariane Ascaride, actrice ; Olivier Assayas, réalisateur ; Josiane Balasko, actrice ; Jeanne Balibar, actrice ; Bang Hai Ja, peintre ; Javier Bardem, acteur ; Aurélien Barrau, astrophysicien, membre honoraire de l’Institut universitaire de France ; Mikhail Baryshnikov, danseur, chorégraphe ; Nathalie Baye, actrice ;
...
Bob Wilson, metteur en scène ; Lambert Wilson, acteur ; David Wineland, Prix Nobel de physique ; Xuan Thuan Trinh, astrophysicien ; Muhammad Yunus, économiste, Prix Nobel de la paix ; Zazie, chanteuse.
Les thématiques Environnement Développement durable
Le rapport global 2019 de l'IPBES (Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques, équivalent du GIEC pour la biodiversité) tire la sonnette d'alarme : effondrement de la biodiversité terrestre et marine, extinction des espèces, dégradation sans précédent des services rendus par les écosystèmes !
La biodiversité connait un déclin global et l'activité humaine en est la principale responsable. « La nature décline globalement à un rythme sans précédent dans l’histoire humaine – et le taux d’extinction des espèces s’accélère, provoquant dès à présent des effets graves sur les populations humaines du monde entier », alerte le nouveau et historique rapport de l'IPBES.
Il n'est pas trop tard mais la situation est telle qu'il est urgent d'agir !
Dans ce contexte, ce MOOC Biodiversité et changements globaux vous apporte des connaissances indispensables pour mieux comprendre en quoi la biodiversité est essentielle à l'existence humaine, les services qu'elle rend, en quoi il est indispensable de l'intégrer et de la conserver, les raisons pour lesquelles les peuples autochtones et locaux en sont les gardiens, et pour vous permettre de vous engager dans la protection de la biodiversité.
Cette nouvelle session fait suite à la session 1 proposée en 2017. Elle propose 6 nouvelles vidéos ainsi qu'une mise à jour de l'ensemble des activités pédagogiques.
Connu / https://twitter.com/OFBiodiversite/status/1245622712053018624
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Office français de la biodiversité @OFBiodiversite
Pendant le confinement vous pouvez participer au MOOC "Biodiversité et changements globaux" ! 📚
La formation se déroule en 3 semaines de cours (Effort estimé 2h30/semaine).
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322 Ko France Université Numérique et 7 autres - 10:02 AM · 2 avr. 2020·
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Alexis Corbière était interrogé, par téléphone, sur la gestion de la crise du coronavirus par le gouvernement mais aussi sur les propositions de la France insoumise pour y répondre.
Catégorie Actualités et politique
54 commentaires
Jacques BILLAUDEL il y a 1 jour
BRAVO ALEXIS !
Vive la VIe République; universaliste et sociale, écrite par l'assemblée Constituante.
NON au système MACRON : LA MONARCHIE Présidentielle.
NON à la dérive autoritaire du gouvernement et de la Présidence.
Denis Migot est coach Agile et formateur,. Il est auteur d'un 2ème livre « Manuel de survie en animation d’ateliers » | Animation d'ateliers"
Vous pouvez retrouver la première interview de Denis Migot ici : https://www.journalducm.com/transformation-des-methodes-de-travail-denis-migot/
La transformation des méthodes de travail – Denis Migot
...
Interview de Denis Migot qui nous parle de son second livre : Un an après avoir publié votre premier livre « Un guide sur le changement organisationnel », vous publiez cette fois-ci votre second livre sur l’improductivité des réunions en entreprises intitulé « Manuel de survie en animation d’ateliers ? » S’agit-il d’une suite ?
Oui et non. Il ne s’agit pas d’une suite à proprement parler en ce sens où les deux livres sont indépendants l’un de l’autre et abordent des thèmes différents. Toutefois ils se complètent.
« Manuel de survie en animation d’ateliers ? » de Denis Migot
Au sein de mon premier livre j’expliquais notamment qu’une organisation, dans un environnement changeant et afin de rester compétitive, se doit de créer et diffuser le pouvoir décisionnel auprès de ceux qui font.
Dans ce second livre j’explique comment transformer ce pouvoir en excellence décisionnelle. Cela nécessite la mise en pratique de différentes techniques créant un environnement favorable à l’intelligence collective.
Dans l’avant-propos, vous indiquez que votre ouvrage repose sur cette question. « Comment préparer et animer efficacement des ateliers où les participants sont impliqués de manière active ? »
Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Selon une étude d’OpinionWay http://www.francesoir.fr/tendances-eco-france/entreprise-selon-une-etude-la-moitie-des-reunions-au-travail-ne-servent-rien-reunionite-aigue-cadres-vacances-management-opinionway-telephone-ennui réalisée en 2017 les personnes sondées passent en moyenne 4,5 heures chaque semaine en réunion.
Soit 3 semaines et demie par année de travail. Un temps conséquent malheureusement très mal utilisé puisque, selon les sondés, seulement 52% de ces réunions sont productives. Pire : près d’un sondé sur 4 ne voit pas la nécessité de leur présence à ces réunions.
Cela s’explique par plusieurs erreurs classiques : une absence de préparation et d’animation ou encore des convocations cachées sous des invitations floues. Cette situation n’est pas une fatalité ! Transformer une rencontre en un moment efficace s’apprend. C’est l’objet même de mon livre : expliquer simplement et avec des
exemples concrets comment produire de l’intelligence collective.
Ouvrage assez pragmatique de 56 pages, pourquoi se décider à rédiger un livre
sur l’animation d’ateliers en entreprise ? Du vécu ?
Il y a aujourd’hui un véritable mal être au travail. Cette souffrance touche tous les secteurs, privés comme publics. C’est un fait démontré par de nombreuses études et pointé du doigt par tous les experts et penseurs du monde du travail. Les causes sont nombreuses (faillite du management moderne, perte de sens, individualisation et précarisation des emplois, etc.) et les conséquences terribles (stress, maladie, absentéisme, suicide). Cela nécessite une véritable prise de conscience de la part des dirigeants et managers. Ils doivent envisager leurs rôles autrement en se mettant au service des autres, en donnant du pouvoir décisionnel aux salariés, en les considérant comme des professionnels responsables, en leur accordant du temps pour réfléchir, expérimenter et apprendre. Ce changement de posture, indispensable, s’apprend et s’applique au quotidien. Si l’on prend l’exemple d’une réunion : un manager expliquant
clairement le but et les attentes du meeting, parlant en dernier, écoutant attentivement les autres participants, visant le consentement, aidant puis priorisant la prise de décision et s’assurant que tout le monde puisse s’exprimer sans crainte d’être jugé devient l’exemple à suivre. Il va à son échelle et par son comportement permettre petit à petit
de lutter contre les pertes de repères et de sens de ses managés. Il va montrer qu’il leur accorde toute sa confiance. Cela aura un impact considérable sur leur bien-être. C’est ma conviction profonde et c’est pour cela que j’ai écrit ce livre.
En cette période assez tendue dans le monde du travail et où il est demandé de plus en plus aux salariés de travailler à distance, comment envisagez-vous l’animation
d’ateliers en télé-travail ?
Il est tout à fait possible d’animer des ateliers, réunions et même formations à distance. Pour y parvenir il est indispensable d’utiliser du matériel adéquat : micros, enceintes, caméras, chaises, bureau, connexions Internet et écrans doivent être d’excellente qualité. Cela n’est pas négociable. Il est aussi primordial de former les participants
à leur utilisation. Cela semble une évidence, ce n’est malheureusement pas le cas de
l’essentiel des entreprises que j’ai pu accompagner. Cet investissement matériel et d’accompagnement préalables permettent de gagner énormément de temps et d’énergie. Comment en effet rendre un atelier efficace si les 20 premières minutes sont consacrées à essayer de se connecter et le reste du temps à essayer d’entendre ce qu’il se dit ?
Cet achat de matériel est à coupler avec l’utilisation d’outils adéquats, que ce soit des outils de visio conférence (https://www.zoom.us/ que j’aime beaucoup car il permet de créer des groupes de discussion durant la rencontre, whereby.com, https://www.gotomeeting.com/fr-fr, d’animation (http://www.tamaplace.com/, tamaplace), de préparation (http://www.getsolid.io/fr/ getsolid.io/fr/) ou de visualisation (https://miro.com/).
En lancement d’atelier il me semble important de fixer quelques règles. Par exemple, j’invite toujours les personnes à distance à lever la main lorsqu’elles souhaitent prendre la parole plutôt que de la prendre directement, cela permet d’éviter le brouhaha généré par plusieurs discussions tenues en même temps. J’invite aussi les participants à mettre leur visage près de leur caméra, cela permet aux autres participants de mieux voir les
expressions du visage et donc d’avoir connaissance des expressions non verbales. Lorsqu’un atelier mixe personnes à distance et personnes sur place, j’invite une personne présente à jouer le rôle de facilitateur pour une personne à distance, elle a notamment pour responsabilité de lui décrire ce qu’elle ne peut pas voir ou encore de s’assurer de la
fluidité des échanges.
Prévoyez également en introduction du temps et une animation permettant d’échanger sur des sujets de la vie quotidienne et personnelle des participants. Lorsque les personnes travaillent à distance, elles n’ont que très peu d’interactions informelles
entre-elles, elles sont pourtant importantes pour maintenir de bonnes relations sociales. Il est donc nécessaire de recréer un espace, même virtuel, où elles peuvent avoir lieu.
Cela peut se faire très simplement en posant des questions :
- Quelles bonnes nouvelles persos et pros avez-vous à partager ?
- Qu’avez-vous appris récemment que vous souhaiteriez partager ?
- Qu’avez-vous planifier de faire en dehors du travail les prochains jours ? Etc.
Pour le reste de l’animation il peut être réalisé de la même façon à distance qu’en présentiel.
Comment envisagez-vous l’avenir de l’animation des ateliers en entreprise ?
L’animation d’ateliers ou de réunions est un sujet trop important pour être laissé aux mains d’une seule personne. Il est indispensable que ce savoir faire soit partagé et maîtrisé par tous les salariés. C’est ce que j’espère : que chacun au sein d’une organisation puisse être autonome et efficace pour produire de l’intelligence collective et prendre collectivement de bonnes décisions. Où peut-on trouver « Manuel de survie en animation d’ateliers ? » En vous rendant sur mon site : denis-migot.com !
La réforme de l'assurance chômage a enfin été dévoilée ce mardi 18 juin 2019. Après plusieurs mois de négociations avec les partenaires sociaux qui n'ont pas abouties, le Gouvernement a tranché ! Ouverture du droit au chômage pour les salariés démissionnaires et les travailleurs indépendants, durcissement des règles d'indemnisation, dégressivité des indemnités pour les plus hauts salaires, accompagnement des chômeurs vers le retour à l'emploi...découvrez 10 changements qui pour certains, entreront en vigueur à compter du 1er novembre 2019.
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Published il y a 1 jour - 18 views
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S’il ne s’agissait que de réparer le monde, on serait armés. Une clé à molette, quelques vis, deux ou trois boulons, et tout repartirait. Mais le monde n’est pas cassé, il est perdu. Il est égaré, il est foutu. L’humanité se pousse elle vers la sortie ; vers son extinction totale ou juste cérébrale.
C’est tout le mécanisme de l’humanité qu’il faut revoir, la bagnole entière qu’il faut changer. À condition que ceux qui conduisent le modèle actuel veuillent bien sortir. À condition de s’autoriser à les éjecter. Il se peut ainsi que le salut du monde passe par une certaine rudesse. Il se peut que parmi les neuf moyens infaillibles de le sauver ne figure pas le yoga.
Retrouvez pendant 2 heures François Bégaudeau en conférence, en direct du théâtre du Rond Point, dans le cadre du festival "Nos disques rayés #4 : Réparer le monde" dont le Média est partenaire.
Théâtre du Rond-Point, Paris - Festival "Réparer le monde - Nos disques sont rayés #4 », du 4 au 15 février 2020
Le programme complet : http://bit.ly/2Ghh3Jr
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et à https://www.youtube.com/watch?v=IgD_-RBj22M
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S’il ne s’agissait que de réparer le monde, on serait armés.
Une clé à molette, quelques vis, deux ou trois boulons, et tout repartirait. Mais le monde n’est pas cassé, il est perdu. Il est égaré, il est foutu. L’humanité se pousse elle vers la sortie ; vers son extinction totale ou juste cérébrale.
C’est tout le mécanisme de l’humanité qu’il faut revoir, la bagnole entière qu’il faut changer. À condition que ceux qui conduisent le modèle actuel veuillent bien sortir. À condition de s’autoriser à les éjecter. Il se peut ainsi que le salut du monde passe par une certaine rudesse. Il se peut que parmi les neuf moyens infaillibles de le sauver ne figure pas le yoga.
Retrouvez pendant 2 heures François Bégaudeau en conférence, en direct du théâtre du Rond Point, dans le cadre du festival "Nos disques rayés #4 : Réparer le monde" dont le Média est partenaire.
Théâtre du Rond-Point, Paris - Festival "Réparer le monde - Nos disques sont rayés #4 », du 4 au 15 février 2020
Le programme complet : http://bit.ly/2Ghh3Jr
.#Begaudeau #DisquesRayés
Catégorie Actualités et politique 79 commentaires
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Pour cette 6ème édition de Mauvaise Presse, nous avons décidé d’être extrêmement originaux et de parler de la réforme des retraites et du mouvement social actuel pour demander son retrait. Parce que finalement pour une émission comme Mauvaise Presse, ce sujet est un cas d’école sur la nécessité de bien comprendre l’actualité pour pouvoir s’en saisir, se positionner, se former une opinion et quand il le faut, se mobiliser.
Surtout cette réforme des retraites démontre la nécessité d’avoir aujourd’hui un traitement médiatique à la hauteur des enjeux, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas.
Pour en discuter nous avons le plaisir de recevoir :
Danielle Tartakowsky, historienne et spécialiste des mouvements sociaux.
Anais Henneguelle, vous êtes membre du collectif des Economistes atterrés, chercheuse et spécialisée dans le domaine de l’économie politique
et enfin Selim Derkaoui, co-rédacteur en chef du magazine indépendant Frustrations
NB :
Nous avons enregistré cette émission le mercredi 18 décembre.
Sources :
Explications :
BD explicative de Emma https://emmaclit.com/2019/09/23/cest-quand-quon-arrete/
Anaîs Henneguelle : Les 12 idées reçues à combattre sur la réforme des retraites https://blogs.mediapart.fr/anais-henneguelle/blog/161219/retraites-12-idees-recues-combattre-le-guide-dautodefense
https://www.marianne.net/economie/1959-2022-2037-vous-explique-la-reforme-des-retraites-en-neuf-dates-cles
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Transcription: ... chantage à la dette ...
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... années 2000, le philosophe Glenn Albrecht observe chez les habitants de la Hunter Valley en Australie une déprime liée aux mutations de leur région. L’industrie minière qui s’y est développée a pollué et transformé le paysage. G. Albrecht forge alors le concept de solastalgie à partir des mots solace (« réconfort » en anglais), désolation et nostalgie. ... sentiment d’impuissance face à la dégradation de leur environnement. En 2019, le philosophe français Baptiste Morizot étend ce concept à notre condition face aux métamorphoses dues au changement climatique. La solastalgie, c’est un « mal du pays sans exil » ... Pour voir du pays, il suffit d’observer l’environnement changer. L’inexploré n’est plus aux confins du monde, mais en bas de chez soi. ... tristesse d’un « exil immobile »
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Le premier déclencheur concernant cette réflexion fut peut-être en 2016, alors que nous réfléchissions à la création du collectif CHATONS, et que nous avons rencontré l’association québecoise FACiL. ... convention d’amitié
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Le second déclencheur s’est fait lors du « Forum des Usages Coopératifs » de Brest, en 2018, où nous retrouvions des compagnons de route, comme Laurent Marseault d’Animacoop.
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Le troisième déclencheur, est venu, lui, des lectures d’Édouard Glissant.
Édouard Glissant (1928-2011), écrivain, poète, philosophe martiniquais, est considéré comme l’un des penseurs les plus importants au monde du concept d’archipélisation. C’est aussi un théoricien de la relation, qui est le lieu par excellence de la lutte comme celui de la prédation.
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L’archipélisation est une métaphore insulaire ... penser un réseau de petites structures agiles et flexibles reliées entre elles par des outils conviviaux. ... si elle est associée à celle des outils conviviaux d’Ivan Illich ou la figure du ryzhome, héritée de Deleuze et Gattari, déjoue l’opposition entre centre et périphérie. Il s’agit donc de passer d’une vision continentale, où on essaye de faire continent tous ensemble, à une « archipélisation » d’îlots de résistance émergents. L’objectif n’est donc plus de construire un mouvement unique, monolithique, mais bien d’envisager l’avancée des luttes sous forme de coopérations ... Historiquement, nos premiers partenaires sont issus de la communauté du mouvement libriste (APRIL, AFUL, ALDIL, FFDN, les GULL, Dogmazic, LinuxFr, Sesamath, Wikimedia France, etc.), de défense des internautes (La Quadrature Du Net ou Exodus Privacy) et du mouvement des communs (Savoirs Com1, Le Forum des Usages Coopératifs, La MYNE, etc.). ... outiller la société de contribution (ou, si vous préférez, Accompagner celles et ceux qui veulent changer le monde, vers des usages numériques cohérents avec leurs valeurs). ...
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Sur la façon de mener des luttes qui paraissent impossibles, que cela soit contre les géants du numérique, pour des outils libres et conviviaux, ou contre le capitalisme (de surveillance ou pas), nous aimerions citer la militante Corinne Morel-Darleux https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?KimEbg
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Plus les victoires futures sont hypothétiques, plus on a besoin de s’abreuver à d’autres sources de l’engagement. Il est des combats qu’on mène non pas parce qu’on est sûr de les gagner, mais simplement parce qu’ils sont justes ; c’est toute la beauté de l’engagement politique. Il faut remettre la dignité du présent au cœur de l’engagement : rester debout, digne, ne pas renoncer à la lutte. Il y a toujours des choses à sauver ! C’est une question d’élégance, de loyauté, de courage, valeurs hélas un peu désuètes. Il s’agit d’avoir des comportements individuels en accord avec notre projet collectif, comme l’a formulé l’anarchiste Emma Goldman (1869-1940) : « On peut marier radicalité du fond et aménité de la forme, action radicale et élégance. Je plaide pour le retour du panache ! »
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-> https://www.youtube.com/watch?v=iMqk7i6IdeQ ++++
accompagner le changement des agriculteurs
Ndlr :
Le maire de ?? a une position raisonnable, à soutenir de toutes nos forces ACT
Un séminaire puissant au service de la coopération et la créativité de votre organisation
L’AdN Inter (avec des participants de différentes organisations) est déclinable pour des personnes d’une même organisation, c’est l’Atelier du Nous Intra. Il vise à consolider le Nous, le groupe de l’organisation dans ses 3 dimensions Corps/Coeur/Esprit.
Véritable catalyseur de la coopération, ce séminaire permet d’ouvrir aux changements internes et de sentir les possibles transformations de gouvernance vers lesquelles l’organisation peut tendre.