connu / la transcription d'une émission de RFI
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Thèmes : Place des femmes, Internet, Inclusion numérique
L’Atelier des médias reçoit la journaliste Mathilde Saliou, qui publie Technoféminisme – Comment le numérique aggrave les inégalités chez Grasset. Elle montre comment le milieu de la tech s’est fermé aux femmes et propose des pistes de solution pour davantage d’égalité dans le numérique.
Média d’origine
Personne⋅s : Mathilde Saliou - Steven Jambot
Source : Podcast
Lieu : L’Atelier des médias - RFI
Date : 04/03/2023
Durée : 25 min
Autres liens : Page de présentation de l’émission
Références
[1] Acrimed - Action-Critique-Médias
[2] Prenons la Une - Pour une juste représentation des femmes dans les médias et l’égalité dans les rédactions
[3] Ada Lovelace
[4] Annie Cannon
[5] Hedy Lamarr
[6] Grace Murray Hopper
[7] Annie Easley
[8] Dorothy Vaughan
[9] ChatGPT
[10] Résultats de la recherche « Antonio Casilli » sur Libre à lire !
[11] SISTA - Faire émerger une génération de leaders DIVERSIFIÉS
À propos de Libre à lire :
indexation, réutilisation et accessibilité
Depuis 2006, le groupe Transcriptions de l'April repère sur le Web, des enregistrements, vidéos de conférences, d’interviews, qui traitent des thèmes chers à l’April, afin de mettre noir sur blanc, d’écrire tout ce qui se dit, tout ce qu’on entend : on obtient un texte de cet enregistrement, on obtient un fichier texte et à partir de ce fichier texte on crée un fichier HTML qui est ensuite publié sur le site de l’April.
À propos de l'April, association :
Depuis 1996, l'April est animée par une conviction : « logiciel libre, société libre ». Prenez le contrôle de vos libertés informatiques et suivez l’actualité du logiciel libre. Découvrez les enjeux, des outils et des moyens d'actions.
Pionnière du logiciel libre en France, l'April, constituée de 2547 membres (2245 personnes physiques, 302 entreprises, associations et collectivités), est depuis 1996 un acteur majeur de la démocratisation et de la diffusion du logiciel libre et des standards ouverts auprès du grand public, des professionnels et des institutions dans l'espace francophone.
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La théorie de la médiation est un modèle d'analyse en sciences humaines. Initiée à Rennes par Jean Gagnepain et ses élèves au cours des années 1960 et 1970, la TDM a connu ses premières ramifications en France par les professeurs Philippe Bruneau et Pierre-Yves Balut, archéologues à Paris IV-Sorbonne dans l'UFR d'Histoire de l'Art et d'Archéologie, et en Belgique à Louvain introduite par Jacques Schotte. Aujourd'hui, elle est représentée à Rennes en Sociologie et
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Dissociation en quatre plans
La TdM est une tétralogie qui propose d’expliquer l’être humain de quatre points de vue distincts
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si le langage est bien une manifestation proprement humaine, l'homme fait preuve d'autres capacités spécifiques qui ont conduit la TdM, contrainte par l'analyse des pathologies, à décomposer la rationalité en quatre plans, non hiérarchisés, qui se télescopent empiriquement et normalement15 :
- La rationalité logique, qui spécifie la capacité de signe (le langage, la formulation, la représentation...), objet de la glossologie ;
- La rationalité technique, qui spécifie la capacité d'outil (le faire, la technique, le rapport médiatisé à l'objet matériel, à l'habitat, etc.), objet de l'ergologie ;
- La rationalité ethnique, qui spécifie la capacité de personne (l'être, la société, le rapport à l'autre...), objet de la sociologie.
- La rationalité éthique, qui spécifie la capacité de norme (le vouloir, l'éthique et la morale, la maîtrise du désir...), objet de l'axiologie.
Il est essentiel de comprendre que les concepts de signe, outil, personne et norme ne renvoient pas à des réalités positives, mais à des processus psychiques implicites (on reconnaît sous cet implicite l'inconscient freudien, mais qui n'est plus limité au champ du langage).
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Le texte de Pierre Steiner "Philosophie, technologie et cognition : état des lieux et perspectives" paru dans la revue Intellectica en 2010 [1] présente la thèse TAC qui structure une partie des recherches du laboratoire Costech de l'UTC.
J'ai choisi ici d'un faire une présentation fragmentaire pour permettre un accès plus rapide
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Thèse TAC : Technologie Anthropologiquement Constitutive/Constituante
Les objets techniques sont le produit d'une évolution autonome qui échappe à l'intention humaine
La technique n'est pas le produit de l'intelligence humaine, c'est elle qui rend possible l'intelligence humaine
Quelques propositions : La technique façonne l'homme autant qu'il façonne la technique
- Il n'y a pas d'humain sans technique
- La technique n'est jamais « neutre »
- L'intelligence humaine a toujours un substrat artificiel
- La science est un produit de la technique
- La machine est un individu technique
Ouverture : ingénieur-philosophe
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Ouverture : littératie et pouvoir
Nous ajoutons ici le lien avec le projet d'Aswemay :
- développer une littératie technique (numérique) qui aide à comprendre les faits techniques pour les lire, les réécrire,
- c'est à dire in fine, ne pas laisser le monde technique aux ingénieurs.
Introduction : Contextualisation historique
Hypothèses de la thèse TAC
C'est la technique qui rend possible les formes les plus générales de l'activité cognitive humaine.
L'intelligence humaine a un caractère artificiel qui trouve son origine dans la technique.
Donc ce n'est pas simplement l'humain qui construit le technique, mais c'est tout autant le technique qui construit l'humain.
Objectif de la thèse
Il s'agit de se donner les moyens de comprendre comment les outils, les interfaces, les instruments, les organisations matérielles, les technologies et systèmes d'information et de communication que nous concevons, développons et utilisons peuvent affecter nos façons de percevoir, de mémoriser, de raisonner, de définir des valeurs, des appartenances, des désirs, et des identités, mais aussi nos modes de rencontre, nos modalités d'interaction et nos manières d'être et d'agir ensemble.
Origine de la thèse TAC
La thèse « TAC » trouve ses sources dans les travaux d'André Leroi-Gourhan, de Gilbert Simondon, et de Jacques Derrida. Bernard Stiegler est le premier à avoir proposé une synthèse des acquis de ces trois penseurs.
L'École de Compiègne
Le fondateur de l'UTC, Guy Deniélou, avait l'ambition de former des « ingénieurs-philosophes ». Cela s'est traduit par la création en 1986 d'un important département « Technologie et Sciences de l'Homme » (TSH), et en 1993 d'une équipe de recherche « Connaissance, Organisation et Systèmes Techniques » (COSTECH). Au delà de l'articulation de la technologie avec les sciences humaines, l'« École de Compiègne » a élaboré la thèse TAC pour penser comment la technologie et la connaissance se construisent mutuellement.
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Définitions de la technique
- La technique désigne d'abord l'ensemble des procédés mobilisés dans la réalisation d'actions possibles (exemple : technique de chasse).
- La technique désigne aussi les objets fabriqués ou utilisés par ces modes d'action.
Acception classique de la technique
La technique, c'est l'ensemble des moyens conçus par des humains pour la réalisation de fins (besoins) posées par des humains
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L'homme produit la technique selon un dessin (plan) et un dessein (but).
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Caractère constituant (et constitué) de l'objet technique au sein de modes d'action
La technique est une prothèse de l'humain
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La genèse humaine est indissociable de la genèse technique
L'anthropogenèse est indissociable d'une technogenèse, il y a co-constitution de l'humain et du technique.
Il n'y a pas de technique sans homme, mais il n'y a pas d'homme sans technique, l'homme et la technique sont couplés dès l'origine et évoluent ensemble (on abandonne ici l'idée que l'homme surplombe la technique)
Épiphylogenèse (évolution de l'espèce humaine par la technique)
L'épiphylogenèse désigne la conservation, l'accumulation et la sédimentation des expériences individuelles par l'inscription dans les objets techniques. Tout objet technique est support de mémoire, par exemple le silex taillé porte dans sa forme la façon d'être utilisé (prise en main, usage pour couper...), c'est une mémoire externe.
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La science est un produit de la technique
La spatialisation et l'itérabilité (rendues possibles par l'écriture) sont les conditions de possibilité de l'élaboration, de la justification, de la transmission et donc de la progression du savoir scientifique.
L'acception classique de la technique tend à la voir comme une application de la science, on voit ici que la science est un produit de la technique.
Nombre d'activités cognitives ne seraient pas possibles sans la technique
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Les objets techniques font partie intégrante de la cognition
La cognition n'est pas intracrânienne, elle émerge d'un dispositif composé d'un système nerveux, d'un système sensori-moteur et de prothèses techniques (ainsi que d'interactions entre agents et avec les éléments naturels). L'homme ne sait calculer que parce qu'il existe des mains et du papier pour inscrire des formules.
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La technique comme anthropologiquement constitutive
Thèse TAC 1 : L'autonomie de la technique
... comprendre comment, concrètement, la technique modifie notre être-au-monde.
La technique comme anthropologiquement constituante
En phénoménologie
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Thèse TAC 2 : La technique comme moyen de penser
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Tout régime d'idéalité (mathématique, géométrique, juridique, sociale, philosophique, artistique...) dépend, dans sa possibilité même d'être, d'une inscription matérielle.
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Philosophie, technique et sciences cognitives : enjeux et perspectives pour les sciences et technologies cognitives
La technologie comme étude conjointe du technique et de l'humain
Il n'est plus possible de partir d'une dualité entre agent et objet technique pour penser leurs rapports, puisque l'objet technique et l'agent n'existent qu'au sein d'une relation de couplage.
La machine est un individu technique, cela doit être pris en compte pour repenser nos rapports avec elle, au niveau du travail, de la conception par l'ingénieur.
L'homme n'est jamais non-technique, le symbolique n'est jamais sans attaches et sans matérialité, l'étude de la nature artificielle de l'intelligence humaine est donc nécessaire.
Sans être socialement et culturellement déterminée, la technicité des objets techniques n'est jamais intrinsèque, elle relève d'une genèse et d'un milieu.
L'ingénieur-philosophe
L'ingénieur doit se faire philosophe-technologue pour étudier les nouvelles des formes de couplage humain/technique. Ce projet d'étude doit inclure une interrogation urgente sur le statut de l'objet technique numérique et de la cognition numériquement habilitée, et une nouvelle réflexion sur le statut des machines dans nos activités et performances
Conclusion
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Ce qu'il y a à faire, c'est d'inclure la technique dans la culture, de prendre en compte le rôle de la technique dans la constitution de ce qui fait sens pour les êtres humains.
[1] Steiner, 2010
Steiner Pierre. 2010. Philosophie, technologie et cognition : état des lieux et perspectives. in Intellectica. vol.53 n°54 pp7–40.
Surfer sur Internet, utiliser une application, regarder une vidéo en streaming, discuter en visio… toutes ces activités qui paraissent aujourd’hui naturelles à nombre d’entre nous sont loin d’être anodines pour l’environnement.
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Anne-Cécile Orgerie est chargée de recherche CNRS au sein de l'équipe Myriads du laboratoire Irisa, à Rennes.
Laurent Lefèvre est chargé de recherche de l’Inria au sein du Laboratoire de l’informatique du parallélisme, à l’École normale supérieure de Lyon.
L'essentiel
Derrière Internet et les objets connectés que nous utilisons se cache une architecture complexe de réseaux, de centres de données et d’équipements terminaux déployés dans le monde entier.
Toutes ces infrastructures ont un impact environnemental considérable et très complexe à estimer dont on commence à mesurer l’ampleur.
Des pistes se dessinent pour réduire leur consommation énergétique et informer les usagers sur le vrai coût des équipements qu’ils utilisent.
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les flux de données vidéo représentent 80 % du trafic mondial qui circule sur Internet. Ces flux sont majoritairement composés de vidéos en ligne (vidéos à la demande, pornographie, etc.) et en direct (télésurveillance, vidéoconférences).
Alors que les techniques de diffusion hertziennes reposent sur du broadcast, c’est-à-dire une diffusion d’un unique émetteur vers beaucoup de récepteurs, la vidéo sur Internet exploite fortement des échanges de type « un émetteur vers un récepteur », où un flux de données est généré pour chaque utilisateur. Ce type d’échange accroît le trafic réseau proportionnellement au nombre d’utilisateurs, là où la diffusion hertzienne n’était pas dépendante du nombre d’utilisateurs, mais uniquement du nombre de contenus visibles simultanément à un instant donné.
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infrastructures de type CDN (pour content delivery network, « réseau de diffusion de contenu ») où les données vidéo sont répliquées aux bons endroits dans les infrastructures mondiales, au cœur des réseaux et dans des centres de données, et géographiquement proches des utilisateurs. ... en 2018, Timm Böttger et ses collègues, de l’université Queen Mary de Londres, ont estimé que Netflix utilisait au moins 8 500 serveurs de distribution de contenu localisés dans plus de 600 centres de données, ces derniers n’appartenant pas à Netflix, mais à des opérateurs de réseaux.
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L’organisation internationale de normalisation a standardisé ces analyses de cycle de vie sous les normes ISO 14040 et ISO 14044, qui fournissent des directives pour les mener. Dans le contexte des équipements connectés, le cycle de vie se décompose en quatre phases : fabrication, transport, utilisation et fin de vie, chacune avec de nombreux paramètres.
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Les protocoles qui assurent l’émission et la réception des données dans ces réseaux ont été conçus pour assurer robustesse, performance et qualité de service des réseaux. Ils ne sont pas prévus pour réduire leurs impacts environnementaux.
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De 2010 à 2015, le projet de recherche international GreenTouch http://www.greentouch.org/, qui mêlait instituts académiques et groupes industriels, a démontré qu’il était possible de construire une infrastructure des réseaux de l’internet mondial qui réduirait de 98 % la consommation d’énergie en 2020 par rapport à celle de 2010, et ce en tenant compte de l’explosion du trafic et pour une qualité de service équivalente. ... impliquerait de nombreux changements structurels et technologiques tant au niveau matériel que logiciel
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de nombreuses pistes se dessinent pour réduire les impacts environnementaux d’Internet et sont explorées par les académiques et les industriels. Certaines, comme l’amélioration de la proportionnalité énergétique, le ciblage des gaspillages et l’écoconception matérielle et logicielle, visent à améliorer l’efficacité énergétique. D’autres, comme l’allongement de la durée de vie et de l’usage des équipements ou la conception de métriques rendant compte de l’impact environnemental réel des équipements afin de les rendre comparables, tant pour sensibiliser le grand public que pour informer les pouvoirs publics, tendent vers une sobriété numérique. ... usage raisonné.
Clés : Centre de calcul Cloud Data center Empreinte carbone Équipement informatique Impact environnemental Internet Numérique Obsolescence Obsolescence programmée Smartphone Tablette
Le Pôle d’Interprétation de la Préhistoire et la Fondation Orange s’associent pour proposer un cours en ligne gratuit et ouvert à tous qui apporte un nouveau regard sur les modes de vie des hommes et des femmes préhistoriques.
... inscriptions ouvertes ... traite des sociétés de la préhistoire, en allant à la rencontre des chercheurs d’aujourd’hui.
De quoi allons-nous parler ?
Essentiellement de préhistoire européenne, des périodes Paléolithique et Mésolithique, réunies désormais sous l’appellation « Paléo-Mésolithique », en privilégiant le cœur de cette période, entre 400 000 et 6 000 ans environ. C'est le temps des chasseurs-collecteurs, presque toujours nomades, circulant et échangeant sur des territoires où ils trouvent leurs ressources et leurs lieux de vie.
Jacques Jaubert, professeur de Préhistoire à l'université de Bordeaux a assuré la direction scientifique de ce cours. Il en est l'intervenant principal. Des anthropologues, archéozoologues, pariétalistes et technologues interviennent également dans ce MOOC. Chacun, dans son domaine, fait connaître ces sociétés de chasseurs-collecteurs, Néandertaliens ou Hommes modernes. Ils partagent l’actualité de leurs recherches, leur façon de travailler et de construire leurs connaissances. la préhistoire est abordée à partir d’éléments concrets (sites archéologiques, objets...) permettant de percevoir le quotidien de ces hommes et femmes préhistoriques, loin des clichés encore trop souvent véhiculés aujourd'hui : non, les préhistoriques ne vivaient pas au fond des grottes, en butte à une nature hostile ! Ce MOOC propose de découvrir un univers beaucoup plus riche, sensible et complexe.
Les trois séquences centrales du cours permettent d’explorer les modes de vie des chasseurs-collecteurs :
- Les territoires de vie
Comment les chasseurs-collecteurs se sont-ils adaptés aux bouleversements climatiques ? Comment organisaient-ils leurs espaces et leurs déplacements ? - Les objets et activités du quotidien
À quoi ressemblaient les outils et les armes des chasseurs-collecteurs ? Comment se nourrissaient-ils ? - Le monde symbolique
Quelles furent les diverses formes d’expression artistique des chasseurs-collecteurs ? Comment traitaient-ils leurs morts ?
... une équipe d’animateurs et d’experts est disponible pour dialoguer avec les apprenants.
En octobre 2020, l’Atelier Paysan lancera sa formation longue d’accompagnant·e en technologies paysannes. Une formation nouvelle et unique en son genre pour encourager et accompagner le développement sur les territoires d’activités autour des technologies appropriées en agriculture. Les inscriptions sont ouvertes !
10 ans après le début de l’aventure de l’Atelier Paysan, la coopérative est plus que jamais engagée dans une démarche d’essaimage pour que fleurissent localement des initiatives autour des machines, outils et bâtiments paysans. Ces 10 années ont été riches d’explorations, de chemins empruntés, de réflexions stratégiques et d’apprentissages. Nous proposons aujourd’hui de partager cette expérience avec toute personne ou organisation souhaitant s’engager dans le développement d’activités autour des technologies paysannes appropriées.
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modules techniques (travail du bois et du métal, connaissance détaillée des outils et bâtiments paysans, conception assistée par ordinateur-CAO et prototypage), cette formation met aussi l’accent sur des contenus pédagogiques et des mises en situation pour être en capacité d’encadrer des formations et d’accompagner des groupes sur de la R&D et des chantiers d’autoconstruction. Parce que les technologies paysannes n’existent qu’en lien avec des communautés paysannes qui les font vivre et évoluer sur le terrain, la formation fait également la part belle aux voyages d’études, visites et stages dans des fermes et plus généralement aux savoirs et savoir-faire paysans. Des apports politiques, scientifiques et stratégiques compléteront enfin le cursus.
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46 semaines étalées sur une année ... principalement en Isère et de manière plus ponctuelle à la Maison des technologies paysannes en cours de construction en Bretagne ... des moments en autonomie (stages, résidences à la ferme, tournées de recensement des innovations paysannes) sur des territoires au choix ainsi que des pauses pour permettre aux stagiaires d’avancer sur leurs propres projets ... attestation de suivi de la formation d’accompagnant-e en technologies paysannes (Attention, cette formation n’est ni diplômante, ni certifiante ... Contact : Morgane Laurent : Animatrice nationale m.laurent@latelierpaysan.org
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Ivan Illich, un autre grand penseur de la technique, avait ainsi mis en évidence l’existence de techniques conviviales et d’autres destructrices des liens sociaux (on pourrait aujourd’hui se poser la question avec les « réseaux sociaux »...). Dans son œuvre, il insiste également sur le fait qu’il est impossible d’affirmer que la technique est neutre et que tout dépendrait de l’utilisation qui en serait faite. Quand les techniques sont jetées dans le monde, elles doivent être pensées
dans leur ensemble et dans le retour qu’elles ont sur la transformation de l’humain
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Pour le pionnier du Web français Tariq Krim, l'histoire du déclin du numérique français est une tragédie en 3 actes. Il existe pourtant une sortie de crise. Par Tariq Krim
Pionnier du Web francais, Tariq Krim est fondateur de Netvibes, Jolicloud et de la plateforme de Slow Web dissident.ai.
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Pourquoi la France est-elle passée du statut de pays leader dans la technologie à celui beaucoup moins enviable de nation consommatrice de smartphones obligée de mendier un peu d'oxygène aux grandes plateformes pour développer ses projets ?
L'histoire du déclin du numérique français est une tragédie en trois actes. Il y eut d'abord les « 30 honteuses du numérique », où une petite élite arrogante et dénuée de vision stratégique a démantelé notre industrie informatique et électronique grand public. Elle a débranché les travaux de recherches les plus intéressants et laissé nos meilleurs développeurs partir à l'étranger faute de pouvoir les associer à des projets ambitieux.
Vient ensuite la capitulation vis-à-vis des grands acteurs américains. Ainsi, de nombreux politiques et hauts fonctionnaires français leur ont permis d'intégrer leurs technologies au cœur des prérogatives régaliennes de l'État : défense, renseignement, éducation, sécurité, mais aussi culture. Plusieurs d'entre eux quitteront leurs fonctions pour aller rejoindre ces sociétés.
Le troisième acte se joue en ce moment. Alors que nos dirigeants se préparent à une vente à la découpe, il reste cependant un mince espoir d'inventer une autre manière d'utiliser le réseau plus en phase avec nos principes et nos valeurs.
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En 1993, les États-Unis lancent le projet des « Autoroutes de l'information » qui fera notamment de l'Internet et du numérique le fer de lance de leur nouvelle stratégie de croissance. Au même moment, l'Europe décide de miser sur les industries traditionnelles… et le diesel propre ! Vingt-cinq ans plus tard, les Gafam dominent aujourd'hui le monde et le patron d'Audi a été arrêté pour avoir faussé les mesures de pollution de ses moteurs. En France, les Gilets jaunes ne comprennent pas pourquoi ils sont taxés sur le diesel alors que pendant des années on les a massivement incités à acheter les voitures utilisant ce type de carburants.
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Nous aurions pu avoir un autre destin, car si les États-Unis avaient la vision et l'argent, c'est en Europe qu'ont été inventées deux des briques fondamentales de l'Internet : Linux et le Web. Mais à la différence du standard GSM, ces dernières ont eu le malheur d'être conçues par des individus talentueux hors des grandes institutions. Snobés chez nous, ces deux projets deviendront le moteur des plateformes numériques américaines et chinoises et l'instrument de leur domination mondiale. Car c'est bien de la détection précoce des technologies d'avenir et des talents que viennent les succès de sociétés comme Google, Apple, Facebook, Amazon ou Microsoft. La France ne voit pas les choses de la même manière, notre élite méprise ce qui est marginal, différent ou simplement trop petit. Le scénario de « dénumérisation » de la France suivra toujours le même schéma. Nous vendrons à la casse nos sociétés, ou les dilapiderons alors qu'elles possédaient en interne les technologies qui, si elles avaient été mieux valorisées, nous auraient permis d'influencer la direction prise par l'Internet.
Tout commence dans les années 70*, avec l'abandon du réseau Cyclades de Louis Pouzin au profit du Minitel. Louis Pouzin en est le concepteur et il est l'inventeur de la segmentation des données en « Datagramme ». Il sera récompensé (avec Tim Berners-Lee et Vinton Cerf) par la reine d'Angleterre pour ses contributions essentielles à la création de l'Internet et il reste à ce jour un inconnu du grand public en France. Il faudra attendre 1994 pour que nos chercheurs acceptent enfin de s'intéresser à autre chose qu'à des technologies incompatibles avec l'Internet. Dans les années 90, c'est au tour du Premier ministre de l'époque Alain Juppé d'expliquer, au journal de 20 heures, sa décision de vendre à la casse Thomson Multimédia au coréen Daewoo : « Thomson, ça ne vaut rien, juste un franc symbolique. » Le gouvernement obsédé exclusivement par le volet social de l'entreprise ignore que Thomson multimédia dispose d'une grande partie des brevets sur la musique (le fameux MP3) et la vidéo en ligne qui seront utilisés quelques années plus tard dans tous les smartphones. Sa branche grand public sera démantelée et vendue au chinois TCL et ses meilleurs ingénieurs partiront chez Google.
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Alcatel décide de transférer ses usines vers la Chine. Son PDG veut appliquer la stratégie du « fabless », à savoir délocaliser la production tout en conservant le design en France. Ce sera une grossière erreur d'analyse. Lorsque les smartphones deviennent un succès international, la France n'a plus de capacités industrielles dans ce secteur, alors qu'elle était l'un des principaux fabricants dans le monde.
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la France préfère s'embourber dans des grands projets institutionnels sans avenir.
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Tout récemment, le rapport sur l'intelligence artificielle de Cédric Villani n'a pas fait mention des deux meilleures solutions open sources dans le domaine : SciKit Learn et Keras qui se trouvent être… françaises.
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L'acte deux commence avec le quinquennat Hollande. Un changement d'attitude va s'opérer vis-à-vis des grandes plateformes. La défaite est désormais entérinée en coulisses. Il ne s'agit plus d'exister au niveau mondial, mais de négocier avec les Gafam tout en faisant mine de s'indigner publiquement de leurs abus de position dominante.
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Comment, dans ces conditions, se plaindre des conséquences des réseaux sociaux et de l'impact des Gafam sur notre démocratie quand nous leur avons ouvert si largement les portes de l'État ?
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La France peut d'ailleurs se targuer d'être la seule démocratie occidentale à ne pas avoir ouvert de commission d'enquête à la suite de l'affaire Cambridge Analytica. Le gouvernement a préféré annoncer une collaboration rapprochée avec Facebook. Il s'agit de maintenir l'illusion que l'on peut gérer l'État comme une start-up, tout en feignant d'oublier que la majorité d'entre elles échoue dans les deux ans qui suivent leur création. En effet, ce gouvernement prend un risque inconsidéré en pariant notre avenir sur une hypothétique transformation numérique autour de « l'intelligence artificielle ».
Si nous ne nous donnons pas les moyens de réguler la manière dont ses entreprises et ce type de technologies fonctionnent, nous pourrions détruire notre modèle social en tentant de copier ceux de la Chine ou des États-Unis.
L'ironie du sort veut que, désormais, certains industriels et chercheurs américains s'appuient sur l'Europe et sa réglementation sur les données personnelles pour sortir d'un modèle numérique qui n'est pas « durable »
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la meilleure réponse à la crise de confiance systémique vis-à-vis des Gafam est de soutenir les mouvements autour des technologies « éthiques ». Il s'agit d'un nouveau terrain de croissance industrielle pour l'Europe, comme le Bio l'a été pour l'agriculture.
De nombreux entrepreneurs réfléchissent à d'autres façons de concevoir la technologie, s'appuyant beaucoup moins sur la donnée et créant moins d'intrusions vis-à-vis de leurs utilisateurs.
C'est le mouvement autour des logiciels éthiques et du Slow Web. Ce mouvement, qui s'est réuni en septembre dernier à Copenhague, souhaite définir un meilleur équilibre entre usage numérique et monde réel pour ne pas rendre ces technologies aliénantes. Il prône notamment l'arrêt de certaines pratiques toxiques comme le profilage (micro targeting) ou la manipulation de nos émotions via des messages ciblés sur nos mobiles dont nous avons vu les conséquences désastreuses lors du référendum sur le Brexit ou l'élection américaine. Parce que nous avons laissé le numérique devenir un sujet politique de second plan, et que nous avons nommé des communicants à la tête des institutions qui devaient s'en occuper, il n'y a pas eu de véritable débat sur la digitalisation de l'État, et sur les conséquences que ces technologies peuvent avoir sur chacun d'entre nous.
Nous devons désormais exiger que les choix technologiques faits par l'État (comme les décisions politiques dans ces domaines) soient lisibles et compréhensibles par l'ensemble des citoyens… Car s'il s'agit de faire de la France une colonie numérique des plateformes et qui ne profiterait qu'à une petite bourgeoisie d'Internet, alors il faudra le dire clairement !
Il est temps également de voir émerger une nouvelle forme de résistance citoyenne. Car l'usage de ces technologies n'est pas neutre, la substitution de l'action de l'État par des algorithmes rend caduque l'égalité de traitement entre chaque Français. Le remplacement de nos services publics par un « État plateforme » totalitaire (à l'instar du « Crédit social » qui voit chaque Chinois recevoir une note qui détermine leur capacité à se déplacer ou à obtenir un crédit) n'est pas la vision que nous souhaitons promouvoir. C'est pourtant ce qui se prépare dans certains cabinets ministériels lorsqu'il est question d'État plateforme… En espérant que la France reprenne le dessus sur ces questions, il faut saluer l'action de la commissaire européenne danoise Margrethe Vestager qui a su faire preuve d'un véritable leadership sur la régulation des plateformes. Il sera important lors des prochaines élections européennes de lui permettre de s'appuyer sur un parlement qui sera capable de l'aider à poursuivre sa tâche.
- Tariq Krim, pionnier du Web français, fondateur de Netvibes, Jolicloud et de la plateforme de Slow Web dissident.ai.
cf aussi https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?Mwhg9Q
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Interview de Éric Sadin, en direct le 08/11/2018 à 19h.
(CC BY-NC-SA 4.0)
Mettre obligatoirement un lien vers la source originale entière en cas de réutilisation. Merci.
Catégorie
Actualités et politique
352 commentaires
franck Penitzka
Épinglé par Thinkerview il y a 1 jour
Je fonce acheter son bouquin ...en prenant le temps d'aller à la librairie du coin ;-) Merci à toute l'équipe de Thinkerview pour votre entêtement à essayer de nous rendre un peu moins con... ;-)
Transcription :
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l'éthique, cette grande imposture convoquée par des ingénieurs inféodés à l'économie. De même pour la régulation.
Ya une telle puissance qui impose sa doxa.
ils ont un sentiment de toute puissance. Ils ont compris qu'il fallait banaliser les discours. Une nouvelle race apparue : les évangélistes du numérique. Ce qui se joue, c'est la pression sur la décision humaine à plusieurs niveaux d'injonction. En vue d'instaurer une vision de la société reposant sur des systèmes technico-économiques.
...
Les zones à défendre comme à NDDL peuvent nous sauver de l'hyper rationnalité du transhumanisme
...
les données personnelles, privées / la quadrature du net ne sont plus le problème. Se soucier de liberté, de dignité humaine, /brevet de bracelet qui viserait à corriger la position de la main (surmoi et vérité) Ces modèles là, on n'en veut pas ! c'est ça la France !
Renouer avec l'hygiène de la langue. Conseille Georges Orwell, Anna Arent le conflit conditionne la politique, jacques élul "la technique, ou l'enjeu du siècle" ++
Chargé de développement à l’association PiNG, Nantes
...
Pourquoi est-ce nécessaire de s’approprier les technologies ?
6
Notre vision du monde passe de plus en plus par le prisme du numérique, notre monde se transforme petit à petit en données binaires avec lesquelles nous sommes invités à interagir.
7
La théorie de l’information de Claude Shannon [1]
[1] http://centenaire-shannon.cnrs.fr/
met en avant la « discrétisation » du vivant, une forme de simplification par la transformation de l’analogique en tranches de 0 et de 1, qui induit une transformation de notre paysage intellectuel et imaginaire. La suprématie d’une vision scientiste [2]
[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Scientisme
, la représentation du monde à travers la science et la technique ainsi que l’efficacité de la preuve par l’expérience et la technique (en) « marche » s’imposent comme vision du monde au détriment d’une approche sensible et plus proche du fonctionnement de la nature. D’un point de vue logique, la question de la possibilité de s’approprier les techniques est première par rapport à celle de la nécessité. Il faut de la médiation. Ainsi la technique sans médiation n’est qu’un aspect du grand « bluff technologique [3]
[3] Charbonneau B., Ellul J., 1999, « Directives pour un...
», une sorte de culture technique industrielle-consumériste-marketing qui formate les usages et peut (doit) être combattue par une culture technique critique.
...
À qui profitent les lieux de… « médiation » ?
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Dans quelle mesure, à travers les lieux de médiation, sommes-nous des agents de promotion de ces objets techniques et méthodes ? De façon presque involontaire, nous sommes des facteurs de validation de ces progrès techniques, et ce malgré une posture critique. À travers les arts numériques notamment, nous sommes amenés à utiliser les « dernières technologies » et à en faire ainsi la promotion.
Nous sommes également parfois, contre notre volonté, complètement parties prenantes dans « l’écosystème » créatif et innovant : les labs (fablab, medialab, hacklab, etc.) comme avant-garde de l’innovation (avec, par exemple, la récupération des hackatons [5]
[5] Marathons informatiques pratiqués par des développeurs...
par les démarches entrepreneuriales), nous sommes parfois défricheurs de futurs terrains fertiles mais dont les légumes et les fruits seront récoltés par des start-up à la pointe de l’intégration capitaliste de ces dynamiques créatives et de partage.
...
L’association PiNG
...
Nous défendons, au-delà de l’usage des logiciels libres, une culture libre pour des raisons éthiques et pratiques et pour concilier le fond à la forme : si nous voulons ouvrir le capot des technologies (logiciel), encore faut-il avoir accès au moteur (code source). Cette démarche à présent appliquée au matériel électronique ou au design d’objet croise des problématiques politiques et économiques fortes (propriété industrielle, brevets, corps, etc.).
...
Les lieux de médiation sont donc des lieux de tension, de conflit entre des injonctions à l’innovation industrielle et des appels à un mouvement d’une culture critique. Ces lieux ne peuvent éviter (même placés sous le signe de la culture libre) d’être intégrés, à un degré ou à un autre, à l’économie de l’attention [6]
[6] Citton Y., 2014, Pour une écologie de l’attention,...
. Dans le modèle du double-sided market (ou marché à double face, façon Google), ils figurent sur le premier côté, parmi toutes sortes de têtes de gondole. Le conflit des attentions croise et renforce le conflit des cultures techniques.
13
Cela ne signifie pas que les lieux de médiation soient condamnés à être instrumentalisés. Le seul fait d’ouvrir la question de la culture technique constitue un début de résistance (voire de sagesse).
Comment et où produire des éléments de médiation vecteurs de transformation sociale ?
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Tout en prenant en compte les éléments évoqués précédemment, il convient de faire œuvre de médiation pour aussi tenter de développer un esprit critique et distancié face à ces évolutions sociétales technologiques.
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Si l’on ne veut pas connaître le même échec que la décentralisation culturelle (fonds régionaux d’art contemporain [FRAC], scènes nationales dont le public s’est finalement cantonné à quelques catégories socioprofessionnelles, etc.), il convient de renouveler, de réinventer nos modes d’intervention, d’animation et de médiation.
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Pour cela, il est nécessaire d’appréhender au plus près les évolutions des pratiques, notamment chez les jeunes, afin de situer un point de départ pertinent pour cet échange de connaissances, de savoirs, de savoir-faire et de savoir penser. Le principe du « lieu de médiation » pose question : le « lieu » constitue une base arrière, socle au développement structurel d’un projet afin, notamment, de développer des formes d’intervention salariées ou bénévoles et d’assurer ainsi une certaine stabilité au projet. Néanmoins, il constitue également un facteur de conservatisme : une certaine inertie face à de potentielles évolutions dans les modes d’intervention, au cœur des « formes de vie [7]
[7] Agamben G., [1993] 2002, « Forme-de-vie », Moyens sans...
».
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Il pourrait s’agir d’articuler des modes d’intervention « hors les murs » et « dans les appareils » des gens à partir de cette base, d’un lieu physique, et donc de penser cette action de médiation pour développer le sens critique, le libre arbitre, l’autonomie face aux technologies, au plus près des usagers. Il pourrait s’agir de « s’intercaler » dans la vie numérique des gens afin de se donner plus de sens et de distance : on peut ainsi imaginer des moyens d’intervention mobiles qui se déplacent sur un territoire au gré des besoins. Il pourrait également s’agir de développer des applications qui contribuent à ces souhaits et qui s’intercalent dans le processus informationnel quotidien afin de mieux le gérer, voire le contrôler.
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En considérant le stade d’avancée de « l’économie de l’attention [8]
[8] Citton Y., 2014, op cit.
», il faut réussir à détourner, à capter une partie de cette attention pour créer des zones d’échange et de médiation. Pour ce faire, des démarches ludiques peuvent être déployées tout en tentant d’esquiver les travers de la « gamification » de nos existences, c’est-à-dire l’usage excessif de dispositifs propres aux jeux vidéo pour jouer avec nos quotidiens. Le hack, le canular, l’humour peuvent également être des leviers pour grignoter des bribes d’attention et opérer parfois des changements d’échelle.
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La palette des outils au service de la médiation critique vis-à-vis du numérique peut et doit donc s’étendre et se diversifier pour atteindre ses objectifs dans un monde qui glisse pour l’instant de façon inexorable vers une emprise hégémonique de ces entités numériques sur nos quotidiens.
Comment objectiver nos limites ?
...lister sous forme d’items les points à mettre en relation.
dehors/dedans - prévisible/désiré - transparence/alternative - économie/emploi - éducation/populaire - transmission/savoirs - institution/autonomie - Il s’agit de « s’auto-instituer [9] [9] Castoriadis C., 2003, « L’imaginaire radical », Revue... » - subjectif/objectif - limites/pluralité : si tout a lieu, il y a un point où nos démarches s’arrêtent. Nos limites sont, ici, plurielles : limite de territoire, limite d’échelle, limite d’action. Quelle alliance privilégier pour dépasser une fonction d’éclaireur ? Profiter d’une forme d’organisation prônant une pluralité radicale.
...
conclusion
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se référer aux nombreux écrits sur « l’associationnisme » de Jean-Louis Laville qui décrit parfaitement cette irruption asynchrone, ces formes d’économie et de pratiques populaires.
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Cette recherche inductive, qui dessine des réponses à partir d’expériences vécues comme un pendule entre émancipation et transformation sociale, produit des connaissances situées, durables et soutenables, imagine une citoyenneté sociale dans un environnement numérique.
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Dans un billet de blog publié le 25 novembre dernier, l’association explique les motivations dans ce choix. L’entrisme des GAFAs et le mutisme de l’administration face aux sollicitations de Framasoft sont au cœur de cette décision.
La charge du billet est musclée, c’est le moins que l’on puisse dire. Dénonçant la démagogie d’un ministère qui se voulait « technologiquement neutre » et rappelant que tout choix technologique est en soi une forme d’aliénation, le billet charge la ministre de l’Éducation Nationale. En clair, si ce n’est par incompétence, c’est une « stratégie réfléchie et partisane » qui est à l’œuvre au sein de l’Éducation Nationale.
Microsoft au cœur de la discorde
...
En clair, l’association est lasse devant un temps et une énergie déployée en pure perte.
Les choix de Framasoft
Dénonçant aussi la réunionite à l’œuvre, Framasoft préfère revenir vers les acteurs. L’association a, depuis ses toutes premières actions, privilégié les partenariats avec des structures solidaires et relevant de l’éducation populaire et c’est vers ces derniers qu’elle compte bien prolonger son action.
Dans ce secteur aussi, il y a fort à faire : Framasoft dénonce ici aussi l’entrisme des GAFA et le « libre washing » dont fait l’objet l’ESS. L’association prend en exemple la SocialGoodWeek, avec pour partenaires MS et Facebook, ou ADB Solidatech qui équipe des milliers d’ordinateurs pour associations avec des produits MS à prix cassés.
Dégooglisons Internet !
Degooglisons Internet est le nom du projet porté par Framasoft visant à déconcentrer les services disponibles sur internet en mettant en valeur des solutions libres dans lesquels il n’est pas fait commerce des données privées de l’utilisateur. La liste des services est impressionnante et donne espoir sur l’indépendance que nous pouvons conserver dans nos usages numériques quotidiens.
LES TEXTILES TECHNIQUES,
matériaux du XXIème siècle
La filière de production des textiles techniques comprend plusieurs stades décrits dans le tableau ci-contre. Les entreprises actives dans ce secteur...
SOMMAIRE
• LA FILIÈRE FRANÇAISE DES TEXTILES TECHNIQUES P 4 - 5
• LA FRANCE, UNE TERRE DE FORMATION, DE RECHERCHE ET D’INNOVATION P 6 - 7
• SE VÊTIR POUR SE PROTÉGER P 8 - 11
• ACCROÎTRE LA PERFORMANCE DU SPORTIF P 12 - 13
• CONTRIBUER À L'HYGIÈNE ET LA SANTÉ P 14 - 15
• ROULER, NAVIGUER ET VOLER EN TEXTILE P 16 - 17
• MAÎTRISER LES SOLS, RENFORCER ET CONSTRUIRE P 18 - 19
• PROTÉGER ET ACTIVER LES CULTURES P 20 - 21
• AU SERVICE DE PROCESS INDUSTRIELS P 22 - 23
...
La France est le deuxième producteur européen de textiles techniques
après l'Allemagne mais devant des pays à forte tradition textile
comme l'Italie et le Royaume-Uni.
Avec un chiffre d'affaires d'environ 4 milliards d'euros (source Euratex),
ces textiles, dont la croissance annuelle est estimée à 3% par le cabinet David Rigby, représentent déjà, en France, plus de 30% de la production
textile totale.
...
Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie
La D.G.E. (Direction Générale des Entreprises), s'appuyant sur le réseau des DRIRE (Directions Régionales de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement), qui lui est rattaché, élabore et met en œuvre des politiques de développement de l'industrie française et du secteur des services aux entreprises.
www.industrie.gouv.fr
UBI FRANCE
Sous tutelle du Ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie,
UBIFRANCE, l'Agence française pour le développement international des entreprises, est placée au cœur du dispositif public de soutien au commerce extérieur. En liaison avec les Missions économiques, UBIFRANCE propose une gamme complète de produits et services d'accompagnement des entreprises françaises dans leur développement sur les marchés extérieurs.
www.ubifrance.fr
L'Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII)
est l'agence nationale chargée de la promotion, de la prospection et de l'accueil des investissements internationaux en France. L' AFII s'appuie sur un réseau mondial, national et local, composé de spécialistes pluridisciplinaires, à son siège à Paris et dans ses bureaux à l'étranger, qui couvrent l'Amérique du Nord, l'Europe et l'Asie.
Sur le plan territorial, elle travaille en partenariat étroit avec les agences de développement économique.
www.afii.fr
IFTH, Institut Français Textile Habillement
L'IFTH, Centre Technique Industriel, développe un réseau de plates-formes d'aide à l'innovation dédiées aux nouvelles technologies et ouvert aux industriels du Textile, de l'Habillement et des Textiles Techniques pour les accompagner dans les mutations profondes de leur industrie, tant au niveau technologique qu'organisationnel. Cet ensemble coordonné d'outils répond aux nouveaux besoins des marchés de l'habillement et des vêtements de protection, de l'habitat, de la santé et de la sécurité des consommateurs ainsi que des transports.
www.ifth.fr
UIT
L'Union des Industries Textiles représente la majorité des 1 100 entreprises textiles actives en France. Elle les accompagne dans leur développement et joue le rôle de porte-parole vis-à-vis des pouvoirs publics.
www.textile.fr
Le groupe OSEO, né du rapprochement de l'Anvar et la Bdpme, a pour mission de favoriser la croissance économique par la création d'entreprises, le développement des PME et la valorisation des travaux de recherche des laboratoires. OSEO offre une complémentarité de produits et de services destinés à accompagner et financer les porteurs de projets à chaque étape de la vie de leur entreprise : création, innovation, développement, transmission.
OSEO anvar, filiale du groupe OSEO soutient l'innovation.
www.oseo.fr
L’UCMTF, Union des Constructeurs de Matériels Textiles de France,
regroupe 30 entreprises membres. Avec un chiffre d’affaires d’un milliard d’Euros, dont 90 % réalisés à l’exportation, l’industrie française de la machine textile est le cinquième exportateur mondial.
www.ucmtf.com
Connu / MEL
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Sujet : Flash info IESF N°81 : bilan PMIS de la campagne 2017-2018, une nouvelle représentante IESF à la Cti, fête de la science 2018…
Date : Thu, 6 Sep 2018 16:13:17 +0200
De : flashinfo@iesf.fr
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Les bioénergies : une alternative au pétrole ?
Pour présenter les technologies, enjeux et applications concernant la bioénergie, ASPROM vous propose de participer les 10 et 11 octobre à Paris à un séminaire rassemblant de nombreux experts français qui présenteront les derniers développements en matière de biomasse qui contribuent à la meilleure performance énergétique.
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10/10/2018 09:00 à 18:00 au 11/10/2018 09:00 à 18:00
La bioénergie s’appuie sur l’utilisation de la biomasse : cultures à vocation énergétique (miscanthus), déchets et sous-produits agricoles (paille de céréales) et forestiers, fumier et biomasse microbienne. Tous ces matériaux permettent la production d’une énergie renouvelable.
Solution d'avenir, la biomasse constitue la 1ère source d'énergies renouvelables produites en France, devant l'énergie hydraulique, éolienne et géothermique.
Pour présenter les technologies, enjeux et applications concernant la bioénergie, ASPROM vous propose de participer les 10 et 11 octobre 2018 à Paris à un séminaire rassemblant de nombreux experts.
Programme et Inscription
http://www.asprom.com/biotech/programme.pdf
ILS NOUS SOUTIENNENT dga - gifas - dge - GIM
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ndlr : 1ère enr biomasse ? vérifier ACT
Mission
Parler d’énergie, oui, mais pas n’importe comment. Il n’existe pas de solution purement technologique. Il faut remettre en question nos besoins sans cesse croissants, pas s’acharner à les assouvir par tous les moyens. Ne miser que sur la réduction des émissions de carbone nous enferme dans une logique de destruction continue des écosystèmes et d’épuisement des ressources.
Ce blogue est animé par Philippe Gauthier, écrivain, rédacteur spécialisé, traducteur et communicateur scientifique de la région de Montréal, au Québec.
Catégories
Agriculture et foresterie
Écosystèmes
Batteries et stockage
Changements climatiques
Histoire de l'énergie
Idées et références
Mobilité électrique et autonome
Pétrole
Ressources naturelles
Transition énergétique
Premier article le 15/02/2018
NDLR :
Dans https://energieetenvironnement.com/mes-positions/
dont
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Transition énergétique: En dépit des efforts consentis, la transition énergétique est largement en retard pour 2050 et n’a pas réussi à réduire notre consommation de carburants fossiles. Elle se heurte non seulement à des problèmes d’attitudes et de financement, mais aussi à de réels enjeux techniques de stockage et de stabilité des réseaux. Le laisser-faire économique et les attentes de croissance soutenue nuisent aux efforts en cours. Nous allons lentement vers plus de sobriété énergétique, motivée non seulement par des pénuries, mais aussi par des prix plus élevés.
...
Changements climatiques : Les changements climatiques sont substantiellement plus rapides que prévu et laissent présager un réchauffement de l’ordre de 4 à 5 degrés d’ici la fin du siècle. Le gaz carbonique est le principal moteur de ces changements. En dépit de tout ce que l’on dit sur la « bombe méthane », les émissions de méthane de l’Arctique restent modérées et la principale source de méthane demeure l’industrie gazière. Les accords de Paris (COP21) reposent sur des hypothèses complètement irréalistes sur la possibilité de retirer massivement du carbone de l’atmosphère à l’horizon 2050.
"
même si la formulation de la dernière phrase est contestable, il est manifestement très proche de PRENDRE LE PARTI DE L'ANTHROPOCÈNE
=>
le contacter pour coopérer ACT
Stop and Start : une fausse bonne idée de plus pour vendre encore plus de bagnoles…
Publié le 15 mars 2018 par Adri1 [Nombre de visites] 2 817 visites
Il y a quelques années avait lieu un mi-ra-cleuh chez les industriels vendeurs de bagnoles : le Stop and Start. Retour sur un effet de manche sensé aider à l’économie d’essence en ville (1 litre sur la moyenne aux 100 km affichée)…
Il semble en effet que ce système oblige notamment à changer la batterie tous les 3 ans. Les « honnêtes constructeurs » auraient-ils omis de mentionner ce détail gênant ?
Discours officiel « Le Stop and start est un système très complexe, très sécurisé, mais qui peut fatiguer la batterie très rapidement… »
Bardées de technologies qu’on imagine facilement non-soutenables, les voitures étiquetées “Stop and start” génèrent donc un budget batteries 2 à 3 fois supérieur à leurs homologues classiques. Soit une jolie facture de 250 à 400 euros tous les 3 à 4 ans. Le bagnolard est de toute évidence une personne riche.
C’est quoi un Stop and start ?
Principe du système : le moteur se coupe lors des phases d’arrêt du véhicule pour limiter la consommation inutile de carburant (si tant est que l’utilisation d’une bagnole soit utile), donc à chaque arrêt à un feu tricolore ou en embouteillage (comprenez « qui sont dés lors moins graves »). Gain de consommation d’essence vendu et écrit partout sur les grands panneaux publicitaires JC Decaux (vous savez, le « bienfaiteur » derrière les stations de Vélib) et confrères : jusqu’à 10% dans ces conditions.
Problème (qui ne figure pas sur les affiches publicitaires celui-là) : à chaque redémarrage, le démarreur et la batterie sont sollicités et l’exigence peut aller jusqu’à 3 fois ce pourquoi ces équipements sont prévus en versions classiques… Les constructeurs ont donc gentiment recalibré démarreurs et batteries et ont placé moult dispositifs de contrôle.
Un appareil qui se coupe quand… euh… presque tout le temps.
Les batteries sont surveillées et pilotées avec un boîtier électronique, le « BMS ».
Le Stop & Start se met donc en veille dès que les capteurs détectent un défaut de charge de la batterie, donc dans les nombreux cas suivants :
quand le moteur est encore froid (moins de 20°C), ce qui est fréquent quand on utilise sa bagnole uniquement pour des déplacements urbains de moins de 5 km,
lorsque des « consommateurs stratégiques » sont détectés (climatisation, porte ouverte, régulateur de vitesse actif, ceinture conducteur décrochée …),
si les capteurs de la batterie détectent une tension trop élevée ou trop basse (moins de 11,5V) et une charge inférieure à 75% du potentiel.
De plus il se met en défaillance si la batterie n’est pas assez rechargée, ce qui arrive souvent avec un équipement créé lui aussi pour participer aux économies de carburant : le BMS (battery management system), qui stoppe la charge par l’alternateur dès que la batterie atteint un taux de charge de 80% !
Donc fonctionnement effectif du Stop and start : 5% du potentiel de la batterie ! Oui vous avez bien lu. Là tout de suite c’est moins beau que ce que vante la réclame.
Une batterie qui s’use bien plus rapidement que la normale à l’usage. Le spectre de l’obsolescence programmée.
Dès que la batterie vieillit, son potentiel de charge faiblit. Et là, non seulement le Stop and start se met en veille, mais les systèmes électroniques (et les appareils de diagnostic du constructeur) détectent une batterie non conforme aux besoins du véhicule. Et la déclarent donc à remplacer… Merveille, ça fait de la croissance en plus.
Cet état est d’autant plus rapidement atteint que les véhicules récents sont énergivores (oh mince, on nous aurait menti !), même sans Stop and start, et même si le véhicule est stationné au fond d’un garage. Frein de parking automatique, équipement de sécurité et déverrouillage des ouvrants sont par exemple des systèmes qui consomment du courant quand le véhicule est arrêté. De plus, pendant environ un quart d’heure après l’arrêt, de nombreux systèmes électroniques de contrôle moteur, éclairage intérieur, multimédia … peuvent rester en veille et consommer une énergie non négligeable. Même une « voiture écologique » éligible aux nombreux bonus et autres subventions donc.
Batteries magiques ?
Les batteries traditionnelles ne convenant pas à de telles sollicitations, les constructeurs disposent de batteries au plomb qui supportent mieux les décharges répétées et offrent une plus grande puissance de démarrage. Ces batteries, de technologie « EFB » et « AGM », se distinguent par une masse d’alliage de plomb supérieur dont la qualité favorise les échanges électriques. Et qui est plus polluante une fois mise en décharge, ndr.
Les batteries « EFB » (enhanced flooded battery ou batterie humide optimisée, ça fait plus chic de parler british) comportent des séparateurs plus efficaces entre les plaques positives et négatives mais conservent un électrolyte liquide classique. Réputées plus performantes, les batteries « AGM » (absorbent glass mat – fibre de verre absorbante) voient l’électrolyte noyé dans des séparateurs poreux, en contact direct des plaques. Le liquide est donc stabilisé et les échanges chimiques sont régulés. La fiabilité serait améliorée et la durée de vie plus importante, en tous les cas la masse « active » de plomb est encore supérieure. Quid du recyclage de ces batteries nouvelles ? On ne sait.
Cahier des charges un peu limite ? Pour augmenter les marges peut-être.
Pour « contenir le prix de leurs véhicules », les constructeurs optent pour des cahiers des charges minimum. Ainsi, une batterie « EFB » est rejetée au bout de 3 à 4 années d’usage par le système électronique, qui la détecte inapte au fonctionnement complet du véhicule. Leur défaut est de ne pas accepter une charge supérieure à 75% de leur potentiel… lorsqu’un maximum de 80% est déjà fixé comme limite basse par l’équipement de gestion électrique !
Du coup, dans les services après-vente des constructeurs, des bacs entiers de batteries attendent un recyclage. Le Stop and Start ne peut donc être considéré en aucun cas comme « écologique ».
Des solutions à l’emporte-pièces
Afin de pallier à cette « malheureuse défaillance », la recharge d’une batterie moderne peut être faite via des chargeurs modernes « intelligents », tout ça pour prolonger d’une ou deux années au maximum la durée des batteries. Solution préconisée en dernier recours : encourager l’utilisateur (le bagnolard quoi) à ne plus utiliser la fonction Stop and start de sa voiture pour allonger la durée de vie de l’accumulateur… et remplacer la batterie EFB grillée par une AGM flambant neuve ! Youpi, encore des déchets en perspective, et tout ça sans aucun des bénéfices vantés sur la réduction de consommation de carburant ! Vive le progrès !
Conclusion et petits arrangements avec la technique
En synthèse, le système Stop and start ne fonctionne donc réellement que si certaines conditions sont respectées. On peut notamment citer pour le moteur (source constructeur):
La température moteur (supérieure à 40°C environ) => Ceci exclut donc les trajets en ville « pour aller chercher le pain »… Bravo les « petites citadines » équipées de Stop and Start.
La température du catalyseur => Qui déjà ne catalyse rien du tout pendant à minima le premier quart d’heure de fonctionnement de la voiture, tant qu’il est froid.
La non régénération du filtre à particules => Idem le catalyseur, et je vous fais grâce de la petitesse des filtres à « AdBlue ». Ben oui, sinon y aurait plus de place pour la GROSSE sono.
La non mise en route du ventilateur de refroidissement après l’arrêt du moteur
L’apparition d’un code de panne moteur.
D’autres organes peuvent influer le fonctionnement du Stop and start (dont certains valent leur pesant de cacahuètes) :
Un composant du système défectueux (le mode défaut du S&S est le maintien en fonctionnement du moteur)
Une tension de la batterie trop élevée (supérieure à 16,0 V)
Une tension trop faible de la batterie (inférieure à 11,5 V)
Une charge insuffisante de la batterie (moins de 75% « SoC ») => En gros, dés que vous sortez du garage et faites un peu de kms avec votre voiture flambant neuve dont vous êtes si fier.
Une température insuffisante de la batterie => Donc s’il fait froid dehors…
Une panne d’alternateur, une défaillance de communication entre batterie et système de gestion
Si l’ABS ou l’anti-patinage sont actifs => En cas de verglas ou de pluie. Phénomènes rares dans sous nos latitudes vous me direz.
Si la climatisation est en forte activité => Quand il fait chaud. N.B. : le bagnolard supporte mal le chaud comme le froid, du fait de sa sédentarité chronique.
Pour des températures de boîte de vitesses inappropriées
Pour des altitudes élevées (plus de 1500 ou 2500m) => Quand le bagnolard va au ski. C’est pas grave, montagne et air pur, tout ça…
Une inclinaison du moteur en montée ou en descente => Donc en côte. Restez bien sur le plat, braves gens !
La présence d’une remorque => Sans blague ! Donc privé de Stop and Start pendant les vacances si on tracte la cacaravane.
La régulation active de vitesse
Sur certaines positions du volant => Les très petits ou les très grands sont mals.
Avec l’activation du park assist => interdiction de caler en faisant un créneau !
Pour une ceinture de sécurité conducteur non portée => Là vous m’avouerez ‘faut être idiot pour rouler sans ceinture. Et je vous parle même pas du casque pour automodébilistes, qui devrait être obligatoire. 😉
Pour une porte conducteur ouverte => Idem, le faire serait en outre une preuve de crétinerie. Même pour un caisseux.
Conclusion : Ça fait quand même beaucoup de « petits problèmes » pour un système vendu comme révolutionnaire et qui est sensé aider aux économies de carburant, vous ne trouvez pas ?
NDLR : semble crédible, demander un autre avis pour vérifier ACT
Durée :
47 minutes
La science-fiction, c’est “la branche de la littérature qui se soucie des réponses de l'être humain aux progrès de la science et de la technologie”. Voilà ce qu’en disait l’incontournable Isaac Asimov, un peu le Larousse du genre.
Dans quelle mesure la science-fiction est-elle encore de la fiction aujourd'hui ? © Getty / Coneyl Jay
C’est une définition précise, concise, et même assez terre-à-terre. Pourtant, dans l’imaginaire collectif, la SF sonne encore comme un délire de geeks, une galaxie lointaine peuplée de soucoupes volantes et de dialectes bizarroïdes. C’est un à-côté, une périphérie.
Alors que nous dit la science-fiction ? Et où nous emmène-t-elle ? S’agit-il d’un véhicule spatial pour explorer le futur, ou d’une paire de lunettes pour mieux voir, pour mieux percevoir le présent ? Et si c’était en fait un axe central pour comprendre notre environnement ?
À lire
Culture
"Black Mirror" : et si la série disait vrai ?
La SF est un monde, vaste, mais c’est surtout un temps, une modalité de dialogue avec l’époque dans laquelle nous vivons. Celle d’aujourd’hui est marquée par la technologie, son omniprésence et sa rapidité. On vous l’a dit, tout est numérique. Alors que peut la science-fiction, si on vit déjà dans un épisode de Black Mirror ?
Programmation musicale
David Bowie : "Ziggy Stardust" (1972)
Djeuhdjoah & Lieutenant Nicholson : "El niño"
Gorillaz : "Humility"
Les invités
Alain Damasio
Les références
La Zone du Dehors écrit par Alain Damasio (Gallimard)
La Horde du Contrevent écrit par Alain Damasio (Editions La Volte)
L'équipe
Olivier Tesquet Producteur
Clément Nouguier Réalisateur
Dylan Beiner-Molière Attaché de production
Mots-clés :
Culture Internet Société big data numérique intelligence artificielle vie privée données personnelles science-fiction Vie connectée Technologie Sécurité
Transcription À TERMINER :
... moteur de dialogue... sur la ZAD... avec Macron libéralisme sûr de lui et ... techno-critique et technophile ... avoir un objet technol sera un luxe dans 50 ans ... on n'a pas encore trouvé la façon de nous éduquer ... économie de l'attention ... c'est juste une période, panique, angoisse /ia personnalisée /bague permet de discuter avec son lien ... le bonheur est désirable grâce à la sf, dystopie / utopie conflit histoire, niveau de tension et d'intérêt fort. inde ultralibéralisme la céleste, les anarchitectes (ANARCHISTE ARCHITECTE), dans les interstices de la ville
/transhumanisme : on n'a pas été au bout de l'humain ... prophètes sont tout le temps décalés ... société dématérialisée ... pratiques chair à chair ... les gens n'arrivent plus à vivre leur corps ... vivre mille ans ? essayer de le faire déjà tout de suite, d'habiter son propre corps ... une des pires aliénations ? la pire : l'économie de l'attention ... design de la dépendance ...
on oublie que dans un rapport humain en face à face, ya beaucoup plus que ... la voix, la présence, ... 70% de l'échange est non verbal ! ... la société fabrique beaucoup de désespérance ... on n'est pas condamnés à être juste un miroir ...
ndlr : le texte transcrit mériterait une analyse / TdM ACT
avec comme hypothèses : la littérature (la création en général) est-elle un médiateur ? le corps dans son rapport au monde entre soi et les autres, entre le dedans et le dehors de soi, est-il aussi un médiateur ?
=>
creuser ACT
Mercredi 28 mars, le député de La République en marche (LREM) de l’Essonne Cédric Villani a rendu son très attendu rapport sur l’intelligence artificielle (IA), commandé par le gouvernement en septembre 2017. Un document riche en précautions et pistes à suivre, notamment en ce qui concerne l’aspect éthique des intelligences artificielles. On fait le point.
Lutter contre « les boîtes noires »
Réduire les inégalités dès le cursus scolaire
La mise en place d’un comité d’éthique
Entretien avec Jean Vioulac, autour de la technique, du capitalisme et de la cybernétique
S’il y a une force de la philosophie, c’est qu’elle refuse les vulgates qui tentent de définir opportunément le monde. Cette force nous en avons besoin plus que jamais face au baratin latent sur la « nécessité » de s’adapter au marché, l’impossibilité de mener une politique révolutionnaire, les bienfaits de la technologie ; ce bref soupir qui résume notre époque à un triste « c’est comme ça, faites avec ».
Un apport critique permet de dynamiter les platitudes, de souligner l’importance souvent dramatique des changements contemporains, notamment en les inscrivant dans une histoire du rapport des hommes à leur monde. Celui du philosophe Jean Vioulac s’inscrit dans cette perspective et s’attache à montrer les spécificités de nouvelles formes d’aliénation propres au dispositif capitaliste. Et qu’on ne l’oublie pas : expliciter ce à quoi engage la forme du système dans lequel on vit, c’est aussi ouvrir des perspectives sur d’autres mondes.
Nous avons interrogé Jean Vioulac à l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage, Approche de la criticité (PUF, 2018).
...
Le schizophrène est celui qui est déconnecté de sa vie concrète, donc du rapport concret aux autres, et qui est directement connecté à l’idéalité, et c’est pourquoi il est seul, au sens de la solitude monadique et atomistique. Par sa connexion immédiate au dispositif, il peut être déterminé par le code, le spectacle, le prix, sans plus jamais passer par la médiation d’autrui. C’est un processus d’atomisation sociale qui est une modalité de socialisation propre au Capital, c’est pourquoi il y a totalitarisme : chaque individu va pouvoir être commandé totalement par l’idéalité sans médiation. La solitude atomistique est directement liée à la cybernétique, le capitalisme est totalitaire justement pour cela. Hayek ne démontre rien d’autre : justement, que chaque individu va pouvoir être déterminé par le prix donc par le code, sans médiation sociale de quoi que ce soit.
Intervenants : Emmanuelle Roux - Blaise Mao - Vincent Lucchese
Lieu : Usbek & Rica, podcast#20
Date : avril 2018
Durée : 53 min 53
Transcription april à https://wiki.april.org/w/Num%C3%A9rique_politique_plus_que_technologique_-_Emmanuelle_Roux_-_Usbek_%26_Rica
à
https://www.april.org/le-numerique-est-politique-plus-que-technologique-emmanuelle-roux
refuses to assume that every problem has a high-tech solution. A simple, sensible, but nevertheless controversial message; high-tech has become the idol of our society.
Instead, Low-tech Magazine talks about the potential of past and often forgotten knowledge and technologies when it comes to designing a sustainable society. Sometimes, these low-tech solutions can be copied without any changes.
founded in November 2007
is written by Kris De Decker (Barcelona, Spain)
Contact: kris [at] lowtechmagazine [dot] com